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Projet pilote présenté par La Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal En association avec L’Université de Bamako et L’Université de Ouagadougou Avec l’appui du Réseau International Francophone des Établissements de Formation de Formateurs (RIFEFF) Septembre 2005 Mise en place d’une Formation ouverte et à distance (FOAD) pour 20 candidats au Ph.D. en sciences de l’éducation Avec spécialisation en Intégration des Technologies en Éducation http://phd-tic.scedu.umontreal.ca

La Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de ... · devrait amener les universités du Sud parte-naires (dans la Phase I, l’Université de Bamako et l’Université

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Projet pilote présenté parLa Faculté des sciencesde l’éducation de l’Université de Montréal

En association avec L’Université de Bamako etL’Université de Ouagadougou

Avec l’appui duRéseau InternationalFrancophone des Établissementsde Formation de Formateurs (RIFEFF)

Septembre 2005

Mise en place d’une Formation ouverte et à distance (FOAD) pour 20 candidats au Ph.D. en sciences de l’éducation

Avec spécialisation en Intégration des Technologies en Éducation

http://phd-tic.scedu.umontreal.ca

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1Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Les technologiesde l’information et des

communications ne sontpas une panacée, mais

elles sont de nature àrenforcer les assises de

l’Afrique.

Kofi Annan(20 novembre 2003)

L'honorable Kofi Annan, Secrétaire général des Nations-Unies, lors du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui a eu lieu à Genève, du 10 au 12 décembre 2003

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3Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Acheter des ordinateursest une chose,

intégrer les nouvellestechnologies à la vie scolaire

en est une autre [...].Quand on pense au temps qu’il

a fallu pour que les maisonsd’enseignement adoptent

enfin l’imprimé de Gutenberg(au moins trois siècles

après l’invention),on peut trembler à l’idée

de ce qui peut arriver,surtout si l’on se donne

l’illusion d’avoir régléle problème en entassant

la quincaillerie.

Guédon (19 mars, 1999)

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5Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Les Nouvelles Technologiesde l'Information

affectent en profondeurles conditions politiques,économiques et sociales

de l'évolution des sociétésquel que soit leur niveau de

développement.Il importe dès lors que

les responsables politiques,économiques et les

représentants des milieuxculturels et associatifs sepréoccupent activement

de leur contenu etde leur finalité.

Extrait de laDéclaration Finale de

la rencontre duSommet de Genève sur L'Afrique et

les Nouvelles Technologies del'Information et de la Communica-

tion qui a abouti à la création duréseau ANAIS (www.anais.org).

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7Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Table des matières

I. Introduction 13

II. Objectifs du projet 15

III. L’Afrique à l’ère des technologies 16

de l’information et de lacommunication (TIC)

IV. Pertinence et nécessité de la mise 19

en place d’un Ph.D. en sciences del’éducation à distance

V. Importance pour les universités 20

du Sud

VI. Liens entre le projet proposé 22

et les finalités de l’AUF

VII. Présentation des partenaires 23

du projet

7.1 L’Université de Montréal 23

7.2 La faculté des sciences de 24l’éducation de l’Universitéde Montréal

7.3 L’Université de Ouagadougou 24

7.4 L’Université de Bamako 26

7.5 Le RIFEFF 27

VIII. Qu’est-ce qu’un Ph.D. 28

en sciences de l’éducation ?

IX. Modalités particulières 29

X. Formule pédagogique 31

XI. Encadrement pédagogique 33

XII. Évaluation continue de la formation 35

XIII. Structure du programme 37

XIV. Conditions d’admission 40

XV. Budget 43

Résumé 9

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9Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Les technologies de l’information et de lacommunication (TIC) ont une influenceimportante sur l’évolution de l’ensemble dessociétés de la planète et affectent de façonsignificative toutes les dimensions économi-ques, sociales ou culturelles. On entend ici parTIC non seulement la mise en place de réseauxet d’équipements, mais également l’utilisationde ces technologies pour des fins de dévelop-pement économique, sociétal et culturel. Cetteinfluence, comme ce fut le cas pour chacundes grands bouleversements technologiques ouindustriels, ne se manifeste pas de façon uni-forme. De nombreux pays d’Afrique, notam-ment parmi les plus pauvres de la planète, seretrouvent de plus en plus dans un contexte dedéficit technologique, voire d’un manqued’accès aux connaissances qui risque de les em-pêcher de profiter adéquatement de laglobalisation des marchés et de la mondialisa-tion. C’est ce qu’il est convenu d’appeler la« fracture numérique » entre les pays ditsdéveloppés et les pays en développement.C’est également ce que plusieurs nomment ladifférence qui existe entre les « technoriches »et les « technopauvres ».

RÉSUMÉ

C’est pourquoi si l’Afrique se donne pourmission de mieux préparer ses citoyens auxdéfis du troisième millénaire, elle se doitégalement de favoriser une intégration enprofondeur, quotidienne et régulière des tech-nologies de l’information et de la communica-tion en éducation afin de mettre à profit leurspossibilités nouvelles, invitantes, prometteu-ses et diversifiées. Elle se doit aussi de formerdes hauts spécialistes universitaires dans ledomaine des TIC et de l’éducation, ce que l’onpropose de réaliser dans le cadre de ce projet.

En effet, ce projet vise la formation de spécia-listes en éducation et en TIC au plus hautniveau académique : le Ph.D. Avec l’évolu-tion fulgurante que connaissent les TIC sur cecontinent, cette formation permettra le déve-loppement de l’expertise locale dans cedomaine de pointe. De façon plus précise, ceprojet comporte deux principaux objectifs.

Premièrement, l’Université de Montréal,en partenariat avec et à la demande de

l’Université de Ouagadougou et l’Universitéde Bamako, avec l’appui du Réseau Interna-tional des Établissements de Formation de

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10 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Formateurs (RIFEFF), propose de mettre enplace un programme de formation ouverte et àdistance (FOAD) pour 20 candidats au Ph.D.du Burkina Faso et du Mali, dans le domainedes sciences de l’éducation, avec spécialisa-tion en technologies de l’information et de lacommunication. Les modalités d’enseignementparticulières à cette formation ouverte et à dis-tance mettront à profit les nombreux avanta-ges des technologies de l’information et de lacommunication afin de réaliser certains sémi-naires ou modules d’enseignement à distance.Il est même prévu pour les étudiants un stagede courte durée à l’Université de Montréal

(deuxième année : 3 mois), et ce, dans le butde les amener à mieux connaître les milieuxde recherche qui sauront contribuer à leurépanouissement intellectuel. Ce stage viendragrandement bonifier la formation à la recher-che des participants. Ils auront alors le loisirde travailler dans des groupes de recherchereconnus internationalement, de suivre descours, de rencontrer différents experts, etc.

Deuxièmement, nous souhaitons favoriser ledéveloppement de capacités locales par laformation d’encadreurs locaux (deux auBurkina Faso, deux au Mali), en vue d’assurerla co-direction, la supervision de même quel’encadrement pédagogique et scientifique desétudiants inscrits au programme de Ph.D. ensciences de l’éducation. Ce second objectifdevrait amener les universités du Sud parte-naires (dans la Phase I, l’Université de Bamakoet l’Université de Ouagadougou ; puis dans laphase II l’Université de Niamey et l’Univer-sité de Cotonou) à proposer elles-mêmes lepremier Ph.D. en sciences de l’éducation, avecspécialisation en TIC, sur le continent africain.Principalement orienté vers le développementdes universités du Sud, ce projet devraitpermettre de répondre aux priorités des

universités africaines dont on peut indiquer lesplus urgentes : la mobilité, la formation à larecherche, les nouvelles technologies de l’in-formation et de la communication. De surcroît,les institutions universitaires du Sud ont be-soin, pour se développer de façon durable, dese renforcer sur les plans scientifique et insti-tutionnel. À moyen terme, il s'agit donc aussid'aider à la structuration de l’Université deBamako et de Ouagadougou sur les plans ad-ministratif, pédagogique et institutionnel, afinqu’elles puissent aspirer, dès 2008, à offrir el-les-mêmes un programme de Ph.D. en scien-ces de l’éducation.

En outre, la mise en place d’un Ph.D. repré-sente un potentiel de développement trèsimportant pour l’Afrique, car il représente unemaximisation des investissements de l’AUFpour la formation des étudiants au Ph.D.1 touten diminuant le phénomène de « l’exode scien-tifique» en Afrique2. Il s’agit d’une opportu-nité importante pour favoriser le développe-ment des capacités des universités africaines.

1 La formation proposée coûte six fois moins cher quel’attribution de bourses, et elle permet en plus ledéveloppement des capacités locales.

2 En général, un grand nombre d’étudiants boursierscherchent à demeurer dans les pays du Nord suite àleur formation dans les universités du Nord. Ainsi, enattribuant des bourses aux meilleurs candidats et enpermettant ainsi à ces derniers d’étudier dans lesuniversités du Nord et, possiblement, de demeurer dansleur pays d’accueil, on contribue à l’exode scientifiqueen Afrique.

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11Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Ce programme fait suite aux demandes répé-tées des universités du Sud (Université deOuagadougou et Université de Bamako) qui,après avoir vu de nombreux candidats êtreformés dans le cadre de diplômes universitai-res de deuxième et de troisième cycles, dontbeaucoup ont été financés par l’AUF, souli-gnent qu’ils disposent d’étudiants motivés,prêts à aller plus loin au niveau de leur forma-tion. Un tel type de projet aidera égalementles universités du Sud à passer au systèmeL-M-D. La mise en place de ce programme dedoctorat correspond donc à un besoin de for-mation dans les universités du Sud.

Soulignons enfin que ce projet est en lien étroitavec les finalités de l’AUF. Premièrement, ilentend mobiliser des partenaires universitai-res du Nord et des réseaux établis (RIFEFF)pour venir en aide aux établissements univer-sitaires du Sud, dans le cadre notamment decoopérations inter-institutionnelles. En effet,dans le présent projet, une université du Nordest associée à deux universités du Sud dans lamise en place d’un programme de Ph.D. ensciences de l’éducation, avec spécialisation entechnologies. Ce nouveau partenariat a pourcadre, à l’instar des recommandations del’AUF, la régionalisation. Cette nouvelleapproche de notre coopération, cette logiquede partenariat, repose donc sur la confiancedans la communauté universitaire, les réseauxassociatifs et les recteurs. Dans un souci derégionalisation et de proximité, les projets del’AUF sont mis en place et dirigés directementen Afrique, « sur le terrain ». C’est là mêmel’essence de notre projet où les étudiants auPh.D. seront formés, pour la majeure partie dutemps, sur le terrain, et où l’expertise locale(les encadreurs des universités du Sud) parti-cipera également à la formation.

