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La faim de l'eau Le magazine des journalistes scientifiques. université Saad Dahleb de Blida - juillet 2006

La faim de l'eau

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Revue sur l'eau

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La faim de l'eau

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06

© Université Saad Dahleb de Blida - juillet 2006

Nous tenons à adresser nos remerciements à tous ceux qui ont permis la réalisation de cette publication :

Monsieur Abdellatif Baba-Ahmed,recteur de l'université Saad-Dahleb de Blida.

Madame Saliha Oukid Khouas, vice-recteur de l'université de Blida, chargée des relations extérieures, de la coopération,

de l'animation et de la communication et des manifestations scientifiques.Monsieur Mohamed Bezzina,

doyen de la faculté des sciences de Blida.Monsieur Abderrahmane Malki,

coordonnateur de la formationL'ensemble des enseignants de la filière " Journalisme scientifique ", en particulier

Monsieur Lakhdar Zella,maître de conférences, expert en eau et environnement.

Monsieur Bernard Maitte, professeur des universités, université des sciences et technologies de Lille 1 (USTL).

Monsieur Ahmed Djebbar, professeur des universités, USTL.

Monsieur Daniel Deloit, directeur général de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille (ESJ).

Messieurs Thierry Guidet et Christian Tua, ESJ.Monsieur Gilles Denis,

maître de conférences, USTL.Nos partenaires du Haut Conseil Franco-Algerien Universitaire et de Recherche.

ous allez parcourir et, nous l'espérons

lire, un numéro spécial consacré à

l'usage que font les hommes de l'eau.

Ce travail est le fruit d'une " intensive" qui a eu lieu

du 3 au 16 juillet 2006 au sein de la filière "

Journalisme scientifique " de l'université de

Blida.

Née d'un partenariat avec l'Ecole supérieure de

journalisme de Lille et l'université des Sciences et

techniques de Lille 1, la première promotion des

journalistes scientifiques entend répondre à une

double attente des médias en Algérie et un peu

partout dans le monde : trouver des jeunes journa-

listes formés aux réalités du métier, capables de

traiter dans les meilleures conditions les nom-

breux sujets que suscitent chaque jour les sciences

et les techniques. Encadrés à la fois par des profes-

seurs et des formateurs algériens et français, issus

de l'université et d'une école de journalisme parmi

les plus anciennes et les plus réputées en Europe,

les "JS " comme on les appelle, ont suivi une année

de spécialisation après un premier cursus d'étu-

des scientifiques.

Certains d'entre eux possèdent d'ores et déjà une

première expérience professionnelle.

Cette quinzaine qui porte bien son qualificatif

"d'intensive " s'est déroulée dans de très bonnes

conditions : du matériel opérationnel, des étu-

diants volontaires, désireux de pousser très loin

les exigences de rigueur dans tout le processus de

production d'un tel document, … et des enca-

drants particulièrement satisfaits du travail

fourni par le groupe.

Alors à présent, entrez dans ces pages, oubliez le

contexte dans lequel elles ont été réalisées, lisez-

les et jugez-les avec la même exigence que lorsque

vous

parcourez une publication scientifique grand

public, ou un " news-magazine ".

Vous verrez : vous ne serez pas déçus, vous en

redemanderez même…

V

Sommaire

Présentation de l’eauBuvez sans souciLa bouteille, privilégiéeThermalismeUtilisation de l’eau

Les cultures de l’eau

L’oasis île du désertTipaza la convoitéeAblutions et religionsL’hygiène au fil du temps

Pollution de l’eau

Planète en dangerDes polluants partoutL’ eau stagneUne nécéssité de l’âge Forages illicitesBarrages dans la boue

p. 17p. 18p. 20p. 21p. 22p. 23

p. 08p. 09p. 14p. 15

p. 02p. 03p. 04p. 06

La nature orfèvre p.16

Paroles de Sages p.24

De la source à la consommation, l’eau produite doit être potable et conforme aux normes de l’OMS.

a vie des citoyens estétroitement liée à l'eauqu'ils boivent. Cetteeau doit être potable.

Son abondance et sa qualité sontdeux facteurs clés à assurer à lapopulation, depuis la sourcejusqu'au robinet. La production de l'eau potable passepar un long processus de diver-ses étapes qui sont le prélève-ment à la source, l'adduction ettransfert, puis le traitement etenfin la distribution. Le contrôlede la potabilité de cette eau produiteest régulier. Il s'effectue en amont eten aval afin de mieux servir une popu-lation en eau tant quantitative quequalitative, avec une dotation de 150litres par jour et par habitant. Quand l’eau produite provient deseaux superficielles collectées à partirdes barrages, elle nécessite un traite-ment en raison de la pollution organi-que comme le nitrate et les pesticides.Le taux de nitrate ne doit pas dépasserles 50 mg/l. Les eaux souterraines sonten général moins polluées. L'eaurecueillie dans les stations de traite-ment subit systèmatiquement un ajoutdes réactifs notamment le chlore.Cette eau présente un taux de chlora-tion selon les normes de l'OMS, de 0.6à 1 mg/l. Par contre le taux de chlora-tion au niveau de la distribution varieentre 0.1 et 0.6 mg/l.Le transfert de quantités d'eau vers lespoints de distribution représentés pardes réservoirs ou châteaux d’eaux sefait selon la topographie de l'agglomé-ration desservie. Le gaspillage et lespertes dans les réseaux d'adduction etde distribution dûs à leur vétusté res-

tent des défis et contraintes à pallierpour minimiser les fuites allant jusqu 'à40% du volume total. L’eau produite est analysée au niveaudu laboratoire central de la nouvelleentreprise SEAAL, chargée de gérer lesecteur de l'eau au niveau d'Alger. Ce laboratoire est ultra sophistiquéavec une équipe de biologistes compé-

tents et expérimentés. Les tests d’analyse effectués sont dedeux natures; physico-chimique etbactériologique, avec vérification del’absence de traces de germes viraux(coliformes totaux, coliformes fécaux,les streptocoques fécaux). Les prélève-ments sont effectués tout le long duprocessus de production ou carrément

des robinets des abonnés. Ces prélève-ments sont quotidiens et les tests dechlore sont faits régulièrement dans lesouci de contrôler et fournir une eau dequalité et de répondre aux normes envigueur selon l'OMS. Dans le cas d'uneéventuelle suspicion on procède à lafermeture du secteur et on déclencheune enquête pour détecter l'agent

contaminant. En général il s'agitd'infiltration des eaux usées dansl'eau potable. Il est à noter qu'une analyse com-plète, physico-chimique, minérali-

sation globale et analyse fine (hydro-carbure, rejet toxique), est effectuéetous les trois mois. La responsable dulaboratoire Dr L. Farah, affirme quel'eau produite est potable selon lesnormes recommandées de l'OMS,mieux encore, cette eau produite estquasiment une eau minérale. Alorsbuvez avec confiance dit-elle !

