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La discussion à visée philosophique aux cycles 2 et 3. 13 Mai 2016.

La discussion à visée philosophique.docs2-ienbruay.etab.ac-lille.fr/docs/anim/Animation philo C2 et C3.pdf · I - Les programmes 1. En EM. Cetenseignementviseàfaiecompend epouuoi

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La discussion à visée philosophique

aux cycles 2 et 3.

13 Mai 2016.

Plan

I. Les programmes.

II. Ressources Eduscol.

III. Apprendre à débattre et à argumenter.

IV. LA DVP en classe.

V. Pratiques de classes.

I - Les programmes1. En EMC.

Cet enseignement vise à faire comprendre pourquoi et commentsont élaborées les règles, à en acquérir le sens, à connaître le droitdans et hors de l’école. Confronté à des dilemmes moraux simples, àdes exemples de préjugés, à des réflexions sur la justice et l’injustice,l’élève est sensibilisé à une culture du jugement moral : par le débat,l’argumentation, l’interrogation raisonnée, l’élève acquiert la capacitéd’émettre un point de vue personnel, d’exprimer ses sentiments, sesopinions, d’accéder à une réflexion critique, de formuler et de justifierdes jugements. Il apprend à différencier son intérêt particulier del’intérêt général, est sensibilisé à un usage responsable du numérique.

B.O, Cycle 2, Volet 2, domaine 3.

Thème 1 : La sensibilité : soi et les autres.

Objectifs de formation1. Identifier et exprimer en les régulant ses émotions et

ses sentiments.

2. S'estimer et être capable d’écoute et d'empathie.3. Se sentir membre d'une collectivité.

Cycle 3 : Discussion a visée philosophique sur le thème dela tolérance ou sur le thème de la moquerie.

Thème 2 : Le droit et la règle : des principes pour vivreavec les autres.

Objectifs de formation1. Comprendre les raisons de l'obéissance aux règles età la loi dans une société démocratique.2. Comprendre les principes et les valeurs de laRépublique française et des sociétés démocratiques.

Cycle 2 : - les droits et les devoirs de l’élève.

- L’égalité de tous - élèves ou citoyens - devant laloi.

Cycle 3 : - les valeurs et les normes.

Thème 3 : Le jugement : penser par soi-même et avecles autres.

Objectifs de formation1. Développer les aptitudes à la réflexion critique : enrecherchant les critères de validité des jugementsmoraux ; en confrontant ses jugements à ceux d'autruidans une discussion ou un débat argumenté.2. Différencier son intérêt particulier de l'intérêt général.

Cycle 2 : situations mettant en jeu des valeurs personnelleset collectives, des choix, ou a partir de situationsimaginaires.

Thème 4 : L'engagement : agir individuellement etcollectivement.

Objectifs de formation1. S'engager et assumer des responsabilités dansl’école et dans l’établissement.2. Prendre en charge des aspects de la vie collectiveet de l'environnement et développer une consciencecitoyenne, sociale et écologique.

Cycle 3 : Débat sur le rôle de la confiance et du respect deses engagements dans la vie sociale.

2. En langage oral.

« Une première maitrise du langage oral permet auxélèves d’être actifs dans les échanges verbaux, des'exprimer, d’écouter en cherchant a comprendre lesapports des pairs, les messages ou les textes entendus, deréagir en formulant un point de vue ou une proposition,en acquiesçant ou en contestant. »

B.O, Cycle 2.

« Les élèves apprennent a utiliser le langage oral pour présenter defaçon claire et ordonnée des explications, des informations ou unpoint de vue, interagir de façon efficace et maitrisée dans un débatavec leurs pairs, affiner leur pensée en recherchant des idées ou desformulations pour préparer un écrit ou une intervention orale. Lamaitrise du langage oral fait l'objet d'un apprentissage explicite.

(…)

Des formules, des manières de dire, du lexique sont fournis auxélèves pour qu'ils se les approprient et les mobilisent dans dessituations qui exigent une certaine maitrise de sa parole, tels lesdébats ou les comptes rendus. Les élèves sont amenés également acomparer les usages de la langue a l'oral et a l’écrit afin decontribuer a une meilleure connaissance du fonctionnement de lalangue. »

B.O, Cycle 3.

