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la lettre du CNC numéro 102 mars 2013 Palmarès des César et des Oscars ; Chronologie des médias ; L’impact de la projection numérique sur l’accès des films aux salles de cinéma : dossier ; Entretien avec Marc Vandeweyer et Annick Maes, Cartoon Movie ; Collection Marcel L’Herbier

La lettre du CNC n°102

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Page 1: La lettre du CNC n°102

la lettre du CNC numéro 102

mars 2013Palmarès des César et des Oscars ;

Chronologie des médias ;L’impact de la projection numérique sur l’accès des films

aux salles de cinéma : dossier ;Entretien avec Marc Vandeweyer et Annick Maes, Cartoon Movie ;

Collection Marcel L’Herbier

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page 2 — la lettre du CNC numéro 102, mars 2013

le sommaire

p 2l’éditorial d’Éric Garandeau

pp 3 — 5à la une

Le CNC adresse ses félicitations aux lauréats français de

la 38e Cérémonie des César… ; … ainsi qu’aux lauréats de

la 85e Cérémonie des Oscars ;Chronologie des médias ;

L’économie de la télévision de rattrapage ;L’aide au développement en matière d’animation

p 6 – 7le dossier

L’impact de la projection numérique sur l’accès des films aux salles de cinéma

p 8le focus

Entretien avec Marc Vandeweyer et Annick Maes, Cartoon Movie

p 9en bref

p 10les publications

p 11l’agenda du Centre

l’éditorial d’Éric Garandeau, Président du CNC

En couverture :Ernest et Célestine de Stéphane Aubier, Vincent Patar et

Benjamin Renner. César du meilleur film d’animation 2013 ; présenté dans le cadre de la 15e édition du Cartoon Movie ; film bénéficiaire de l’aide au développement et de l’aide à la préparation pour les films d’animation de long métrage

cinéma (passerelle) du CNC.

« Le marché de l’animation n’est pas grand mais il est vaillant ! » pourrait-on dire en clin d’œil au célèbre petit personnage créé par le réalisateur Michel Ocelot.On pense parfois que le film d’animation est une invention récente alors que l’animation a précédé l’invention du film en prise de vue réelle. Au fil des décennies, l’animation est devenue un art singulièrement créatif, par essence toujours en mouvement et toujours innovant. Il connaît même une renaissance puisqu’en dix ans la France a doublé sa production de films d’animation, de 5 à 10 longs métrages par an. En 2012, 31 films inédits d’animation ont fait l’objet d’une exploitation en salles dont 14 ont été disponibles en 3D. Ces films font en moyenne davantage d’entrées que les films en prise de vue réelle et leur durée de vie sur les écrans est également plus longue. Le film d’animation dessine aussi une Europe de la culture en marche : sur 10 films d’initiative française, 9 sont des coproductions (dont 7 d’initiative française), très largement européennes.Servie par des producteurs audacieux, l’animation française n’a de cesse de développer sa créativité pour faire de la France le numéro 1 en Europe et le numéro 3 dans le monde – on peut même considérer que nous faisons jeu égal avec les États-Unis en créativité artistique et en innovation technologique, certains films américains venant d’ailleurs se fabriquer en France. L’animation est aussi le genre de programme qui s’exporte le mieux.

D’un art et d’un artisanat de qualité est donc né une industrie culturelle, diversifiée, à la pointe des technologies, une industrie leader sur son territoire et conquérante au-delà des frontières nationales. Parmi les projets récents les plus remarquables par leur originalité, citons par exemple Patrice Leconte pour Le Magasin des suicides, Rémy Besançon pour Zarafa, Jean-Christophe Dessaint pour Le Jour des Corneilles, des adaptations de livres à succès comme Ernest et Célestine ou Jean de la Lune, ou encore des productions internationales avec Moi, moche et méchant et Le Lorax.

Le cinéma d’animation apporte au monde des visions et des histoires nouvelles, avec son alchimie mystérieuse qui produit du rêve à partir de pâte à modeler ou de pixels.Le CNC continuera à se montrer très attaché à l’existence d’une production de films d’animation diversifiée et de qualité, comme en témoigne le renforcement de ses aides au développement, à la production et à la distribution de ces films, pour toujours mieux répondre aux désirs des créateurs pour qui « la seule façon de prévoir l’avenir, c’est de l’inventer » (Bernard Stiegler).

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la fréquentation des salles de cinéma

...............................................................................................................

...............................................................................................................

2013 2012 évolution

14,41 16,15 -10,8 %

202,52 218,57 -7,3 %

janvier

12 derniers mois (fév. n-1 à janv. n)

entrées (millions)

20132009 2010 2011 2012

0

8

12

20

4

16

entrées janvier (millions)

14,6

18,9

15,3 16,114,4

le baromètre publicitaire

...............................................................................................................

...............................................................................................................

...............................................................................................................

...........................................................................................................

