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,me A nnée . — N° 151 Un N uméro : 20 centimes i er J uillet igoo I w I D I O N A E NS g§» m REDACTION ET ADMINISTRATION S, R/u© JDevill© —TOXJLiOXJSB Directeur-fondateur ............................ A MOULINIER Rédacteur en chef. .............................. Jean de L'HERS Mardi et Vendredi de 3 à $ heures TRIBUNE LIBRE BI-MENSUEL Un an...................................................................... 5 fr. Edition de luxe ..................................... 10 - Publicité (la ligne) dernière page. . 1 - Les abonnements parler t du 7®r janvier et 1e1’ juillet Les manuscrits non insérés et les dessins non reproduits ne seront pas rendus RÉDACTION A PARIS Rédacteur en chef ............................... Marc LEGRAND 34, rue Gay-Lussac ( Vendredi de il h. à midi) Secrétaire de la Rédaction ............... Gésa DARSUZY 42, faubourg Montmartre (Lundi de 3 à 5 heures) SOMMAIRE La Façade de VEcole des Beaux-Arts de Toulouse .. A M oulinier . L ’E c o l e ................................................................................ J . -F.-Louis M erlet . Nos Escaliers au Moyen-Age ........................................... A. M. A la mémoire de F aiguière .............................................. A. Sauvaget. s s Echos et Nouvelles ................................................................. P assim . Bibliographie ............................................................................ A. M. Finances ..................................................................................... L e T ondu . La Façade del’Eco le degBeau^-APtiSdeTou louse L es bourgeois sont depuis quelques jours appelés à contempler les beautés de la nouvelle façade de l’École des Beaux-Arts, œuvre de M. Es- quié, prix de Rome (saluez !). Il faut avouer que l’enthousiasme est mé- diocre. Pour quelles raisons? Nous les croyons multiples. La plus essentielle nous parait en ce que M. l’architecte prix de Rome paraît avoir beaucoup plus pensé à son œuvre qu’à l’édifice qu’il devait décorer. Il en a fait fi de ce bel hôtel avec ses deux grandes ailes et la vaste cour intérieure qui aurait contribué pour beaucoup à lui don- ner une noble apparence. Supposez pour un instant qu’à la place de cette coûteuse loggia on eût dressé la belle grille qui décorait jadis l’extrémité du Cours Dillon ; ce petit palais ne perdait rien de son grand aspect, ses lignes prenaient de l’ampleur et l’œil franchissant la grille se perdait dans l’air et la lu- mière d’une vaste cour où quelques statues, quelque fontaine avec des arbres auraient pu donner cet aspect recueilli et calme que doit avoir le temple des futurs prêtres de l’art. C’était trop simple. Nous n’avions pas de façade riche et moderne à Toulouse, il fut décidé d’en construire une à la nouvelle école, capable d’épater les jeunes et les vieux, les hom- mes et les femmes, et même les enfants. On ne saurait méconnaître que les plus épatés sont encore ces derniers. Je suis même persuadé qu’à l’àge où les sens éveillent la curiosité, nombre de potaches viendront voguer sur le quai de la Daurade pour s’ins- truire. — Allons voir les femmes de l’École des Beaux-Arts, doivent-ils se dire ; il y en a une qui a comme ça et surtout une qui montre ...... Voici qui doit réjouir ceux qui prêchent le seul culte de la Beauté, sauf que les païens l’adoraient moins bru- tale. Les chefs-d’œuvre de l’antiquité paraissent avoir été faits dans un but quelconque, pour une certaine si- gnification ; ici les femmes nues ne sont que des femmes nues affublées de juste ce qu’il faut pour nous indiquer qu’elles représentent quelque chose. Seule, la peinture de M. A. Laporte, grasse et forte, a l’air de vouloir peindre quelque chose et d’y penser, mais son expression conviendrait aussi bien à la guerre. L’Architecture tient sans effort un chapiteau comme elle le ferait d’un pâté Tivollier. La pose est quelque

La Façade de l’Ecole deg Beau^-APtiS de Toulouseimages.artistemer.bibliotheque.toulouse.fr/B315556101_ARTMER_1900-07... · peu tourmentée. On voit quelle a quelque’chose de

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, m e A n n é e . — N ° 151U n N u m é r o : 20 c e n t i m e s i er J u i l l e t i g o o

I w

I D I O N AE

NSg§»m

REDACTION ET ADMINISTRATIONS, R/u© JDevill© — TOXJLiOXJSB

D irecteur-fondateur ............................ A M O U L IN IE RRédacteur en ch e f . .............................. Jean de L 'H E R S

M a rd i e t V endred i de 3 à $ heures

TRIBUNE LIBRE

BI-MENSUELUn an...................................................................... 5 fr.Edition de l u x e ..................................... 10 -P u b l i c i t é ( l a l i g n e ) d e r n i è r e p a g e . . 1 -

Les abonnements p a r le r t d u 7®r ja n v ie r e t 1e1’ j u i l l e t Les manuscrits non insérés et les dessins non reproduits ne seront pas rendus

R É D A C T IO N A P A R ISRédacteur en c h e f ............................... Marc L E G R A N D

34, rue Gay-Lussac ( V endred i de i l h. à m id i)

Secréta ire de la R édac tion ............... Gésa D A R S U Z Y42, faubourg Montmartre (L u n d i de 3 à 5 heures)

S O M M A I R E

La Façade de VEcole des B ea u x-A rts de Toulouse . . A M o u l i n i e r .

L ’E c o le ................................................................................ J . -F.-Louis M e r l e t .

Nos Escaliers au M o y e n -A g e ........................................... A. M.

A la mémoire de F a i g u i è r e .............................................. A. S a u v a g e t .

s s Echos e t N ouvelles ................................................................. P a s s i m .

B ib lio g ra p h ie ............................................................................ A. M.F in a n c e s ..................................................................................... L e T o n d u .

La Façade de l’Ecole deg Beau-APtiS de ToulouseL e s bourgeois sont depuis

quelques jours appelés à contempler les beautés de la nouvelle façade de l’École

des Beaux-Arts, œuvre de M. Es- quié, prix de Rome (saluez !). Il faut avouer que l’enthousiasme est mé­

diocre.Pour quelles raisons?Nous les croyons multiples.La plus essentielle nous parait en

ce que M. l’architecte prix de Rome paraît avoir beaucoup plus pensé à son œuvre qu’à l’édifice qu’il devait décorer. Il en a fait fi de ce bel hôtel avec ses deux grandes ailes et la vaste cour intérieure qui aurait contribué pour beaucoup à lui don­ner une noble apparence.

Supposez pour un instant qu’à la place de cette coûteuse loggia on eût dressé la belle grille qui décorait jadis l’extrémité du Cours Dillon ; ce petit palais ne perdait rien de son grand aspect, ses lignes prenaient de l’ampleur et l’œil franchissant la grille se perdait dans l’air et la lu­mière d’une vaste cour où quelques

statues, quelque fontaine avec des arbres auraient pu donner cet aspect recueilli et calme que doit avoir le temple des futurs prêtres de l’art.

C’était trop simple.

Nous n’avions pas de façade riche et moderne à Toulouse, il fut décidé d’en construire une à la nouvelle école, capable d’épater les jeunes et les vieux, les hom­mes et les femmes, et même les enfants.

