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N° 410 21.11.2014 – 27.11.2014 Rédactrice : Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée aux membres La Lettre hebdomadaire des TIC La Lettre hebdomadaire des TIC

La Lettre hebdomadaire des TIC - Mission Ecoter€¦ · Neutralité du Net : la vision très évasive ... À quoi ressemblera l'Internet de ... sauvegarde de l’intégrité du réseau,

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N° 410 21.11.2014 – 27.11.2014

Rédactrice : Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée aux membres

La Lettre hebdomadaire des TIC

La Lettre hebdomadaire des TIC

Lettre Ecoter N° 410 / 21.11 – 27.11.2014

REGARD SUR L’EUROPE ET LE MONDE _____________________________________________ 3 Le marché des télécoms entrevoit le bout du tunnel en Europe ________________________ 3 Neutralité du Net : la vision très évasive de la présidence italienne de l'UE ______________ 4 Innovation publique en Europe : quelle place pour les territoires? _____________________ 4 Les collectivités européennes opposées au renforcement de la protection des données… ___ 6

• Allemagne - Un cloud sécurisé pour les données médicales 8 À quoi ressemblera l'Internet de 2025 ? _________________________________________ 8

• Afrique - Un système de paiement par carte bancaire sur mobile et sans Internet 9

• Etats-Unis - New York fait le pari du Wi-Fi gratuit, en recyclant ses cabines téléphoniques 10 REGARD SUR LA FRANCE ______________________________________________________ 10

Lancement de travaux visant à mieux connaître les usages actuels et futurs de l'internet __ 10 Marché entreprises : évolution du zonage réglementaire des produits de gros activés sur la boucle locale optique _______________________________________________________ 11 Les start-up reçues à Matignon pour amorcer le dialogue avec les administrations _______ 11

FuturEnSeine : Lancement de l’appel à projets innovants pour l’édition 2015 __________________ 12 FrenchTech : 60 porteurs de projet sélectionnés pour la prochaine phase de Lyon Start Up _______ 13

COLLECTIVITÉS LOCALES _____________________________________________________ 14 Akim Oural, chargé d'une mission sur le développement de l'innovation territoriale ______ 14 L’Assemblée nationale vote la carte à 13 régions, sans aucun changement _____________ 14 La Caisse des dépôts va injecter des fonds propres dans les territoires ________________ 15 Très Haut Débit : 8 milliards d’euros d’investissements sur 5 ans prévus par les collectivités16

La fibre optique fait sa révolution ____________________________________________________ 16 Le département des Hauts-de-Seine met en vente son réseau de fibre optique _________________ 17

• Limousin - Le projet de datacenter limousin sur le parc de La Croisière cherche des investisseurs 17

• Rhône-Alpes - La région va décliner le plan Bâtiment durable 18 L’ATELIER ÉDUCATION, NUMÉRIQUE & TERRITOIRES _______________________________ 19

L'expérimentation des collèges connectés passe à la vitesse supérieure _______________ 19 Formats ouverts à l’école : l’April lance un appel __________________________________ 20 Diplôme en ligne à Télécom Lille_______________________________________________ 20 Nouvelle version de BIC Connect et Mini-MOOC ___________________________________ 21 Haguenau : le numérique collaboratif ___________________________________________ 22

ADMINISTRATION ÉLECTRONIQUE ______________________________________________ 22 Innovation publique : une "cité" pour donner à voir ce nouvel enjeu de l'administration ___ 22 Tourisme, culture et TIC : ménage à trois _______________________________________ 24 • Ile-de-France 26

Paris : la Ville lumière, métropole éclairée ! ____________________________________________ 26 Lancement de la wikimap'Projets, une carte collaborative sur l'aménagement en Ile-de-France ____ 27

Automobile, le constat amiable électronique est une réalité ! ________________________ 28

TRIBUNE - COMMANDE PUBLIQUE ________________________________________________ 28 Clauses sociales d’insertion : diversification des marchés visés ______________________ 28 Commande publique : moins 4 milliards d’euros en 2013 ___________________________ 30

AGENDA ___________________________________________________________________ 31 [09.12.2014] 5èmes rencontres territoriales de l’Energie ___________________________ 31 [16.12.2014] Réussir une politique d’équipement numérique pour l’éducation __________ 31

Journée de formation pour les élus locaux et les cadres territoriaux __________________________ 31

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REGARD SUR L’EUROPE ET LE MONDE

Le marché des télécoms entrevoit le bout du tunnel en Europe LesEchos.fr | 20.11.14

La baisse des revenus a encore ralenti chez les grands opérateurs au troisième trimestre. En France, les prix auraient atteint un point bas dans le mobile.

Les éclaircies percent enfin dans le ciel jusqu’ici plutôt chargé des opérateurs télécoms européens. En témoignent les récents résultats trimestriels. Selon une note réalisée par le broker Raymond James, qui a compilé tous les chiffres, la situation s’est nettement améliorée pour douze des

quinze marchés d’Europe de l’Ouest, et notamment dans le mobile. Certes, la croissance n’est pas encore au rendez-vous, mais la baisse ralentit de plus en plus. Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires moyen dans le mobile a reculé de 2,5% « seulement », contre - 4,6% sur le trimestre précédent et - 7,4% fin 2013. Soit le meilleur trimestre depuis trois ans. « On est à un tournant dans la phase de redressement des télécoms en Europe », en conclut Stéphane Beyazian, analyste chez Raymond James. L’expert s’attend à une stabilisation du chiffre d’affaires à partir de mi-2015. Dans une étude publiée la semaine dernière, l’agence Moody’s fait le même constat sur l’amélioration du marché, même si elle prévoit encore une décroissance comprise entre 0,5% et 2% dans les 12 à 18 prochains mois. Situations contrastées Les situations restent contrastées. Dans les pays nordiques, la croissance est de retour depuis le début de l’année déjà. En Norvège, l’opérateur Telenor a vu son revenu moyen par abonné bondir de 9% au cours du troisième trimestre. En Allemagne, au Royaume-Uni et en Suisse, le marché est quasi-stable. En revanche, le chiffre d’affaires continue de reculer en Italie et en Espagne (- 8% à - 9%), même si la chute est moins sévère. La France fait un peu moins bien que la moyenne (- 4,7%), mais s’améliore elle aussi. Plusieurs facteurs expliquent ce redressement. L’allègement de la régulation en est un, avec notamment la quasi disparition de la facturation des terminaisons d’appels dans de nombreux pays. La concurrence est également devenue moins féroce dans le mobile. La consolidation en cours dans le secteur devrait contribuer à cet apaisement. « Les opérateurs sont allés très loin dans la baisse des prix. Ils se rendent compte maintenant qu’il faut lever le pied », explique Stéphane Beyazian. L’impact des nouveaux entrants est moins virulent. « Les challengers qui ont lancé le mouvement de baisse des prix ont désormais atteint une part de marché raisonnable, […] et sont désormais occupés à la conserver », considère Moody’s. En France, si Free continue d’engranger de nouveaux clients dans le mobile, avec près de 10 millions d’abonnés, ses concurrents souffrent moins. Les tarifs auraient atteint un point bas cette année, à 16 euros par mois selon l’Arcep. Chez Bouygues Telecom, la nouvelle stratégie tarifaire dans le mobile vise plus à fidéliser les clients actuels qu’à se battre pour en gagner de nouveaux. Prise de conscience chez les abonnés Le déploiement progressif de la 4G est un autre facteur déterminant pour le retour de la croissance. Si les services ne sont pas nécessairement facturés plus chers que la 3G - notamment en France - à volume de données égal, l’usage du très haut débit mobile incite à consommer davantage et donc à prendre des forfaits plus gourmands et plus coûteux. C’est ce qu’il se passe dans les pays nordiques. « Il y a une prise de conscience croissante chez les abonnés de la valeur de la data », commente Stéphane Beyazian. Et le potentiel reste important. Chez Vodafone, la consommation moyenne de datas s’élève seulement à 430 Mbps par mois. « Une proportion significative des consommateurs est prête à payer un peu plus cher à condition d’avoir une bonne qualité de service », considère Jean-Ludovic Silicani, le président de l'Arcep, qui intervenait hier à la conférence de l’Idate, à Montpellier.

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Si le redressement du marché se poursuit, il risque néanmoins de ne pas être suffisant pour renouer avec une hausse des marges. Selon Moody’s, le taux d’Ebitda (excédent brut d’exploitation) des opérateurs devrait rester stable en 2015 en Europe, à environ 35%.

Sommaire Neutralité du Net : la vision très évasive de la présidence italienne de l'UE ZDNet.fr | 25.11.14

Selon des documents divulgués par European Digital Right, la présidence Italienne de l’UE a proposé un certain nombre d’amendements à la remise à jour du paquet Telecom. Ces modifications laissent craindre un retour en arrière sur la Neutralité du net.

En avril, les militants pro neutralité du net criaient victoire . Un amendement de dernière minute au projet de paquet télécom venait

en effet changer complètement la donne de ce texte, considéré par tous comme hostile à la neutralité du net. Joie et soulagement pour beaucoup, une belle victoire de dernière minute mais comme nous le rappelions à l’époque, le parcours législatif du texte était encore loin d’être achevé. Le projet de régulation voté par le parlement européen doit encore être approuvé par le Conseil de l’UE, qui regroupe les ministres des différents États membres. Le groupe EDRi (langue anglaise), un lobby européen favorable la neutralité du net, a en effet fait fuiter des documents présentés par l’Italie (langue anglaise) qui assure actuellement la présidence de l’Union Européenne et qui reviennent sur les dispositions votées par le Parlement en avril. A l’époque, les militants se réjouissaient de plusieurs aspects très spécifiques ajoutés au paquet télécom : notamment une définition claire de la Neutralité du net et un encadrement des « services spécialisés ». L’Italie préfère un flou artistique sur la neutralité Or ce sont précisément ces points que la présidence Italienne cherche à amender : dans le document publié par EDRi, une longue partie est consacrée à la neutralité du net telle qu’elle a été définie dans la version votée par le parlement Européen. Le texte souhaite ainsi supprimer la définition telle qu’elle a été établie par le Parlement et remplacer le passage par un paragraphe rappelant « les objectifs de la neutralité » sans citer précisément le concept et sa définition. Même traitement pour les services spécialisés : là aussi le texte suggère la suppression de cette référence. Ces deux suppressions seraient remplacées par des règles claires en terme de gestion du trafic par les opérateurs, qui permettraient la mise en place de service spécialisés tant qu’ils restent « transparents, non discriminatoires, proportionnés et ne remettent pas en cause la libre concurrence ». La dégradation de qualité de service serait possible, mais encadrée dans quatre cas de figures précis définis par le texte : à la requête de l’utilisateur, pour des raisons de sécurité et de sauvegarde de l’intégrité du réseau, par obligation légale ou pour la gestion de la « congestion » du réseau. Cette dégradation, précise le texte, ne saurait être définitive et devra rester limitée dans le temps. Le texte publié par EDRi n’est pour l’instant qu’un brouillon et n’a pour l’instant rien de définitif. Mais il en dit long sur les mesures qui risquent fort d’être remises en question lors de l’examen du paquet télécom par le Conseil de l’UE. Une réunion du conseil sur la question du transport et des télécommunications est d’ailleurs organisée par l’Italie jeudi , comme le rappelle Numerama. La suppression des références directes des concepts est justifiée selon le document par la nécessité de « favoriser l’innovation » et la volonté de laisser une certaine marge de manœuvre aux différents états. On rappellera en effet que le paquet télécom est un projet de régulation et non une directive, ce qui signifie que les États seront tenus d’appliquer le texte avec un minimum d’interprétation possible pour l’adapter.

Sommaire Innovation publique en Europe : quelle place pour les territoires? Localtis.info | 17.11.14

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Une conférence sur la "modernisation de l'action publique européenne par l'innovation territoriale" a réuni, le 14 novembre à Paris, Marylise Lebranchu et des secrétaires d'Etat italien, espagnol et allemand. Réforme des collectivités et de l'Etat local, simplification, homogénéisation et numérisation des procédures... Tant sur les objectifs que sur les pratiques, nos Etats européens ont matière à échanger sur les conditions de l'innovation. Quant à l'innovation en tant que telle, certains territoires demandent à ce qu'on les laisse "respirer".

