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N° 34, 13 JUIN 2014 ÉDITION FRANÇAISE Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904 WWW.FIFA.COM/THEWEEKLY PHÉNOMÉNAL ! La fièvre du football SEPP BLATTER LE FOOTBALL EST PARTOUT ANGLETERRE LES VERTUS DE LA PRÉPARATION MENTALE GHANA COMPÉTITION ET RESPECT

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N° 34, 13 JUIN 2014 ÉDITION FRANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

WWW.FIFA.COM/THEWEEKLY

PHÉNOMÉNAL ! La fièvre du football

SEPP BL AT TER LE FOOTBALL EST PARTOUT

ANGLETERRE LES VERTUS DE LA

PRÉPARATION MENTALE

GHANA COMPÉTITION ET RESPECT

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D A N S C E N U M É R O

Coupe du Monde 2014 : Groupes A à C

Groupe A

Brésil

Croatie

Mexique

Cameroun

Groupe B

Espagne

Pays-Bas

Chili

Australie

Groupe C

Colombie

Grèce

Côte d’Ivoire

Japon

Amérique du Nord et centrale 35 membres www.concacaf.com

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

The FIFA Weekly Magazine AppLe FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en cinq langues pour votre tablette.

6 Balade à São Paulo

Enfin, ça y est, la Coupe du Monde a commen-cé ! Mais que représente le football pour les Brésiliens ? Que signifierait pour eux une élimina-tion précoce de la Seleção ? Perikles Monioudis nous livre un reportage réalisé avec un photo-graphe brésilien à São Paulo et nous fait découvrir l’ambiance qui règne dans la ville du match d’ouverture.

17 France L’équipe de France a certes fait le voyage jusqu’au Brésil sans Franck Ribéry ni Samir Nasri, mais elle a à ses côtés son fan le plus célèbre, Clément d’Antibes, accompagné de son coq Balthazar. Celui-ci joue les oracles et prédit les victoires ou les défaites des Bleus.

19 Sepp Blatter Dans son billet hebdomadaire, le Président de la FIFA souligne que l’esprit de la Fédération Internationale ne consiste pas seulement à asseoir la position des nations de premier plan : “La FIFA est sollicitée là où un travail de cons- truction est nécessaire.”

29 Un Serbe au Brésil Au pays de la Seleção, Dejan Petkovic a joué pour sept clubs, est devenu consul honoraire de Serbie et est entré dans le “Hall of Fame” du football brésilien. À l’origine, il ne voulait pourtant rester que neuf mois au Brésil.

16 Honduras Le pays d’Amérique centrale espère s’illustrer à la Coupe du Monde et mise sur un style de jeu passionné et engagé.

24 Angleterre Le sélectionneur Roy Hodgson compte sur l’aide d’un préparateur mental pour dissiper l’angoisse de ses hommes à la perspective de disputer des tirs au but.

Place au jeuNotre couverture montre Neymar après son premier but contre la Croatie, le 12 juin. Sous l'impulsion de son attaquant de 22 ans, le Brésil a remporté le match d'ouverture 3:1 à São Paulo. AFP Photo /Fabrice Coffrini

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Coupe du Monde 2014 : Groupes D à H

Groupe E

Suisse

Équateur

France

Honduras

Groupe F

Argentine

Bosnie-Herzégovine

Iran

Nigeria

Groupe G

Allemagne

Portugal

Ghana

Étas-Unis

Groupe H

Belgique

Algérie

Russie

République de Corée

Groupe D

Uruguay

Costa Rica

Angleterre

Italie

L A S E M A I N E D A N S L E M O N D E D U F O O T B A L L

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

37 Netzer l’expert Notre chroniqueur Günter Netzer évoque cette semaine les problèmes des joueurs dus à la promiscuité prolon-gée pendant un long tournoi.

15 Ghana L’Allemagne, le Portugal et les États-Unis sont prévenus : l’équipe du Ghana, emmenée par Kevin-Prince Boateng, s’est montrée redoutable lors de son dernier match de préparation.

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Tomorrow brings usall closerTo new people, new ideas and new states of mind. Here’s to reaching all the places we’ve never been.

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À D É C O U V E R T

Le reportage est une expérience qui touche évidemment à l’authenticité. C’est dans ces moments-là que le journaliste vit pleine-

ment sa vocation. Lorsque le téléphone de la rédaction de The FIFA Weekly a sonné en début de semaine et que Perikles Monioudis a com-mencé à nous livrer ses premières impressions en direct du Brésil, notre planning s’en est trou-vé bouleversé. Nous avons tout de suite su que ce texte ferait la couverture de notre numéro d’introduction à la Coupe du Monde. À São Pau-lo, Monioudis a fait la connaissance d’un pho-tographe local. Ensemble, ils ont écumé les lieux où les Brésiliens et les Brésiliennes passent leur temps : les cafés, le métro, les ter-rains de football… Ils ont cherché à comprendre ce que le football représente à leurs yeux. Cette enquête a donné naissance à un reportage qui s’étale sur plus de sept pages.

Les Anglais sont moins enthousiastes. Ils ar-rivent au Brésil en toute discrétion, conscients que la génération dorée a raté son

rendez-vous avec l’histoire. Ce nouveau cos-tume d’outsider permettra-t-il aux Three Lions de se révéler ? Quoi qu’il en soit, le sélection-neur Roy Hodgson se méfie du piège des tirs au

but. Il a donc engagé pour l’occasion un prépa-rateur mental. “Il ne peut pas t’apprendre à faire une passe”, précise le capitaine Steven Gerrard. “Mais il peut t’expliquer ce qui se passe dans ta tête.” Pour en savoir plus sur cette nouvelle Angleterre, rendez-vous page 24.

Dans sa tribune hebdomadaire, le Président de la FIFA rappelle l’importance du Congrès de la FIFA et se félicite du coup d’envoi de

l’épreuve suprême. “Enfin, nous pouvons nous concentrer sur la compétition entre les 32 meilleures équipes du monde, avec toute la ri-chesse et la variété technico-tactiques qu’elles offrent”, se réjouit Sepp Blatter. “Je vous sou-haite une Coupe du Monde passionnante. Vive le Joga bonito !”

Nous nous sommes également glissés dans les coulisses des camps de base du Ghana, de la France et du Honduras. Le milieu de

terrain Kevin-Prince Boateng assure qu’il n’y a qu’un favori dans le groupe G : le Portugal. Pour autant, le Ghanéen d’origine berlinoise entend bien lutter jusqu’au bout avec l’Allemagne pour le deuxième accessit. Å

Alan Schweingruber

Si brésilien

Neymar-mania Le public de Natal a pu fêter un doublé de l'attaquant brésilien. Il n'en fallait pas moins pour battre la Croatie 3:1.

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L A GRANDE NOVELA

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En s’imposant 3:1 face à la Croatie dans le match d’ouverture, la Seleção a repoussé le spectre d’un échec retentissant. Retour sur les événements de São Paulo.

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Perikles Monioudis (texte) et Pio Figueiroa (photos), à São Paulo

Luca tape dans le ballon et l’envoie contre le mur en béton. Il le rattrape avec les mains et le lance sur le ter-rain. “La Coupe du Monde, c’est su-per, oui”, dit le garçon dans son but. Il suit attentivement les feintes que réalisent ses coéquipiers aux quatre coins du petit terrain bétonné avant de se décider à tirer. Ils rient et se remettent aussitôt à essayer de récu-pérer le ballon. Les prouesses tech-niques sont ici de mise. Qui compte

les buts sur un terrain de foot brésilien, au juste ?Nous sommes à São Paulo, métropole de 12

millions d’habitants, en fin d’après-midi. La température commence à redescendre, mais il fait encore 20 degrés. À côté du terrain, sur l’Avenida 9 de Julho, les camions circulent bru-

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yamment. Luca envoie le ballon vers Oscar, qui fait aussitôt une passe à celui de ses coéquipiers qui crie le plus fort. Derrière les garçons, le va-carme du trafic routier retentit de plus belle. “Le Brésil ira en finale, mais les Allemands aussi sont forts, et les Argentins”, affirme Luca.

En finale, c’est tout ? Et le titre, la sixième couronne mondiale, la fameuse Hexa ? “Le Bré-sil ira en finale”, répète Luca, imperturbable. Son ami Guillermo est du même avis : “Ce serait bien qu’on gagne la Copa. Mais on verra bien.”

Il n’y a pas une once d’arrogance chez eux. Ces footballeurs en herbe considèrent le par-cours à venir de la Seleção avec une certaine prudence, une attitude qui caractérise ici la plu-part des fans de football – et qui ne l’est pas, au Brésil ? “Amateur de football” et “brésilien” sont pour ainsi dire synonymes. Quand l’équipe na-tionale joue, les rues sont désertes dans tout le pays, les gens s’amassent devant leurs télévi-sions et vibrent tout au long du match comme si

l’enjeu était bien plus qu’un simple score, comme s’il se négociait sur le terrain quelque chose de crucial pour eux. Car si le triomphe est célébré collectivement – les cinq titres mondiaux rem-portés jusqu’ici ont donné l’occasion à la popu-lation de faire la fête à plusieurs reprises – la défaite, elle, est perçue de manière individuelle, comme un échec personnel, pas seulement des joueurs sur la pelouse, mais de tout un chacun. Comme si toutes ces personnes étaient respon-sables du mauvais résultat. L’identification à l’équipe nationale est totale, la peur de l’échec plus grande que l’espoir de remporter le titre. Faut-il y voir un instinct d’auto-défense ?

Un épisode de telenovela diffusé au bar

Il y a 64 ans, alors que les Brésiliens étaient sur le point de monter sur le trône du football mon-dial, ils se sont inclinés au dernier moment au Maracanã face à l’équipe d’Uruguay. Ce trauma-

Habiles et joueurs Une bicyclette par-ci, une feinte par-là.

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tisme, qui est resté dans les annales sous le nom de Maracanaço et a laissé la population brésilienne en état de deuil pendant des mois, doit aujourd’hui être effacé des mémoires une bonne fois pour toutes.

Pelé sait trouver les mots justes pour expri-mer ce que ressentent ses compatriotes. Vêtu de noir, celui qu’on considère comme le plus grand joueur de tous les temps nous rejoint dans un bar de l’Avenida Brigadeiro Luis Antonio. Pelé est de bonne humeur, en dépit de la fatigue due à toutes les sollicitations dont il fait l’objet depuis quelques mois  ; son sourire est même conta-gieux. Comme toujours, il accorde toute son at-tention à son interlocuteur et écoute attentive-ment. Quand on lui demande si le Brésil va s’emparer du titre, il donne la réponse suivante : “Nous respectons toutes les équipes qui se sont qualifiées.” Puis il ajoute après une courte pause : “Je pense que nous irons en finale.” Pour gagner contre l’Argentine au Maracanã ? “Non, il fau-

drait que l’Uruguay soit notre adversaire. Nous avons encore quelque chose à régler.”

