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la lettre du CNC numéro 122 avril 2015 La production audiovisuelle aidée en 2014 ; Un renouveau de la fiction française avec de réels succès d’audience ; 30 ans de SOFICA : dossier ; Entretien avec Marc Nicolas

La lettre du CNC n°122

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Page 1: La lettre du CNC n°122

la lettre du CNC numéro 122

avril 2015La production audiovisuelle aidée en 2014 ;

Un renouveau de la fiction française avec de réels succès d’audience ;30 ans de SOFICA : dossier ;Entretien avec Marc Nicolas

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page 2 — la lettre du CNC numéro 122, avril 2015

le sommaire

p 2l’éditorial de Frédérique Bredin

p 3fréquentation des salles de cinéma

et baromètre publicitaire

pp 4 — 5à la une

La production audiovisuelle aidée en 2014 ;Un renouveau de la fiction française avec

de réels succès d’audience ;La coopération cinématographique au service de la diversité des expressions

culturelles

pp 6 – 7le dossier

30 ans de SOFICA

p 8le focus

Entretien avec Marc Nicolas, directeur général de La Fémis

p 9les publications

p 10en bref

p 11l’agenda du Centre

l’éditorial de Frédérique Bredin, Présidente du CNC

En couverture :Le Bureau des légendes d’Éric Rochant. © TOP - The Oligarchs

Productions / Canal + / Photographe : Philippe Echaroux. Série télévisée bénéficiaire du Cosip au CNC,

et présentée dans le cadre du Festival Séries Mania 2015.

Il y a trente ans, les SOFICA étaient créées. Les pouvoirs publics montraient alors leur détermination à relancer la production cinématographique, dans un contexte de baisse des financements et de chute de la fréquentation des salles de cinéma. Ce nouvel outil permettait d’encourager l’investissement des entreprises et des particuliers dans la production des films, en contrepartie d’une économie d’impôt. Depuis, les SOFICA n’ont cessé de jouer un rôle essentiel dans le financement de la création, où la part du risque est très élevée. En effet, le bilan est flatteur : 1,5 Mds € d’investissement dans le cinéma et l’audiovisuel, pour plus de 1 850 films, c’est-à-dire un tiers de la production française. Le résultat est un enrichissement considérable du patrimoine de notre nation. Bien plus qu’un simple produit d’épargne, la SOFICA est un véritable outil de politique publique au service de la diversité de la création et des expressions. Sans ce dispositif, certains films emblématiques n’auraient jamais vu le jour, comme La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli, De rouille et d’os de Jacques Audiard ou Les Combattants de Thomas Cailley. En effet, l’investissement est largement orienté vers la production indépendante, notamment les 1ers et 2nds films et les films dits du « milieu » qui sont au cœur des priorités du CNC car ils assurent le renouvellement des talents et forment la diversité de l’offre cinématographique française. La vitalité du secteur s’illustre en effet, selon le bilan de la production cinématographique 2014, par une belle progression des films du milieu. Ils ont été nombreux à rencontrer le succès d’estime et du public, comme Hippocrate, Party girl ou encore Bande de filles. Le mois d’avril étant traditionnellement celui des bilans, je tiens à saluer les bons résultats de la production audiovisuelle, et plus particulièrement ceux de la fiction française, qui vit un renouveau auquel les améliorations successives des aides à l’écriture et au développement n’auront pas été étrangères. La fiction française renoue avec les grandes coproductions d’envergure internationale, en particulier dans le domaine de la série, format incontournable dans le paysage audiovisuel contemporain. Portés par une tradition du roman feuilleton dans lequel les plus grands écrivains français, de Balzac à Dumas père en passant par Zola et Eugène Sue se sont illustrés, les séries françaises traversent les frontières et plaisent de plus en plus à un public international. Nous encourageons cet élan international de la création et de la production, et souhaitons le renforcement des synergies à la fois financières et créatives avec nos voisins européens. Servir et soutenir la qualité artistique et la diversité culturelle a toujours été au cœur des missions du Centre, et aujourd’hui à l’heure de la réinvention de nos instruments de politique publique, la défense de la création est plus que jamais l’objet de toutes nos attentions.

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la fréquentation des salles de cinéma

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mars

trois premiers mois

année glissante (de avril n-1 à mars n)

entrées (millions)

2015 2014 évolution

17,01 21,17 -19,7%

56,60 56,43 +0,3%

209,04 202,06 +3,5%

20152011 2012 2013 2014

0

20

30

10

40

50

60

entrées 3 premiers mois (millions)

48,150,253,3

56,4 56,6

20152011 2012 2013 2014

0

10

20

30

50

40

parts de marché 3 premiers mois (%)

films américainsfilms français

39,9

60

48,2

40,436,1

48,044,5

38,5

46,8 45,542,5

le baromètre publicitaire

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2015 2014 évolution

857,5 772,2 +11,0%

464,5 425,5 +9,2%

290,0 246,8 +17,5%

52,0 43,4 +19,9%

télévision ¹

chaînes historiques

chaînes TNT

chaînes thématiques

investissements publicitaires bruts, janvier (M€) ¹ Y compris parrainage TV.Source : Kantar Media.