2012 2011 évolution

9 803,1 9 382,4 +4,5%

5 409,4 5 353,7 +1,0%

2 733,8 2 405,1 +13,7%

855,7 875,4 -2,3%

télévision ¹

chaînes nationales

chaînes TNT

chaînes thématiques

investissements publicitaires bruts (M €)¹ Y compris parrainage TV.Source : Kantar Media.

chaînes thématiques9,5 %(-0,6 pts)

parts de marché – publicité TV (évolution 2011-2012)

chaînes nationales60,1 %(-1,9 pts)

chaînes TNT30,4 %

(+2,5 pts)

20132009 2010 2011 2012

0

10

20

30

50

40

part de marché janvier (%)

films américainsfilms français

35,0

60

70

48,3

37,7

63,4

28,0

36,6

44,8 47,1 49,1

38,4

chaînes publiques historiques

-11,8 %

chaînes privées historiques

+0,4 %

chaînes TNT

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

volumes horaires de publicité diffusée à la télévision (évolution 2011-2012)

20122011

-2,2 %

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Le CNC adresse ses félicitations aux lauréats français de la 38e Cérémonie des César…

Le Président du CNC adresse ses plus vives félicitations aux lauréats primés le 22 février dernier lors de la 38e cérémonie des César. Il tient également à féliciter l’Académie des arts et techniques et en particulier son Président, Alain Terzian, pour l’organisation de cette prestigieuse et remarquable cérémonie.Comme chaque année, le palmarès de cette cérémonie des César récompense la diversité des talents du cinéma français, qui œuvrent à l’écran en pleine lumière, ou bien dans l’ombre derrière les caméras, pour célébrer tous les savoir-faire qui concourent à ces œuvres collectives que sont les films de cinéma. Éric Garandeau souligne un palmarès révélateur d’une année très faste pour la création cinématographique française. Les talents nominés témoignent de l’éclectisme et du renouvellement permanent des auteurs et de leurs questionnements, des interprètes et de leur jeu. Ses félicitations s’adressent particulièrement à Michael Haneke, Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant, pour le film Amour produit par Margaret Menegoz, ainsi qu’aux équipes des films Les Adieux à la Reine, Cloclo, Le Cri du Homard, Ernest et Célestine, Les Invisibles, De Rouille et d’os et Louise Wimmer.L’une des grandes forces du cinéma français est de toujours savoir surprendre par son inventivité, quels que soient les genres. Cette qualité contribue à notre exception culturelle, reconnue dans le monde entier. Cette vitalité atteste aussi de la pertinence de notre système de soutien du cinéma, qui grâce à la logique vertueuse de redistribution des taxes affectées, soutient les rêves des créateurs français mais aussi de toute l’Europe et du monde, et profite ainsi aux spectateurs du monde entier.

… ainsi qu’aux lauréats de la 85e Cérémonie des Oscars

Le Président du CNC adresse également ses plus vives félicitations aux lauréats primés le 24 février dernier lors de la 85e Cérémonie des Oscars. Une nouvelle fois la France — et la langue française — ont été à l’honneur à l’Académie des Oscars, qui a consacré le film Amour dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère.

à la une

Ce film également sélectionné dans la catégorie « meilleure actrice » (Emmanuelle Riva) — a été produit, fabriqué, distribué, représenté et très largement financé par la France, en particulier par le CNC (avance sur recettes, aide franco-allemande, Eurimages...) et France 3 Cinéma. Amour est aussi le symbole d’une Europe de la culture qui se construit dans la diversité et la singularité, avec un réalisateur autrichien, Michael Haneke, porté par son pays en association étroite avec la France et l’Allemagne.C’est enfin un signal important donné par un cinéma adulte à la société, pour que la mort et la fin de vie, qui ont donné lieu à d’autres films bouleversants, ne soient plus des sujets tabou. Les félicitations du CNC s’adressent aussi aux industries techniques françaises, en particulier à l’entreprise Angénieux, qui a fourni les optiques de nombreux films nominés et oscarisés (Happiness Therapy, Argo, Les Misérables… ) avec une mention particulière pour L’Odyssée de Pi. Ce film du réalisateur taïwanais Ang Lee a reçu l’Oscar au titre de la plus belle photographie, et également l’Oscar au titre des meilleurs effets visuels, ce qui permet de féliciter aussi l’entreprise qui les a réalisés, Technicolor, autre fleuron de l’entreprise française présente dans 19 des films nominés aux Oscars.Que ce soit dans l’art et la technique, et dans cet entre deux qui s’appelle le cinéma, la France est décidément dans une santé resplendissante.

Chronologie des médias

À l’occasion du comité de suivi de l’accord sur la chronologie des médias du 21 février 2013, le CNC a présenté l’évolution du taux de disponibilité des films sortis en salles entre 2007 et 2010 selon la fenêtre d’exploitation (vidéo à la demande, vidéo physique, télévision payante et télévision gratuite). Cette étude, réalisée pour la première fois, analyse comment les fenêtres de diffusion prévues dans la chronologie des médias ont été utilisées, dans quels délais et pour quelle typologie de films (nationalité, entrées, genre, copies, préfinancement de chaînes…). Pour les films sortis en 2007 et 2008, les résultats sont disponibles pour les quatre fenêtres d’exploitation. Cette étude montre que 90,6 % des 573 films sortis en salles en 2007 et 89,0 % des 555 films sortis en salles en 2008 ont fait l’objet d’une exploitation sur au moins l’une des fenêtres prévues par la chronologie des médias. 85,5 % des films de 2007 ont été exploités en vidéo physique, 66,7 % ont été exploités en vidéo à la demande (VàD), 63,4 % ont été diffusés sur au moins une chaîne à péage et 42,6 % ont été diffusés sur au moins une chaîne en clair. 60,5 % des films sortis en salles en 2007 ont fait l’objet d’une exploitation sur au moins trois des quatre fenêtres d’exploitation et 29,3 % sur l’ensemble des fenêtres. En ce qui concerne les films de 2008, 84,0 % ont été exploités en vidéo physique, 69,5 % ont été exploités en VàD, 61,8 % ont été diffusés sur au moins une chaîne à

Amour de Michael Haneke. © Les Films du losange.