Avant la distribution aux abonnés , l’eau est traitée

et analysée tant en amont qu’en aval

L

La production d’eau potable, depuis la source jusqu’à la distribution dansles robinets des abonnés. Le traitement et l’analyse sont primordiaux

2Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

Buvez sans souci

Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

'eau, élément constitutif du corpshumain, représente 65% du poidsd'un homme adulte, qui devraitboire environ 2 litres d'eau par

jour. De plus en plus, on privilégie les eauxen bouteille, considérées de meilleure qua-lité. Les dénominations "eau de source" ou"eau minérale" sont strictement régle-mentées. Issues de nappes d'eaux sou-terraines non polluées, les eaux ditesde source sont des eaux naturellementpotables. Les seuls traitements qu'ilest permis de leur appliquer, sontl'aération, la décantation et la filtra-tion. Les eaux naturellement gazeu-ses, qui contiennent du gaz carboni-que dissous, peuvent être regazéi-fiées avant d'être embouteillées. Leseaux minérales quant à elles, sontdes eaux de source ayant des pro-priétés particulières, elles ont desteneurs en minéraux et en oligo-élé-ments susceptibles de leur conférer

des vertus thérapeutiques et leur compo-sition est stable dans le temps. Commeles eaux de source, elles ne peuvent êtretraitées. Dans les pays industrialisés, les consom-mateurs cherchent à retrouver la sécu-rité alimentaire perdue suite aux nom-breux scandales de l'agro-industrie.Dans les pays en développement tel quel'Algérie, ils veulent plutôt se protégercontre les maladies hydriques. Lesconsommateurs préfèrent parfoisdépenser jusqu'à 1000 fois plus pourboire de l'eau en bouteille plutôt que del'eau du robinet en raison de son goût etde son odeur mais aussi parfois parcequ'ils n'osent plus se fier à sa qualité.

La consommation d'eau en bouteille pro-gresse en moyenne de 12% par an, s'élève à

15 litres par personne par an dans le monde,ce qui explique le dynamisme de ce secteur.

Les Européens sont les principaux consom-mateurs avec une moyenne de 107 litres par

personne et par an. Les Italiens sont les cham-pions du monde avec une moyenne de 183 litres,

suivis par les Mexicains (170 litres). Les Algérienssont loin derrière (16.5 litres) !

Connaître les caractéristiques et les vertus des sels minéraux et oligo-éléments vous permettra de mieux apprécier les eaux embouteillées.

L

La bouteille, privilégiée

Les eaux moyennement miné-ralisées sont facilement assi-

milées, rapidement diffu-sées dans l'organisme etéliminées par les reinsdont elles favorisent lefonctionnement (diu-rèse) accélérant ainsil'élimination des toxi-nes.

Les sels minéraux etoligo-éléments sontindispensables aubon fonctionnementde l'organisme. Ilsjouent un rôle deconstitution, d'activa-tion et de régulation desréactions enzymatiques,physiologiques hormona-les et augmentent notrevitalité.

3

La richesse de l'Algérie en eaux thermominérales est connue depuis longtemps.Des vestiges de thermes datant de l'époque punique sont visibles à HammamMeskhoutine.En 1911, le docteur Hanriot, professeur agrégé de la Faculté de Médecine, chargéd'étudier sur place les eaux minérales, publia un important mémoire sur le sujet.

La médecine que lanature nous a léguée

4Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

Thermalisme

elouana, fille du deyHussein, selon les

anciens, était paralysée. Elleretrouve l'usage de ses jam-bes après plusieurs bains auhammam qui, depuis senomme

'' Hammam Melouane ''.Son père aménagea le vieuxbain et construisit une coupole pourplus de propreté. Le marabout de sidi Slimane date decette époque. Depuis, le hammam a drainé de plusen plus de monde.

En 1927, les Français, après analyses,ont confirmé ces bienfaits et ontéquipé le site en station thermale avecdes bains individuels.

M

Entrée du bain traditionnel de Sidi Slimane

LLaa bbaarraakkaa ddee SSiiddiiSSlliimmaannee

au très minéralisée selonles dernières analyses de

l'Agence Nationale des RessourcesHydrauliques.Son goût est salé et sa températureest de 40°c.

Elle est conseillée pour les rhuma-tismes, les douleurs nerveuses etmusculaires, les maladies de l'intestin, les maladies du sang, du foie, du pancréas, des reins etégalement les convalescences et lasénilité.Un tourisme populaire de villégia-ture et de santé se réinstalle surtout en période estivale. Des centaines de personnes, de tout âge, affluent quotidienne-ment surtout en été.

E

LLeess bbiieennffaaiittss ddee HHaammmmaammMMeelloouuaannee

Entrée des bains modernes

5Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

Hydrothérapie interneNotamment pour les atteintes réna-les et digestives.

En cure de boisson : à distancedes repas et à doses progressives.

En lavement, goutte à goutte rec-tal, irrigations, et douches "ascen-dantes" ou entérodigestives

Hydrothérapie externeLa balnéothérapie générale L'immersion du corps entraîne :

Effets de l'immersion :- La pression physique entraîne uneréduction des troubles liés à la staseveineuse. - Relaxation musculaire.

Effets thermiques du bain :- Décontraction musculaire et soula-

gement des douleurs articulaires.Des effets réparateurs en cas d'in-suffisance circulatoire peuvent aussirésulter.

Effets spécifiques de l'eau : - Le gaz carbonique contenu est unpuissant vasodilatateur périphéri-que - Massage mécanique et détente

La balnéothérapie locale ousegmentaire

Les bains locaux :- Chauds ou tièdes, ils entraînent uneffet sédatif du système nerveuxgénéral.

Les douches thermales :- Décapage des lésions liées à unemaladie de la peau (eczéma, psoria-

sis en particulier) ou un trauma-tisme de celle-ci (brûlures,…).- Une intensification circulatoireréactionnelle après l'arrêt du trai-tement.

L'association Bain/Douche :- Des jets de gaz sous pression lelong des parois de la baignoireréalisent un massage, favorisantla décontraction musculaire et leretour sanguin veineux.

LLeess tteecchhnniiqquueess tthheerrmmaalleess

Bicarbonatées : Utilisées dans lesaffections gastro-intestinales et hépa-tobiliaires.

Sulfatées : Intéressantes pour lesaffections du rein, du foie et des voiesbiliaires.

Sulfurées : riches en hydrogène sul-furé (H2S). Recommandées pour letraitement des affections des voies res-piratoires, de la peau, les rhumatismes,et accessoirement la gynécologie.

Chlorurées sodiques : le chlorure desodium peut être a la limite de solubi-lité. Leurs indications intéressent les

maladies de l'enfant (hypotrophie,affections respiratoires), les affectionsdu système nerveux et la gynécologie.Très utiles aussi pour la rééducationphysique.

Eaux à minéralisation spéciale : unélément non prédominant a un rôlethérapeutique important. Par exemple, le fer, le cuivre,le séléniumpour les affections dermatologiques.

Oligo-métalliques : aucun élément neprédomine. Généralement peu char-gées, (concentration totale inférieure à1 g/l).

Classes des eaux thermales et vertus thérapeutiques

Les stations thermales en Algérie du nord

Pourquoi les bains chauds ? Les bains chauds soulagent les

douleurs (en particulier les crampesou l'arthrite), calment les convul-sions et favorisent le sommeil. Ilsaugmentent la transpiration, ce quibénéficie aux reins.On distingue : les eaux hyperther-

males (48°c-81°c), méso thermales(25°c-34°c), et froides (8°c-15°c).

La crénothérapie C'est l'utilisation thérapeutique

d'une eau thermale à proximité dugriffon (la source), ce qui évite lesaltérations qui surviennent parfoistrès rapidement dès que l'eau esttransportée.

mmi Ayache, convaincu, est for-

mel : " Un enfant est arrivé dans

les bras de son père. Après sa

cure, il est reparti sur ses pieds ".

A son tour, le gérant de la station me

propose courtoisement un bain. Je

tente l’expérience.