II. Ressources Eduscol.

«La DVP n’est ni un apprentissage de ladémocratie, ni un lieu de parole. L’exigence visée, larègle implicite qui régit l’échange, est l’accès a lapensée en ce qu’elle ouvre vers l’universel : ce qui vautpour tout autre que moi. Cela exclut donc la simplejuxtaposition des opinions comme la simple expressiondu « moi je ». »

La démarche :

Il y en a trois, incontournables même si ellespeuvent s’adapter à l’âge des élèves. Par exemple, aucycle 2, elles peuvent s’effectuer dans la mêmeséance (30 mn environ) et au cycle 3, elles peuventconstituer 3 séances (de 30 à 45 mn) d’une mêmethématique.

1. Explorer des idées :

Permettre aux élèves d’identifier la source de leursreprésentations (d’ou je sais ce que je sais ?), d’eninterroger leur valeur (est-ce vrai seulement parceque c’est mon père qui le dit ?) et de les confronter àcelles des autres.

2. Confronter ses idées :

Dans la confrontation des représentations, les élèvessont amenés à trier, classer, à repérer les différentséléments qui fondent leurs discours. Ce travail de la languecomme lieu d’émergence de la pensée s’effectue soit àpartir des mots (leur polysémie nous met d’emblée devantun embarras ; questionner l’implicite, l’ambiguïté du sensest nécessaire si on veut permettre aux élèves une analysecritique du sens commun), soit à partir de distinctions surle sens des mots qui mettent en œuvre l’oppositionressemblance - différence. Plus les élèves seront en mesurede faire ces distinctions, plus ils sauront qualifier leurexpérience et lui donner sens en organisant ce qui, audépart, est confus.

3. Structurer ses idées :

Par une recherche commune de sens. C’est structurer lapensée pour passer du particulier au général. Si nosexpériences sont différentes, nos interrogations sont- ellespour autant irréductibles les unes aux autres ou pouvons-nous les analyser en repérant quelques invariants communs?

III. Débattre et 1. LE DEBAT :

Les différents types de débats :

Débat• littéraire : - Débat délibératif : aboutit à 1consensus.

- Débat interprétatif : le texte nepermet pas de clore sur un consensus (C. Tauveron.)

Débat• scientifique ou technique.

Débat• réglé ou citoyen ; démocratique ou politique.

Débat• philosophique.

Les enjeux :

- Apprendre à débattre.

- Débattre pour apprendre.

3 axes : - les savoirs.

- les actes, les rôles.

- les valeurs : on avance une opinion, on reçoit avec nosvaleurs.

Les règles du débat :

Chacun a le droit à la parole.-

Toute parole doit être argumentée pour faire avancer le débat.-

Reformuler une idée - (pour les élèves en difficultés peut être …)

Tout le monde doit avoir, au moins, énoncé son opinion.-

Former les élèves à l’argumentation, c’est :

Faire- prendre conscience des visées de l’argumentateur :: registre de l’opinion « moi je pense que » ou del’argumentation fondée.

Faire- prendre conscience de la variété des moyens(opinions, arguments).

Aider- à répondre, à contre argumenter.

Faire- prendre conscience qu’il existe des mécanismesdifférents selon les champs disciplinaires.

Apprendre à débattre :

- Apprendre à préparer un débat : lecture, acculturation préalable …

- Xavier Dumay (canadien) pense qu’en jouant un rôle, on n’a pas àénoncer ses propres idées. Jouer un personnage rassure et permet dede ne pas s’impliquer émotionnellement.

- Apprendre à observer (disposition spatiale importante) avec unegrille d’observation et une évaluation par paire d’élèves pour orienterorienter l’autre dans son apprentissage.

postureo langagière : parle fort, articule, ne parle pas trop vite …: oui/non/un peu ...

Leo fond : reste dans le sujet ...

- Bilan et auto-évaluation : permet d’être conscient de sesapprentissages.

- Analyse du contenu.

Observateurs ObservateursDébatteurs

2. DEBATTRE POUR APPRENDRE.

Comment choisir le thème ?

Centre d’intérêt, connaissances des élèves, pour quelsapprentissages ?

Comment nourrir le débat ?

Quelle documentation ? Place de l’écrit de travail ?

Comment lancer le débat ?

Comment aider l’élève à prendre la parole ?Mini débats, distribution de la parole …

Comment relancer le débat ?

Comment le faire avancer ? Liste de questions prêtes …

Enseignant trop présent ou trop absent.