Un spectacle dramatique comporte deux aspects-clés, comme le soulignait le philosophe grec Aristote il y a plus de 2 000 ans déjà : d’une part, la représentation des actions humaines

(mimèsis) et d’autre part, l’épuration des pas-sions (catharsis) et la libération que l’on ressent à voir d’autres personnes que nous s’aimer, rire, se disputer et même mourir. Ces deux éléments, le football les offre en grandes quantités. C’est ce qui fait qu’il revêt une telle importance aux

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Si le triomphe est célébré collectivement, la défaite, elle, est perçue comme un échec personnel.

Les rêves et les traumatismes Le musée brésilien du football, un lieu chargé d’émotions.

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La FIFA a donné aux amateurs de football une occasion de se réjouir avant même le coup d’envoi de la Coupe du Monde. À São Paulo, où The FIFA Weekly avait donné rendez-vous aux anciens champions du monde Pelé et Cafú, le

directeur de la Communication et des Affaires pu-bliques de la FIFA Walter De Gregorio a présenté le magazine de football The FIFA Weekly, la dernière création de la FIFA, devant la presse du monde entier.

“En ces temps où les groupes de presse reconsi-dèrent leur stratégie concernant les publications im-primées, la FIFA envoie un signal fort et va à l’encontre de la tendance en lançant The FIFA Weekly”, a déclaré De Gregorio en portugais. Il a souligné la qualité jour-

nalistique et photographique du magazine, mais aus-si précisé que celui-ci paraissait chaque semaine en quatre langues. Pendant la Coupe du Monde, The FIFA Weekly est également édité en portugais sur

l’application pour tablettes tactiles. L’ensemble est de plus disponible en version numérique sur Internet. Toutes les variantes sont gratuites pour les lecteurs.

Pelé et Cafú ont déjà accordé de longues inter-views au magazine, qui s’attache à proposer un journalisme de reportage et qui, chaque semaine, livre un grand entretien ainsi qu’une rubrique “Le Tournant”, où de grands noms du football mondial

reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie et bouleversé leur carrière.

Chaque semaine, The FIFA Weekly invite en outre au débat. Dans sa colonne hebdomadaire, le Président de la FIFA Joseph S. Blatter ouvre aux lecteurs et lectrices du magazine de la FIFA la dis-cussion sur des thèmes actuels du football mon-dial, de la technologie sur la ligne de but à la lutte contre le racisme.

Le paysage urbain de São Paulo, avec ses gratte-ciel à perte de vue, constituait le cadre de cette soirée. Un décor lumineux et étincelant, sans nul doute à la hauteur pour accueillir toutes les personnalités présentes – et l’endroit idéal pour un magazine qui porte le football dans son cœur.

Un magazine 100 % football

La semaine dans le monde du football Un magazine de football proposé par la FIFA ! Et quel magazine ! Un hebdomadaire de 40 pages en anglais, allemand, français et espagnol, disponible au format papier, via une application Android et Apple pour tablettes tactiles et en version numérique sur Internet. Découvrez des reportages, des interviews et des bulletins sur l’actualité des championnats aux quatre coins du globe. Lisez ainsi les meilleures histoires du football ; dernièrement, il y a été question du Malawi, du Sénégal, des îles Samoa, de la Côte d’Ivoire, de l’Angleterre, de l’Allemagne, de l’Espagne, des États-Unis, de l’Australie… Enfin, participez à la “Coupe Mystère”, dont le vainqueur se verra remettre un prestigieux prix. www.fifa.com/theweekly

Cinq titres mondiaux réunis sur une même image Cafú et Pelé (au centre) lors de la soirée The FIFA Weekly à São Paulo.

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quatre coins du globe. Mais pourquoi au Brésil encore plus qu’ailleurs  ? Peut-être pour la même raison qui fait que les Brésiliens sont si friands de telenovelas.

Dans la rue Aspicuelta, légèrement en pente, la télévision est allumée dans un bar. Non, pas de football, mais une rediffusion de l’épisode de la veille de la novela, pour les rares personnes qui n’auraient pas eu le temps de le regarder. L’écran en verre dépoli scintille, mais cela ne semble déranger personne. Clara re-garde son fiancé Cadu aux yeux pixellisés ; elle sourit du sourire de ceux qui n’ont rien à perdre. Cadu demande : “Puisque tu pars, dis-moi : es-tu restée avec moi par pitié ou par amour ?” “Tu as besoin de mon amour, pas de ma pitié. J’éprouve de la pitié pour ceux qui ne peuvent pas recom-mencer à zéro”, répond Clara.

Recommencer à zéro, voilà une perspective que l’on semble trouver prometteuse au Brésil. Entamer une nouvelle période de sa vie, dispu-ter un nouveau match de football. La novela “Em Familia” (“Dans la famille”) est un véritable blockbuster, comme presque toutes les teleno-velas, surtout celles de la chaîne Rede Globo. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, elles peuvent atteindre 70 % de part d’audience. Cadu a dû subir une opération (du cœur, bien sûr) et Clara ne pouvait pas se résoudre à franchir le pas et à le quitter. La nation toute entière, bien que divisée par la question de savoir si Clara a rai-son ou tort, attend la suite avec impatience. Une seule chose est sûre : tout finira bien.

Encombrement chronique du métroOn ne peut pas forcément en dire autant de l’état de la circulation à São Paulo. Tout n’est pas près d’aller bien dans ce domaine. La plus grande ville du Brésil possède un centre constitué de cinq ou six vastes quartiers, où la majorité des commerces sont concentrés. Autour se trouvent les autres parties de la ville, parfois complète-ment délabrées ou justement créées pour remé-dier à ce problème, dans lesquelles résident la plupart des Paulistas, les gens d’ici. Les axes routiers s’étendent de manière radiale depuis le centre-ville, de même que les lignes de métro, au nombre de cinq, dont une exploitée par une en-treprise privée : la “ligne jaune”. Elles sont toutes correctement entretenues, mais irrémédiable-ment saturées. En outre, la circulation du métro est souvent interrompue par des grèves. Malgré tout, un message défilant en écriture lumineuse verte réserve un accueil cordial aux usagers  : “Bem-vindo do Metrô de São Paulo”.

Une jeune femme en tenue de travail est assise dans le même compartiment que nous, juste à côté de la porte coulissante automa-tique. Elle nous explique qu’elle doit faire chaque jour trois heures de métro pour aller

travailler et le même trajet en sens inverse le soir pour rentrer chez elle. Elle n’est pas la seule. Les deux ouvriers, un peu plus loin, sont dans la même situation. Le mécontentement dû à la situation difficile en matière de transports débouche épisodiquement sur des manifesta-tions et des appels à la protestation. La ville a réagi en déployant dans le métro des agents censés aiguiller le flux des passagers. Mais de

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son côté, la compagnie publique chargée de la gestion des routes, la CET, a rappelé récemment à ses employés que ceux qui donneraient leur sang recevraient un jour de congé en compen-sation. Résultat  : tous les employés du métro ont pris leur journée pour protester contre leurs conditions de travail et ont laissé les pas-sagers livrés à eux-mêmes. Les centres de don du sang ont tous été pris d’assaut ce jour-là.

La loi interdit de placer des publicités permanentes dans la rue, certains ont trouvé la parade.

Le vendeur de rue Armando fait le bilan de ses ventes et profite de l’euphorie de la Coupe du Monde.

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de ses ventes. “La Copa a dopé les affaires”, se réjouit-il. Sa femme confirme d’un hochement de tête. Leur fils se tient à côté d’eux, coiffé d’un énorme chapeau vert et jaune.

Les gens se ruent sur ce genre d’articles. Ils se dépêchent d’acheter, comme s’il s’agissait de soldes, mais ils achètent de manière ciblée et réfléchie. Chacun semble avoir dressé la liste du matériel dont il aura besoin. Armando porte lui aussi un énorme chapeau, comme s’il avait voulu s’en mettre un exemplaire de côté. Diffi-cile d’imaginer l’ampleur que prendront les festivités si l’équipe du pays hôte sort vain-queur de la Coupe du Monde. Difficile, égale-ment, d’imaginer l’impact qu’aura le tournoi en cas d’échec de la Seleção.

Des anges et des artistesDans la large rue Dona Maria Pera sont assis, ici et là, des hommes et des femmes qui tiennent des flèches en carton aussi grandes que l’enver-

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La Copa stimule les affairesFaut-il plus de lignes de métro ? Nombreux sont ceux qui pensent que la solution est ailleurs. Si, autour du centre-ville, d’autres centres plus pe-tits voyaient le jour, la circulation vers et à par-tir du centre diminuerait fortement. Mais venir à bout de l’extension anarchique de la ville par un aménagement rétrospectif du territoire n’est pas chose aisée. Seulement l’alternative, c’est le chaos.

Ce chaos s’est déjà installé dans la rue 25 de Março, où les Paulistas se procurent tout ce dont ils ont besoin pour pouvoir faire la fête pendant la Coupe du Monde en l’honneur de la Seleção : des vuvuzelas, ces cornes assourdis-santes, des drapeaux de toutes tailles, des cas-quettes, des chapeaux, des ornements de rétro-viseur pour les voitures, des t-shirts, des perruques, des guirlandes. Impossible de passer à travers les stands installés dans la rue. Ar-mando, assis derrière son étalage, fait le bilan

São PauloPopulation : environ 12 millions d’habitants

Histoire : São Paulo est le berceau du football

brésilien. C’est d’ici qu’était originaire Charles

Miller, le f ils d’immigrants britanniques qui a

introduit le football dans cette ville en 1894.

Stade : Arena de São Paulo

Matches de la Coupe du Monde disputés

à São Paulo : Brésil – Croatie (12/06),

Uruguay – Angleterre (19/06), Pays-Bas – Chili

(23/06), République de Corée – Belgique (26/06),

huitième de f inale (01/07), demi-f inale (09/07)

On joue mieux au football l’estomac bien rempli Un restaurant du quartier de Vila Madalena.

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gure de leurs bras. Ils font la promotion de pen-sions douteuses et de bars louches. La loi inter-dit de placer des publicités permanentes dans la rue, certains ont trouvé la parade. Même si leur outil de travail ressemble, de loin, à une paire d’ailes, ces tristes porteurs de flèches ne sont pas près de s’envoler pour échapper à la misère.

Les Anges Baroques, c’est ainsi, en revanche, que l’on appelle les stars brésiliennes au musée du football de l’Estadio Municipal, situé dans le beau quartier du Pacaembu, à l’autre bout de la ville : tous les Ronaldinho, Rivellino, Roberto Carlos, Rivaldo et Ronaldo, mais surtout Pelé et Garrincha. Dans l’obscure salle d’exposition du premier étage, un tableau décrit les êtres intem-porels que sont ces idoles. Ils échappent au pré-sent et sont promis à l’éternité, comme des anges baroques. Ces stars angéliques appa-raissent brièvement, projetées sur des toiles brillantes de plusieurs mètres de long, en partie accrochées au plafond  ; elles resplendissent,

flottant dans les airs. Elles ont le don de faire le bonheur des gens, de génération en génération.