On ne saurait méconnaître que les plus épatés sont encore ces derniers. Je suis même persuadé qu’à l’àge où les sens éveillent la curiosité, nombre de potaches viendront voguer sur le quai de la Daurade pour s’ins­truire.

— Allons voir les femmes de l’École des Beaux-Arts,doivent-ils se dire ; il y en a une qui a comme ça etsurtout une qui montre......

Voici qui doit réjouir ceux qui prêchent le seul culte de la Beauté, sauf que les païens l’adoraient moins bru­tale. Les chefs-d’œuvre de l’antiquité paraissent avoir été faits dans un but quelconque, pour une certaine si­gnification ; ici les femmes nues ne sont que des femmes nues affublées de juste ce qu’il faut pour nous indiquer qu’elles représentent quelque chose.

Seule, la peinture de M. A. Laporte, grasse et forte, a l’air de vouloir peindre quelque chose et d’y penser, mais son expression conviendrait aussi bien à la guerre.

L’Architecture tient sans effort un chapiteau comme

elle le ferait d’un pâté Tivollier. La pose est quelque

peu tourmentée. On voit quelle a quelque’chose de so­lide sur la conscience. M. Fabre fut plus heureux jadis.

La sculpture est celle qui manque le plus de linge. L’artiste, M, L. La porte, a supposé que le nu étant seul vrai, le moindre pagne serait une faute de goût et il nous montre sa petite femme, les jambes écartées, nous laissant voir les détails les plus intimes de son individu, sans voile ni pudeur. Il y a de l’élégance dans les lignes,

de la nervosité dans la musculature ; tout est mis en aleur, même et surtout le petit détail que le soleil cou­

chant éclaire d’une très indécente façon jusqu’au déclin du jour.

Le mouvement est vif et naturel, mais c’est celui d’une

danseuse bien plus que celui de la sculpture, que je vou­drais noble et calme.

Elle emporte en riant la Vénus de Milo.

En effet, il n ’en faut plus puisqu’elle a des draperies.Et c’est là tout ce qui nous indique que nous avons

en présence Mme la sculpture. Aussi bien l’aurions-nous reconnue à l’inscription en lettres d’or qui figure sur le soubassement.

Est-ce méfiance de la part de l’architecte ?Chaque statue a inscrite au-dessous sa signification.

J ’aime assez cet'e précaution, car sans cela, je me serais imaginé qu’à l’intérieur de l’édifice ainsi décoré on ne montrait que des choses visibles pour les hommes seu­lement.

Il est bon d instruire les passants, mais encore ne fau­drait-il pas les induire en erreur ! Sur le fronton nouslisons :

A N T I Q U I T É M O Y E N -A G E R E N A IS S A N C E

Sous chacun de ces grands noms que commande un panneau se lisent des noms qui n’ont rien a, faire avec ces époques. C’est ainsi que Carpeaux figure sous le mot Antiquité et que Louit marche avec le Moyen-Age.

#C’est choquant.

Etait-ce bien utile aussi d’écrire :

A R T I B U S A R T I B U S A R T I B U S A R T I B U S A R T I B U S

Cet hommage rendu aux arts est le B. A. BA de la dé­

coration. Aussi bien l’architecte s’y complaît et sous chaque Artibus il a inscrit BA. Ce n’est pas de l’Art Bas, mais c’est de l’art bien ordinaire.

Ces portes sont petites, et, vu le peu de recul qu’on a pour contempler la façade, il y a erreur dans l’idée pre­mière ; ce qui se voit le mieux est ce qui est le plus étriqué.

Ces énormes femmes nues ont paru lourdes; c^est en­core pour cette raison qu’avec le manque de place on les voit surtout obliquement, et que leur gros relief les fait paraître péniblement retenues contre les pylônes.

Or, pour gagner de la place, qu’a-t-on fait ? On a avancé la façade sur le quai déjà trop étroit. Ce n’est vraiment pas heureux, d’autant que le raccordement du

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nouveau m onum ent avec l’ancien , du côté du Pont-N euf,

est fait comme par un maçon. C ’est à se dem ander si

l’architecte en a pris le moindre souci. Quelques centi ­

mètres de plus et il éborgnait une série de fenêtres.

Nous n’avons pas ici pour but de faire son procès ; son plan pouvait être beau en lui-même ; nous ne nions

pas l’heureuse harmonie de certaines lignes et de cer­taines proportions ; il y a des motifs de décoration fort

agréables, mais ce qui aurait pu convenir pour un mo­

nument isolé et bien placé devient mauvais dans les con­

ditions dont s’agit. Cette pierre est lourde ? côté de' ces grandes ailes en briques, et s’il est vrai que dans chaque ville l’architecture doit raconter le travail, les mœurs et

les coutumes du peuple qui l’habite, cette façade est un mensonge.

C’est bas, c’est écrasé (surtout avec le voisinage de

l’imposante basilique de la Daurade), c’est naïf, c’est bru­tal et c’est indécent. On n’a pas le droit, sur la voie pu­blique, d ’étaler des femmes nues les jambes écartées.

Maxima debeturpuero reverentia, disaient les anciens.Nos lecteurs, les artistes comme les autres, diront que

cette maxime doit rester une loi morale chez tous les

peuples civilisés. Qui l ’enfreint risque d’être traité de cynique.

A. MOULINIER.

La G ravure n ’est pas encore découverte ; nous en parlerons, plus tard.

L 'É C O L E

A Yvan Deschamps.

Près des maîtres pensifs dont l’œuvre commencée A fleuri le cerveau des tou t petits enfants,

Les hommes d aujourd’hui, fiers e t reconnaissants, A ccordent le respect d ’une chère pensée

Au souvenir lointain d ’un âge qui s’endort,

Où chaque matin bleu r iait comme un dimanche ;C ’est l’évocation de la jeunesse blanche

Qui berce notre espoir, fier d ’un idéal d ’or.

L émotion nous gagne et fait ployer nos têtes.

T lus ta rd . . . plus ta rd encore on les goûtera mieux

Les aveux de naïvete, la ioie aux yeux,

Lt le printemps, carillonneur de grandes fêtes.

La classe, les murs blancs, les cartes, les pensums,

E t les bons points gagnés aux tâches achevées,

L ’école buissonnière, escapades rêvées,

Pages de souvenirs que gardent les albums.

Oh ! le bonheur des tout petits, des enfants roses

Babillards e t mutins, incléments, raisonneurs ;

Oh ! l ’ivresse de se mêler aux jeunes cœurs

Dans la paix des jardins où vieillissent les choses !

Les cahiers blancs tachés par le mauvais devoir

Que le maître biffait, et les leçons peu sues

Et l’ironique oubli des taloches reçues,

La bonne note, après, qui nous rendait l'espoir.

Ah ! de tous ces jours clairs e t dorés de jeunesse,

Des heures de jadis qui furent notre bien,

Q u ’un souvenir fervent du paradis ancien

Vienne afin qu’en notre âme une gaîté renaisse.

Car rien ne vaut, malgré l’orgueil des médisants,

Les semaines où l’on s’appliquait à bien faire ;

L'existence, parfois, m eurtr i t ; on désespère,

Mais on sourit au cher passé de nos dix ans.