chaînes thématiques6,5 %(+0,4 pt)

parts de marché publicitaire (évolution 2015-2014)

chaînes historiques57,6 %(-1,9 pts)

chaînes TNT36,0 %

(+1,5 pts)

chaînes historiques chaînes TNT chaînes thématiques

0

1000

1500

500

Volume de publicité diffusée à la télévision (heures)

janv. 2015janv. 2014

+13,8 %

+10,6 %

+22,9 %

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page 4 — la lettre du CNC numéro 122, avril 2015

à la une

La production audiovisuelle aidée en 2014

En 2014, le CNC a soutenu la production de 4 828 heures de programmes audiovisuels français (-11,0 % par rapport à 2013). Tous les genres connaissent une baisse de leur volume à l’exception du spectacle vivant. Les aides allouées par le CNC à la création et à la production de programmes audiovisuels s’établissent à 240,1 M€ (-9,8 %) dont 230,4 M€ d’aides à la production et à la préparation (-10,0 %), 5,0 M€ d’aides à l’innovation audiovisuelle (+15,4 %), 2,8 M€ d’aides aux projets nouveaux médias (+0,1 %), 0,3 M€ d’aides sélectives aux pilotes de fiction et d’animation (-74,3 %) et 1,6 M€ d’aides à la promotion et à la vente à l’étranger (-13,0 %).

Les devis des programmes audiovisuels aidés par le CNC diminuent de 7,5 % à 1 436,4 M€. Les aides à la production de ces programmes baissent de 10,5 % à 221,6 M€. Les investissements des diffuseurs sont en baisse de 8,0 % à 793,3 M€. Ils diminuent dans tous les genres à l’exception du spectacle vivant. Les chaînes nationales gratuites apportent 85,5 % des investissements totaux des chaînes de télévision (85,6 % en 2013). Hors chaînes historiques, les chaînes privées gratuites de la TNT représentent 2,9 % des apports globaux des diffuseurs et sont à l’initiative de 8,8 % des heures aidées (respectivement 3,0 % et 8,7 % en 2013). Les chaînes payantes (Canal+ inclus) commandent 19,5 % des heures aidées et totalisent 11,3 % de l’ensemble des apports des diffuseurs en 2014 (respectivement 22,9 % et 11,5 % en 2013). Les financements en provenance de partenaires étrangers demeurent à un niveau élevé à 112,9 M€ (+0,9 %). Ils progressent en fiction (+67,1 %) et sont en baisse en documentaire (-41,8 %) et en animation (-12,3 %).

En 2014, le volume d’œuvres de fiction produites est en légère baisse à 748 heures (-4,2 %). Les devis des programmes de fiction sont stables (+0,9 %) à 717,2 M€, soit un coût horaire moyen en hausse de 5,4 % à 958,3 K€.

En 2014, 2 590 heures de documentaires bénéficient du soutien financier du CNC (-16,2 % par rapport à 2013). Le volume de documentaires aidés par le CNC revient un peu en dessous de son niveau de 2011. Les devis des programmes documentaires suivent la même tendance (-18,5 % à 398,7 M€). Le coût horaire moyen des documentaires aidés baisse de 2,7 % à 153,9 K€ (158,3 K€ en 2013).

Le volume de production d’animation diminue de 20,1 % par rapport à 2013 à 260 heures. Les devis diminuent de 16,4 % par rapport à 2013 à 178,1 M€ soit un coût horaire en hausse de 4,7 % à 684,8 K€.

En 2014, le nombre d’heures aidées d’adaptation audiovisuelle de spectacle vivant enregistre une nouvelle hausse à 976 heures (+23,0 % par rapport à 2013), soit le plus haut niveau jamais atteint. Les devis augmentent également

mais dans une moindre mesure (+15,8 % à 119,4 M€). Le coût horaire moyen des œuvres de spectacle vivant est par conséquent en recul de 5,8 % à 122,3 K€ (129,9 K€ en 2013). L’étude complète est disponible sur www.cnc.fr.

Un renouveau de la fiction française avec de réels succès d’audience

En 2014, les chaînes nationales historiques (TF1, France 2, France 3, Canal+, M6 et Arte) proposent 825 soirées de fiction, soit 26 soirées de moins qu’en 2013 (-3,1 %). Le nombre de soirées dédiées à la fiction française augmente de 13 soirées alors que l’offre de fiction étrangère diminue de 39 soirées. L’offre est en baisse de 15 soirées pour la fiction européenne non française, de 11 soirées pour la fiction américaine et de 13 soirées pour la fiction étrangère hors Europe et États-Unis. L’offre de fiction américaine apparaît ainsi en baisse pour la deuxième année consécutive. La fiction française occupe 40,1 % des soirées dédiées à la fiction sur les chaînes nationales historiques (331 soirées), contre 59,9 % pour la fiction étrangère (494 soirées) dont 41,7 % pour la fiction américaine (344 soirées), 14,8 % pour la fiction européenne non française (122 soirées) et 3,4 % pour la fiction étrangère d’autres nationalités (28 soirées). En nombre de soirées, l’offre de fiction française atteint son plus haut niveau depuis 2009.En 2014, la part d’audience de la fiction française progresse sur toutes les chaînes nationales historiques alors que la part d’audience de la fiction étrangère recule sur la majorité d’entre elles en première partie de soirée. Sur l’ensemble de la journée, la fiction française enregistre 61 des 100 meilleures audiences de fiction en 2014, contre 37 en 2013.La part d’audience moyenne de la fiction française est plus élevée que la part d’audience moyenne de la fiction étrangère sur TF1, France 3, Canal+, M6 et Arte en première partie de soirée sur les 4 ans et plus. France 2 est la seule chaîne sur laquelle la part d’audience de la fiction étrangère est plus élevée que la part d’audience de la fiction française. En 2014, le taux de réussite de la fiction française diffusée en première partie de soirée sur

Les Témoins.© Bernard Barbereau / Nathalie Guyon / FTV / Cinétévé / Artworks.

