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LA FRANCE VUE DU MONDE

LA FRANCE VUE DU MONDE - Les députés, le vote de la loi, le … · que des rêves et parfois des convoitises. La perception de la France par le Monde représente un véritable enjeu

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VISIONS CROISEES :

Administrateur, Directeur général de Vinci, leader mondial du BTP et des concessions. Cet ancien élève de l’Ecole Polytechnique et de l’École Na-tionale des Pont & Chaussées, dirige aujourd’hui un groupe de 158 000 personnes réparties sur tous les continents. Vinci réalise, à l’export, plus de 35 % de son chiffre d’affaires global : 30 milliards d’euros, béné�ce net de 1,4 milliard d’euros :

Xavier Huillard.

Philosophe et ethnologue de formation, ce spécialiste de l’Asie et parti-culièrement du Japon a été le conseiller de Renault pour réaliser l’alliance avec Nissan. Son expertise guide de nombreuses entreprises dont il ac-compagne les négociations stratégiques en Asie, Afrique, Etats-Unis. An-cien directeur des programmes internationaux d’HEC-CRC, il sait enrichir notre vision transculturelle dans un monde globalisé :

Serge Airaudi

RÉACTIONS D’UN PANEL D’ÉTUDIANTS DE L’ESCP-EAP.

DÉBAT AVEC LES DÉPUTÉS.

COMMISSION DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES DE L’ENVIRONNEMENT ET DU TERRITOIRE

Patrick Ollier, Président de la commission des affaires économiques, vous invite à la première édition des Jeudis de l’économie.

Cinq rencontres annuelles, dans un esprit de débat, mêlant les visions et convictions d’un dirigeant et d’un intervenant académique.

L’objectif des Jeudis de l’économie est triple : - en sortant du prêt à penser, éclairer les députés sur les mutations en cours ;- en appréhender les conséquences sur l’adaptation des organisations mondialisées pour maintenir leur compétitivité ; - ré�échir sur les nouvelles responsabilités du politique et de l’entreprise. En présence de la presse économique et politique.

En partenariat avec

LA FRANCE VUE DU MONDE

Comment le modèle français est-il perçu(culture, économie, société) ?Quel peut être son avenir ?

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Édito

L’image d’une Nation est une vitrine opaque qui af�che tout autant des stéréotypes, des caricatures que des rêves et parfois des convoitises. La perception de la France par le Monde représente un véritable enjeu. Le modèle français, qui n’est pas exempt d’imperfections, a un rôle majeur à jouer à ce carrefour de l’histoire de l’humanité qu’est l’enracinement d’une mondialisation encore polymorphe.

La mondialisation n’a pas encore de visage politique et certainement pas de visage culturel. À la veille de la Présidence française de l’Union européenne, la France reprend le chemin de l’in�uence sur la scène internationale. Il est temps, plus que jamais, de se recentrer et de parfaire notre modèle de société, économique et culturel. L’autocritique ne suf�t plus dans une globalisation où l’instantanéité des échanges tutoie l’effet papillon. Là où l’acceptation de nos partenaires, de leurs différences et de leurs desseins se fait de plus en plus pressante, il devenu indispensable de connaître les forces et les faiblesses de la France, mais aussi celles que nous n’aurions pas imaginées et celles qui lui sont imputées à tort ou à raison.

La perception de nos partenaires internationaux et de nos concurrents est duale. Elle intervient dans le domaine irrationnel lorsque stéréotypes et caricatures cloisonnent les esprits, mais elle est également un indicateur �able lorsque l’argumentation des nations étrangères, vient blesser un ego national parfois trop sûr de lui ou

lorsqu’il vient récompenser des efforts souvent invisibles pour nos concitoyens.

L’exception française n’est pas uniquement culturelle et peut clairement se traduire sur le plan économique et social. Certaines grandes avancées qui se sont répandues dans le monde sont des têtes de chapitre dans notre patrimoine. Mais ne tombons pas dans un excès d’orgueil et soyons attentifs aux critiques et aux encouragements du reste du monde. La France a encore beaucoup à apporter et certaines nations, spécialement européennes, attendent beaucoup de la France et du rôle moteur qui a longtemps était le sien.