Comment conclure ?Qui ? Quand ? A quel moment ? Quelle synthèse ?

Comment faire un retour sur l’activité de l’élève ?Par l’enseignant ? Par d’autres élèves ?Comment rendre compte ?

Comment évaluer ?Evaluation de l’activité débat.Evaluation de l’argumentation, des compétences langagières,des types d’interventions …

4. La D.V.P. en classe.1. Point de départ et détermination de la question :

A partir d’activités en classe (Histoire, éducation civique...), lemaître provoque une interrogation :- sur les règles de vie dans l’école : « Peut-on toujours respecter lesautres ? »- à partir de la deuxième guerre mondiale : « Aurais-je eu lecourage d’être résistant ? »- à partir de la semaine de la presse à l’école : « pourquoi avons-nous besoin de nous informer ? »- à partir de l’étude de la justice : « c’est quoi être juste ? »

La « boîte à idées - philo » dans la classe.

Lecture d’élève ou lecture magistrale d’ un « gouter-philo » oud’une «philo-fable».

Lecture d ’album / Questionnement sur l’album.

2. La réflexion personnelle.

Chaque élève est invité à réfléchir, durant quelques jours à laquestion qui reste écrite au tableau.. Il en a pris note sur son « cahier-philo » et il écrit, en classe, pendant unmoment de libre, ou à la maison, quelques phrases de réflexion.

On peut fournir, sur le thème proposé, quelques petits textesphotocopiés de tel ou tel auteur accessible selon l’age, une fable, unpoème, une reproduction photographique, la photocopie d’un tableaude peinture ou d’une sculpture, un conte …

2. Le débat.

Durée : 20 à 30 minutes.

Il est structuré :- Les élèves peuvent être disposés, en cercle ou en U, par exemple.- On instaure une ambiance (bougie, bâton de paroles …)

- deux élèves sont chargés de prendre des notes pour les restituer àtous à la fin du débat.

Rôle de l ’enseignant : - Il anime le débat, en aucun cas ne donne son avis. Il est, par contre, le

le garant de ce qui n’est pas permis (insultes, propos racistes ou sexistespar exemple).

Pendant- le débat, le maître peut écrire au tableau les grandes idéesforces qui se dégagent du débat, des mots-clés...

On peut varier l’organisation du débat-philo en ne faisant débattre, parexemple, qu’une moitié de la classe, l’autre moitié observant. Puis, oninverse les rôles.

Déroulement :Un- président de séance qui distribue la parole à ceux quilèvent la main.

Un- élève dont le rôle consiste à passer le bâton de parole.On ne parle que lorsqu’on a le bâton de parole.

Deux- autres élèves peuvent faire des dessins sur deséléments du débat et de les montrer à la fin du débat. Ilspourront être affichés dans la classe sur un panneau prévu àcet effet.

Un- élève chargé du rôle de « reformulateur ». Toutes les 3ou 4 interventions, il reformule ce qui vient d’être dit.

3. Nouvelle réflexion personnelle et trace écrite.

A la fin du débat :

Les- élèves peuvent écrire quelques phrases sur leur cahier-philo,à partir de ce que leur a apporté le débat. Ces nouveaux petitstextes pourront être lus pendant 5 à 10 minutes dans la semaine.

Le- maître peut, lui, recopier sur une feuille les grandes idéesforces qu’il a écrites au cours du débat au tableau à partir del’expression des enfants, photocopier cette feuille et la distribueraux élèves qui la colleront dans leur cahier-philo

Le cahier-philo : doit rester la propriété exclusive de l’élève. Lemaître n’a pas à en faire de corrections syntaxiques ouorthographiques, encore moins à faire corriger par l’élève desphrases ou des mots mal écrits, sous peine de piéger tout leprocessus.

Contenu du cahier philo :

- la question.

- le compte-rendu de la discussion.

- les citations.

- la trace personnelle : reprise de ce qui a étédit, dessin, phrase qui résume la discussion,ressentis personnels.

A quoi sert la liberté ?•

A quoi sert la politesse ?•

Apprendre et comprendre, est• -ce pareil ?Comment construire la paix ?•

Comment décider de ce qui est juste •

?Comment faire pour être heureux ?•

Comment peut• -on bien vivre avec les autres ?Est• -ce que les garçons et les filles doivent avoir les même droits ?Est• -ce que tous les gens peuvent être d’accord ?Est• -ce que tous les gens sont pareils ?Existe• -t-il quelqu'un qui soit bête ?Faut• -il être fier de soi ?