Où peut-on voir cela ailleurs qu’au Brésil ?

Dans la deuxième partie de l’exposition, des artistes, des intellectuels et des commenta-teurs sportifs apparaissent sur des écrans et prennent la parole. Ils décrivent les buts qu’ils considèrent comme les dix plus belles réalisa-tions brésiliennes de l’histoire. À travers eux transparaît l’affection des Brésiliens pour leurs génies du ballon rond, le respect d’une nation toute entière pour le vrai talent, d’où qu’il vienne, quelle que soit la misère dont il est sor-ti. Le vrai talent qui n’a pas à craindre la com-paraison, même avec des sommités : dans une troisième partie du musée, où l’histoire du foot-ball se confond avec celle du vingtième siècle, les meilleurs joueurs brésiliens sont présentés aux côtés des plus grands poètes, architectes et

Le programme du Brésil au premier tour : Croatie (12.6), Mexique (17.6), Cameroun (23.6)

musiciens de leur temps et placés dans le contexte social des décennies passées. Où peut-on voir cela ailleurs qu’au Brésil ?

Que se passera-t-il si la Seleção ne parvient pas à monter sur le trône mondial à l’issue de cette Coupe du Monde disputée sur son propre sol ? Les murs du restaurant São Cristovão, dans le quartier de Vila Madalena, sont couverts de photos de football, de dessins, d’écharpes de fans provenant de tout le pays. Le serveur tape un rythme de samba avec des verres vides sur son plateau. À côté du comptoir est accrochée une petite photo. On y voit un supporter bran-dissant une grande pancarte dans un stade. Il encourage son équipe en ces termes : “Même si je dois mourir d’un arrêt cardiaque à cause de toi, je t’aime !” Le football au Brésil, c’est bel et bien la plus grande des novelas. Å

Fuleco en doré La Coupe du Monde au Brésil est aussi un événement pour les amateurs de mode.

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G h a n a

Un galop d’essai prometteur

Sven Goldmann est spécialiste du football au quotidien “Tagesspiegel” de Berlin.

Le Ghana a profité de son dernier match de préparation

à la Coupe du Monde pour marquer les esprits. Nul doute que Jürgen Klinsmann, présent dans les tribunes, aura été impressionné par le spectacle proposé. Le sélectionneur des États-Unis a laissé son équipe s’envoler seule vers São Paulo, souhaitant observer une dernière fois en personne le premier adversaire des siens au Brésil. Ce test s’est transformé en une véritable démonstration et le Ghana l’a empor-té 4:0 face à la Corée du Sud. Personne ne s’attendait à une victoire aussi nette, d’autant plus que les Black Stars ne s’étaient pas mon-trés particulièrement convaincants quelque jours plus tôt contre les Pays-Bas (0:1).

Tout s’est déroulé à la perfection face à la République de Corée, “mais contre les Améri-cains, ce sera un match complètement diffé-rent”, prévient l’entraîneur Kwesi Appiah. “Je crois que l’équipe que nous enverrons sur le terrain ne sera pas la même”. Cette rencontre face à la sélection asiatique, elle aussi présente en Amérique du Sud, a en tout cas dû remplir de fierté l’ancienne légende Abedi Pelé, dont les deux fils Jordan et André Ayew ont fait le show. Le premier, prêté par l’Olympique de Marseille au FC Sochaux durant la première partie de l’année 2014, a ainsi marqué trois buts, dont l’un sur une passe décisive de son frère aîné, pour sa part toujours sous contrat à Marseille. Une performance quelque peu inattendue, puisque Jordan a débuté le match sur le banc de touche. Mais la blessure précoce d’Abdul Majeed Waris lui a permis de fouler la pelouse dès la cin-quième minute de jeu. Le quatrième but, lui, a été signé par Asamoah Gyan.

La partie a également dû être observée attentivement par Joachim Löw, le sélection-neur allemand. La Mannschaft est en effet le deuxième adversaire du Ghana et si l’on en croit Kevin-Prince Boateng, les deux équipes seront à la lutte pour la deuxième place du groupe G. Le milieu de terrain considère que les Portugais termineront en tête : “Si Cristia-no Ronaldo est en forme, alors ils seront difficiles à battre.” L’Allemagne et le Ghana devraient ainsi se partager les miettes, ce qui aurait pour conséquence “qu’un seul Boateng poursuivrait sa route” : soit lui-même, soit son frère Jérôme, défenseur du Bayern Munich et des triples champions du monde.

Kevin-Prince est né à Berlin et joue au-jourd’hui pour Schalke 04. Löw ne l’a toute-fois jamais retenu dans son groupe et il a fini par succomber aux sirènes du Ghana, la patrie de son père. Le stratège Boateng n’est pas étranger au bon parcours des siens il y a quatre ans en Afrique du Sud, qui s’est achevé de manière brutale face à l’Uruguay en quart de finale. Trouvant le calendrier trop compliqué à gérer, Boateng s’est en-suite retiré momentanément de l’équipe nationale, mais il est revenu à temps pour Brésil 2014. Il pourrait y faire régner sa loi au milieu de terrain en compagnie de Sulley Muntari. Les deux compères ont déjà évolué ensemble à l’AC Milan et ont passé les deux stages de préparation aux Pays-Bas et en Floride sans encombre.

Ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde. Le défenseur central Jerry Akaminko, pensionnaire du club de première division turque d’Eskişehirspor, a été touché à la cheville contre les Oranje. Kwesi Appiah n’a eu d’autre choix que de le rayer de sa liste pour le mondial. Le groupe s’est donc envolé sans Akaminko vers l’Université Internationale de Floride, où un second coup dur s’est produit. Le gardien Adam Larsen Kwarasey s’est blessé à la cuisse et n’a pas pu prendre part aux entraînements. Par mesure de précaution, il a ensuite laissé sa place contre la Corée du Sud à Fatau Dauda, qui a passé une soirée des plus tranquilles. Å

C A M P S D ’ E N T R A Î N E M E N T

La tête haute Kevin-Prince Boateng lors de l’impression-nante victoire 4:0 contre la Corée du Sud.

Le programme du Ghana au premier tour États-Unis (16.6), Allemagne (21.6), Portugal (26.6)

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Honduras

Vers une première victoire en Coupe

du Monde ?Nicola Berger est journaliste sportif et vit à Zurich.

Samedi dernier, la rencontre à Miami entre le Honduras et l’Angleterre s’est terminée

sur un score nul et vierge. Il s’agissait pour les deux équipes du dernier match de prépa-ration avant le départ pour le Brésil. Contrai-rement à ce que l’on pourrait croire, le public n’a pas assisté à une partie ennuyante axée sur une tactique stérile mais a eu droit à une bataille intense et passionnante. Le Hondu-ras a défendu son but corps et âme, n’hési-tant pas à frôler la limite de la régularité. Steven Gerrard, le maître à jouer de Liver-pool, n’a d’ailleurs pas caché son agacement après le coup de sifflet final : “Nous pouvons nous estimer heureux qu’il n’y ait eu aucun blessé. Certains tacles étaient très violents, et ça à la veille d’une Coupe du Monde.”

Si la réaction de Gerrard est compréhensible, celle du Honduras l’est tout autant. Suite à ses défaites contre la Turquie (0:2) et Israël (2:4), l’équipe était sous pression et au pays,

les critiques se faisaient déjà entendre. Sans oublier que tactiquement et techniquement, les Catrachos sont bien loin du niveau des autres sélections présentes au Brésil. L’équipe entraînée par le Colombien Luis Fernando Suarez n’a donc d’autre choix que de miser sur un style de jeu passionné et engagé. Reste à savoir jusqu’où cette motiva-tion portera les Honduriens. Placés dans le même groupe que la France, l’Équateur et la Suisse, leur parcours s’annonce difficile.

Mais à en croire Wilson Palacios, 29 ans, tous les espoirs sont permis. Le milieu de terrain de Stoke City est le joueur le plus célèbre et le plus talentueux du pays. En 2009, Tottenham n’a pas hésité à débourser quelque 15 millions d’euros pour s’attacher ses services. Il ex-plique “qu’au Honduras, les gens mangent, vivent et rêvent football. Quand la sélection nationale joue, la terre s’arrête de tourner”.

Ces parenthèses enchantées sont sans aucun doute les bienvenues. Le Honduras est en effet la deuxième nation la plus pauvre

d’Amérique centrale, seul Haïti va encore plus mal. Les cartels de la drogue sèment la ter-reur parmi la population, le pays possède, et de loin, le plus fort taux d’homicide au monde. Palacios en a lui-même fait la triste expérience. En 2009, son frère Edwin, alors âgé de 16 ans et lui aussi jeune espoir hondurien, a été assassiné par des kidnappeurs.

Palacios a alors pensé mettre un terme à sa carrière, mais aujourd’hui, il aimerait donner de l’inspiration à ses compatriotes. Il a ainsi récemment déclaré au Guardian : “En septembre, après notre victoire 2:1 face au Mexique, la ferveur s’est emparée du pays. Nous voulons donner aux gens une raison de faire la fête.”

Lors de ses deux précédentes participa-tions à la Coupe du Monde, en 1982 et 2010, le Honduras a été éliminé sans aucune victoire. En Afrique du Sud, l’équipe n’a même pas réussi à marquer ne serait-ce qu’un but. Au Brésil, les choses doivent se dérouler autrement. Pour donner du baume au cœur à la population. Et pour honorer la mémoire d’Edwin, le frère de Wilson Palacios. Å

Droit au but Wilson Palacios, ici lors du match de préparation contre l’Angleterre (à dr. Gerrard), veut conduire le Honduras en huitièmes de finale.

C A M P S D ’ E N T R A Î N E M E N T

Le Honduras mise sur un style de jeu passionné et engagé.

Le programme du Honduras au premier tour France (15.6), Équateur (20.6), Suisse (25.6)

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F r a n c e

CocoricoSarah Steiner travaille à la rédaction de The FIFA Weekly.

Les espoirs de la France en Coupe du Monde reposaient en grande partie sur les

épaules de Franck Ribéry. La nouvelle est tombée la semaine dernière, le joueur du Bayern Munich ne sera pas en mesure de se produire sur les pelouses brésiliennes. Les Bleus devront donc se passer de leur star. La situation est d’autant plus fâcheuse que Didier Deschamps a décidé de renoncer aux services de Samir Nasri, pourtant très en vue avec Manchester City. La question se pose donc de savoir qui peut mener la France à la victoire. À l’issue du dernier test contre la Jamaïque, la réponse reste nébuleuse. Les Français ont pourtant écrasé leurs adversai-res 8:0 à Lille. Le capitaine Hugo Lloris plaide en faveur du collectif : “La star, c’est l’équipe de France. Personne n’est au-dessus du lot.”

