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La Lettre des Managers de

l’Action sociale c’est :

• Le rendez-vous, tous les 15 jours,

des décideurs du secteur

• Des informations pour mieux

gérer votre activité professionnelle

• Des informations pour mieux

conduire votre carrière

• Le carnet des managers

de l’action sociale

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de La Lettre des Managers de l’Action sociale,

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1

1er septe

mbre 2005

15 000 contrats aidés d

ans le secteur social av

ant

fin 2005 ? ......................

............................................

...................... p. 1

Les associations pour le

maintien de l’autorisation ..

.............. p. 2

Handicap : la rentrée s

colaire sous surveillance

................. p.2

Une « enquête amiante » dans

les établissements .............

. p. 3

Quelle organisation pour

la Maison départementale

du handicap ? ..................

................................................

..................... p. 4

Projections des besoins

de places en EHPAD ....

..................... p. 5

Les directeurs d’action s

ociale des départements

face au dossier du hand

icap ......................................

..................... p. 6

Une licence Management d’établis

sement et service

pour personnes âgées ..

................................................

..................... p. 7

Vie des associations .......

................................................

.................... p. 7

Managers ...........................

................................................

.................... p. 8

EN BREF

ETABLISSEMEN

TS ET SERVICE

SN 12 -

1er septe

mbre 2005

SOMMAIRE

o

L’Etat veut signe

r 15 000 contrats

d’avenir

et contrats d’acco

mpagnement da

ns l’emploi dans

le secteur social e

t médico-social a

vant fin 2005 !

Via une instruction a

dressée mi-juillet aux

DDASS, la Direction gé

nérale de

l’action sociale (DGAS) incite

très fortement les ét

ablissements et services

sociaux et médico-soci

aux à conclure des

contrats d’avenir et

des contrats

d’accompagnement dans l’emploi (CAE). Destinés à s

e substituer aux CES et

aux CEC, ces nouveaux contr

ats aidés(1) « constitue

nt une opportunité » p

our les

établissements et ser

vices du secteur, ins

iste la DGAS.

Créations de places et

de services, perspec

tives démographiques du pers

onnel,

le secteur va, à l’évid

ence, connaître un im

portant besoin de re

crutement dans

les années à venir. «

Le recrutement de col

laborateurs en contr

ats aidés doit

s’inscrire dans une an

ticipation de ces beso

ins et permettre à leur

s bénéficiaires

d’accéder à une qual

ification et à un emploi durab

le », explique la DGAS.

Objectif affiché par l’ad

ministration : 15 000

CAE ou contrats d’ave

nir signés

dans le secteur soci

al et médico-social non marchand d

ès la fin de l’année

2005, « le potentiel d

e recrutement y étant

évalué, à terme, à 50 00

0 contrats » !

Et la Direction générale de l

’action sociale de se

faire très précise : ce

la suppose

de susciter, dans ch

aque département, « en m

oyenne, la conclusio

n de deux

contrats aidés par ét

ablissement social et médico-soci

al non commercial et d

e

faciliter les recrutements dans

les services d’aide à

domicile agréés ».

Pour atteindre cet obj

ectif ambitieux, la DGAS a demandé aux D

DASS d’engager,

« sans délai », la co

ncertation avec les e

mployeurs du secteur.

A un double

niveau : par la tenue

de réunions collecti

ves, à raison d’une p

ar canton, et par

l’organisation de re

ncontres personnali

sées avec chacun

des employeurs

concernés. La mobilisation

générale est décrétée

!

Face au forcing des

pouvoirs publics, le

s syndicats d’employeurs j

ouent la

prudence. Wait and see

! La Fegapei et le Sna

sea consultent, actue

llement, leurs

adhérents et affirment, de con

cert, que la négociatio

n devra se dérouler d

ans le

cadre de la branche. L

es syndicats d’employeurs p

ourraient arrêter une

position

commune lors du prochain c

omité directeur de l’Unife

d, prévu le 15 septem

bre.

(1) Créés par la loi n° 200

5-32 de programmation de la

cohésion sociale du

18 janvier 2005.

Référence :

Instruction N°DG

AS/ATTS/IAJF/2

005/337 du 19 j

uillet 2005

relative à la mis

e en œuvre du d

ispositif relatif a

ux contrats d’av

enir

et des contrats d

’accompagneme

nt dans l’emploi

dans

les établissemen

ts et services vis

és à l’article L. 3

12-1 du code

de l’action sociale

et des familles.

• La prestation de

compensation b

ientôt

soumise au CNC

PH

Les textes d’applica

tion concernant

la prestation de co

mpensation du

handicap (PCH) seront p

résentés

fin septembre ou dé

but octobre au

Conseil national consultati

f des

personnes handicap

ées (CNCPH).

Ces textes sont indispe

nsables à la

mise en œuvre, au 1er janvier 20

06,

de cette nouvelle pre

station, née de

la loi du 11 février 2

005.

• EHPAD : des pr

océdures

d’ouverture simp

lifiées

Le ministre délégué aux p

ersonnes

âgées, Philippe B

as, présentera,

« dans les toutes procha

ines semaines »,

une ordonnance d

e simplification

de la procédure d'

ouverturedes

établissements d'héb

ergement pour

personnes âgées dé

pendantes, a-t-il

annoncé le 24 ao

ût. Objectif :

permettre d'entamer les trav

aux de

construction de l’établisse

ment

avant l'arrivée des fin

ancements des

soins, débloqués dan

s les deux ans.

• Evaluation :

belle moisson d’é

té pour

le CNESMS !

L’appel au recensem

ent des bonnes

pratiques professionn

elles, lancé, au

début de l’été, par le Conseil

national de l’évalua

tion sociale et

médico-sociale (CNESMS), a suscit

é

l’envoi de plusieurs

centaines de

documents !

Leur exploitation déb

utera dans le

courant du mois de sep

tembre, avec

l’aide d’une équipe

d’universitaires

lyonnais. Voir La Lettre des

Managers de l’Action

sociale N°11,

du 07-07-05.

1

10 novembre

2005

Le Conseil de la vie socia

le est réformé .....................

............ p. 1

Foyers logements : l’Uncc

as prône des mesures

d’urgence ............................

................................................

.............. p.2

Présentation du budget p

révisionnel 2006 de la CN

SA .... p. 3

Quel est le niveau de qua

lification des directeurs ? .

.............. p. 4

Les Prix de l’innovation so

ciale locale 2005.................