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13Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Ce document présente sommairement le pro-jet intitulé Mise en place d’une formationouverte et à distance (FOAD) pour 20 candi-dats au Ph.D. en sciences de l’éducation avecspécialisation en intégration des technologiesen éducation. Nous faisons d’abord état desdeux objectifs du projet, l’un inhérent aux étu-diants éventuellement formés, l’autre plus im-plicitement lié au développement des capaci-tés locales en matière d’encadrement au Ph.D.L’importance des technologies de l’informa-tion et de la communication (TIC) en Afriqueest présentée. Dans cette section, nous souli-gnons notamment le lien insécable qui existedepuis quelques années entre technologies del’information et de la communication et déve-loppement durable pour les pays africains. Lapertinence et la nécessité de la mise en placed’un Ph.D. en sciences de l’éducation pourl’Afrique est alors discutée. Nous présentonsdans cette section plusieurs arguments venantjustifier la création d’un tel programme. Noustentons de montrer qu’un tel projet participeranon seulement au développement des capaci-tés locales, mais qu'il contribuera également àdiminuer l’exode des cerveaux d’Afrique versles pays du Nord.

I. Introduction

Dans l'une des sections suivantes (section V),nous démontrons comment un tel projet revêtune importance capitale pour l’Afrique, et plusparticulièrement pour le développement des ca-pacités des universités du Sud. Puis, nous mon-trons en quoi un tel projet s’inscrit tout à faitdans les finalités de l’Agence Universitaire dela Francophonie puisqu’il a pour cadre, à l’ins-tar des recommandations de l’AUF, la régio-nalisation, la mise en place de coopérationsinter-universitaires (Sud-Sud et Nord-Sud),dans le cadre d’un projet dirigé et mis en placeen Afrique, « sur le terrain ».

Nous présentons enfin les principaux partenai-res du projet, soit l’Université de Montréal(Faculté des sciences de l’éducation), l’Uni-versité de Bamako, l’Université de Ouagadou-gou, ainsi que le Réseau International Franco-phone des Établissements de Formation deFormateurs.

À partir de la section VIII, nous présentons deséléments plus spécifiques au programme quenous aspirons à mettre en place. Ainsi, nousprésentons d’abord ce qu’est un Ph.D. en scien-ces de l’éducation. Nous abordons ensuite les

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14 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

modalités particulières au programme proposé.On y aborde notamment l’éventuelle Phase IIdu projet où deux autres universités – en plusde l’Université de Bamako et de Ouagadou-gou – viendraient se joindre au projet. On ysouligne également le souhait de voir, dès2008, les deux universités du Sud partenairesoffrir, elles-mêmes, en partenariat avec l’Uni-versité de Montréal, un programme de Ph.D.,inversant ainsi les rôles dans le partenariat misen place.

À la section X, nous présentons la structure duprogramme. On y précise le nombre de cré-dits, les cours – qui auront fait l’objet d’uneadaptation au contexte africain, et ce, dans lebut d’en faire profiter au maximum les parti-cipants. Nous y retrouvons aussi un tableau quiprésente l’ensemble de la formation proposée(y compris pour les professeurs-encadreurs),les descripteurs des cours, les rencontres enprésentiel, etc.

Le public ciblé par un tel projet de Ph.D. estensuite présenté, de même que les conditionsd’admissibilité. On y aborde ensuite la ques-tion du budget en présentant un scénario oùseraient partenaires l’Université de Montréal,l’Agence universitaire de la francophonie etl’Université Virtuelle Africaine.

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15Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Ce projet comporte deux principaux objectifs :le premier concerne les étudiants au Ph.D. ;le second les professeurs-encadreurs desuniversités de Ouagadougou et de Bamako.

1. L’Université de Montréal, en partenariat

avec et à la demande de l’Université deOuagadougou et l’Université de Bamako,avec l’appui du Réseau International desÉtablissements de Formation de Formateurs(RIFEFF), avec le soutien financier del’Agence Universitaire de la Francophonieet de l’Université Virtuelle Africaine (UVA),propose de mettre en place un programmede formation ouverte et à distance pour 20candidats au Ph.D. du Burkina Faso et duMali, dans le domaine des sciences de l’édu-cation, avec spécialisation en technologiesde l’information et de la communication(TIC). Le second objectif devrait ainsi per-mettre aux universités du Sud (dans la PhaseI, l’Université de Bamako et l’Université deOuagadougou ; puis dans la phase IIl’Université de Niamey et l’Université deCotonou) d'offrir elles-mêmes un tel diplômed'ici 2008 ou 2009.

II. Objectif du projet

2. Favoriser la formation d’encadreurs locaux(deux au Burkina Faso, deux au Mali), envue d’assurer la supervision de même quel’encadrement pédagogique et scientifiquepour un Ph.D. en sciences de l’éducation.

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16 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Au cours des cinquante dernières années, ungrand nombre de changements ont perturbé lasociété : l’arrivée de la télévision, la vidéo, ouencore les technologies de l’information et dela communication (TIC). Selon plusieurs, leplus important changement est certes la crois-sance phénoménale d’Internet, et en particu-lier la version graphique d’Internet communé-ment appelée le Web, qui a modifié et quimodifiera de façon durable nos modes de vieet de communication. En effet, et en l’espacede quelques années seulement, Internet et leWeb sont devenus pour plusieurs sociétés deséléments du quotidien quasi-incontournables.

Par exemple, la firme Ipsos Reid3 indiquaitqu’il y avait plus de 650 millions d’internautessur la Terre en 2005. Cette estimation seraitmême appelée à doubler d’ici les deux ou troisprochaines années. Une étude récente relevaitégalement que l’on retrouve quelque 550 mil-liards de documents sur Internet, dont 95 %seraient accessibles au grand public. De sur-croît, quelque 7,3 millions de nouvelles pagesWeb seraient créées chaque jour. Il s’agit dechiffres impressionnants qui témoignent del’omniprésence des technologies dans de plusen plus de sociétés. La société du savoir pro-

III. L’Afrique à l’ère des technologies de l’informationet de la communication (TIC)

3 http://www.ipsosreid.com

mise dans les années 1970, vantée dans lesannées 1980 et envisagée dans les années 1990avec un respect mêlé de crainte et d’incrédu-lité est devenue, au XXIe siècle, une réalitéincontournable pour plusieurs pays.

Mais qu’en est-il pour le continent africain ?L’intégration des TIC est tout autant inévita-ble, en particulier dans le domaine de l’éduca-tion, et ce, afin de favoriser l’accès à l’infor-mation de même que la réussite éducative desétudiants universitaires, rehausser le profes-sionnalisme du personnel enseignant, encou-rager le leadership des gestionnaires, favori-ser la collaboration entre l’université et le mi-lieu, voire les collaborations Sud-Sud et Nord-Sud. Les TIC sont de puissants outils cognitifsqui offrent de multiples solutions pour contrerplusieurs problèmes actuels de l’éducation enAfrique. Il s’agit là parfois d’une tâche redou-table qui peut représenter un immense travail,notamment dans un contexte qui fait déjà faceà de nombreux défis. C’est pourquoi les écueilsqui accompagneront assurément cette incur-sion des TIC en éducation dans les pays

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17Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

d’Afrique, pour qu’elles fassent éventuelle-ment partie du paysage banalisé, doivent êtrerelevés à la fois avec dynamisme et conviction.

Ainsi, nous sommes convaincus que si l’Afri-que se donne pour mission de mieux préparerses citoyens aux défis du troisième millénaire,elle se doit également de favoriser une inté-gration en profondeur, quotidienne et régulièredes technologies de l’information et de lacommunication en éducation afin de mettre àprofit leurs possibilités nouvelles, invitantes,prometteuses et diversifiées. Elle se doit ausside former des hauts spécialistes universitairesdans le domaine des TIC et de l’éducation, ce

que l’on propose de réaliser dans le cadre dece projet.

Les technologies de l’information et de la com-munication (TIC) ont une influence importantesur l’évolution de l’ensemble des sociétés dela planète et affectent de façon significativetoutes les dimensions économiques, socialeset culturelles. On entend ici par TIC non seu-lement la mise en place de réseaux et d’équi-pement mais également l’utilisation de cestechnologies à des fins de développement éco-nomique, sociétal et culturel. Nous soutenonségalement que cette influence, comme ce futle cas pour chacun des grands bouleversementstechnologiques ou industriels, ne se manifestepas de façon uniforme. De nombreux paysd’Afrique, notamment parmi les plus pauvresde la planète, se retrouvent de plus en plus dansun contexte de déficit technologique, d’unmanque d’accès aux connaissances qui risquede les empêcher de profiter adéquatement dela globalisation des marchés et de la mondiali-sation. C’est ce qu’il est convenu d’appeler la« fracture numérique » entre les pays dévelop-pés et les pays en développement. C’est égale-ment ce que plusieurs nomment la différencequi existe entre les « technoriches » et les« technopauvres ».

Malgré cela, plusieurs exemples illustrent quedes pays en développement ont pris le viragenumérique et ont ainsi répondu, avec leursmoyens souvent réduits, à l’appel que formu-lait, il y a peu de temps encore, le président dela République du Mali. Ce dernier a indiquéqu’il fallait sortir de la torpeur pessimiste etsaisir l’ouverture numérique en utilisant cesformidables outils qui devraient permettre auxpays en développement de se trouver une placedans la globalisation des marchés. Même si lacontribution des TIC au développement dura-ble dépend particulièrement de la technicité,elle repose aussi sur la capacité des pays en

développement de s’approprier ces technolo-gies pour développer des applications adaptées,les mettre en œuvre, les faire évoluer, et docu-menter, par des recherches rigoureuses, lesexpériences mises en place. Par extension, ils’agit également pour ces pays de favoriser ledéveloppement de ressources humaines pourappuyer et assurer l’implantation durable desTIC.