Comme toujours, les Français sont ambitieux. De Paris à Marseille, on se prend déjà à rêver

d’une deuxième couronne mondiale. En tout, 17 000 supporters français ont acheté des billets pour les matches de la Coupe du Monde. Parmi eux, on retrouve Clément Tomaszewski, plus connu sous le nom de “Clément d’Antibes”. C’est le fan le plus célèbre de l’équipe de France. Il a déjà assisté à plus de 200 matches des Bleus depuis le 16 juin 1982, l’entrée en lice à la Coupe du Monde en Espagne.

Depuis le sacre mondial de la France en 1998, la renommée de Clément d’Antibes dépasse largement les frontières de l’Hexagone. Depuis cette époque, il suit tous les matches de l’équipe de France en compagnie de Baltha-zar, son coq domestique. Clément a donné au gallinacé le nom de son ami le regretté Balt-hazar Comandato, aux côtés duquel il avait vécu son premier match international. Au-jourd’hui, Balthazar est considéré comme la mascotte de l’équipe nationale. Il lui arrive

aussi de jouer les oracles : s’il chante le matin du match, la victoire sera au rendez-vous ; s’il reste muet, la partie s’annonce difficile.

En voiture, en train ou en avion, Balthazar est de tous les déplacements. Clément a toutefois dû se passer de son volatile pendant la Coupe du Monde 2002, en raison de la grippe aviaire. Balthazar aurait certes pu se rendre en Corée et au Japon, mais il n’aurait pas été autorisé à revenir en France. Son remplaçant, recruté au marché de Séoul, n’a pas été à la hauteur de l’événement. En découvrant ses cordes vocales coupées, Clément a vite compris ce qui l’at-tendait. De fait, les tenants du titre ont promp-tement quitté le tournoi à l’issue du premier tour, sans avoir inscrit le moindre but.

Cette fois, le volatile pourra suivre les matches en direct dans les stades. Sa présence rend son propriétaire confiant. D’ailleurs, Clément n’a pas prévu de rentrer en France avant la finale. Bien entendu, il espère entendre son coq chanter de sa plus belle voix le matin du 13 juillet, la veille de la fête nationale. Å

Emblème Le coq n’est pas seulement présent sur le maillot de l’équipe de France. Balthazar accompagne également les Bleus à chacune de leurs sorties.

C A M P S D ’ E N T R A Î N E M E N T

Si le coq chante, la victoire sera au rendez-vous. Le programme de la France au premier tour

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Appel Dans son discours à l’occasion du Congrès de la FIFA, le Président Sepp Blatter a rappelé aux délégués leur responsabilité sociale.

L E D É B A T

Les débats de The FIFA Weekly Qu’est-ce qui vous interpelle ? De quels sujets aimeriez-vous discuter ? Envoyez vos propositions à : [email protected]

aussi dans le bien-être des populations. Il a éga-lement appelé l’ensemble des acteurs à faire preuve de davantage de fair-play, de solidarité et d’intégrité sur le terrain comme en dehors.

Pas de limitation du nombre de mandatsMichael J. Garcia, président de la chambre d’instruction de la Commission d’Éthique, a informé les délégations du travail de sa com-mission, qui enquête notamment sur l’attribu-tion des Coupes du Monde 2018 et 2022. Theo Zwanziger, membre du Comité Exécutif, a de son côté donné un aperçu des principales avan-cées du processus de réforme de la gouver-nance. Le Congrès a voté contre une limite d’âge des responsables, jugeant cette mesure discriminatoire, ainsi que contre une limita-tion du nombre de mandats.

D’un point de vue financier, le Congrès a voté le budget 2015 – 2018 (avec des recettes es-timées à 5 milliards de dollars américains et des investissements à hauteur de 4,9 milliards de dollars), qui prévoit notamment 900 millions de dollars d’investissement pour le développement du football, soit une augmentation de 100 mil-lions de dollars par rapport au cycle actuel.

Aujourd’hui, la FIFA investit chaque jour plus de 500 000 dollars dans le développement

du football, somme répartie entre ses 209 fédé-rations membres.

La lutte contre les matches truquésLe Congrès a également été informé en détail des mesures mises en place par l’initiative pour l’intégrité en matière de prévention, de gestion du risque, d’accès à l’information, d’en-quêtes et de sanctions. Cette initiative sou-tient la FIFA dans ses efforts visant à préser-ver l’intégrité du football.

Le système d’alerte de la société Early War-ning System GmbH a été étendu. Outre les com-pétitions de la FIFA, il surveille également cer-tains matches hors des frontières européennes.

En vue de promouvoir le football féminin, le Congrès a par ailleurs voté une liste de dix principes fondamentaux. Le cycle pro-chain prévoit en outre de multiplier par deux les fonds consacrés au développement du football féminin. Å

Garantir l’éthique et l’intégrité dans le football, tel a été l’un des thèmes centraux du 64ème Congrès de la FIFA.

Perikles Monioudis, São Paulo

À l’occasion du 64ème Congrès de la FIFA, des nuages planaient au-dessus de São Paulo et la pluie menaçait de tomber. Mais le soleil brésilien brillait bel et bien à l’intérieur du Transamerica Expo Cen-ter, où s’étaient réunies les délégations

de l’ensemble des 209 fédérations membres de la FIFA pour un Congrès placé cette année sous le signe du trophée doré de la Coupe du Monde.

Lors de son discours, le président de la FIFA Joseph Blatter a souligné l’importance du foot-ball en tant que catalyseur de changement so-cial : “Nous devons devenir l’un des pionniers de l’espoir.” Sepp Blatter a évoqué le rôle joué par le football dans la lutte contre le racisme et contre toute forme de discrimination, mais

“Les pionniers de l’espoir”

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L E B I L L E T D U P R É S I D E N TL E D É B A T

Votre Sepp Blatter

The FIFA Weekly a lancé le débat sur FIFA.com : Quelles sont vos impressions sur les listes de joueurs ?

Nasri est le meilleur meneur de jeu au monde à l’heure actuelle. C’est un manque d’expérience de la part de monsieur Didier Deschamps de ne pas l’avoir pris et il va le ressentir durant la Coupe du Monde.

jeanrhony, États-Unis

En Argentine, j’ai été choqué que Tévez ne soit pas sélectionné ! Du côté de la Côte d’Ivoire, je pense qu’Eboué méritait d’en être. En Espagne, j’aurai pris Arbeloa. Même s’il n’a pas fait une super saison, ce joueur qui a tout gagné avec l’Espagne méritait au moins une dernière Coupe du Monde !

Ioscbarca, France

Heureux du retour de Boudebouz en sélec-tion algérienne ! J’espère que Mahrez s’inté-grera rapidement. En ce qui concerne Belfodil, je trouve qu’il est logique de ne pas le prendre, il a perdu de son efficacité. Concernant les joueurs en manque de temps de jeu, je sais que Vahid leur a concocté un programme spécifique pour les remettre en forme. Pour conclure, j’espère que nos Fennecs lèveront le drapeau bien haut au Brésil. Viva l’Algérie.

raf_dz21, Algérie

Le Portugal a une bonne liste. Je suis content qu’on maintienne Rafa. Non, vrai-ment, j’aime bien !

Tosama, Portugal

Je ne vois pas en quoi Maxwell est meilleur que Felipe Luiz ou Adriano Correira, et la présence d’un joueur du niveau de Kaka aurait été une bonne nouvelle. Je regretterai beaucoup aussi Lucas Moura, mais au moins il y a Neymar, Hulk et les autres.

Elvinho7, Brésil

Quelle jolie équipe que cette République de Corée ! Avec Guus Hiddink, le pays a de plus un excellent sélectionneur !

RVP_97, Nouvelle-Zélande

“Au moins, il y a Neymar.”

Allez la “Mannschaft” ! Cette fois, c’est la vôtre. Je ne me fais en revanche pas d’illu-sions pour la Côte d’Ivoire, même si je reste un supporter des Éléphants à 100 pour cent. Mais j’ai comme l’impression que chez nous, on aime la médiocrité. Tous les autres pays y vont avec une équipe : 23 joueurs et un staff, à part la Côte d’Ivoire. Quand on largue 23 footballeurs sans le moindre encadrement, ni même un entraîneur, et qu’on leur de-mande un miracle, ça ne peut rien augurer de bon.

willykiller, Côte d’Ivoire

J’espère vivre une Coupe du Monde qui entrera dans l’histoire. Je suis convaincu que les 32 équipes livreront de grandes prestations et que la meilleure finira par l’emporter. Nous devrions tous faire la fête avec le vainqueur par amour du sport, parce que ces joueurs auront réalisé quelque chose d’extraordinaire en un mois seulement.

BamBoul’a, Canada

“Allez la ‘Mannschaft’ !

Cette fois, c’est la vôtre.”

La Coupe du Monde a enfin commencé. Nous pouvons enfin nous concentrer sur la compétition entre les 32 meilleures équipes

du monde, avec toute la richesse et la variété technico-tactique qu'elles offrent. Le pouvoir universel du football s'est déjà clairement fait sentir lors du Congrès de la FIFA à São Paulo. L'assemblée annuelle de la Fédération Interna-tionale est, sur le plan politique, l'événement le plus important du calendrier footballistique, parce qu'elle constitue la base démocratique de notre discipline et accorde aux 209 associa-tions membres de la FIFA les mêmes droits, qu'il s'agisse du Burundi ou de l'Allemagne, de Vanuatu ou du Brésil.

Avec ses 209 membres, la FIFA est plus grande que l'ONU. Ce simple constat suffit à re-fléter l'ampleur de notre responsabilité. L'esprit de la FIFA ne consiste pas "seulement" à asseoir la position des nations de premier plan et à ren-forcer ainsi la hiérarchie qui existe dans le do-maine sportif. Nous sommes sollicités là où un travail de construction est nécessaire, au niveau technique, infrastructurel et logistique.

La FIFA a la possibilité de se servir de ses fonctions de modèle et d'instance dirigeante en faveur d'un travail de développement du sport. Le monde du football n'est pas délimité au sud par l'Italie, à l'ouest par l'Angleterre et à l'est par la Russie, nous le constaterons ces prochaines semaines sur les pelouses brésiliennes. Le Con-grès nous a donné un avant-goût politique du pouvoir global de notre sport.

Très chers lecteurs, je vous souhaite une Coupe du Monde passionnante, inoubliable et de haut niveau dans le pays qui a amené le foot-ball près de la perfection, le pays qui représen-te les possibilités illimitées du beau jeu. Vive le Joga bonito !