............. p. 5

Qualification des directeur

s : le décret ressuscité ?...

............ p. 6

L’indemnité de fonctions d

es DRASS et des DDASS

pour 2005 .............................

....................................................

............. p. 7

Vie des associations ........

....................................................

.............. p. 7

Managers ...............................

....................................................

............ p. 8

EN BREF

ETABLISSEMENT

S ET SERVICES

N 17 - 10 no

vembre 2005

SOMMAIRE

o

Droit des usager

s : le conseil de l

a vie sociale

est réformé

Pour encourager la pa

rticipation des usagers

au fonctionnement de

s établissements

et des services, la lo

i du 2 janvier 2002

a institué le conseil d

e la vie sociale

(CVS). Mais, dès la p

ublication du décret

du 25 mars 2004 r

elatif au CVS et

aux autres formes d

e participation, de no

mbreuses association

s ont dénoncé

son « caractère rigid

e et complexe, qui ri

squait de freiner, plus

que de favoriser,

la participation au sei

n des institutions », s

elon l’Uniopss.

Réceptive aux critiqu

es du mouvement as

sociatif, la DGAS a r

édigé un décret

modificatif, paru le 4

novembre, qui vise à

assouplir le décret d

e mars 2004 et

à préciser certaines d

e ses dispositions. Pré

sentation des principa

les modifications

par rapport au texte i

nitial.

• Le champ d’ap

plication du CVS

Le nouveau décret st

ipule que le CVS n’est

pas obligatoire dans l

es établissements

et services accueillan

t, majoritairement, de

s mineurs faisant l’ob

jet de mesures

éducatives, ordonnée

s par l’autorité judicia

ire ou sur décision a

dministrative.

Pour les structures i

ntervenant dans le d

omaine de l’exclusion

sociale ou en

direction des person

nes confrontées à

des difficultés spéci

fiques (CHRS,

CCAA, ACT…), lorsq

ue les durées de prise

en charge sont inféri

eures à un an

- à savoir la durée m

inimale du mandat de

s membres du CVS

-, ce dernier n’est

plus obligatoire et d’a

utres formes de part

icipation peuvent être

prévues.

• La représentat

ion des familles

Les familles sont, dés

ormais, rattachées au

collège des représen

tants « indirects »,

c’est-à-dire des titulair

es de l’autorité paren

tale et représentants l

égaux. A noter :

le décret précise que

tout parent, même a

llié, jusqu’au 4ème d

egré, peut être

représentant des fam

illes.

• La présidence

du CVS

Le fait que la préside

nce du conseil de la v

ie sociale doive toujou

rs être assurée

par une personne a

ccueillie a été une d

es dispositions les p

lus critiquées du

décret de mars 200

4. Aussi, le nouveau

texte prévoit qu’en c

as d’impossibilité

ou d’empêchement, l

a présidence est assu

rée par une famille o

u un représentant

légal. Pour les même

s motifs, le secrétaire

de séance peut, lui a

ussi, être désigné

par et parmi les repré

sentants des familles

ou des représentant

s légaux.

Enfin, le décret mod

ificatif indique que le

s modalités des autre

s formes de par-

ticipation sont précisé

es par « l’instance com

pétente de l’organism

e gestionnaire »

et figurent dans le rè

glement de fonctionne

ment.

Au final, l’Uniopss a

ffiche sa « satisfactio

n ». L’union salue «

l’ouverture et la

volonté de dialogue »

de la DGAS, qui ab

outissent à « un texte

concerté, allant

dans le bon sens ».

Référence : Décr

et n° 2005-1367 du 2

novembre 2005

portant

modifications de c

ertaines dispositio

ns du Code de l’a

ction sociale et

des familles (parti

e réglementaire) r

elatives au conseil

de la vie sociale

et aux autres form

es de participatio

n institués à l’artic

le L. 311-6 du

CASF (J.O. du 04

-11-05).

• Violences urbai

nes :

retour en grâce

des

associations

Après onze nuits de

violences dans

les banlieues, le Pre

mier ministre a

annoncé, le 7 novemb

re, le rétablisse-

ment des aides fi

nancières aux

associations engagées

dans la politique

de la ville. « Nous

avons baissé la

contribution aux assoc

iations au cours

des dernières années

a-t-il reconnu.

Nous allons restaurer c

ette contribution,

qu’il s’agisse de grand

es associations

ou de plus petites, qu

i sont au contact

de la vie quotidienne

pour l’aide au

logement, pour l’aide

scolaire. » Sans

commentaire.

• La simplificatio

n

du droit bientôt

au conseil

des ministres

Le projet d’ordonnance

de simplification

du droit dans le dom

aine de l’action

sociale et médico-socia

le sera soumis

au Conseil d’Etat ava

nt la fin du mois.

Ce texte devrait figur

er à l’ordre du

jour du conseil des m

inistres du 30

novembre. Le conse

il d’Etat devrait

également étudier, av

ant la fin du

mois, le projet de décr

et modificatif du

décret budgétaire d’o

ctobre 2003.

• 350 millions d’

euros pour

la rénovation de

s EHPA

Le ministre délégué

aux Personnes

âgées et aux Personne

s handicapées a

annoncé, début novem

bre, une enve-

loppe budgétaire de

350 millions

d’euros pour aider à l

a rénovation des

établissements pour p

ersonnes âgées,

assortie de 150 millio

ns d’euros pour

les personnes handic

apées de moins

de 60 ans. Ces crédit

s proviennent du

déblocage des réserves

accumulées par

la CNSA en 2004 et

2005 (Voir p. 3),

à la grande satisfaction

de l’Adehpa.

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Avant­propos

ASSURÉMENT, on va beaucoup parler d’action sociale au cours des prochains mois ! Eneffet, dans le cadre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale,présenté le 21 janvier 2013, le gouvernement a annoncé la tenue d’États généraux dutravail social en juin 2014. Après l’installation du comité du pilotage, le 28 mai 2013,la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) a véritablement donné les trois

coups de ces États généraux le 28 juin 2013, lors d’une séance du Conseil supérieur du travailsocial (CSTS), qui est associé à la démarche.

Pour mémoire, c’est le troisième axe du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusionsociale qui, fort d’un volet intitulé « Refonder le travail social », prévoit l’organisation d’assisesde l’intervention sociale en 2014. Quelques jours après la présentation du plan, à la tribune du31e congrès de l’Uniopss, le président de la République a préféré parler d’États généraux. Va pourles États généraux du travail social ! Le terme d’assises sera réservé aux réunions préparatoires enrégion.