La température de l'eau du bain est

très agréable. Je me relaxe. La durée

du bain est fixée à une demi-heure

qui me semble beaucoup trop courte.

Je sors du bain, revigoré, m'essuie et

me rhabille. Aussitôt, en ancien du

métier, Ammi Ayache me rappelle

qu'il faut laisser l'eau agir pendant

au moins 15 minutes avant de s'es-

suyer. Ce sera pour la prochaine fois.

A

Mon expérience du hammam

La laiterie de Beni Tamou utilise des méthodes modernes de production

ituée à quelques kilomè-tres au nord du chef lieu dela wilaya de Blida, la laite-rie de Beni Tamou est l'une

des sociétés de production en agro-ali-mentaire les plus importantes du pays.Appartenant au groupe " Giplait "groupe industriel des productions lai-tières, la laiterie de Beni Tamou avecune superficie globale de six hectareset quelque 300 travailleurs a puconquérir le marché algérien grâce à sagamme de produits laitiers, mais aussigrâce à la qualité de l'eau utilisée pourla production, dira M. BoumerzougSid Ahmed le directeur de l'adminis-tration générale. Il ajoute: " nos pro-duits sont très appréciés par leconsommateur algérien car nous utili-sons les méthodes les plus modernes

de production et nous disposons d'unpersonnel très qualifié ".L'eau est indispensable pour toutes lesétapes de la production. Pour assurerl'autosuffisance en eau, la laiterie deBeni Tamou dispose de deux puits deforage qui pompent l'eau en perma-nence à 12 litres par seconde. L'eaupuisée est aussitôt traitée et canaliséepour la production. L'eau résiduelleest utilisée dans le réseau anti-incen-die. Rien n'est jeté.L'eau potable accompagne tout le pro-cessus de production: une partie estutilisée pour produire de la vapeur,l'autre est utilisée pour produire de laglace. Les deux formes sont nécessai-res à la pasteurisation du lait après lemélange eau et poudre de lait dans destanks de stockage d'une capacité de

20.000 litres chacun.Depuis 1990, la laiterie de Beni Tamoudispose de sa propre station d'épura-tion des eaux usées et des déchets deproduits laitiers qui nuisent à l'envi-ronnement, " et un environnementsain est important pour des produitsbio ". Deux bassins de traitement permet-tent de préserver la zone à vocationagricole des effets de la pollution. Resteà trouver des agriculteurs pour utilisercette eau dans l'irrigation.Actuellement l'eau traitée par la stationd'épuration est versée dans la nature,elle est donc perdue alors qu'elle peutconstituer une opportunité pour larégion régulièrement déficitaire et sou-vent frappée par des sécheresses.

S

l'échelle mondiale,l'apport d'eau etl'emploi raisonné decet élément sont un

moyen déterminant pouraccroître la productivité del'agriculture.

Depuis un demi siècle, les gains de pro-ductivité considérables obtenus dansl'agriculture ont protégé certains paysde pénuries alimentaires et écarté lamenace de la famine. La gestion del'eau, dans l'agriculture pluvialecomme dans l'agriculture irriguée, aété déterminante pour obtenir cesgains. L'un des éléments fondamen-taux des technologies de la révolutionverte, caractérisée par l'applicationd'engrais est l'utilisation de variétés àrendement élevé. La gestion améliorée

de l'eau a permis d'augmenter la pro-ductivité - ou la production de "récol-tes par goutte d'eau" - d'environ 100%depuis 1960. Les 30 années qui viennent apporte-ront de nouveaux défis. Avec la crois-sance de la population mondiale - quidevrait atteindre 8,3 milliards en 2030- l'agriculture doit faire face à l'évolu-tion de la demande alimentaire, luttercontre l'insécurité alimentaire et lapauvreté dans les zone rurales et dis-puter à d'autres utilisateurs des res-sources rares. Les politiques agricoles devront utilisertoutes les possibilités que peuventoffrir les pratiques de gestion de l'eaupour augmenter la productivité, pro-mouvoir un accès équitable à l'eau etpréserver la ressource de base. Il esttemps de mettre en place une stratégie

visant à "ré-inventer" la gestion del'eau dans le secteur agricole, quirepose sur la modernisation des infra-structures de l'irrigation et des institu-tions, la participation entière des usa-gers des eaux dans la répartition descoûts et des bénéfices, et la relance del'intérêt pour l'investissement dans lesmaillons déterminants de la chaîne deproduction agricole.

Les combats pour l'eau pure et pour une autre agriculture.

A

Réinventer l’usage

6Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

Eau pure, lait de qualité

7Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

Gouttes précieusesN'attendons pas la clémence du ciel. Sauvegardons nos ressources en eau.

a désertification gagnedu terrain dans lemonde pourtant, àcertains endroits, on

ne s'en remet pas à la fatalité et onne reste pas les bras croisés. Pour beaucoup, les précipitationssont la principale ressource d'eau;cependant une grande parties'évapore, une autre s'écoule enbas des lits des fleuves et le restes'infiltre dans le sol. Pour éviterles déperditions de cette eau onaménage des installations dedrainage vers des retenues. D'autres ressources d'eau peu-vent être exploitées. Ainsi, l'eauusagée traitée devient de plus enplus importante pour l'agricultureet l'industrie. Rien n'est omis ni l'ensemence-ment des nuages, ni le dessale-ment des eaux saumâtres ou del'eau de mer. Le secteur le plus gourmand eneau reste l'agriculture. Pour opti-miser l'utilisation de l'eau et éviterle gaspillage en irriguant, des

façons de faire très développéesont été introduites, comme lamise en place de nouvellestechniques d'irrigation assis-tées par ordinateur. Des sondessont utilisées pour fournir desinformations sur l'humidité,permettant ainsi le déclenche-ment automatique d'un sys-tème d'irrigation chaque foisque c'est nécessaire. La génétique aussi intervientpour diminuer la quantitéd'eau utilisée dans l'irrigationet faire tolérer à une plantel'eau saumâtre ou saline ainsique réduire son taux de trans-piration.Le rendement agricole pourraaugmenter tout en diminuantla consommation de l'eau.Voila donc des exemples desolutions déjà expérimentéesavec succès pour économiserl'eau. Tant qu'il y a de l'eau il y a lavie mais seul le travail préser-vera les deux.

Elles le sont encore plus pour

ceux dont les robinets

sont à sec

L

“Si tu crois que le désert est vide, c'est que tu nesais pas le regarder.” (proverbe Targui)

L'oasis, île du désert

8Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

akhdar Zella, docteur d’Etaten agronomie, enseignantchercheur à l’université deBlida, a étudié la probléma-

tique de l’irrigation au sud algérien. Ilnous livre ici son point de vue.

Comment expliquez-vous la rela-tion de l'oasis avec le désert ?Evoquer le désert, c'est penser à l'oasis:un havre de vie en équilibre fragile, né dela conjonction du soleil, de l'homme, del'eau, du palmier dattier et du droma-daire. La vie oasienne est un effort per-manent de maintien de cet équilibre.En Algérie, le désert occupe 84% du ter-ritoire.

Comment se caractérise la vie dansces oasis ?La maîtrise du facteur vital qu'est l'eau anécessité un effort collectif. Les oasiensont mis au point des techniques adap-tées aux conditions locales et des structu-res sociales de l’époque. Le contrôle del'eau constitue un pivot dans cette orga-nisation collective très hiérarchisée.