C’est dans cet état d’esprit que les chefs d’Étatdu G8, réunis au Japon en juillet 2000, ontadopté la Charte d’Okinawa sur la sociétémondiale de l’information.

Le XXI e siècle sera largement modelé par les tech-nologies de l’information et de la communication.Leur impact révolutionnaire affecte notre manièrede vivre, d’apprendre et de travailler et les rap-ports entre pouvoirs publics et société civile.Les technologies de l’information et de la commu-nication sont en train de devenir un des principauxfacteurs de la croissance de l’économie mondiale.Elles permettent à un grand nombre de personnes,de sociétés et de groupes sociaux dynamiques,partout dans le monde, de relever les défis écono-miques et sociaux avec plus d’efficacité et plusd’imagination. Des opportunités sans précédents’offrent à tous, aussi bien individuellement quecollectivement.4

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18 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

4 Extrait de la Charte d’Okinawa sur la sociétémondiale de l’information(http://www.library.utoronto.ca/g7/francais/2000okinawa/charte.html)

C’est ce qui a amené le Secrétaire général desNations Unies, Kofi Annan, à souligner ennovembre 2003 que « Les technologies de l’in-formation et des communications ne sont pasune panacée, mais elles sont de nature à ren-forcer les assises de l’Afrique ».

Comme au moment où Gutenberg redéfinissaitl’accès à la connaissance avec l’imprimerie,l’Afrique est aujourd'hui en mesure de faireun gigantesque bond en avant. Faire des TICl’instrument privilégié du resserrement desliens entre les sociétés de l’Afrique, du rayon-nement de l’Afrique à l’échelle planétaire etdu développement durable des pays d’Afrique

représente un défi colossal. En outre, commel’indique le rapport du G8, le contexte actuelest propice à un changement de cap à l’égarddes TIC pour l’Afrique : une approche plusagressive se dessine où les TIC représententdes outils puissants pour le développementdurable est partagée, et des axes stratégiquessont proposées aux opérateurs africains. En-fin, il nous semble nécessaire de préciser quel'intégration des TIC dans le contexte africain,en particulier en éducation, nous paraît être ununivers de recherche en soi. C'est donc à lagénéralisation et à la systématisation de la re-cherche - qu'elle prenne la forme de recher-che-action ou de suivi plus expérimental d'ex-périences de refontes curriculaires - que nousconvie le débat sur le rôle que peuvent ou doi-vent jouer les TIC en éducation dans le con-texte africain. Sur le plan de la recherche surles TIC en éducation, il nous faut donc releverce défi et dépasser le discours pour documen-ter de façon rigoureuse et systématique le réel.

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19Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Outre les nombreuses raisons inhérentes au lienétroit qui existe entre technologies et dévelop-pement durable pour les pays d’Afrique, lesarguments démontrant la pertinence de la miseen place d’un tel projet dans deux universitésd’Afrique de l’Ouest sont nombreux.

D’une part, soulignons à nouveau que les tech-nologies de l’information et de la communi-cation sont essentielles à l’Afrique car, avecl’évolution fulgurante que connaissent les TICsur ce continent, cette formation permettra ledéveloppement de l’expertise locale dans cedomaine de pointe. D’autre part, la formationde pointe (Ph.D.) est tout autant essentielle àl’Afrique, en particulier s’il est prévu dans leprojet que cette formation de pointe soit éven-tuellement assurée par les universités du Sudelles-mêmes, ce qui est le cas dans le présentprojet. En effet, ce projet de mise en place d’unPh.D. en formation ouverte et à distance de-vrait favoriser le développement des capacitéslocales puisqu’il est souhaité que ce pro-gramme soit éventuellement pris en charge parles universités du Sud.

En outre, la mise en place d’un Ph.D. repré-sente un potentiel de développement trèsimportant pour l’Afrique, car il représente unemaximisation des investissements de l’AUF

IV. Pertinence et nécessité de la mise en place d’un Ph.D.en sciences de l’éducation à distance

pour la formation des étudiants au Ph.D.5 touten diminuant le phénomène de « l’exode scien-tifique » en Afrique6. Il s’agit d’une opportu-nité importante pour favoriser le développe-ment des capacités des universités africaines.

De plus, ce programme est proposé suite auxdemandes répétées des universités du Sud(Université de Ouagadougou et Université deBamako) qui, après avoir vu de nombreux can-didats être formés dans le cadre de diplômesuniversitaires de deuxième et de troisièmecycles, dont beaucoup ont été financés parl’AUF, soulignent qu’ils disposent de candi-dats motivés, prêts à aller plus loin au niveaude leur formation. Un tel type de projet aideraégalement les universités du Sud à passer ausystème L-M-D. La mise en place de ce pro-gramme de doctorat correspond donc à un be-soin de formation dans les universités du Sud.

5 La formation proposée coûte six fois moins cher quel’attribution de bourses, et elle permet en plus ledéveloppement des capacités locales.

6 En général, un grand nombre d’étudiants boursierscherchent à demeurer dans les pays du Nord suite àleur formation dans les universités du Nord. Ainsi, enattribuant des bourses aux meilleurs candidats et enpermettant ainsi à ces derniers d’étudier dans lesuniversités du Nord et, possiblement, de demeurer dansleur pays d’accueil, on contribue à l’exode scientifiqueen Afrique.

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20 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Principalement orienté vers le développementdes universités du Sud, ce projet devrait per-mettre de répondre aux priorités des universi-tés africaines dont on peut indiquer les plusurgentes : la mobilité, la formation à la recher-che, les nouvelles technologies de l’informa-tion et de la communication. De surcroît, lesinstitutions universitaires du Sud ont besoin,pour se développer de façon durable, de se ren-forcer sur les plans scientifique et institution-nel.

À moyen terme, il s'agit donc aussi d'aider à lastructuration de l’Université de Bamako et deOuagadougou sur les plans administratif, pé-dagogique et institutionnel, afin qu’elles puis-sent aspirer, dès 2008, à offrir elles-mêmes unprogramme de Ph.D. en sciences de l’éduca-tion.

Ce projet a pour finalité d'aider les universitésdu Sud à engager de réelles politiques de for-mation et de recherche en cohérence avec lespriorités de développement de leur région :

V. Importance pour les universités du Sud

• la conception et la mise en place de forma-tions à la recherche en sciences de l’éduca-tion, avec spécialisation en technologies del’information et de la communication ;

• le renforcement des capacités locales (parle biais de la formation de deux encadreurspour chacune des universités participantes).Ainsi, bien au-delà de la simple formationdes étudiants pour l’obtention d’un Ph.D.,il est également proposé d’assurer la forma-tion d’éventuels encadreurs pour un Ph.D.en sciences de l’éducation qui serait offertpar les deux universités africaines partenai-res (Bamako, Ouagadougou).

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21Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Afin que ce programme de Ph.D. soit utile auxuniversités du Sud, il est nécessaire que la coo-pération dont elles sont les outils soit syno-nyme de partenariat. Les concepts de coopé-ration et d’aide, avec le temps, les changementssurvenus dans les rapports entre les hommeset les femmes, entre les pays du Nord et lespays du Sud, sont marqués, dans notre projet,d’une évolution qui reflète la réalitéd’aujourd’hui. En effet, dans le cadre de ceprojet, le concept de coopération introduit unrapport d’égalité entre des partenaires libres etresponsables. C’est ce partenariat que l’Agenceuniversitaire de la Francophonie s’efforce depromouvoir en renouvelant sa façon de coo-pérer, en coopérant autrement.

Concrètement, cette nouvelle coopération setraduit par la prise en considération des besoinsréels des universités du Sud, des prioritésqu’elles ont elles-mêmes définies. En d’autrestermes, notre action répond à une demandeexplicite des universités du Sud, soumise auxinstances de ces universités et reconnue par cesmêmes universités comme un de leurs axes dedéveloppement.

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22 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Ce projet est en lien étroit avec les finalités del’AUF. Premièrement, il entend mobiliser despartenaires universitaires du Nord et desréseaux pour venir en aide aux établissementsuniversitaires du Sud, notamment dans lecadre de coopérations inter-institutionnelles.En effet, dans le présent projet, une universitédu Nord est associée à deux universités du Suddans la mise en place d’un programme de Ph.D.en sciences de l’éducation, avec spécialisationen technologies. Ce nouveau partenariat a pourcadre, à l’instar des recommandations del’AUF, la régionalisation. Cette nouvelle ap-proche de notre coopération, cette logique departenariat, repose donc sur la confiance dansla communauté universitaire, les réseauxassociatifs et les recteurs.

Dans un souci de régionalisation et de proxi-mité, les projets de l’AUF sont mis en place etdirigés directement en Afrique, « sur le terrain». C’est là même l’essence de notre projet oùles étudiants au Ph.D. seront formés, pour lamajeure partie du temps, sur le terrain.

VI. Lien entre le projet proposé et les finalités de l’AUF

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23Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Tel que nous l’avons souligné, il s’agit d’unprojet proposé par l’Université de Montréal(Faculté des sciences de l’éducation) en parte-nariat et à la demande de l’Université de Oua-gadougou et l’Université de Bamako, avecl’appui du Réseau International Francophonedes Établissements de Formation de Forma-teurs (RIFEFF). Le RIFEFF, qui comptecomme membres quelque 120 Facultés dessciences réparties dans toute la francophonie,devrait permettre au projet d’acquérir une cré-dibilité, voire une notoriété importante. Danscette section, nous présentons brièvement cha-cun des partenaires.

7.1 Présentationde l’Université de Montréal

L'Université de Montréal reçoit sa premièrecharte du Parlement de Québec (Canada) en1920 et, en 1967, elle devient un établissementà caractère public axé sur l'enseignement su-périeur et la recherche. Ses professeurs, étu-diants et diplômés participent alors à son ad-ministration. L'Université de Montréal fêtecette année son 125e anniversaire. Alors qu'ellene comptait au départ que trois facultés ac-cueillant quelques centaines d'étudiants, elle

VII. Présentation des partenaires du projet

forme aujourd’hui, avec ses écoles affiliées, ledeuxième pôle d'enseignement supérieur et derecherche au Canada, le premier au Québec etl'un des premiers en Amérique du Nord.