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péage et 36,9 % ont été diffusés sur au moins une chaîne en clair. 58,0 % des films sortis en salles en 2008 ont fait l’objet d’une exploitation sur au moins trois des quatre fenêtres d’exploitation et 27,0 % sur l’ensemble des fenêtres.L’étude livre des résultats sur quatre ans pour l’exploitation en vidéo physique et en VàD. Entre 2007 et 2010, le taux de disponibilité des films en VàD est en croissance alors que la part des films disponibles en vidéo physique est en baisse. 71,3 % des films sortis en 2010 ont été exploités en VàD, contre 69,4 % en 2009, 69,5 % en 2008 et 66,7 % en 2007. 78,1 % des films sortis en 2010 ont été exploités en vidéo physique, contre 82,3 % en 2009, 84,0 % en 2008 et 85,5 % en 2007. Ces résultats peuvent notamment s’expliquer par la croissance du marché de la VàD et par le recul des ventes de vidéo physique. La part des œuvres cinématographiques disponibles en vidéo physique demeure toutefois plus élevée qu’en VàD.Le CNC a également présenté l’évolution de l’offre de films disponibles en VàD. Cette offre est en croissance continue au cours des sept dernières années. L’offre de VàD s’établit en effet à 1 485 films en décembre 2006, à 2 466 films en décembre 2007, à 3 960 films en décembre 2008, à 4 857 films en décembre 2009, à 5 418 films en décembre 2010, à 7 050 films en décembre 2011 et à 7 937 films en octobre 2012. Entre janvier et octobre 2012, plus de 10 000 films sont disponibles en VàD. Tous les films récents disponibles en VàD l’ont été moins de 6 mois après leur sortie en salles, la VàD devenant d’ores et déjà le premier mode d’exposition des films récents après la salle de cinéma en termes de nombre d’œuvres disponibles.La réunion du 21 février a également donné lieu à des échanges libres autour de l’accord actuel et du projet d’avenant transmis précédemment aux participants par le CNC.

L’économie de la télévision de rattrapage en 2012

Pour la deuxième année consécutive, le CNC publie une étude sur le marché de la télévision de rattrapage (TVR). Depuis la fin de l’année 2010, le CNC a mis en place plusieurs outils barométriques d’analyse du développement de la TVR en France. Le marché est ainsi appréhendé sous trois angles : l’offre, la consommation et le public.En novembre 2012, 59 % des programmes diffusés entre 17 heures et minuit sur les chaînes nationales gratuites sont disponibles en télévision de rattrapage sur internet. Cette proportion progresse de 3 points en un an. Elle est stable à 84 % pour les chaînes nationales historiques alors qu’elle progresse de 5 points à 44 % pour les chaînes de la TNT. En 2012, 13 200 heures de programmes diffusés sur l’ensemble de la journée sur les chaînes nationales gratuites sont disponibles chaque mois en moyenne en TVR sur internet. L’offre de TVR progresse de 25,3 % par rapport à 2011. En 2012, 2,5 milliards de vidéos sont visionnées en télévision de rattrapage sur les services des chaînes du panel de l’enquête, composé de dix-huit chaînes dont les six chaînes nationales historiques (1,8 milliard pour

quatorze chaînes en 2011). En 2012, 6,9 millions de vidéos sont consommées en moyenne chaque jour en TVR (5,0 millions en 2011). Si l’ordinateur demeure le premier support de consommation de la télévision en ligne, la part de ce support dans la consommation totale est en baisse (58,3 % en 2012, contre 71,0 % en 2011) en raison de la très forte progression de la consommation sur les autres écrans (écran de télévision, téléphone et tablette). En 2012, les trois genres principaux en termes de consommation sont le divertissement (31,0 % des vidéos vues), la fiction (29,5 %) et l’information (9,0 %). Les meilleures audiences de télévision en ligne sont généralement des succès de l’antenne, tels que Secret Story sur TF1, le 20 heures sur France 2, Plus belle la vie sur France 3, Bref sur Canal+, C dans l’air sur France 5 et Scènes de ménages sur M6. En 2012, la fiction française réalise 45,0 % des meilleures audiences mensuelles des cinq groupes audiovisuels qui participent à l’enquête, contre 13,3 % pour la fiction étrangère.En 2012, la pénétration de la télévision de rattrapage progresse de 6,7 points par rapport à 2011. 67,2 % des internautes âgés de 15 ans et plus interrogés en 2012 déclarent avoir regardé des programmes en TVR au cours des 12 derniers mois, contre 60,5 % en 2011.L’étude est disponible sur www.cnc.fr.

L’aide au développement en matière d’animation

Le développement d’un projet de film d’animation est, en amont de la production, une phase particulièrement longue et onéreuse. Les producteurs qui s’y consacrent doivent naturellement aboutir à un scénario satisfaisant mais également définir les éléments graphiques (personnages, décors, choix de techniques d’animation) qui détermineront l’identité visuelle du film. Conscientes de ces spécificités, les commissions successives de l’aide au développement ont témoigné au long des dernières années d’une volonté claire d’apporter un soutien important à nombre de ces projets.Ainsi au cours des huit dernières années, 83 projets ont bénéficié d’un soutien pour un montant moyen de 45 000 € (moyenne de 25 000 € pour les films en prise de vue réelle) soit une somme totale de 3 735 000 € consacrée au développement de longs métrages français d’animation. 16 d’entre eux à la fin de l’année 2012 se sont concrétisés. On peut citer notamment Une vie de chat d’Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli, Les Lascars d’Albert Pereira Lazaro et Emmanuel Klotz, Allez raconte de Jean Christophe Roger, Yona Yona de Rintaro ou plus récemment Le Jour des corneilles de Jean- Christophe Dessaint, Le Magasin des suicides de Patrice Leconte, Ernest et Célestine de Benjamin Renner écrit par Daniel Pennac. Quelques aides sélectives complémentaires au titre du soutien au scénario ont également été attribuées. Ainsi Lila au royaume des Doryphores de Catherine Galodé Kufeld vient de bénéficier d’un avis positif de la commission d’aide à l’écriture.

