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la lettre du CNC numéro 101 février 2013 Assises pour la diversité du cinéma Le soutien du CNC en faveur du court métrage en 2012 Les premiers chiffres de la production cinématographique en 2012 Le fonds de soutien cinéma - audiovisuel - multimédia en 2013 : dossier Entretien avec Philippe Germain, Agence du court métrage

La lettre du CNC n°101

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Page 1: La lettre du CNC n°101

la lettre du CNC numéro 101

février 2013Assises pour la diversité du cinéma

Le soutien du CNC en faveur du court métrage en 2012Les premiers chiffres de la production cinématographique en 2012

Le fonds de soutien cinéma - audiovisuel - multimédia en 2013 : dossierEntretien avec Philippe Germain, Agence du court métrage

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page 2 — la lettre du CNC numéro 101, février 2013

le sommaire

p 2l’éditorial d’Éric Garandeau

pp 3 — 5à la une

Assises pour la diversité du cinéma ;Le soutien du CNC en faveur du court métrage en 2012 ;

Les premiers chiffres de la production cinématographique en 2012 ;

Fin 2012, 90 % des écrans de cinéma en France sont numérisés

p 6 – 7le dossier

Le fonds de soutien cinéma - audiovisuel - multimédia en 2013

p 8le focus

Entretien avec Philippe Germain, Agence du court métrage

p 9en bref

p 10les publications

p 11l’agenda du Centre

l’éditorial d’Éric Garandeau, Président du CNC

En couverture :Ce n’est pas un film de cowboys de Benjamin Parent.

© Synecdoche, Photographie: Antoine de Bary.Court métrage bénéficiaire de la contribution financière et du fonds Images de la diversité, sélectionné au 35e Festival

international du court métrage de Clermont-Ferrand, et nominé dans la catégorie meilleur court métrage

aux César 2013.

Tant mieux si le cinéma est en France un objet de passion, tant mieux s’il rassemble autant les publics qu’il ne divise les « professionnels de la profession ». Avec 70 % des Français qui fréquentent les salles de cinéma et plus de 200 millions de tickets vendus chaque année depuis quatre ans, on peut être rassuré : le 7e art est le loisir préféré des Français et l’année 2012 ne déroge pas à cet âge d’or retrouvé, avec une part de marché supérieure à 40 %, 140 millions d’entrées pour les films français à l’étranger et un nombre de prix dans les festivals tout aussi impressionnant. La diversité est notre force, et les Français excellent dans tous les genres, du film d’auteur en passant par l’animation ou le documentaire.Cette renaissance est le fait d’une nouvelle génération de cinéastes éclectiques, audacieux, ouverts sur le monde, servis par les meilleurs techniciens du monde. Cette nouvelle génération est pleinement soutenue par le CNC, à travers ses différents mécanismes d’aide, qui vont du court métrage aux programmes web. Cette situation qui nous est enviée dans le monde entier, est parfois vécue comme un problème ici où le succès fait peur, suscite la jalousie…Aussi les pires confusions circulent à propos de notre cinéma : les acteurs seraient trop payés à cause de l’argent public, le CNC encouragerait l’inflation des budgets ou la multiplication de petits films suscitant de moins en moins d’entrées... C’est évidemment faux. Le CNC collecte des taxes sur les recettes des films américains et français pour en redistribuer l’essentiel aux films d’auteur, en encourageant la qualité des scénarios, des musiques originales, des effets visuels… En gros on taxe Batman et Les Ch’tis pour financer Amour et Holy Motors. Si les cachets des stars s’envolent sur certains films commerciaux, la responsabilité en revient aux producteurs qui les signent et aux télévisions privées qui se les arrachent, l’argent public n’entre pas en ligne de compte — même si le CNC ne verrait que des avantages à ce que les chaînes diversifient leurs investissements, les films les plus coûteux étant rarement les plus rentables… Le CNC a ouvert la voie de la réflexion, le 23 janvier dernier, au travers des Assises sur la diversité du cinéma français, demandées par la Ministre, en abordant les sujets essentiels que sont la force du système français et ses enjeux, l’économie des films sur les différents marchés et leur rentabilité. L’engagement de concertations professionnelles sur ces points sera mené jusqu’à l’été dans l’objectif d’apporter des propositions à ces réflexions fondamentales. De par son système vertueux qui doit être préservé mais néanmoins perfectible, le CNC sera toujours vigilant à favoriser l’émergence de nouveaux talents, de nouveaux visages, car plus il y aura d’actrices et d’acteurs talentueux, reconnus et employés, plus le cinéma sera riche et diversifié… Et moins les cachets seront déraisonnables…Cessons en revanche d’utiliser les quelques cas qui échappent à notre régulation — qu’elle soit budgétaire ou fiscale — pour condamner en bloc un système qui continue jour après jour à apporter la preuve de sa force et de son efficacité.

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page 3 — la lettre du CNC numéro 101, février 2013

la fréquentation des salles de cinéma

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...............................................................................................................

2012 2011 évolution

19,40 25,29 -23,3%

204,26 217,06 -5,9%

décembre

année

entrées (millions)

20122008 2009 2010 2011

100

120

130

150

170

180

190

200

210

220

110

140

entrées (millions)

160

206,95201,51

190,18

217,06

204,26

20122008 2009 2010 2011

0

10

20

30

50

40

part de marché (%)

films américainsfilms français

45,8

60

47,6

35,8

49,7

36,8

45,4 43,3 40,945,3

40,2

le baromètre publicitaire

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...............................................................................................................