A l'occasion de la Semaine de l'innovation publique, une conférence intitulée "Modernisation de l'action publique européenne par l'innovation territoriale" a réuni le 14 novembre, à Paris, Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, et plusieurs secrétaires d'Etat chargés, dans d'autres pays européens, des administrations publiques. Il s'agissait de la deuxième rencontre ministérielle de ce type, après une première réunion organisée à Madrid en février 2014. « L'Europe doit être un modèle d'action publique pour beaucoup d'autres pays », a défendu Marylise Lebranchu qui, pour cela, a appelé à mettre l'innovation au service du citoyen. Pour lui redonner tout son sens, « l'action publique, qu'elle soit l'Etat ou les collectivités locales, doit devenir un partenaire de la vie », a ajouté la ministre. La rencontre européenne ambitionnait donc de valoriser les "expériences territoriales" qui "portent en elles le sens de l'action publique". « Nous devons les aider à les partager, à se mettre en réseau, et ce, au niveau européen », peut-on lire dans le document de présentation de la conférence. En Italie, la compétence "marché du travail" recentralisée D'acteurs locaux et d'expériences territoriales, il n'en a cependant pas beaucoup été question. Les interventions ont davantage porté sur les stratégies nationales et européennes en matière de modernisation de l'action publique dans son ensemble. Et les mêmes mots d'ordre semblent aujourd'hui résonner partout en Europe : simplifier les structures administratives, homogénéiser et numériser les procédures. Alors que la France semble finalement privilégier le maintien du département, l'Italie est en plein processus de suppression d'un niveau d'administration locale, la province. « D'ici 18 mois, nous n'aurons plus que trois niveaux de collectivités : les communes, les villes métropolitaines et les régions », a assuré Angelo Rughetti, secrétaire d'Etat auprès du ministre italien de la Simplification et de la Fonction publique. Jusque-là gérée par la province, la compétence "marché du travail" revient aux mains de l'Etat ; les autres compétences des provinces seront reprises par les régions ou les communes selon un schéma propre à chaque région et décidé dans le cadre d'un "collège" réunissant l'Etat, la région et les communes. En outre, en Italie aussi, l'Etat réorganise sa propre organisation territoriale, avec l'objectif affiché de réformer l'action publique de façon "intégrée" et de réduire le nombre de postes. L'Etat, "naturellement vorace" pour le maire d'une ville catalane En Espagne aussi, l'heure est à la simplification de l'administration territoriale. « La loi va redéfinir les compétences à chaque niveau et empêcher les doublons », a expliqué Antonio Germán Beteta Barreda, secrétaire d'Etat aux Administrations publiques. Selon ce dernier, ce mouvement de réorganisation, affichant un objectif clair de lutte contre le déficit public, n'est pas sans rencontrer des difficultés politiques dans "un Etat très décentralisé". Le 9 octobre dernier, à l'occasion du congrès des régions de France, Carles Puigdemont i Casamajó, maire de la ville de Girona en Catalogne, s'était lui aussi fait l'écho des tensions qui peuvent exister actuellement en Espagne. Il avait alerté les régions françaises sur la "naturelle voracité" de l'Etat et appelé à « être attentif à ce que l'Etat ne donne [des compétences, des moyens] avec une main et retire de l'autre ». Au pays des communautés autonomes, les pouvoirs locaux restent donc vigilants. La "démocratie de proximité" des Länder est aussi "une malédiction" Pour l'Italie, l'Espagne, mais aussi Allemagne, l'enjeu de la modernisation administrative consiste aussi à saisir les opportunités offertes par le numérique pour revoir de fond en comble les procédures, les rendre plus simples pour les usagers et plus homogènes sur le territoire national. Comme en France, l'ensemble des secteurs (entreprises, immobilier, fiscalité, …) sont actuellement passés au peigne fin. « Le numérique est certainement la force motrice majeure de rénovation de nos structures publiques », a considéré Ole Schroder, secrétaire d'Etat auprès du ministre fédéral de l'Intérieur en Allemagne. Pour ce dernier, « le gouvernement électronique consolide la démocratie de proximité », mais cette dernière est aussi "une malédiction". Selon le secrétaire d'Etat allemand, tout le défi est de trouver un équilibre pour préserver "l'avantage de la proximité" sans "l'inconvénient de la diversité" des approches - qui a pu se développer du fait de l'autonomie dont disposent les Länder et les communes d'Outre-Rhin.

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Fonds structurels : 100 milliards pour la "spécialisation intelligente" Quant à la Commission européenne, elle entend jouer un rôle d'appui aux administrations dans leurs efforts d'innovation à travers différents leviers, a expliqué Vladimir Šucha, directeur général du Centre commun de recherche. Les travaux de recherche de la Commission s'attachent notamment à "mieux comprendre les mentalités des citoyens", grâce aux sciences cognitives et comportementales pour, par exemple, augmenter les taux de participation – aujourd'hui très faibles – aux consultations publiques. Sur les modalités financières de l'appui européen, Vladimir Šucha a rappelé que 100 milliards d'euros des fonds structurels seraient attribués selon les critères de la "stratégie de spécialisation intelligente". "Laisser respirer les collectivités locales" Pour aborder l'"innovation territoriale" de l'intérieur, c'est l'animateur de l'échange, Jean-Luc Delpeuch, président de la communauté de communes du Clunisois, qui représentait en quelque sorte les territoires sur la tribune. L'élu a évoqué un projet de création, à Cluny et à Prague, d'un "collège européen des démocraties locales et de l'innovation territoriale" pour former "les futurs décideurs travaillant pour ou avec les collectivités territoriales à travers l'Europe". En attendant, les territoires entendent innover si leurs innovations sont ensuite confortées, à l'instar de la journée d'accueil et d'orientation permettant aux bénéficiaires du RSA, en Meurthe-et-Moselle, de réaliser au même endroit, en une demi-journée, l'ensemble des démarches nécessaires pour l'ouverture de leurs droits. Le conseil général, à l'origine de cette plateforme partenariale, a récemment dû se battre pour la préserver, témoigne son directeur général des services, Denis Vallance, interrogé par Localtis à l'issue de la conférence. Selon lui, « il faut laisser respirer les collectivités locales », mais aussi « accompagner les citoyens dans leurs projets » pour permettre à ces derniers de « faire eux-mêmes action publique ».

Sommaire Les collectivités européennes opposées au renforcement de la protection des données personnelles LaGazettedescommunes.com | 18.11.14

Depuis trois ans, les communes et régions d’Europe se mobilisent contre un projet communautaire sur la protection des données personnelles qu’elles ne voudraient voir appliquer qu’aux seules entreprises privées. Pour la Commission européenne et la Cnil, l’autorité française de la protection des données, cette distinction ne se justifie pas.

Distinguer les secteurs publics des entreprises privées dans

l’application des futures règles européennes en matière de protection des données personnelles : c’est ce que revendiquent les autorités locales et régionales européennes. Si les représentations des régions françaises à Bruxelles ne suivent pas de près les laborieuses négociations – entamées voici près de trois ans à l’échelle de l’UE –autour du projet de règlement sur la « protection des données personnelles » devant adapter les règles européennes au développement d’Internet, le Conseil des communes et des régions d’Europe

(CCRE), qui représentent plus de 150 000 collectivités territoriales dont l’Association française du conseil des communes et régions d'Europe (AFCCRE) a parlé pour elles. Crainte d’une surcharge administrative - Dès la présentation du projet, en janvier 2012, le CCRE affirmait que celui-ci « augmenterait considérablement la charge administrative et engendrerait des coûts supplémentaires pour les pouvoirs locaux et régionaux, sans pour autant représenter un plus grand bénéfice pour les citoyens ». « Cette opposition est curieuse, souligne Gwendal Le Grandde, de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) car l’objectif même du règlement est de simplifier les formalités et la complexité du paysage juridique européen caractérisé par 28 lois nationales ». Et d’ajouter que la loi française Informatique et libertés de 1978 s’applique à tous les acteurs, qu’ils soient publics ou privés, « même si les formalités peuvent être légèrement différentes d’un secteur à l’autre ». A l’échelle européenne, c’est une directive de 1995 qui encadre la protection des données personnelles. Elle a modifié la loi française. Selon le texte européen, une donnée personnelle recouvre « toute information concernant une personne physique identifiée ou identifiable » (identité, adresse, numéros de téléphone, de carte de crédit, etc.). Il y a toutefois des

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variantes dans l’UE : « Certains pays, comme la France, considèrent qu’une adresse IP est une donnée personnelle, d’autres non, précise Paul Van den Bulck, avocat spécialisé en informatique à Bruxelles. Un déplacement, par exemple, n’est pas a priori une donnée personnelle, mais il le deviendra s’il peut être raccroché à une personne ». Pour le CCRE, le règlement, notamment censé renforcer le « droit à l’oubli » des Européens sur Internet, c’est-à-dire l’effacement ou la correction de leurs données en ligne, tout en respectant les libertés d’expression et d’information, devrait donc s’appliquer aux seules entreprises privées, à commencer par les géants du Net comme Google, Facebook, Microsoft. Et l’organisation d’arguer que « les autorités publiques utilisent les données personnelles pour l’administration publique générale, afin d’être en mesure de fournir des services aux citoyens, et non pour des raisons commerciales comme cela peut être constaté dans le secteur privé ». Elle réclame donc, pour le secteur public, une simple modification de la directive de 1995, moins contraignante pour les pays européens qu’un règlement d’application directe dans les droits nationaux. Une distinction très difficile à opérer - Or la Commission européenne s’est jusqu’ici refusée à faire cette distinction, plaidant pour la cohérence des règles dans l’UE et son marché intérieur, même si une certaine souplesse doit, concède-t-elle, être accordée au secteur public. « Sachant que la définition des administrations publiques varie d’un pays européen à l’autre, il serait très difficile de les exclure, mais l’impact du règlement peut être différent d’une administration à l’autre, renchérit Paul Van den Bulck. L’administration fiscale, par exemple, ne devrait pas avoir trop de problèmes puisque sa collecte de données est légitime et qu’elle respecte a priori les règles de proportionnalité ». Les données personnelles traitées par les autorités judiciaires, pénales, policières des Etats membres seront, en revanche, encadrées par un autre projet de directive , ces domaines sensibles et stratégiques restant la chasse gardée des Etats membres. Les prestataires privés « touchés de plein fouet » - Chose sûre : les entreprises privées qui travaillent pour les collectivités territoriales dans des domaines aussi variés que l’eau, l’énergie, les transports, le numérique « seront touchées de plein fouet par le règlement », résume Paul Van den Bulck. Sachant, ajoute-t-il, que « le problème le plus dangereux tient au transfert de données pour une autre finalité, comme le serait l’envoi d’informations sur la consommation d’électricité de citoyens à une banque qui pourra en déduire un certain niveau de revenus ». Le CCRE n’en rejette pas moins en bloc l’impact des dispositions votées par les élus européens en mars dernier . A savoir : le droit à l’oubli, l’information sur les finalités du traitement, la consultation préalable des citoyens (et même le consentement explicite au traitement de leurs données), le droit d’opposition, l’interdiction du « profilage », les obligations de notification et de communication aux autorités nationales de protection des données, l’analyse des risques et les études d’impact, la nomination d’un délégué à la protection des données répondant à des tâches et à des obligations spécifiques. Les secteurs de la santé, notamment les hôpitaux et de la recherche médicale, se sont montrés tout aussi critiques à l’égard de ce vote, craignant que l’UE ne s’immisce dans la gestion des dossiers des patients. Les Etats membres font de la résistance – Reste que les élus et la Commission européenne sont encore loin d’avoir convaincu les Etats. L’Allemagne et certains acteurs publics en Belgique, notamment, réclament avec force une séparation entre secteur public et entreprises privées. Tandis que le gouvernement britannique très hostile au projet , estime que sa mise en œuvre coûterait 292 millions d’euros aux pouvoirs publics outre-Manche. Et, de manière générale, depuis trois ans, plusieurs pays freinent l’examen du projet au nom de la compétitivité des entreprises privées. Car ce que cette réforme changerait vraiment par rapport à la directive de 1995, c’est le risque encouru par les responsables du traitement des données s’ils enfreignent les futures règles : les autorités nationales de protection des données pourront leur infliger des amendes administratives mais aussi financières pouvant atteindre 1 million d’euros et, pour les entreprises, jusqu’à 2% de leur chiffre d’affaires mondial, et les eurodéputés veulent même aller jusqu’à 5%. Les ministres européens de la Justice doivent se retrouver le 5 décembre à Bruxelles pour tenter de s’accorder, au moins partiellement, sur le texte et entamer des négociations avec le Parlement européen. La Commission espère voir sa proposition adopter en 2015.

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• Allemagne Un cloud sécurisé pour les données médicales Bulletins-electroniques.com | 20.11.14

Le traitement de patients dans les hôpitaux génère une quantité importante de données. Il n'était jusqu'alors pas possible de les analyser pour tirer des conclusions sur l'efficacité des médicaments et des thérapies. Des chercheurs de la faculté d'informatique médicale de l'Université d'Erlangen-Nuremberg (Bavière) ont développé une plateforme cloud pour la recherche, sur laquelle les données des patients sont rendues anonymes et conformes aux

réglementations en matière de protection des données.

Le projet "cloud4health" (langue allemande), en collaboration avec l'Institut Fraunhofer des algorithmes et des calculs scientifiques (SCAI) de Sankt Augustin (Rhénanie du Nord-Westphalie) et des partenaires industriels, vise à mettre en ligne des données telles que les rapports médicaux. Les chercheurs pourraient filtrer le contenu des documents, en particulier en fonction des maladies ou des réactions médicamenteuses spécifiques. Jusque-là, des tels recoupements n'étaient possibles que pour des patients dont les dossiers médicaux étaient structurés strictement sous la même forme. L'intérêt de la nouvelle plateforme réside dans l'agrégation de contenu de diverses sources tout en permettant leur comparaison. Le projet a nécessité, dans un premier temps, un travail en étroite collaboration avec des spécialistes de la protection des données, afin de mettre en place un concept global de sécurité destiné à cette plateforme. Les chercheurs se sont ensuite attelés aux questions de reconnaissance de caractères et d'analyse de texte pour permettre une application spécifique aux données médicales. Un des premiers objectifs concerne la détection, la quantification et la description des effets secondaires des médicaments récemment mis sur le marché. Des conclusions sur le dosage optimal pourraient alors être tirées. Dans le même temps, les chercheurs ont initié le projet de suivi médical "Intelligence des données cliniques", destiné à exploiter également les données d'imagerie médicale comme les données des analyses génétiques pour la recherche. Le défi est également de pouvoir conserver et mettre à disposition une telle quantité d'informations sur des ressources informatiques adaptées. Se sont greffés sur ce dernier projet d'autres acteurs majeurs de la recherche allemande : le Centre allemand de recherche sur l'intelligence artificielle (DFKI), l'Institut Fraunhofer des circuits intégrés (IIS) d'Ilmenau (Thuringe) et des industriels tels que Siemens. Ces projets sont considérés par l'équipe de recherche comme "précurseurs" à la mise en place du Big Data dans le secteur médical.