Pour la DGCS, les objectifs de ces États généraux sont au nombre de quatre :

• « analyser l’adéquation entre les pratiques de travail social, les attentes des usagers et lesproblématiques sociales actuelles ;

• identifier et prioriser les leviers d’action sous forme de propositions concrètes ;• valoriser et mieux reconnaître l’apport du travail social à la mise en œuvre des politiques

sociales ;• construire un plan d’actions pour réinventer le travail social de demain ».

Les états généraux du travail social, qui concernent tous les acteurs impliqués, feront étapes enrégion. Après une phase d’état de lieux réalisée durant l’été 2013, « préalable à la réflexion sur lesterritoires », neuf assises territoriales seront organisées, chacune regroupant plusieurs régions. Àsavoir : Lille (Nord), Paris (Île­de­France), Rennes (Ouest), Metz (Est), Bordeaux (Sud­Ouest), Lyon(Sud­Est), Marseille (Sud) et deux outre­mer (Antilles­Guyane, Réunion­Mayotte). Trois assisesterritoriales pilotes se tiendront en cet automne 2013, les six autres au cours du premier semestre2014. Chacune traitera d’une des six grandes thématiques transverses identifiées, à travers le prismed’une politique publique particulière. Les États généraux proposeront une synthèse de ces assisesterritoriales.

Au final, sur quoi déboucheront ces États généraux du travail social ? La DGCS a, pour l’instant,juste évoqué « une feuille de route » à établir à la fin du processus. Cela sera­t­il suffisant ? Enoffrant la possibilité aux travailleurs sociaux (comme à l’ensemble des acteurs) d’exprimer leurspoints de vue, leurs revendications, sans dessiner une perspective claire, les organisateurs desÉtats généraux ne risquent­ils pas de renforcer le sentiment de frustration qui saisit aujourd’huinombre de professionnels ? En attendant des réponses à ces questions, L’Année de l’action sociale

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VI

AVANT­PROPOS

2014 propose de nombreuses clés pour permettre à chacun de contribuer activement aux débatsà venir.

Cette 9e édition inaugure une nouvelle formule de L’Année de l’action sociale. Désormais, cerendez­vous annuel du secteur paraît au début de l’automne, pour accompagner la rentrée sociale.Parallèlement, L’Année de l’action sociale 2014 se présente sous une forme renouvelée : nouvellecouverture, nouvelle maquette et nouveau format. Une seconde jeunesse pour cet ouvrage deréférence du secteur !

Au­delà de ces modifications de calendrier et de forme, L’Année de l’action sociale 2014amorce un virage éditorial.

Bien sûr, l’ouvrage continuera de traiter et d’analyser à chaud l’actualité, toujours foisonnante,du secteur. Sujets brûlants cette année : le handicap, en particulier l’accessibilité, à l’approche del’échéance de 2015, fixée par la loi handicap du 11 février 2005 ; la réforme de la dépendance,remise sur le métier dans le cadre d’une future loi d’adaptation de la société au vieillissementde la population, promise pour fin 2013 ; l’acte III de la décentralisation, voulu par le présidentde la République, qui prévoit de confier aux conseils généraux l’ensemble des politiques duhandicap et de la dépendance, hors du champ de l’assurance maladie ; le plan pluriannuel contrela pauvreté et pour l’inclusion sociale ; les difficultés persistantes du secteur de l’aide à domicile...Ces thématiques sont au cœur de l’édition 2014 de L’Année de l’action sociale.

Comme chaque année, l’édition 2014 s’attache, également, à aborder des thèmes plusprofessionnels, intéressant l’ensemble des acteurs du champ social et médico­social. Au sommaire :la valorisation du travail social, l’évaluation externe, l’évolution de l’emploi dans le secteur, lesmutations de l’appareil de formation, l’avenir du métier de chef de service...

Mais L’Année de l’action sociale veut apporter davantage à ses lecteurs, en leur proposant uneanalyse approfondie des évolutions en cours dans le secteur. Dans un chapitre qui vient clôturerl’ouvrage, vous trouverez désormais aussi bien des repères historiques que des perspectives pourdemain. Objectif : contribuer à la réflexion et esquisser des pistes pour l’avenir.

Pour inaugurer la formule, L’Année de l’action sociale propose un long et riche entretienavec Patrick Gohet, ancien président du Conseil national consultatif des personnes handicapées(CNCPH), aujourd’hui membre de l’IGAS. Il explore les fondements de la politique du handicap enFrance. Selon lui, « les progrès sont considérables, dans le regard, dans la compréhension du sujet,dans l’immersion du handicap dans la société. Ceci dit, de nombreuses personnes handicapéesajouteront que cela n’est pas abouti. Elles ont raison. Pour ma part, je pense que ce ne serajamais totalement abouti. Le handicap reste un facteur de différence. En effet, l’espèce humaine aégalement pour caractéristique de fonctionner au regard de normes communes de référence. Lehandicap exigera toujours une attention particulière, pas forcément des mesures particulières. Etcette attention n’est pas toujours acquise a priori. Au final, quels que soient les efforts éducatifsaccomplis — et on en accomplit beaucoup — le combat, car c’est un combat, sera permanent. »Bonne lecture.

Jean­Yves GUÉGUEN

Directeur de La Lettre des managers de l’Action sociale

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Sommaire

Avant­propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . V

Liste des auteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XI

Chapitre 1 Pour une approche sociétale du vieillissement . . . . . . . . . . . . . 1

par Claudy JARRY

Chapitre 2 Repenser l’action sociale pour éviter l’impasse . . . . . . . . . . . . 11

par Pierre SAVIGNAT

Chapitre 3 Pauvreté : Un plan quinquennal interministériel pourchanger vraiment les choses ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

par Bruno GROUÈS

Chapitre 4 Premier retour sur une démarche d’observation del’emploi dans le secteur social et médico­social . . . . . . . . . . . . 35

par Bruno MARS et Cyrille FUNÈS

Chapitre 5 Acte III de la décentralisation et réforme de l’État : Versune nouvelle occasion manquée ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

par Arnaud VINSONNEAU

Chapitre 6 Accessibilité : À 16 mois de l’échéance, un bilan trèsinquiétant, malgré des dynamiques sectoriellesenclenchées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

par Alain ROCHON et Nicolas MÉRILLE

Chapitre 7 Changement ou continuité ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97