Le bonheur, c• ’est quoi ?Le courage, qu• ’est-ce que c’est ?Quand les gens cessent• -ils d’apprendre ?Grandir, c• ’est quoi ?La violence peut• -elle avoir de bonnes bonnes raisons ?La violence, qu• ’est-ce que c’est ?Quelle est la différence entre •

l'animal et l'homme ?Quelle est la place d'un enfant dans •

une famille ?Qu'est• -ce qu’il faut faire pour respecter les autres ?Qu'est• -ce qui est important dans la vie ?

4. Les thèmes pouvant être abordés.

Le malheur, c• ’est quoi ?Les hommes sont• -ils tous égaux ?Peut• -il être utile de mentir ?Peut• -on avoir confiance ?Peut• -on avoir, en même temps, plusieurs vrais amis ?Peut• -on donner sans recevoir ?Peut• -on recevoir sans donner ?Peut• -on ressentir la souffrance des autres ?Peut• -on se mettre à la place de quelqu’un d’autre ?Pourquoi arrive• -t-il que des gens aient honte ?Pourquoi dit• -on parfois : “ C’est beau ! ” ?Pourquoi faut• -il respecter la loi ?Pourquoi faut• -il travailler ?Pourquoi mourrons• -nous ?Pourquoi n• ’a-t-on pas les mêmes pensées ?

Pourquoi sommes• -nous nés ?Pourquoi y a• -t-il des gens qui divorcent ?Pourquoi y a• -t-il des gens qui insultent les autres ?Pourquoi y a• -t-il des gens racistes ?Pourquoi y a• -t-il des pauvres et des riches ?Pourquoi y a• -t-il des personnes qui souffrent ?Qu• ’est-ce que ça veut dire, faire semblant ?Qu• ’est-ce que la solitude ?Quand a• -t-on le droit de désobéir ?

Qu'est• -ce qui est injuste ?Qu'est• -ce qui provoque la violence ?Qu'est• -ce qu'une grande personne ?Y a• -t-il différentes sortes de souffrances ?

Alain Dubois et Virginie Lambadaris, CPC Bruay-la-Buissière

Pratiquer la philo al’école, 15 débatspour les enfants ducycle 2 au collège,Galichet.

philogalichet.fr

V. Pratiques de classe.

- C’est quoi un enfant?

Etre une fille ou un garçon, est- - ce que c’est pareil?

Ça veut dire quoi «- être heureux »?

- C’est quoi un ami?

Qu- ’est ce qui est beau?

Pourquoi ne fait- -on pas tout ce qu’on veut?

Est- -ce qu’il faut toujours dire la vérité?

Qu- ’est ce qui se passe quand on se trompe?

Pourquoi parfois, «- c’est pas juste ? »

- C’est quoi la vie?

C’est quoi un enfant?

Séance 1:

Etape 1: Emergence des premières idées (5mn)

Etape 2: Tri d’images en petits groupes (15mn)

Etape 3: Mise en commun (15mn)

Etape 4: Synthèse (5mn)

C’est quoi un enfant?

Séance 2:

Etape 1: Reformulation de la première séance : rappeler la question philosophique qui nous intéresse en ce moment (5mn)

Etape 2 (20mn): Mise en perspective à partir d’un inducteur Deux orientations apparaissent souvent dans la discussion sur l’enfance: Quand et comment est-ce qu’on devient grand?

- Lecture et discussion autour de l’album Je veux grandir de Tonny Ross

Une- orientation plus politique concernant les droits del’enfant:

Est-ce que tout les enfants ont les mêmes droits?

Si oui, quels droits et comment les faire respecter?

Description et tri de photographies (20mn)

Synthèse- (15mn):

Le moment de synthèse permet de dicter à l’animateurquelques phrases récapitulant ce qui a été dit pour dépasserles remarques personnelles.

Il est possible de proposer une activité individuelle de dessinpermettant à chacun de représenter ce que sont pour lui unenfant et un adulte.