Cette seconde édition des «Jeudis de l’économie» de l’Assemblée Nationale touche une problématique pluridisciplinaire qui re�ète le quotidien des étudiants et des professeurs de ESCP-EAP. Grande Ecole européenne de management implantée dans 5 pays d’Europe, nos étudiants travaillent tous les jours avec des étudiants de tous les pays (90 nationalités représentées) et avec une forte proximité avec les entreprises. Son identité européenne lui assure un regard neutre et neuf sur chacun des pays où elle est implantée. Les travaux de nos professeurs ont pour ambition de développer une pensée managériale en tenant compte des spéci�cités européennes. Pour toutes ces raisons, nous sommes très heureux et honorés de nous associer aux «Jeudis de l’économie» de l’Assemblée Nationale.

LA FRANCE VUE DU MONDE

Pascal Morand,Professeur, Directeur Général ESCP-EAP

Elisabeth Tissier-Desbordes,Professeur, Directrice de la marque et de la communication ESCP-EAP

Pascal Morand

Élisabeth Tissier-Desbordes

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LES JEUDIS DE L’ÉCONOMIEA FRANCE VUE DU MONDE

Nous vous remercions de l’opportunité qui nous est donnée de pouvoir débattre sur ce thème qu’est « la France vue du monde ».

En tant qu’étudiants à ESCP-EAP, nous avons le privilège de rencontrer beaucoup de personnes venant de partout dans le monde. En somme, la France vue du monde, c’est un peu notre quotidien. Cela nous incite à penser que la vision qu’ont les étrangers de la France peut avoir un impact fondamental sur notre vie : si notre pays ne montre pas le meilleur de lui-même à l’international, c’est nous en tant que futurs travailleurs dans d’autres pays qui en assumerons les conséquences. Cependant, la réciproque est vraie : lorsque nous faisons un stage à l’étranger ou partons en accord d’échange, nous avons une responsabilité et nous représentons notre pays.

Bien entendu, derrière l’expression, « la France vue du monde », il y a également l’idée d’un pays qui a depuis longtemps su porter une certaine exception et pas uniquement en matière culturelle. Cependant, il va sans dire que beaucoup d’entre nous s’interrogent sur cette idée d’exception. Il ne faut pas que le coût de cette exception nous empêche nous, individuellement, de pouvoir être exceptionnels.

Plus particulièrement, s’il est un point qui nous concerne directement, c’est bien celui des études et de la visibilité de nos établissements supérieurs. Notre meilleure université est à peine classée quarantième mondiale. Nos grandes écoles, au-delà de leurs qualités, ne peuvent être assez visibles à l’international de par leur taille et leurs noms.

Nous espérons que ces quelques lignes vous interpelleront sur quelques sujets qui nous tiennent à cœur.

Mesdames et Messieurs les députés,

Etudiants de ESCP-EAP Association Tribunes

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Document 1

Mondialisation : changeons de postureRapport officiel

Avril 2007

Rapport du groupe international de travail sur la mondialisation, missionné par Christine Lagarde , Ministre du Commerce extérieur et présidé par Pascal Morand, Directeur général de ESCP-EAP

© La documentation française

La mondialisation est actuellement sous les feux de l’actualité, et il ne se passe pas un jour sans qu’un colloque, un article, un rapport ou une émission ne l’évoquent, commentent ses effets positifs ou négatifs et les changements de société qu’elle impose.

Paradoxalement, cette information très abondante ne parvient pas à clari�er les enjeux de la mondialisation et à en approfondir l’analyse auprès des citoyens. Trop souvent, la mondialisation est caricaturée et sert à nourrir des débats polémiques et vains. D’ailleurs, un sondage récent commandé par le ministère des Finances montre que la mondialisation pointe en tête des sujets de société pour lesquels les Français ne se sentent pas suf�samment informés.