par Nicolas CLÉMENT

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VIII

SOMMAIRE

Chapitre 8 Retour sur les CPOM et les GCSMS : Quel avenir pour lesoutils de contractualisation et de coopération dans lesecteur médico­social ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109

par Axelle PRUVOT et Bénédicte LECŒUR

Chapitre 9 La prévention, enjeu majeur des politiques de cohésionsociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125

par Christophe FOUREL et Pascal NOBLET

Chapitre 10 Des formations aux professions sociales en mouvement . . 137

par Diane BOSSIÈRE

Chapitre 11 Aide et soin à domicile : construire l’avenir en temps decrise ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145

par Hugues VIDOR

Chapitre 12 Le Syneas, un acteur constructif dans le paysage del’économie sociale et solidaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185

par Philippe LAUNAY

Chapitre 13 L’ouverture d’une formation doctorale pour le travailsocial en France : Une première . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195

par Marcel JAEGER

Chapitre 14 L’évaluation externe, entre exigences et incertitudes . . . . . 203

par Pierre SAVIGNAT

Chapitre 15 Chefs de service éducatif, cadres intermédiaires : L’accèsaux postes et les transformations du marché de l’emploi . 221

par Maxime DELALOY et Michel FOUDRIAT

Chapitre 16 Personnes adultes en situation de handicap résultant detroubles psychiques : Comment adapter l’offre auxattentes et aux besoins ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237

par Saïd ACEF, Martine BARRES, et Céline POULET

Chapitre 17 La désinstitutionnalisation de la protection de l’enfance :Contribution de la CNAPE aux travaux européens . . . . . . . . . 251

par Daniel CADOUX

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Sommaire

IX

Chapitre 18 Les mutations des centres de formations sociales :Exploration et questionnement du modèle de lacoopération institutionnalisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261

par Geneviève CRESPO et Patrick LECHAUX

Chapitre 19 Les fondements de la politique du handicapEntretien avec Patrick GOHET . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 285

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Liste des auteurs

Saïd ACEF

Ex­Mission nationale d’appui en santémentale (Mnasm)

Martine BARRES

Ex­Mission nationale d’appui en santémentale (Mnasm)

Diane BOSSIÈRE

Directrice générale de l’Union nationaledes associations de formation et de rechercheen intervention sociale (Unaforis)

Daniel CADOUX

Président de la Convention nationale desassociations de protection de l’enfant (Cnape)

Nicolas CLÉMENT

Ancien directeur général de l’Union nationaleinterfédérale des œuvres et organismes privésnon lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss)

Geneviève CRESPO

Formateur consultante

Maxime DELALOY

Doctorant en sociologie, enseignant vacataireà l’UFR Sciences de l’éducation et sciencessociales à l’UPEC

Michel FOUDRIAT

Sociologue, enseignant à l’UFR Sciences del’éducation et sciences sociales à l’UniversitéParis­Est Créteil Val de Marne (Upec)

Christophe FOUREL

Mission de l’analyse stratégique,des synthèses et de la prospective (Massp),Direction générale de la cohésion sociale(DGCS)

Cyrille FUNÈS

Chargé de mission, Bureau de l’emploi et de

la politique salariale (4B), Direction généralede la cohésion sociale (DGCS).

Patrick GOHET

Inspecteur général des affaires sociales (Igas),ancien président du Conseil nationalconsultatif des personnes handicapées(CNCPH)

Bruno GROUÈS

Conseiller spécial du directeur général del’Union nationale interfédérale des œuvres etorganismes privés non lucratifs sanitaires etsociaux (Uniopss), responsable du pôle Luttecontre l’exclusion, animateur d’Alerte.

Marcel JAEGER

Titulaire de la chaire de Travail social etd’intervention sociale du Conservatoirenational des arts et métiers (Cnam)

Claudy JARRY

Président de la Fédération nationale desassociations de directeurs d’établissements etservices pour personnes âgées (Fnadepa).

Philippe LAUNAY

Président du Syndicat des employeursassociatifs de l’action sociale etmédico­sociale (Syneas)

Patrick LECHAUX

Chercheur en sciences de l’éducation associéau Centre de recherche sur la formation,Conservatoire national des arts et métiers(Cnam), formateur consultant

Bénédicte LECŒUR

Conseillère en gestion, Fédération nationaledes associations gestionnaires au service despersonnes handicapées et fragiles (Fegapei)

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LISTE DES AUTEURS

Bruno MARS

Chef de bureau, Bureau de l’emploi et de lapolitique salariale (4B), Direction générale dela cohésion sociale (DGCS).

Nicolas MÉRILLE

Conseiller national accessibilité et conceptionuniverselle, Association des paralysés deFrance (APF)

Pascal NOBLET

Mission de l’analyse stratégique,des synthèses et de la prospective (Massp),Direction générale de la cohésion sociale(DGCS)

Céline POULET

Directrice générale adjointe de la Fédérationnationale des associations gestionnaires auservice des personnes handicapées et fragiles(Fegapei) en charge des priorités de santé etde la Négociation collective

Axelle PRUVOT

Conseillère gouvernance associative,

Fédération nationale des associationsgestionnaires au service des personneshandicapées et fragiles (Fegapei)

Alain ROCHON

Président de l’Association des paralysés deFrance (APF)

Pierre SAVIGNAT

Ancien élève de l’École des hautes études ensanté publique (EHESP), maître deconférences associé à la faculté d’économiede Grenoble (UPMF­Grenoble­2).