...............................................................................................................

...........................................................................................................

2012 2011 évolution

8 802,5 8 451,4 +4,2%

4 861,9 4 824,4 +0,8%

2 443,9 2 162,0 +13,0%

764,5 786,7 -2,8%

télévision ¹

chaînes nationales

chaînes TNT

chaînes thématiques

investissements publicitaires bruts janv-nov. (M €)¹ Y compris parrainage TV.Source : Kantar Media.

chaînes thématiques9,5 %(-0,6 pts)

parts de marché – publicité TV (évolution janv-nov. 2011 – janv-nov. 2012)

chaînes nationales60,2 %(-1,8 pts)

chaînes TNT30,3 %

(+2,5 pts)

chaînes publiques historiques

-11,5 %

chaînes privées historiques

-0,6 %

chaînes TNT

-2,8 %

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

volumes horaires de publicité diffusée à la télévision (évolution janv-nov. 2011 – janv-nov. 2012)

janv-nov. 2012janv-nov. 2011

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Assises pour la diversité du cinéma

Le CNC a organisé, le 23 janvier dernier, à la demande de la ministre de Culture et de la Communication des Assises pour la diversité du cinéma, qui se sont tenues au Théâtre Éphémère de la Comédie-Française. Ces assises, qui se sont déroulées sous la forme de trois tables rondes, ont rassemblé 300 participants parmi lesquels de nombreux professionnels du secteur (réalisateurs, producteurs, distributeurs, exploitants, diffuseurs, fournisseurs d’accès, techniciens du cinéma, exportateurs… etc.). Elles ont permis, grâce à des discussions animées, de réaffirmer la pertinence et l’efficacité du modèle de financement du cinéma français : conjuguant entreprise privée et action publique, il œuvre en faveur de la diversité culturelle et d’une industrie performante créatrice d’emplois et de croissance. Dans le même temps, ces assises ont confirmé la nécessité de s’engager sur la voie de la pédagogie et de la clarification, mais aussi sur la voie de la modernisation des dispositifs, soit par l’auto-régulation soit par un accompagnement des pouvoirs publics.À cette occasion, le CNC a rendu public un document explicitant ses missions et son fonctionnement. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le CNC sans jamais oser le demander est un document pédagogique sur le fonctionnement du CNC et plus largement du modèle français d’organisation et de financement du cinéma.Il permet en quelques pages de mieux comprendre le CNC, institution « clé de voûte » du financement, de la régulation du cinéma et de l’audiovisuel en France. Il livre aussi des indicateurs de la performance de cet « écosystème » régulé, garant de la diversité de la création, et qui sert de modèle et de référence dans le monde entier. Sont successivement abordés les fondamentaux du CNC et la performance du système français de soutien au cinéma et à l’audiovisuel.La ministre de la Culture et de la Communication a, par ailleurs, demandé au CNC de réaliser une étude destinée à mesurer la rentabilité des films produits ces dernières années, de manière à éclairer les débats autour des rémunérations des intervenants au financement et à la production des films, et de mettre en place un groupe de suivi qui permettra, en vue d’élaborer les ajustements nécessaires, de poursuivre ces réflexions dans la concertation. Enfin, la ministre de la Culture et de la Communication a donné rendez-vous à tous les participants à de nouvelles assises en juin prochain, qui permettront de conclure cette phase de concertation.

à la une

Le soutien du CNC en faveur du court métrage en 2012

À l’occasion du 35e festival international du film court de Clermont-Ferrand, le CNC a établi le bilan de ses interventions pour l’année 2012.De la fiction à l’animation, en passant par le documentaire, l’essai ou le film expérimental, le film court englobe une grande diversité de genres, de modes d’expression et d’expérimentation. Ce bilan permet de mesurer à nouveau la vitalité du film court, ce qui constitue un gage d’avenir pour le secteur du cinéma et de l’audiovisuel : 639 films courts français ont obtenu un visa d’exploitation du CNC en 2012. Il souligne également l’avancée du passage au numérique (avec 85 % de tournages de films contre 77 % en 2011, 70 % en 2010, 55 % en 2009). Le CNC a maintenu à un niveau élevé ses aides à la production de films courts. En 2012, le soutien du CNC a augmenté de 6,9 % pour atteindre 12 M € (6 M € en 2005 à 11 M € en 2011). Il représente 53,5 % des aides à la production du secteur.L’ensemble des financements consacrés par les autres partenaires (collectivités territoriales, chaînes de télévision… ) à la production des courts métrages progressent également et s’élèvent à 10 M € (de 7,5 M € en 2005 à 9,8 M € en 2011).Au total, c’est donc 22 M € qui ont été mobilisés par l’ensemble des partenaires sur le secteur en 2012 (de 14 M € en 2005, 21 M € en 2011).À côté de ces ressources en numéraire, les industries techniques sont depuis toujours des partenaires importants et indispensables de la production de films de court métrage sans lesquelles nombreux films n’auraient pas pu voir le jour.Par ailleurs, lors du festival, le CNC a lancé une nouvelle opération destinée à aider les jeunes auteurs et producteurs à mieux appréhender le milieu professionnel, et plus particulièrement les aides du CNC. Intitulée Parcours d’un court, il s’agit de proposer une matière à réflexion sur le processus de création grâce à la mise en ligne sur www.cnc.fr d’une scénariothèque de courts métrages aidés : une sélection de scénarios de films aidés et en compétition cette année à Clermont-Ferrand sont disponibles. Le CNC a également dressé un bilan complet de la 2e édition du Jour le plus court qui a rencontré un franc succès avec 2,5 millions de participants, 2 000 organisateurs d’événements soit plus du triple que lors de la 1ère édition. La variété des structures s’est également fortement accrue avec la participation massive cette année pour la première fois des établissements scolaires. La manifestation s’est déroulée sur tout le territoire (960 villes) et à l’étranger dans plus de 30 pays grâce aux alliances françaises, aux instituts français et à des institutions indépendantes comme le Lincoln Center à New York.Enfin, pour la troisième année consécutive, le CNC a présenté une étude approfondie sur le court métrage en France. (Cf. p 10)