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les six chaînes nationales historiques est en progression de 11,0 points à 53,2 % et dépasse celui de la fiction étrangère, en baisse de 10,0 points à 42,7 %. En 2014, 60,1 % des fictions françaises inédites enregistrent une part d’audience supérieure à la part d’audience moyenne de leur diffuseur en première partie de soirée (+12,0 points par rapport à 2013), contre 48,1 % à 50,1 % les trois années précédentes.Cette tendance se confirme au 1er trimestre 2015. La fiction française enregistre 9 des 10 meilleures audiences de fiction sur l’ensemble de la journée sur les trois premiers mois de l’année. Le téléfilm unitaire français l’Emprise de Claude-Michel Rome, diffusé sur TF1, a réuni 9,8 millions de téléspectateurs soit la meilleure audience d’une fiction française depuis 2007. D’autres succès sont à signaler comme Clem sur TF1 (7,3 millions de téléspectateurs), sur France 2 les Témoins (4,8 millions), Chefs (4,4 millions), Arletty (4,6 millions) ou Cherif (3,9 millions), sur France 3 la Stagiaire (5,0 millions) ou Meurtres à… (4,3 millions).

`

La coopération cinématographique au service de la diversité des expressions culturelles

Outre les 120 ans du cinéma, 2015 célèbre le dixième anniversaire de la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.10 ans après son adoption, alors que la révolution numérique bouleverse l’écosystème de la création, la mise en œuvre des principes fondamentaux de cet instrument juridique international, qui compte déjà 135 États parties, est plus que jamais pertinente et nécessaire.C’est dans ce cadre et à l’occasion de la 10e cérémonie de remise des Prix Henri-Langlois de cinéma de patrimoine, que le CNC s’est associé à l’organisation, par la Commission française pour l’UNESCO, d’une table-ronde consacrée à la coopération cinématographique, le 30 mars dernier.Des institutionnels et professionnels du cinéma ont échangé sur les politiques mises en œuvre dans ce secteur emblématique et sur leur contribution au rayonnement du cinéma national comme au développement des cinématographies du monde. Rappelant le contexte de la création du CNC en 1946,

Pierre-Emmanuel Lecerf, directeur des affaires européennes et internationales du CNC, a souligné le caractère vital de ces politiques en termes de souveraineté nationale et d’identité culturelle ainsi que la nécessité d’adaptation constante des dispositifs aux évolutions technologiques. Les témoignages de Marianne Slot, présidente de la commission de l’aide aux cinémas du monde, Vincenzo Bugno, responsable du World Cinema Fund de la Berlinale, comme celui du jeune réalisateur guatémaltèque, Jayro Bustamante, ont montré l’importance de la coopération en matière de création, de diffusion et de préservation du patrimoine pour l’existence et la circulation d’un cinéma indépendant, innovant et créatif dans le monde entier. Ces soutiens extérieurs sont indispensables pour les créateurs de pays dépourvus de système d’accompagnement de la création. Pour autant, des voies d’amélioration sont possibles comme l’a suggéré le réalisateur tunisien, Férid Boughedir, s’agissant, notamment, de l’ouverture de ces dispositifs à davantage de diversité linguistique et de la vigilance à observer à l’égard de l’influence indirecte pouvant s’exercer sur les cinématographies soutenues. En outre, le soutien au développement de dispositifs nationaux et de la coopération sud-sud, à l’instar du fonds panafricain du cinéma et de l’audiovisuel, est essentiel.

Table-ronde consacrée à la coopération cinématographique, le 30 mars 2015. © DR.

L’Emprise de Claude-Michel Rome © Julien Cauvin / Leonis / TF1.

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30 ans de SOFICA

30 ans après la création des SOFICA, quel bilan peut-on tirer de ce dispositif unique pour le cinéma et l’audiovisuel ? Sont-elles toujours adaptées aux besoins du secteur ? Créées en 1985 pour accompagner le financement de la production cinématographique qui connaissait alors un essoufflement, elles ont depuis collecté près de 1,47 milliards d’euros auprès de particuliers, qui ont pu, en contrepartie de leur souscription, bénéficier d’un avantage fiscal. Qu’en est-il aujourd’hui ? Quel rôle jouent-elles dans l’accompagnement de la création et le renouvellement des talents ? C’est le bilan qu’a tenté de dresser le CNC à l’occasion de cet anniversaire.