Mai 1900.J .-F . Louis M e r l e t .

HOS ESGOIilERS AU iïlOYEfi-flGE'HISTOIRE des maîtres et escoliers de l 'U niver­

sité de Toulouse est un peu l’histoire de notre

cité. C’est?ce qui se dégage du très documenté

aperçu historique sur la fa c u lté de D ro it de

l ’an 1228 à 1900 que M. Deloume, le nouveau

doyen, vient de faire para î t re , chez Privât,

éditeur.L’origine de l’Université de Toulouse, la

seconde de France, remonte à cette époque

tr istement fameuse, où le malheureux R a y ­

mond VII fut contraint, pieds nus et en chemise,

de sacrifier les libertés du Midi au Pape et au

roi de France. P a r le t ra ité de Par is de 1228-1229, dit M. De­

loume à qui nous empruntons les principaux passages de cet

article, la création de l’Université fut imposée à R aym ond VII pour assurer, moralement et intellectuellement, la défaite des

Albigeois. La bulle d’établissement fut rendue par le pape Gré­

goire IX, en 1233.L’Université ainsi créée ne ta rd a pas à devenir célèbre en

France et à l’é tranger, et c ’est merveille de s’imaginer que dès

1554, au dire de M. Maynard, l’arrêtiste , conseiller au Par le ­

ment, plus de 4,000 élèves se pressaient au cours de Jean de

Coras, professeur à la Faculté.Cours est le mot impropre; c ’est lecture qu il faut dire, puis­

qu’on ne pouvait être licencié qu ’après avoir lu pendant cinq ans

en droit Canon et six ans en droit Civil.Le spectacle devait ê tre curieux de ces jeunes gens maniant

aussi bien la rapière que la plume et circulant par groupes de Provinces ou N ations (on disait à Cette époque aussi bien l’un

que l’autre) dans ces quartiers des Ecoles, qui s’é tendaient de­

puis le T a u r et Saint-Sernin, jusqu’aux remparts. Si quatre mille

é tudiants suivaient les cours de Jean de Coras, combien devait-il

v en avoir en tout dans l’Université?

La partie de Toulouse qui leur é ta i t réservée devait avoir

aussi bien l’aspect d ’une ville militaire que d un quartier d é tu ­des. T ou t le monde é ta i t armé, même les professeurs, si nous en

croyons M. Cheruel, qui prétend dans son dictionnaire histori­

que q u ’on les en terra it avec la n n e a u d or, 1 épée et les éperons.

E t c’est à Toulouse, dit Rabelais , q u ’on pouvait apprendre à

lancer et à jo u er de l ’épée à deux mains.C’éta i t donc une véritable armée que ces milliers d 'é tudiants

toujours prêts pour la bataille, qui se rendaient aux lectures de

l’Université ou qui venaient, avec f o r c e baladins et hautbois, y

chercher quelque cam arade proclamé docteur.Leurs fêtes devaient ê tre bruyantes , avec les rivalités des

Nations, ta n t celles de Provence que celles de Guyenne, de Gascogne et de Bourgogne.— Chacune avait un chef, un Prieur, l’étymologie venant évidemment du latin prior. C é ta i t le pxe-

mier et sans doute le plus fier e t le plus fort, choisi par ses cama­rades, comme les Francs choisissaient leur chef. On se le figure

facilement de plaisanterie peu commode, chatouilleux sur le

point d ’honneur e t ne p laisantant pas sur les prérogatives et pri­vilèges de son rang et de sa Nation. Pour un rien, on sorta it la

rapière, témoin le duel de Crespin de Chambéry avec le Prieur

de Provence, qu’il avait refusé de reconnaître, en passant auprès

de lui.« . . . Crespin vint à lui, tenant son épée à deux mains pour ê tre

plus assuré de faire le coup. Toutefois, notre prieur, ha rdy qu il

estait, para le coup et fist passer l’espée de son ennemi sur

l’épaule et le joint au corps, si, q u ’ils ne pouvaient plus se servir de leurs espées. E t s’es tan t quelque temps efforcés, Crespin fut

porté par terre, ayan t la teste dans la boue. Le prieur qui ne

perdit pas temps, lui mit le pied sur la gorge,' résolu à l’estouf- fer, mais Crespin employa le reste de la force qu’il ava it pour lui

crier m ercy et lui dem ander courtoisie. A grand peine pouvait e s t r e entendu, ayan t la bouche presque pleine de boue. Notre

prieur lui fit la courtoisie à condition que, l’ayan t laissé lever,il lui fit l’accolade en signe de reconnaissance, comme il est ob ­

servé p a r nos bonnes coutumes.., Cela fait d ’a u tan t que tous

criaient au guet e t que de trois cents personnes qui estaient spec­

ta teurs, il n ’y avait celuy qui n'eut le guet en bouche, notre p r i e u r se re tira en a yan t donné le bonjour à M. le Prieur de

Languedoc et à l ’antique de Bourgogne qui les avaient vu

faire »N ’est-il pas français et bien joli le com bat singulier de ces

jeunes preux qui s’a rrê ten t dès que le vaincu crie « mercy »,

c ’est-à-dire dès qu’il promet rançon (merces) et qu ’il implore

la courtoisie de son adversaire. Il la pousse, du reste, jusqu’à

l’extrême, et son noble salut fier et calme à M. le Prieur de L an ­

guedoc et à l’antique de Bourgogne m ériterait d ’inspirer le pin­

ceau d ’un peintre d’histoire, comme du reste l’accolade obliga­

toire e t humiliée de Crespin en signe de reconnaissance. E t

quand messieurs les escoliers se trouvaient en m échante humeur

dans leur quartier, il ne devait pas faire bon les y venir molester

ou gêner dans leurs entournures. Voyez plutôt l’histoire du capi-

toul Bernard de Gaure, qui s e t a i t égaré le soir de Pâques

devant l 'hôtel de M arquet où dansaient quelques compagnons

avec des femmes. Une b agarre s’ensuivit e t messire Bernard de

Gaure, a rguant de sa qualité de capitoul, voulut par le R o y a r ­

rê ter ces jeunes gens. Aymery, raconte Lafaille, feignant alors de

l’embrasser, lui a passé le bras autour du cou pour en traver ses

mouvements e t a crié : « ambor, ambor, firetz, firetz, qu ’ils m eu­

ren t» , puis a dégainé, ainsi que ses complices ; A ym ery Béran-

ger a frappé le capitoul à la face, lui faisant une grave blessure

du front au menton. Les assassins ont également frappé et laissé

pour m ort A rnault de l’Eglise dit Marquet, dépouillé e t mis en

fuite ses compagnons.

Le soir venu, les Capitouls voulant venger l 'injure allèrent

avec 2oo hommes (il para ît q u ’à cette lointaine époque, la police

é ta i t nombreuse) s’emparer d ’A ym ery et de quelques uns de ses

compagnons.

Ici nous laissons la parole à M. Antonin Deloume :

« A ym ery fut condamné à ê tre traîné par la ville à la queue

d ’un cheval, à avoir le poing coupé devant la maison de F ran ­

çois de Gaure, à ê tre tra îné ensuite sur une claie aux fourches

patibulaires du château Narbonnais e t à y avoir la tê te tranchée

le mercredi d ’après Pâques. Ce qui fut fait, malgré l’appel q u ’il

interje ta successivement au viguier de Toulouse, au sénéchal

de ce tte ville et au Parlement. Après l ’exécution, la tê te et le

corps de Béranger furent exposés aux fourches patibulaires.