A�n de proposer des réponses aux préoccupations exprimées par les Français qui redoutent la mondialisation, Christine Lagarde, ministre déléguée au Commerce extérieur, a lancé un groupe de travail, indépendant, pluridisciplinaire et plurinational, en lui demandant de lui faire des recommandations d’action.

Ce rapport est le fruit des ré�exions du groupe et a été remis le 17 avril 2007. Il propose des solutions innovantes et immédiates qui répondent à cette nécessité de renforcer une connaissance plus objective de la mondialisation par nos concitoyens, d’en maîtriser les effets négatifs et de permettre à la France d’en tirer tous les béné�ces possibles.

Six grands enseignements peuvent être tirés de ce rapport.

Les résistances à la mondialisation sont d’abord liées à la dif�culté de penser le monde contemporain

Ailleurs dans le monde, la mondialisation n’est que rarement remise en cause et les débats portent essentiellement sur la manière de s’adapter à la mondialisation.

Dans leur grande majorité, les pays en développement (PED) considèrent la mondialisation, même imparfaite, comme une source de croissance et une opportunité que leurs économies doivent saisir.

Pour les pays industrialisés, le débat est moins tranché car la mondialisation crée des tensions au sein de leur organisation socio-économique vieille de plusieurs siècles. Toutefois l’opinion est majoritairement positive et même très favorable pour les pays qui ont su inclure la mondialisation dans une perspective de progrès.

Le débat « sur la mondialisation », ou plutôt sur les mondialisations (économique, culturelle, politique, sociale et politique) est singulièrement vif en France car le système d’économie de marché globalisée n’est pas perçu par tous comme un facteur de progrès. Il s’agit de faire en sorte qu’il soit perçu comme une opportunité et de créer les conditions favorables à l’émergence d’un consensus social et politique sur la mondialisation.

Résumé analytique

Ressource en accès libre : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/074000317/index.shtml

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La mondialisation est mal connue

Loin des caricatures, la réalité de la mondialisation est celle d’un nouveau monde en construction, certes imparfait, mais qui offre de nombreuses opportunités à ceux qui s’y intègrent habilement.

S’il est actuellement dif�cile, par manque de recul, de quali�er l’évolution de l’économie mondiale de rupture, il faut reconnaître la nature qualitative et l’ampleur des changements qui ont marqué le monde depuis la �n des années 1970 : accélération des échanges, interdépendance des économies, �nanciarisation, émergence des BRIC – Brésil, Russie, Inde, Chine.

La mondialisation connaît aujourd’hui une nouvelle vague liée auxprofondes mutations induites par les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ceci a des conséquences importantes dans l’industrie et les services, et conduit à une nouvelle division internationale du travail. L’interprétation de cette nouvelle donne peut donner lieu à des malentendus qu’il convient de lever.

Ce que la mondialisation est : la mondialisation a permis une accélération de la croissance économique mondiale, qui pro�te d’abord aux pays en développement, en particulier aux deux pays les plus peuplés de la planète : l’Inde et la Chine. De ce fait, 350 millions de personnes sont sorties de la pauvreté1. Mais la croissance est également réelle pour les pays développés, notamment pour les consommateurs qui, grâce à elle, ont vu leur pouvoir d’achat augmenter grâce à une baisse des prix liée aux importations. Une nouvelle division internationale du travail se met en place, axée sur la fragmentation de la chaîne de valeur et l’échange intra-entreprise. Les technologies circulent entre tous les pays du monde et non plus seulement dans le monde développé. L’innovation mais aussi l’immatériel, le design, les marques sont les principales sources de richesse dans des économies qui deviennent des économies de la connaissance. La mondialisation ne manque toutefois pas de défauts et elle souffre notamment de ses excès qui, par exemple, épuisent les ressources naturelles, et favorisent la croissance des inégalités (l’Afrique et l’Amérique centrale sont à l’écart des circuits internationaux) et l’instabilité �nancière.