Pour mémoire, une SOFICA est une société destinée à investir dans la production d’œuvres cinématographiques ou audiovisuelles en contrepartie de droits à recettes sur les œuvres financées. Chaque année une dizaine de SOFICA est agréée par le ministère de l’Économie, à la suite d’une répartition conjointement réalisée par le CNC et Bercy, pour une enveloppe totale d’environ 63 M€. Elles peuvent intervenir aussi bien au stade du développement qu’au stade de la production. En 30 ans, elles ont investi 828 M€ dans la production de 1 850 longs métrages, pour un apport moyen de 457 000 € par film, tandis qu’une part plus modeste de leurs investissements, de l’ordre de 15 à 17 %, a été orientée vers la production audiovisuelle. Ce dispositif a en outre participé à la structuration de la filière cinématographique française : le nombre annuel de films ayant bénéficié d’un apport SOFICA a doublé en 30 ans et aujourd’hui plus d’un film français sur trois bénéficie d’un apport SOFICA.

Les SOFICA, un véritable outil de politique publique ouvert aux besoins du secteur

Encadrés depuis 2005 par une charte rédigée par le CNC, les investissements des SOFICA sont orientés principalement vers le cinéma dit « indépendant ». Répondant alors aux besoins du secteur identifiés par plusieurs rapports, le dispositif est parvenu progressivement à ne plus être simplement un mécanisme de soutien aux œuvres mais un outil de financement au service des producteurs et de la création. Ainsi, depuis 10 ans, les SOFICA accompagnent plus que jamais les producteurs indépendants dans le financement de leurs longs métrages.

Les aménagements successifs de la charte démontrent la grande capacité des SOFICA à s’adapter aux besoins du secteur. Tout d’abord, pour faire face à la sous- capitalisation des sociétés de production et au manque de financements au stade du développement, le CNC a incité en 2006 les SOFICA à investir davantage dans le développement au moyen d’un avantage fiscal majoré, faisant passer le taux de l’avantage fiscal de 40 % à 48 %. Ainsi, de 2009 à 2013, le développement a représenté 23 % des investissements des SOFICA, soit près de 13 M€. Par la suite, prenant en compte les recommandations du rapport Chevallier de 2008, les SOFICA ont accru leur partage du risque avec les producteurs. Sur les cinq dernières années, 73 % des investissements des SOFICA (soit 41 M€) étaient des investissements non adossés (sans garantie de rachat fixée à l’avance), dont la quasi-totalité étaient destinée à des producteurs indépendants (98 %). Enfin, dans le même temps, les SOFICA ont participé grandement au renouvellement des talents. En réponse à la publication du rapport du Club des 13, dénonçant une bipolarisation du financement des films au détriment des « films du milieu », le CNC a incité les SOFICA à jouer un rôle primordial dans la diversité de l’offre cinématographique française, en les encourageant à investir aussi bien dans les premiers et deuxièmes films que dans les films au devis inférieur à 8 M€. Ainsi de 2009 à 2013, 39 % des premiers et deuxièmes films d’initiative française et 41 % des films d’initiative française au devis inférieur à 8 M€ ont bénéficié d’un apport SOFICA.

Mais les SOFICA ne sont pas uniquement un financement pour le cinéma français. Elles ont la possibilité d’élargir, dans la limite de 20 % de leur enveloppe, leur soutien à des coproductions européennes dans la langue du pays coproducteur majoritaire. Sur les cinq dernières années, 1,8 M€ ont été investis dans ces productions. Par ailleurs, le dispositif s’est ouvert aux besoins de l’audiovisuel avec 13 % des investissements, soit 7,3 M€, tournés vers ce secteur. Enfin, l’animation et le documentaire, deux genres stratégiques et à fort potentiel, bénéficient également de l’apport des SOFICA, respectivement à hauteur de 6,7 M€ et 1M€ en moyenne par an entre 2009 et 2013.

Le succès public et critique est également au rendez-vous : 50 films ont été présentés au Festival de Cannes entre 2008 et 2013 (Tournée, Des hommes et des dieux, Polisse, De rouille et d’os, Michael Kohlkaas, L’Inconnu du lac, Les Salauds, Bird People, Entre les Murs…) et des réalisateurs montants ont été soutenus avec succès comme Valérie Donzelli pour son second film La guerre est déclarée, Guillaume Gallienne pour son premier film Les garçons et Guillaume à table ! ou encore Thomas Cailley pour son premier film Les Combattants. Ainsi, 61 % des films sélectionnés à Cannes ont bénéficié d’un apport SOFICA en production. Quant aux César, 80 % des films sélectionnés ont bénéficié de SOFICA et 77 % ont été récompensés (ces chiffres ne prennent pas en compte les apports en développement).

La guerre est déclarée de Valérie Donzelli. © Wild Bunch Distribution.

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L’utilité et la bonne gestion de ce dispositif ont d’ailleurs été reconnues en juin 2011 avec la publication du rapport de l’Inspection générale des finances sur les dépenses et niches fiscales, dans lequel le dispositif SOFICA figure parmi les 16 niches fiscales les mieux notées.

Une table ronde organisée par le CNC pour fêter les 30 ans du dispositif

A l’occasion des 30 ans du dispositif, une table ronde intitulée « Investir dans le cinéma indépendant, l’ambitieux pari des SOFICA » a été organisée le 8 avril 2015 à la Fémis. Des producteurs emblématiques du cinéma indépendant y ont été conviés pour échanger et débattre : Sylvie Pialat (Les Films du Worso), Carole Scotta (Haut et court), Clément Calvet (Superprod) et David Thion (Les Films Pelléas). Cette table ronde a été modérée par Serge Hayat, président de l’Association de représentation des SOFICA, président des SOFICA Cinémage et Co-président de la Chaire Media & Entertainment de l’ESSEC.