© CNC / Farida Brechemier.

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page 5 — la lettre du CNC numéro 101, février 2013

Les premiers chiffres de la production cinématographique en 2012 :

279 films produits pour 1,34 milliard d’euros

Avec 279 films, la production de films agréés s’établit au plus haut niveau jamais atteint, avec une croissance de 7 films par rapport à l’année 2011. Cette hausse est portée par les coproductions internationales (+9 films). Les films intégralement français passent de 152 en 2011 à 150 en 2012. 1,34 milliard d’euros sont investis dans la production de films en 2012, soit 47 M€ de moins que l’année précédente (-3,4 %).

Le niveau de production des films d’initiative française est stable, pour un volume de financement en léger recul209 films d’initiative française sont agréés en 2012, contre 207 films l’année précédente. Les investissements consentis pour la production de ces films passent de 1,13 milliard d’euros en 2011 à 1,07 milliard d’euros en 2012 (-63 M€, soit -5,5 %).

Une croissance des films portée par les coproductions internationalesEn 2012 comme en 2011, le record de films produits s’explique par un volume élevé de coproductions (129 films, contre 120 en 2011). Les films à majorité étrangère atteignent un niveau historique : avec 70 films (65 en 2011), le cinéma français continue de prouver sa capacité à attirer les partenaires étrangers et atteste du dynamisme des professionnels français. Les investissements mobilisés sur les films d’initiative étrangère augmentent de 16 M€ (+6,1 %), passant de 261 M€ en 2011 à 277 M€ en 2012.

Recul du devis moyen et du devis médian pour les films d’initiative françaiseEn 2012, le devis moyen des films d’initiative française se situe à 5,10 M€, contre 5,45 M€ en 2011 (-6,5 %). Le devis médian des films d’initiative française est en baisse à 3,22 M€ en 2012, contre 3,73 M€ en 2011 (-13,8 %).Baisse du nombre de films d’initiative française « du milieu », au profit des films à moins de 4 M€55 films d’initiative française affichent un devis supérieur à 7 M€ en 2012, contre 52 en 2011 et en 2010. Entre 4 M€ et 7 M€, 25 films d’initiative française sont agréés en 2012 (38 en 2011 et 46 en 2010). 71 films présentent un devis compris entre 1 M€ et 4 M€ en 2012, contre 70 en 2011 et 65 en 2010. Enfin, la production d’initiative française de 2012 compte 58 films à moins de 1 M€, contre 47 films en 2011 et 40 films en 2010.

Moins de jours de tournage pour la fiction d’initiative française, notamment en FranceLes films de fiction d’initiative française agréés en 2012 totalisent 6 004 jours de tournage, soit 875 jours de moins (- 12,7 %) que les fictions agréées en 2011. Cette baisse affecte notamment le nombre de jours de tournage en France, qui passe de 5 002 en 2011 à 4 243 en 2012 (- 15,2 %).

Pour les films concernés (173 films en 2011, 161 films en 2012), la durée moyenne de tournage passe de 40 jours en 2011 à 37 jours en 2012.

Publication du rapport de Jean-Frédérick Lepers et Jean-Noël Portugal sur l’avenir des industries

techniques du cinéma et de l’audiovisuel

Jean-Frédérick Lepers et Jean-Noël Portugal ont remis à Éric Garandeau leur rapport Avenir à 10 ans des industries techniques du cinéma et de l’audiovisuel en France – Une vision prospective.Ce rapport dresse un bilan détaillé des forces et faiblesses des industries techniques françaises et analyse de manière prospective les enjeux majeurs auxquels elles sont confrontées, que ce soit en termes de compétitivité, d’innovation, ou de financement. Jean-Frédérick Lepers et Jean-Noël Portugal formulent des recommandations concrètes visant à assurer l’avenir de ce tissu industriel riche en emploi et dont le savoir-faire au plus haut niveau mondial est essentiel à la préservation de la diversité de la création cinématographique et audiovisuelle. Ces propositions viendront alimenter la réflexion du CNC dans le cadre des actions qu’il mène en faveur des industries techniques.Cette étude est disponible sur www.cnc.fr, février 2013.