La démocratie du football

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La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

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Thomas Renggli

Quand José Mourinho “gare le bus” de son équipe, les spectateurs risquent d’assis-ter à un match verrouillé, digne des plus grandes heures du catenaccio. Quand l’entraîneur de Chelsea gare non pas un, mais deux bus, il faut considérer un 1:0

comme un véritable festival de buts.Pendant la Coupe du Monde au Brésil, les

bus circulent à un rythme soutenu dans le pays, du moins ceux des 32 équipes nationales, escortés par les forces de sécurité locales. Ils en profitent pour mettre au défi leurs concur-rents : chaque nation qualifiée affiche en effet son slogan officiel sur les routes brésiliennes.

Certains responsables de ces stratégies marketing ont toutefois choisi une voie quelque peu aventureuse. La Côte d’Ivoire se déplace ainsi dans un bus paré du slogan “Elephants charging towards Brazil!” (Les Éléphants à la conquête du Brésil !). Drogba et ses partenaires ont de la chance d’avoir pu passer la frontière. Les animaux sauvages sont en effet soumis au Brésil à des lois restrictives en matière d’impor-tation. Le groupe camerounais – “A Lion re-mains a Lion” (Un Lion reste un Lion) – aurait lui aussi pu avoir des problèmes à son arrivée. La réglementation douanière brésilienne in-dique que “les animaux transportés vers le Bré-sil sans certificat international dûment rempli sont mis en quarantaine. Les coûts inhérents sont à la charge du propriétaire de l’animal !”

Les hommes de lettres du Costa Rica, eux, ont manifestement voulu profiter de la grande surface mise à leur disposition sur les bus bré-siliens : “My Passion is Football, my Strength is my People, my Pride is Costa Rica” (Ma passion est le football, ma force est mon peuple, ma fierté est le Costa Rica), tels sont les mots

d’ordre de la sélection. Voilà qui ressemble da-vantage au début d’un sermon qu’à une devise accrocheuse.

De son côté, la délégation colombienne risque d’être un peu à l’étroit dans son véhi-cule : “Here travels a Nation, not just a Team!” (Ce n’est pas une équipe qui voyage, c’est tout un pays  !). La Colombie ne compte pas moins de 46  413  791 habitants d’après le dernier recensement.

Le Nigeria a également choisi de miser sur l’esprit de solidarité : “Only together we can win” (Nous ne pouvons gagner qu’ensemble). Le vainqueur du Tournoi Olympique de Football 1996 ne recevra peut-être pas le prix de l’origi-nalité, mais il faut reconnaître qu’il a bien étu-dié les Lois du Jeu puisque le football est un sport d’équipe, rappelons-le.

La Suisse se montre quant à elle très confiante. “Final Stop: 07-13-14 Maracanã” (Dernier arrêt : 13 / 07 / 14, Maracanã), précise le slogan affiché sur son bus. Cette information pourrait être utile en cas de problèmes d’en-combrement des transports publics de Rio de Janeiro, car il est bien possible que le bus suisse circule sans passagers le jour de la finale.

L’Australie, audacieuse, révèle la recette du succès de ses joueurs : “Socceroos: Hopping our way into History!” (Socceroos  : un grand bond dans l’histoire !). Même si promouvoir les modes de déplacement alternatifs est une bonne chose, la distance de 1 577,16 kilomètres qui sépare le premier site de l’équipe d’Australie, Cuiaba, et Rio de Janeiro, la ville hôte de la finale, risque d’entraîner de sérieux soucis musculaires chez les footballeurs bondissants. Å

La Coupe du Monde des bus

Les plus larges victoires en Coupe du Monde

1 Hongrie – Corée du Sud 9:0 Stade : phase de groupes Date : 17 juin 1954

Yougoslavie – Zaïre 9:0 Stade : phase de groupes Date: 18 juin 1974

3 Hongrie – Salvador 10:1 Stade : phase de groupes Date : 15 juin 1982

4 Suède – Cuba 8:0 Stade : quart de finale Date : 12 juin 1938

Uruguay – Bolivie 8:0 Stade : phase de groupes Date : 2 juillet 1950

Allemagne – Arabie Saoudite 8:0 Stade : phase de groupes Date : 1er juin 2002

7 Uruguay – Écosse 7:0 Stade : phase de groupes Date : 19 juin 1954

Turquie – Corée du Sud 7:0 Stade : phase de groupes Date : 20 juin 1954

Haïti – Pologne 0:7 Stade : phase de groupes Date : 19 juin 1974

Portugal – Corée du Nord 7:0 Stade : phase de groupes Date : 21 juin 2010

11 Brésil – Suède 7:1 Stade : tour final Date : 9 juillet 1950

Source : FIFA (Coupe du Monde de la FIFA, Le kit statistique : Les Plus, 12.05.2014)

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La nouvelle Angleterre

Thomas Renggli, Rio de Janeiro

Les Anglais sont passés maîtres dans l’art de l’understatement et de la retenue. Après plusieurs jours de grève dans le mé-tro, on évoquera ainsi un “léger retard”. Si la fin du monde approche, votre interlo-cuteur pourra se laisser aller à évoquer

“des circonstances malheureuses”. Enfin, un “temps charmant” peut parfaitement désigner une bruine persistante. Mais en football, il ne saurait être question de telles circonvolutions langagières. Depuis la toute première sortie des Three Lions (le 31 juillet 1872, 0:0 contre l’Écosse), l’Angleterre revendique avec acharne-ment la suprématie mondiale sur ce sport. Le fait de devoir son unique titre mondial (1966) aux possibles errements d’un arbitre suisse n’a jamais dérangé les supporters anglais outre mesure. Depuis 44 ans, les footballeurs de Sa Majesté abordent chaque compétition avec le statut de favori, qu’on le veuille ou non. Ce phénomène se produit avec la même régulari-té métronomique que la relève de la garde devant le Palais de Buckingham, chaque matin à 11h30 (GMT).

C’est donc une véritable révolution qui se prépare cet été au Brésil. Au lieu de grandes dé-clarations et de mines conquérantes, le camp

Un petit coin de paradis L’équipe d’Angleterre prépare son entrée en lice à Rio, près de Copacabana, avec le secret espoir de poursuivre l’aventure au-delà de la phase de groupes.

A N G L E T E R R E

Ils sont jeunes, inexpérimentés et enthousiastes. Pour lutter contre ses vieux démons,

l’Angleterre se tourne vers une nouvelle génération. Elle pourra également compter sur les conseils d’un

grand savant pour progresser aux tirs au but.

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Des vacances au Brésil Wayne Rooney (à gauche) et Steven Gerrard profitent d’une pause à l’entraînement, fin mai.

anglais fait profil bas. “Nous jouerons trois matches au Brésil, c’est la seule certitude pour le moment. Nous aimerions en disputer sept, mais notre seule garantie concerne les trois pre-miers”, explique le sélectionneur Roy Hodgson. Les bookmakers ont placé la cote de l’équipe d’Angleterre à un niveau historique, qui illustre le pessimisme de tout un pays : entre 28 contre 1 et 66 contre 1. À titre de comparaison, les Three Lions étaient donnés gagnants à 6:1 en 2010 et 8:1 en 2006.

Préparation mentale Les raisons de ce changement d’attitude se trouvent dans la composition de l’effectif. La génération dorée du football anglais a rendu son tablier. Les quelques survivants sont sur la pente descendante. Mais tout ce qui brille n’est pas d’or. En 2010, l’Angleterre a quitté le tournoi en huitième de finale, battue par l’Allemagne. Quatre ans plus tôt, elle avait été sortie sans ménagement en quart de finale par le Portugal, aux tirs au but.

Cet échec représente le talon d’Achille des Anglais. Au-delà de 120 minutes, point de salut pour eux. Depuis 1990, l’Angleterre a disputé sept séances de tirs au but en Coupe du Monde ou à l’Euro. Elle s’est inclinée six fois. En voyant la sélection britannique échouer dans cette ter-

rible épreuve face à la Corée du Sud lors du Tournoi Olympique 2012, le commentateur de la BBC s’en est remis à l’autodérision pour mas-quer sa consternation et son fatalisme : “Cer-taines choses ne changent jamais.”

Roy Hodgson a donc pris les choses en main. Pour commencer, il a confié la prépara-tion mentale des joueurs à Steve Peters. Sa mis-sion consiste à dissiper cette peur de l’échec qui a trop souvent paralysé les internationaux an-glais. L’homme s’est déjà illustré en aidant, entre autres, Chris Foy et Victoria Pendleton à remporter l’or olympique en cyclisme ou en soutenant la légende du snooker Ronnie O’Sul-livan durant l’une de ses périodes les plus sombres. Le capitaine Steven Gerrard, qui a connu le psychologue à Liverpool, s’est empres-sé de relativiser cette mesure : “Peters ne peut pas te faire courir plus vite ou t’aider à réaliser des ouvertures de 40 mètres, mais il peut te permettre de mieux comprendre ce qui se passe dans ta tête.”

Les blonds visent plus juste Prédécesseur malheureux de Hodgson, Sven-Göran Eriksson avait tiré ses propres conclu-sions après les échecs de l’Angleterre aux tirs au but à l’Euro 2004 et en Coupe du Monde 2006 face au Portugal. “Cette épreuve est uniquement

L e s r é s u l t a t s d e l ’A n g l e t e r r e e n C o u p e d u M o n d e d e p u i s 19 6 6

1966 : championne (victoire contre la RFA en finale)

1970 : quart de finale (sortie par la RFA)

1974 : pas qualifiée

1978 : pas qualifiée

1982 : deuxième phase de groupes

1986 : quart de finale (sortie par l’Argentine)

1990 : demi-finale (sortie par l’Allemagne)

1994 : pas qualifiée

1998 : huitième de finale (sortie par l’Argentine)

2002 : quart de finale (sortie par le Brésil)

2006 : quart de finale (sortie par le Portugal)

2010 : huitième de finale (sortie par l’Allemagne)

2014 : opposée à l’Italie (14.6), à l’Uruguay (19.6) et au Costa Rica (24.6) en phase de groupes

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psychologique. La technique n’entre pas en ligne de compte. Entre la ligne médiane et le point de penalty, les pensées se bousculent dans la tête du tireur.”

Les Anglais peuvent également compter sur les bons conseils du célèbre physicien Ste-phen Hawking. Sur la demande d’une société de paris, le scientifique de 72 ans a analysé toutes les Coupes du Monde depuis 1966, afin de donner quelques tuyaux à Hodgson. Il convient donc de prendre plus de trois pas d’élan, de tirer dans la lucarne gauche ou droite… et d’avoir les cheveux clairs. Les blonds font mouche dans 84 pour cent des cas, les chauves affichent un taux de réussite de 71 pour cent, tandis que les bruns plafonnent à 69 pour cent. Apparemment, le fait que les che-veux soient teints ou naturels n’entre pas en ligne de compte. Cette étude a également per-mis de mettre en lumière d’autres faits intéres-sants : l’Angleterre obtient de meilleurs résul-tats lorsqu’elle joue en rouge, qu’elle évolue en 4-3-3 et que l’arbitre est européen. Toutefois, même Hawking n’a pas réussi à proposer une solution au problème de gardien dont l’équipe nationale souffre depuis si longtemps.