1 Personnes vivant avec moins de un dollar par jour.

Ce que la mondialisation n’est pas : la mondialisation est souvent instrumentalisée, présentée comme un bouc émissaire, responsable de beaucoup des problèmes domestiques que nous n’arrivons pas à régler. Certaines contrevérités doivent être démenties a�n de favoriser un débat plus objectif. Il est ainsi important de rappeler que l’ouverture aux produits des pays émergents n’est pas un facteur de chômage ; que la mondialisation n’exclut aucun secteur industriel – la France peut tout à fait maintenir une industrie textile dynamique et prospère –, mais condamne des stratégies de production non différenciée à bas coûts ; et en�n que la mondialisation n’est responsable ni de la tertiarisation de l’économie ni des problèmes rencontrés par les salariés peu quali�és.

Divisée à propos de la mondialisation, la France peine à tirer pro�t de la croissance mondiale générée par cette nouvelle donne économique alors qu’elle doit également faire face au dé� du vieillissement. Inversement, une France prospère, qui pèse dans le concert international pour promouvoir des valeurs – les droits de l’homme, le développement durable –, sera un facteur de succès dans la recherche d’une mondialisation maîtrisée et durable.

En outre, la France peut mobiliser de nombreux atouts pour tirer pro�t de l’approfondissement de la mondialisation : la « marque France » reconnue et valorisée dans le monde entier, son excellente attractivité au coeur du marché européen, sa capacité d’innovation et son potentiel de développement de PME, le nombre important de champions mondiaux.

En�n, la question fondamentale que la France doit se poser face à la mondialisation est simple : souhaite-t-elle continuer à la subir et rester à l’écart de la croissance mondiale ou veut-elle peser sur les changements et maîtriser son destin ?

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L’avenir de la France dépend des décisions qui seront prises maintenant : un pays qui s’appauvrit rapidement en se coupant du monde, un pays qui stagne dans un ré�exe protectionniste, un pays en perte de vitesse dans une Europe plus riche ou un pays prospère dont la richesse repose sur l’intelligence

Les quatre « scénarios �ctions » présentés ci-dessous donnent un éclairage sur ces futurs possibles, et sur leurs conséquences à horizon 2030, en fonction des décisions prises en matière d’ouverture des marchés et de réformes structurelles. Ces scénarios sont repris de façon plus détaillée à la �n de la seconde partie.« Illusions perdues » : la France se met au ban du progrès. La France ne parvient pas à se réformer, et se replie sur le protectionnisme. Elle décide de s’affranchir de la libre circulation des biens au sein de l’Union européenne. En retour, les marchés européens et des pays tiers se ferment à ses exportations, pénalisant la moitié de l’industrie française.

« Splendeurs et misères des courtisanes » : la France nostalgique, entre grandeur passée et déclin inexorable. Face à la mondialisation, la France se perçoit comme une victime. Elle tente de se protéger contre la fuite des emplois et d’échapper à la concurrence par des mesures de protection, sans oser aller jusqu’à la rupture avec l’UE et l’OMC. Sa posture défensive lui interdit de soutenir comme elle le devrait ses entreprises sur les marchés tiers. Les réformes structurelles sont également écartées.

« La peau de chagrin » : la France s’immobilise. La France est incapable de faire des choix clairs. Elle suit le mouvement. Elle prend l’ouverture sans la rechercher mais ne met pas en oeuvre les réformes structurelles nécessaires pour pouvoir investir massivement dans son capital intellectuel et technologique. Elle ne se donne pas les moyens d’anticiper et d’accompagner les restructurations.

« L’élixir de longue vie » : une France prospère qui se réforme et tire parti de la nouvelle donne mondiale. La France se dote d’une stratégie d’ouverture claire et accepte de faire les réformes et les investissements nécessaires pour l’avenir. À court terme, cela impose un effort d’anticipation et de préparation des changements

que cela implique.

C’est ce dernier scénario qui a la préférence du groupe car il allie prospérité économique, cohésion sociale et protection de l’environnement sur le long terme.