1. C’est quoi le beau ?

Thème assez difficile, pour des enfants commepour des adultes d’ailleurs, car on risque d’unefaçon quasi inévitable de tomber dans lerelativisme :

« c’est beau parce que ça me plaît ».

a. Les supports préparatoires au débat :

1. Analyse de texte.

Lecture et analyse en groupe, d’un texte tiré du livreLes philo-fables de Michel Piquemal : « Le peintre et lessouris ».

conte chinois qui aborde la question de la liberté del’artiste et la problématique de la création artistique.

2. Recherche et analyse de photos :

Quelques jours avant : chaque élève avait été invité à chercher,dans des catalogues, deux photos et à les découper : une photo qu’iltrouvait belle et une qu’il trouvait laide.

Ils doivent aussi préparer, par oral ou par écrit, des argumentsexpliquant leur choix.

Veille du débat : tableau divisé en deux parties (je trouve beau, jetrouve laid) et les élèves viennent, à tour de rôle, afficher leursphotos, expliquer leurs motivations et répondre aux questions desautres élèves sur leur choix.Les photos de famille étaient proscrites.Séance, un peu longue, mais très intéressante, car elle permet dedégager collectivement une synthèse des impressions et desarguments avancés :

« Les élèves trouvaient « belles » les photos comportant plutôtdes couleurs chaudes et celles comportant des animaux,notamment des petits animaux.

Les élèves trouvaient « laides » les photos comportant plutôt descouleurs froides et celles ayant un rapport avec la mort. »

Un élève fit remarquer à un autre élève, de manière trèspertinente pour ne pas dire philosophique, que ce que celui-citrouvait Beau, ce n’était pas forcément la photo en elle-même (enl’occurrence un tir au but dans un match de football) mais lecontenu même de la photo (à savoir ici le sport en lui-même que cetélève aimait bien), ce qui n’était pas la même chose.

Cette remarque permit d’étendre le même questionnement àd’autres photos affichées.

3. Analyse de tableaux.Au tableau sont accrochés 3 tableaux de peintres : un tableau figuratif de Vermeer, un autre « semi-figuratif » de Nicolas De Stael et un abstrait de Pollock.

Les élèves doivent observer, décrire les tableaux et direpourquoi ils préfèrent celui-ci plutôt que celui-là.

4. Cahier- philo :

Les élèves rédigent, ensuite, sur leur cahier-philo, quelquesphrases ou une liste de mots ayant trait au sujet, pour servird’introduction au débat du lendemain.

b. Le débat.

Très riche.

Résumé (collé dans le cahier-philo) :

Des mots : le choix - les couleurs - l’imagination - la nature - lajoie - l’amour.

- L’art doit-il forcément être beau ? Non, pas obligatoirement.Il y a aussi le plaisir de regarder, d’entendre.- Un sentiment peut-il être beau ? Il s’agit plutôt de « Bien ».Ce n’est pas de l’art car on ne reçoit rien au niveau de nossens.

-L’art nécessite du travail, de l’application et il faut ressentirdu plaisir à le faire. Mais une œuvre très bien faite peut nelaisser aucune place à l’imagination.

-L’art serait du temps, du beau, du plaisir.

2. La justice et l’injustice.

Termes qui ont été associés au sujet :- Partage équitable.

- Donner la même chose aux membres d’un mêmegroupe – Récompenser de la même façon un même travail.

- En classe, être interrogé autant que les autres par lamaîtresse.

- Punition équitable face à une même faute : à lacantine, des tables qui se sont bien comportées ne sortentpas forcément avant les autres

- Enormes différences de punitions face à une mêmefaute : peine de mort dans certains pays etemprisonnement à perpétuité dans d’autres pour le mêmecrime.

Question : Qu’est-ce qui est juste ?

Qu- ’est-ce qui est juste ou pas juste ?

Il y a le juste mathématique et le juste moral.

Qu- ’est qui permet de dire qu’une action une décision, unesituation est juste ou injuste ?

Comment- ait-on régner la justice ?

Souvent l’autorité : le maître, la police…

Mais ce n’est pas toujours souhaitable de faire recours à la policepar exemple lors d’une injustice envers un enfant qui est puni alorsqu’il n’a rien fait ?

Idem pour le maître qui peut être partie prenante dans un conflitentre lui et certains élèves, qui tranche et comment ?

« Nul ne peut être a la fois, dans un litige, juge et partie. »

Prolongements :

Dilemmes moraux-

Lecture d- ’un goûter-philo sur la justice et l’injustice. (cycle

Proposer- à l’appréciation des élèves plusieurs citations (cycle(cycle 3) :

« Il vaut mieux subir l’injustice que la commettre. »Socrate.