Aude Accary-Bonnery nommée directrice financière et juridique du CNC

Éric Garandeau a nommé Aude Accary-Bonnery, directrice financière et juridique du CNC, depuis le 1er février 2013. Elle succède à Olivier Guillemot, qui rejoint Arte France comme directeur de la gestion et de la coordination. Née en 1975, Aude Accary-Bonnery est une ancienne élève de l’École nationale d’administration (ENA 2003, promotion René Cassin), de l’Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences-Po, 1997). Elle est également titulaire d’un master 2 en Droit économique, international et européen, ainsi qu’un master 1 en Droit des affaires. Aude Accary-Bonnery a commencé sa carrière en 2003 comme chef du bureau de l’audiovisuel public à la Direction du développement des médias (DDM devenue DGMIC). Partie à Londres fin 2006 pour rejoindre le ministère britannique de la Culture, des Médias et des Sports, Aude Accary-Bonnery occupait, depuis juin 2010, le poste de responsable du département cinéma et jeux vidéo, en charge notamment de la mise en œuvre de la politique de soutien au cinéma. Elle était adjointe à la direction financière et juridique du CNC depuis le 1er avril 2011.

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page 6 — la lettre du CNC numéro 101, février 2013

Le fonds de soutien cinéma - audiovisuel - multimédia du CNC en 2013

En 2013, le fonds de soutien au cinéma, à l’audiovisuel et au multimédia s’inscrit dans un triple contexte :

_ la suppression par la loi de finances pour 2013 de l’écrêtement de la taxe sur la distribution de services de télévision (TST-D), instauré en loi de finances pour 2012, ce qui permet de restaurer l’intégrité du fonds de soutien et sa nécessaire connexion avec l’évolution des secteurs soutenus ;_ le prélèvement exceptionnel de 150 M € sur le fonds de roulement du CNC, ayant un impact direct sur les politiques publiques en faveur du numérique (cf. supra) ;_ l’incertitude concernant la TST-D, dont le rendement estimé en 2013 intègre les effets de la mise en œuvre de la réforme de la taxe actuellement en cours de discussion avec la Commission européenne ayant pour but d’en sécuriser l’assiette et d’appréhender ainsi toute offre permettant d’accéder à des services de télévision, quel qu’en soit le mode de commercialisation. Cette incertitude représente un risque potentiel de perte de recettes en 2013 de l’ordre de 130 M €.

les recettes du fonds de soutien

En 2013, les taxes affectées au fonds de soutien au cinéma, à l’audiovisuel et au multimédia géré par le CNC, devraient s’élever à 700 M €, soit un niveau quasi-stable par rapport à 2012 (- 800 K€).

Les soutiens au cinéma et à l’audiovisuel sont financés par trois principales taxes :_ la taxe sur le prix des places de cinéma (TSA) est estimée à 133,25 M € en 2013 ;_ la taxe sur les services de télévision (TST) : les prévisions de recettes s’établissent à 537,2 M €, dont 290,24 M € au titre des éditeurs et 246,96 M € au titre des distributeurs de services de télévision, intégrant les effets de la mise en œuvre de la réforme de la taxe en cours de discussion ;_ la taxe sur la vidéo et la vidéo à la demande est estimée à 29,49 M €.

Les autres recettes diverses affectées au fonds de soutien (prélèvements spéciaux sur la diffusion de films pornographiques ou d’incitation à la violence, sanctions pécuniaires prononcées par le CSA...) sont évaluées à 0,05 M €.

les dépenses de soutien

Hors frais de gestion, le produit des taxes permet d’assurer le financement de 667,8 M € de soutiens en 2013 (+ 2,04 M € par rapport au budget 2012 grâce à la baisse du taux de frais de gestion sur le produit des taxes, ramené de 5 % en 2012 à 4,6 % en 2013) auxquels s’ajoutent les investissements du plan numérique (cf. supra).

Les priorités de 2013 sont :_ la poursuite de la mise en œuvre du plan exceptionnel 2010-2015 en faveur du numérique : — la fin de la numérisation des salles de cinéma (90 % des écrans étaient numérisés au 31/12/2012) ; — poursuite de la numérisation des œuvres ; — le soutien conjoncturel à la productionaudiovisuelle pour les réseaux numériques ; — les investissements pour la diffusion et la conservation numérique ; — le renforcement des maillions essentiels à la diffusion des œuvres que constituent les secteurs de la distribution et de l’exploitation : mise en œuvre, après la concertation menée en 2012, de la réforme du soutien à la distribution (comportant un volet automatique et un volet sélectif), de la réforme du soutien automatique à l’exploitation — la mise en place d’un soutien automatique à la vidéo à la demande (VàD), dès qu’elle aura été autorisée par la Commission européenne ; — les nouveaux dispositifs d’aide à l’audio-description et au sous-titrage destinés à favoriser l’accessibilité des œuvres cinématographiques en salle et sur supports vidéo et VàD ; — les dispositifs scolaires d’éducation à l’image ; — la poursuite du soutien à la création de musique originale pour les œuvres cinématographiques et audiovisuelles.

406,49 M € (61 % du total des soutiens) sont consacrés aux aides automatiques (+ 756 K€ par rapport au budget 2012).

Les soutiens sélectifs hors plan numérique (38 % du total des soutiens) sont dotés de 254,9 M € (+ 1,28 M € par rapport au budget 2012).