Sommaire À quoi ressemblera l'Internet de 2025 ? LaTribune.fr | 19.11.14 Une étude de l'Idate dresse les scénarios possibles de l'Internet du futur, entre ouverture des données et monopole des grandes plateformes.

À quoi ressemblera le Web dans une dizaine d'années ? Dans son étude "Future Internet 2025" dévoilée lors du 36e DigiWorld Summit à Montpellier ce mercredi 20 novembre, l'Idate, think thank spécialisé dans les télécommunications (qui regroupe notamment AT&T, Bouygues, Alcatel-Lucent) a dressé les scénarios possibles. Au nombre de quatre, ils ont été pensés par l'Idate (autrefois appelé Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe) à partir des tendances concernant l'ouverture des données personnelles et le développement des grandes plateformes. Le futur de l'Internet représente un enjeu de taille puisque, selon les chiffres de l'Idate, le marché mondial des services web a représenté 229 milliards d'euros en 2013 et

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devrait quadrupler dans les dix années à venir, pesant alors quelque 875 milliard d'euros, selon le scénario le plus optimiste. Le plus probable : la "guerre des plateformes" Aux dires de l'auteur de l'étude, Vincent Bonneau, responsable de l'unité Internet à l'Idate, la guerre des plateformes est l'hypothèse « qui a le plus de chances d'émerger, en l'absence de réactions des usagers ou des gouvernements ». Dans ce scénario, les contrôles exercés sur le marché par les géants de l'Internet sont encore plus présents qu'aujourd'hui. Ils sont exercés notamment au travers de nombreuses acquisitions et d'une multiplication des produits disponibles. Facebook, Amazon et Google sont ainsi donnés en exemple, rachetant régulièrement des start-ups. Le "plus noir" : développement de l'ultra-sécurisation Derrière les avantages de ce scénario (paiement sécurisé, régulation locale, fin des publicités ciblées), se cache également une ultra-sécurisation de l'Internet, réflétant « le scénario le plus noir » pour Vincent Bonneau. Il y voit les banques et les commerces (comme Apple, eBay ou le géant chinois de l'e-commerce Alibaba) s'imposer « grâce à des systèmes de sécurité sophistiqués et des modèles centrés sur les services et terminaux payants ». Le plus ouvert : open data tous azimuts Dans ce scénario, les éco-systèmes fermés des terminaux mobiles que l'on connaît aujourd'hui se sont ouverts aux technologies telles que le HTML5, qui permet de développer des applications pour toutes les plateformes (une approche similaire à ce que fait Firefox avec son système d'exploitation mobile). Cette alternative fait la part belle à l'Internet des objets, tous connectés entre eux et privilégie la portabilité des données, qui sont ouvertes à tous. Le moins cher pour l'utilisateur : les îlots du low-cost Ici, pas de grandes plateformes puisque ce scénario fait place à tout ce qui y est opposé. Il met en avant les start-ups qui vont chercher à casser les modèles économiques en place, comme Netflix, l'entreprise américaine de VOD ; Uber, le controversé service de transport (dont la valorisation pourrait atteindre 30 milliards de dollars ) ou Airbnb, la plateforme de locations saisonnières. Économie collaborative et respect de la vie privée sont ici particulièrement développés. Selon Vincent Bonneau, le développement de l'impression 3D constituera la prochaine révolution dans ce domaine.

Sommaire • Afrique Un système de paiement par carte bancaire sur mobile et sans Internet Agenceecofin.com | 09.11.14 Alors que les paiements se font en Europe par transfert d’argent de compte bancaire à celui de son créancier, à partir d’un smartphone connecté à Internet, la startup nigériane est en passe de révolutionner ce concept. Elle vient de mettre sur pied un nouveau système de paiement. Il permet le paiement par carte bancaire sur téléphone. De plus, le paiement est possible à partir de tout type de téléphone, et sans connexion Internet.

Le système de Cube repose sur un petit module carré que l’on connecte au téléphone via sa prise audio. Une application est alors automatiquement activée. Kristi Koleva, la porte-parole de Cube, explique que le détenteur du téléphone peut alors entrer un montant, préciser le motif du paiement et donner le téléphone à son débiteur qui n’a qu’à glisser sa carte dans le module carré et confirmer le paiement à l’aide d’un code secret. La confirmation de la transaction est matérialisée par un reçu SMS ou mail, envoyé sur le téléphone du payeur. Le système qui repose sur une connexion GSM est toutefois plus rapide avec Internet. Cube indique que le produit devrait être lancé le mois prochain en Afrique. Et pour susciter l’intérêt des Africains autour de cette nouvelle manière de régler ses factures, la start-up compte offrir gratuitement son module de paiement. Elle se rémunérera, par contre, sur une commission de 2% pour chaque transaction effectuée.

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• Etats-Unis New York fait le pari du Wi-Fi gratuit, en recyclant ses cabines téléphoniques ZDNet.fr | 19.11.14

Le projet LinkNYC avance à grands pas : la mairie de la big apple annonce que 10 000 hotspots seront allumés "prochainement".

Alors qu'en France, Orange démantèle ses cabines téléphoniques sans autre forme de procès, New York a opté pour une solution bien plus pertinente. La ville américaine a en effet décidé de réhabiliter l’ensemble de son parc de cabines téléphoniques (langue anglaise) (7000) et de les

transformer en bornes Wi-Fi. Rappelons que la grosse pomme est assez pauvre en hotspots extérieurs. L’objectif affiché par la municipalité est de se doter du plus large Wi-Fi gratuit du pays. Une première série de tests avait été effectuée l’année précédente, afin de démontrer la viabilité du projet. Une dizaine de cabines avaient alors été transformées temporairement en bornes Wi-Fi, pour un coût unitaire de 2000 dollars. La municipalité a été convaincue et a lancé au printemps dernier un appel à projet (langue anglaise) qui ne vise pas seulement à coller des bornes Wi-Fi derrière toutes les cabines téléphoniques, mais bien de réinventer la cabine au XXIe siècle. On apprend que cet appel a été remporté par le consortium CityBridge qui promet, via ces cabines, un accès ultra rapide et simple (une authentification suffira, quelle que soit la borne) à internet 24 heures sur 24 dans un rayon de 45 mètres et des appels téléphoniques gratuits au sein du pays. Un écran tactile permettra d'afficher des plans dynamiques, des informations pratiques, on pourra également charger des terminaux sans fil. La mairie indique que 10 000 bornes pourraient être allumées "prochainement", avant la fin de l'année. Le déploiement et le service seront financés par la publicité, CityBridge table sur des revenus de 500 millions de dollars en 12 ans. On aimerait également voir ce type d’initiative faire son chemin en France, mais Orange semble préférer se débarrasser de ces antiquités encombrantes dont l’opérateur ne sait plus vraiment que faire. Quelques projets de recyclage high-tech sont bien sûr prévus et Orange a déjà présenté des modèles de cabines téléphoniques next gen , mais rien de comparable au projet de grande ampleur lancé par les New Yorkais.

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REGARD SUR LA FRANCE

L'ARCEP a annoncé le lancement de travaux visant à mieux connaître les usages actuels et futurs de l'internet Arcep.fr | 21.11.14 L’ARCEP publie la synthèse d’une étude sur le recensement des applications de la boucle locale de cuivre et sur l’impact de la migration de ces applications vers les réseaux à très haut débit, réalisée, à sa demande, par le cabinet Cogisys en 2014.

Au-delà des usages, cette étude vise à éclairer l'ARCEP et les acteurs sur la migration vers le tout-IP, les questions opérationnelles afférentes, les délais de mise en œuvre de solution de remplacement pour l'ensemble de ces usages, ainsi que sur l'impact, notamment économique, de la migration du point de vue des utilisateurs. Par ailleurs, l'Autorité a décidé de lancer des travaux visant à approfondir la connaissance, quantitative et qualitative, des besoins des différents secteurs d'activités correspondant aux principaux usages de l'internet, actuels et futurs :

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MtoM, services aux entreprises, big-data, cloud, e-commerce, services publics en ligne, médias audiovisuels linéaires ou non linéaires, e-éducation, e-santé, etc. Ils lui permettront notamment de mieux adapter sa régulation à l’écosystème numérique qui est en train de se mettre en place.

Sommaire Marché entreprises : évolution du zonage réglementaire des produits de gros activés sur la boucle locale optique Arcep.fr | 21.11.14

Dans sa décision d’analyse du marché de gros des services de capacité portant sur les accès activés dotés d’une qualité de service améliorée, l’ARCEP a défini, afin de tenir compte des variations locales d’intensité concurrentielle, une zone où sera levé tout encadrement tarifaire.

Cette zone dite « ZF1 », révisée annuellement au 1er janvier sur la base des parcs d’accès à la boucle locale optique dédiée (BLOD) au 30 juin de l’année précédente, est constituée des

communes qui attestent d’une intensité concurrentielle significative et qui remplissent les trois critères suivants : . un potentiel économique avec une densité d’établissements (de plus de 10 salariés) supérieure à 50 par km² ; . un déploiement significatif avec au moins 50 accès vendus sur le marché de détail de la commune ; . une capillarité des réseaux alternatifs au moins comparable à celle du réseau d’Orange (au moins 1 accès sur 2 construit par un alternatif). A compter du 1er janvier 2015, cette zone sera constituée de 17 communes*, dont 12 situées en Ile-de-France. Des mouvements tarifaires y seront potentiellement observés. Sur l’ensemble des autres communes, regroupées au sein de la zone dite « ZF2 », les tarifs des offres de gros activées sur BLOD d’Orange sont soumis à une contrainte de non-éviction (pour protéger les investissements des opérateurs alternatifs) et de non-excessivité (pour éviter des prix abusivement élevés). * Grenoble, Nancy, Lille, Lyon, Villeurbanne, Paris, Boulogne-Billancourt, Courbevoie, La Garenne-Colombes, Issy-les-Moulineaux, Levallois-Perret, Malakoff, Montrouge, Nanterre, Neuilly-sur-Seine, Aubervilliers, Vincennes > Télécharger l'analyse de marché

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Les start-up reçues à Matignon pour amorcer le dialogue avec les administrations Localtis.info | 21.11.14 Le Premier ministre accueillait, le 20 novembre au soir à Matignon, la troisième édition des "Jeudigital", une rencontre au cours de laquelle – c'est le principe - six start-up présentaient leurs activités et leurs produits à une assemblée composée de représentants de grands comptes, d'acheteurs publics et d'investisseurs privés afin d'établir un contact utile et si possible obtenir de nouveaux soutiens. La présence du Premier ministre et de deux secrétaires d'Etat, Axelle Lemaire pour le numérique et Thierry Mandon pour la réforme de l'Etat, donnait une nouvelle occasion de mettre en valeur ces "nouveaux espaces de dialogue, de confrontation et d'inventivité ".

Manuel Valls a rappelé les raisons qui poussent le gouvernement à faire preuve d'un plus grand activisme en faveur des entreprises innovantes : « Nous avons des talents, des entrepreneurs de qualité, nous voyons émerger des jeunes pousses dans nos incubateurs publics, avec l'appui de réseaux organisés et des collectivités territoriales. Ce qui nous manque, c'est l'accès des start-up aux financements privés, au développement international et à l'achat institutionnel. Cette réunion doit permettre de faire le point et de remédier à ce manque ». Les sociétés qui présentaient brièvement leur activité et leurs produits n'ont pas eu à forcer leur talent pour démontrer l'intérêt de la démarche. Outre la dimension nouvelle

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de ces "échanges culturels" entre deux mondes parfois éloignés, c'est bien autour de l'accompagnement, de la simplification des règles et de l'ouverture des marchés publics qu'existent encore de réelles marges de manœuvre. Certains organismes ont amorcé un début de mutation. Un jeune entrepreneur a notamment signalé les travaux de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) qui met en place des chemins innovants pour alléger les contraintes réglementaire au profit des plus petites structures. Mais c'est sur la commande publique et son adaptation au contexte des entreprises innovantes qu'il reste encore beaucoup à faire. Thierry Mandon a rappelé les récents progrès « permettant aux start-up ayant un savoir-faire mais pas encore de références de pouvoir candidater à des marchés publics » ainsi que les nouvelles règles de partenariat entre administrations et entreprises innovantes pour permettre à ces dernières « de finaliser leurs produits et de les expérimenter ». Mais l'échange marche dans les deux sens. L'Etat a aussi beaucoup à apprendre de la culture "start-up". C'est ce qu'il commence à entreprendre, avec le concept de "start-up d'Etat", présenté au cours de cette soirée par les représentants du Secrétariat général pour la modernisation de l'action publique (SGMAP). La démarche se fonde sur la mise en place de petites équipes chargées de développer en quelques mois des applications "utiles" en y associant, dès le départ, les partenaires et les futurs usagers. Ce nouvel "alliage" a déjà donné naissance au marché public simplifié (MPS) et engage l'administration dans cinq ou six autres projets d'envergure. Au final, Axelle Lemaire a souligné l'importance du travail de sensibilisation qui reste à accomplir « pour que les acheteurs publics des services de l'Etat, des collectivités locales et des hôpitaux jouent le jeu digital et acceptent de prendre le risque d'acheter à des start-up ». C'est pourquoi elle invite toutes les administrations, ministères, préfectures, collectivités à se saisir du concept des rencontres "Jeudigital" et à les décliner en interne. Un moyen d'amorcer des pratiques plus vertueuses au bénéfice de tous les acteurs. FuturEnSeine : Lancement de l’appel à projets innovants pour l’édition 2015 Maddyness.com | 20.11.14

En 5 ans, Futur en Seine s’est imposé comme un rendez-vous de référence pour les passionnés d’innovation. Depuis l’année dernière, l’événement a posé ses valises du côté de la Gaîté Lyrique et du Cnam (le Conservatoire National des Arts et Métiers) pour faire découvrir les projets innovants qui deviendront les entreprises du futur. Pour la 6ème édition, le festival mondial du numérique propose un programme complet, notamment centré sur la

question des domaines remis en question par le numérique et comment celui-ci peut bousculer les codes traditionnels. Un appel à projets est lancé pour sélectionner les entreprises qui souhaitent présenter leur innovation lors de cet événement.