L'Université de Montréal accueille plus de 54000 étudiants et décerne plus de 2500 diplô-mes de maîtrise et de doctorat chaque année.Université francophone profondément enraci-née dans le milieu montréalais, québécois etcanadien, l'Université de Montréal a inscrit l'in-ternationalisation de ses programmes commedimension prioritaire de ses activités. Ellecompte dans ses programmes quelque 4 000étudiants étrangers et elle a conclu des enten-tes formelles de coopération avec des parte-naires dans plus de 50 pays à travers le monde.Enfin, elle obtient annuellement près de 350millions de dollars en fonds de recherche pu-blics et privés. Forte de cette lancée, l'Univer-sité est désormais particulièrement bien posi-tionnée pour poursuivre sa modernisation ainsique son adaptation au monde d'aujourd'hui etde demain. En bref, l’Université de Montréalest une université reconnue mondialementayant acquis une grande expérience auprèsd’une variété de clientèles étudiantes.

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24 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

En ce qui a trait au Ph.D. en sciences de l’édu-cation, avec spécialisation en éducation entechnologies de l’information et de la commu-nication (TIC), il semble important de souli-gner que l’Université de Montréal a plusieursexpériences avec des étudiants africains. Eneffet, l’Université a mené avec succès plusieursprogrammes de troisième cycle tant auprèsd’enseignants et de formateurs du BurkinaFaso, du Cameroun, du Mali, du Niger et duSénégal (via le programme subventionné parl’UNESCO), que d’enseignants et de forma-teurs du Bénin, du Burkina Faso et du Mali(via le programme subventionné par l’AgenceUniversitaire de la Francophonie – Programme 4).

L’expérience acquise auprès des clientèles despays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre noussemble un atout dans le cadre du Ph.D. quenous souhaitons mettre en place.

7.2 Présentation de la facultédes sciences de l’éducationde l’Université de Montréal

La Faculté des sciences de l'éducation est si-tuée sur le campus de l'Université de Montréalà proximité des principales lignes de métro etdu centre-ville. Cette facilité d'accès au cam-pus, et en même temps ce retrait sur le siteenchanteur du Mont-Royal, font de l'Univer-sité de Montréal, et plus particulièrement de laFaculté, un endroit idéal pour y étudier et yvivre. Par ailleurs, l'engagement important dela Faculté au niveau des études supérieures eten recherche la situe avantageusement parmiles acteurs mondiaux de l'éducation.

La Faculté des sciences de l'éducation disposed'un corps professoral hautement qualifié ayantété formé dans les meilleures universités nord-américaines et européennes. Ses professeurscollaborent à différents projets de rechercheici et ailleurs, participent à des congrès et col-loques internationaux et assument des presta-

tions d'enseignement au sein de la Faculté ouà l'étranger. Leurs recherches se font à l'inté-rieur de regroupements interuniversitaires re-connus ou encore par le biais d'un des groupesde recherche facultaire (CRIFPE, GroupeDEFI-APPRENTISSAGE, GRICEA etLABRIPROF). Ces groupes font le prestige dela Faculté et s'avèrent des atouts majeurs pourla formation et l'encadrement d'étudiants auxétudes supérieures. Notons également que leCentre de recherche interuniversitaire sur laformation et la profession enseignante(CRIFPE) vient d’être lauréat d’un prix quirécompense le plus important centre de recher-che en éducation au Canada. Le CRIFPE a été

préféré, en finale du concours, à un centre del’Université de Toronto et à un autre centre del’Université de Colombie-Britannique.

Avec une Didacthèque unique au Québec quis'avère être un centre de documentation spé-cialisé regroupant plus de 35 000 documentsécrits, audio et audiovisuels, et plus de 700 jeuxéducatifs adaptés aux besoins des étudiants etdes professeurs, les usagers ont accès à uneressource précieuse et reconnue. À ce centrede documentation s'ajoutent deux laboratoiresfacultaires de micro-informatique pourvus d'or-dinateurs Macintosh G5, Imac Platinum et dePC Pentium IV.

Bref, mille et une raisons pour choisir la Fa-culté des sciences de l'éducation de l'Univer-sité de Montréal.

7.3 Présentation de l’Université deOuagadougou

Créée en 1974 avec seulement 374 étudiants,l'Université de Ouagadougou a connu une évo-lution qualitative rapide, ce qui explique sondéveloppement et son rayonnement remarqua-bles. Elle est citée parmi les universités per-formantes et stables de la sous-région Ouest-africaine comme un bel exemple de brassage

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25Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

réussi entre étudiants d'horizons divers. Pourl'année académique 2003-2004, l'Université deOuagadougou compte près de 20.000 étudiants.

Université dite de seconde génération, elle adémarré ses activités académiques sur la based'Écoles et d'Instituts: École des lettres, Insti-tut universitaire de technologie, Institut supé-rieur polytechnique, Institut de Maths Physi-ques et par la suite École de Sciences écono-miques, École de droit, École de Sciences dela Santé, Institut de Cinéma, etc.

Toujours préoccupée par la qualité et lapertinence de ses enseignements, le caractèreutilitaire de sa recherche, après plusieurs

restructurations (en 1985 et en 1991), elle s'estengagée dans une profonde refondation depuisoctobre 2000. Dans ce cadre et dans le sens demieux répondre aux missions qui lui sont assi-gnées, elle a changé de statut juridique, deve-nant ainsi un Établissement Public à caractèreScientifique, Culturel et Technique (EPSCT).

Cette refondation a permis à l'Université deOuagadougou de :

• porter au plus haut niveau et au meilleurrythme de progrès, les formes supérieuresde la culture et de la pensée burkinabè ;

• former et perfectionner les chefs d'entrepri-ses, cadres administratifs et techniques, ca-dres moyens et ouvriers spécialisés dont lessecteurs public et privé ont besoin;

• constituer un pôle de développement local,national, régional et international.

À l'instar des universités de la sous-région,l'Université de Ouagadougou a connu desannées difficiles. Depuis l'avènement de larefondation en 2000, elle oeuvre à recouvrerson rayonnement et son lustre d'antan.

Ceci grâce:

• au dynamisme de son corps enseignant quiest en majorité jeune et dont les résultats auCAMES sont éloquents:

• à la relative paix sociale et la stabilité poli-tique que connaît le pays depuis plusieursannées;

• à l'esprit de dialogue et de concertation quiprévaut entre tous les acteurs (décideurs po-litiques, enseignants, étudiants, personneladministratif, technique, ouvrier et de sou-tien) ;

• à la mise en œuvre des techniques moder-nes de gestion (informatique et communi-cation, Internet).

A cela, il convient d'ajouter la volontécommune des décideurs politiques et de lacommunauté universitaire:

• d'améliorer l'efficacité interne et l'efficacitéexterne par des actions concrètes en matièred'accroissement des capacités d'accueil,d'ouverture de filières professionnalisées etd'un meilleur partenariat entre l'universitéet le monde de la production et des entre-prises;

• d'ouvrir désormais ce temple du savoir à sonenvironnement, à la société burkinabè;

• d'orienter davantage la recherche universi-taire vers la résolution des problèmes de dé-veloppement et le mieux-être des popula-tions dans tous les domaines;

• d'intensifier le développement des nouvel-les technologies de l'information et de lacommunication (Internet, informatique, en-seignement à distance. . .).

L'Université de Ouagadougou qui a toujoursété un exemple réussi de brassage des peuples

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26 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

et forte de l'appui de toute la communauté uni-versitaire, continuera à servir de pôle d'excel-lence avec la conviction de servir le BurkinaFaso et toute la sous-région, en alliant ensei-gnement fondamental et formation profession-nelle.

7.4 Présentationde l’Université de Bamako

Le Mali, dès son accession à la souveraineténationale, a procédé en 1962 à une réforme dusystème éducatif laissé par le colonisateur. Lesobjectifs essentiels de cette reforme pour lesupérieur sont les suivants :

Doter le jeune État en cadres de qualité en nom-bre suffisant et à moindre coût. C'est pourquoiau niveau du supérieur de grandes écoles ontété créées, couvrant l'ensemble des secteurssocio-économiques du pays.

Les réformateurs de 1962 ont pensé à la créa-tion de l'Université du Mali, mais cela devraitintervenir après avoir résolu les problèmes brû-lants et urgents de l'heure. Les grandes écolesissues de la réforme ont permis de doter le payset même beaucoup de pays de la sous-régionen cadres dans tous les secteurs. Mais déjà versles années 1980, ces établissements connais-saient un dysfonctionnement caractérisé pardes effectifs pléthoriques, des infrastructureset du matériel didactique insuffisants et vétus-tes.

En 1986, l'Université du Mali a été créée parune loi fixant son organisation et ses modali-tés de fonctionnement. Cette université de typedécentralisé n'a eu l'adhésion ni des enseignantsni des bailleurs de fonds malgré le caractèreintéressant de sa déconcentration.

Après les événements de mars 1991, les auto-rités de la transition ont convoqué en septem-bre 1991 un débat national sur le système édu-catif malien. Dans les recommandations de ceforum figure l'ouverture de l'Université dèsoctobre 1992.

En 1993, le département chargé de l'enseigne-ment supérieur a mis en place une missionuniversitaire qui a travaillé avec tous les uni-versitaires maliens et les syndicats d'ensei-gnants. Cette mission a conçu l'Université duMali sur la base de l'institution existante ens'inspirant de l'expérience des universités dela sous région.

La mission a élaboré les textes essentiels del'université ainsi que les programmes du pre-mier cycle des nouvelles facultés. Aussi, desétudes sur les infrastructures de la nouvelleuniversité ont été faites.

En 1994, une autre mission composée d'expertsmaliens et étrangers a passé en revue les tra-vaux de la mission universitaire et fait des re-commandations notamment au plan de la ges-tion.