Par ailleurs, 6,4 M € issus de ressources fiscales seront consacrés au plan numérique pour 2013. Comme prévu, la réserve numérique constituée sur les exercices précédents continuera à être mobilisée, et au total, les dépenses prévues au titre du plan numérique s’élèveront à 95,05 M € en 2013.

Le prélèvement exceptionnel de l’État sur le fonds de roulement du Centre à hauteur de 150 M € aura un impact significatif sur les réserves constituées par le CNC pour assurer sans recours au budget général de l’État le financement des investissements exceptionnels liés à la transition numérique, et plus particulièrement la politique de numérisation des œuvres. Ainsi, l’ampleur du plan exceptionnel d’investissement en faveur du numérique engagé depuis 2010 et le calendrier de son déploiement devront ainsi être ajustés courant 2013.

Page 7: La lettre du CNC n°101

page 7 — la lettre du CNC numéro 101, février 2013

Fonds de soutien Cinéma - Audiovisuel - Multimédia du CNC en 2013

Taxes

2013

Soutiens2013

Prélèvement sur le fonds

de roulement

150 M€(notamment

sur la réserve numérique)

Cinéma295,16 M €

Aides automatiques185,53 M € Numérisation

des salles57,76 M €

Soutiens sélectifs112,63 M €

Production86,19 M € Numérisation

des œuvres8,89 M €

Distribution30,73 M € Soutient conjoncturel

à la production audiovisuelle

9,68 M € Exploitation

65,61 M €

Diffusion et Conservations

numériques14,72 M €

Taxe vidéo et VàD29,49 ME

Autres0,05 ME

Fonds de soutien (net de FG)667,8 ME

Frais de gestion32,2 M €

TSA133,25 ME

Taxe éditeurs et distributeurs TV

537,2 ME

Production et création51,67 M €

Distribution10,1 M €

Exploitation22,45 M €

Diffusion du cinéma28,41 M €

Plan numérique 91,05 M €

(dont 6,4 M € de taxe 2013)

Audiovisuel274,06 M €

Soutiens sélectifsà la production et

à la création audiovisuelle

56,56 M €

Aides automatiquesà la production audiovisuelle

217,5 M €

Dispositifs transversaux

92,16 M €

Aides automatiquesà la vidéo et à la VàD

6,46 M €

Soutiens sélectifs85,7 M €

Industries techniques 6,3 M €

Vidéo et VàD 7,35 M €

Innovation et jeu vidéo

8,7 M €

Promotion / exportation27,39 M €

Autres soutiens35,97 M €

(dont Fonds régionaux : 15,5 M €)

Page 8: La lettre du CNC n°101

page 8 — la lettre du CNC numéro 101, février 2013

L’Agence du court métrage fête ses 30 ans cette année. Pouvez-vous nous rappeler les grandes dates de l’agence et les faits marquants ?La création de notre association a été précédée d’engagements successifs en faveur du court métrage : les combats menés par le groupe des 30 dans les années cinquante, l’émergence de festivals — Clermont-Ferrand, Grenoble, Tours — et bien d’autres, qui ont permis aux œuvres de continuer à être diffusées. Il faut également évoquer la figure de Jacques Tati, qui en 1977, à l’occasion de la remise d’un césar d’honneur, a pris fait et cause pour les jeunes auteurs.C’est dans la continuité de ces histoires collectives et singulières, que François Ode et Philippe Pilard, réalisateurs adhérents de la SRF (Société des Réalisateurs de Films), ont créé en 1983 l’Agence du Court Métrage, association dont l’objectif n’a jamais varié : être le trait d’union entre ceux qui font des films et ceux qui désirent les diffuser. Parmi les faits marquants, notons la création du RADi qui signe le retour du court métrage en première partie de programme en salles, ainsi que l’édition du magazine Bref, seul magazine papier, consacré à la forme courte. Aujourd’hui, notre association intervient dans tous les champs de la diffusion des œuvres (Tv, internet, dvd, salles, médiathèques etc.). Plus récemment, la création de « Short circuit », regroupement de 12 agences européennes, concrétise la dimension internationale acquise par notre association. La « filmfestplateform » (crée avec le SPI, la SRF et Carrefour des festivals) est devenue un outil de référence qui suit les évolutions de ce secteur (plus de 3 000 nouveaux films français référencés en 2012). L’arrivée du numérique a ouvert de nouvelles perspectives pour la diffusion du film court : nous ne sommes plus contraints, ni par le nombre, ni par la qualité des copies mis à notre disposition pour les ayants droits. Ce rapide tour d’horizon ne saurait être complet sans évoquer la création par le CNC en 2011 du Jour le plus Court. Cette initiative, au-delà de son indéniable succès, témoigne d’une véritable reconnaissance du travail accompli par bon nombre d’acteurs publics et privés pour qu’une juste place soit faite au court métrage depuis 30 ans.