Puissance et expérience en pointeOn peut cependant douter que Roy Hodgson tienne compte de tous ces conseils au moment

d’établir sa stratégie. Le sélectionneur misera sans doute davantage sur la fraîcheur et l’in-souciance d’une nouvelle génération pour revi-taliser l’équipe nationale. Liverpool fournit aujourd’hui à la sélection anglaise sa colonne vertébrale : le capitaine Steven Gerrard, le jeune prodige Raheem Sterling (19 ans) et Da-niel Sturridge. Ce dernier a formé avec Luis Suarez l’un des meilleurs duos offensifs en Pre-mier League, signant au passage 21 réalisations et neuf passes décisives. Everton sera bien re-présenté au Brésil par Ross Barkley, qui pos-sède déjà une excellente technique individuelle malgré ses 20 ans. Southampton contribue éga-lement au renouvellement de l’effectif grâce à la présence d’Adam Lallana et du prometteur Luke Shaw.

En pointe, les espoirs de l’Angleterre repo-seront en revanche sur des joueurs plus expé-rimentés. Le nul 2:2 arraché à l’Équateur à Mia-mi a vu Wayne Rooney (28 ans) et Rickie Lambert (32 ans) trouver à nouveau le chemin des filets. De par sa stature et sa présence, l’at-taquant de Manchester United peut contribuer à élever le niveau de jeu de toute une équipe. Avant de défier l’Italie dans la jungle de Ma-naus, les Anglais se rassurent également en constatant les faiblesses de l’adversaire : les Azzurri restent sur un triste nul 1:1 face au Luxembourg.

CoïncidencesPour autant, les Anglais ne limitent pas leur analyse aux faits sportifs. Certains voient aus-si d’intéressants parallèles avec l’équipe de 1966. En effet, l’histoire a bégayé en 2014. Le Real Madrid a ainsi remporté la Ligue des Champions et l’Atlético, son grand rival local, le championnat d’Espagne, comme en 1966. Cette année-là aussi, Fulham était relégué. Le vainqueur de la FA Cup (Everton en 1966, Arse-nal cette année) l’a emporté après avoir été mené 2:0. Enfin, l’Autriche a remporté le concours de l’Eurovision. Tout semble donc ré-uni pour que l’on assiste au grand retour de l’Angleterre. Deux choses cependant ne plaident pas en faveur des Three Lions. En pre-mier lieu, on ne trouve pas trace d’un phéno-mène comme Conchita Wurst en 1966. En outre, avec l’introduction de la technologie sur la ligne de but, les Anglais ne pourront plus compter sur les errements d’un arbitre suisse pour faire la différence … Å

Sacre à domicile Le capitaine anglais Bobby Moore est porté en triomphe par ses coéquipiers sur la pelouse de Wembley, après la victoire 4:2 sur la RFA en finale de la Coupe du Monde 1966.

A N G L E T E R R E

Le programme de l‘Angleterre au premier tour Italie (14.6), Uruguay (19.6), Costa Rica (24.6) Sh

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Le buteur Daniel Sturridge (24 ans) A N G L E T E R R E

Le technicien Ross Barkley (20 ans)

L’espoir Luke Shaw (18 ans)

L’étoile montante Raheem Sterling (19 ans)

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Dans la rubrique “Le Tournant”, de grands noms du football reviennent sur les moments qui ont marqué leur vie.

L E T O U R N A N T

NomDejan PetkovicDate et lieu de naissance10 septembre 1972, Majdanpek (Yougoslavie)Parcours en tant que joueurRadnicki Nis, Étoile Rouge de Belgrade, Real Madrid, Séville (prêt), Racing de Santander (prêt), Vitória, Venezia, Flamengo, Vasco da Gama, Shanghai Shenhua, Al Ittihad, Fluminense, Goiás, Santos, Atlético MineiroParcours en tant qu’entraîneurAtlético Paranaense U-23 (depuis 2014)Équipe de Yougoslavie7 sélections, 1 but

C’était l’été 1997. À l’époque, ma carrière ne se déroulait pas comme je l’aurais souhai-té. J’avais certes signé avec le Real Ma-drid, mais le club ne me faisait pas vrai-ment confiance. Lors d’un tournoi de préparation organisé à Majorque, j’ai joué

avec l’équipe réserve contre Vitória, le club bré-silien de Salvador. Ce match faisait partie de mes obligations, mais rétrospectivement, je ré-alise que cet événement a donné une nouvelle direction à ma carrière et à ma vie toute entière.

Lors de cette rencontre, j’ai marqué deux buts et réalisé une passe décisive, ce qui a laissé une forte impression à la délégation de Vitória. Les Brésiliens m’ont ensuite fait une offre. Je dois avouer qu’à ce moment-là, je ne savais qua-siment rien de cette équipe. Quelqu’un m’a dit que Vitória était champion. Je me suis dit  : “Ouah, ils sont champions du Brésil !” Ce n’est qu’ensuite que j’ai appris qu’il s’agissait du Cam-peonato Baiano, le championnat de l’État de Bahia.

J’ai discuté de l’offre avec un ami. Il m’a dit : “Regarde, les meilleurs Brésiliens jouent tous en Europe. Alors si tu réussis à te faire un nom dans le championnat brésilien, tu finiras tôt ou tard par atterrir dans un grand club européen.” Cet argument m’a paru convaincant. Je n’avais pas vraiment envie de partir au Brésil, mais j’ai quand même accepté l’offre de Vitória en me disant  : “D’ici neuf mois, je suis de retour en Europe.”

Le hasard a voulu qu’au moment des négo-ciations avec les Brésiliens, une délégation du Borussia Dortmund vienne à Madrid. Et je me suis soudain retrouvé devant une offre venant de Bundesliga. Mais j’ai refusé, j’avais déjà don-né mon accord verbal à Vitória. Les respon-sables du club ont été presque plus impression-nés par cette loyauté que par ma prestation sur le terrain… et cela a porté ses fruits.

Les neuf mois prévus au début se sont transformés en 17 années. J’ai joué pour sept clubs brésiliens, dont les trois clubs mythiques de Rio de Janeiro, Fluminense, Flamengo et Vasco da Gama ; je suis devenu consul hono-raire de Serbie et j’ai reçu une récompense très particulière : je suis la cinquième personne non-brésilienne et le troisième Européen après Eusebio et Franz Beckenbauer à être entré dans

le “Hall of Fame” du football brésilien. Je suis également citoyen d’honneur des villes de Rio de Janeiro et de Petropolis. Une chanson a même été écrite pour rendre hommage aux suc-cès que j’ai remportés avec Flamengo : “É o Pet”. Toutes ces choses montrent à quel point le foot-ball est important au Brésil. Et je suis extrême-ment fier d’avoir le privilège d’appartenir à la culture de ce pays. Å

Propos recueillis par Thomas Renggli

Il est surnommé “Rambo” en Serbie,

les Brésiliens, eux, l’appellent “Pet”.

Considéré comme l’un des meilleurs

étrangers à avoir évolué au pays de

la “Seleção”, Dejan Petkovic fait

aujourd’hui partie intégrante du

patrimoine brésilien.

“9 mois se sont trans-formés en 17 années”

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L E M I R O I R D U T E M P S

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Estádio do Maracanã, Rio de Janeiro, Brésil

1950

La Coupe du Monde 1950 atteint son point culminant au Maracanã. Le Brésil, pays hôte, voit au dernier moment le titre mondial lui échapper face à l’Uruguay. Le pays tout entier est en état de choc.

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L E M I R O I R D U T E M P S

N O W

Estádio do Maracanã, Rio de Janeiro, Brésil

2014

Le Maracanã brille d’un nouvel éclat et attend de voir ce que l’avenir lui réserve. 64 ans après le traumatisme, la Seleção espère y disputer la finale de la Coupe du Monde 2014 et conquérir à cette occasion son sixième titre mondial.

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NomSunday OlisehDate et lieu de naissance14 septembre 1974, Abavo (Nigeria)ClubsRFC Liège, AC Reggiana, 1. FC Cologne, Ajax Amsterdam, Juventus Turin, Borussia Dortmund, VfL Bochum (prêt), KRC GenkÉquipe du Nigeria62 sélections, 4 buts

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L’ I N T E R V I E W

Sunday Oliseh, à l’occasion de cette Coupe du Monde 2014, comment voyez-vous le parcours des équipes africaines engagées, à savoir le Nigeria, le Ghana, le Cameroun, l’Algérie et la Côte d’Ivoire ?

Sunday Oliseh : Je m’attends dans l’en-semble à de meilleurs résultats qu’en 2010, où l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Algérie et le Cameroun étaient tous rentrés chez eux dès la fin de la phase de groupes et où seul le Ghana avait atteint les quarts de finale. Je trouve que cette année, le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Ghana sont un peu plus forts que le Cameroun et l’Algérie.

Pensez-vous que le Ghana puisse bénéficier au Brésil de l’expérience emmagasinée grâce à ce quart de finale de 2010 ?

Non, je ne pense pas. Ce serait même plutôt le contraire. Après ce résultat, la pression et les attentes sont plus importantes. Les Ghanéens ne jouiront plus de l’effet de surprise. Leur moyenne d’âge est également plus élevée qu’il y a quatre ans et avec le climat brésilien, cela pourrait tourner à leur désavantage.

Les nations européennes n’ont jamais pu remporter aucune Coupe du Monde disputée sur le sol sud-américain. Les Africains peuvent-ils à l’inverse profiter des conditions particu-lières qui règnent au Brésil ?

En théorie, oui. Les Africains sont plus habitués au climat tropical. Mais aujourd’hui, la plupart des joueurs évoluent de toute façon en Europe. Ça change tout. Je me souviens qu’à l’époque où je jouais encore, les internationaux engagés en Europe devaient effectuer un gros travail d’acclimatation pour les matches à domicile. C’était presque comme une rencontre à l’extérieur. Et puis vous savez comme moi que l’hiver européen est long et difficile… (rires)

Le climat au Brésil aura-t-il une influence sur le jeu proposé ?

Oui, sans aucun doute. Je crois que les équipes chercheront avant tout à rester com-pactes. Cela permet de laisser moins de place à l’adversaire pour attaquer, mais aussi d’économi-ser ses forces. Les sélections essaieront de garder le plus de joueurs possible derrière le ballon. Avec cette tactique, la transition entre phase défensive et phase offensive jouera un rôle encore plus important, il faudra aller vite vers l’avant.