Cette condamnation éta i t d ’au tan t plus atroce que ni le ca-

pitoul ni son ami n ’avaient reçu de blessures mortelles et q u ’ils

avaient survécu tous les deux. — Double appel au Pape, par

l’Université et au Parlem ent de Paris par les parents d ’Aym ery Béranger.

Jean XXII s’empressa de rendre plusieurs bulles contre cette

sentence e t le Parlem ent commença des poursuites contre les ca ­pitouls, pour abus de pouvoirs.

E n : 334. douze capitouls ou notables é ta ien t retenus en prison

à P aris et leurs biens confisqués pour répondre des frais du pro­

cès. Le Parlement é tait, lui aussi, terrible à son tour.

La ville, par édit royal, devait perdre toutes ses libertés, c es ­

ser de former une communauté; la caisse commune fut immédia­

tement mise sous la main du roi, par les commissaires de P h i ­

lippe VI. Cette cérémonie eut lieu le 27 octobre 1335.

Mais les choses n 'étaient pas encore prêtes pour un écrasement de cette importance.

La ville recouvra toutes ses libertés moyennant le paiement de

50.000 livres tournois. Seulement, les commissaires royaux ré ­glèrent à nouveau les élections capitulaires.

A la suite, les capitouls allèrent faire satisfaction, aux profes­

seurs de l’Université, de l’infraction de ses privilèges, en présence de trois mille écoliers appartenan t évidemment en grande majo­rité à la Faculté de Droit.

E t voilà ce q u ’il en coûta aux capitouls et à la ville de Toulouse que d avoir voulu troubler les danses et les réjouissances des Es-

coüers devant 1 hôtel de Marquet et pour avoir voulu appliquer

la loi Cornelia de S ica r iis à un irrévérencieux jeune homme.

Les pouvoirs constitués, le Parlement et les Jeux-Floraux de ­

vaient regarder d ’un très mauvais œil cette turbulente jeunesse

devant laquelle il avait fallu s’humilier; ils eurent tout au moins

la satisfaction d ’en voir brûler un comme athée, relaps, à Par is ,

le 3 août 1546. Le malheureux, prenant fort au sérieux son ti tre

d orateur des Etudiants, qui devait correspondre à l’actuel P ré s i ­

den t de l’Association, se lança en guise de protestation dans les

diatribes enflammées contre Toulouse et le Parlement qui voulait

proscrire l’usage des Nations. Le pauvre garçon était poète: mais

M. Deloume nous assure q u ’il ne fut jamais couronné par les

Jeux-Floraux ; c 'est peut-être une tare aux yeux de certains le t ­

trés; pour nous, nous n’en admirons pas moins l’esprit de cœ ur

généreux qu’était Etienne Dolet en rappelant son étonnant jeu

de mots en vers latin q u ’il eut le cœ ur de faire e t l ’esprit de trou ­ver tandis qu’on le menait au supplice :

Non dolet ipse D olet, sed p ia turba dolet.

Assez de sang avait coulé comme cela. La grande voix du P a r ­

lement se fit entendre pour obliger les uns et les autres à rester,

les capitouls au Capitole et les escoliers à l ’EscoIe. Voici l’extrait de ce sage arrêt, rendu le Jeudi 26® d ’avril 1582, en la grand chambre.. . .

« La Court, pour obvier aux désordres, meurtres et inconvé-

niens cy devant advenus à raison de ce que les Capitouls et

aucuns autres m agistra ts de ceste ville se sont ingérés aller avec

leur famille e t ministres, armés de arquebuses, hallebardes et au ­

tres harnais es escoles de droicts, les jours et heures de lectures

(cours); et aussi de ce que aucuns escoliers ont porté et portant

espées et autres armes ès d ’escoles, et com battre en ville ou ès

environs, soubs prétexte de querellles le plus souvent esmenées

par les prieurs et soubs prieurs des Nations ; dont sont advenus

les désordres, murtres e t autres excès : faict inhibition et défense

aux d. capitouls e t autres magistrats, leurs officiers et mi­

nistres de aller avec armes à feu ou autres ès d. escoles, ne à cent

pas es environs d ’icelles, les jours et heures des lectures.t sans

exprès commandement de la Court ; et ce, à peine quant aux d.

ministres e t sergents de la hart ; et quant aux d. capitouls et

autres m agistrats , de privation de leurs charges et autres a rb i ­

traires.

« Si a faict aussi défense à tous escoliers de porter espées ou

autres armes ès d. escoles ou es environs d ’icelles, ni ailleurs par

la ville, et de se entre quereller ou entre battre , ne faire aucuns

prieurs ou soubs prieurs de nations ; e t à ceuls qui sont ja créés,

s’en dire ou faire aucunes assemblées, troubler ou empêcher les

lectures, exiger des escoliers aucunes sommes, soubs prétexte de

bienvenue ou autrem ent sur peine de prison, bannissement ou

au tre arb itra ire ; leur enjoignant se maintenir en toute modestie

e t se rendre assidus à l’audition des d. lectures. Est à ce que,

ta n t les d. capitouls que escoliers et autres ne puissent à l’avenir

prétendre ignorance des dites défenses e t contenu en cest arrest,

a ordonné la Court que lesd . prohibitions pourtées par iceluy,de

ne aller avecques armes ès d. escoles, seront gravées en une

pierre que sera mise et posée et une des portes des d. escoles.

Néanmoins que aux articles du serment que les d. capitouls ont

accoustumé p re s te rà leur réception en la d. charge, sera ajouté

q u ’ils ne iront ès d. escoles ou cent pas des environs d ’icelles, avec

leurs famille, sergents ou autres ministres, pourtant armes à

feu ou autres, sans exprès commandement de la Court, comme dict est. E t ausurplus que cet arrest sera publié, et les défenses

faites par proclamation publique ès rues et carrefours accoutu ­

més de faire les criées et proclamations en la d. ville e t cité de Toloze.

« D u r a n d , signé. »

Nous ne garantissons pas que cet a rrê t mit fin à toutes les que­

relles, disputes e t batailles; mais il prouve qu ’à tout prendre, nos

ancêtres éta ient ni moins gais ni moins turbulents. Nous avons

peut-être gagné en sagesse,puisque aujourd 'hui les étudiants sont plus portés à demander une subvention aux capitouls qu’à leur administrer une raclée.

On célèbre encore le t itre de docteur par des libations copieu­

ses mais,même pourles plusprodigues,ClémentV,s’ilv iva it , juge ­

rait inutile sa défense de dépenser pour les fêtes de réception au

doctorat plus de trois mille écus tournois, ce qui représente sept à huit mille francs de notre monnaie.