Arnaud VINSONNEAU

Juriste en droit de l’action sociale, consultant,formateur, membre du Conseil scientifique del’Agence nationale de l’évaluation sociale etmédico­sociale (Anesm)

Hugues VIDOR

Directeur général d’Adessadomicile

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Chapitre 1

Pour une approchesociétale duvieillissement

Claudy JARRY

Président de la Fnadepa

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L’ANNÉE DE L’ACTION SOCIALE 2014

PLAN DU CHAPITRE

1. Une situation difficile malgré les efforts consentis 3

2. La Fnadepa défend une « troisième voie » 4

3. Placer la personne âgée au cœur des préoccupations 6

4. Pour une nouvelle législation 6

5. Les attentes de la Fnadepa 7

Interroger la problématique de l’attractivité pour les métiers dugrand âge 7

Revenir sur la non­opposabilité des conventions collectives 7

Convention tripartite : la qualité et le taux d’encadrement 8

Tarification à la ressource et convergence au niveau du PSGA 8

Maintenir un droit d’option entre tarif partiel et tarif global 8

Maîtriser durablement le reste à charge 8

La solvabilisation collective du gîte et du couvert 8

Réinterroger les modalités de mise en œuvre des outils d’évaluationde la dépendance et des pathologies 9

Définir et financer la politique de maintien à domicile 9

Créer sans délai la possibilité d’un forfait autonomie avec un droitd’option pour les logements­foyers 9

Impulser une politique en faveur des logements adaptés à loyermodéré pour prévenir et accompagner la perte d’autonomie 9

Exiger un 5e risque, si cela doit s’appeler ainsi 10

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1 • Pour une approche sociétale du vieillissement

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1. UNE SITUATION DIFFICILEMALGRÉ LES EFFORTSCONSENTIS

Le gouvernement promet, pour le milieude l’année 2014, aux personnes âgées, à leurfamille et aux professionnels, une loi, long­temps baptisée « 5e risque », dite aujourd’hui« autonomie » ou « vieillesse ». Compte tenu dela situation des établissements et services pourpersonnes âgées, la Fnadepa et son millierde directeurs adhérents restent attentifs, maisdans l’attente de son contenu.

L’accompagnement des personnes les plusâgées de la société française est passé rapide­ment de « la cornette à Internet », sans pourautant avoir toujours les moyens financierset donc humains de répondre dignement,non seulement aux besoins, mais encore auxattentes des personnes accueillies en établis­sement ou aidées à domicile.

Certes, « grâce » à la canicule de 2003 età ses quinze mille morts, le secteur a connudes avancées importantes : création de laCNSA, d’une journée solidarité, plans PSGA,Alzheimer, réforme de la tarification avecsignature de convention tripartite et dotationsoin, notamment. Cependant, le retard était telqu’on est encore loin du compte : les ratiosde personnel restent insuffisants et inférieursaux préconisations du PSGA 2007­2012, dansla majorité des Ehpad, et les services à lapersonne connaissent d’énormes difficultés.

Le stress et le ras­le­bol des professionnelssont forts. À titre d’exemple, les Ehpad d’Eure­et­Loir se sont mis en grève pour revendiquerun accompagnement digne et de qualité pourles personnes dont ils ont la responsabilité.D’autres mouvements sont à craindre.

Avec juste raison, on a beaucoup insistépour une prise en charge « bien­traitante »et la création de l’Anesm et des évaluations

interne et externe est venue à l’appui de cettedemande légitime. Vingt­sept recommanda­tions de bonnes pratiques professionnellesont été publiées entre 2008 et novembre 2012.À ces recommandations, s’est ajoutée uneenquête annuelle « bientraitance », renseignéeconjointement par le directeur de la structure,le médecin coordonnateur et le président duCVS. L’appropriation des recommandationsreste problématique : comment dégager dutemps de réflexion à une équipe surchargée detravail et qui, déjà, se sent coupable de ne pasconsacrer suffisamment d’attention à chaquepersonne ? « Faire avec » au lieu de « faire àla place ». Qui n’a pas entendu ce discoursn’a jamais suivi de formation en gérontolo­gie ! Mais, « faire avec » demande, certes uneposture, mais aussi une grande disponibilité,dont ne disposent ni les aides­soignants, ni lesAMP, quand elles doivent réaliser un nombreimportant de toilettes, dans un temps donné,par exemple. Si le personnel était en nombresuffisant pour accompagner régulièrement auxtoilettes les résidents, les marchands de pro­duits d’incontinence feraient faillite !

Pour un accompagnement répondant auxattentes de chacun, la réglementation demandeune « prise en charge individualisée » tenantcompte de l’histoire de vie. Si cette pratiquesemble indispensable, là encore, elle demandedu temps aux équipes : il faut réunir lesacteurs (infirmier, aide­soignant, AMP, cuisi­nier...) avec la personne concernée et, si elleen est d’accord, sa famille. Il est impératif,ensuite, d’évaluer et de réviser, au moinsune fois par an et en tant que de besoin,cette « fiche » individuelle. La Fnadepa estimeà un ETP le temps à y consacrer dans unétablissement de quatre­vingts personnes !

En 2008, France 2 diffusait un documen­taire où une journaliste avait filmé, en caméracachée, la vie quotidienne dans un Ehpad.Certaines scènes difficiles avaient ému lesFrançais, qui, avec la ministre de l’époque,

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L’ANNÉE DE L’ACTION SOCIALE 2014

avaient crié « haro » sur le directeur. L’État avaitdéposé une plainte auprès du procureur de laRépublique. Par un jugement d’octobre 2012,le tribunal a prononcé un non­lieu, considé­rant qu’aucune infraction pénale ne pouvaitêtre relevée et que le contexte de manqued’effectifs avait conduit à une dérive dansles missions assignées aux divers intervenants.Quelle reconnaissance de la pénurie de per­sonnel dans les établissements !

Une des difficultés rencontrées par lespersonnes âgées et leur famille, au moment duchoix d’un établissement, outre le manque deplaces, est que, dans ce secteur, il n’existepas de rapport qualité/prix et que la mai­son de retraite qui conviendra très bien àl’un, ne conviendra pas à l’autre. Ceci dit,les personnes accueillies en Ehpad sont trèsmajoritairement satisfaites et heureusement !Les équipes sont professionnelles, efficaces,compétentes et des liens forts, voire d’amitié,se créent entre résidents et entre les résidentset les salariés. Pour autant, il ne s’agit pas dedevenir une « maison familiale » : la famille estune chose, l’équipe une autre, et les deux sontcomplémentaires et se doivent de coopérer aubien­être et au mieux vivre de la personne.

La Fnadepa ne renie pas tout le travail,tous les efforts accomplis depuis une décennie.Bien au contraire, elle salue la prise en comptepar les pouvoirs publics des besoins, mais restesur sa faim quant aux attentes... et avance despropositions.

2. LA FNADEPA DÉFENDUNE « TROISIÈME VOIE »

La Fnadepa est défenseur, depuis long­temps, de la « troisième voie ». C’est pourquoielle apprécie l’angle adopté par la ministredans la préparation de la future loi.