Le Nigérian Sunday Oliseh est resté dans les mémoires suite à son but magique durant la Coupe du Monde 1998. Il nous explique aujourd’hui pourquoi l’édition

brésilienne sera difficile pour les nations africaines et nous livre son pronostic.

“Les Africains ont plus de talent”

Avec trois Coupes d’Afrique des Nations et les Jeux olympiques de 1996 à son palmarès, le Nigeria compte parmi les meilleures équipes du continent. Quelle est la recette de son succès ?

C’est un tout. La taille du pays n’y est évidemment pas pour rien, puisque le Nigeria compte 170 millions d’habitants. Il y a également l’importance du football. Chez nous, ce sport est une passion nationale, quasiment une religion. Nos joueurs disposent en outre de grandes qualités techniques et athlétiques. Les Nigérians sont rapides, surtout sur de courtes distances. Nous sommes un peuple prédestiné pour le 100 mètres, mais un peu moins pour le marathon.

Lors des différentes Coupes du Monde, ces qualités n’ont pourtant jamais suffi à dépasser le stade des huitièmes…

Les raisons ne sont pas à chercher sur le terrain. Le football nigérian manque de structures. Je préfère ne pas en dire plus.

Les attentes sont-elles trop grandes ?Plus maintenant. C’était différent il y a

quelque temps, où les supporters attendaient de nous que l’on remporte le titre, ni plus, ni moins.

D’un point de vue plus personnel, on se souvient surtout de votre but magnifique contre l’Espagne en 1998, une frappe de plus de 20 mètres…

(Rires) En ce moment, on parle beaucoup de ce but. Il passe à la télévision, on le retrouve également sur Internet. Les fans débattent à ce sujet sur Twitter et sur Facebook. Il m’arrive parfois de me mêler à la discussion.

À l’époque, vous aviez été éliminés par le Dane-mark en huitième de finale. Regrettez-vous que l’aventure des Super Eagles se soit arrêtée si tôt ?

Les années qui passent offrent le privilège de pouvoir prendre du recul sur les événe-ments. Aujourd’hui encore, je dois tout de même dire que nous étions les plus talentueux. Mais nous avons été battus par une équipe qui nous a largement dominés tactiquement. Dans le football, le succès ne se résume pas à la somme de onze individualités. Pour gagner, il faut former une véritable équipe et bien connaître ses partenaires et leur jeu.

Que faudrait-il aux équipes africaines pour qu’elles exploitent mieux leur potentiel ?

Laissez-moi vous donner une réponse diplomatique : les bons parents font les bons enfants.

Est-ce un manque d’entraîneurs qualifiés ?Il nous faut de meilleures structures.

Vous-même avez rejoint la Belgique dès 15 ans. Le Nigeria ne vous offrait-il aucune perspective ?

Partir en Europe a été ma plus grande chance. C’est un recruteur belge qui m’a repéré. J’ai pu faire un essai de dix jours au RFC Liège et on m’a proposé un contrat. Les premiers mois passés en Europe ont été très durs. Je vivais dans une famille d’accueil et il fallait que je m’habitue à une vie complètement nouvelle. Tout était différent du Nigeria. Mais je voulais absolument réussir.

Les footballeurs africains ont-ils tendance à partir trop tôt à l’étranger ?

Non. C’est leur seule chance. Plus tôt ils peuvent aller en Europe, mieux c’est. Je dis toujours qu’il faut battre le fer tant qu’il est encore chaud.

Vous vivez toujours en Belgique aujourd’hui. Durant votre carrière, vous avez également évolué en Italie, aux Pays-Bas et en Allemagne. Qu’est-ce qui différencie le plus le football africain du football européen ?

Beaucoup de joueurs africains ont plus de talent et ont plus l’envie de réussir que leurs homologues européens. Mais ils ont des déficits au niveau des connaissances tactiques et de la discipline. Une équipe africaine est composée de onze artistes, alors qu’une équipe européenne est formée de onze joueurs qui se soumettent au collectif et sont prêts à respecter les consignes qu’on leur donne.

Une dernière question : qui brandira le trophée de la Coupe du Monde le 13 juillet prochain ?

(Rires) Je n’ose pas donner une réponse trop concrète, je ne voudrais pas que cela me cause des soucis avec qui que ce soit. Mais je pense que cela va se jouer entre l’Espagne, le Brésil, l’Argentine, l’Allemagne et le Nigeria. J’avoue que je ne prends pas trop de risques avec ce pronostic ! Å

Propos recueillis par Thomas RenggliThom

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RangClassement Équipe Évolution Points

1 Espagne 0 1485

2 Allemagne 0 1300

3 Brésil 1 1242

4 Portugal -1 1189

5 Argentine 2 1175

6 Suisse 2 1149

7 Uruguay -1 1147

8 Colombie -3 1137

9 Italie 0 1104

10 Angleterre 1 109011 Belgique 1 1074

12 Grèce -2 1064

13 États-Unis 1 1035

14 Chili -1 1026

15 Pays-Bas 0 981

16 Ukraine 1 915

17 France -1 913

18 Croatie 2 903

19 Russie -1 893

20 Mexique -1 882

21 Bosnie-et-Herzégovine 4 873

22 Algérie 3 858

23 Danemark 0 809

23 Côte d’Ivoire -2 809

25 Slovénie 4 800

26 Équateur 2 791

27 Écosse -5 786

28 Costa Rica 6 762

29 Roumanie 3 761

30 Serbie 0 745

31 Panamá 4 743

32 Suède -7 741

33 Honduras -3 731

34 République tchèque 2 724

35 Turquie 4 722

36 Égypte -12 715

37 Ghana 1 704

38 Arménie -5 682

39 Cap-Vert 3 674

40 Venezuela 1 672

41 Pays de galles 6 644

42 Autriche -2 643

43 Iran -6 641

44 Nigeria 0 640

45 Pérou -3 627

46 Japon 1 626

47 Hongrie -2 624

48 Tunisie 1 612

49 Slovaquie -3 591

50 Paraguay 5 575

51 Monténégro 3 574

52 Islande 6 566

52 Guinée -1 566

54 Sierra Leone 17 565

55 Norvège 0 562

56 Cameroun -6 558

57 Mali 2 547

57 République de Corée -2 547

59 Ouzbékistan -6 539

60 Burkina Faso 1 538

61 Finlande -9 532

62 Australie -3 526

63 Jordanie 1 510

64 Libye -2 498

65 Afrique du Sud 0 496

66 Albanie 4 495

67 Bolivie 1 483

68 Salvador 1 481

69 Pologne 3 474

70 République d'Irlande -4 473

71 Trinité-et-Tobago 3 470

72 Émirats arabes unis -5 460

73 Haïti 4 452

74 Sénégal -11 451

75 Israël 3 444

76 Zambie 3 441

77 Maroc -1 439

78 Bulgarie -5 425

79 Oman 3 420

80 ARY Macédoine 0 419

81 Jamaïque 0 411

82 Belarus 1 397

83 Azerbaïdjan 2 396

84 RD Congo 4 395

85 Congo 7 393

86 Ouganda 0 390

87 Bénin 10 386

88 Togo 1 383

89 Gabon -2 382

90 Irlande du Nord -6 381

90 Arabie saoudite -15 381

92 Botswana -1 375

93 Angola 1 364

94 Palestine 71 358

95 Cuba -5 354

96 Géorgie 7 349

97 Nouvelle-Zélande 14 347

98 Estonie -5 343

99 Zimbabwe -1 340

100 Qatar -5 339

101 Moldavie -2 334

102 Guinée équatoriale 11 333

103 RP Chine -7 331

104 Irak -4 329

105 République centrafricaine 1 321

106 Lituanie -2 319

107 Éthiopie -6 317

108 Kenya -2 296

109 Lettonie 0 293

110 Bahreïn -5 289

110 Canada 0 289

112 Niger -10 284

113 Tanzanie 9 283

114 Namibie 6 277

115 Koweït -7 276

116 Liberia 3 271

116 Rwanda 15 271

118 Mozambique -4 269

119 Luxembourg -7 267

120 Soudan -3 254

120 Aruba 35 254

122 Malawi 0 247

123 Vietnam -7 242

124 Kazakhstan -6 241

125 Liban -11 233

126 Tadjikistan -5 229

127 Guatemala -3 226

128 Burundi -3 221

129 Philippines 11 217

130 Afghanistan -2 215

131 République dominicaine -5 212

132 Malte -4 204

133 St-Vincent-et-les-Grenadines -7 203

134 Guinée-Bissau 50 201

134 Tchad 31 201

136 Suriname -5 197

137 Mauritanie 2 196

137 Sainte-Lucie -4 196

139 Lesotho 2 194

140 Nouvelle-Calédonie -2 190

140 Syrie -6 190

142 Chypre -12 189

143 Turkménistan 13 183

144 Grenade -8 182

144 Madagascar 45 182

146 RDP Corée -9 175

147 Maldives 6 171

148 Gambie -14 166

149 Kirghizistan -3 163

149 Thaïlande -6 163

151 Antigua-et-Barbuda -9 158

152 Belize -8 152

153 Malaisie -8 149

154 Inde -7 144

155 Singapour -8 141

156 Guyana -5 137

157 Indonésie -5 135

158 Porto Rico -9 134

159 Myanmar 14 133

160 Saint-Kitts-et-Nevis -7 124

161 Tahiti -4 122

162 Liechtenstein -12 118

163 Hongkong -5 112

164 Pakistan -5 102

164 Népal -5 102

166 Montserrat 22 99

167 Bangladesh -5 98

168 Laos 5 97

169 Dominique -6 93

170 Barbade -9 92

171 Îles Féroé -7 89

172 São Tomé-et-Principe -5 86

173 Swaziland 5 85

174 Comores 10 84

175 Bermudes -6 83

176 Nicaragua -8 78

176 Chinese Taipei -6 78

178 Guam -7 77

179 Sri Lanka -6 73

180 Îles Salomon -8 70

181 Seychelles -5 66

182 Curaçao -5 65

183 Yémen -4 61

184 Maurice -4 57

185 Soudan du Sud 16 47

186 Bahamas 0 40

187 Mongolie 0 35

188 Fidji -6 34

189 Samoa -6 32

190 Cambodge 0 28

190 Vanuatu -10 28

192 Brunei -1 26

192 Timor oriental -1 26

192 Tonga -1 26

195 Îles Vierges américaines -1 23

196 Îles Caïmans -1 21

196 Papouasie-Nouvelle-Guinée -1 21

198 Îles Vierges britanniques -1 18

198 Samoa américaines -1 18

200 Andorre -1 16

201 Érythrée -1 11

202 Somalie 0 8

202 Macao 0 8

204 Djibouti 0 6

205 Îles Cook 0 5

206 Anguilla 0 3

207 Bhoutan 0 0

207 Saint-Marin 0 0

207 Îles Turks-et-Caicos 0 0

1ère place Hausse du mois Baisse du mois

01 / 2014 02 / 2014 03 / 2014 04 / 2014 05 / 2014 06 / 2014

→ http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

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Yet over 200 have beenwinners with FIFA.