Du 11 au 21 juin 2015, la 6ème édition de Futur en Seine se déroulera dans toute l’Ile-de-France, mais le coeur du festival sera aux abords du Village des Innovations, installé entre le CNAM, la Gaîté Lyrique et le square Emile Chautemps (Paris). 4 jours de rencontres, de conférences, d’ateliers, et d’exposition dédiés à l’innovation et à la transformation numérique. Comme l’année dernière, le festival poursuivra son chemin sur le territoire francilien jusqu’au 21 juin. C’est donc pour bénéficier des meilleures entreprises qu’un appel à projets est lancé jusqu’au 15 décembre 2014. Cet appel s’adresse particulièrement aux entreprises, laboratoires, universités, grandes écoles, mais aussi aux innovateurs individuels, designers, artistes, associations, collectivités territoriales, institutions publiques, soit tous les acteurs de la transformation numérique. Deux possibilités s’offrent aux entreprises intéressées : postuler pour l’exposition du Village des Innovations qui se déroulera du 11 au 14 juin, ou bien proposer un événement entre le 11 et le 21 juin en Île-de-France. Le but ? Réunir les projets les plus innovants et les plus visionnaires, ceux qui invitent à voir et comprendre comment le numérique peut transformer une vie et un environnement.

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Si les projets peuvent relever des domaines aussi différents que variés – comme le sont les médias, l’éducation, la formation, le commerce et la distribution, la maison, la ville et transport, santé et bien-être, tourisme etc. – le jury portera une attention particulière à :

• L’écosystème du projet • Sa dimension innovante (savoir-faire technologique, rupture d’usage, impact social) • La prise en compte de la responsabilité environnementale • Le design • Les perspectives de marché • Les projets pourront prendre tous les types de formes possibles, à condition qu’ils soient

« exposables »: services, objets, prototypes, projets de recherche ou bien des œuvres numériques.

Autrement, les entrepreneurs peuvent choisir d’organiser un événement partenaire (du 11 au 21 juin), qui viendra s’inscrire dans la logique du festival : fêter le numérique, participer à la diffusion de la culture numérique, et contribuer à faire de l’Ile-de-France l’une des principales places mondiales de la création de contenus et services numériques Les avantages :

• Bénéficier d’un espace d’exposition équipé et d’une visibilité au coeur de l’écosystème • La possibilité de faire tester son produit à un public ciblé et rencontrer d’éventuels

partenaires • La chance de remporter l’un des 5 prix remis au Village des Innovations (Prix du public,

Prix du jury Futur en Seine, Prix de design, Prix Intérêt général 2.0, Prix de la recherche collaborative).

FrenchTech : 60 porteurs de projet sélectionnés pour la prochaine phase de Lyon Start Up Maddyness.com | 20.11.14

Organisé par La Fondation pour l’Université de Lyon et soutenu par le Grand Lyon, la Région Rhône-Alpes et de nombreux mécènes et partenaires, Lyon Start Up est un programme qui se veut ouvert à tous. Son objectif est de transformer une envie, une idée innovante en un projet viable, qui puisse être générateur d’emplois à terme.

Il accompagne une centaine de projets innovants à travers un programme qui se déroule depuis septembre 2014 jusqu’à avril

2015, avec à la clé, 4 startups récompensées. Dans la continuité de cette action, elle vient d’organiser son premier concours de pitch. Le premier concours de pitch organisé par Lyon Start a eu lieu le 18 novembre à l’école informatique Epitech. Ce sont en tout 100 candidats sélectionnés qui ont « pitché » leur concept devant un jury de professionnels de l’entrepreneuriat. Seulement 60 candidats ont ensuite été retenus pour continuer l’aventure. Ces derniers ont eu la chance de gagner 500 euros chacun et 6 startups ont décroché leurs places au sein des espaces de coworking partenaires de l’événement (Incubateur EM Lyon et Ecoworking). La plupart des porteurs de projets était demandeur d’emploi (32%), avec une grande partie de dirigeants d’entreprise (15%) et d’étudiants de l’enseignement supérieur (13%). > Présentation de Lyon Start Up et les 60 projets sélectionnés

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COLLECTIVITÉS LOCALES

Akim Oural, chargé d'une mission sur le développement de l'innovation territoriale Localtis.info | 20.11.14

Dans le prolongement du rapport consacré à "la gouvernance des politiques numériques dans les territoires", qu'il remettra à Axelle Lemaire courant décembre, Akim Oural, adjoint au maire de Lille, vient de se voir confier une nouvelle mission consacrée au développement de l'innovation territoriale.

La commande vient de Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, qui entend doter la France d'une politique ambitieuse dans ce domaine. Evoquant le potentiel de créativité des collectivités territoriales et leur capacité à monter des projets innovants, la ministre souhaite renforcer le potentiel d'innovation local. La mission doit de ce point de vue jouer un rôle d'accélérateur et de consolidation. Le rapporteur est chargé de déterminer les conditions de création d'écosystèmes d'innovation ouverte. Il devra mettre l'accent sur les formes de participation susceptibles d'associer plus directement les citoyens-usagers-consommateurs à la conception des politiques publiques. La ministre lui demande également d'évaluer l'apport des sciences humaines et des nouvelles disciplines telles que le design de service et d'étudier les conditions de mise en oeuvre d'un droit à l'expérimentation, aujourd'hui bridé par des freins légaux et réglementaires. La mission effectuera le repérage des structures "françaises et européennes" de recherche et de développement susceptibles de porter l'innovation territoriale et examinera l'opportunité de création d'un label fédérateur de la communauté des innovateurs territoriaux. Par ailleurs, la ministre invite Akim Oural à nourrir son travail et à construire ses propositions en recourant aux méthodes collaboratives : « Votre rapport doit être porteur des valeurs et des méthodes de l'innovation ouverte, de l'intelligence collective », indique-t-elle dans sa lettre de mission. Une démarche qui devrait se révéler utile au regard de la complexité du chantier. Ce dernier inclut une dimension équivoque qui se prête assez peu à la modélisation et est donc aussi plus difficile à reproduire. Akim Oural disposera de l'appui des services du Secrétariat général pour la modernisation de l'action publique. Il remettra ses recommandations au plus tard dans quatre mois, soit avant le 31 mars.

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L’Assemblée nationale vote la carte à 13 régions, sans aucun changement LaGazettedescommunes.com | 20.11.14 L'Assemblée nationale a fini par voter en deuxième lecture, dans la nuit de mercredi à jeudi 20 novembre, la carte à 13 régions inscrite dans la réforme territoriale sans changement, au grand dam d'un certain nombre de députés critiques, dont une majorité des Alsaciens.

L’article 1er du projet de loi qui prévoit cette réduction du nombre de régions métropolitaines de 22 à 13 à compter de 2016, a encore donné lieu à des débats passionnés et transcendant parfois les clivages partisans, pendant environ six heures. Sur la soixantaine d’amendements défendus pour le supprimer ou le réécrire encore, aucun n’a été adopté. « La carte du gouvernement a été amendée, discutée, transformée dans un dialogue allé à son terme », a plaidé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, en défendant notamment les choix de découpage contestés au nom de la nécessité de donner aux dites régions la « taille critique » nécessaire pour avoir du poids face à d’autres régions européennes. Observant qu’aucune « carte ne fera jamais l’unanimité » et affirmant que le gouvernement n’entend « ni heurter ni gommer les identités locales », le secrétaire d’Etat à la Réforme territoriale André Vallini a appelé à « faire enfin cette nouvelle carte des régions et cette réforme territoriale que les Français attendent ».

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Le gouvernement avait présenté au printemps une première carte à 14 régions, « dessinée sur un coin de table à l’Élysée » par ses détracteurs, supprimée par le Sénat en première lecture puis rétablie mais à 13 régions par l’Assemblée en juillet. Le Sénat pas écouté - En seconde lecture fin octobre, le Sénat a porté cette carte à 15 régions, mais les députés sont revenus en commission sur ces modifications la semaine dernière à l’initiative du groupe socialiste en fusionnant de nouveau l’Alsace avec la Lorraine et Champagne-Ardennes, ainsi que le Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées. Les députés mécontents ont échoué dans l’hémicycle à infléchir à nouveau la carte par des amendements « régionaux » qui traversent les groupes politiques. De quoi laisser ainsi des « bleus à l’âme » pour n’avoir pas réussi à obtenir que l’Alsace reste seule, a affirmé l’UMP Laurent Furst. « Dans quelle société peut-on marier les gens contre leur gré ? », s’est exclamé Jean-Luc Reitzer, suppliant notamment le gouvernement de ne pas faire « le jeu des extrêmes » à l’approche d’élections cantonales et régionales. Des socialistes, tels que Bernard Roman, ont tenté, en vain, contre l’avis de leur groupe de repousser de trois ans la fusion du Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie contestée par la maire de Lille Martine Aubry. Des élus de gauche du sud ne sont pas parvenus à défaire la fusion Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées rétablie en commission, au profit d’une fusion de Midi-Pyrénées avec l’Aquitaine entre autres. Des écologistes à l’UMP en passant par l’UDI, plusieurs élus bretons n’ont pas réussi à reconstituer la Bretagne historique à cinq départements, en incluant la Loire-Atlantique, enlevée par « un décret de Vichy ». > Mise à jour du 25.11.14

Sommaire La Caisse des dépôts va injecter des fonds propres dans les territoires Maire-info.com | 24.11.14

La Caisse des dépôts, outre son activité traditionnelle de prêt, va mobiliser « au minimum » 350 millions d’euros de fonds propres par an pour financer les projets de collectivités, a déclaré Pierre-René Lemas, le directeur général de la Caisse, dans une interview à La Gazette des communes publiée vendredi 21 novembre.

Plus globalement, la Caisse des dépôts veut « retrouver son rôle historique » de financeur et partenaire à long terme des collectivités

locales, leur apportant son aide aussi bien en matière d’ingénierie financière que « d’ensemblier pour aider les élus locaux à boucler les tours de table techniques et financiers », a précisé Pierre-René Lemas. C’est pourquoi la Caisse des dépôts va « recréer » une direction de l’investissement permettant de mobiliser des fonds propres pour « prendre des participations dans des sociétés d’économie mixte (SEM) ou financer des projets locaux », à hauteur donc de 350 millions d’euros minimum par an. En termes d’ingénierie financière, le directeur général de la Caisse a demandé à ses directeurs régionaux « de mettre à disposition des collectivités qui le souhaitent nos moyens d’ingénierie technique et financière », notamment les communes et intercommunalités de taille moyenne, car beaucoup « souffrent d’un manque en ce domaine » - notamment depuis la suppression de l’Atesat , cette année. En ce qui concerne l’enveloppe de 20 milliards d’euros de crédits de long terme (entre 20 et 40 ans), Pierre-René Lemas souhaite pouvoir « aller au-delà » si elle était intégralement consommée. Mais c’est encore loin d’être le cas puisque selon lui, 7 milliards d’euros ont été engagés et 4 milliards effectivement prêtés, pour un total d’environ 2 000 projets. Les collectivités peuvent cependant faire appel à ces financements jusqu’en 2017, et le directeur général de la Caisse estime que « le rythme de lancement des nouveaux projets devrait s’accélérer en 2015 ». Rappelons que ces prêts peuvent financer, au taux du livret A plus 100 points de base, l’intégralité des projets inférieurs à 1 million d’euro, 75% des projets entre 1 et 2 millions et la moitié des projets supérieurs à ce seuil. Tous les types d’investissements sont concernés, tant qu’ils nécessitent des crédits sur plus de 20 ans.

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Enfin, la Caisse des dépôts compte « jouer un rôle d’agrégateur » entre différentes collectivités autour d’un financement d’un projet, et aussi aider ces dernières à « aller chercher plus en amont les nouveaux financements européens, et tout particulièrement ceux du plan de 300 milliards d’euros annoncés par la commission Juncker », dont les modalités de mise en œuvre devraient être connues avant la fin 2014, a ajouté Pierre-René Lemas.

Sommaire Très Haut Débit : 8 milliards d’euros d’investissements sur 5 ans prévus par les collectivités Universfreebox.com | 17.11.14

La semaine passée avait lieu la 10eme édition du colloque "Territoire et Réseaux d’Initiative Publique", assemblée générale de l’AVICCA, l’Association des Villes et des Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel.