Le vieillissement de la population est unproblème sociétal. Ce n’est pas dans la poli­tique des soins de ville ou dans la loi dejanvier 2002 qu’il se résoudra, surtout pourles personnes en forte perte d’autonomie.À l’inverse, si on agit sur l’environnement,le logement, son implantation, si on placela personne dans un environnement socialporteur, si on réfléchit aux aidants naturelset aux aidants potentiels — par exemple, les« jeunes vieux » qui sont disponibles —, onpeut améliorer la qualité de vie des personnesen perte d’autonomie. En agissant sur le voletsocial, l’arrivée de la perte d’autonomie se feraplus tard et elle sera moins coûteuse. Toutefois,le jour venu, la prise en charge de la perted’autonomie et de ses coûts restera importante.

L’approche est nouvelle, logique, perti­nente et elle garantit une place plus digneà la personne âgée dans son environnement.Toutefois, c’est une voie complexe... Créer uneCasa, remettre les fonds à la CNSA, construireou médicaliser les maisons de retraite, financerles services à domicile, c’est coûteux, maissimple. Agir sur la société, les soins, la poli­tique de la ville, l’accessibilité de la ville,l’accessibilité aux logements sociaux..., c’estplus délicat et plus long. Cela demande àmobiliser beaucoup plus d’acteurs.

On est souvent face à une problématiquede logement et d’environnement inadaptésdans lesquels la personne est restée « trop »longtemps. Et, face à un accident banal —fracture du col de fémur... —, la personnese retrouve à l’hôpital, puis en maison deretraite. Tous les acteurs essaient de travaillerensemble, mais, jusqu’à présent, il y a plus deparoles que d’actes. De toute façon, les hôpi­taux sont de moins en moins une réponse deproximité ; beaucoup de structures de serviceà domicile sont en difficulté ; les aides pourl’adaptation du logement sont méconnues etinsuffisantes ; celles concernant l’accessibilitédes villes et des bourgs difficiles à mettreen œuvre... En conséquence, poser la ques­

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1 • Pour une approche sociétale du vieillissement

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tion du vieillissement par l’adaptation de lasociété ne peut être que bénéfique. Attention,si la voie est pertinente, elle est ardue etremet en cause les raisonnements classiques.Après la canicule, les politiques publiquesont d’abord soutenu les maisons de retraite,puis les services à domicile. Maintenant, aprèsune période de désintérêt, on revient auxlogements­foyers, parce qu’ils correspondentà un besoin et qu’on ne peut pas faire sanseux. Les réponses doivent être plurielles, dansun continuum de prise en charge. La perted’autonomie est diverse dans sa forme et,surtout, elle est vécue différemment selonqu’on habite à la ville, à la campagne, selon laproximité des enfants... La perte d’autonomieest plurielle car les aspirations des personnessont plurielles. Il faut donc des maisons deretraite, des logements­foyers, un domicilefort, un environnement ouvert, la présencede médecins, ce qui soulève également laquestion de la démographie médicale.

La « troisième voie » semble être illus­trée avec des résidences­services sociales.« Sociales » car ce que l’on connaît actuelle­ment des résidences­services, c’est l’accès à lapropriété ou des loyers sinon élevés, du moinssoutenus. Il faut créer des résidences­servicesà prix très accessibles, avec des logementsadaptés et au cœur des villes. Il y a, pourl’heure, peu de réalisations dans ce domaine,il y a surtout des projets.

Le département du Gard vient de bou­cler un appel à projets intitulé « Maisons enpartage ». Il s’agit de construire des appar­tements locatifs individuels regroupés, dansun immeuble ou dans un quartier, qui allientvie privative et vie collective, adaptation à laperte d’autonomie. Ces logements s’adressentà un public de personnes adultes handicapéeset âgées répondant à trois critères : être ensituation de manque ou de perte d’autonomie,avoir un projet de vie préservant leur maintienà un domicile, ne plus pouvoir demeurer dans

leur logement, de par son isolement ou soninadaptabilité. Les porteurs de projet peuventêtre les collectivités locales, les CCAS (centrescommunaux d’action sociale), les associations,les bailleurs sociaux, les établissements et ser­vices sociaux et médico­sociaux ou sanitaires.La Carsat (caisse d’assurance retraite et de lasanté au travail), la MSA (mutualité socialeagricole), l’ARS (agence régionale de santé)...pourront s’impliquer dans le montage finan­cier, et ce dans une structure collective à taillefamiliale ne relevant pas de la loi du 2 janvier2002. Actuellement, la Croix­Rouge travaillesur plusieurs projets de résidences­servicessociales. Avec l’aide des PLAI (prêt locatif aidéd’insertion), le loyer d’un logement devraitêtre accessible au plus démunis.

La solvabilisation des personnes âgéeset de leur famille reste une préoccupation.Jusqu’à peu, nous nous inscrivions dans unmouvement issu des « Trente Glorieuses », unmouvement où on va de l’avant. Nous sommesmaintenant à un moment charnière de l’his­toire de notre pays, où le système de protec­tion sociale va connaître des tensions entreune demande exponentielle et des budgets deplus en plus contraints. Ainsi, le niveau desretraites va diminuer...

Quand on pense une solution aujourd’hui,il faut se demander quelle va être l’accessibilitéfinancière pour les usagers dans dix, quinzeou vingt ans. Pouvoir payer son loyer redonnede la dignité aux personnes âgées. Avec l’APL(aide personnalisée au logement), ce serapossible dans les résidences­services sociales,et il restera, même sur les petites retraites, dequoi acheter le journal et le lire au café. Resterun citoyen à part entière, c’est cela l’approchesociétale du vieillissement ! Notons qu’elle nedispense pas d’engager des financements dansles dispositifs existants (sanitaires et médico­sociaux).

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L’ANNÉE DE L’ACTION SOCIALE 2014

3. PLACER LA PERSONNEÂGÉE AU CŒURDES PRÉOCCUPATIONS

La Fnadepa entend se centrer sur l’usageret s’écarter d’une posture corporatiste. Le rôled’une fédération n’est pas que de faire dulobbying et de demander des financementsau bénéfice de systèmes d’accompagnement,parfois à bout de souffle et tout état decause ne pouvant pas solvabiliser la demande.Bien sûr les Ehpad vont avoir besoin dedavantage de médicalisation, mais, une foisencore, la solvabilité risque de ne pas êtreau rendez­vous. La Fnadepa se veut force deproposition. Elle sensibilise les esprits. Aussi,de plus en plus de directeurs s’ouvrent à cesnouvelles formes d’accueil qui les renvoientà ce qu’ils faisaient il y a quinze ou vingtans. De nouveaux publics, plus autonomes,des relations différentes, des fonctionnementsinnovants... tout cela vient enrichir le métier.La troisième voie est une chance pour tous !