A. M.

Chemin de fer de Toulouse à Boulogne ÉCHOS & NOUVELLES

D E PU IS quelque temps, le public est très sollicité par différen­tes émissions de Chemin de fer dont la plupart sont faites

a u profit de lignes é trangères et en tra înent les capitaux hors de France. Dans le bu t d ’allécher le public, on présente des taux relativement bas e t une rémunération plus forte que celle qui peut ê tre raisonnablement accordée pour des t i tres offrant des 'garanties sérieuses.& Nous croyons devoir a t t i re r l’a ttention sur les inconvénients q u ’il y a à confier nos capitaux à l’étranger, car c ’est priver notre industrie nationale d ’un levier puissant, bien qu’il y ait fort à faire pour m ettre notre pays au rang des plus favorisés en ce qui con­cerne les moyens de transport.

Nous nous permettons donc de s igna le ra l'épargne française un titre de toute sécurité, puisqu’il jouit des garanties de deuxdépar- tements (Haute-Garonne et Gers), avec participation de l’E ta t . Nous voulons parler de l’obligation du Chemin de fer d ’intérêt local de Toulouse à Boulogne-sur-Gesse.

Ce Chemin de fer est destiné à mener à la grande ville de Toulouse 150.000 habitants qui se trouvent dénués de tout moyen de transport et de communication avec ce centre naturel d ’a t ­tractions.

Actuellement, cette ligne est très avancée : toute l’infrastruc­tu re en est terminée, ainsi que les expropriations.

40 kilomètres environ de voie sont posés sur 106. La cons­truction des gares va être commencée, de manière à ouvrir, dès le mois d ’août, un service d’exploitation qui s’é tendra au fur et à mesure de la livraison du matériel roulant, dont partie figure actuellement à l 'Exposition Universelle. On peut donc assurer que toute la ligne fonctionnera à la fin de l’année courante .

É tan t donné la richesse du pays traversé, les Ingénieurs du Contrôle et le R apporteur de la Loi déclarative d 'util ité publi­que évaluent le trafic de la ligne à 7,740 francs par kilomètre et les dépenses à 3,200 francs (voir Journa l Officiel, séance du 2 avril 1896, page 368), d ’où un bénéfice de 4,500 francs par kilo­mètre (soit 475,000 francs pour les 106 kilomètres).

Or, la subvention annuelle de 222,600 francs représente le 4 % du capital engagé dans cette affaire (tant obligation — c a p i t i l privilégié — q u ’action).

P a r conséquent, les bénéfices prévus (475,000) é tan t deux fois supérieurs à la subvention fixe' de 222,600 francs, laquelle est acquise de par la loi du 16 avril 1896 et vient toujours s’ajouter aux bénéfices, il résulte que les obligations du Chemin de fer de Toulouse à Boulogne-sur-Gesse sont plus que triplement garan- ties.

Le public, en souscrivant, donnera un nouveau débouché à l’industrie du pays et il est évident que si cette émission réussit comme elle doit le faire, les départements seront encouragés à accorder de nouvelles concessions traversant les régions encore deshéritées.

On souscrit dès à présent : 'à Toulouse, au Siège social, 64, Avenue de la Patte-d 'Oie.

J , M a n d e m e n t .

A LA MÉMOIRE DE FALGUIÉRE

Peti ts ou grands subissons même loi.

E t Dieu si bon! seul, juge notre foi.P our toi Falguière 0I1 ! grand puissant génie,

Le doux repos qu ’ici-bas l’on envie !

Repose en paix, cœ ur noble et généreux,

Repose en paix, ta place est dans les cieux.

A . S A U V A G E T

Violoncelliste.

Conservatoire dè Toulouse.

AU Conservatoire de musique de Toulouse, 312 candidats ont

été définitivement admis à prendre p a r t aux concours de

fin d ’année.cc?

LES concours publics de l’Ecole, commencés le 28 juin, conti ­

nueront dans l’ordre suivant :Lundi 9 juillet, au Conservatoire, piano (hommes) et harpe.

Vendredi 13 juillet, au Conservatoire, piano (femmes).

Lundi 16 juillet, à 2 heures, au théâ tre du Capitole, Déclam a­

tion lyrique.Mercredi 18 juillet, à 2 heures, au th éâ tre du Capitole, Décla­

mation spéciale.Vendredi 17 juillet, à 2 heures, au théâ tre du Capitole, Chant.

M.

M.

Naissance.

et M me Gustave Bézart-Falguas font pa r t de la naissance

de leur fille Lucile-Elisabeth.

De Bèdarieux.

et Mm0 Eugène C atta la font par t de la naissance de leur

fille Jeanne,—Tgr-

NCarnet noir.

OUS avons appris la mort de M. A ndré Boyer, art is te lyri­

que, frère de MM. Justin e t Frédéric Boyer, directeurs

du théâtre du Capitole e t de M. R ichard Maudemain.

B eaux-A rts .

N OUS applaudissons de g rand cœ ur à la décision du jury

international des Beaux-Arts de l’Exposition universelle

qui a décerné la haute récompense d ’une médaille d ’honneur à

l’ensemble des œuvres de notre compatriote, le peintre Henri

Martin.

P ARMI les merveilles a t trac t ives réunies en ce moment à Paris

il faut compter le pianiste Paderewski, qui est venu y don­

ner des auditions des œuvres de Chopin, dont il est l’élève ins­

piré et reconnaissant. J'assistais le 11 juin à son deuxième concert

e t j ’en suis sortie toute vibrante d ’un enthousiasme partagé p a r

le public select réuni à la salle Erard , qui paya it bel e t bien sa

place 50 et 20 francs, plus même m ’a-t-on assuré, mais surtout en

bravi énergiques, en applaudissements à crever les gants, en

rappels insistants e t impérieux. La salle manqua crouler sous de

tels ébranlements d ’atmosphère après le nocturne en sol m ajeur!

la grande sonate en si-bémol m ineur, la valse op. 4 2 , e t l’artis te

du t bisser même les E tudes 6 et ç . Sa maëstria est incompara­

ble. Son jeu, plus passionné peut-être que tendre, a une fougue,

une vigueur qui donneraient en fermant, les yeux, l’illusion d ’en ­

tendre un orchestre. Mais il ne manque ni de délicatesse, ni

d ’émotion,et ses doigts agiles, d ’où coulent les millions, ont pour

le clavier des caresses qui se traduisent en sonorités adoucies e t

exquises. C’est l’âme de Chopin réincarnée en cet élève de préd i­

lection, mais d ’un Chopin sans douloureuses amours e t sans cris,

de détresse, d ’un Chopin qui serait heureux.C’est au milieu d ’un vrai délire d’acclamations que s’est te r ­

miné ce magnifique concert. J. d ’U l m .

Soirée Littéraire.

N OS confrères de L 'A m e L a tine nous avaient conviés à une

soirée littéraire donnée dans la grande salle des fêtes de

l’Hôtel d ’Assézat et nous n'eûmes garde de manquer à cette a i ­

mable invitation. Ce fut un enchantement pour nous de voir

réunis dans ce cadre exquis les plus aristocratiques Toulousaines

en jolies toilettes, les professeurs de droit, de sciences e t de

lettres, venus par sympathie pour leurs élèves et pour encourager

leur tentative, les académiciens de Dame Clémence-Isaure et le

Tout-Toulouse artistique, l i ttéra ire et mondain. La conférence

porta it sur Yann Nibor, le poète des matelots, aux accents si

vigoureux et si émus que nul ne peut contenir ses larmes. M. le

marquis de P a n a t nous fit en termes éloquents une analyse très

documentée des œuvres du poète dont il esquissa aussi la biogra­

phie. M. A rm and Praviel nous dit quelques-uns des poèmes les

plus remarquables et chanta quelques-unes des chansons les plus

touchantes. Des applaudissements frénétiques saluèrent chaque

fois l’œuvre et son interprète dont la diction impeccable e t l’émo­

tion sincère ravirent l’auditoire.

is

s<\\8

E t cette liberté de mesure se traduit aussi richement dans les

E toiles filantes.Vois, Juline, à l’horizon

Les étoiles à foison

Sous la lune Tristement,

Filent,Filent

Doucement Dans la bruns Du couchant.