Quatre grands chantiers doivent être ouverts par la France et l’Europe pour tirer parti de la mondialisation et la rendre plus humaine

Casser le plafond culturel

La France est dans un état d’esprit qui la limite dans ses performances économiques et sociales et ralentit son développement. Le rapport culturel des Français à l’échange souffre d’une dramatisation irrationnelle et d’une idéologisation excessive, qui ont considérablement gêné la France dans son développement lors des trente dernières années. L’idée que l’on peut être pour ou contre la mondialisation qui continue souvent d’être débattue en France n’a pas de sens puisque la mondialisation s’impose à nous quoi qu’il en soit. En déniant cette réalité, la France s’interdit de peser et d’agir ef�cacement sur le système pour en limiter les excès et les effets négatifs alors qu’il s’agit de s’approprier la mondialisation comme facteur de progrès et de réussite.

Fondamentalement, c’est la vision que la France projette d’ellemême et du monde qui est en cause et qui doit être revisitée. La France a besoin d’un déclic pour se rendre compte qu’elle peut être prospère, défendre ses valeurs et son modèle social dans une économie ouverte et que son in�uence sur le monde en sortira même renforcée.

La France doit mieux tirer parti de la croissance mondiale

La concurrence accrue des pays émergents d’une part et des paysindustrialisés qui investissent massivement dans la technologie (États-Unis, Japon), d’autre part, impose à l’économie française de se différencier en ciblant le haut de gamme, l’innovation et le design. Pour cela, la France doit rapidement progresser vers une société de la connaissance et de l’immatériel et mettre en oeuvre les réformes structurelles nécessaires à son �nancement

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et à la �exibilisation de la société. Les entreprises ont également besoin d’accéder aux marchés en forte croissance des pays émergents et des autres pays développés. Pour le faire, la France doit poursuivre trois objectifs principaux :

�s�� �L���O�U�V�E�R�T�U�R�E�� �D�E�S�� �M�A�R�C�H�Ï�S�� �Ï�T�R�A�N�G�E�R�S�� �A�U�X�� �B�I�E�N�S���� �S�E�R�V�I�C�E�S�� �E�T��investissements français, a�n que nos entreprises aient accès aux marchés en forte croissance ;�s�� �L���O�U�V�E�R�T�U�R�E�� �D�U�� �M�A�R�C�H�Ï�� �E�U�R�O�P�Ï�E�N�� �A�U�X�� �B�I�E�N�S���� �S�E�R�V�I�C�E�S�� �E�T��investissements étrangers qui contribuent à améliorer la compétitivité de nos entreprises et le pouvoir d’achat des consommateurs ;�s�� �L�E�� �D�Ï�V�E�L�O�P�P�E�M�E�N�T�� �E�T�� �L�E�� �R�E�S�P�E�C�T�� �D�E�� �R�Ò�G�L�E�S�� �Q�U�I�� �A�S�S�U�R�E�N�T�� �D�E�S��échanges loyaux comme la lutte contre le dumping, le respect des règles de concurrence et la protection de la propriété intellectuelle, ce dernier point étant une des priorités soulignées par notre rapport du fait de l’émergence de l’économie de l’immatériel.

La cohésion sociale doit être renforcée et renouvelée pour avancer ensemble dans la mondialisation

Les pouvoirs publics, les entreprises et les citoyens doivent être des acteurs responsables et tous ont un rôle à jouer pour que la mondialisation ne laisse personne de côté.

Les pouvoirs publics doivent mettre en place les outils nécessaires pour que les citoyens comprennent mieux les enjeux de la mondialisation et se les approprient ; ils doivent également mieux anticiper les transitions, garantir une meilleure sécurisation des parcours professionnels, protéger les salariés plutôt que les emplois, sanctionner les comportements non citoyens et assurer que les accords commerciaux soient équilibrés. Les opérateurs économiques doivent af�cher de manière plus transparente leur stratégie et veiller à limiter les effets parfois dévastateurs de la �nanciarisation de l’économie. En�n, les consommateurs doivent être en mesure d’agir en consommateurs bien informés et responsables.