Pouvez-vous nous parler de laplace de l'eau dans les oasis ?L'eau y est plus importante que la terre. On distingue quatre grands types d'oasisdans le sud algérien.A Ouargla, l'eau d'irrigation était extraitedes puits traditionnels à balancier. Lepartage de l'eau dans la communauté sefait en unité de temps, selon la techniquedes tours d'eau. Un même propriétairepeut avoir des parts dans plusieurs puitsparfois éloignés de sa palmeraie, ce quientraîne des réseaux de rigoles trèsenchevêtrés.

Au M'zab, confluence d'oueds sahariens,un ensemble de digues stockent et cana-lisent les eaux des crues vers des canauxsouterrains munis d' ouvertures cali-

brées assurant une répartition propor-tionnelle de l'eau aux jardins des diffé-rents quartiers. Toute la région du Souf est constellée deGhouts, excavations circulaires profon-des d'une dizaine de mètres, creusées demain d'homme. Les racines des palmiersplantés au fond baignent dans les hori-zons humides du sol. Les Foggaras dominent dans le Touat-Gourara, faiblement déprimé. Les eauxde la nappe sont drainées par des galeriessouterraines de faible pente jusqu'aupoint bas ou elles émergent. Le nombrede Foggaras actives en Algérie, s'élève à572, totalisant 1377 km de linéaire et undébit global de 2942 l/s susceptible d'ir-riguer 3000 ha.

Quel a été l'impact des foragesmodernes sur ces systèmes tradi-tionnels ?Le mode de vie urbain s’est avéré fatal àl’équilibre des oasis.Les forages abusifs dans les nappes fos-siles tel que l’Albien ont induit deuxeffets néfastes et contradictoires.

Dans le Souf et la région de Ouargla, l'ir-rigation abondante conjuguée à un drai-nage insuffisant conduit à des excédentsd'eau qui noient les palmeraies. La napped'eau remonte, la salinité des terres aug-mente, les rejets d'eaux usées dus à lacroissance démographique et l'urbanisa-tion effrénée polluent la nappe exploitée.Plusieurs oasis ont déjà rendu l'âme.Tout le contraire pour le M'zab et leTouat-gourara, qui souffrent d'assèche-ment des nappes et de dépérissementdes jardins.

Peigne de répartition des eauxdans une foggara

L

L’albien fossileNappe découverte en 1957.Superficie : 600.000 km2

Eau artésienne : 250 l/sProfondeur : 800-22600 m et plusieurs centaines de mètres d'épaisseur.Capacité : 60 000 milliards de m3

Un patrimoine historique ingénieux qui date des 10e et 11e siècles

Des ruines qui tombent dans l’eau bleu turquoise

" Au printemps Tipaza esthabitée par les dieux et lesdieux parlent dans le soleil etl'odeur des absinthes, la mercuirassée d'argent, le ciel bleuécru, les ruines couvertes defleurs et la lumière à grosbouillons dans les amas depierres... A peine au fond dupaysage puis-je voir la massenoire du Chenoua qui prendracine dans les collines autourdu village et s'ébranle d'unrythme sûr et pesant pouraller s'accroupir dans la mer",

Albert Camus,"Noces à Tipaza"

Tipaza la convoitée

10

C'est au temps des Romains que le bain acquiert ses lettresde noblesses avec les fameuses thermes. Ils sont publics etfréquentés par toute la société. Au-delà de l'hygiène, c'est unrituel très précis passant par la vapeur, puis le bain glacédans des installations d'une modernité époustouflante.Les Romains allaient régulièrement aux bains publics, quel'on appelait également thermes.Les villes, et même les bases militaires de l'Empire, possé-daient des bains. Les Romains s'y lavaient et y retrouvaientdes amis. Certains faisaient de l'exercice, jouaient au ballonou traitaient des affaires.

Les thermes de la cité antique de Tipaza

Le chateau d’eau et les bassins d’antan

Peuple fondateur des plus célèbres monuments del'Europe de l'Ouest, les Romains maitrisaient la gestionde l'eau. Outre les nombreux édifices qui témoignent deleur don architectural, ils attachaient une grande impor-tance à leur corps, comme en témoigne la présence denombreux thermes dans les cités. Ainsi, on retrouve leprécieux liquide dans differents domaines : la mytholo-gie, l'architecture, le délassement et la médecine.L'importance de l'eau douce et sa supériorité sur l'eau demer est un des éléments essentiels dans la civilisationRomaine .De l’eau, il en fallait pour boire évidement, mais aussipour laver les vêtements, nettoyer les maisons ou appro-visionner les thermes. Il existait des puits, ou plutôt dessources, car les nappes devaient se trouver près de lasurface, l'eau s'offrait pure et nullement altérée par levoisinage si rapproché de la mer.

Auxbains

romains

La recherche et la distribution de l'eau étaient une prioritépour les Romains , non seulement dans les grands ouvragesqui déplaçaient de grandes quantités d'eau pour la consom-mation des villes mais aussi le prélèvement des sources dans leterrain pour l'utilisation dans les villas. On trouve de grandesciternes et des galeries pour recueillir l'eau de pluie et capterl'eau souterraine.

Un des nombreux puits du site

Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

ses vêtements), ensuite il rentrait dans le frigidarium (bassin d'eaufroide), puis il disposait du tepidarium (bassin d'eau tiède), puis ducaldarium (bassin d'eau chaude) et enfin du sudatorium (bain devapeur). L'eau des bassins tièdes et chauds était chauffée par uneinvention romaine : l'hypocauste. Le plancher du bain était surélevéde quelques mètres au-dessus du sol sur des piliers de pierres. Ontrouvait à ce niveau un fourneau au charbon : le praefurnium. Dansles villas romaines le bain était suspendu au dessus du four à pain.

de savon. Ils s'en frottaient et l'enle-vaient avec un instrument de métalcourbe, le strigile. Les thermescomprenaient des salles de gym-nastique, des jardins, des salles deréunion, des vestiaires, des saunas,divers bassins et même des biblio-thèques.La structure des thermes était stan-dardisée et on y trouvait en généraldes bains semblables, même sileurs agencements étaient diffé-rents. La tradition dictait l'ordred'utilisation des bains : en premierle Romain rentrait dans l'apodyte-rium (vestiaire ou le citoyen pend

Canal principal d’évacuation des eaux usées

Hommes et femmes venaient séparément, lesmatinées étaient réservées aux femmes.Les esclaves apportaient des serviettes et des san-dales à semelles de bois, indispensables car le solétait souvent chauffé par un système souterrain.Ils apportaient leurs services de massage, épila-tion à leur maître. Ils maintenaient aussi en permanence le feu dansles sous-sols pour chauffer l'air qui circulait dansles conduites et les briques creuses des murs.Les Romains utilisaient de l'huile d'olive en guise

Et les eaux usées dans tout ça ? Elles partaient dans les égouts etrejoignaient le collecteur principalqui était sous la route, et s'en allaient.

Les Romains qui utilisaient beaucoup d'eau, ont inventé les égoûtspour recueillir les eaux usées. Les premières canalisations apparu-rent au premier siècle avant J- C, elles étaient en bois. Puis lescanalisations en plomb firent leur apparition dans la première moi-tié du premier siècle après J- C. L'eau sale pouvait s'écouler grâceaux caniveaux jusqu'aux égouts en passant par un collecteur.

Bouche d’égout

11Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

partie du verset 30 el Anbiyaa (les prophètes)

Source de traduction UOIF (Union des Organisations Islamiques de France)

“ et faitde l’eau

toutechose

vivante ”

Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

L'eau : un élément de purification pour toutes les religions.