As an organisation with 209 member associations, our responsibilities do not end

with the FIFA World Cup™, but extend to safeguarding the Laws of the Game, developing

football around the world and bringing hope to those less privileged.

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build a better future.

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L’O B J E TN E T Z E R L’ E X P E R T

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le football, sans jamais oser le demander. Posez vos questions à Günter Netzer : [email protected]

Oui, il y a toujours des personnes qui en souf-frent lors de longs tournois. Mais je pense que le risque de vrais troubles dus à la promiscuité

prolongée est aujourd’hui minime. Un joueur peut sans aucun doute avoir l’impression d’étouffer quand il vit plusieurs semaines sous le même toit que ses coéquipiers. Mais il est peu probable que l’ambiance se détériore à cause de cela. Les foot-balleurs ont aujourd’hui de nombreuses possibi-lités de se distraire. Ils peuvent se changer les idées dans leurs grands hôtels, se mettre un peu à l’écart sans problème quand c’est nécessaire. Pen-dant la Coupe du Monde 1974 en Allemagne, nous étions hébergés dans des gymnases. Rien de très luxueux. Je me souviens qu’il y avait une table de ping-pong et beaucoup de livres. Nous jouions bien sûr aux cartes régulièrement.

Les éléments extérieurs me semblent ce-pendant secondaires. Pour que tout fonctionne et que le climat au sein de l’équipe reste harmo-

Les joueurs ont-ils encore du mal à vivre en vase clos

pendant la Coupe du Monde ?Question de Steve Lennon, Perth (Australie)

nieux, les joueurs doivent adopter la bonne atti-tude. Les besoins personnels ne doivent pas être mis au premier plan. Les stars doivent se mettre en retrait, essayer d’être au service du groupe.

Si les égos prennent le dessus, une dyna-mique négative peut rapidement se mettre en place et l’équipe ne peut pas former une unité, un groupe soudé. Chacun doit d’ailleurs égale-ment mettre ses petites manies de côté. Ainsi, si un rituel superstitieux a un effet perturba-teur sur l’équipe, il n’est aucunement justifié. Å

Il faut appliquer un masque Günter Netzer, âgé de 28 ans, avant une apparition télévisée en 1972.

Perikles Monioudis

Crayons à papier, crayons de couleur, crayons en bois vernis... Le fait de ranger ces objets dans un étui en bois permet d’éviter qu’ils

ne se cassent en tombant par terre. Combien de fois ne roulent-ils pas sur notre bureau ? Un simple moment d’inattention de notre part, et hop, ils se mettent à tourner sur eux-mêmes sans un bruit et nous échappent. Il est donc nécessaire de posséder un étui pour les ranger.

Cet étui en bois de forme oblongue est idéal pour stocker ses crayons. Contenant et contenu semblent quasiment conçus l’un pour l’autre. La répartition des tâches est intelligente, com-me celle que connaît déjà le crayon : une moitié rouge et l’autre bleue. Le simple fait de retour-ner le crayon permet de changer de couleur et l’on passe du rouge, synonyme d’avertissement, au bleu généreux et permissif, et vice-versa, au gré de ses besoins.

Ce principe de dualité s’applique également au football, que l’on voit représenté sur le cou-vercle de l’étui. Dans ce sport, il ne s’agit bien sûr pas de retourner un crayon, mais on peut inverser le jeu en passant de l’attaque à la dé-fense ou de la défense à l’attaque, en fonction de l’équipe qui possède le ballon.

L’étui à crayons de couleur représenté ci-dessus (collection de la FIFA) possède en ou-tre un avantage supplémentaire. Grâce aux ob-jets qu’il contient, chacun peut dessiner le logo de son club préféré et ce crayon bleu et rouge fera le bonheur de tous les supporters amateurs de coloriage du FC Barcelone, du FC Bâle ou encore du Bayern Munich. Si ce crayon était noir et blanc, il faudrait alors en faire cadeau à un supporter de Newcastle United, ou du Real Madrid, le club qui joue tout en blanc.

Quoique, le blanc n’est pas une couleur à proprement parler. Mais en héraldique, le blanc représente l’argenté. Quand on regarde le Real Madrid jouer, il faut donc imaginer les joueurs vêtus de maillots argentés éclatants et lumi-neux. Pour faire de la surenchère, il faudrait passer au doré. Les joueurs seraient alors tout de jaune vêtus  : t-shirt jaune, short jaune, chaussettes jaunes. Et nous aurions besoin d’un crayon de couleur de cette même teinte. Å

imag

o

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C O U P E M Y S T È R E D E L A F I F AThe FIFA WeeklyRevue hebdomadaire publiée par la

Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

Site Internet :www.fifa.com/theweekly

Éditeur :FIFA, FIFA-Strasse 20,

Case postale, CH-8044 ZurichTél. +41-(0)43-222 7777Fax +41-(0)43-222 7878

Président :Joseph S. Blatter

Secrétaire Général :Jérôme Valcke

Directeur de la Communication et des Affaires publiques :

Walter De Gregorio

Rédacteur en chef :Perikles Monioudis

Rédaction :Thomas Renggli (auteur),

Alan Schweingruber, Sarah Steiner

Conception artistique :Catharina Clajus

Service photo :Peggy Knotz

Production :Hans-Peter Frei

Mise en page :Richie Krönert (responsable),

Marianne Bolliger-Crittin, Susanne Egli, Mirijam Ziegler

Correction :Nena Morf, Kristina Rotach

Collaborateurs réguliers :Sérgio Xavier Filho, Luigi Garlando,

Sven Goldmann, Hanspeter Kuenzler, Jordi Punti, David Winner,

Roland Zorn

Ont contribué à ce numéro :Nicola Berger, Alissa Rosskopf,

Andreas Wilhelm (photos)

Secrétaire de rédaction :Honey Thaljieh

Responsables de projet :Bernd Fisa, Christian Schaub

Traduction :Sportstranslations Limited

www.sportstranslations.com

Impression :Zofinger Tagblatt AG

www.ztonline.ch

Contact :[email protected]

La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme

d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous

réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2014”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont

des marques déposées par la FIFA. Produit et imprimé en Suisse.

Les opinions exprimées dans The FIFA Weekly ne reflètent pas nécessairement celles de la FIFA.

Solution de l’énigme de la semaine précédente : WOOD Explications détaillées sur www.fifa.com/theweekly Inspiration et application : cus

1

2

3

4

E O S T

Que font-ils ?

Cette constellation n’illustre-t-elle pas à la perfection la Coupe du Monde ? Question : les drapeaux de deux équipes qualifiées pour la Coupe du Monde représentent cette constellation. Lesquels ?

Deux de ces gentlemen portent le même “nom”. Lesquels ?Attention : nous parlons ici du nom qui se trouve sur le maillot et non du patronyme.

Toutes les équipes présentes en Coupe du Monde emmènent avec elles deux jeux de maillots, plus un troisième pour le gardien. Quelle équipe se rendra au Brésil avec trois jeux de maillots aux couleurs de son drapeau ?

Cinq étoiles, trois maillots et un Texan – à vous de jouer !

L extrême gauche & centre droitP extrême gauche & extrême droiteM centre gauche & extrême droiteT centre gauche & centre droit

A Ils chantent la chanson officielle de la Coupe du MondeE Ils dessinent le logo de la Coupe du Monde 2014O Ils remportent la Coupe du MondeR Ils présentent le tirage au sort de la Coupe du Monde 2014

S Australie & BrésilY Chili & CamerounL Nigeria & Chili D seulement l’Australie

Faites-nous parvenir vos réponses le mercredi 18 juin 2014 au plus tard à [email protected] Les concurrents qui auront correctement répondu à toutes les questions publiées depuis le 13 juin 2014 participeront à un tirage au sort en janvier 2015 pour tenter de remporter deux billets pour assister au Gala FIFA Ballon d’Or, qui aura lieu le 12 janvier 2015. Avant de participer, nous vous invitons à consulter les conditions générales, ainsi que le règlement du concours. Vous trouverez toutes les informations utiles à cette adresse :http://fr.fifa.com/mm/document/af-magazine/fifaweekly/02/20/51/99/fr_rules_20140613_french_french.pdf

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L E S O N D A G E D E L A S E M A I N ED E M A N D E Z À T H E W E E K LY

R É S U LT A T S D E L A S E M A I N E D E R N I È R E

L A S E M A I N E E N C H I F F R E S

Quels numéros portent les buteurs les plus effiaces ?Sara Dennler, Düsseldorf

En analysant tous les buts ins-crits depuis 1954, on constate que les numéros 9, 10 et 11 sont les plus prolifiques. Ronaldo, meil-leur buteur de l’histoire de la Coupe du Monde avec 15 réalisa-tions, porte le numéro 9. Miroslav Klose, son rival le plus sérieux, arrive au Brésil avec le 11. Toute-fois, il n’existe pas de numéro magique. Roberto Baggio a inscrit ses neuf buts en Coupe du Monde sous trois maillots différents (10, 15 et 18). L’Argen-tin Osvaldo Ardiles est cepen-dant le seul à avoir marqué avec le numéro 1, en 1982. (thr)

Quelle sera l’issue du match d’ouverture entre le Brésil et la Croatie ?

Quelles équipes du Groupe D se qualifieront pour les huitièmes de finale ?

Trois champions du monde et un outsider : Italie, Angleterre, Uruguay et Costa Rica. Le Groupe D est présenté comme le plus relevé de cette Coupe du Monde. Qui sortira indemne de ce premier tour ? Envoyez vos réponses à : [email protected]

78%

14%

8%

victoire du Brésil

match nul

victoire de la Croatie

kilogrammes, c’est ce que pèse la célèbre “Victoire aux Ailes d’Or”. Cette statuette en or de 30 centimètres de haut a été remise au capitaine uruguayen José Nasazzi par le Président de la FIFA Jules Rimet, à l’occasion du triomphe de la Celeste en finale de l’édition inaugurale de la Coupe du Monde.

4 307 17ans et 249 jours, tel était l’âge officiel de Pelé lors de la finale de l’édition 1958 en Suède. Il reste à ce jour le plus jeune footballeur à avoir disputé une finale de Coupe du Monde. En dominant le pays hôte 5:2, la Seleção a décroché à cette occasion le premier titre de son histoire. Pelé, auteur d’un doublé, s’est imposé comme la révélation du tournoi.

cartons jaunes (4,8 par match) ont été distribués par les arbitres de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne. Il s’agit d’un record. En outre, 28 joueurs ont rejoint les vestiaires avant leurs partenaires, suite à un carton rouge. Quatre ans plus tard en Afrique du Sud, le nombre d’avertisse-ments a singulièrement baissé (3,8 par match). im

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