Cet évènement a permis de recueillir les témoignages de producteurs et de confirmer le rôle indispensable des SOFICA pour la mise en production de leurs projets. Un nombre important de films de ces producteurs n’aurait par exemple pas pu se faire sans l’apport de SOFICA, comme L’Inconnu du lac, Les Combattants ou encore les premiers films de jeunes cinéastes comme Mia Hansen-Løve et Serge Bozon, en raison de l’absence de chaîne TV au plan de financement et/ou par manque d’un MG distributeur suffisant.

En palliant le manque de financement des chaînes de télévision pour les films fragiles, les SOFICA permettent par ailleurs de mieux valoriser les mandats TV et jouent ainsi un rôle vertueux pour les recettes du producteur. Plus généralement, les producteurs ont mis en évidence les effets de levier que les SOFICA jouent pour attirer d’autres financements dans les films. Les investissements des SOFICA devant être versés avant le début du tournage, ils ont en outre rappelé l’avantage que cela constitue en termes de trésorerie.

Par ailleurs, le soutien des SOFICA au stade de l’écriture est particulièrement apprécié des producteurs, les autres financements étant quasiment inexistants à cette phase. En apportant de la trésorerie en développement, les SOFICA permettent à des scénarios d’être écrits dans de meilleures conditions. Dans certains cas, elles ont pu aussi contribué à faire naître des sociétés de production, devenues aujourd’hui incontournables dans le secteur. Les SOFICA accompagnent enfin souvent les producteurs sur la durée et peuvent alors être assimilées à de véritables partenaires dans la création de l’œuvre.

Cette table ronde a aussi permis d’identifier de nouveaux sujets porteurs sur lesquels les SOFICA pourraient investir. Des aménagements sont également attendus pour maintenir la rentabilité des SOFICA et assurer la pérennité du dispositif pour les souscripteurs. Le dispositif se retrouve donc confronté à de nouveaux défis qu’il conviendra de relever du mieux possible.

Guillaume, les garçons, à table ! de Guillaume Gallienne. © Gaumont Distribution.

Les Combattants de Thomas Cailley. © Haut et Court.

L’Inconnu du lac d’Alain Guiraudie. © Les Films du Worso / Les Films du Losange.

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Pouvez-vous nous parler de l’évolution de La Fémis ces dernières années et notamment de la mise en place du département Création de séries TV ?Nous sommes constamment préoccupés d’adapter nos enseignements aux évolutions contemporaines du cinéma et de la télévision. C’est ainsi qu’il nous est apparu nécessaire d’ouvrir un département Création de séries télévisées. Après une large consultation des professionnels, nous avons ouvert ce département à la rentrée 2013. Nous avons fait le choix d’une formation intensive en une année pour de jeunes auteurs ayant déjà une expérience confirmée d’écriture. Le programme est organisé autour de multiples séquences : production, montage, études de cas nationales et étrangères, direction artistique, etc. Cette formation comporte aussi un voyage d’étude aux États-Unis. Les enseignants sont tous des professionnels des séries. Il comporte surtout deux longs exercices d’écriture : le premier d’un épisode d’une série existante, le second d’une série originale (bible et pilote). Trois des 10 pilotes écrits par les étudiants sont réalisés. Cette opération a été permise grâce au mécénat généreux des trois grandes chaînes de séries : Canal+, France Télévisions et TF1.

L’entrée à La Fémis est très sélective, comment conciliez-vous cette exigence et l’objectif d’ouverture sociale de l’École qui vous tient à cœur ?Il ne faut pas confondre excellence et élitisme social, voire discrimination. Toute l’exigence d’une école publique de haut niveau comme La Fémis est de viser l’une en combattant l’autre. Dès 2007 a été créé un programme d’égalité des chances pour informer les lycéens des ZEP de l’existence de La Fémis et offrir aux candidats issus de milieux défavorisés à nos concours des armes leur permettant de les réussir. Avec le soutien de La Fondation Culture et Diversité un ou deux candidats issus de ce programme intègrent chaque année l’École. Nous avons pensé avec Raoul Peck, président du Conseil d’administration de La Fémis depuis 2010, qu’il fallait aller plus loin et offrir toute la richesse de l’École à des jeunes talents que leur parcours social et familial a tenu éloignés de l’enseignement supérieur. C’est le projet de la Résidence qui a ouvert le 7 avril pour quatre jeunes, sélectionnés avec l’aide très précieuse de quelques associations qui font depuis des années un travail exemplaire d’initiation et de soutien auprès de ces jeunes autodidactes. Ce programme a vu le jour grâce au soutien du CNC et encore une fois à celui de la Fondation Culture et Diversité qui accorde des bourses aux résidents.

La Fémis est entrée dans la COMUE PSL et souhaite développer ses activités de recherche, quel est votre programme dans ce domaine ?La Femis a rejoint il y a deux ans Paris Sciences et Lettres (PSL) qui regroupe 20 établissements d’enseignement et de recherche parmi les plus prestigieux en France et en même temps que les quatre autres grandes écoles d’art parisiennes (Conservatoire d’art dramatique, Conservatoire de Musique, Beaux-Arts, Arts Déco).

le focus : entretien avec Marc Nicolas, Directeur général de La Fémis*

Au programme : renforcer les coopérations avec les écoles d’art et développer une activité de recherche en profitant de l’expérience riche et ancienne des membres de PSL. Nous sommes en train d’inventer une vision de la recherche qui nous est propre, cohérente avec notre identité d’école de création : recherche artistique, technique ou même dans l’économie des médias. Cette activité pourra concerner nos actuels et mais aussi anciens étudiants, en partenariat avec d’autres écoles, universités ou des entreprises. Nous avons organisé à La Fémis le 16 et 17 avril dernier un séminaire international qui a réuni 30 écoles de cinéma de 25 pays. C’est un projet important pour les 10 ans à venir.