« S’il n’y a plus de justice, la vie des hommes sur terre n’aplus aucune valeur. » Kant.

« Anneau de Gygès », Platon, La République. Cf. ressourceEDUSCOL.

Questionnements :

- Les surveillants de cantine favorisent les plus petits etreportent les fautes avant tout sur les plus grands ; est-cejuste ? Comment changer cette situation ?

- Comment réparer une injustice ?

- Est-il préférable d’être condamné à mort ou àl’emprisonnement à vie ? Certains prisonniers préfèrent sesuicider plutôt que de rester enfermés à vie mais lecondamné est exécuté, il n’a plus la possibilité de réfléchirà ce qu’il a fait et d’essayer de se racheter...

Quelles3. différences y a-t-il entre « être ami » et « êtrecopain. »

Séance 1 :

Lecture de Otto.

Questions possibles à partir de l’album :

- A-t-on besoin de se voir tous les jours pour être ami ?

- L’amitié dure-t-elle toute la vie ?

- Comment et pourquoi leur amitié est si forte, pourquoidéfie-t-elle le temps ?

- Qu’est-ce que cette histoire nous apprend-elle sur l’amitié?

Réflexion :

Une fois les questions de compréhension éludées, on pose la question générale :

« Quelles différences y a-t-il entre être ami et être copain ? »

Sur cahier de philo, réflexion personnelle …

D’autres textes pourront-être lus ...

Séance 2 :

Discussion sur le sujet.

- Ami et copain : est-ce la même chose ? Ou deux choses différentes

- Est-ce que c’est facile d’avoir des amis ?

- Comment avoir un ami ?

- Peut-on dénoncer un ami qui a commis une faute ?

Conclusion : trace écrite ...

Prolongement

Au cycle 2, dilemme moral autour de la contradiction entel’attachement à un mai et les règles de la morale courante.

Au cycle 3, proposer un extrait du Petit Prince Saint Exupéry.

3. Qu’est-ce que le racisme ?

Lectures préalables :

La- Girafe blanche qui voulait ressembler a une vraie girafe,Florence Guiraud.

Tamina- , Couleur soleil, Ghislaine Biondi.

Le- Racisme expliqué a ma fille, Tahar Ben jelloun.

- L’Agneau qui ne voulait pas être un mouton, Didier Jean. Cf.ressource EDUSCOL.

Questionnement :

Qu- ’est-ce qu’être raciste ?

Pourquoi- est-on raciste ? Par égoïsme, par peur devant l’autre,par mépris.

Prolongements :

• Cycle 2 : Lecture de :

L’Etrange Guerre des fourmis, Hubert Nyssen.

Peur bleue chez les souris, J. Hoestland.

Cycle 3 :

Poème extrait de Cent poèmes contre le racisme.

4. Le bonheur pour moi : …Réponses des élèves :- C’est être en bonne santé, avoir de bons amis, une famille, une maison. (Eva)- Un hasard favorable, de la chance. (Candice)- Quand quelqu’un est malheureux, je suis malheureuse aussi. (Coralie)- Le bonheur, c’est avoir un cadeau. Mais, après, on s’habitue et ce n’est plus pareil

(Théo.)- Etre heureux avec ceux qu’on aime, avoir des amis, une famille (Antonin)- Faire quelque chose que l’on aime - Gagner au loto, avoir 20/20 (Yann)- Jouer au foot, voir la nature se développer (Théo)- C’est quelque chose de non-durable, après laquelle on court tout le temps. Lebonheur semble être insaisissable, on en veut toujours plus (Tracy.)- Jouer à la PS2, faire de la technologie (Anthony)- Avoir le métier qui me plaît- Aimer la vie et avoir la santé- Avoir des enfants, un mari, un métier, une maison (Romane)- Le rire, la joie, une naissance, une nouvelle. C’est quelque chose qu’on partage. C’estparler avec les autres, rigoler. Le bonheur, c’est tout simplement la vie et ceux qui nousentourent (Clémence)- C’est comme une ligne brisée. Peut-on être heureux quand les autres sontmalheureux ? Sur terre, il y a des méchants qui ne pensent qu’à voler, faire souffrir lesautres, donc leurs victimes sont malheureuses et eux... ils sont heureux (Estelle).