Quelle est aujourd’hui l’état de la diffusion du court métrage en France ?Les courts métrages bénéficient aujourd’hui d’une visibilité que bien des longs métrages peuvent lui envier. Cette diffusion s’articule autour d’initiatives diverses : le réseau des 300 festivals en France, les programmations régulières des salles art et essai, sans oublier les télévisions. Ce maillage permet aux courts métrages d’être souvent vus par plus de spectateurs que bon nombre de films sacrifiés sur l’autel de la sortie du mercredi. Grâce au RADi, qui représente 25 % du réseau des salles art et essai, chaque film de notre catalogue est vu par plusieurs centaines de milliers spectateurs. Plus de 1 200 titres différents ont été diffusés cette année grâce aux

le focus : entretien avec Philippe Germain, délégué général de l’Agence du court métrage

différents dispositifs de l’Agence. Nous avons reversé plus de 600 000 € à l’ensemble de la filière professionnelle. La diffusion sur internet représente 30 % de l’activité de notre service ventes internationales. Depuis trois ans, une étude publiée par le CNC atteste de la vitalité de ce secteur.Malgré cette incontestable réussite, il s’agit d’un écosystème fragile qu’il faut protéger à tout prix par des politiques culturelles fortes et déterminées.

Quels sont les incidences de la numérisation des films pour l’activité de l’Agence du court métrage ?Le plan de numérisation permet de redonner une seconde vie à des films qui avaient disparu des écrans. C’est le cas par exemple pour les 1 500 courts métrages de notre catalogue tournés en 16 mm. Dans le cadre de notre anniversaire, nous diffusons deux programmes en DCP d’œuvres ayant bénéficié du soutien du CNC. Il faut néanmoins se pencher sur la question des films les plus récents (non éligible de fait au plan de numérisation) ne disposant pas de support de diffusion numérique. Il y a là une question majeure pour le maintien d’une offre cinématographique riche et diversifiée.

Comment l’Agence s’intègre dans la dynamique ministérielle de l’éducation artistique et culturelle ?L’ Agence, en association avec les dispositifs existants, accompagne, conseille et propose des actions de programmations, de formations ou de rédactions de documents pédagogiques. L’ Agence va également lancer pour l’année scolaire 2013-14 « le Kinétoscope », plateforme internet pédagogique mettant à disposition plus de 300 films indexés selon des grandes questions du cinéma (la lumière, les plans, le travail des acteurs… ) à destination des enfants mais aussi les formateurs et les enseignants.

Quels sont les nouveaux enjeux pour l’Agence du court métrage ?L’ Agence doit se réinventer pour s’adapter aux défis imposés par les évolutions connues du secteur tant au niveau technique que politique. Nous devons étendre notre réseau de diffusion car la place du court métrage en salles y est totalement légitime. Une réflexion doit être menée avec le CNC sur un aménagement de la politique art et essai plus favorable aux salles qui diffusent des courts métrages. Il faut renforcer la présence des œuvres sur un média comme internet, tout en imposant le principe d’une rémunération permettant le renouvellement de la création. Dans un univers tout numérique, il faut aussi inventer les conditions de la conservation pérenne des œuvres. Il nous appartient collectivement de fabriquer aujourd’hui le patrimoine de demain.

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en bref

Plus de 10 200 films disponibles en VàD en 2012

L’observatoire de la vidéo à la demande (VàD) s’est tenu le jeudi 17 janvier dernier. Dans ce cadre, le CNC a présenté aux professionnels les dernières données disponibles sur l’évolution du marché de la VàD payante et de la télévision de rattrapage (offre, consommation et public). 50 171 références actives en VàD sont recensées entre janvier et octobre 2012 dont 10 213 films. En un an, l’offre de films en VàD s’enrichit de 18,2 %. Les films américains composent la majorité de l’offre cinématographique (45,2 %), devant les films français (27,4 %) et les films européens non français (16,0 %). En octobre 2012, 43,0 % des films sont disponibles sur une seule plate-forme, 22,4 % sur deux plates-formes, 12,5 % sur trois plates-formes et 22,1 % sur quatre plates-formes ou plus. L’offre de séries télévisées en VàD est composée de 6 842 références actives entre janvier et octobre 2012, contre 4 045 références sur la même période en 2011. 93,2 % des séries télévisées sont disponibles sur une seule plate-forme, 5,2 % sur deux plates-formes et 1,6 % sur trois plates-formes ou plus. La croissance du marché de la VàD ralentit par rapport aux années précédentes. Le chiffre d’affaires généré par la VàD s’élève à 201,8 M € sur les dix premiers mois de l’année (+13,5 % sur un an). Les films cinématographiques composent 72,8 % du chiffre d’affaires, les programmes audiovisuels 5,5 % et les programmes pour adultes 21,7 %. En 2012, 28,9 % des internautes déclarent avoir déjà payé pour visionner un programme en VàD. La pénétration de la VàD est stable par rapport à 2011, après plusieurs années de croissance.

Les ventes de vidéo physique reculent de 8,7 % en 2012 (CNC-GfK)

En 2012, les ventes de DVD et de Blu-ray s’établissent à 1,12 Md€ en France. Elles diminuent de 8,7 % par rapport à 2011. En cinq ans, le marché de la vidéo physique est en recul de près de 20 %. La progression des ventes de Blu-ray ne suffit pas à compenser le recul des ventes de DVD. Les ventes de Blu-ray progressent de 9,3 % à 223,69 M € en 2012. Le Blu-ray représente ainsi 20,0 % du marché de la vidéo (16,7 % en 2011), contre 80,0 % pour le DVD (83,3 % en 2011). Les ventes de films en DVD et Blu-ray sont en baisse de 8,2 % à 691,73 M €, soit 62,0 % du marché de la vidéo physique (61,6 % en 2011). La progression des ventes de films en Blu-ray (+8,6 % à 195,81 M €) ne suffit pas à compenser la baisse des ventes de films en DVD (-13,5 % à 495,93 M €). Pour la sixième année consécutive, les ventes de vidéo hors film apparaissent en recul (-11,2 % à 381,20 M € en 2012). L’année 2012 est marquée par la progression de 8,2 % des ventes de vidéo dans le cadre d’opérations promotionnelles, qui représentent 3,9 % des ventes totales (3,3 % en 2011).