En décembre 1995, les assises sur la mise enoeuvre de l'université ont fait la synthèse destravaux de la mission universitaire et de ceuxdes experts en vue de finaliser les textes légis-latifs et réglementaires ainsi que la stratégiede sa mise en oeuvre. Tous les anciens res-ponsables de l'enseignement supérieur de 1960à 1995 ont été associés à ce forum.

L'équipe du rectorat mise en place en novem-bre 1995, en plus de tous les travaux ci-dessusénumérés, a oeuvré inlassablement pourl'ouverture de l'université qui a été effectiveen novembre 1996.

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27Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

7.5. Présentation du RéseauInternational des Établissementsde Formation de Formateurs

Quelque 18 mois après sa création et à peineplus d’un an après son adhésion à titre de mem-bre titulaire des réseaux de l’Agence universi-taire de la Francophonie (AUF), le Réseau

international francophone des établissements

de formation de formateurs (RIFEFF)

compte déjà plus de 120 membres répartis surtous les continents et toutes les régions de lafrancophonie : Afrique centrale (5), Afriquede l’Ouest (16), Amérique du Nord (17),

Asie-Pacifique (12), Caraïbes (4), Europe cen-trale et orientale (12), Maghreb (15), Europede l’Ouest (35), Moyen-Orient (7), Océanie (1).En tout, ce sont 41 États de la francophoniequi sont membres du RIFEFF, facilitant ainsila collaboration entre les États du Nord et duSud, mais également entre les États du Sud.

Le RIFEFF regroupe des facultés, des insti-tuts et des départements universitaires dessciences de l'éducation et de pédagogie, desécoles normales supérieures ainsi que des ins-tituts universitaires de formation des maîtres.

Le RIFEFF entend promouvoir la coopérationentre les institutions francophones œuvrantpour la formation de formateurs, en vue decontribuer à l'amélioration de la qualité de l'en-seignement et à la professionnalisation desmétiers de l'éducation. Notre réseau constitueainsi un organisme permanent de réflexion, deconcertation et de coopération qui se donnepour objectifs de favoriser la formation initialeet continue des enseignants ainsi que la for-mation des formateurs de toute la francopho-nie. Pour cela, il encouragera notamment lesformations ouvertes et à distance qui intègrentles technologies de l'information et de la com-munication.

Le RIFEFF souhaite aussi favoriser le déve-loppement et l'intégration des innovations pé-dagogiques et didactiques dans la formation àla profession enseignante. Notre réseau entendaussi participer au développement d’une cul-ture d'évaluation dans la formation des forma-teurs. Le RIFEFF aspire enfin à contribuer audéveloppement de la recherche en éducationet formation, tout particulièrement par l'ac-croissement des échanges d'informations scien-tifiques entre les membres de son réseau et lesautres acteurs de la formation des maîtres dansla francophonie et le reste du monde.

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28 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Ph.D. vient du latin Philosophiæ Doctor. Il ya quelque 500 ans, ce grade était décerné parune université à un individu qui avait acquisune vaste connaissance dans le domaine de laphilosophie et qui était reconnu de ses pairscomme étant productif dans le domaine. Enlatin, doctor, qui a plus la signification d’en-seignant, était attribué à une personne d’uncertain âge qui avait souvent dédié sa vie àapprendre et à disséminer la connaissance.Oublié pendant quelques siècles, le Ph.D. estde nouveau revenu au premier plan de la for-mation universitaire au XIXe siècle quandl’Université Friedrich Wilhelm à Berlin a com-mencé à octroyer ce grade à une personne quiavait réalisé des recherches originales en scien-ces humaines. De là, ce terme s’est rapidementrépandu en Angleterre, aux Etats-Unis et auCanada au début du XXe siècle.

Il s’agit actuellement du plus haut grade pou-vant être décerné par toutes les universités enAmérique du Nord. Il s’agit aussi d’unprérequis pour prétendre au titre de professeurdans une université canadienne.

VIII. Qu’est-ce qu’un Ph.D. en sciences de l’éducation ?

L'objectif premier du Ph.D. en sciences del'éducation, avec spécialisation en technologiesde l’information et de la communication, estde permettre aux étudiants de parfaire leur for-mation à titre de chercheur et de contribuer audéveloppement de cette discipline du domainede l'éducation. Le champ d'études de l’éduca-tion et des TIC est constitué d'ensembles vali-dés de concepts, de connaissances et de modè-les qui aident à mieux comprendre la personneen situation d'apprentissage ainsi que l'éduca-teur qui intervient auprès des apprenants àl’aide des technologies.

Le contenu proposé aux participants du Sudsera particulièrement adapté pour eux, sanspour autant diminuer les exigences inhérentesdu diplôme offert actuellement à l'universitéde Montréal7.

7 http://www.etudes.umontreal.ca/index_fiche_prog/381310_desc.html

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29Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Premièrement… un programme de Ph.D.

mondialement reconnu avec spécialisation

en TIC

Premièrement, il s’agit d’un programme dePh.D. en sciences de l’éducation avec spécia-lisation en intégration des technologies de l’in-formation et de la communication (TIC) quisera réalisé en association avec l’Université deOuagadougou et l’Université de Bamako, demême qu’avec l’appui du RIFEFF. À cet ef-fet, même si dans sa version actuelle le parte-nariat n’est engagé qu’avec l’Université deOuagadougou et l’Université de Bamako(Phase I), il est fortement envisagé d’amenerd’autres partenaires à se joindre au projet, no-tamment l’Université de Niamey et l’Univer-sité d’Abomey-Calavi au Bénin (Phase II).

Deuxièmement… une formation où sont mis

à profit les avantages nombreux des TIC

Deuxièmement, les modalités d’enseignementparticulières à cette formation ouverte et à dis-tance mettront à profit les nombreux avanta-ges des technologies de l’information et de lacommunication afin de réaliser certains sémi-naires ou modules d’enseignement à distance.

IX. Modalités particulières

Troisièmement… un stage de trois mois à

l’Université de Montréal pour bonifier la

formation à la recherche

Troisièmement, il est prévu pour les étudiantsun stage de courte durée à l’Université deMontréal (deuxième année : 3 mois), et ce, dansle but de les amener à mieux connaître les mi-lieux de recherche qui sauront contribuer à leurépanouissement intellectuel. Ce stage viendragrandement bonifier la formation à la recher-che des participants. Ils auront alors le loisirde travailler dans des groupes de recherchereconnus internationalement, de suivre descours sur place, etc.

Quatrièmement… un transfert de compé-

tences est prévu afin que les universités du

Sud puissent proposer un Ph.D. dès 2009

Quatrièmement, par le développement des ca-pacités locales en matière d’encadrement et deformation, il est souhaité que, d’ici 2008 lePh.D. puisse être offert par les universités duSud, soit l’Université de Bamako et l’Univer-sité de Ouagadougou, en partenariat avecl’Université de Montréal, inversant ainsi lesrôles et permettant du même coup à ces deux

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30 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

universités d’être les premières à offrir unPh.D. en sciences de l’éducation en Afriquede l’Ouest. Ainsi, en plus de la formation quis’adressera à 20 candidats au grade de Ph.D.en sciences de l’éducation, il est prévu de for-mer deux professeurs-encadreurs pour chacunedes universités d’accueil, afin de développerles capacités locales et de les amener, éven-tuellement, à pouvoir encadrer un Ph.D. ensciences de l’éducation eux-mêmes. Ces per-sonnes seront nommées par le recteur et ledirecteur de l’école normale supérieure desuniversités du Sud. Ces personnes seront« co-directeurs » des étudiants inscrits. Leurrôle sera important car ils auront à se formerau rôle d’encadreurs au Ph.D.

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31Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

La formule pédagogique qui sera favoriséedans le cadre de ce Ph.D. avec spécialisationen TIC ou en technopédagogie est souventnommée hybride, soit une approche où sontcombinés les avantages des formations enprésentiel et des formations ouvertes et à dis-tance (FOAD) favorisant l’exploitation judi-cieuse des technologies de l’information et dela communication. Cette formule n’est pasnouvelle dans le monde de l'éducation, maiselle le sera peut-être pour plusieurs participants.Il y aura en tout trois grandes périodes de for-mation en présentiel (voir tableau à la pagesuivante) : au printemps 2006, en janvier 2007et en janvier 2008. Néanmoins, la majeurepartie du travail se fera de façon individuelleou en équipe, à distance, avec l’appui des tech-nologies de l’information et de la communi-cation (TIC).

En général, les rencontres et contacts avecl’équipe professorale du Nord et du Sud seferont par différents moyens de communica-tion électronique (courriel, groupe de discus-sion, forum, chat, visioconférence8). Excep-tionnellement, et surtout afin de faciliter la miseen place d'un tel cours, des rencontres pour-ront avoir lieu par téléphone. L’équipe profes-

X. Formule pédagogique

sorale a également opté pour une « approcheintégrée » de l’enseignement et l’apprentissageoù plusieurs liens ont été faits entre les diffé-rents séminaires ou cours. De plus, le pro-gramme a été conçu selon une approchesocioconstructiviste et une pédagogie du pro-jet. La formule pédagogique des séances deformation « en présentiel » variera selon lesthèmes abordés durant le cours : exposés ma-gistraux, présentation de vidéos, séminaires,travaux pratiques, discussions, rapports de lec-tures, exposés des apprenants, etc. Enfin, ilsemble important de souligner que le Ph.D. ensciences de l’éducation avec spécialisation enintégration pédagogique des TIC s’appuiera surune synthèse des conditions d’efficacité desformations ouvertes et à distance, et ce, dansle but de maximiser la réussite des étudiants,mais aussi de soutenir leur intérêt tout au longde la formation (voir Tableau 1).

8 Il s’agit d’un système de communication synchrone(en temps simultané) où il est possible aux apprenantsde se voir, de se parler, et d’échanger des documentsd’ordinateur à ordinateur. La section suivante,ENCADREMENT PÉDAGOGIQUE, présente defaçon plus détaillée ce système de communication.

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Condition d'efficacité Formations ouvertes ou à distance

Accès/ Attrait • Le dispositif de formation est simple et facile d’accès.

• Le dispositif est attrayant et la navigation est conviviale.

Interaction / • Les interactions nombreuses sont favorisées par le dispositif, tantCommunication entre le formateur et l’apprenant qu’entre les apprenants eux-mêmes.