Le poète gardera la forme épique des grands verspour elle seule.

Ses D ivagations sont un petit chef-d’œuvre d ’am our; elle doit

être flattée. Est-ce elle qui est dessinée sur la couverture ? Son

costume est tout juste celui qu ’on peut tolérer aux caraïbes et

c ’est ce que nous avons le plus à critiquer dans ce charm ant

opuscule. M. Courboin dessine bien, mais son titre ne convient

p a s à l ’œ u v r e . On dirait q u ’il n ’a pas lu les vers de M . Thaly

avant d ’en dessiner le titre. A. M.

--cy-

Promèthèe.

O N annonce pour le 26 et le 28 août deux représentations de

Prom éthéedans les immenses arènes de Béziers. Ceux qui as­

sistèrent, l’an passé, aux magnifiques fêtes de D éfanire , peuvent

seuls se faire une idée de la magnificence de ce spectacle dû à la

généreuse initiative du Mécène biterroi?, M. Castelbon de

Beauxhostes, qui doit réunir dans cette vaste enceinte les plus

grandes masses chorales et orchestrales qu ’on ait jamais vues.

Cet événement littéraire et artistique est d'un si hau t intérêt et

d ’une si grande importance que toute la critique parisienne et

régionale s’y donnera rendez»vous pour apprécier l ’œuvre de Jean Lorrain et d ’Hérold.

L ’A r t M éridional sera de la fête ; nous engageons nos amis et

nos lecteurs à faire le voyage de Béziers, ca r Prométhée sera sûre­

ment une date dans l’histoire du théâtre français.

L ’Odéon fournira les artistes de drame, l 'Opéra ceux du chant.

Il y aura trois orchestres d ’harmonie, un orchestre à cordes,

dix-huit harpes et des trompettes de scène, soit quatre cents

instrumentistes. Les choristes seront deux cents et les danseuses c inquante ; plus, de nombreux cortèges de figurants.

BIBLIOGRAPHIE

O N découvre tous les jours un poète nouveau. Nous ne con­

naissions pas M. D. T haly ; son élégante plaquette,

Lucioles et Cantharides, parue chez Ollendorf, nous le fera classer parmi nos plus raffinés ciseleurs de rimes.

Son vers est harmonieux et coloré.

Les chats-huants, ululaient dans la plaine La mer sur les galets versait son désespo ir ;Et les sombres vieillards s'en al la ient à voix pleine C lam er leurs maux sans fin dans le silence noir.

Nous empruntons ce quatrain à la M ort des Caraïbes ; tou; serait à citer.

Dans Vains propos, le poète chante les lucioles avec une variété e t une souplesse de ry thm es qui enchanten t .

Lucioles flammes follettes Follets bleus, âmes inqu iè te^Vos lueurs, aux heures du soir O n t des bercements d ’encensoir.

\\

s<S$s<s<

5>s*!

F I N A N C E S

DA N S notre dernier numéro, mon excellent confrère ]. En­

caisse prétend, non sans esprit, que je m’obstine à cher­

cher dans le rapport de Graissessac des renseigne­

ments quelconques. Il n ’a pas tou t à fait t o r t , é tan t donné le

laconisme de MM. les administrateurs, qui se bornent à nous

indiquer le chiffre de l’extraction et celui du compte de profits

e t pertes, en proposant une faible réparti t ion de 10 francs par

action. A défaut de renseignements détaillés et complets, nous

nous bornerons à comparer les chiffres de l’exercice 1899 avec ceux de l’exercice 1898.

Exercice 1898 : Solde ducom ptedeprofitsetpertes ,370,o63fr . 85.

— Extraction brute, 222,881 tonnes — Dividende, 5 fr. 25.

Exercice 1899 : Solde du compte de profits et p e r te s , 287,166 fr. 87.

— Extraction brute, 240,096 tonnes. — Dividende, 10 fr.

Il ressort de ces chiffres qu’en 1898, l’extraction, quoique infé­

rieure de 17,215 tonnes à celle de 1899, a donné un bénéfice supé­

rieur de 82,896fr. 98 e t que néanmoins le dividende n ’a été que de 5 fr. 25.

Ces chiffres ont une éloquence étrange ; l’idée de comparer les

produits des deux derniers exercices nous est venue en pensant à

celui de 1887, dont les .chiffres extraordinaires nous é ta ien t res­

tés dans la mémoire. Cette année-là; les bénéfices bruts s’élevè­

rent à la somme de 712,913 fr. 97 pour une extraction nette de

2 I4,577 tonnes, e t le dividende fut de 20 fr. net d ’impôt.

Le rapport commençait cependant par un cri de détresse tou­

chant la crise, 0 bienfaisante crise F qui perm etta it un dividende double pour une extraction moindre.

La crise est passée ; les charbons ont augmenté leur prix dans

d énormes proportions, mais les chiffres que nous venons de citer

disent assez combien peu Graissessac s'en est ressenti. Le rap ­

port présenté à 1 assemblée du 26 mai 1900 laisse même prévoir

que la Société se trouve engagée pour des marchés à long terme

dans les anciens prix. Vous verrez que cette malheureuse compa­

gnie de Graissessac ne profitera pas de cette explosion continue

de hausse e t que la baisse sera revenue avec l’heure de renouveler les m archés à long terme.

C est vraiment trop de guigne !

La Compagnie de Carmaux a, elle aussi, des m archés; mais

elle a la chance de pouvoir annoncer la conclusion de nouveaux

marchés a un taux plus rémunérateur. Décidément, le cardinal

Mazarin avait raison de rechercher les gens heureux; depuis

longtemps, il pleut toujours à Graissessac, tandis qu ’il fait tou ­jours soleil à Carmaux.

C’est vraiment trop de guigne !

Oh ! la gu igne !

La grande Roue en est pleine. D 'habitude, avec les roues, on

monte et on descend ; celle de l ’Exposition descend toujours. La

voici à 6 fr. A ce prix, si elle est encore chère, je ne sais pas ce qu'elle vaut.

C'est comme le restau ran t P a illa rd et M arie réunis ; en quinze

jours, ils perdent 20u/„. On ne mange donc plus à Paris dans ces

grands restaurants ! Mais non, c ’est comme si vous disiez qu’on

ne prend plus de voitures (elles s’affaissent dans les 400) ou de

tram w ays E s t qui reculent sans cesse après 600.

L a Banque de l'A fr iq u e du S u d vient de prendre le marquis

d ’Hautpoul comme adm inis tra teur e t de regagner quelques

francs.

Cette heureuse coïncidence fera plaisir aux Toulousains.

Un joli guignard, c 'es t le C rédit F oncier , à 680.

T o u t le monde en veut , (style consacré) e t il ne monte pas.