Quels sont les enjeux de l’important développement international de La Fémis pour l’École et ses élèves ?C’est un enjeu très important à mes yeux. Depuis toujours les artistes circulent d’un pays à l’autre, coopèrent, apprennent les uns des autres. Nos étudiants ont la chance de travailler dans le cadre d’un cinéma français très développé, très connecté avec le reste du monde. Mais il est très enrichissant pour eux de connaître et comprendre les différentes manières de faire du cinéma dans le monde. Depuis dix ans, nous avons donc construit un programme très dense de relations de coopérations et d’échanges avec les plus grandes écoles de cinéma étrangères. Chaque étudiant de l’école peut ainsi bénéficier d’un séjour à New York, Los Angeles, Buenos Aires, Londres, Tokyo, Séoul, Moscou, Munich, Beijing, Pune… Nous avons également construit des programmes de formation pour des étudiants étrangers (Harvard, ou des jeunes des pays du Golfe arabo-persique), et nous apportons notre savoir-faire à des écoles en création (l’Équateur, peut-être bientôt l’Iran).

Quelle place occupent aujourd’hui les anciens élèves de l’École dans le cinéma français ? C’est notre boussole ultime puisque l’utilité et l’efficacité d’une école se mesurent d’abord à l’activité de ses anciens étudiants. Les dernières années ont été très positives. Il suffit de citer la présence de 90 anciens étudiants aux génériques des films sélectionnés à Cannes en 2014. Pour 2015, nous savons déjà qu’ils sont présents dans toutes les sélections cannoises. On retient toujours davantage les noms des réalisatrices et réalisateurs comme C.Sciamma, T.Cailley, R.Zlotowski, C.Burger, M.Amachoukeli, F.Lolli, A.Winocour, ou E.Wajeman mais nous sommes aussi très fiers des anciens étudiants producteurs omniprésents dans le jeune cinéma français ou techniciens lauréats des César. Sans oublier nos anciens étudiants distributeurs et exploitants présents dans toutes les entreprises du secteur. Et dorénavant les scénaristes de séries : deux jeunes diplômés de la 1ère promotion Création de séries TV ont déjà intégré des ateliers d’écriture de séries existantes et deux autres sont en train de développer pour un producteur le projet écrit pour leur diplôme.

* École soutenue par le CNC et membre du réseau des écoles d’enseignement supérieur du ministère de la Culture et de la Communication.

Page 9: La lettre du CNC n°122

page 9 — la lettre du CNC numéro 122, avril 2015

en bref

Registres du cinéma et de l’audiovisuel : ce qui va changer le 16 mai 2015

La gestion des registres du cinéma et de l’audiovisuel est réformée à compter du 16 mai prochain.Dans son article 18, la loi n° 2015-177 du 16 février 2015 relative à la modernisation et à la simplification du droit et des procédures dans les domaines de la justice et des affaires intérieures prévoit :_ la suppression de la fonction de Conservateur des registres du cinéma et de l’audiovisuel et le transfert au CNC de la responsabilité résultant de la mission de tenue des registres ;_ le remplacement des émoluments par des redevances pour services rendus par le CNC ;_ la substitution de la responsabilité du CNC à celle du Conservateur.En conséquence, à partir du 16 mai 2015, une nouvelle grille tarifaire entrera en vigueur et c’est l’agent comptable du CNC qui sera seul habilité à percevoir les redevances liées à la tenue des RCA.Le détail de la grille tarifaire ainsi que les nouveaux modes de règlement sont disponibles sur www.cnc.fr

Rencontre professionnelle sur les aides aux industries techniques 2015

Organisée par le CNC et le Pôle Média Grand Paris, une présentation des évolutions 2015 du soutien financier aux industries techniques a eu lieu le 6 mars 2015 à Commune Image à Saint-Ouen devant les professionnels du secteur. Ces adaptations, qui font suite aux recommandations du rapport Lepers-Portugal Avenir à dix ans des industries techniques du cinéma et de l’audiovisuel, visent à rendre plus lisibles et plus performantes les aides aux professionnels, à privilégier les démarches globales des entreprises et à inscrire davantage la démarche du CNC au sein d’un écosystème de partenaires comme la CST, la FICAM, l’Afdas, le Pôle Média, Bpifrance, l’IFCIC, Ecoprod ou Cap Digital. Quatre catégories d’aide sont désormais proposées par le CNC : aides aux études, à l’investissement, au développement et à l’innovation, et à la mise en relation – cette dernière concernant la mise en relation avec le client (présence sur le web, foires et salons…) ou avec un autre partenaire professionnel pour le développement d’un projet commun.En 2015, le montant des aides à répartir atteindra 5,9 M€ ; les projets seront examinés au cours des quatre commissions de l’année. À noter que la dimension écologique est désormais particulièrement prise en compte dans l’étude des dossiers et donne droit à des bonus supplémentaires. Les aides 2014 ayant par ailleurs démontré leur impact positif en termes d’emploi (permettant la création directe de 80 postes avec jusqu’à 20 % de prise en charge des dépenses), les nouvelles adaptations 2015, présentées par le CNC devant une assistance nombreuse, ont reçu un accueil très favorable des professionnels.