Outre le renouvellement du conseil d’Administration de l’AVICCA et de son président Yves Rome, ce colloque était l’occasion de faire le point sur les Réseaux

d’Initiative Publique engagés dans le plan France Très Haut Débit. « Je suis honoré de représenter l’ensemble des collectivités sur un dossier aussi stratégique et fédérateur. Il porte un message d’espoir dans les territoires qui se sentent délaissés et il ouvre des champs de rénovation de nos services publics ». Yves ROME, Président du Syndicat Mixte Oise Très Haut Débit Parmi les dossiers déposés par ces réseaux portés par les collectivités, ce sont 7,997 milliards d’euros d’investissements qui sont prévus sur ces RIP. 2,209 milliards d’euros d’aides de l’Etat sont également sollicités et 320 millions d’euros sous forme de prêts de la Caisse des Dépôts et Consignations. Pourtant si l’investissement perdure, l’AVICCA s’inquiète du ralentissement des investissements au 1er semestre 2014 avec 500 millions de moins d’investissements des opérateurs privés soit une baisse de 14%. La baisse des dotations de l’Etat est également un sujet crucial pour les collectivités investies dans le déploiement du THD. L’association s’inquiète également des capacités d’investissement de Numericable qui, bien qu’avec 1,1 milliard de synergies créées, se retrouve avec 11 milliards de dettes. La question de l’ouverture des réseaux câblés à SFR, Bouygues, Orange et Free ouvre de nouvelles inquiétudes. La question de la concurrence entre le câble et le FTTH et le co-investissement sur le RIP sont également des éléments inquiétants pour l’AVICCA. Pour autant, le nombre de prises FTTH construite continue d’augmenter et pourrait atteindre 1 million de prises construites par an à partir de la fin de l’année 2014. Enfin, l’AVICCA note que désormais le taux de pénétration du FTTH est passé de 16,5% à 20,9% en un an. Sur les RIP, le nombre de clients finaux est également en train d’augmenter et connaît une accélération. Il vient de passer la barre des 90 000 clients. La fibre optique fait sa révolution LaDepeche.fr | 24.11.14 L'arrivée de la fibre optique à Toulouse et dans le département s'appuie sur le Schéma directeur d'aménagement numérique (SDAN). Il passe par les 36 intercommunalités de Haute-Garonne.

Un pas supplémentaire a été franchi la semaine passée dans la grande entreprise qu'est le Schéma directeur d'aménagement numérique (SDAN) de la Haute-Garonne. Pilotée par le conseil général, qui a consenti près de 180 millions d'euros d'investissement à la première phase du SDAN, cette vaste opération de démocratisation du numérique, via la fibre optique, est conditionnée à l'assentiment des différentes intercommunalités du département. « Il faut partir en faveur de la fibre optique et aller vite », avait motivé Pierre Izard, voilà un mois, à l'occasion de la première réunion des troupes. Le président du conseil général qui se

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sera satisfait, mardi dernier, d'un second rendez-vous de suivi bénéfique, où les représentants des 36 intercommunalités ont montré leur intérêt pour une technique censée, à terme (on parle de 2020 maximum), raccorder 80% des foyers haut-garonnais à la fibre optique. Ce qui induit une somme de travaux nécessaires sur l'ensemble des territoires à couvrir, essentiellement creuser et enfouir les câbles utiles aux réseaux. Si le SDAN parle d'un débit minimal de 4 Mbits par seconde -ce qui est toujours plus que l'ADSL « traditionnelle »-, une montée en puissance sera ensuite opérée, qui sera à la discrétion des différents opérateurs intervenants, à ce jour SFR et Orange (lire en encadré ci-dessous). L'idée étant d'équiper les foyers et les entreprises pour une offre de services jamais égalée. Dans une même famille, par exemple, on pourra simultanément se connecter à plusieurs appareils : pendant que les parents pourront régler les affaires du ménage depuis leur ordinateur et leur tablette numérique, les enfants pourront surfer sur internet ou s'éclater sur le dernier jeu vidéo à la mode. « La fibre optique efface les distances. Nous allons déployer cette technologie telle une colonne vertébrale qui va irriguer progressivement toute la Haute-Garonne, depuis les centres urbains jusqu'aux petits villages, en finissant chez chacun des abonnés », indiquent les services du conseil général, qui parlent aussi de «réseau ramifié ». Sachant qu'au niveau institutionnel, le SDAN de Haute-Garonne passera nécessairement par un accord de financement du Premier ministre. Celui-ci devrait être signé en mars 2015. Le chiffre : 179,3 millions d'euros d'investissement Cela concerne la première phase du SDAN, par lequel 80% des foyers de Haute-Garonne doivent être raccordés en FFTH (fiber to the home), à raison du débit minimal de 4 Mbits/seconde. Orange et SFR dans la bataille Les deux opérateurs de télécommunication Orange et SFR se partagent le «marché» de la fibre optique sur Toulouse et son agglomération. Rien que sur Toulouse, qui jouit d'un potentiel de 200 000 logements, il est prévu une couverture de 80% de la ville d'ici la fin 2014. Un quartier toulousain est d'ores et déjà équipé à 100%, celui des Amidonniers. Ce qui ne veut pas dire que tout le monde est pourvu en fibre optique. Condition sine qua non : le raccordement au réseau, qui induit l'accord des syndics au sein des copropriétés. Un sujet qui fait quelque peu polémique. Le département des Hauts-de-Seine met en vente son réseau de fibre optique Pro.01net.com | 24.11.14 Après avoir résilié son contrat avec Numericable, le conseil général entend céder par lots les infrastructures déjà déployées.

C'est une annonce parue discrètement fin de semaine dans le Bulletin officiel des annonces des marchés publics (Boamp) et révélée par le site Freenews. Le département des Hauts-de-Seine met en vente les infrastructures en fibre optique desservant l’abonné (FTTH) déjà déployées dans le cadre de THD Seine. Ambitieux, ce projet très haut débit visait à couvrir tout le département avant fin 2015. Ce marché avait été remporté en mars 2008 par Sequalum, filiale de Numericable (avec une participation de SFR Collectivités). Mais les retards répétés de l’opérateur ont conduit le Conseil général à lui réclamer 45 millions d’euros de pénalités puis à résilier le contrat pour « faute de délégation de service public» aux torts exclusifs de Sequalum . Selon le département, seules 113 027 prises avaient été raccordées en juillet dernier sur les 466 700 escomptées pour le mois d’octobre. Selon l’annonce, le transfert doit s'opérer dès le 1er juillet 2015 — date à laquelle la résiliation de la délégation de service public sera effective.

Sommaire • Limousin Le projet de datacenter limousin sur le parc de La Croisière cherche des investisseurs LaMontagne.fr | 22.11.14 La société Jerlaure propose de construire un datacenter dimensionné à l’échelle du Limousin sur le parc d’activités de La Croisière. Les entreprises et collectivités copropriétaires pourront y sécuriser leurs données.

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Google, Facebook ou Microsoft trouveront porte close. C'est ce qu'assure Joël Delepine, directeur de projet chez Jerlaure. Ce fabricant français de datacenter propose un nouveau concept de centre de stockage numérique de proximité. La confidentialité est au coeur de ce projet Quel est l'intérêt de faire héberger ses données au niveau local pour une entreprise ou une collectivité ? « Une maîtrise en interne et un accès facile, répond Joël Delepine, qui ajoute que c'est aussi une garantie de confidentialité face à la marchandisation des données personnelles opérées par les géants de l'Internet américain à leur profit. C'est aussi une protection contre l'extraterritorialité des lois américaines ». Ce type de centre de stockage n'existe pas en Limousin. Jerlaure est basée en Avignon et a plusieurs agences en France. Techniquement Jerlaure a du répondant. L'entreprise a construit des datacenters et des centres de calcul pour des grands groupes ou des universités. À La Souterraine, ses cadres ont également fait valoir leur maîtrise d'un système de refroidissement écologiquement performant. Ce concept de datacenter de proximité est actuellement présenté dans plusieurs régions de France, dans le cadre du Tour de France des Territoires Numériques . La singularité du concept est son montage financier. Le promoteur ne cherche pas de simples locataires d'espaces de stockage mais des copropriétaires. L'avant-projet du parc de la Croisière évalue l'investissement à trois millions d'euros. Un coût pris en charge par les copropriétaires qui partageront des espaces mutualisés mais pourront aussi réserver des couloirs entiers « privatifs » ou une simple baie (armoire informatique ou rack en anglais). Le fabricant propose des modèles de datacenter allant de 18 à 320 baies. L'hypothèse de départ dimensionnée pour le Limousin serait un bâtiment hébergeant a minima 80 baies. La situation, l'accessibilité et le coût du foncier du parc de La Croisière ont déterminé ce choix d'implantation. Le parc se situe sur un noeud routier mais aussi sur un noeud du réseau régional de fibre optique d'Axione-Dorsal : « L'implantation d'un datacenter participerait à la valorisation et à la rentabilité de notre réseau », a appuyé Frédéric Bordes, directeur d'Axione-Limousin. Les armoires peuvent être partagées Autre soutien de poids à ce projet : la société Gamac qui est la filiale informatique de l'opérateur énergétique Picoty. Le directeur de Gamac, Ercole Gallaccio, a exposé le choix du groupe de La Souterraine pour un contrôle et une sécurisation totale de ses données en interne à travers un stockage sous forme de « cloud privé ». Une architecture de réseau construite dans un cadre régional et qu'un data center local pourrait conforter : « Nous comptons proposer notre savoir-faire et notre expérience à de nouveaux clients », a confié Ercole Gallaccio. « La balle est désormais dans le camp des entreprises limousines », lance Jean-François Tessier, chargé de mission du Smipac (Syndicat mixte interdépartemental du parc d'activités de La Croisière). Le ticket d'entrée, qui correspond à l'acquisition d'une baie, est fixé à 35 000 euros. Un coût qui peut être, lui aussi, mutualisé pour les petites structures : elles peuvent se grouper pour mettre leurs données au frais dans une armoire.

Sommaire • Rhône-Alpes La région va décliner le plan Bâtiment durable Localtis.info | 19.11.14 Déjà investie en faveur de la performance énergétique des bâtiments, notamment via ses programmes de rénovation, de formation ou de soutien à l'innovation, la région Rhône-Alpes a annoncé le 17

novembre qu'elle s'engageait à décliner le plan Bâtiment durable sur son territoire en mobilisant l'ensemble des acteurs concernés - organisations professionnelles, entreprises, artisans, secteur de la formation, particuliers, associations, collectivités, etc.

« L'ambition de ce plan est de mieux structurer l'offre de rénovation - via par exemple la formation et l'innovation - mais aussi de mieux soutenir la demande - via le financement et l'accompagnement, notamment dans une logique de guichet unique et de déploiement du programme de rénovation énergétique de l'habitat », a expliqué la région dans un communiqué. Sept groupes de travail ont été définis autour de ces thématiques afin

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d'établir, d'ici à six mois, une feuille de route qui servira d'instance de référence du volet bâtiment du schéma régional climat air énergie (SRCAE). Le plan s'inscrit aussi dans la logique de la stratégie régionale d'innovation qui mobilise notamment les acteurs sur la conception et la réalisation de bâtiments intelligents à haute efficacité énergétique, poursuit le communiqué. « Le plan Bâtiment durable est primordial dans notre région tant sous l'aspect environnemental qu'économique et social, a déclaré Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional. En Rhône-Alpes, 90% des résidences principales sont classées de D à G, et le secteur du bâtiment, en crise, doit être accompagné vers la transition énergétique. Le plan Bâtiment durable Rhône-Alpes permettra de faire de la rénovation énergétique le plan de relance du bâtiment ». Environ 10 000 logements sont rénovés chaque année dans la région, quand l'objectif fixé dans le cadre du SRCAE est de 85 000. D'autres régions ont déjà décliné le Plan bâtiment durable national : l'Aquitaine en juin 2013, la Franche-Comté en juillet 2013 et la Bretagne au printemps 2014. Des dynamiques équivalentes ont été déployées dans le Nord-Pas-de-Calais et en Basse-Normandie. Dans la région Centre, une convention de partenariat pour la mise en œuvre du plan Bâtiment durable a été signée entre le conseil régional, la préfecture de région, l'Ademe et le plan Bâtiment durable le 3 décembre dernier.

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L’ATELIER ÉDUCATION, NUMÉRIQUE & TERRITOIRES

Localtis.info| 21.11.14

L'expérimentation des collèges connectés passe à la vitesse supérieure Le ministère de l'Education nationale vient de porter à 72 le nombre d'établissements labellisés "collèges

connectés", avec la désignation de 49 nouveaux collèges.

Ce programme expérimental, lancé à la rentrée 2013, constitue le principal outil d'incubation de la stratégie pour faire entrer l'école dans l'ère du numérique. Les collèges retenus, qui ont vocation à devenir des "établissements ressources" en matière de formation, de réflexion sur les pratiques pédagogiques innovantes, font l'objet d'un accompagnement renforcé associant les collectivités territoriales et d'autres partenaires nationaux. Il s'agit notamment de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Education nationale) chargée de mesurer l'évolution des pratiques pédagogiques, de la Caisse des Dépôts qui assure le suivi technico-financier du programme et du Secrétariat général pour la modernisation de l'action publique (SGMAP), investi sur l'élaboration d'outils méthodologiques de conduite du changement. Le dispositif repose sur un co-financement partagé entre le ministère, qui garantit une dotation de 10 000 euros pour chaque établissement labellisé, les académies en charge du dispositif de formation et les collectivités qui ont la responsabilité de l'équipement numérique des établissements. D'autres partenaires tels que les Écoles supérieures du professorat et de l'éducation, les équipes universitaires, des entreprises, le réseau Canopé sont associés au dispositif. Ce programme devrait poursuivre son extension. L'objectif est de le porter à 300 établissements d'ici la rentrée de 2015, soit une moyenne trois établissements par département. Les établissements seront retenus selon trois critères principaux : l'implication de la communauté éducative, la cohérence du projet et la nature des expériences pédagogiques envisagées.

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Formats ouverts à l’école : l’April lance un appel ZDNet.fr | 18.11.14

L’April a lancé un appel en faveur de l’utilisation de formats ouverts au sein de l’éducation nationale. Leur cheval de bataille : l’interopérabilité des documents, qui se doivent d’être lisibles par tous les utilisateurs. Et bien sûr, protéger les élèves des « stratégies d’enfermement » des gros éditeurs.