Ablutions et religions

14Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

es grandes religions dumonde ont souvent fait del'eau un élément sacré, unsymbole de vitalité magi-

que. Les ablutions purificatrices ontexisté de tout temps. L'eau sacréetransmet la force divine à l'humain,aux animaux et aux objets. Elle estpurificatrice ou bienfaitrice dans pres-que toutes les religions, en particulierdans les trois religions monothéistes(christianisme, judaïsme et islam).

Le christianisme ne retient desablutions que leur sens symbolique

dans le rite du baptême. Selon l'Église concernée ce rite consisteen une simple aspersion d'eau sur lefront ou à une immersion complètedans un bassin. Les catholiques sesignent traditionnellement après avoirtrempé leurs mains dans l'eau bénite àl'entrée de l'église de même durantl'eucharistie, le prêtre associe le vin etl'eau au moment de la communion.

Le judaïsme, la purification rituelleva de l'immersion de tout le corpsjusqu'à une simple aspersion d'eau surles mains. La Torah prescrivait une

immersion totale dans une sourcenaturelle, une rivière, ou un bain rituelpour purifier les personnes ou lesobjets rendus impurs par un contactdirect ou indirect avec diverses sourcesd'impureté.

L'islam connaît deux types d'ablu-tions: les grandes et les petites ablu-tions. Elles visent à purifier le corps etsurtout l'âme, nullement à se laver. Cerite religieux peut aussi se pratiqueravec du sable (ablutions sèches). La petite ablution (Le wudhû) est prati-queé obligatoirement pour le musul-man avant la prière et la circumambu-lation, ou (tawaf), autour de la Kaaba.. Elles sont recommandées notammentavant de dormir, avant de commencerles grandes ablutions ou avant l'invoca-tion de Dieu (qu'Il soit exalté). Lagrande ablution (Le ghusl) consiste enun lavage complet du corps. Il estnotamment obligatoire pour la femme

après la période des menstrues.Egalement au début du pèlerinage à LaMecque, après un rapport sexuel,avant de prononcer la chahada pour lenouveau converti. À sa mort, le musul-man doit être entièrement lavé.Comme pour la petite ablution, il fautprendre soin de ne pas gaspiller l'eau etn'utiliser que la quantité dont on abesoin.

Ablutions sur les rives du Gange

L

On me lave à l’eau bénite...

Les ablutions avant la prière

ans la préhistoire déjà, lanotion d'hygiène étaitperçue mais par rapportà l'expérience vécue. On

évitait ainsi de manger systémati-quement tout ce qui tombait sous lamain.

Dans l'antiquité gréco-romaine, lesbains étaient nombreux et certainstrès luxueux. L'on utilisait, les crè-mes parfumées, les massages.L'hygiène à cette époque avait unsens purificateur. Ces coutumess'étendaient jusqu'en Orient avec lesbains turcs ou les hammams.

Au Moyen âge, les bains publicsétaient des lieux de rencontre, dedétente et de plaisir, l'hygiène cor-porelle était devenue un rituel régu-lier dans les villes. Dans la rue, l'hy-giène est moins présente: c'estl'époque du "tout-à-la rue".

L'époque de la Renaissance où l'ona une perception différente du corpset avec l'apparition de graves mala-dies telles que la syphilis et la peste,l'hygiène est accusée car on croyait àtort que l'eau pénétrait dans le corpspar les pores de la peau et transmet-tait la maladie. On privilégie alors latoilette sèche, qui consiste à utilisertoutes sortes d'onguents, de pou-dres, de crèmes ou de pommades etl'on s'habille de vêtements propres. Paradoxalement, l'eau est utilisée àdes fins thérapeutiques.Le XVIIIème siècle voit réapparaîtreles latrines collectives dans les mai-sons, et l'interdiction de jeter sesexcréments par la fenêtre. De

même, on incite les habitants desvilles à jeter leurs ordures dans lestombereaux affectés à cet effet. Ondécouvre aussi le chlore. L'eau deJavel fait son apparition par lasuite.Ce n'est cependant qu'au XIXe siècleque l'on commence à s'intéresser àla qualité de l'eau, suite aux drama-tiques épidémies de choléra quisévirent au cours de la premièremoitié de ce siècle, tuant des dizai-nes de milliers de personnes. Siècledu renouveau de l'hygiène, on uti-lise les fosses sceptiques et on pré-voit un mécanisme d'évacuation deseaux usées jusqu'à l'égout pour toutenouvelle construction. C'est le débutdu tout-à-l'égout.

Aujourd'hui, les usages dits domes-tiques de l'eau sont très variés. En plus de la boire, les hommes uti-lisent l'eau quotidiennement pourleur hygiène et les tâches ménagèresde nettoyage, rinçage, cuisson ouarrosage. Pour la plupart, ces usagesexigent une eau de qualité.Se laver régulièrement le corps, etnotamment les mains, avec une eaunon souillée est un acte fondamentald'hygiène en cela qu'il protège desmaladies dues aux bactéries et auxmicrobes, et permet ainsi d'enrayerleur propagation. Bien qu'au-jourd'hui de nombreuses maladiesaient disparu des pays industriali-sés, l'hygiène demeure indispensa-ble au maintien d'une bonne santédes populations.

D

15

Le petit Mehdi s’amuse comme un poisson dans l’eau

Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

Hygiène au fil du temps L’eau, le corps et le pouvoir : une histoire trouble.

16

L’eau, l’artet les phénomènes

naturels nous émerveillent

car ils sont sources de richesse

et de beauté.

La nature orfèvre

Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

Majestueuses, les stalactites des grottes merveilleuses de Jijel

Les stalactites et les stalagmites

Ces chefs-d'œuvre ont mis des siècles à se for-mer pour notre plaisir, régalons nos yeux et notrecœur avec ces colonnes d'eau riche en calcaire quibrillent dans des endroits féeriques.

Commeles pétalesd’une rose

ces cristallisa-tions sont formées à partir

de l’évaporation de l’eauinfiltrée dans le sable

Capté dans le saphir

de la gouteletted’eau

Couleur du ciel, couleur

de notre terre

Myosotis herbe d’amour

La lumière de notre âme dans un écrin

L’eau est également source d’inspiration pour la Joaillerie.

Planète en danger

17Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

l est facile de sedébarrasser desdéchets en les jetantdans une rivière ou

dans un lac.

En petite ou en grande quantité,jetés intentionnellement ou acci-dentellement, ils peuvent êtreemportés par le courant, mais ilsne disparaissent jamais. La pollution de l'eau c'est toutealtération chimique, physique oubiologique de l'eau. Il y a en généraldes conséquences néfastes pournotre santé. Les pollutions les plus anciennessont celles dues aux matières féca-les et organiques. Puis une certainesalinisation des eaux continentales

due au lessivage des déchetsminiers est apparue, suivie au tour-nant du XXe siècle par un début depollution métallique liée au déve-loppement industriel.Mais avec l'augmentation de lapopulation, l'urbanisation crois-sante, l'industrialisation, et l'inten-sification de l'agriculture, les usa-ges de l'eau se sont multipliés et saconsommation a connu un extraor-dinaire accroissement. Ce dévelop-pement s'est accompagné d'uneinévitable augmentation des rejetsménagers, agricoles et industriels :au fil du temps, les taux de pollu-tion des milieux aquatiques se sontaccrus et de nouveaux types de pol-lution sont apparus telles les pollu-tions radioactives et thermiques.