Rencontres nationales Art et Essai Patrimoine

Les 14e Rencontres nationales art et essai patrimoine / répertoire organisées par l’Association française des cinémas d’art et d’essai (AFCAE) se sont déroulées les mercredi 26 et jeudi 27 mars au cinéma Le Louxor à Paris. Elles ont été inaugurées par François Aymé, vice-président de l’AFCAE, accompagné par Jacques Frétel, responsable du groupe patrimoine /répertoire de l’association, Emmanuel Papillon et Martin Bidou représentant tous deux le cinéma le Louxor, Lionel Bertinet, directeur adjoint du cinéma du CNC et Jean-Pascal Lanuit, directeur régional adjoint à la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d’Île-de-France. Plusieurs temps forts sont venus rythmer ces deux journées comme, la rencontre avec la marraine de cette manifestation, Françoise Fabian, interviewée par Jean-Jacques Bernard, journaliste chez Ciné+Classic, le ciné-concert Les Pionners du cinéma, organisé en partenariat avec l’ADRC et Les enfants du cinéma, et la projection de cinq films en avant-première de leur réédition (La Dernière Vague de Peter Weir, Maris en liberté de Luigi Comencini, The Rose de Mark Rydell, l’Armée des ombres de Jean-Pierre Melville et Placido de Luis Garcia Berlanga). L’après-midi du jeudi était consacrée à une table ronde intitulée « Promouvoir et accompagner les films de patrimoine et répertoire à l’ère du numérique » animée par Anthony Bobeau. L’ Association des distributeurs de films de patrimoine (ADFP) est venue présenter ses nouvelles bandes annonces ainsi que la première édition du Festival de films de patrimoine « Play it again ! »

L’Armée des ombres de Jean-Pierre Melville. © Sophie Dulac Distribution.

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page 10 — la lettre du CNC numéro 122, avril 2015

13e édition du Guide des chaînes numériques

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) du ministère de la Culture et de la Communication, l’Association des Chaînes Conventionnées éditrices de Services (A.C.C.e.S.) et le Syndicat national de la publicité télévisée (SNPTV) se sont une nouvelle fois associés pour publier la treizième édition du Guide des chaînes numériques. L’élaboration de ce guide a été coordonnée par l’agence Clair de Lune. Ce guide, outil de travail des professionnels des médias, offre une description complète de l’univers des chaînes numériques françaises autorisées pour une diffusion hertzienne gratuite ou payante sur la TNT ou conventionnées par le CSA. Il permet ainsi de mesurer la grande richesse de l’offre de chaînes numériques en France ainsi que la diversité des réseaux de distribution. Sa première partie présente l’offre de chaînes, leurs modes de réception et de distribution, leur programmation ainsi que leurs performances économiques, leurs audiences et leurs investissements dans la production audiovisuelle et cinématographique. Elle est complétée par une présentation de l’actualité juridique de l’année 2014.La deuxième partie du guide présente chacune des chaînes autorisées et conventionnées ou mesurées par Médiamétrie, à travers son positionnement, les réseaux sur lesquels elle est diffusée, la part des différents genres de programmes, sa régie publicitaire, etc.La rédaction de ce guide s’est très largement appuyée sur les statistiques, rapports et études réalisés par le CSA et le CNC.

www.cnc.fr, avril 2015

Baromètre de l’offre de vidéo à la demande par abonnement

Le CNC a publié en mars le premier baromètre de l’offre de vidéo à la demande par abonnement (VàDA). Les offres de VàDA sont collectées chaque mois par l’institut NPA Consulting & Research via les sites internet des services concernés. Neuf plates-formes sont ainsi analysées : CanalPlay, Club Vidéo SFR Pass Kids, Club Vidéo SFR Pass Cinéma, Dailymotion Kids+, Filmo TV, Jook Video, Netflix, Pass M6 et VidéoFutur Pass Duo. Cette collecte est effectuée au cours d’une semaine du mois analysé.Le baromètre décrit l’offre de VàDA par genre (films, séries TV, séries jeunesse, autres programmes) en nombre de titres. S’agissant de l’offre cinématographique, il détaille la répartition des titres disponibles selon la nationalité (française, européenne, américaine, autres), le genre (fiction, animation, documentaire), l’ancienneté et le nombre de plates-formes.