Alors que le gouvernement prépare une concertation de grande ampleur sur la question numérique à l’orée 2015, l’April entend remettre sur le tapis la question des formats de documents

utilisés dans le cadre scolaire. La semaine dernière, l’association de promotion du logiciel libre a donc lancé un appel pour la promotion des formats ouverts au sein de l’éducation nationale. Cette initiative prend la forme d’une pétition en ligne, disponible sur le site formatsouverts.education et a déjà été signé par de nombreux participants, individus ou organisations qui s’associent au message de l’April. Les arguments avancés par l’association sont d’ordre pratique : l’April rappelle ainsi que dans le cadre sa mission, l’éducation nationale devrait proposer ses documents dans des formats ouverts qui peuvent être lus quel que soit le logiciel utilisé. Une démarche en faveur de l’interopérabilité des documents qui devrait « favoriser le partage entre les différents acteurs » et « assurer la pérennité des ressources et l’égalité d’accès » selon l’April. Microsoft Office règne en maître Comme le rappelle Remi Boulle, vice-président de l’April « Près de 90% des documents présents sur les sites des académies, des collèges, des lycées sont dans des formats propriétaires et fermés ». Des arguments pratiques, mais l'April n'oublie pas d'égratigner au passage la stratégie "d'enfermement" mise en place par les principaux éditeurs qui habituent les utilisateurs à leurs logiciels en s'imposant dans le monde de l'éducation. Et ce chiffre semble tout à fait réaliste : comme le remarque Nextinpact l’association LinuxEdu a récemment publié un recensement des documents proposés par les différentes académies sur leurs sites web en les classant par format. Sans surprise, les formats .doc et .docx de Microsoft sont largement majoritaires et rares sont les académies à proposer plus de 20% de leurs documents dans un format ouvert tel que .odt d’OpenOffice. Mais cette étude reste cantonnée aux documents proposés sur les sites web et n’est donc pas forcement représentative des usages au sein des lycées. Pour l’instant la question du libre (et par extension des formats ouverts) n’a pas encore été abordé par le gouvernement, mais on peut s’attendre à des initiatives sur le sujet de la part des associations impliquées sur ces sujets à l’occasion de la concertation prévue pour janvier 2015.

Sommaire Diplôme en ligne à Télécom Lille Sipublic.info + Luc Derriano | 17.11.14 La plateforme TutTelNet permet de décrocher le titre d'ingénieur en FOAD et en formation continue. En 20 ans, l'école lilloise des télécoms est ainsi passée de pionnière de l'autoformation sur VHS à la réalisation de MOOC. Preuve que les cordonniers ne sont pas toujours les plus mal chaussés !

« Nous célébrons les 20 ans de notre formation ouverte à distance (FOAD) », se réjouit Narendra Jussien. Le directeur de Télécom Lille présente, ce 13 novembre, son école d'ingénieur, avant les deux journées portes ouvertes des 3 décembre et 31 janvier prochains. Sur 9000 m2, le campus dispose de 450 PC, 30 serveurs, 1 Gbps de connexion internet, un réseau Wi-Fi, 10 salles de TP informatique et 5 de TP électronique… 95 permanents, dont 42 enseignants-chercheurs, 31 doctorants, dispensent leurs cours, pour un budget annuel de 9 M€. En parallèle, l'offre d'e-learning, baptisée TutTelNet, sert aux étudiants sur place pour des enseignements en classes inversées, comme aux apprentis ou salariés en formation continue. Parmi ces derniers, quelques agents de la fonction publique ont bénéficié de ces moyens innovants pour décrocher leur diplôme. Que propose ce cursus en ligne ? Quels sont les techniques mises en œuvre ? Et pour quels résultats ?

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Ingénieur STIC Télécom Lille est un exemple de partenariat entre université et grandes écoles puisque l'école bénéficie de deux tutelles : Lille 1 et l'Institut Mines-Télécom. Elle forme en 3 à 5 ans des ingénieurs en STIC : télécommunications, informatique et réseaux, internet et multimédia, communications mobiles, systèmes d'information. L'école est accessible aux bacheliers, Bac+2, classes préparatoires et professionnels en activité. En 20 ans, plus de 1000 salariés ont décroché leur titre en FOAD. En formation continue, il faut justifier au minimum d'un Bac + 2 (ou équivalent), avec une expérience professionnelle en rapport avec l'informatique. Les cursus peuvent alors se dérouler soit en présentiel (16 mois), soit à distance (30 mois). Résultats : en 20 ans, plus de 1000 salariés ont décroché leur titre d’ingénieur en FOAD, sur un total de 2907 diplômés. Certains d'entre eux sont aujourd'hui en postes au ministère de la Culture, aux Affaires Etrangères, au CHR de Lille, à Pôle Emploi ou à la SNCF. De TutTelVisio à TutTelNet « C'est très difficile de transmettre du fonctionnement pédagogique à distance. Nous pouvons montrer des cours en ligne, il y en a plus de 1 400 h ! », explique Véronique Misery. Dès 1996, devant le succès rencontré par la formation à distance créée deux ans plus tôt (100% de réussite, la première année!), Télécom Lille lance Corolia . Cette structure interne, qu'elle dirige, est dévolue à l’ingénierie de formation et à la production de ressources pédagogiques multimédias. En deux décennies, son offre s'est évidemment adaptée au numérique. Nous pouvons montrer des cours en ligne, il y en a plus de 1 400h ! En 1994, TutTelVisio proposait des séquences sur cassettes VHS et des manuels papiers, contenus dans une mallette. L'élève recevait les cours à domicile. Les exercices se faisaient sur disquettes. Une ligne téléphonique, "sorte de hotline", assurait un lien quasi-permanent. Tandis que des regroupements étaient organisés dans 3 à 5 salles distantes, à proximité des lieux de vie des élèves. « Les factures téléphoniques étaient faramineuses ! », se souvient-elle. Changement d'outils en 1999 : la refonte des ressources pour leur mise en ligne prend 18 mois. Le dispositif, rebaptisé TutTelNet, exploite désormais toutes les possibilités de la formation via l’internet. Les étudiants disposent d'un portail dédié. Les MOOC s'accompagnent de quiz d'autoformation, de forums pour les questions, de classes virtuelles (via WebEx ou Adobe Connect) et de regroupements mensuels ou bimestriels sur le campus de l'école. Blended learning « 2 665 apprenants ont bénéficié de la formation à distance en 2012 », poursuit Véronique Misery. La responsable de Corolia affiche ainsi ses 150 000 jours stagiaires dispensés en blended learning (mixte d'apprentissage en ligne et en présentiel). Pour y parvenir, elle s'appuie sur une équipe de 9 professionnels : chef de projet, responsable technique, scénaristes-réalisateurs et assistantes de formation. Le studio de production numérique est équipé d'une plateforme NewTech TriCaster, de 3 caméras HD (1080p), d'un PC pour intégrer les PowerPoint, d'une table de mixage son, de micros HF pour les intervenants et sur perche, si besoin. Environ 180 k€ de matériel, pour un CA annuel "compris entre 1 et 2 M€". Les cours du cursus d'ingénieur en ligne ont été réalisés en interne. Ils sont hébergés sur les serveurs de l'école. Pour les fonctionnaires, c'est un peu compliqué ... 720 étudiants, dont 40 en formation continue, ont actuellement accès à ces ressources en ligne. « Pour les fonctionnaires, c'est un peu compliqué tant sur le plan du financement que sur celui de la reconnaissance du diplôme », reconnaît Fatima Semmoudi. Ce sont généralement les directions informatiques qui financent elles-mêmes les 20 k€ du cursus. « En matière de formation continue, l'Etat est bon donneur de leçon mais ne s'applique pas à lui-même ce qu'il préconise aux autres ! », regrette la responsable formation continue de l'école.

Sommaire Nouvelle version de BIC Connect et Mini-MOOC Ludovia.com | 18.11.14 BIC EDUCATION présentera en avant-première sur Educatice la version 2.2 du logiciel Enseignant BIC Connect. Cette mise à jour comporte de nouvelles fonctionnalités issues de demandes d’enseignants de primaire et de SEGPA, ainsi que des améliorations de confort d’utilisation.

Espace Ressources

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Enrichissement de la plateforme avec des milliers de ressources éducatives qualifiées, gratuites et payantes, Internet Optimisation de l’expérience de navigation avec les ardoises et le clavier virtuel, possibilité de lire les sites en Flash, Interface du logiciel Enseignant Optimisation de l’affichage, prévisualisation des supports, interface adaptée aux ordinateurs tactiles et tablettes PC Pour les classes de collège (SEGPA, ULIS) Prise en charge du Socle commun dans l’indexation les supports, gestion de classes multiples pour un même enseignant. Un programme de classes invitées (Cycles 2 et 3, SEGPA) et de démonstrations de ressources éditoriales est à retrouver sur le site de BIC EDUCATION , ainsi que des vidéos de retours d’usages et le Mini-MOOC dédié au logiciel BIC Connect.

Sommaire Haguenau : le numérique collaboratif e-Alsace.net | 19.11.14 Le lycée des métiers André-Siegfried de Haguenau a reçu un prix pour son projet d'échanges avec des élèves en Allemagne en utilisant des outils numériques.

Ce prix est le Tele-Tandem 2014 décerné par l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ). Il récompense les lycéens pour leur projet d’échanges numériques avec des jeunes Allemands, élèves du Berufsbildende Schule de Landau. Depuis septembre 2013, ils effectuent un travail conjoint avec l’utilisation de visioconférences, des chats et des forums de discussion sur la plateforme Tele-Tandem de l’OFAJ. Ils ont ainsi réalisé à distance un livret interactif pour se préparer à effectuer un stage à l’étranger. Fin novembre, les élèves d’Haguenau se rendront au 16e forum des formations franco-allemandes à Strasbourg pour présenter leur démarche. > Plus d'informations sur www.tele-tandem.net

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ADMINISTRATION ÉLECTRONIQUE

Innovation publique : une "cité" pour donner à voir ce nouvel enjeu de l'administration Localtis.info | 19.11.14

Dans le cadre de la Semaine de l'innovation, le Secrétariat général à la modernisation de l'action publique (SGMAP) présentait à Paris, du 14 au 16 novembre, sa cité de l'Innovation publique, nouvelle vitrine d'une administration en transformation. Implantée au "Centquatre", elle proposait au visiteur des stands des ateliers participatifs et de nombreuses conférences (comme celle sur sur la "modernisation

de l'action publique européenne par l'innovation territoriale") présentant "ce qui se fait de plus novateur en matière de services publics".

Services nationaux conçus pour l'usager ou l'entrepreneur "remis au centre" des dispositifs, démarches et projets de simplification massifs, méthodes "agiles", collaboratives, décloisonnées, non hiérarchiques portées par des fonctionnaires motivés, systèmes d'information interopérables, réutilisables et de plus en plus communicants, "labs" à tous les coins de rue… Il y avait de quoi être surpris par la concentration des projets en rupture avec les démarches "classiques" en parcourant la "cité" éphémère de l'innovation publique bâtie

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pour quelques jours par le SGMAP dans le 19e arrondissement de Paris. Bien qu'à l'avant-garde et encore largement minoritaires, tous ces projets racontent une histoire originale, confirment qu'on peut "faire autrement" et surtout à grande échelle. Lorsque Pôle emploi présente sa nouvelle plateforme collaborative - une boîte à idées ouverte aux 55 000 agents de l'institution -, que celle-ci fait remonter 1 300 idées en quelques mois puis, après analyse, en découle une centaine d'expérimentations, on peut penser qu'un vent de transformation souffle bien sur l'établissement public. Les administrations semblent désormais plus fortement mobilisées sur leur propre modernisation. Les témoignages recueillis au cours de cette Semaine de l'innovation font émerger trois vecteurs de transformation : un usager plus exigeant, l'amélioration de la productivité qui passe par la simplification des procédures et la pression budgétaire qui pousse à la réduction des dépenses. Des usagers de plus en plus connectés Le phénomène le plus spectaculaire vient sans doute des nouvelles pratiques des usagers toujours plus connectés et familiarisés avec l'internet. La Cnaf (allocations familiales) donne à ce sujet des chiffres assez vertigineux en tant que structure dispensatrice d'allocations et fournisseur de services. Son site internet "caf.fr" totalise 20 millions de consultations par mois (58e site national français pour l'audience) et est consulté au moins une fois par an par 80% des allocataires. Plus impressionnant, 60% des bénéficiaires du RSA font leurs déclarations trimestrielles de ressources en ligne. « C'est même le service qui fonctionne le mieux », souligne Sabrina Hélaine Pinsard, webmestre du site. Ces publics fragiles, considérés - semble-t-il à tort - comme peu connectés, sont en réalité d'assez gros consommateurs de services sur internet. « Nos études ont confirmé que lorsque les bénéficiaires du RSA doivent arbitrer sur le choix d'un équipement internet, ils conservent le smartphone et laissent tomber l'ordinateur fixe », relève Sabrina Hélaine Pinsard. Conséquence : la Caisse nationale d'allocations familiales a lancé une base d'applications sur mobiles. Et la dernière application lancée, qui est la déclinaison de "caf.fr", a été largement plébiscité avec 1 million de téléchargements en neuf mois, "sans publicité". Simplification : le double bénéfice Le levier de la simplification/réduction devient aussi un puissant argument en faveur de la refonte des administrations. Le "choc de simplification" lancé par le gouvernement, dans la continuité des politiques publiques d'optimisation, vise à diviser par deux, voire même par trois, une charge pour les entreprises estimée par l'OCDE à 60 milliards d'euros pour la France. Aussi les initiatives commencent-elles à s'enchaîner. Après le marché public simplifié dont le premier prototype a été développé en six mois, le SGMAP déploie désormais l'aide publique simplifiée (APS) construite sur le même principe de récupération des données déjà détenues par l'administration. La facturation électronique va se généraliser à partir de 2017 à partir d'un guichet unique pour toutes les entreprises et des dizaines d'autres initiatives sont en préparation. Les collectivités territoriales sont également gagnées par cette tendance. Le conseil régional d'Aquitaine, par exemple, a présenté au cours de ces rencontres une simplification du "service fait" dans le domaine de la formation afin de remplacer les 750 000 feuilles d'émargement dépouillées chaque année dans ses services pour valider le paiement des stagiaires et des organismes de formation par un système équivalent sur tablette électronique. Le système limite les erreurs liées au traitement papier et accélère le règlement des organismes de formation et l'indemnisation des stagiaires. Par ailleurs, la région Aquitaine expérimente le programme de demande d'aide simplifiée aux entreprises sur ses 350 marchés de formation, ce qui va encore améliorer la performance du système. A terme, l'ensemble du dispositif sera entièrement dématérialisé et généralisé à toutes les aides de la région. Il devrait conduire à la suppression de 4 millions de pages, simplifier le traitement de 40 000 demandes de subvention et réduire les délais de règlement des prestations. La généralisation progressive des services en ligne permet évidemment à l'usager d'éviter un déplacement physique. Le déploiement d'un système national d'identification et d'authentification basé sur la fédération d'identités existantes va sensiblement élargir le périmètre des téléservices. Ainsi, Pôle emploi prépare un service d'accompagnement à distance "100% web" des demandeurs d'emploi. Il inclut des entretiens en visioconférence avec un conseiller référent et un ensemble de services équivalents à ceux que le demandeur d'emploi trouve dans une agence : modules en ligne pour réaliser ou corriger son CV, présentation de nouvelles filières métiers... Pôle emploi expérimente le service dans sept régions (sur onze sites) et devrait l'étendre dans les prochaines semaines à l'ensemble des régions françaises. Intelligence collective : un nouveau potentiel à exploiter