La Fnadepa, notamment à la faveur deson congrès, mène une réflexion qui place lapersonne âgée au cœur de ses préoccupations.Cela peut paraître évident, mais il est utile dele rappeler, tellement la politique vieillesseressemble parfois à de la politique ou à desarbitrages économiques et semble un peuéloignée des attentes et besoins de la personneâgée.

La Fnadepa aime à réfléchir à la personneâgée dans ce siècle, à ses attentes, à sesbesoins, à ses aspirations. Ce qui nous amène àavoir un regard parfois différent de ce que l’onpeut attendre classiquement d’une fédérationde directeurs d’établissements et services.

La Fnadepa n’est pas dans l’attitude quiconsiste à dire « donner nous de l’argent et onréfléchira après ». Ce n’est pas notre « ported’entrée ». Elle s’efforce de toujours partir dela personne âgée pour définir des besoins, qui

doivent aiguillonner des politiques vieillesses,elles­mêmes susceptibles de mobiliser desfonds.

Il est donc nécessaire de commencerpar se poser des questions fondamentalessur le souhait de « nos vieux ». Commentvivent­ils aujourd’hui ? Veulent­ils des Ehpad ?Veulent­ils de cette forme d’Ehpad ? Mais nousdevons également nous poser la questionde l’accessibilité aux soins, en particulier enmilieu rural, et celle de l’accessibilité finan­cière, particulièrement criante en ville.

4. POUR UNE NOUVELLELÉGISLATION

Nous attendons de la future loi unemeilleure accessibilité financière lorsqu’ils’agit des établissements et des services. Nousdemandons également de pouvoir porter leratio d’encadrement à un niveau qui soiten adéquation avec les attentes. Il ne s’agitpas d’avoir plus de personnel pour le plaisird’avoir plus de personnel. Mais il faut avoir dupersonnel en nombre suffisant pour répondreaux attentes qui sont aujourd’hui multiples. Ily a celles des pouvoirs publics, qui émettentdes recommandations sans fin, trop souventdéconnectées des moyens. Il y a aussi cellesdes personnes âgées elles­mêmes, celles desfamilles, parfois différentes, de la justice, desmédias... Il peut y avoir, enfin, des attentesfortes du personnel, qui souhaite légitimementêtre plus nombreux pour travailler dans desconditions qui soient proches de l’éthique quiest la leur. L’État, comme les conseils généraux,n’ayant plus d’argent à mettre sur la table, leprix de journée ayant atteint un niveau qui nepeut pas être poussé plus loin, la future loidevient la clé de ces aspirations diverses.

Nous voulons plus que du personnel ou del’argent. Pour nous, cette nouvelle législationdoit permettre d’offrir plus de solutions aux

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personnes âgées en perte d’autonomie. Quece soit en places dans les établissements, enservices, en solutions innovantes, qu’il fautpouvoir accompagner pour éventuellement lesdupliquer.

Les établissements sont amenés à bougersur les deux lignes fondamentales que sontle modèle économique et le modèle d’ac­compagnement. Sur le modèle économique,on sait qu’il faudra plus d’argent, mais aussique l’argent ne réglera pas tout. Penser àdépenser moins n’est pas insultant. Si nousne le faisons pas nous­mêmes, ce sont l’Étatet les départements qui nous forceront lamain. Le modèle économique d’avenir estassurément celui du regroupement territorial,soit entre établissement et associations sur unmême champ, soit avec d’autres acteurs dumédico­social, comme ceux du handicap ou dudomicile. Il y a des mutualisations à réfléchir.

Le second volet est celui de l’adaptationde l’accompagnement. Nous pouvons êtrecertains que nos structures accueilleront despersonnes dont la perte d’autonomie sera deplus en plus forte. Outre ses formes classiques,la prégnance encore plus forte de la maladied’Alzheimer va continuer à nous bousculer. Ilfaut sûrement aller plus loin que la créationd’unités Alzheimer et imaginer nos structuresen lieux de vie de douze personnes qui évo­luent au gré des besoins. Ce n’est pas unnouveau concept, mail il devient très pertinent.Cela permet de faire évoluer l’établissementpar lieux de vie et ainsi de passer d’uneunité Alzheimer à quatre, cinq. Et puis, avantAlzheimer il y a eu Parkinson, après Alzheimer,il y aura peut­être autre chose. L’idée est doncsurtout d’intégrer la dimension nécessairementévolutive dans nos structures, comme le déve­loppement de la domotique, par exemple.

L’Ehpad de demain va aussi devoir allerplus loin dans sa démarche de médicalisation,mais sans ostentation ! Se pose déjà la questiond’une présence infirmière la nuit, tout commeil n’est pas impossible que le rôle du médecin

coordinateur évolue vers un rôle de médecinprescripteur au sein de la structure. Enfin, lesétablissements devront être des plateformestechniques pour soutenir d’autres activitéssur le plan médical, notamment le champdu domicile. Ils peuvent travailler avec lespersonnels du domicile et développer desformes d’accueil séquentiel, accueil de jouret accueil temporaire. L’établissement devientalors une véritable ressource pour un territoire.

5. LES ATTENTESDE LA FNADEPA

Lors de son 27e congrès national, enjuin 2012, la Fnadepa a fait voter une motionsur ses attentes.

Interroger la problématiquede l’attractivité pour lesmétiers du grand âge

Selon une étude thématique de mars 2012,trois cent cinquante mille emplois nets serontcréés dans le secteur. Mais cela ne résoutpas la question de l’attractivité. Elle se poseparticulièrement dans certaines zones géogra­phiques et suppose probablement de l’accom­pagnement, de la formation, une meilleureimage des structures ou encore une questionde rémunération.

Revenir sur lanon­opposabilité desconventions collectives

Les établissements du monde médico­social rivalisent avec d’autres environnementsoffrant parfois de meilleures conditions, de

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L’ANNÉE DE L’ACTION SOCIALE 2014

travail en particulier. Les conventions collec­tives nationales ne sont plus opposables. Ungeste fort s’impose autour d’une conventioncollective reconnue, celle de la FEHAP, parexemple.

Convention tripartite :la qualité et le tauxd’encadrement

Pour revenir à une démarche qualitécontractualisée et pérennisée, il faut permettreaux ARS et aux conseils généraux de reprendrela signature des conventions tripartites. Nousne pouvons pas signer des conventions selonles dotations données ou pas, au gré des gels,des reports.