2 020 films cinématographiques sont disponibles en VàDA en décembre 2014, soit +23,2 % par rapport à décembre 2013 et +3,9 % par rapport à novembre 2014. Les films français représentent 44,2 % de l’offre cinéma, les films américains 38,0 %, les films européens 13,0 % et les films d’autres nationalités 4,9 %. La fiction est largement majoritaire au sein de l’offre cinéma. Le genre représente ainsi 92,5 % des titres disponibles en décembre 2014, contre 5,3 % pour l’animation et 2,2 % pour le documentaire.L’offre de films récents s’est étoffée par rapport à décembre 2013. Les films sortis en salles il y a 3 ou 4 ans représentent en effet 8,9 % de l’offre de films cinéma en décembre 2014, contre 5,4 % en décembre 2013. L’offre de films anciens est néanmoins plus importante que l’offre de films récents. Ainsi, près des deux tiers (66,5 %) des films cinématographiques disponibles en VàDA sont sortis en salles il y a 10 ans ou plus. Les films de patrimoine sortis il y a 40 ans et plus représentent 14,1 % de l’offre de films cinéma.74,5 % des films cinéma disponibles en VàDA ne sont disponibles que sur une seule plate-forme (1 505 films). 18,1 % le sont sur deux plates-formes (366 films), 6,3 % sur trois plates-formes (127 films) et 1,1 % sur quatre ou cinq plates-formes (22 films).Le baromètre est publié tous les mois sur www.cnc.fr.

Revue Images de la culture Nº 29

Les nouveaux titres de documentaires entrés au catalogue Images de la Culture ont pour dénominateur commun de présenter au spectateur un exercice de réflexion critique.À l’heure où jamais les images n’ont autant été diffusées de leur histoire, le monde semblé aussi accessible et les œuvres immatérielles aussi présentes dans nos vies, ces films témoignent avec force d’un état du monde contemporain, et d’un état de ses représentations mêmes.La revue Images de la Culture nourrit le précieux travail de diffusion de la culture cinématographique que mènent toutes les organisations, les institutions, qui se consacrent à ces missions. Confortant son action en faveur de l’éducation à l’image, le CNC travaille en étroit partenariat avec une grande diversité d’organismes culturels, sociaux ou éducatifs pour mieux faire connaître le patrimoine cinématographique contemporain, et exercer aussi bien le regard critique que l’appétence pour le savoir et la découverte, afin de combler au mieux les interstices qui nous séparent de l’autre et de son histoire.Édition CNC – février 2015.

les publications

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page 11 — la lettre du CNC numéro 122, avril 2015page 11 — la lettre du CNC numéro 122, avril 2015

Limite de dépôt des dossiers

du 3 avril au 1er juinCompte de soutien à l’industrie des programmes (COSIP)

24 avrilSoutien sélectif à l’exploitation en vidéo à la demande – commission unitaire (détenteurs de droits)

Aide à l’édition en vidéo physique - commission unitaire

30 avril, 13 et 28 maiAgrément des films de long métrage

4 maiFonds d’aide au jeu vidéo (FAJV)

Dispositif pour la Création Artistique Multimédia (DICRéAM)

Réseau Recherche et Innovation en Audiovisuel etMultimédia (RIAM)

Fonds d’aide à l’innovation audiovisuelleDocumentaire, aide à l’écriture

7 maiAide aux projets nouveaux médias

Aide sélective à la distribution de films pour le jeune public

11 maiAide sélective à la numérisation des œuvres cinématographiques du patrimoine

13 maiAide au film par film de répertoire et / ou de rétrospective

15 maiSoutien financier aux industries techniques

18 maiVidéoclip : prime à la qualité

21 maiAide à la préparation de spectacle vivant

2 au 13 juin 2014Aide aux cinémas du monde

l’agenda du Centre

Événements

11 au 13 maiJournées AFCAE – Cannes

13 au 24 mai68e Festival de Cannes

14 au 22 mai54e Semaine de la critique – Cannes

14 au 23 maiL’ACID à Cannes

14 au 24 mai47e Quinzaine des réalisateurs – Cannes

27 et 28 mai Prix Jean Renoir des Lycéens – La fémis

29 au 31 maiFestival de l’histoire de l’art – Fontainebleau

5 au 8 juin MIDEM – Marché international de la musique

9 juin Rencontre CNC-SACD – Traitement du réel dans les jeux vidéo – CNC

11 au 21 juin Côté court – 24e festival du film court de Seine-Saint-Denis – Pantin

15 au 20 juin 38e Festival international du film d’animation d’Annecy

22 au 25 juinSunny Side of the Doc – La Rochelle

26 juin au 5 juillet43e Festival international du film – La Rochelle

28 juin au 1er juillet31e édition de la fête du cinéma

30 juin au 6 juilletFID – Marseille

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la lettre du CNC numéro 122

avril 2015

une publication du Centre national du cinéma et de l’image animée

12 rue de Lübeck75784 Paris Cedex 16

Tél. 01 44 34 34 40 / Fax 01 44 34 34 73www.cnc.fr

directrice de la publicationFrédérique Bredin

coordination généraleJulien Ezanno

coordination adjointe secrétaire de rédaction

Ariane Nouvet

comité de rédaction Nicolas Besson, Benoit Danard, Alice Landrieu, Jean-Paul Clergeau,

Lionel de Sousa, Steeve Desgagné, Hugo Dessaigne,Marion Gollety, Aurore Jenkins, Éric Le Roy, Sabrina Mihoubi, Laurent Bismuth,

Catherine Merlhiot, Ariane Nouvet, Laurence Peyré, Lauriane Villate

ont participé à ce numéroJustine Bertheau, Kevin Blachère, Caroline Jeanneau, Axel Scoffier

conception graphique

Anaïs Lancrenon & Julien Lelièvre

ImpressionBialec, Nancy

Dépôt légal à parution ISSN : 1762-4789Reproduction autorisée avec mention d’origine