• Les outils de communication sont variés et permettent des interactionssynchrones et asynchrones.

Contenu • Le contenu a été validé par des experts du domaine.

• Le contenu présente des attentes élevées à l’apprenant, mais ildemeure équivalent à celui d’un même cours enseigné en présentiel.

• Le contenu est organisé pour en faciliter l’acquisition.

• Les modalités d’évaluation permettant de voir l’atteinte descompétences visées par les participants sont de même niveau quecelles proposées aux étudiants inscrits à un cours semblable en sallede classe.

Approche pédagogique • Le cours présente des attentes (objectifs, buts ou finalités) claires etprécises.

• Le dispositif favorise la participation active des apprenants.

• Le dispositif favorise la coopération ou la collaborationentre les apprenants.

• Le dispositif favorise l’individualisation de l’enseignement/apprentissage (permet à l’apprenant d’apprendre à son rythme, etc.).

• Le dispositif favorise des approches pédagogiques telles quel’approche par problèmes ou l’approche par projets.

• Le dispositif permet le développement de facteurs favorisant lamotivation (sentiment d’autodétermination, sentiment decompétence, sentiment d’affiliation).

Ressources • Le dispositif propose une grande quantité de ressources auxapprenants.

• Le dispositif propose une grande variété de ressources auxapprenants (documents, clips audio ou vidéo, sites Internet, etc.).

Soutien • Le dispositif présente une structure de soutien technique etpédagogique, tant pour les apprenants que pour les formateurs.

• Le dispositif favorise la formation des formateurs.

• Le dispositif permet la sensibilisation des apprenants aux défisinhérents à l’apprentissage en ligne.

• Un calendrier détaillé du déroulement du cours est disponible pourles apprenants.

• Une démarche méthodologique est proposée aux apprenants.

Pérennité et • L’amélioration et la pérennité du dispositif de formation sontaspects ethiques favorisées par un système d’évaluation continue.

• Les aspects éthiques de même que ceux liés aux droits intellectuelssont pris en considération dans l’élaboration du dispositif.

Tableau 1 : Conditions d’efficacité des Formations ouvertes et à distance (FOAD)9

9 Source : KARSENTI, T. (2003). Conditions d’efficacité des formations ouvertes ou à distance en pédagogieuniversitaire. Revue Internationale de Pédagogie Médicale, 4 (4), 229-234.

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33Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Même si plusieurs vantent les mérites desformations ouvertes et à distance, il ne fait nuldoute que les résultats actuels montrent queles taux de succès de tels systèmes de forma-tion sont, encore, bien inférieurs à ceux desformations dites « en présentiel ». Aussi, afinde maximiser les chances de succès desapprenants, un système de soutien et d’enca-drement pédagogique varié et efficace sera misen place. Ce système a déjà été éprouvé dansle cadre d’autres formations, notamment dansle cadre de quatre programmes de 3e cycleofferts en Afrique de l'Ouest dont le dernier aconnu un taux de diplômation supérieur à 95 %.

Premièrement, les participants rencontrerontl’équipe professorale à cinq reprises au coursdu programme. La première rencontre aurapour but de bien expliquer aux apprenants lesobjectifs du programme, de même que les tra-vaux à remettre et la façon de fonctionner.Séminaires et cours seront également amorcéslors de cette première rencontre. Outre la pré-sentation de nouveaux cours, les rencontressubséquentes permettront aux apprenantsd’échanger en personne, de présenter leurs réa-lisations, mais aussi de soutenir la motivationtout au long de leur formation. Ces rencontres

XI. Encadrement pédagogique

en présentiel favoriseront également une miseau point des apprentissages réalisés. Ces séan-ces de formation en présentiel permettront en-fin aux apprenants d’explorer, puis éventuel-lement de maîtriser certaines habiletés techni-ques qu’il n’est pas toujours facile d’appren-dre à distance. En plus de ces rencontres avecl'équipe du Nord, de nombreuses rencontres« en présentiel » auront lieu avec les profes-seurs encadreurs du Sud.

Deuxièmement, un groupe électronique dediscussion sera créé pour l’ensemble des par-ticipants ([email protected]). Ils’agit d’une adresse de courriel unique qui per-mettra à chacun des participants d’écrire à l’en-semble du groupe. Le message envoyé à cetteadresse sera reçu par toutes les personnes ins-crites au groupe de discussion, et ce, dans leurboîte personnelle de courrier électronique. Parconséquent, cela permet à chaque étudiantd'avoir accès aux questions, informations etcommentaires soumis par ses collègues. Lesystème mis en place à l’Université de Mon-tréal permet également aux étudiants d’inscrireplus d’une adresse personnelle, facilitant ainsila consultation de leurs différentes boîtes decourriel.

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34 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Troisièmement, un tuteur sera responsable derépondre aux questions (tant pédagogiques quetechniques), cinq jours par semaine, et ce, dansun délai inférieur à 24 h. Il est à noter que laprésence d’un tuteur ne remplacera aucune-ment l’implication de l’équipe professorale duNord et de l'équipe de professeurs encadreursdu Sud. Au contraire, il s’agit d’une ressourcesupplémentaire à laquelle les apprenants pren-dront l’habitude de faire appel, en particulierpour des questions d’ordre technique ou mé-thodologique.

Quatrièmement, nous tenterons d’instaurer,en collaboration avec les techniciens desuniversités des participants au projet, unsystème d’encadrement technique local. Nouspensons qu’un tel lien avec les techniciens seratrès bénéfique, d’une part, pour les apprenants,mais aussi pour les techniciens eux-mêmes quiseront à même d’aider les enseignants dans leurintégration quotidienne des TIC.

Cinquièmement, nous tenterons aussi d’ins-taurer, en collaboration avec les campus nu-mériques de la francophonie, des séances devisioconférence. La visioconférence consisteen un système mobile de communication inte-ractif qui retransmet en simultané le son,l'image et les données dans le but de réunir àdistance, et en temps réel, des personnes si-tuées à différents endroits. Ce système est idéalpour les formations ouvertes et à distance, etplus particulièrement pour l'augmentation del'accessibilité à la formation pour des clientè-les étudiantes des régions éloignées, commece sera le cas pour les participants à ce Ph.D.10

Les avantages de la visioconférence sont nom-breux, en particulier sur le plan de la diminu-tion des frais et du temps de déplacement pourles participants. De plus, la visioconférencepermettra aux participants d’avoir un contactdirect avec les experts de l’équipe professo-rale sans avoir à se déplacer, ce qui serait sus-ceptible de stimuler grandement leur intérêt.Enfin, elle minimise le temps où les partici-pants des universités du Sud devront s’absen-ter de leur travail. En tout, dans le cadre de ceprogramme, nous avons prévu réaliser six séan-ces de visioconférence d’une heure chacune,pour chacune des années de formation.

Il est à noter que la plateforme utilisée(CRIFPE-TIC) dans le cadre de ce Ph.D. ensciences de l’éducation avec spécialisation enTIC a été entièrement créée par l’équipe del’Université de Montréal. Elle est doncexempte de coûts pour l’AUF et l’UVA. Enoutre, elle représente un outil répondant étroi-tement aux besoins de la formation. Elle estenfin munie d’un système de suivi (progres-sion) des participants afin de pouvoir détecterrapidement tout problème de motivation. Surle plan technologique, comme les universitéssont partenaires de l’UVA, elles disposent tou-tes de laboratoires informatiques fort bien équi-pés.

10 À noter que les universités du Sud sont équipées dusystème de visioconférence.

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35Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Afin de nous assurer que la formation corres-ponde aux besoins des apprenants, des univer-sités du Sud, des partenaires (AUF, UVA),mais également dans le respect des exigencesinhérentes à l’obtention du grade de Ph.D. àl’Université de Montréal, nous mettrons enplace un processus d’évaluation continue dela satisfaction des apprenants. Ce processussera supervisé par le Comité pédagogique dedirection qui sera composé d’un représentantde l’AUF, d’un représentant de l’UVA, d’unreprésentant de l’Université de Bamako, d’unreprésentant de l’Université de Ouagadougou,d’un représentant de l’Université de Montréal,et du responsable de la formation, le profes-seur Thierry Karsenti.

Concrètement, après chacune des séances deformation en présentiel, les participants de-vront compléter, de façon anonyme, un for-mulaire d’évaluation des enseignements. Ils’agit d’une version adaptée du formulaire of-ficiel d’évaluation des enseignements mis enplace à l’Université de Montréal. Ce formu-laire d’évaluation des enseignements portenotamment sur la pertinence des objectifs et

XII. Évaluation continue de la formation

du contenu de la formation, sur la durée de laformation, sur les méthodes pédagogiques uti-lisées, sur la qualité des formateurs, sur l’or-ganisation de la formation, sur le matériel uti-lisé dans le cadre de la formation, sur les ap-prentissages réalisés, sur le degré d’atteinte desobjectifs, sur la mise en application des nou-velles compétences, sur la résolution de pro-blèmes, etc.

Les informations recueillies permettront àl’équipe professorale, le cas échéant, d’appor-ter des ajustements à la formation. Les rencon-tres asynchrones mises en place de même queles autres outils de communication utilisés dansle cadre de la formation permettront égalementaux apprenants de s’exprimer et de nous fairepart de leurs commentaires et de leur degré desatisfaction. Le tuteur qui oeuvrera dans lecadre de ce programme veillera à communi-quer plus particulièrement avec les apprenantsqui seront en retard dans la remise de leurstravaux, et ce, afin de leur permettre de mieuxcomprendre les raisons inhérentes à ce contre-temps pédagogique.

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36 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Enfin, nous mettrons en place un processus derecherche dans le cadre de ce programme.Ainsi, avec le consentement éclairé des appre-nants, nous procéderons à une analyse de l’im-pact d’une telle formation, en fonction desobjectifs de formation, de la satisfaction desapprenants, du transfert des connaissances dansla réalisation d’un Ph.D. Cette recherche nouspermettra de remettre à l’AUF et à l’UVA unrapport détaillé de l’expérience réalisée, en vuenotamment de servir de balises pour des for-mations subséquentes qui pourraient être pro-posées aux apprenants sur le continent africain.Nous y présenterons à la fois les avantages,mais également les écueils à éviter pour de tel-les formations.