Le développement durable doit être mis au coeur du processus de la mondialisation

Une mondialisation durable doit reposer sur des règles et une gouvernance globales qui permettent des échanges loyaux, le respect des préférences collectives des uns et des autres ainsi

que l’amélioration de la gouvernance des pays émergents. La régulation de la mondialisation doit être plus aboutie et plus équilibrée. L’émergence de menaces environnementales et les risques que font peser de trop fortes inégalités au niveau mondial portent l’exigence d’une amélioration de la gouvernance mondiale dans ses dimensions sociales et environnementales. En�n, l’amélioration de la gouvernance des pays émergents est une nécessité tout autant morale qu’économique, puisqu’en absence de réforme, la déconnexion entre le progrès social et les gains de productivités serait préjudiciable à notre économie et au développement durable de ces pays.

Des actions concrètes peuvent être prises dès maintenant au niveau régional, national et européen

Seule une stratégie qui se fonde sur le renforcement de l’Europe, la libéralisation des échanges, la société de la connaissance (investissement dans la recherche, l’éducation, l’innovation) et la valorisation de l’immatériel permettra de répondre à nos objectifs de croissance sur le long terme et de promotion du développement durable. Pour autant, des efforts seront nécessaires car des réformes structurelles seront nécessaires pour se moderniser et s’adapter à la concurrence mondiale, renforcer la cohésion sociale et évoluer vers une société de la connaissance. À l’inverse, le statu quo et la protection des industries non compétitives, qui semblent attractifs de prime abord, se feraient au détriment de la prospérité de la France sur le long terme. Ils provoqueraient une chute du niveau de vie, favoriseraient l’endettement et affaibliraient la voix de la France sur la scène internationale, comme l’illustrent les scénarios présentés dans le rapport.

Pour progresser dans cette direction, dix clés pour changer de posture face à la mondialisation ont été identi�ées sur la base d’une analyse des forces et des faiblesses de la France ainsi que d’études de cas étrangers. Ces principes directeurs doivent guider l’action politique.

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Recommandations : changeons de posture

Les recommandations de notre rapport partent de l’idée que la France ne pourra faire partager sa conception de la mondialisation que si elle a su elle-même se réformer pour en tirer pleinement parti. C’est maintenant que la France doit agir pour faire face à la mondialisation comme c’est maintenant qu’elle doit le faire face aux enjeux du vieillissement de la population.

Les termes du débat sur la mondialisation sont clairs, les solutions sont bien connues et ont fait l’objet d’analyses approfondies.

Le rapport met l’accent sur la responsabilité du politique pour créer une dynamique et répondre aux enjeux de la mondialisation. La priorité doit en�n être donnée à une action politique déterminée, courageuse et cohérente. L’État doit retrouver son rôle de stratège, qui donne le mouvement et arrête des objectifs clairs.

Changer le cap

Nos recommandations concrètes peuvent être regroupées autour de trois thèmes :

Créer un consensus national autour de la mondialisation. Ici s’insère notre proposition de créer un Conseil national de la mondialisation, se réunissant sous l’autorité directe du Premier ministre et des ministres compétents, avec les représentants des différentes composantes de la société civile pour dé�nir et mettre en oeuvre une stratégie nationale d’adaptation à la mondialisation. L’originalité de cette proposition tient à la composition du conseil (décideurs politiques, partenaires sociaux, société civile, universitaires, experts internationaux) qui allie analyse et pouvoir de décision, et à l’implication forte des participants, puisque dans le cas danois, les membres du conseil, y compris le Premier ministre, y ont consacré une journée pleine par mois durant quatorze mois lors de la préparation du plan stratégique national d’adaptation à la mondialisation. Nous proposons également, entre autres mesures, qu’une Journée de la mondialisation soit organisée chaque année pour sensibiliser les citoyens aux enjeux de la mondialisation et qu’un tableau de bord de la performance

de la France à l’international soit désormais utilisé et complète la communication du chiffre du commerce extérieur.

Préparer et accompagner le changement. La France doit se préparer à l’économie de la connaissance et de l’immatériel, ce qui implique d’investir massivement dans l’enseignement et la recherche. Plus spéci�quement, notre groupe souhaite que les pôles de compétitivité se musclent pour atteindre une taille internationale.

Il suggère que soient créées dans les régions des initiatives d’accompagnement à la mondialisation pour protéger les salariés et les aider à rebondir. Il lui paraît également essentiel que les citoyens et les entreprises se sentent plus personnellement responsables de la mondialisation.