César 2013

L’ Académie des arts et techniques du cinéma, présidée par Alain Terzian, a dévoilé le 25 janvier dernier la liste des nominations pour les César 2013. La 38e Cérémonie se déroulera le 22 février prochain. Dans la catégorie du César du meilleur film, sept films ont été sélectionnés : Les Adieux à la reine de Benoît Jacquot, Amour de Michael Haneke, Camille redouble de Noémie Lvosky, Dans la maison de François Ozon, De Rouille et d’os de Jacques Audiard, Holy Motors de Léos Carax et Le Prénom de Matthieu Delaporte. La liste complète des nominations dans les différentes catégories est consultable sur : www.lescesarducinema.com.

Oscar 2013

Amour de Michael Haneke a été sélectionné dans cinq catégories aux Oscars 2013 : Oscar du meilleur film, du meilleur film étranger, du meilleur scénario original, Oscar de la meilleure actrice et du meilleur acteur.Palme d’or au dernier Festival de Cannes, Golden Globe du meilleur film étranger et Prix Lumières 2013, cette coproduction européenne réunit un financement majoritairement français, à 70%, avec des aides du CNC – dont l’ Avance sur recettes – et une participation de France 3 Cinéma, Canal +, Ciné + et la Région Île-de-France.

Jean-Paul Salomé, Président d’uniFrance Films

Le réalisateur et ancien président de l’ARP Jean-Paul Salomé a été élu à la présidence d’uniFrance Films le 31 janvier 2012. Il succède ainsi à Antoine de Clermont-Tonnerre, après quatre années de mandat de celui-ci. Le comité directeur est composé de 50 membres : 23 issus des quatre commissions élues par les différents collèges (producteurs de long métrage et court métrage, artistes et exportateurs), 12 membres de droit, 12 membres statutaires et 3 personnalités qualifiées nommées par le ministère de la Culture et le ministère des Affaires Étrangères. Le mandat est renouvelable tous les deux ans.

Amour de Michael Haneke. © Les Films du losange.

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Le court métrage en 2011 (production et diffusion)

Pour la troisième année consécutive, le CNC publie une étude sur le court métrage en France à l’occasion du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand. Cette étude analyse la production des œuvres de court métrage et met en lumière les caractéristiques spécifiques de la diffusion de ces œuvres.En 2011, 397 films de court métrage aidés en amont par le CNC ou candidats au prix de qualité ont obtenu un visa d’exploitation en salles. La fiction est largement majoritaire parmi les films produits avec 79,6 % des films, 10,1 % étant des films d’animation, 6,3 % des documentaires et 4,0 % des films expérimentaux. La durée moyenne d’un court métrage produit en 2011 s’élève à 20 minutes. Les films de court métrage produits en 2011 présentent un coût moyen définitif de 76 300 €. Le CNC assure 24,3 % du financement des films produits en 2011. La plus grande part des financements privés est couverte par les apports propres des producteurs (30,2 % en 2011).En 2011, 1 456 courts métrages sont exploités en salles en France. 61,0 % d’entre eux sont français, 20,9 % d’une autre nationalité européenne et 6,6 % américains. Plus de la moitié des courts métrages diffusés en salles en 2011 ont une durée inférieure à 20 minutes (61,7 %) dont 31,8 % une durée inférieure à 10 minutes. Parmi les 2 031 établissements cinématographiques actifs en France en 2011, 1 531 ont diffusé au moins un court métrage au cours de l’année (75,4 % du parc national). Le nombre de séances contenant au moins un court métrage progresse en 2011 (56 360 séances, soit +39,5 % par rapport à 2010). Avec 2,44 millions de billets vendus en 2011, les entrées en salles relatives aux courts métrages augmentent de 34,6 % par rapport à 2010. À la télévision, 85 films de court métrage sont diffusés sur France 2 en 2011, 140 sur France 3, 210 sur Arte et 194 sur Canal +.Cette étude est disponible sur www.cnc.fr, février 2013.

Lancement du nouveau site culture.fr

Le ministère de la Culture et de la Communication lance la nouvelle version de culture.fr, portail dédié à l’actualité et aux événements culturels, ainsi qu’à la diffusion de ressources culturelles numériques. Créé en 2003, ce portail a fait l’objet d’une refonte permettant d’intégrer sur une plate-forme commune plus de 80 sites et productions multimédias. Il permet aujourd’hui d’offrir à ses utilisateurs une information mieux structurée, plus lisible et plus simple d’accès. Son ergonomie a été profondément repensée pour donner libre cours à une navigation plus intuitive, proposée par catégories d’offres, autour de l’actualité, d’un agenda, des ressources et des productions multimédias. Le ministère de la Culture et de la Communication a veillé à ce que culture.fr propose également les solutions optimisées en matière d’accessibilité à tous les publics et

les publications

favorise aussi bien le développement des usages participatifs que le partage de l’information.Dans un environnement technique sécurisé, culture.fr permettra aux contributeurs de développer dans les meilleures conditions une offre éditoriale qui reflète toute la richesse et toute la diversité de notre vie culturelle, sur l’ensemble du territoire.www.culture.fr