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L’impact de la projection numérique sur l’accès des films aux salles de cinéma

Afin de répondre aux demandes des professionnels, le CNC a engagé, au printemps 2012, un travail d’études pour évaluer l’impact de la projection numérique sur la diffusion des films dans les salles. Des premiers résultats avaient été présentés aux professionnels en juillet 2012, dans le cadre de l’Observatoire de la diffusion des films et de la fréquentation. Des analyses complémentaires sur l’accès des films aux salles ont été conduites et restituées à l’occasion de la dernière réunion de l’Observatoire de la diffusion des films et de la fréquentation qui s’est tenue le 31 janvier dernier. En voici les principaux résultats.

un parc numérisé à 90 %

À fin décembre 2012, plus de 5 000 écrans répartis dans 1 644 établissements cinématographiques sont équipés pour la projection numérique. 90,0 % des écrans et 79,9 % des établissements sont numérisés. Environ 400 établissements ne sont pas encore équipés, dont 87,4 % sont des cinémas mono-écrans et 70,7 % sont situés dans des villes et agglomérations de moins de 100 000 habitants hors Île-de-France.

la programmation des films inédits au fil des semaines

Une comparaison du nombre moyen de points de projection et de séances par film au cours des cinq premières semaines de l’exploitation des films inédits de 2008 et de 2011 a été présentée. Elle révèle en particulier que l’exposition des films français se contracte entre les deux années, cette réduction concernant notamment les films à moins de 30 copies et les films à plus de 200 copies. Entre 50 et 200 copies, l’exposition des films français s’est densifiée entre 2008 et 2011. En parallèle, pour les films américains, les films non français et non américains et les films Art et Essai, le nombre moyen de points de projection progresse et le nombre moyen de séances augmente proportionnellement davantage. Cette double évolution laisse entendre que l’exposition est à la fois plus large et plus dense en 2011 (année où deux tiers des écrans sont numérisés fin décembre) qu’en 2008 (quand la numérisation avait à peine débuté).

comment évoluent les plans de sortie entre 2008 et 2011 ?

Les plans de sortie (répartition des établissements programmant les films en première semaine d’exploitation selon leurs caractéristiques) des films inédits de 2008 et de 2011 ont également été comparés. En 2011, les plans de sortie des films français font une place plus large aux établissements de la moyenne exploitation et aux cinémas classés Art et Essai qu’en 2008, au détriment notamment des mono-écrans. Les plans de sortie des films américains se renforcent dans les multiplexes et la moyenne exploitation, au détriment des mono-écrans et de la petite exploitation. Pour les films Art et Essai, la part des multiplexes, de la moyenne exploitation, des salles Art et Essai et des villes et agglomérations de moins de 100 000 habitants parmi les cinémas programmés en première semaine augmente entre 2008 et 2011. En ce qui concerne plus spécifiquement les films Art et Essai à moins de 30 copies, les plans de sortie se renforcent dans la petite exploitation et les cinémas de 3 à 7 écrans.

une durée de vie globalement plus longue en 2011

Toujours en comparaison avec les films sortis en 2008, l’étalement dans le temps des entrées réalisées par les films inédits en 2011 apparait légèrement plus long. Ce phénomène est particulièrement marqué pour les films français (en moyenne 81,6 % des entrées réalisées après cinq semaines d’exploitation en 2011, contre 87,3 % en 2008). Ce résultat est fortement impacté par deux films français à la durée de vie particulièrement longue sortis en 2011 : Intouchables et The Artist. Il concerne également les films français ayant réalisé entre 200 000 et 500 000 entrées. Pour les films américains, l’étalement des entrées se raccourcit légèrement entre 2008 et 2011. Le même phénomène s’opère, mais de façon nettement plus prononcée, pour les films Art et Essai à moins de 30 copies qui cumulent en moyenne 75,1 % de leurs entrées au cours des cinq premières semaines d’exploitation en 2011, contre 60,9 % en 2008. Pour l’ensemble des films Art et Essai, l’étalement des entrées évolue peu entre 2008 et 2011.

S5S1 S2 S3 S4

0

50

100

150

200

Nombre moyen d’établissements par film inéditLecture : en première semaine d’exploitation, un film inédit est programmé en moyenne dans 142 établissements en 2011, soit 1,9 % de moins qu’en 2008.

20112008

111130127

148147145 142

1059086

S5S1

+5,4%

+6,7%

+5,5%

+6,9%+3,9%

-1,9% +0,4%+2,6%

+5,9% +4,8%

S2 S3 S4

0

1000

2000

3000

4000

Nombre moyen de séances par film inéditLecture : en première semaine d’exploitation, un film inédit fait en moyenne l’objet de 3 577 séances en 2011, soit 5,4 % de plus qu’en 2008.