En ce sens, le groupe formule des propositions sur les labels sociaux et environnementaux, les dispositifs de marquage des produits, le « made in », le « designed in » et la visibilité de la marque France à l’international.

En�n, construire des écosystèmes favorables aux PME. Il s’agit d’un point fondamental puisque les PME sont la clé du succès français dans la mondialisation. Il faut mettre en place un « Small Business Act » en France, relancer les programmes de partenariats entre les grandes entreprises et les PME sur les marchés tiers (« navigation en escadre »), améliorer les �nancements aux entreprises qui exportent.

Maintenir le cap

Notre pays, ayant retrouvé sa con�ance en lui, sera alors à même de faire jouer toute son in�uence, en Europe et dans le monde, pour orienter la mondialisation dans le sens de nos valeurs fondamentales.

Les institutions européennes, médiatrices incontournables de notre in�uence, doivent se réformer pour être plus ef�caces et des politiques nouvelles ou plus ambitieuses doivent être lancées (énergie, environnement, recherche). Une ré�exion en profondeur sur la PAC nous paraît également nécessaire dans le cadre de la préparation de la réforme de 2013. Des États généraux de l’agriculture pourront renouveler le consensus social de la société

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LES JEUDIS DE L’ÉCONOMIEA FRANCE VUE DU MONDE

française s’agissant de la place de l’agriculture en France. Le rôle de la PAC dans la construction européenne doit également être adapté aux enjeux modernes et faire l’objet d’une discussion ouverte avec nos partenaires européens. Nous devons être plus forts en Europe, ce qui implique une vraie politique d’in�uence à Bruxelles, et de nouvelles méthodes pour défendre nos intérêts. Le partenariat euro méditerranéen nous paraît vital pour que l’Europe et les pays méditerranéens tirent béné�ce des nouvelles modalités de la division internationale du travail.

À l’échelle mondiale, nous souhaitons que la politique commerciale multilatérale soit plus juste et plus ambitieuse, que les normes sociales et environnementales soient mieux respectées, que la protection de la propriété intellectuelle soit mieux assurée, qu’une vraie ré�exion se développe sur les préférences collectives et les biens publics mondiaux, au premier rang desquels doit se placer la lutte contre le réchauffement climatique. À cet effet, nous marquons notre accord avec plusieurs propositions qui ont déjà été présentées, comme la création d’un Conseil de sécurité

économique au niveau de l’ONU et d’une Organisation mondiale de l’environnement, ou la mise en place d’un système international de lutte contre les contrefaçons inspiré de ce qui existe pour lutter contre le blanchiment d’argent (le Ga�). Nous estimons également que les effets de la gouvernance mondiale devraient faire l’objet d’une évaluation objective qui serait con�ée à un réseau international d’universités, sous la forme d’un Observatoire international des pratiques de la mondialisation. Cet observatoire rédigera chaque année un rapport et un classement des pays en fonction du respect des règles commerciales, sociales et environnementales internationales. En�n, l’Europe doit mettre en oeuvre des politiques commerciales et étrangères qui promeuvent les droits de l’homme et les droits fondamentaux du travail et favorisent l’amélioration de la gouvernance des pays émergents, la consolidation d’un État de droit, du dialogue social et d’une société civile autonome.

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Document 2

Ombre et lumières de l’image de la France

L’image de la France dans la presse étrangère

Philippe Thureau-DanginDirecteur de la rédaction de Courrier international

«Dans la presse étrangère, l’image que re�ète la France est souvent négative.»

...

«Dans la presse étrangère, de nombreuses critiques sont adressées à la France et aux Français. Des clichés reviennent sans cesse, comme l’arrogance, le côté «donneur de leçons» ou encore le manque d’hospitalité, notamment des Parisiens. «

...