Le Comité pédagogique sera aussi responsa-ble d’étudier les conditions de transfert (versles universités du Sud) d’une telle formation.

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37Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)Le programme comporte un minimum de 6crédits de cours de troisième cycle ou dedoctorat et 84 crédits attribués à la rechercheet à la rédaction d'une thèse.

Le programme d'études du candidat est établien fonction de ses études antérieures et de sonorientation. Le programme comporte aussi descours à option. Le programme de Ph.D. quiexiste à l’Université de Montréal depuis bonnombre d’années ne diffère que très peu dumodèle proposé en formation ouverte et àdistance. Il s’agit donc de la même structureque le Ph.D. offert en présentiel à l’Universitéde Montréal. Néanmoins, il est important denoter que les cours seront adaptés au contexteafricain, et ce, en vue d’en faire profiter aumaximum les participants.

En constituant une cohorte de doctorantsd’Afrique de vingt étudiants, il est donc possi-ble d’envisager qu’une grande partie de la for-mation se déroule soit en formation ouverte età distance, soit directement en Afrique. Dansce cas, le programme pourra démarrer par uncours offert à l’ensemble de la cohorte et donnéen présentiel de façon intensive en Afrique,dans un site à déterminer en fonction de la pro-venance des étudiants. Ce faisant les étudiantsse familiariseront avec les exigences de la

XIII. Structure du programme

recherche et pourront préciser le domaine quiles intéresse davantage. Selon le degré de pré-paration de chacun, il faudra ensuite suivre dif-férents cours, dont un Programme de lecturesindividuelles (PPA 6010), à distance, sous ladirection d’un professeur spécialiste du do-maine de recherche. Tous les étudiants entre-prendront ensuite un Séminaire de recherche(PPA 6000) qui se fera souvent à distance enutilisant les technologies pour faciliter les in-teractions. Ce séminaire doit amener les étu-diants à une version préliminaire de leur devisde recherche en favorisant les échanges avecle professeur et entre les étudiants sur diffé-rentes versions de ce devis. L’année suivante,les étudiants réaliseront un stage de trois moisà l’Université de Montréal. Ils profiteront dece séjour pour suivre au moins un cours, enlien avec leurs questions de recherche, choisiparmi les cours offerts par la Faculté sur lecampus et pour se préparer à leur examen desynthèse. De retour chez eux, les étudiants fi-naliseront leur devis de recherche et entrepren-dront leur recherche avec une supervision àdistance qui exploitera les technologies. Dif-férentes modalités pourront être envisagéespour la soutenance : à Montréal ou dans uneuniversité d’Afrique en utilisant, s’il y a lieu,la vidéoconférence.

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Ph.D. Structure proposée – phase I (proposée dans le cadre du présent projet)Avril 2006 : début du programme

Séminaire de recherche au doctorat I (PPA 6000)

- Séminaire offert en présentiel (1 semaine, Burkina Faso)Descripteur : Analyse critique des recherches poursuivies et étude des problèmes suscités par chacun des projetsSéminaire de formation à l'encadrement au doctorat I : pour les 4 formateurs du Burkina Faso et du Mali- Séminaire offert en présentiel (2 jours, Burkina Faso)

Avril – mai – juin – juil let 2006

Recherche en pédagogie : concepts fondamentaux (PPA 6009) – 3 créditsCours débuté en présentiel, mais complété en formation à distance

Descripteur : Analyse critique des concepts fondamentaux de la recherche en psychopédagogie et andragogie. Principalesthéories à partir desquelles les problématiques sont construites et les résultats interprétés. Étude de recherches exemplaires.

Septembre – octobre – novembre – décembre 2006

Séminaire de recherche au doctorat II (PPA 6000) – 3 crédits – Séminaire offert en formation à dis tance

Descripteur : Analyse critique des recherches poursuivies et étude des problèmes suscités par chacun des projets

Programme de lectures individuelles (PPA 6010) –3 crédits – Programme offert en formation à distance

Janvier 2007

Séminaire de préparation à l'examen de synthèse- Séminaire offert en présentiel (1 semaine, Mali)Séminaire de formation à l'encadrement au doctorat II : pour les 4 formateurs du Burkina Faso et du Mali- Séminaire offert en présentiel (2 jours, Mali)

Janvier – avril 2007

Recherches, tendances en technopédagogie (PPA6226) – 3 crédits – Séminaire offert en formation à distance

Descripteur : Types de recherches en intégration pédagogique des TIC. Regard critique sur les méthodes et la rechercheportant sur la technopédagogie. Tendances et évolution des méthodes et des thèmes de recherches en technopédagogie.

Avril – mai – juin – juil let 2007

Stage doctoral de formation à la recherche – durée : 1 trimestre – lieu : Université de Montréal

– Dépôt de l’examen de synthèse– Rencontre d’évaluation de l’examen de synthèse– Cours au choix : • Méthodes d’enseignement et TIC (PPA6015) • Analyse de pratiques pédagogiques (PPA6256) • Modèles en formation à distance (PPA6608)

Septembre – octobre – novembre – décembre 2007 Séminaire de préparation au devis de recherche

Pédagogie et intégration des TIC (PPA6224) – 3 crédits – Séminaire offert en formation à distance

Pédagogie liée à l'intégration des TIC. Gestion des individus et des groupes, de la complexité et des ressources. Conditions d'uneutilisation pratique, judicieuse et réfléchie des TIC. Projet d'intervention pratique dans le milieu.

Janvier 2008

Séminaire collectif d’évaluation du devis de recherche- Séminaire offert en présentiel (1 semaine, Burkina Faso)

Séminaire de formation à l'encadrement au doctorat III : pour les 4 formateurs du Burkina Faso et du Mali- Séminaire offert en présentiel (2 jours, Burkina Faso)

Février – mars – avril 2008: Séminaire de rédaction du devis de recherche

Avril 2008: Dépôt du devis de recherche

Mai 2008 : Séminaire de recherche IV

Juin – juillet – août 2008: : Atelier de recherche : collecte des données – Atelier offert en formation à distance

Septembre – octobre – novembre 2008 – Janvier – février – mars 2009: Rédaction de la thèse

Avril 2009: Dépôt préliminaire de la thèse

Avril – mai 2009 : Séminaire collectif d’évaluation de la thèse – Séminaire offert en formation à distance

Juin 2009: Dépôt final de la thèse

Août 2009: Soutenances collectives (En présentiel ou en vidéoconférence : Burkina Faso, Mali)

Avril2006

2007

2008

2009

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Ph.D. Structure proposée – phase II (envisagée, mais ne faisant pas partie du présent projet)Avril 2007 : début du programme

Séminaire de recherche au doctorat I (PPA 6000)

- Séminaire offert en présentiel (1 semaine, lieu à déterminer)Descripteur : Analyse critique des recherches poursuivies et étude des problèmes suscités par chacun des projetsSéminaire de formation à l'encadrement au doctorat I : pour les 4 formateurs du Bénin et du Niger- Séminaire offert en présentiel (2 jours, lieu à déterminer)

Avril – mai – juin – juil let 2007

Recherche en pédagogie : concepts fondamentaux (PPA 6009) – 3 créditsCours débuté en présentiel, mais complété en formation à distance

Descripteur : Analyse critique des concepts fondamentaux de la recherche en psychopédagogie et andragogie. Principalesthéories à partir desquelles les problématiques sont construites et les résultats interprétés. Étude de recherches exemplaires.

Septembre – octobre – novembre – décembre 2007

Séminaire de recherche au doctorat II (PPA 6000) – 3 crédits – Séminaire offert en formation à dis tance

Descripteur : Analyse critique des recherches poursuivies et étude des problèmes suscités par chacun des projets

Programme de lectures individuelles (PPA 6010) –3 crédits – Programme offert en formation à distance

Janvier 2008

Séminaire de préparation à l'examen de synthèse – Séminaire offert en formation à distance- Séminaire offert en présentiel (1 semaine, lieu à déterminer)Séminaire de formation à l'encadrement au doctorat II : pour les 4 formateurs du Bénin et du Niger- Séminaire offert en présentiel (2 jours, lieu à déterminer)

Janvier – avril 2008

Recherches, tendances en technopédagogie (PPA6226) – 3 crédits – Séminaire offert en formation à distance

Descripteur : Types de recherches en intégration pédagogique des TIC. Regard critique sur les méthodes et la rechercheportant sur la technopédagogie. Tendances et évolution des méthodes et des thèmes de recherches en technopédagogie.

Avril – mai – juin – juil let 2008

Stage doctoral de formation à la recherche – durée : 1 trimestre – lieu : Université de Montréal– Dépôt de l’examen de synthèse– Rencontre d’évaluation de l’examen de synthèse– Cours au choix : • Méthodes d’enseignement et TIC (PPA6015) • Analyse de pratiques pédagogiques (PPA6256) • Modèles en formation à distance (PPA6608)

Septembre – octobre – novembre – décembre 2008 : Séminaire de préparation au devis de recherche

Pédagogie et intégration des TIC (PPA6224) – 3 crédits – Séminaire offert en formation à distance

Pédagogie liée à l'intégration des TIC. Gestion des individus et des groupes, de la complexité et des ressources. Conditions d'uneutilisation pratique, judicieuse et réfléchie des TIC. Projet d'intervention pratique dans le milieu.