20112008

1250

18641767

27912617

3394 3577

1170812782

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un recours plus fréquent à la multiprogrammation

La multiprogrammation est définie comme le fait de programmer plus de films qu’un établissement ne compte d’écrans au cours d’une même semaine cinématographique. Les 156 établissements 100 % numérisés à fin 2010 ont recours à la multiprogrammation en moyenne 43,5 semaines en 2011 (quand ils sont entièrement équipés), contre 40,1 semaines en 2008 (quand ils ne sont pas équipés du tout), soit une progression de 8,5 %. Ce recours concerne davantage de films pendant les semaines de multiprogrammation (+ 8,0 %). La multiprogrammation augmente pour presque toutes les catégories d’établissements, notamment pour les mono-écrans (+ 13,9 % en nombre de semaines et +12,6 % en nombre de films), les cinémas de 3 à 7 écrans (respectivement + 14,3 % et +5,3 %), la petite exploitation (+ 13,3 % et + 16,0 %) et les cinémas classés Art et Essai (+13,6 % et + 12,6 %). Dans les multiplexes, le nombre moyen de semaines en multiprogrammation, déjà très élevé en 2008 (48,4 semaines), diminue légèrement à 47,7 semaines en 2011 (- 1,4 %) mais l’intensité de cette multiprogrammation progresse de 3,2 % en nombre de films.

pas d’évolution significative de la concentration de la programmation

Entre 2008 et 2011, la part hebdomadaire moyenne des écrans mobilisés par les films les plus programmés est en hausse. Elle passe de 88,8 % à 91,5 % pour les 10 premiers films, de 125,4 % à 131,7 % pour les 20 premiers films et de 162,1 % à 171,9 % sur les 50 premiers films (la mobilisation des écrans au-delà de 100 % s’expliquant par la présence de plusieurs films sur un même écran au cours d’une même semaine). Cependant, cette progression ne semble pas foncièrement liée à la diffusion numérique puisque la concentration était déjà en hausse entre 2004 et 2008.En parallèle, la part hebdomadaire moyenne des séances mobilisées par les 10 films les plus programmés diminue entre 2008 et 2011, perdant 0,4 point (62,8 % en 2011). Elle reculait de manière encore plus sensible entre 2004 et 2008 (-2,4 points). Pour ce qui concerne les 20 premiers films, la part hebdomadaire moyenne de séances mobilisées évolue peu, passant de 83,5 % en 2004 à 82,8 % en 2011 (81,9 % en 2008). De même, elle est relativement stable sur les 50 premiers films (93,2 % en 2004, 93,4 % en 2008, 93,9 % en 2011).

0,22 % des entrées pour le hors film en 2011

167 programmes « hors film » ont été diffusés en salles en 2011. Il s’agit majoritairement de retransmissions d’opéra (37,7 % des programmes) et d’œuvres audiovisuelles (34,1 %). L’opéra représente 58,9 % du nombre total de séances consacrées au « hors films » et 59,0 % des entrées réalisées. La musique (18,8 % des entrées, 19,6 % des séances) et la danse (16,3 % des entrées et 13,1 % des séances) sont les deux autres genres qui dominent le « hors film » en salles. Au total, les programmes « hors film » réalisent un peu plus de 485 000 entrées en 2012, soit 0,22 % de la fréquentation totale de l’année.

2011

+ 8,5 %

2008

0

52

Nombre moyen de semaines en multiprogrammation par établissement

40,1 43,5

+ 8,0 %

2008 2011

0,0

1,0

1,5

0,5

2,0

Nombre moyen de films par écran et par semaine en multiprogrammation

1,7 1,8

Salle Le Saint Germain des près (Paris). © FNCF.

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page 8 — la lettre du CNC numéro 102, mars 2013

À l’occasion du 15e Cartoon Movie qui a lieu du 6 au 8 mars 2013, le CNC s’est entretenu avec Marc Vandeweyer, directeur général de Cartoon et Annick Maes, Cartoon Movie Manager.

Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste ce rendez-vous et quelles sont les missions du Cartoon Movie ? Cartoon Movie est un forum de coproductions destiné aux films d’animation produits en Europe. Ce concept, basé sur des « pitchs » de nouveaux projets, a été mis en place par Cartoon afin de structurer le marché et d’accélérer les montages financiers à un moment où il n’y avait pratiquement pas de productions européennes.Un autre élément essentiel a consisté à amener tous les intervenants intéressés par un projet à prendre une part active et déterminante très en amont du projet, dès le tout début. On a pu constater ainsi que les interventions « en amont » des autres coproducteurs mais aussi des distributeurs ont engendré une meilleure qualité des films produits et, par conséquence, une meilleure distribution internationale et de meilleurs résultats auprès du public. Plus de 200 films ont ainsi été produits, générant 1,4 milliard d’investissements. Dernier exemple en date : le tout récent César du meilleur film d’animation, l’excellent film Ernest et Célestine de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier, a été initié à Cartoon Movie et est une coproduction européenne.

Quels seront les temps forts et les projets attendus de cette édition 2013 ?Cette année, des réalisateurs renommés viendront présenter leurs nouveaux projets, parmi lesquels Sylvain Chomet (Swing Popa Swing), Patrice Leconte (Music !), Jean-François Laguionie (Louise en hiver), Enzo d’Alo (Pinocchio) ou encore Arthur Qwak (Le réveil de Zelphire).Nous aurons également la chance de découvrir un nouveau film français Aya de Yopougon adapté de la bande dessinée à succès et un film espagnol Tad l’explorateur qui sera le film d’ouverture de Cartoon Movie. Ce film a connu un formidable succès en Espagne avec 2,7 millions d’entrées (!) et démarre très fort dans les pays d’Amérique Latine ainsi qu’en Corée du sud.