Chronologie des sources de pollution

Ce qu'il faut savoir

Plus de 60 % de notre consomma-tion d'eau ne signifie pas l'utilisationd'une eau potable

En dépit de la pollution atmosphé-rique, l'eau de pluie est 10 fois, 100fois, parfois 1000 fois moins chargéeque les réserves d'eau exploitées parles sociétés distributrices

Environ 100 millions de tonnesd’hydrocarbures transitent chaqueannée près des côtes algériennes…

50 millions de tonnes d'hydrocar-bures sont chargées à partir des portsnationaux...

10 000 tonnes par an de pertes sontévaluées au cours de ces opéra-tions…

Un litre de pétrole peut contaminerjusqu'à 2 millions de litres d'eau et ungramme de BPC (biphényle poly-chloré : produit chimique manufac-turé qui dure de nombreuses années)peut rendre jusqu'à 1 milliard delitres d'eau impropres à la vie aquati-que en eau douce.

Un gramme de 2,4-D (herbicided'usage domestique courant) peutcontaminer 10 millions de litres d'eaupotable.

Une goutte d'huile peut rendreimpropre à la consommation jusqu'à25 litres d'eau.

80% des maladies sont dues à l'eau,dans les pays en voie de développe-ment.

I

La pollution de l’eau, phènomène hérité

18Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

ifférents types depolluants influentsur notre santé…

Les matières organiques fermentes-cibles (MOF) constituent la pre-mière cause de pollution des res-sources en eaux. La première consé-quence de cette pollution résidedans l'appauvrissement en oxygènedes milieux aquatiques, avec deseffets marquants sur la subsistancede la faune.

Les micro-organismes : êtresmicroscopiques responsables denombreuse maladies infectieuses, cesont principalement les bactéries,les virus, les protozoaires et les versparasites qui se développent dansles égouts et les eaux usées non trai-tées.

Polluants inorganiques hydrosolu-bles, tels que les acides, les sels et lesmétaux toxiques. De grandes quantitésde ce type de composés rendent l'eauimpropre à la consommation et entraî-nent la mort de la vie aquatique.

Les nutriments tels que les nitrateset les phosphates hydrosolubles quientraînent une croissance excessivedes algues et des plantes aquatiques,ce qui diminue la quantité d'oxygènedans l'eau. Les poissons meurent, etlorsque ce type de polluants se

trouve dans l'eau potable, ils peu-vent entraîner la mort des enfantsen bas âge.

Les hydrocarbures peuvent conta-miner également les ressources eneau.

D

Des polluants partoutNous seuls,sommes coupables de la détériorationde notre milieu naturel

Les sources de pollution : un vrai embarras

hacun d'entre nous est en partie responsable dela pollution de l'eau, quand il l'utilise directe-ment et quand il consomme des produits agrico-

les et industriels.Elle se manifeste principalement, dans les eaux de sur-face par une pollution chimique ou par des virus et desbactéries pathogènes. Les origines de la pollution de l'eausont variées et intimement liées aux activités humaines :pollutions domestiques, urbaines, industrielles et agrico-les.

Faisons attention : tout va à l’eau

Les différentesorigines

C

19Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

La pollution domestique

Elle provient des utilisations quoti-diennes de l'eau à la maison (eau destoilettes et des lavages). Aux eauxdomestiques traditionnelles s'ajoutentles eaux de pluie et les eaux "collecti-ves" de lavage des rues, des marchés,des commerces, des bâtiments scolai-res, des hôpitaux... Les eaux uséesdomestiques et collectives représen-tent 400 litres par jour et par habitant.Elles peuvent être responsables de l'al-tération des conditions de transpa-rence et d'oxygénation de l'eau, ainsique du développement de l'eutrophisa-tion dans les rivières. Un Algérien consomme environ 150litres par jour, l'Algérie se situe parmiles pays les plus pauvres en matière depotentialités hydriques avec 100 m3 /habitant / an.

La pollution industrielle

Les rejets industriels sont caractéri-sés par leur très grande diversité,suivant l'utilisation qui est faite del'eau au cours de la chaîne indus-trielle.Selon l'activité industrielle, on vadonc retrouver des pollutions aussidiverses que :

des matières organiques et des

graisses (abattoirs, industries agro-alimentaires...),

des hydrocarbures (industriespétrolières, transports)

des métaux (traitements de sur-face, métallurgie)

des acides, bases, produits chimi-ques divers (industries chimiques,tanneries...)

des eaux chaudes (circuits derefroidissement des centrales ther-miques),

des matières radioactives (centra-les nucléaires, traitement des déchetsradioactifs).

La pollution agricole

L'agriculture constitue la premièrecause des pollutions diffuses desressources en eau.. Dans la quasi-totalité des pays oùl'agriculture les emploie, les engraiset les pesticides ont contaminé lesnappes d'eau souterraines et leseaux superficielles. Aux Etats-Unis, des produits chimi-ques agricoles, des sédiments libéréspar l'érosion et des déchets animauxont dégradé 280.000 kilomètres devoies d'eau. On dit que l'agricultureest responsable de 70 % de la pollu-tion actuelle de l'eau aux USA .Les pesticides utilisés pour le traite-ment des cultures sont égalementune source connue de dégradationdes ressources en eau et peuventaffecter la santé des êtres vivants.L'agriculture est le premier responsable de la pollution

L'EUTROPHISATION ?C'est la prolifération anarchiquedes végétaux d'eau douce. Celaprovoque une diminution del'oxygène et l'asphyxie des pois-sons. Ce phénomène est dû à unapport excessif d'éléments nutri-tifs d'origine naturelle ou acci-dentelle (rejet d'engrais).

Les déchets toxiques déversés dans la nature

20

Elle stagne !La présence de plans d'eau stag-nante constitue une source denombreuses maladies hydriques.

Elle comporte en effet certainsparasites ou virus qui utilisent desanimaux vecteurs vivant ou sereproduisant dans ou prés de cetteeau. Ces animaux vecteurs sontessentiellement des insectes(moustiques, moucherons, mou-ches).Les maladies transmises sont lepaludisme, la fièvre jaune, la den-gue, le chikungunya et la maladiedu sommeil ou trypanosomiasedue à la mouche tsé-tsé.

Non traitée, l’eau est sourcede graves maladies

L’oued de Mazafran à l’ouest d’Alger pullule de parasites source de

nourriture des moustiques vecteur de maldies potentielles. Les rejets

industriels constituent également une source de pollution, alors

qu’on utilise encore son eau pour l’irrigation dans certaines cultures.

Des techniques de prévention

ou d'élimination des insectes

vecteurs permettent de limiter

ces maladies : utilisation de pes-

ticides, de moustiquaires, intro-

duction de prédateurs naturels

et d'insectes stériles et surtout

assainissement ou élimination

de ces eaux stagnantes. Des

mesures d’hygiène simples

comme se laver les mains avant

de manger, constitueraientt un

moyen de prévention éfficace.

Le paludisme, premièrecause de mortalité dansle monde concerne plusde deux milliardsd'hommes, vivant enquasi totalité dans lespays pauvres.

Le PaludismeMaladie parasitaire potentiellement mortelletransmise par des moustiques. Elle concerneenviron 40% de la population mondiale. Il tueun enfant africain toutes les 30 secondes.

Le choléraInfection intestinale aiguë due à une bactérie :le vibrion « cholerae ». Il en résulte une diar-rhée abondante, aqueuse et indolore avec desvomissements, qui provoque rapidement unedéshydratation grave entraînant la mort enl’absence de traitement . Mais plus de 90 %des épisodes sont bénins ou de gravité modé-rée.