«À côté de ces notes pessimistes, on peut cependant relever un certain nombre de points plus positifs, comme en témoigne un article de The Observer, l’hebdomadaire dominical britannique, rédigé après le rejet du traité sur le projet de Constitution pour l’Europe. Constatant le dynamisme français qui persiste malgré les lourdeurs bureaucratiques, les impasses institutionnelles et l’absence de réformes,»

© Dalloz/I.R.I.S. | Revue internationale et stratégique2006/3 - N° 63 | pages 169 à 172

EXTRAITS

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LES JEUDIS DE L’ÉCONOMIEA FRANCE VUE DU MONDE

Document 3Ce que les « revues » de la presse étrangère

enseignent sur la presse française

© acrimed | action critique médias

Une rengaine éditoriale

Les mobilisations contre la loi sur l’égalité des chances ont été une nouvelle occasion d’entendre la litanie sur les étrangers af�igés par la France et les Français.

Le recours à des étiquettes politiques vagues et discutables masque partiellement le défaut de diversité des médias mis à contribution.

Une rhétorique partagée

De manière générale, l’expertise mobilisée dans l’élaboration du point de vue éditorial des médias étrangers présente d’étonnantes ressemblances avec celles qu’on rencontre dans les médias français.

L’analyse de l’utilisation et de la mise en scène des médias étrangers permet de dévoiler non seulement des choix éditoriaux, mais encore une tendance à la délégation du commentaire.

Dans le dispositif global de couverture de la mobilisation, en effet, ces revues de presse peuvent servir la recherche d’un certain équilibre.

Grégory Rzepski

Grégory Rzepski

EXTRAITS

Document consultable en intégralité sur : http://www.acrimed.org/article2339.html

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Document 4L’exception française

Pourquoi?

© Maxima | Laurent du Mesnil éd.Yves TinardProfesseur à ESCP-EAP

«Dans ces conditions, la France ne cesse de défendre, sur les sujets les plus divers l’hypothèse d’un front commun européen pour faire face ef�cacement aux Etats-Unis, aucune des nations ne disposant seule d’une masse critique signi�cative face à la domination américaine. Mais l’éventualité d’un tel contrepouvoir est-elle en soi pertinente?»

...

«En ces conditions, exception faite de la France, «l’idée» même d’un contrepouvoir européen face aux Etats-Unis est en fait «culturellement» étrangère à l’immense majorité des pays de l’Union européenne.»

...

«Dans ces conditions, la volonté française de constituer un front européen face à la toute puissance américaine semble peu réaliste d’autant que la réticence culturelle française au modèle anglo-saxon n’est pas véritablement partagée par nos partenaires européens. Deux exemples permettront d’illustrer notre propos.»

Yves TinardProfesseur à ESCP-EAP

EXTRAITS

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LES JEUDIS DE L’ÉCONOMIEA FRANCE VUE DU MONDE

Document 5Design

La French touch a la cote

L’Express du 09/01/2003

dossier réalisé par Béatrice Brasseur et Marion Vignal

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«Au commencement, il y eut Starck. Dans son sillage, et parfois son ombre, a grandi une nouvelle génération de designers. De Milan à Tokyo et de New York à Londres, elle séduit les éditeurs les plus prestigieux, brille dans les plus grands Salons profession-nels, squatte les magazines, investit les musées. Et, peu à peu, se forge une réputation à rendre jaloux son génial aîné. Revue de talents à l’heure où s’ouvrent le Salon du meuble de Paris et Maison & Objet»

«La France possède vraiment des designers opérationnels et inspirés»

«Nos talents consacrent donc 95% de leur temps à l’étranger et, pour certains, 90% de leur activité à un autre secteur que le design (conception de boutiques, d’hôtels, de lieux publics). «

«Si elle a abandonné quelques illusions, cette génération n’en a pas perdu pour autant le sens des affaires ni celui de l’humour!»

Document consultable en intégralité sur : http://www.lexpress.fr/mag/tentations/dossier/design/dossier.asp?ida=368366

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dossier réalisé par Béatrice Brasseur et Marion Vignal

EXTRAITS

Page 15: LA FRANCE VUE DU MONDE - Les députés, le vote de la loi, le … · que des rêves et parfois des convoitises. La perception de la France par le Monde représente un véritable enjeu
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