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Le numérique a démultiplié les possibilités de travail à distance. Dans ce cadre, le "collaboratif" émerge comme nouvelle méthode de construction des projets fondée sur la coopération, la mise en commun des forces, dans un rapport d'égal à égal. Pour capter cette nouvelle énergie, si l'animation et la conduite de projet restent déterminantes, les démarches s'appuient plus fréquemment sur l'utilisation de plateformes d'échanges. Elles sont destinées à recueillir les propositions et idées puis à susciter une réflexion collective. A titre d'exemple, le SGMAP s'appuie sur la plateforme publique "Faire simple", structurée autour de trois modules : "une boîte à idées" pour permettre à tous les usagers de présenter leurs suggestions de simplification ; une fabrique de solutions orientée sur la co-construction des projets retenus ("Concevons ensemble des solutions") et un espace de résultats qui valorise les productions réalisées. L'outil peut se concevoir comme un vaste filet de pêche à idées. La production est plutôt intéressante puisque les quatre ateliers de réflexion du moment (Les quatre thématiques traitées sont : "l'équipement connecté du gendarme pour un service de sécurité modernisé", "100% contacts efficaces", "la garantie publique contre les impayés de pension alimentaire", "créer son entreprise") ont déjà recueilli 3 800 propositions dont une partie ont été converties en projets. Le collaboratif se structure aussi à travers la création de laboratoires d'innovations destinés à poursuivre et amplifier la réflexion collective, mais cette fois, en présentiel (ateliers, groupes de discussion, de créativité). Leur présence se développe fortement. Dans l'administration, la plupart ont été créés entre 2013 et 2014 (à l'exception de la 27e région au sein de l'Association des régions de France créée en 2008) comme le laboratoire d'innovation Futurs Publics du SGMAP ou encore "Réacteur public" , un nouvel espace commun Etat / collectivités locales destiné à inventer et diffuser "de nouvelles façons de concevoir des politiques publiques". Panorama qui peut être complété par le "lab Pôle emploi", "Paris-Région Lab" (ville et région) et le "labo M21", récemment primé et qui réunit 63 collectivités territoriales de Gironde. Les éco-systèmes diffèrent mais présentent à peu près les mêmes caractéristiques : plateforme collaborative de recueil des bonnes idées, choix de celles qui vont être étudiées et éventuellement développées, ateliers de travail, de mise en commun, incubation de certaines projets et développement du maquettage. Mais si les projets avancent souvent rapidement, c'est aussi grâce l'emploi de méthodes "agiles", véritables accélérateurs de projets. Celles-ci induisent toutefois des changements susceptibles de perturber les équipes, comme l'a constaté Christine Abadie, DSI de la région Aquitaine qui les met en œuvre depuis quatre ans : « Passer des méthodes habituelles fondées sur le suivi d'un planning détaillé, à une dynamique de travail qui se construit et s'ajuste au fur et à mesure qu'on avance, selon des modalités itératives, introduit une dimension d'incertitude avec laquelle on n'a pas l'habitude de travailler. Mais une fois maîtrisée, la méthode permet d'envisager des projets inconcevables autrement ». Le marché public simplifié (MPS) en est une illustration. Les méthodes agiles ont permis de développer en quelques mois ce qui n'avait pu être réalisé au cours des dernières années. L'effet conjugué de ces différents leviers, outils et méthodes est transformateur. Peu à peu il s'insinue dans les projets des administrations centrales, comme dans ceux des administrations locales en "contaminant positivement" la culture d'entreprise des organisations. Un cheval de Troie qui pourrait bouleverser le paysage de l'administration à condition qu'elle se donne des moyens de maîtrise et d'appropriation nécessaires. C'est en tout cas ce qu'a révélé cette première cité de l'Innovation publique en permettant aux acteurs d'entrer en contact avec leur public. Une expérience à poursuivre et même à développer dans le même esprit d'ouverture. > Site de présentation de la semaine de l'innovation publique

Sommaire Tourisme, culture et TIC : ménage à trois Sipublic.info + Luc Derriano | 18.11.14 Parc archéologique de Bibracte, Corderie royale de Rochefort, Abbaye de Jumièges ou vignobles de Bourgogne s'appuient sur les plateformes Web, applications mobiles ou simulation 3D pour valoriser leur patrimoine culturel. Quels sont les écueils auxquels les DSI devront se

montrer attentifs pour transposer ces bonnes pratiques ?

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"La culture est majeure dans l'offre touristique française", rappelle Christian Delom. Le directeur de la stratégie, de l'observation et des nouvelles technologies d'Atout France signale d'ailleurs que plus de la moitié des 83 millions de touristes annuels cite la culture comme premier critère de choix de la destination France. Si acteurs du tourisme et de la culture ont souvent des objectifs et moyens différents, est-ce que le numérique, pourraient les réconcilier pour mieux valoriser des offres territoriales culturelles et touristiques ? Le colloque "Tourisme culturel et numérique", organisé par la Mission Ecoter, début novembre, à la Caisse des Dépôts (Paris), a voulu répondre à la question par des retours d'expériences plutôt que de longs discours. Quatre exemples de ménages à trois plutôt réussis mettent en évidence des facteurs limitants auxquels les DSI devront se montrer attentifs : pérennité des investissements, critère de choix des prestataires, disponibilité des débits en milieu rural, effort de communication sur les dispositifs et montée en compétence de tous les acteurs. Parc archéologique de Bibracte « L'ensemble de la filière patrimoniale est concerné, de la production des données d’interprétation (métiers de la recherche) à leur mise à disposition du public (industrie du numérique et de l’information, métiers du tourisme) », insiste Vincent Guichard. Le directeur général du site de Bibracte a misé 20% de son budget global de rénovation (3M€ de 2011 à 2013) sur les outils hybrides utiles à la fois aux chercheurs et aux touristes. Résultats : "un retour d’expérience très positif" pour les 40 000 visiteurs par an qui disposent de projections sur plan-relief, de dispositifs de consultation des archives archéologiques en réalité augmentée (3D) sur tablettes, de relevés microtopographiques par la technique LIDAR… Il regrette cependant des investissements trop peu durables. L'obsolescence technique est difficile à assumer alors que les investissements d'un musée se font en général sur 10 à 15 ans. Pour limiter les risques, il a fait appel à un conseiller en transformation numérique. Et le choix du prestataire s'est fait au niveau local. On-Situ avait en effet déjà travaillé à la numérisation de l'abbaye de Cluny, également située en Bourgogne. Corderie royale de Rochefort « Ce qui a été déterminant c'est l'appel à projets services culturels innovants du ministère de la Culture et le soutien de la communauté d'agglomération de Rochefort Océan qui nous a permis d'accéder à des fonds européens de développement régional (Leader) », met en avant Marie-France Poletti. La responsable communication et développement touristique de l'association qui gère la Corderie royale de Rochefort depuis 1985 a déployé, dès 2012, deux jeux sur smartphone pour la découverte de son patrimoine ("Prologue" et "Complot"). Elle a aussi investi dans 5 iPad mini et une vingtaine d'iPad pour les prêter aux visiteurs. En ce qui concerne les développements, avec 15 k€ de budget, elle a fait confiance à Furet Company, « qui venait de travailler avec le château de Versailles ». Pour elle, « il faut comparer les prestataires, se passer les bonnes adresses car nous n'achetons pas des projets clés en main ». Elle prépare désormais un jeu HTML autour d'une l’exposition temporaire, une expérience en amont qui pourra se poursuivre au musée avec la visite et les jeux déjà développés. Abbaye de Jumièges Pour valoriser "la plus belle ruine de France" (V. Hugo), l'abbaye de Jumièges offre de superposer des vues 3D en 360° à la vision des vestiges actuels sur 4 points d'intérêts : abbatiale Notre-Dame, église Saint-Pierre, cloître, jardins et grand dortoir du XVIIIème siècle. Sur chaque emplacement, des commentaires audio avec album photo, vidéos... complètent les vues immersives en apportant des informations utiles à la compréhension du lieu et de son histoire. « Nous avons retenu notre prestataire sur appel d'offre à performance pour un montant de 100 k€ HT dont 70% pour la numérisation », se souvient Isabelle Maraval. La directrice du développement et des partenariats culturels se réjouit que son offre ait reçu le prix de la meilleure application numérique mondiale de l'UNESCO en 2013. L'application a permis une fréquentation en hausse des visiteurs étrangers (Allemands, Anglais, Italiens, Espagnols) du fait de la mise à disposition de cet outil dans leur langue. Elle a donné un attrait supplémentaire pour les publics scolaires "de la maternelle à l'université !". Elle attire cependant l'attention sur le difficile téléchargement des applications sur place, en milieu rural. Autre facteur limitant : la location à 5 € alors que l'application est gratuite en ligne. « J'aurais préféré l'inverse… La communication est aussi fondamentale et il faudrait une meilleure appropriation par les conférenciers sur place », ajoute-t-elle. Vignobles de Bourgogne

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« Chaque climat de Bourgogne est une parcelle de vigne, soigneusement délimitée et nommée depuis des siècles, qui possède son histoire et bénéficie de conditions géologiques et climatiques particulières », explique Pascale Lambert. Pour faire découvrir ce patrimoine, la directrice de Côte d'Or Tourisme propose une application mobile audio, développée sur iOS et Androïd : Bourgogne Rando Vignes . Cette application est embarquée « car il est difficile de télécharger des données au milieu des vignes! ». Elle s'appuie sur une cartographie OSM enrichie et des contenus audios géolocalisés à déclenchement automatique « difficile de lire un écran en plein air! ». La mise à jour des données se fait via une interface Web. Le tout a été développé par B-Wonder pour un coût technique et graphique de 14 200 € auxquels s'ajoutent 4000 € pour le contenu éditorial. Résultats: 1802 téléchargements ont déjà été effectués, en 4 mois. « Le pilier technique n'est pas le moindre dans cette initiative », reconnaît-elle. Il faut "plus de compétences ou de nouvelles compétences" aux acteurs du tourisme. Comme à ceux de la culture d'ailleurs… > Pour en savoir plus

Sommaire • Ile-de-France Paris : la Ville lumière, métropole éclairée ! LaTribune.fr | 27.05.12 Paris éclairée, Paris connectée, Paris libérée ! La vision de la smart city qu'a la capitale privilégie l'intelligence des gens sur celle des systèmes numériques. Une vision très innovante. D'ici à 2020, la vie des Parisiens pourrait en être profondément changée.