Pourquoi avoir localisé la manifestation à Lyon ?Nous sommes effectivement très bien à Lyon, le centre de congrès correspond parfaitement à nos besoins et la Région Rhône-Alpes est une des régions françaises fortes en animation (avec le Festival d’Annecy et son Mifa, mais aussi avec le centre de la Cartoucherie à Valence qui comprend plusieurs studios d’animation comme Foliascope, TeamTO et surtout Folimage). Le Grand Lyon accompagne également Cartoon Movie avec un festival grand public et avec une volonté de mettre en place des synergies efficaces entre les différentes filières de l’image (le jeu vidéo bien sûr mais aussi le livre numérique et les éditeurs de bandes dessinées, entre autres).

le focus : entretien avec Marc Vandeweyer, directeur général de Cartoon et Annick Maes, Cartoon Movie Manager

Comment le cadre mis en place par le Cartoon Movie favorise-t-il les échanges entre professionnels européens et le montage de coproductions ?Le principe de transparence et le système des « pitchs » sont extraordinairement efficaces. Cartoon Movie est vraiment basé sur la dynamique : un bon projet, bien travaillé, bien réfléchi, bien présenté, suscite toujours de l’enthousiasme et des intérêts. Et au final il ne faut que 2 à 5 gros intérêts pour mettre la machine en route. Et comme nous faisons venir 200 « acheteurs » (financiers, fonds régionaux, coproducteurs, distributeurs, agents de vente), les résultats suivent. Plus de projets voient le jour !

Vous éditez pour la deuxième année le Cartoon Games, rencontres entre les secteurs du jeu vidéo et de l’animation. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?Nous sommes partis de deux constats : le premier est que la ville de Lyon avait une concentration importante de studios de jeu vidéo, la deuxième c’est que les « majors » américaines mais aussi européennes déclinaient leurs films d’animation en une « marque » et proposaient sur le marché la sortie d’un jeu vidéo en même temps que la sortie en salles de leur long métrage d’animation.C’est cette dynamique que nous souhaitons mettre en place au niveau des producteurs et studios indépendants. Le chemin est évidemment plus long mais il prend forme. Nous avons agrandi « Cartoon Games », une rencontre entre studios de jeu vidéo et producteurs de films d’animation, en la faisant passer d’un demi-jour à une journée complète. Celle-ci commencera avec des présentations d’Ubisoft, d’Arkane (à propos de son nouveau jeu à succès « Dishonored ») et du studio finlandais Rovio (à propos de phénomène planétaire « Angry Birds », 1 milliard de joueurs… ). Elle se prolongera avec la tenue de… 700 rendez-vous individuels (« one-to-one meetings ») !

Comment expliquez-vous l’importance et la richesse de l’animation française ?On peut dire que l’animation française n’était pas du tout le leader dans le segment des longs métrages d’animation quand nous avons commencé Cartoon Movie il y a 15 années. Aujourd’hui, c’est tout le contraire. La France est un incontestable leader tant sur le marché de la série TV que sur celui des longs métrages. Nous pensons que les producteurs français ont plus d’audace dans leurs projets et proposent une très grande diversité artistique. Nous pensons que les producteurs français sont « dans l’air du temps » et ont été les premiers à ressentir que le public a évolué et qu’il est prêt à aller voir des dessins animés pas nécessairement « formatés » à l’américaine.

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page 9 — la lettre du CNC numéro 102, mars 2013

en bref

Collection Marcel L’Herbier

La collection « Marcel L’Herbier » est entrée aux Archives françaises du film du CNC entre 1967 et 1976, du vivant de l’auteur, et ensuite grâce à sa fille Marie-Ange L’Herbier. Ce fonds cinématographique réalisé par Marcel L’Herbier, constitué de soixante films, essais d’acteurs, coupes et chutes, s’inscrit dans l’esprit du cinéaste producteur théoricien, soucieux de l’intervention nécessaire des pouvoirs publics dans le domaine du patrimoine cinématographique. Il l’explique très clairement dans un courrier adressé à la Présidence de la République en octobre 1974. Il souligne que la sauvegarde n’est pas une fin en soi, et plaide pour la communication et la diffusion de l’Art cinématographique : avec des années d’avance, il justifie la mise à disposition des films conservés auprès du grand public et des chercheurs.Marcel L’Herbier a souhaité préserver l’identité de son fonds et son statut en la fondant dans un ensemble, celui des Archives françaises du film du CNC, en restant fidèle à sa propre conception de l’archive : celle d’une collection vivante, pour les générations à venir, pour la recherche et la diffusion de la culture cinématographique.Les Archives françaises du film du CNC ont ensuite restauré la majeure partie de son œuvre muette dont il avait les droits, avec sa collaboration, ainsi que les films appartenant à Gaumont.Plus récemment, les Archives françaises du film du CNC ont collaboré à des éditions importantes pour la reconnaissance et la diffusion de l’œuvre de l’Herbier.Aujourd’hui, grâce à la confiance accordée par Marie-Ange L’Herbier, le CNC a pu acquérir la collection « Marcel L’Herbier ». Cette acquisition revêt un très grand intérêt sur le plan patrimonial et constitue un aboutissement logique de l’implication permanente du CNC depuis une quarantaine d’années dans cette collection.

Musique et Cinéma, le mariage du siècle ?