La typhoideInfection bactérienne transmissible, habituel-lement provoquée par la salmonelle, que l'ontrouve dans le lait, la nourriture ou l'eau conta-minés.

La fièvre jaune Maladie virale à l'origine de vastes épidémiesen Afrique et dans les Amériques. Les mani-festations cliniques de l'infection peuvent allerde symptômes bénins à une maladie gravepotentiellement mortelle. Elle constitue denouveau un grave problème de santé publique.

L’hépatite EL'hépatite E est une maladie à support hydri-que . La consommation de l'eau de boissonayant subi une contamination fécale a provo-qué des épidémies et la consommation defruits de mer crus a été à l'origine de cas spo-radiques dans les zones d'endémie.

La meningiteInflammation des méninges le plus souventd'origine infectieuse.Les plus fréquentes sontvirales et bénignes. Les méningites bactérien-nes sont graves

La tuberculoseMaladie infectieuse provoquée par le bacillede Koch (BK). Elle tue encore près de deuxmillions de personnes chaque année dans lemonde.

La polioLa poliomyélite est une maladie infectieuseaiguë qui s'attaque à la substance grise de lamoelle épinière.

Le chikunguyaLe virus Chikungunya est à l’origine de la « fiè-vre de Chikungunya », et de la vaste épidémiequi survient actuellement à La Réunion. Ilentraîne une maladie virale caractérisée parune arthrite localisée aux genoux, aux chevil-les et aux petites articulations.

Les maladies diarrhéiquesChaque jour, les maladies diarrhéiques cau-sent la mort de 6000 personnes, et les princi-pales victimes sont les enfants de moins decinq ans.

Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

Une nécessité de l’âgeLeur sensation de soif est atténuée, les personnesâgées doivent boire suffisamment d’eau minérale.

21Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

a déshydratation chezles personnes âgées esttrès fréquente. Ellepeut être la cause de

décès. Leur sensation de soif esttrès atténuée, c'est pourquoi ilfaut les faire boire 1,5 l par jourd'eau minérale pour compenserle déficit . Le corps humain est composé de 60 à75% d'eau. Les besoins de base sontestimés à 2,5 l/j. Ils sont couverts pardes apports exogènes (1.3 l pour l'eaudes boissons, 1 l pour l'eau contenuedans les aliments), et par la productionendogène d'eau par le métabolisme, oùtoutes les réactions biochimiquesnécessaires à l'activité enzymatique sepassent en présence de l'eau. La déshydratation est causée soit partranspiration, perte digestive ou perteurinaire. Si l’eau perdue n'est pas rem-placée, c'est la déshydratation. Elles'accentue chez les sujets ayant unediarrhée, infection urinaire, diabète ouune fièvre. En période caniculairel'élévation d'un seul degré detempérature au dessus de 37°Cfait augmenter ces besoins hydri-ques de 300 ml d'eau. Avec l'âge ladiminution de l'appétence ou du goûtse traduit par une malnutrition auxconséquences graves. Les personnesâgées sont très sensibles au risque dedéshydratation. Toutefois, chez les sujets âgés des défi-cits vitaminiques et en éléments miné-raux sont fréquents notamment chezdes personnes souffrant de troublesdigestifs ou de la qualité (et de la quan-tité) de la nourriture au quotidien.Malheureusement, ces carences nedéclenchent pas de signaux d'alarmes,et demeurent ignorées et masquées. Le

meilleur moyen d'éviter des carencesdemeure préventif, par une nourrituresaine fraîche et diversifiée sans oublierla ration quotidienne suffisante en eau(de préférence minérale), fait remar-quer le Dr.Mohamed Makrelouf,médecin biochimiste du CHU de BabEl Oued à Alger.

La perte en eau provoque égalementl'élimination de sels minéraux et desubstances dissoutes comme lesmicronutriments, les macroélémentset les oligo-éléments. Les macroéléments sont le sodium, lepotassium, le chlore, le calcium, lephosphore et le magnésium. Les oligo-

éléments sont beaucoup plus nom-breux. Ce sont par exemple le fer, lezinc le cuivre, le manganèse, l'iode, lesélénium et le chrome.A cet état de fait, la solution la plus évi-dente est de faire boire les personnesâgées abondamment l'eau minéralenaturelle, et d'une manière systémati-que pour compenser le manque d'ali-ments, mais surtout la compensationdu déficit hydrique.Il s'avère donc important de dévelop-per le réflexe de boire même si on n'apas soif. Chez les personnes âgées lemaintien de l'équilibre hydrominéralest indispensable à la vie.Le meilleur traitement contre la déshy-dratation chez les personnes âgéesreste la prévention. Pour veiller à l'étatde leur santé, on doit impérativementles faire boire régulièrement (1/2 litrechaque 2 heures) une eau riche en selsminéraux. Un peu de gentillesse et d'attention.

Les personnes âgées doivent impérativement compensr la déshydrata-tion par la chaleur avec l’eau minérale. C’est le cas de cette personne.

Le meilleur moyen d’éviterdes carences demeure

préventif. Contre la déshydration ilfaut boire régulièrement

L

es besoins toujours croissantsen eau font de son accès unenjeu économique et politi-

que. Des désaccords sur la répartitionde cette ressource déclenchent réguliè-rement des conflits dans le monde.Sur 5 milliards d'êtres humains ; 1,4milliard n'ont pas d'eau potable ; 2milliards n'ont pas accès aux servicessanitaires, 3 milliards ne bénéficientpas encore du traitement des eauxusées. Dans vingt ans, nous serons 8milliards sur terre. La population seconcentrera surtout en Afrique, en Asie

et en Amérique latine, et la populationprivée d'eau potable s'élèvera à 3,5 ou 4milliards d'individus. " La premièreraison de cette politique est doncundroit à la vie ".L'eau de source de vie risque d'être lasource des conflits des prochainesdécennies.L'eau devient de plus en plus rare dansune grande partie de la planète. L esresponsables en sont l'industrialisationqui s'est intensifiée au cours du XXèmesiècle, et le réchauffement dû à l'effetde serre.

Le problème ne concerne pas seule-ment les pays pauvres. Il touche aussides pays d'Europe occidentale. Commeen Italie du Sud, par exemple, où 74 %de population n'a pas un accès régulieret suffisant à l'eau. Pourtant, il s'agitd'un pays dit riche, membre du G8. Ceproblème s'explique par un non-res-pect des lois, en premier lieu par lespoliticiens locaux. Le problème del'eau, dernièrement baptisée " l'or bleu", touchera toute la planète pour lesgénérations à venir.

e forage illicite a causé

des dommages considé-

rables à la nappe phréati-

que notamment du côté

de la plaine de Cheliff. Les premiè-

res mesures fermes et radicales pour

lutter contre ce phénomène ont

étaient entamées durant l'année

1995. Beaucoup a été dit ou écrit en

cette période sur le laxisme des ser-

vices concernés.

Avec cette reprise en main des cho-

ses, le secteur de l'hydraulique est

sous les feux de la rampe. Les auto-

risations de forage ont été suspen-

dues pour les agriculteurs et la prio-

rité donnée à l'alimentation d'eau

potable (AEP). Puis apparaîtra un

autre phénomène, celui des forages

dans les centres urbains pour la

consommation au sein des ménages

et l'arrosage des petits vergers.