Évaluation économique et sociale du périmètre d’activité du CNC

Le CNC a confié au BIPE la réalisation d’une étude d’évaluation de l’impact économique et social de l’activité du CNC. Cette étude cherche à mesurer les effets macro-économiques de l’intervention du CNC sur l’économie française. Elle livre des données économiques qui permettent de positionner les secteurs régulés par le CNC dans le Produit Intérieur Brut et de les comparer aux autres secteurs de l’économie. Enfin, cette étude fournit des éléments sur l’impact des aides du CNC sur les secteurs concernés.D’après cette étude, les activités représentées par le CNC, à savoir le cinéma, l’audiovisuel, la vidéo physique ou délinéarisée et le jeu vidéo profitent largement à l’économie nationale. Avec une valeur ajoutée estimée à 29,8 Md€, le périmètre global couvert par le CNC pèse pour environ 1,5 % du PIB français. Le périmètre d’intervention (secteurs effectivement aidés par le CNC) est lui évalué en 2010 à 18,1 Md€ de valeur ajoutée totale. Ainsi, la filière pèse pour environ 0,9 % du PIB français. Les industries du périmètre d’intervention du CNC représentent 340 800 emplois soit 0,8 % de l’emploi en France, intermittents inclus. Les quatre secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, de la vidéo et du jeu vidéo génèrent 243 100 emplois directs, dont une très grande majorité d’emplois intermittents. Plus de 75 % de l’impact global de la filière couverte par le CNC est réalisé par les entreprises des industries audiovisuelles (6,3 Md€) et cinématographiques (7,5 Md€). Le poids économique de la vidéo s’établit à 1,7 Md€ et le jeu vidéo représente un impact global de 2,6 Md€.Cette étude est disponible sur www.cnc.fr, janvier 2013.

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Limite de dépôt des dossiers

11 févrierAvance sur recettes avant réalisation (1er collège)

Soutien sélectif à l’exploitation en vidéo à la demande (Aide au PGE VàD)

Fonds d’aide à l’innovation audiovisuelle fiction, aide à l’écriture

11 février et 18 marsCommission d’aide sélective aux vidéomusiques

15 févrierCommission d’aide aux nouvelles technologies en production (NTP)

15 février au 08 marsCommission d’aides aux cinémas du monde

21 février et 7 marsCommission d’agrément des films de long métrage

22 févrierCommission d’aide à la coproduction franco-allemande

Aide sélective à la numérisation des œuvres cinématographiques du patrimoine : agenda du groupe experts

22 février et 22 mars Commission du compte de soutien à l’industrie des programmes (COSIP)

25 févrierFonds d’aide à l’innovation audiovisuelle (fiction, aide au concept et aide au développement)

4 marsSoutien au scénario – aide à la conception

14 marsCommission d’aide à la préparation de spectacle vivant

18 mars Dispositif pour la Création Artistique Multimédia (DICRéAM)

25 marsCommission d’aide au développement de projets de films de long métrage

l’agenda du Centre

Événements

1er au 9 février35e Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand

5 février20e Trophée du Film Français – Paris

5 au 12 février19e Festival international du film asiatique - Cinémas d’Asie – Vesoul

7 au 17 février63e Festival international du film de Berlin

11 au 17 février10e Festival international du film documentaire océanien - FIFO – Tahiti

13 février2e rencontre CNC-SACD au CNCQuelles images pour accompagner un scénario ?

13 au 17 février15e Festival international du film de télévision de Luchon

13 au 26 février23e Festival Ciné jeune public - Ciné Junior 94 – Val de Marne

22 au 23 février13e Micro salon de l’Image – Paris

22 février38e Cérémonie des César – Paris

23 février au 2 mars23e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou – Burkina Faso

24 février85e Cérémonie des Oscars – Hollywood – États-unis

28 février au 8 mars18e Rendez-vous with french cinema – New York

1er au 10 mars33e Festival international du film - Fantasporto – Porto – Portugal

4 au 14 mars 24e Festival Théâtre au cinéma – Bobigny

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la lettre du CNC numéro 101 février 2013

une publication du Centre national du cinéma et de l’image animée

12 rue de Lübeck75784 Paris Cedex 16

Tél. 01 44 34 34 40 / Fax 01 44 34 34 73www.cnc.fr

directeur de la publicationÉric Garandeau

coordination généraleMilvia Pandiani-Lacombe

coordination adjointe secrétaire de rédaction

Ariane Nouvet

comité de rédaction Nicolas Besson, Elsa Comby, Benoit Danard,

Lionel de Sousa, Steeve Desgagné, Mathilde Dessane, Hugo Dessaigne, Sophie Girieud, Marion Gollety, Caroline Jeanneau, Julie Lethiphu, Éric Le Roy,

Catherine Merlhiot, Ariane Nouvet, Milvia Pandiani-Lacombe, Laurence Peyré

ont participé à ce numéroThomas Chartier, Valentine Roulet

conception graphiqueAnaïs Lancrenon & Julien Lelièvre

ImpressionBialec, Nancy

Dépôt légal à parution ISSN : 1762-4789Reproduction autorisée avec mention d’origine