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La gazette calédonienne, n°2

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Dans cette gazette, il y a du sable, quelques cocotiers de la mer, deux ou trois coquillages, un escabeau, la mer.

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Page 1: La gazette calédonienne, n°2

Les aventures de Rémi en Nouvelle-Calédonie, la suite.

Préambule :

(pour ne pas dire prolégomènes)

Trois mois pour écrire cette seconde édition.. C’est parfait, je tiens le bon rythme. Un rythme insulaire quoiqu’il en soit.

Je comptais vous parler du fait qu’il fasse chaud, ce qui ralentit le cerveau, toussa. Désormais que l’hiver bat son plein, sud de la planète

oblige, me voilà Gros-Jean comme devant. Le cerveau ne s’est pas accéléré pour autant. Ce doit être son rythme de croisière.

L’hiver en plein été n’est pas la seule incongruité à laquelle je me trouve confronté. Prenez la Grande Ours. Paf! dans l’autre sens. Tu crois

attraper le manche de la casserole, et hop, tu te brules. La lune, pareil. A l’envers le croissant ! Si encore ça n’affectait pas l’orientation de

mon appart : plein sud. Autant dire que je ne pécho pas le moindre rayon de soleil.

C’est tout de même cocasse, la rotondité de la Terre. Sacré Galilée !

Je suis en retard, oui. Ça arrive, hein, ho.

Histoire de faire passer la pilule, j’ai ajouté des fioritures à tire-

larigot. Vous aurez le droit à de l’interactivité en-veux-tu-en-voilà.

Un dessin, déjà : c’est l’immeuble en face de chez ouame. En plein

quartier asiat. Pancartes en français. Magasin ritalien. Au milieu des

kanaks. Tout un bazar.

Autour dudit bazar, il y a Nouméa. Parlons-en quelque peu

puisqu’on est là pour ça. Ville de province aux standards

métropolitains, elle compte ≃164 000 habitants. Sur un territoire

qui en rassemble en tout et pour tout 246 000, la proportion est

tout à fait crétine. Les braves gens se sont fort étalés, il y a donc

de la place, de la végétation, du ciel des oiseaux de la mer.

Entendre le piaillement de volatiles mélangé aux bruits de type

klaxons dégage par ailleurs un certain cachet. Dommage que les

sirènes soient les mêmes qu’en France. On perd en dépaysement.

L’ambiance est à la cool, le tutoiement de rigueur. Même avec les

banquiers, c’est dire. Le « bonjour » également dès lors que

s’établit un contact visuel, en pleine rue ou en file d’attente de

supermarché, rouleaux de PQ à la main. Tout cela dans un cadre

chamarré, constitué de noir, de blanc, de jaune = une sorte de gris

jaunâtre. Mélange qui ne résiste pas à une seconde observation,

un brin plus attentive : se baladent ensemble les reunois avec les

reunois, les queblans avec les queblans, les chinois dans le quartier

chinois. La mixité sociale semble relever plutôt de l’exception que

de la règle, à en croire cette répartition de couleurs urbaines.

Seule Nouméa est évoquée ici, c’est-à-dire une réalité différente du

reste du Caillou (se représenter une densité de population dix fois

moindre que la Lozère rapportée à l’ensemble du territoire, dont

les deux-tiers habitent l’agglo évoquée). Je m’appesantirai une fois

prochaine sur les villes bourgs de quelques 2000 âmes qui émaillent

le pays, ses tribus kanakes et leur coutume ancestrale, ses

caldoches et leur questionnement identitaire. Une fois que j’aurai

convenablement baroudé là-dedans, mettons.

C’est que la niouzeletter, raccourcie dans son nouveau format A4

(pratique si toi-même tu veux imprimer), est courte. D’autant que

je vous ai promis de l’interactivité. Préparez vos mirettes.

Les zoreilles parlent aux zoreilles.

Un "zoreille" n’est autre que l’équivalent grenoblois du parisien,

celui-là même qui saccage un hors-piste par un beau matin de

février, ses bâtons de slalom sous le bras, l’ARVA laissé au chalet

au chaud (haha pour toi parisien en train de lire ces lignes). Tous

les mélanésiens du sud du Pacifique se sont passé le mot.

Le zoreille en question, c’est ouame, jeune métro fraîchement

débarqué. A bousculer du corail en me cognant dedans quand je

me dépatouille en palmes masque et tuba, à rentrer dans les

fesses de mes comparses grâce à une exécution parfaite de la

figure du culbuto, etc. C’est tout de même donner de la confiture

aux cochons ce lagon. N’empêche que GENIALOS. Jouer avec une

tortue ou checker des requins dans un paysage de coraux

magnifiques sont des activités tellement peu banales que je

n'avais pas même pensé à les inscrire auparavant dans ma 10.000

Things To Do in a Lifetime-List. En attendant le kitesurf.

Dans cette gazette, il y a du sable, quelques cocotiers de la mer, deux ou trois coquillages, un escabeau, la mer.

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