Le CNC s’associe à la Cité de la musique à l’occasion de l’exposition Musique et Cinéma, le mariage du siècle ? qui se déroulera du 19 mars au 18 août 2013. À cette occasion, plusieurs dizaines de courts métrages, sur le thème de la jeunesse et des écoles, produits et réalisés par les étudiants des écoles de cinéma, d’audiovisuel et de musique permettront de mettre en lumière les riches collaborations entre jeunes réalisateurs et compositeurs. Le 30 mars prochain, à l’Amphithéâtre du Musée de la Musique, les films de fiction ou d’animation les plus représentatifs seront ainsi projetés et présentés par les étudiants eux-mêmes et les pédagogues des établissements d’enseignements concernés. Cette journée sera clôturée par la projection d’un programme de films soutenus dans le cadre des aides à la musique du CNC et du film L’ Assassinat du Duc de Guise de Charles Le Bargy, et André Calmettes, (1908, dont la musique originale est composée par Camille Saint-Saëns), restauré par les Archives françaises du film du CNC. Pour sa fonction essentielle dans le cinéma et l’audiovisuel, la musique à l’image fait partie des centres d’intérêts du CNC. Depuis plus de deux ans, l’engagement du CNC s’est accru dans différents domaines avec la valorisation du travail des compositeurs pour l’image, l’accroissement de l’aide à la production musicale, le soutien à des manifestations telles que des résidences et des stages ouverts conjointement aux jeunes réalisateurs et compositeurs.

Richard Patry, Président de la FNCF

Le 24 janvier dernier, Richard Patry, dirigeant du groupe Noé Cinémas, a été élu pour deux ans à la tête de la Fédération nationale des cinémas français. Il succède à Jean Labé, qui devient président d’honneur. Les présidents des différents syndicats d’exploitation ont ainsi élu l’unique liste présentée à l’élection du Bureau de la FNCF. Aux côtés de Richard Patry, a également été élu Jean-Pierre Decrette, qui doit prendre le titre de président délégué après une modification nécessaire des statuts. Youen Bernard, Michel Humbert et Éric Lengrand deviennent présidents-adjoints. Marie-Christine Desandré est élue secrétaire générale, alors que Thierry Tabaraud et Odile Tarizzo deviennent les nouveaux trésoriers. À l’issue de l’élection, Richard Patry, a rendu hommage à Jean Labé « qui a largement contribué au cours de ses mandats successifs au développement du secteur de l’exploitation cinématographique et a su en garantir l’unité ».Richard Patry souhaite accroitre la transparence des actions menées par la FNCF et garantir une plus grande autonomie au délégué général. Les dossiers prioritaires pour le nouveau bureau seront ceux du taux de TVA sur les entrées au cinéma, de la chronologie des médias et de l’accessibilité des personnes handicapées aux salles.

L’Inhumaine de Marcel L’Herbier. © M.A L’Herbier.

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page 10 — la lettre du CNC numéro 102, mars 2013

Le marché de la vidéo, dossier thématique Nº 325

Comme chaque année, le CNC publie un dossier consacré au marché de la vidéo. Ce document présente les principaux résultats des ventes de vidéo physique en France en 2012, avec une analyse selon la nature et la nationalité des contenus. Cette publication propose un bilan détaillé des ventes de films en vidéo. Elle analyse les pratiques du public en matière de consommation de vidéo et l’équipement audiovisuel des ménages. Elle dresse également un bilan du développement de la vidéo à la demande (VàD) et de la télévision de rattrapage (TVR) en France. Elle propose enfin un bilan de la situation de l’industrie de la vidéo dans 22 pays européens.Pour la première fois, cette publication intègre une analyse des résultats des films en vidéo physique selon leur âge. Cette analyse est réalisée à partir des données des éditeurs vidéo, qui sont tenus de déclarer chaque semestre au CNC, pour chaque œuvre éditée, le nombre d’unités vendues par support, qu’elles soient destinées à la vente ou à la location, et le chiffre d’affaires net facturé. Il s’agit donc des ventes réalisées par les éditeurs vidéo à la commercialisation des œuvres et non celles réalisées au niveau du marché de détail. Elle permet également de constater que l’édition vidéo propose de nombreux films anciens. En effet, 64,4 % des titres disponibles en 2011 sur supports physiques sont sortis en salles il y a dix ans ou plus (5 636 titres). Ils totalisent 28,8 % des unités vendues par les éditeurs et 20,9 % du chiffre d’affaires total. La majorité des unités vendues concernent des films sortis en salles depuis moins de cinq ans (59,7 %). En conséquence, le chiffre d’affaires des éditeurs est majoritairement réalisé par les films sortis en salles depuis moins de cinq ans (71,3 %). Les films sortis en salles il y a 40 ans et plus représentent 25,9 % du nombre de titres disponibles en vidéo, 9,3 % des unités vendues et 6,4 % du chiffre d’affaires. Les films sortis en salles dans l’année composent 2,4 % du nombre de titres disponibles, 18,4 % des unités vendues et 31,5 % du chiffre d’affaires.