La lecture des chiffres communi-

qués par la direction de l'hydrauli-

que nous a

révèle que

durant la

p é r i o d e

2 0 0 2 / 2 0 0 5 ,

204 décisions

de fermetures

de puits pour

forage illicite

ont été pro-

noncées dont

105 ont été

exécutées. Le

forage tradi-

tionnel (à

l'aide de sup-

presseur) à

l'exclusion de la sonde a été autorisé

pour 16 communes du territoire de

la wilaya. Toujours dans ce chapitre

des saisies de matériel, il est à noter

que 19 ont été opérées et des pour-

suites judiciaires également enga-

gées. Dans un autre volet et toujours

durant l'exercice 2005, il a été

recensé 96 procès-verbaux de pom-

pages illicites effectués à partir des

oueds. Là également ce sont 25 sai-

sies de matériel qui ont été opérées.

Ain-Defla : La traque aux forages illicites

L

Forages illicites

22Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

Ces forages qui échapent à tout controle

Source de vie et de conflitLes besoins toujours croissants en eau font de son accès un enjeu économique et politique

L

l est vrai qu'on recense

en Algérie 114 barrages

dont 52 sont en exploita-

tion. Mais leur capacité de

stockage n'est que de 5.2 (Mrds) m3

comparativement au potentiel en eau

récoltée par les précipitations estimées

à 12.5 milliards (Mrds) m3.

Actuellement on exploite 1.3 Mrds

m3/an (source: Agence nationale des

ressources hydrauliques ANRH).

En effet, nos barrages connaissent de

graves problèmes dont le plus épineux

reste l'envasement, conséquence

directe de l'érosion des bassins ver-

sants (la quantité d'envasement est de

32 millions m3/an, soit un taux de

0.6%). Pour lutter contre ce phéno-

mène, plusieurs solutions sont propo-

sées:

Le reboisement, restauration des

sols, confection de banquettes, planta-

tion des cultures suivant les courbes de

niveau et fixation des berges des oueds.

Réalisation de barrages de décanta-

tion.

surélévation des barrages.

Les barrages dans les zones à climat

aride présentent une forte évapora-

tion, cas de Djorf E'torba à Bechar où

le volume évaporé dépasse la quantité

d'eau destinée à l'AEP et à l'irrigation.

Les fuites : en raisons des fortes

poussées hydrostatiques exercées sur

le fond et les berges d'un barrage, un

volume d'eau important s'infiltre, ce

qui provoque les fuites. Le problème

est d’autant plus grave qu’il s'agit de la

déstabilisation de l'ouvrage.

Le volume perdu entre 1992 et 2002

sur les 22 barrages étudiés est de

350 millions m3.

L'eutrophisation de leur eau : elle

entraîne des déséquilibres écologiques

comme la prolifération de la végétation

aquatique et l'appauvrissement en oxy-

gène dissous entravant la photosyn-

thèse.

Lutter contre tous ces facteurs permet-

trait nettement d'optimiser les capaci-

tés de stockage de ces ouvrages.

Barrages dans la boueIls sont dans une situation critique, leur exploitation resteen dessous de leur capacité réelle.

I

23Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

Cette eau perdue peutêtre récupée et utiliséedans l'agriculture et dansl'alimentation des nappespar un lâchage constanten effectuant des soutirages réguliers.

Barrage de Ouled Melloukd'une capacité de 127M m3

dont les fuites cet hiver ontatteint 10 M m3 en raisonde l'existence de faillesmenant aux galeries d'uneancienne mine de fer limi-trophe au lit du barrage.

Un proverbe a valeur deconseil, de verité, de bon sensou d’expérience populaire.Les proverbes existent danstoutes les sociétés et sont unepart importante de la tradi-tion orale.L’eau, élément indissociablede la vie, s’y retrouve souvent.

Dans ledésert, toute eau

fera l’affaire

Etats Arabes

On neconnait la valeur

de l’eau quelorsque le puits

est à sec.Passepar l’eau

tumultueuse, et nepasse pas par l’eau

dormante.

Etats Arabes

Il faut seméfier de l’eau

qui dort.

Il ne faut paspuiser au ruisseau

quand on peut puiserà la source.

France

LL’’aassssooiifffféé qquuii nneerreennccoonnttrree nnuullllee

ssoouurrccee eesstt aassssuurréémmeennttffoorrtt aaiissee ddee ttrroouuvveerr uunnee

ffllaaqquuee dd’’eeaauu..

Dans la descente ducourant on peut se fairedes amis, mais dans la

montée c’est impossible.

Afrique

En buvant l’eaudu puits, n’oubliezpas ceux qui l’ont

creusé.

Chine

PParoles de

Sages

L’eau sale nepeut

pas être lavée.

Togo

Il ne convientpas de boire

et defermer le puits.

Un ruisseau anombreuses sour-ces ne tarit jamais.

Cameroun

NN''iinnssuulltteezz ppaassuunn ccrrooccooddiillee lloorrssqquueevvooss ppiieeddss ssoonntt eennccoorree

ddaannss ll''eeaauu..

AAffrriiqquuee dduu ssuudd

C'esttoujours l'eauqui dort qui

noie.

L’eau dufleuve ne retourne

pas à sa source.

Afrique

Claire comme l’eau

Algerie

24Journalisme scientifique Blida, 1ère promo juillet 2006

Les pieds dans l’eau et la tête dans les nuages.

Directeur de publication Baba Ahmed Abdellatif

Directeur de la rédactionFrédéric Baillot

Rédactrice en chefKarima Menoueri

Rédacteurs en chef adjointsNadjia OuadjinaDiouani Benguerba

Rédactrice en chef techniqueNabila Haddadi

IconographieRachid Ahmed Messaoud

Mise en pageNabila Haddadi

Chefs de rubriqueChérif Krider, Zoheir Miliani, Halim Zerrouki et Med Taieb Selt

Equipe de rédaction

Ahmed Messaoud Rachid, Azzouz

Dhahia, Benguerba Diouani,

Boudjella Abdelkader, Bouzertit

Naima, Haddadi Nabila, Krider

Chérif, Menoueri Karima, Miliani

Zoheir, Ouadjina Nadjia, Selt

Mohamed Taieb, Zerrouki Halim.

Dédicaaces

L'équipe de rédaction “JS”rend un hommage

particulier à Madame Nadia Mimoune,

ex-recteur de l'Universitéde Blida en lui dédiant

ce magazine.

Au plus profond de ses Molécules

L'Eau a cette Beauté rassurante

Qui fait que les noirs Démons reculent

Devant cette Eau calme qui enchante

Même lorsque ses Lèvres écument

Crachant violemment toute sa Haine

Même lorsque ses Entrailles fument

Vomissant la Chaleur de ses Peines

L'Eau sait réconforter sous son Sein

Avec un Calme si maternel

Les Pleurs des Enfants et des Lutins

Et leur offre des Baisers de Miel

Car l'Eau renferme dans ses Poumons

Un Souffle féminin déferlant

Depuis les Sommets de l'Élotion

Jusque dans les Arcanes du Temps

SSaannss uunn MMoott

LL''EEaauu cchhaannttee ddééjjàà

LLaa SSyymmpphhoonniiee ddeess LLaarrmmeess

QQuuii ccoouulleenntt aabbrreeuuvveerr lleess MMoonnttaaggnneess

PPoouurr qquuee ll''OOccééaann nnee ccoonnnnaaiissssee jjaammaaiiss

LLee DDéésseessppooiirr ddeess DDéésseerrttss