Faire des conventions vides pour cinq ansou des prolongations d’un an n’a aucun sens.La démarche de qualité est permanente. Ellene marque ni recul, ni accélération. Il fautde la qualité, ce qui nécessite de la vision.Cela exige des conventions où chacun puisses’engager sur des perspectives à cinq ans etau­delà.

Tarification à la ressourceet convergence au niveaudu PSGA

Beaucoup débattent sur l’opportunité dela convergence. En réalité, la tarification à laressource est intéressante en soi, si l’enveloppeissue de critères ayant du sens permet d’ob­jectiver les besoins de chaque structure selonla population accueillie. Reste à déterminer :quel outil utilise­t­on et comment ?

Maintenir un droit d’optionentre tarif partiel et tarifglobal

Le tarif global est gelé. L’Igas a affirméque le tarif global était intéressant, bien quesurdimensionné. Mais il a été surdimensionnépour être attractif. Il faut rouvrir le droitd’option.

Maîtriser durablementle reste à charge

Une piste au moins fait consensus, cristal­lisée dans le rapport sénatorial Marini­Vassel :les aides­soignants et AMP financés à 100 %non pas sur la dépendance, mais sur le soin,à la condition de formater la dotation soin enconséquence.

La solvabilisation collectivedu gîte et du couvert

Quand on est hospitalisé, on paie 18 eurospar jour. Mais quand on est malade d’Alzhei­mer, on paie le prix fort, 60 % du prix d’unejournée, soit au moins 60 euros. Face à cettedistorsion, il faut donc déterminer commenton aide la personne âgée et comment rendrece tarif solvable. Trois acteurs contribuent auxmoyens : l’État, les départements et l’usager.L’usager ne peut plus aller plus loin et devraitmême aller moins loin. Il faut mesurer laréalité des besoins en place d’établissementset services.

Une vraie question doit donc se posersur les établissements. Les taux d’occupationbaissant dans certaines zones. On ne sait plussi c’est la solution qui ne convient pas, si on ena trop ou si c’est trop cher. Il faut étudier cettequestion pour ne pas en rester aux apparences.

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Réinterroger les modalitésde mise en œuvredes outils d’évaluationde la dépendanceet des pathologies

Cette question, ancienne, bloque complè­tement le système. Car la tarification à laressource est évoquée pour l’exclusion oule handicap, sans accord sur un outil com­mun. Pour les personnes âgées, des questionsdemeurent : l’outil PATHOS est­il un bonoutil ? Faut­il l’amender ?

La question sous­jacente est l’interdictionfaite aux médecins de valider au­dessus de 168.C’est contraire à l’esprit. Cela ne peut être unplafond.

Définir et financerla politique de maintienà domicile

C’est urgentissime. Nous perdons, à la fois,des emplois et des prestations. Les structuressont en compétition avec le gré à gré ou avecdes opérateurs privés. Le principe n’est paschoquant, mais on a vendu une qualité. Laqualité a demandé la qualification. Celle­ci arendu nécessaire une convention collectivequi a entraîné les salaires à la hausse et faitbaisser le nombre d’heures.

Pour faire supporter cela, le ticket modé­rateur à la charge des usagers a augmenté.La logique de qualité a, dans ce cas, tué lesystème. Il faut repenser le fonctionnementd’ensemble.

Créer sans délaila possibilité d’un forfaitautonomie avec un droitd’option pour leslogements­foyers

Nous savons aujourd’hui, et c’est bienheureux, que ce que l’on croyait bon il y adix ans ne l’est plus. Tout reste à imaginer.Les demandes des personnes âgées et les pro­blématiques qu’elles vivent sont à géométrievariable. Les solutions doivent être adaptées.Les logements­foyers peuvent conserver unmodèle historique, mais aussi évoluer avecun forfait autonomie pour remplacer le forfaitsoin, avec un périmètre différent.

Impulser une politiqueen faveur des logementsadaptés à loyer modérépour préveniret accompagnerla perte d’autonomie

Que les loyers soient modérés, c’est capi­tal car sinon ce sont les résidences­servicesd’hier qui reviennent en grâce. Sur ce point,nous visions un interstice entre établissementet domicile. Mais l’interstice est devenu ungouffre. Il faut donc que nous portions despolitiques. Les départements mettent ce sujeten bonne place dans leur schéma, mais ilsdoivent être accompagnés par des politiquesde logement social, ou même des PLAI. Et ilfaut penser l’environnement de ces solutions :démographie médicale, cabinet médical, inter­génération, peut­être sous forme de crèches,entre autres.

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L’ANNÉE DE L’ACTION SOCIALE 2014

Exiger un 5e risque, si celadoit s’appeler ainsi

En tout cas, il faut trouver de l’argent surla solidarité nationale de manière prioritaire,mais peut­être pas exclusive. Ainsi, nous pour­rons offrir des solutions et non pas des lits auxpersonnes âgées en perte d’autonomie. Celacouvre l’ensemble des problématiques vues enamont.

Malgré tout, la Fnadepa reste optimistequant à l’avenir et, toujours à l’écoute deses adhérents et de ses partenaires, la Fna­

depa poursuivra ses actions pour l’amélio­ration de la qualité des prestations offertesaux personnes âgées vivant en établissementou aidées à domicile. Avec près d’un mil­lier de directeurs militants, la Fnadepa resteplus que jamais mobilisée pour préserver unedignité et une citoyenneté non négociablesdes soixante­cinq mille personnes âgées qu’ilsaccompagnent et représentent. Unis autourdu président national et des présidents desassociations départementales, les adhérents dela Fnadepa poursuivront leur combat pour unesociété solidaire envers les personnes les plusvulnérables.

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Chapitre 2

Repenser l’actionsociale pour éviterl’impasse

Pierre SAVIGNAT

Maître de conférences, UPMF­Grenoble­2

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L’ANNÉE DE L’ACTION SOCIALE 2014

PLAN DU CHAPITRE

1. Fonder de nouvelles approches pour l’action sociale 13

L’action sociale : un modèle à bout de souffle ? 13

Réévaluer la question de la solidarité pour refonder l’action sociale 16

2. Le gouvernement devant des choix aussi nécessaires que difficiles 18

Redonner une vision politique de l’action sociale 18

Opposer une nécessaire maîtrise qualitative de l’offre aux logiquesde la nouvelle gestion publique 21