Édition CNC, mars 2013.

les publications

11e édition du Guide des chaînes numériques

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel, la Direction générale des médias et des industries culturelles du ministère de la Culture et de la Communication, le Centre national du cinéma et de l’image animée, l’Association des Chaînes Conventionnées éditrices de Services et le Syndicat national de la publicité télévisée se sont une nouvelle fois associés pour publier la onzième édition du Guide des chaînes numériques. L’élaboration de ce guide a été coordonnée par l’agence Clair de Lune. Ce guide propose une description complète de l’univers des chaînes numériques françaises qu’elles soient autorisées pour une diffusion hertzienne gratuite ou payante sur la TNT ou qu’elles soient conventionnées par le CSA. Il permet d’appréhender la grande richesse de l’offre de chaînes numériques en France et de la diversité des réseaux de distribution. Il donne une vision actualisée des investissements des chaînes dans la production d’œuvres européennes ou d’expression originale française.Ce guide, outil de travail des professionnels des médias, se décline en deux parties :_ la première renseigne sur les données structurantes du secteur en dressant un panorama complet de l’offre de chaînes, de leur distribution, de leurs audiences, de leur programmation, de leur économie ainsi que de l’actualité du cadre juridique dans lequel elles évoluent ;_ la seconde présente chacune des chaînes autorisées et conventionnées et/ou mesurées par Médiamétrie à travers son positionnement, les réseaux sur lesquels elle est diffusée, la part des différents genres dans la programmation, sa régie publicitaire… etc.La rédaction de ce guide s’est très largement appuyée sur les statistiques, rapports et études réalisés par le CSA, la DGMIC et le CNC, ainsi que sur ceux de Médiamétrie, du SNPTV et de Kantar Media.

www.cnc.fr, mars 2013.

Guide des formations aux métiers du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia

La septième édition du Guide des formations, entièrement réactualisée et augmentée présente plus de 900 formations aux métiers du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia : diplômes universitaires, écoles et stages de longue durée. Ces formations, classées par familles de métiers, sont destinées aux lycéens et aux étudiants, mais aussi aux salariés et aux demandeurs d’emploi. Pour chacune sont indiqués les conditions d’admission, la durée, le programme et le coût. Des témoignages de professionnels et d’enseignants éclairent ce panorama très complet

Édition Vidéadoc : www.vidéadoc.com

Page 11: La lettre du CNC n°102

page 11 — la lettre du CNC numéro 102, mars 2013

Limite de dépôt des dossiers

18 mars Dispositif pour la Création Artistique Multimédia (DICRéAM)

22 mars et 19 avrilCommission du compte de soutien à l’industrie des programmes (COSIP)

25 marsCommission d’aide au développement de projets de films de long métrage

29 mars et 25 avril Commission du soutien sélectif à l’exploitation en vidéo à la demande (VàD) – aide unitaire

2 avrilFonds d’aide à l’innovation audiovisuelle Documentaire, aide à l’écriture

Soutien au scénario, 2nd collège

3 au 10 avrilCommission d’aide à l’édition en vidéo physique

4 avril Soutien au scénario, 1er collège

4 et 18 avrilAgrément des films de long métrage

15 avrilCommission avance sur recettes, 2nd collège

Commission d’aide sélective aux vidéomusiques

22 avrilCommission avance sur recettes, 1er collège

Fonds d’aide au jeu vidéo (FAJV)

3 mai Aide sélective à la numérisation des œuvres cinématographiques du patrimoine

l’agenda du Centre

Événements

18 au 20 mars Le printemps du cinéma

18 au 23 mars 13e Festival international du film d’Aubagne

19 mars au 18 aoûtExposition Musique et cinéma / Le mariage du siècle ? – Cité de la musique – Paris

21 au 31 mars 35e édition du Cinéma du réel - Festival international de cinéma documentaire – Paris

22 au 31 mars 35e édition du Festival international de films de femmes – Créteil

22 mars au 1er avril 31e Festival Cinéma d’Alès - Itinérances 2 au 7 avril10e Festival de Brive - Rencontres du moyen métrage – Brive

3 au 9 avril 13e Festival du cinéma israélien - Paris

3 au 14 avril 24e Festival « Théâtres au Cinéma » de Bobigny

4 au 12 avril12e Festival du film indépendant – Rome

5 au 7 avril23e Festival international du court métrage de Cergy-Pontoise

5 au 13 avril 7e Festival Zoom Arrière – Toulouse

6 au 7 avril MIPDOC, Marché International des Programmes Documentaires – Cannes

8 au 11 avrilMIPTV – Cannes

10 au 14 avril16e Festival des scénaristes – Valence

15 au 22 avrilCity of Lights (Col-Coa) – Los-Angeles, États-Unis

16 au 23 avrilPanorama du cinéma français – Chine

Page 12: La lettre du CNC n°102

la lettre du CNC numéro 102 mars 2013

une publication du Centre national du cinéma et de l’image animée

12 rue de Lübeck75784 Paris Cedex 16

Tél. 01 44 34 34 40 / Fax 01 44 34 34 73www.cnc.fr

directeur de la publicationÉric Garandeau

coordination généraleMilvia Pandiani-Lacombe

coordination adjointe secrétaire de rédaction

Ariane Nouvet

comité de rédaction Nicolas Besson, Elsa Comby, Benoit Danard,

Lionel de Sousa, Steeve Desgagné, Mathilde Dessane, Hugo Dessaigne, Sophie Girieud, Marion Gollety, Caroline Jeanneau, Julie Lethiphu, Éric Le Roy,

Catherine Merlhiot, Ariane Nouvet, Milvia Pandiani-Lacombe, Laurence Peyré

ont participé à ce numéroHervé Bureau, Rafaèle Garcia, Valérie Lépine-Karnik, Sabrina Mihoubi, Pascal Maubec

conception graphiqueAnaïs Lancrenon & Julien Lelièvre

ImpressionBialec, Nancy

Dépôt légal à parution ISSN : 1762-4789Reproduction autorisée avec mention d’origine