Janvier 2009

Séminaire collectif d’évaluation du devis de recherche- Séminaire offert en présentiel (1 semaine, lieu à déterminer)

Séminaire de formation à l'encadrement au doctorat III : pour les 4 formateurs du Bénin et du Niger- Séminaire offert en présentiel (2 jours, lieu à déterminer)

Février – mars – avril 2009: Séminaire de rédaction du devis de recherche

Avril 2009: Dépôt du devis de recherche

Mai 2009 : Séminaire de recherche IV

Juin – juillet – août 2009: Atelier de recherche : collecte des données – Atelier offert en formation à distance

Septembre – octobre – novembre 2009 – Janvier – février – mars 2010 : Rédaction de la thèse

Avril 2010: Dépôt préliminaire de la thèse

Avril – mai 2010 : Séminaire collectif d’évaluation de la thèse – Séminaire offert en formation à distance

Juin 2010 : Dépôt final de la thèse

Août 2010: Soutenances collectives (En présentiel ou en vidéoconférence : Bénin, Niger)

Avril2007

2008

2009

2010

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40 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Dans sa Phase I, ce projet-pilote cherchera unecohorte de vingt étudiants provenant principa-lement de deux pays d’Afrique de l’Ouest :Burkina Faso et Mali. Lors d’une éventuellePhase II, il est envisagé de débuter avec uneautre cohorte de vingt étudiants du Bénin etdu Niger. Il s’agit de pays où il existe une fortevolonté chez plusieurs candidats à entrepren-dre un Ph.D. en sciences de l’éducation avecspécialisation en intégration des TIC. Il s’agitaussi de pays où le besoin de scientifiques etde professeurs d’université détenteurs d’unPh.D. est important. Enfin, les universités par-ticipantes sont membres de l’AUF et recon-nues officiellement comme partenaires del’UVA.

Pour être admissible au programme de Ph.D.en sciences de l'éducation, le candidat doit :

• posséder une connaissance suffisante dufrançais parlé et écrit;

• posséder une connaissance suffisante del'anglais et d'une autre langue, lorsque celle-ci est indispensable au programme auquelil désire s'inscrire; le candidat peut être ap-pelé à subir avec succès un test de connais-sance de cette langue;

XI. Public cible et conditions d’admission

• être titulaire d'un grade équivalent à la maî-trise de l'Université de Montréal11 ou attes-ter d'une formation jugée équivalente par ledoyen de la Faculté des études supérieures(FES), sur recommandation du directeur dedépartement;

• dans des cas exceptionnels, être titulaired'une licence et, sur recommandationdu directeur du département, être autoriséà s'inscrire à un programme spécial dedoctorat;

• présenter l'esquisse d'un projet de recher-che;

• accepter qu'un professeur lui serve de di-recteur de recherche et le guide dans le choixde ses cours et dans son travail de recher-che.

11 Un grade équivalent à la maîtrise de l'Université deMontréal correspond en Afrique à un diplômesanctionnant 5 années d'études supérieures avecsuccès après l'obtention du Baccalauréat en général.

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41Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Coordonnateur du Ph.Davec spécialisation en TIC

Thierry Karsenti, Ph.D., professeur titulaire,Faculté des sciences de l’éducation

Le professeur Karsenti est titulaire de la Chairede recherche du Canada sur les technologiesde l’information et de la communication (TIC)en éducation. Il occupe également un poste enintégration des technologies de l’informationet de la communication dans la formation desmaîtres. Ses réalisations et innovationstechnopédagogiques ont été reconnues tant surle plan provincial que national. Il se distingueégalement par la contribution de ses activitésde recherche à la qualité de la pédagogie uni-versitaire. Ses intérêts de recherche portent surl’intégration pédagogique des technologies del’information et de la communication (TIC),les pratiques pédagogiques des enseignants etla motivation.

XII. Équipe professorale

Équipe professorale

Colette Gervais, Ph.D., professeure agrégée,Faculté des sciences de l’éducation.

La professeure Gervais est responsable de laformation pratique à la Faculté des sciencesde l’éducation de l’Université de Montréal. Elles’occupe notamment de la conception de sta-ges et de modalités de supervision en forma-tion à l’enseignement; de micro-enseignement;de cours de deuxième cycle en formation à lasupervision et en analyse de l’enseignement.Sur le plan de la recherche, les intérêts de laprofesseure Gervais sont en développementprofessionnel : formation des enseignants, in-sertion professionnelle, et analyse de la prati-que enseignante.

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42 Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Robert David, Ph.D., professeur adjoint,Faculté des sciences de l’éducation.

Le professeur David est responsable des coursde technologie de l’information et de la com-munication dans la formation initiale des en-seignants. Il possède une vaste expérience dumilieu scolaire. Il a développé au cours desannées des liens étroits avec plusieurs asso-ciations qui se spécialisent dans les technolo-gies en éducation, dont notamment l’Associa-tion Québécoise des Utilisateurs d’Ordinateurau Primaire et au Secondaire (AQUOPS) et leRéseau Scolaire Canadien (RESCOL).

Francisco Loiola, Ph.D., professeur agrégé,Faculté des sciences de l’éducation.

Le professeur Loiola est responsable des coursde pédagogie universitaire à la Faculté dessciences de l’éducation de l’Université deMontréal. Il possède une vaste expérience dudomaine de la pédagogie universitaire. Sonexpérience, acquise à la fois au Brésil où il aœuvré pendant quelque vingt ans et en Améri-que du Nord, pourrait être un atout pour ceprogramme.

Jrene Rahm, Ph.D., professeure agrégée,Faculté des sciences de l’éducation.

La professeure Rahm est responsable de plu-sieurs projets de recherche liés aux technolo-gies de l’information et de la communicationet au développement communautaire. Elleœuvre également dans l’enseignement dessciences à l’aide des technologies.

Louise Allaire, Ph.D., professeure agrégée,Faculté des sciences de l’éducation.

La professeure Allaire est directrice du Dépar-tement de psychopédagogie et d’andragogie.Elle possède une grande expérience en psy-chologie éducationnelle, en psychologie del’adolescence et en analyse et élaboration deprogrammes d’études. Son appui sera essen-tiel dans la mise en œuvre et dans la conduitede ce programme.

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43Mise en place d'une formation ouverte et à distance (FOAD)

Le budget annuel demandé pour la mise enplace de ce premier Ph.D. en sciences de l’édu-cation avec spécialisation en technologies del’information et de la communication est ap-proximativement de 100 000 EUR par annéepour assurer la formation de quelque 20 étu-diants et 4 formateurs, soit un peu plus de4 000 EUR par individu par année. Le budgetnécessaire, présenté pour chacune des annéesdans les tableaux à la page suivante, corres-pond essentiellement aux frais pédagogiques(frais de scolarité, dans le jargon universitaireen Amérique du Nord) inhérents à un Ph.D. ensciences de l’éducation qui serait suivi surplace, à Montréal, par un étudiant du Québec12.En plus de cette somme, des frais spéciaux liésau tutorat à distance sont demandés.

Le paiement de frais de scolarité identiques àceux payés par les étudiants du Québec estpossible puisque dans le cadre d’une ententeparticulière avec l’AUF, l’Université de Mon-tréal accepte de ne prendre aucun frais indi-rect sur toute subvention reçue. Aucun frais

XII. Budget annuel

de développement de cours n’est demandé àl’AUF. Cela veut donc dire que la contribu-tion de l’Université de Montréal (en temps, enressources et en personnel enseignant et desoutien) sera majeure et peut se chiffrer auxenvirons de 60 000 EUR par année.

À titre comparatif, dans toutes les universitésdu Québec, il en coûterait quelque 10 000 EURpar année à un étudiant qui souhaiterait entre-prendre un Ph.D. Ailleurs au Canada, cettesomme grimperait à quelque 12 000 EUR. AuxÉtats-Unis, selon les états, il faut compter de15 000 à 25 000 EUR de frais de scolarité an-nuel pour un étudiant inscrit au Ph.D. en scien-ces de l’éducation.

12 Les frais d’inscription pour les étudiants du Québecinscrits à un Ph.D. en sciences de l’éducation à pleintemps sont d’environ 4000 $ par année.

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Scénario budgétaire pour l’année 2006 UdM AUF UVA TOTAL

Frais pédagogiques 176 000 $13 60 000 $ 28 000 $ 264 000 $Frais inhérents au tutorat à distance - 10 000 $ 20 000 $ 30 000 $Mission d’enseignement par uneéquipe de deux professeurs de l’UdM - 7 000 $ 7 000 $ 14 000 $Frais de développement etd’adaptation de cours 20 000 $ - 20 000 $ 20 000 $Frais de communication et frais divers 1000 $ - 2000 $ 3 000 $TOTAL 206 000 $ 77 000 $ 77 000 $ 360 000 $

Scénario budgétaire pour l’année 2007 UdM AUF UVA TOTAL

Frais pédagogiques 176 000 $ 60 000 $ 28 000 $ 264 000 $Frais inhérents au tutorat à distance - 10 000 $ 20 000 $ 30 000 $Mission d’enseignement par une équipede deux professeurs de l’UdM - 7 000 $ 7 000 $ 14 000 $Bourse de mobilité pour les étudiantset les encadreurs - 70 000 $ 105 000 $ 175 000 $

(7 bourses) (17 bourses)Frais de communication et frais divers 1000 $ - 2000 $ 3 000 $TOTAL 206 000 $ 147 000 $ 160 000 $ 513 000 $

Scénario budgétaire pour l’année 2008 UdM AUF UVA TOTAL

Frais pédagogiques 176 000 $ 60 000 $ 28 000 $ 264 000 $Frais inhérents au tutorat à distance - 10 000 $ 20 000 $ 30 000 $Mission d’enseignement par uneéquipe de deux professeurs de l’UdM - 7 000 $ 7 000 $ 14 000 $Frais de communication et frais divers 1000 $ - 2000 $ 3 000 $TOTAL 206 000 $ 77 000 $ 77 000 $ 360 000 $

Scénario budgétaire pour l’année 2009 UdM AUF UVA TOTAL

Frais inhérents au tutorat à distance - 5 000 $ 10 000 $ 15 000 $Mission en vue de participer à lasoutenance par une équipe de deux - 7 000 $ 7 000 $ 14 000 $professeurs de l’UdMFrais de communication et frais divers 1000 $ - 2000 $ 3 000 $Frais de diplômation 2000 $TOTAL 3 000 $ 12 000 $ 19 000 $ 34 000 $

13 Cette somme correspond à la différence entre les frais pédagogiques (frais de scolarité dans le jargon nord-américain) qui sont officiellement demandés aux étudiants étrangers au Québec qui s’inscrivent à un Ph.D., soitquelque 12 000 $ par année, et les frais pédagogiques que l’Université de Montréal consent à demander auxétudiants, soit 4 000 $ par année. Donc, 12 000 $ - 4 000 $ = 8 000 $ X 20 étudiants + 2 encadreurs = 176 000 $.

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