Zuze un peu si tout le monde s’en méfiait !

Les Chemins de f e r ne bougent pas. Ça vau t mieux que de les

voir reculer. L a Renteia.it machine en arrière comme la Traction.

L e F ig a ro , pour ê tre à la mode, fait comme les autres et pique

une tê te vers 500 fr. A moi, capita ine !Tenez, ça me dégoûte de ne vous donner que-de mauvaises

nouvelles, je m ’arrê te en me déclarant toujours

L e T o n d u .

P . S . — J ’oubliais de dire que parmi les Sociétésqui montent,

il faut c ite r le C rédit M obilier qui gagne 2 fr. e t la Banque d 'A l­

g é r ie qui en gagne 20. Leur mérite est d 'au tan t plus grand que

la guigne est plus générale.

Un conseil en term inant : m efidatevi dei la d n .L. T .

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C O M P A G N I E

D U C H E M I N D E F E R D ' I N T É R Ê T L O C A L

ILIj u i mA V E C E M B R A N C H E M E N T D E

F o n so rb e s à S a in te - P 0 7 - de - P e j ’r o l i è r e s , p a r S a i n t - L y s

LONGUEUR TOTALE : 106 KILOMÈTRESDont ç8 en ligne principale, et 8 en embranchement

Oarantie des Départements tis la Haute-Garonna et du GersAvec participation de l’État dans les conditions de la loi déclarative

d’utilité publique du 14 avril 1896

■ Société anonyme au capital île 3 millions de francs

SIÈGE SOCIAL : 64, AVENUE DE LA PATTE-D’OIE, A TOULOUSE

É M I S S I O NAUTORISÉE PAR DÉCISION MINISTÉRIELLE DU II JUIN I9OO

de

5 . 5 8 2 O B L I G A T I O N S 4 e 5 0 0 F R A N C S 4 ° / 0

I n t é r ê t a n n u e l : 20 F r .

P a y a b le sous d é d u c t io n des im pôts , le I er J u i l l e t e t le I er J a n v ie rAmortissement en 46 cins à partir de içoi

P r i x d ’ É m i s s i o n : 4 8 0 F r . p a r O b l i g a t i o nP A Y A B L E C O M M E S U I T :

E n s o u s c r i v a n t .............................. F r . Î O O

A la r é p a r t i t i o n ............................. — 3 6 0Il s»ra délivré, après la répartition, au porteur du certificat provisoire un titre

définitif jouissance du i*»- juillet 1900. titre muni du coupon a encaisser le i er janvier 1901. Les titres nominatifs seront délivrés sans trais aux premiers porteurs.

G A R A N T I E

Des Départements de ia Haute-Garonns et du Gers avec la participation de l’ÉtatDe 2,100 f r . par k ilom ètre , so it 2 2 2 ,600 f r . pour les 106 kilomètres concédés

Aflectée aux Obligations et Actions, conformément aux lois et- conventions insérées an Jou rn a l Officiel dit 17 avril 1896

T a s-arantie de l ’É ta t e t rie? d sp a r tam en ts de la H aute-G aronne et du fiers f été fixée à 4 7 . du chiffre k i lo m é tr iq u e de 52,000 francs, p a r con- s é a u e n t à 2 ,100 f r a n c s p a r k i l o m è t r e , o u e n t o t a l à 222,600 f r a n c s dan t la durée res tan t à cou r ir de la concession fixee a c inquante annees. L l garanU e afflctée a u x obliga tions est donc b ien supérieure au service de l ’in té rê t et de l ’am ortissem en t des 5,582 obligations.

Le pa iem ent des in térê ts et le service de V am ortissem ent des ob liga tions est prélevé par préférence ava n t tout service d ’in térê t ou d am ortissem ent au x ac­tions su r tous les produits d u Chemin de f e r , a in s i que sur la g a r a n t ie d m te r e t consentie par les départem ents de la Haute-Gaaonne et du Gers, avec la p a r t i ­cipation de l ’E ta t p en d a n t toute la durée de la concession.

La Souscription publique sera ouverte le 8 Juillet 1900 et close le même jourA TOULOUSE : a u S i è g e s o c i a l , 6 4 , a v e n , de la P a t t e - d 'O i e ; A P A R IS : a u S i è g e a d m i n i s t r a t i f , 2 0 r u e d e L o n d re s .

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T o t a l : 4 6 0 francs

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ban-

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de la O des Agents de change, hôtel de la Bourse ;

20 Chez MM. R ichard K L E H E et O , quiers, 2, rue Cantegri! ;

3° Chez M. S U R A N Aîné, g, m Duranti ;4» Chez MM. M A R T I et P A U L , 3 ,

du Musée.5° Chez M. Molina, ban'inier, 33, rue Lafayette .

! l A St-GaildeilS : Chez MM. D A S T R E S , banquiers; Dans le GERS, à A u d i : Chez M. P E R E S , banquier.

On peut souscrire dès à présent par correspondance.E t s i les dem andes dépassent le nombre des T itres m is en souscr ip tion , elles

seront soum ises à une réduction proportionnelle .

L e s f o r m a l i t é s s e r o n t r e m p l i e s pau r l’a d m i s s i o n à l a c o t e o f f i c i e l l e de la B o u r s e de P a r i s et de c e l l e de T o u l o u s e .

Seront reçus en paiem ent, sans frais, le s coupons r'ehéant en ju i l le t

A T T V P / ^ \ T TD F \C Une dame riche, qui a été U A OV^/LJiX.L'O guérie de sa surdité e t . d e

bourdonnements d ’oreille par les T ym pans artificiels de 1 IN S ­T I T U T N ICH O LSO N , a remis à cet institut la somme cie 2^,000 fr. afin que toutes les personnes sourdes qui n ’ont pas les moyens de se procurer les T y m p a n s puissent es ^ o i r g r a t u i t e -

S ’adresser à l’I N S T lT U T “ L O N C G O T T G U N -ment. N E R S B U R Y , L O N D R E S, W .

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É tude de Me Louis G E L L \ , s avoué à Toulouse, rue Saint- Rome, 28» ■ |

A V E N D R E jA U X E N C H È R E S P U B L I Q U E S , A

S U I T E D E S A IS IE I M M O B I L I È R E

E T D E S U R E N C H È R E

L e J e u d i 19 J u i l le t jpoo, à m id i p réc is ,

P a r-d ev an t e t à l ’audience des Criées du Tribunal civil de première instance deToulouse, ; au Palais-de-Justice , place : Saint-Michel,

A la requête de M. Antoine Massonnier, propriétaire, do­micilié à B o u lo c , ayan t Me Gelly pour avoué constitué ;

Au préjudice : i° de Mme Cathe­rine Nicouleau , ménagère , épouse du sieur Jean Baqué, propriétaire ; 2° dudit M. Jean Baqué, pris comme mari et en toute autre e t meilleure qualité que de droit, domiciliés en­semble à Castelnau-d’Estrète- fonds , rue Basse; 30 de M. P ierre Nicouleau, propriétaire, domicilié à Castelnau-d’Estrè- tefonds ; 40 de M. Jean Nicou­leau, coiffeur, domicilié aussi à Castelnau - d ’Estrètefonds ; lesdits Mm0 Baqué, M. Pierre Nicouleau et M. Jean Nicou­leau, pris en leur qualité de seuls enfants e t uniques héri­tiers de M. Pierre Nicouleau, dit P ie r r i l , quand vivait pro­priétaire-cultivateur, domici­lié àCaste lnau-d’Estrètefonds, hameau des Bordes ;

E n présence de : i° M. Jean Babel, forgeron, domicilié à Cépet, adjudicataire des im­meubles c i -ap rè s dés ignés , a y an t Me Boué pour avoué constitué ; 2° de M. Théodore Massonnier , propriétaire , maire de la commune de Saint- Sauveur, y domicilié, suren­chérisseur des immeubles ci- après , ayan t Me Gelly pour avoué constitué ;

DIVERS IMMEUBLESS itu é s dans la commune de Cas-

ielnau-d’Estrètefonds, divisés en deux lots sans réunion,

Décrits comme suit dans le procès-verbal de saisie :

PREMIER LOT

Une M A IS O N , située au lieu d i t S a in t-G u ilan , cons tru ite en briques crues e t torchis, et recou­verte en tu iles à canal ; elle est composée d ’un rez-de-chaussée aya n t sa p r in c ip a le façade au levan t, percée d ’une ouvertu re de porte et d ’une ouvertu re de fenêtre ; au levan t se trouve adossé un p e t i t cha i ou déchar­ge ; confron te : du nord , à rou te de B ou loc ; du m id i, à Fraysse ; du couchant, à Campagnac, et du levan t, à Dasque.

DEUXIÈME LOT

1» Une PIÈ C E DE T E R R E , située au lieu dit Baby, commu­ne de Castelnau-d’Estrètefonds, formant le numéro 445 de la sec­tion G du plan cadastral de ladite commune, de la contenance d ’en­viron trois ares quatre-vingt centiares, confrontant : du cou­chant, à Jérôme; du levant, che­min dit de Baby ;

2° Une PIÈ C E D E T E R R E , située au lieu dit Engilet, com­mune de Castelnau-d’E strè te- fonds, formant le numéro 159 de la section G du plan cadastral de la commune de Castelnau- d 'Estrètefonds, de la contenance d ’environ onze ares sept centia ­res ;

30 Une autre P IÈC E DE T Ë R R E , située au même lieu, même commune, même section et plan, de la contenance d ’envii ron deux ares ;

40 Une autre P IÈ C E DE T Ë R R E , située au même lieu, formant le numéro 694, même commune, section et plan, de la contenance de trois ares quatre- vingt-dix centiares.

Ces trois pièces de terre con­frontent dans leur ensemble : du nord, à Fabre, e t du midi , à Santoul.

5° Une P IÈ C E D E T E R R E , située au lieu dit Laçasse, com­mune de Castelnau, formant le numéro 172 de la section E du plan cadastral de ladite commu­ne, de la contenance d'environ douze ares soixante-seize c e n t ia ­res, confrontant, du couchant, à Laydon ;

6° Une au tre P IÈ C E DE T E R R E située au lieu dit Saint-

^ T t C L O T U R E S de la G IRO N D E.

J J\ [_J V i g n e s e n E s p a l i e r

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Guilan, commune de Castelnau- d ’Estrètefonds, formant le numé­ro 326 de la section H du plan cadastral de ladite commune, de la contenance d ’environ cinq ares trente-deux centiares ;

70 Une autre PIÈCE DE T E R R E , située au même lieu, formant le numéro 422, même section et plan, de la contenance d ’environ neuf ares cinquante centiares.

Ces deux dernières pièces de terre confrontent dans leur en­semble : du levant, à Lafon, e t du couchant, à Mme Bertrand.

Tous les biens ci-dessus dé­crits sont imposés au rôle des Contributions fonc iè res , pour l’année mil huit cent quatre- ving-dix-neuf, sur un revenu de neuf francs soixante-cinq centi ­mes pour les propriétés non bâties et de vingt-deu'x francs cinquante centimes pour les pro­priétés bâties.

Ces immeubles ont été réelle­ment saisis au préjudice des con­sorts Nicouleau susnommés , suivant procès-verbal de Larro- che, huissier àToulouse, en date du vingt-sept octobre mil huit cent quatre-vingt-dix-neuf, visé, enregistré, dénoncé et transcrit au bureau des hypothèques de Toulouse, le quatorze novembre mil huit cent quatre-vingt-dix- neuf, volume 314, numéros 12 et 13.

Le cahier des charges, dressé par Me Gelly, avoué, pour par ­venir à la vente desdits immeu­bles , a été déposé au Greffe du Tribunal civil de Toulouse le dix-neuf mars 1900, ainsi que le constate un acte de dépôt du même jour, enregistré, et où tous intéressés e t p rétendants peuvent en prendre connais­sance.

Il a été lu et publié, conformé­ment à la loi, à l’audience dudit Tribunal du trois mai dernier, e t l’adjudication a. été fixée par ledit jugement de lecture au quatorze juin courant.

Advenu cette audience , M0 Boué s ’est rendu adjudicataire pour le compte de M . Jean Babel, forgeron, domicilié à Cépet, des immeubles ci-dessus d é c r i t s , savoir : du I er lot, moyennant le prix principal de trois cent vingt- cinq francs, e t du 2raelot, moyen­

nant le prix principal de cent vingt-cinq francs, en sus des charges.

Mais dans les délais de droit e t par acte fait au greffe le dix- huit juin courant, M. Théodore Massonnier, sus-nommé, assisté- de M° Gelly, son avoué, a décla­ré surenchérir du sixième le pr ix d ’adjudication de chacun desdits lots et les élever, savoir : le i e>‘ lot à la somme de trois cent quatre-vingts francs et le deuxièr me lot à la somme de cent qua­rante-six francs, en sus des charges.

Cette surenchère a été dénon­cée conformément à la loi.

En conséquence, il est annoncé à tous les intéressés que l’adju­dication des immeubles dont il s’agit, au ra lieu ledit jour dix- neuf juillet mil neuf cent, à midi précis, par-devant e t à l ’audience de la Chambre des criées du T r i ­bunal civil de Toulouse, au P a ­lais-de-Justice, place Intérieure Saint-Michel, en deux lots sépa­rés, sans réunion, sur les mises à prix ci-après fixées pa r le suren­chérisseur, savoir :

Pour le premier lot, à la somme de tro iscent quatre-vingts francs,.

C i 380 fr.

Pour le deuxième lot, à la som­me de cent quarante-six francs,

C i 146 fr.

Outre les clauses et conditions du cahier des charges.

Il est en outre déclaré, confor­mément à la loi du v ingt-un mai mil huit cent c inquante-huit , que tous ceux du chef desquels il pourrait ê tre pris inscription pour raison d ’hypothèque légale, devront requérir cette inscrip­tion avant la transcription du jugement d ’adjudication.

Pour tous renseignements , s’adresser à M° Gelly , avoué poursuivant.

Fa it et dressé à Toulouse, le vingt-trois juin mil neuf cent,, par l’avoué soussigné.

L. GELLY, avoué, signé.

Enregistré à Toulouse, le 27 juin mil neuf c e n t , folio 17,. case 16.

Reçu un franc quatre-vingt- huit centimes, décimes compris.

P O U Z E T , receveur, signé.