Paris n'est pas une ville comme une autre. Elle n'est donc pas une smart city comme les autres. Pas le choix ! Paris est une capitale où la répartition des pouvoirs et des prérogatives n'est pas forcément en faveur de la mairie. Paris est la ville la plus touristique du monde où tout est protégé, surveillé et codifié. Paris s'inscrit dans une métropole du Grand Paris qui maîtrise encore mal ses stratégies de transports... tout oblige Paris à être deux fois plus smart, deux fois plus agile intellectuellement. Et à communiquer deux fois plus. Car si Paris est une ville qui réfléchit énormément et innove beaucoup comme ville intelligente, cela se sait peu. Bien sûr, il y a le spectaculaire : Velib' et Autolib' rapportent de l'argent à la ville, facilitent la vie urbaine et s'exportent dans le monde entier. Mais surtout, derrière le spectaculaire, il faut voir que ces deux innovations vont s'intégrer à terme, cela se voit moins, dans la stratégie de réseaux intelligents de la ville, celle du mobilier urbain intelligent et du lissage de la consommation d'électricité. La manière dont Paris a procédé avec la société Streetlight.vision « éclaire » mieux encore cette stratégie de réseaux intelligents : Streetlight, créée en 2005, développe des technologies permettant de piloter tous les équipements électriques urbains et réaliser des économies d'énergie. À Paris, elle mesure en permanence l'énergie sur l'ensemble des armoires électriques de l'éclairage public, un parc de 200 000 points lumineux. Le premier effet est doublement positif : Paris économise dans sa gestion et Streetlight.vision, avec la notoriété acquise dans la ville lumière, rafle des contrats ailleurs (plus de 450 grandes villes pour l'instant, d'Oslo à Singapour). Deuxième effet positif : le géant californien Silver Spring Networks a repris la pépite parisienne en juin. Du coup Silver Spring a installé sa R & D européenne à Paris et Streetlight va pouvoir changer de braquet, et tout cela crée de l'emploi au coeur de Paris. Une stratégie privilégiant la vie citoyenne Troisième effet positif, plus technique : le dispositif Streetlight va permettre d'installer un système de communication haut débit au sein de la ville pour faire remonter les informations. Une première en Europe. L'idée est de se servir de l'éclairage public pour les spots Wi-Fi, pour les capteurs environnementaux et de trafic, la géolocalisation des places de stationnement disponibles et bien évidemment pour la gestion de l'éclairage public en fonction des risques. Bénéfice pour le citoyen : personne ne marchera plus de cinq minutes pour trouver une connexion wi-fi publique. Ce réseau sans fil sera à terme couplé avec la fibre optique municipale : elle va relier les écoles, mairies, les collèges et même les compteurs d'eau. Cette stratégie de réseaux intelligents est donc fondée sur un travail privé public et sur des sujets citoyens et va constituer l'épine dorsale de la Paris intelligente. C'est la voie choisie, plus politique, plus axée sur la vie citoyenne. Paris

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développe une grande aversion pour la version purement « technologisante » de la smart city et cela commence à se voir dans les réalisations. Le chauffage numérique en sera un autre exemple. Depuis janvier, une centaine de logements sociaux parisiens sont chauffés par des ordinateurs, par des serveurs informatiques. Ce concept ultra-innovant émane de Qarnot Computing, une société que la ville et la région ont « cocoonée » depuis 2010. Quatre ans de réflexion et d'innovation avant que la maire de Paris envisage de généraliser la technologie dans les logements sociaux de la ville, d'ici à 2020. Les économies réalisées avec le chauffage qui va, de fait, devenir quasiment gratuit, financeront les investissements nécessaires. On retrouve cette démarche dans l'aménagement de l'entrepôt Mac Donald qui, depuis 2012, fait l'objet d'une reconversion unique. Plutôt que de le détruire, ce qui fut le plus grand entrepôt de Paris (165 000 m2 sur 617 m de long, presqu'autant que l'île Saint-Louis), il sera le bâtiment exemplaire d'un projet de reconquête urbaine, une sorte de « ville horizontale » : logements, école, crèche, bureaux, hôtel d'entreprises, incubateurs, commerces, gymnase, équipements sportifs et 1700 logements à la clé. Une plateforme participative dès 2015 C'est aussi la logique du grand concours mondial de création urbaine que vient de lancer Anne Hidalgo sur certaines parcelles de la Ville de Paris qui vont accueillir des immeubles pensés de manière innovante. Cela ira de la conception des bâtiments à leur capacité à concilier les usages, dans une logique d'économie circulaire. Le « multi-usages », le « pluriel », le « partage » seront la signature de Paris dans les prochaines années. La volonté de faire de Paris l'une des smart cities les plus avancées au monde d'ici à 2020 passe par cette stratégie de réseaux intelligents. Anne Hidalgo a d'ailleurs nommé un responsable de la ville intelligente à la mairie, Jean-Philippe Clément, dont la seule mission est de traquer dans les directions de la ville tous les sujets qui d'une façon ou d'une autre relèvent de la smart city et de faire travailler les fonctionnaires ensemble. Pour que Paris soit une ville intelligente, il faut que l'administration, à l'instar du privé, casse son ancienne manière de travailler. Casser les habitudes, c'est l'un des objectifs parisiens. Dans certains cas c'est particulièrement difficile, comme pour l'ouverture des données. La mairie de Paris ne cache pas qu'elle est obligée de supporter certaines décisions qui ne vont clairement pas dans son sens : cela va du compteur intelligent Linky d'EDF - qui n'est certes pas un modèle d'open data - à la lenteur de ceux de la RATP, de la SNCF ou du Syndicat des transports d'Île-de-France que gère la Région, en passant par les sociétés du privé qui gèrent un service en délégation de service public mais que rien n'oblige à ouvrir les données ! Paris a des boulets aux pieds. C'est pour cela que la base de la stratégie de la ville intelligente est lente à construire et que certaines des pièces essentielles du dispositif ont parfois un peu de mal à démarrer. La participation des Parisiens au budget de la ville en septembre a ainsi été un peu poussive. Mais dès 2015 les Parisiens pourront eux-mêmes proposer leurs projets sur une plateforme participative. Et l'enveloppe sera de 71 millions, ce qui permet quand même de faire des choses. C'est un peu la pierre angulaire « théorique » de la smart city parisienne. Il arrive que des industriels reprochent à la mairie d'avoir une vision trop intello de la ville intelligente, pas forcément une conception de manager. C'est un peu vrai, mais la mairie a surtout une vision politique et refuse de se laisser enfermer dans la logique des systèmes d'information et des tableaux de bord, car le concept même de smart city n'est absolument pas stabilisé. La ville a en effet le défaut majeur d'avoir une évolution difficilement modélisable. Le numérique est bien sûr essentiel. Mais c'est encore plus smart de prévoir un système dans lequel l'intelligence des habitants prime sur celle des capteurs, et qui puisse s'adapter en permanence.

Lancement de la wikimap'Projets, une carte collaborative sur l'aménagement en Ile-de-France Localtis.info | 07.11.14 En ligne depuis le 5 novembre, la carte wikimap'Projets,

réalisée sur OpenStreetMap (OSM), localise l'ensemble des projets franciliens d'aménagement urbain et leur nature : logement, zones d'activités, projets mixtes, équipements métropolitains et espaces verts.

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Mis au point par l'institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France (IAU-idf), cet outil de travail , destiné aux professionnels de la ville, est aussi collaboratif. Il a vocation, en effet, à être corrigé, amendé, complété et enrichi par les acteurs de l'aménagement en Île-de-France, maîtres d'ouvrage, aménageurs qui pourront ainsi contribuer à sa réactualisation permanente. Pour modifier le contour d'un projet, il suffit d'utiliser des fonctions de dessin proposées sur la carte. Les contributeurs doivent s'inscrire préalablement et chacune de leur modification est soumise à modération avant d'être publiée. La carte permet de distinguer les projets de plus d'un hectare d'emprise, de plus de 5 000 m2 de surface de plancher ou encore d'identifier les projets de plus de 70 logements en zone urbaine et de 40 logements et plus, en zone rurale. Ainsi les professionnels, comme les citoyens pourront consulter cette carte pour savoir où l'on construit à côté de chez eux ou dans quelle dynamique de construction s'inscrit un projet. Cette mise en ligne de la wikimap' Projets s'inscrit dans la politique d'Open Data menée par l'IAU-idf. Elle donne l'occasion à l'institution, de libérer de nouveaux jeux de données permettant aux professionnels de travailler à différentes échelles du territoire. Prochainement d'autres "wikimaps" seront publiés, notamment sur le vélo et le tourisme.

Sommaire Automobile, le constat amiable électronique est une réalité ! ZDNet.fr | 18.11.14 Une application dédiée est lancée par le Groupement des entreprises mutuelles d'assurances et la Fédération française des sociétés d'assurances.

La dématérialisation des actes du quotidien se poursuit. Les assureurs français proposeront le 1er décembre une application pour smartphone Android et iOS permettant de rédiger un constat à l'amiable entre automobilistes en cas d'accident matériel. Ce "e-constat" a été développé par le Groupement des entreprises mutuelles d'assurances (Gema) et la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA). « Ce sera un vrai saut qualitatif dans la gestion des sinistres et la qualité du service. On nous reproche souvent les délais entre chaque opération. Là, on pourra déclencher plus vite l'expertise ou la prise en charge du véhicule par un garage. Cela devrait donc permettre un remboursement plus rapide », expliquait au moment de l'annonce du projet, Gérard Andreck, le président du Gema et de la Macif. 5 millions de constats par an « Nous avons voulu que cette application soit la plus simple possible. L'assuré sera guidé à chaque étape du processus », commente de son côté Bernard Spitz, le président de la FFSA. Concrètement, les utilisateurs pourront joindre des croquis et des photos géolocalisées illustrant l'accident et signer électroniquement. Un SMS et un mail de confirmation seront envoyés aux déclarants. Le e-constat n'a néanmoins pas vocation à remplacer le constat papier mais à le compléter. Le conducteur qui n'a pas de téléphone mobile pourra toujours, en cas d'accident, remplir une version papier, et l'autre la version électronique. Les données personnelles seront protégées, selon un accord avec la Cnil. Pour autant, il faudra du temps avant que le constat électronique entre dans les habitudes. Aux Pays-Bas, où une application de ce type existe depuis quelques années, seulement 5% des constats sont électroniques. Pour le secteur de l'assurance, fort consommateurs de papier, la dématérialisation doit permettre de réaliser des économies sur la gestion des flux. 5 millions de constats à l'amiable sont dressés chaque année en France.

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TRIBUNE COMMANDE PUBLIQUE

LeMoniteur.fr | 19.11.14

Clauses sociales d’insertion : diversification des marchés visés

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Les clauses sociales d’insertion se sont développées essentiellement grâce aux marchés de travaux. D’autres pistes sont envisageables. Des retours d’expériences ont été présentés lors d’une matinale organisée par l’Observatoire des Achats responsables (ObsAR) et le Club régional d’entreprises partenaires de l’insertion (CREPI) Ile-de-France, mardi 18 novembre.

Le contrat de partenariat signé en Seine-Saint-Denis pour la construction de douze collèges a permis la réalisation de 155 000 heures d’insertion entre 2012 et 2014, date de livraison des bâtiments. Le PPP autorisait des actions au long cours pour remplir les deux grands objectifs du conseil général, maître d’ouvrage : toucher une diversité de publics très éloignés de l’emploi, et favoriser la formation à travers des parcours diplômant et qualifiant. Le PPP offre du temps « Le contrat de partenariat nous a permis d’avoir un temps de négociation avec les entreprises. Nous avons pu discuter du programme d’insertion. Nous avons mis en place des chantiers d’insertion, un pacte sur l’alternance (45 personnes formées), des parcours innovants post-bac pour les jeunes… Nous avons pu bien travailler en amont ce qui a été un facteur de réussite [pour les opérations d’insertion]», a témoigné Anne Cheptou, cheffe de projet au conseil général de Seine-Saint-Denis, lors de la matinale organisée à Paris par l’Observatoire des Achats responsables (ObsAR) et le Club régional d’entreprises partenaires de l’insertion (CREPI) Ile-de-France, mardi 18 novembre. Les résultats sont positifs : les clauses sociales représentent plus de 5% des heures du PPP et ont gagné en qualité. Cette réussite n’aurait pas été possible sans l’appui d’une structure coordinatrice (Inser’éco 93) qui aide les structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) à répondre aux marchés publics (apport en méthodologie sur la rédaction des mémoires techniques, sur les pièces à fournir, sur les conventions à passer pour les groupements momentanés d’entreprises…). Marchés d’insertion pour le remplacement de personnels techniques Le conseil général de Seine-Saint-Denis a multiplié les outils. Il a lancé par deux fois un marché public d’insertion pour la réfection de peinture : neuf structures d’insertion ont répondu la première fois, douze cette année. La collectivité a aussi tenté une nouvelle expérience pour pallier l’absentéisme des personnels techniques d’entretien des collèges. En juin, elle a passé un premier marché sur un mois (montant inférieur à 15 000 euros) avec des structures d’insertion qui mettent à disposition du personnel pour remplacer les agents techniques absents. L’expérience s’est révélée concluante (106 remplacements sur des périodes de cinq heures par dix salariés). La collectivité a décidé de lancer un second marché plus important à bons de commande. Le conseil général de Seine-et-Marne pratique également le remplacement de personnel d’entretien et d’entretien technique des locaux depuis 2007 lorsque la compétence collège lui est revenue. Bilan, chaque année : 15 000 heures effectuées par du personnel en insertion, 200 personnes bénéficiaires, 70 heures d’insertion en moyenne par personne. Un remplacement se fait dans la journée. « Cela démontre la réactivité des associations intermédiaires et que le public en insertion est mobilisable », analyse Anabéla Oliveira, directrice d’Initiatives 77, l’opérateur du conseil général de Seine-et-Marne pour l’insertion. Parmi les personnes bénéficiaires, 20% des personnes recrutées dans des contrats aidés proviennent de ces associations intermédiaires. 25% des personnes qui ont fait des remplacements dans les collèges ont trouvé un emploi stable (CDI et CDD de plus de six mois). « Il y a quelque chose à imaginer avec les lycées, a suggéré Anabéla Oliveira lors de la matinale. Cela permettrait des parcours d’insertion plus longs et un meilleur maillage territorial ». Des clauses dans les marchés de prestations intellectuelles Le conseil régional d’Ile-de-France est aussi en train d’intensifier le recours aux structures d’insertion et l’utilisation de clauses sociales d’insertion dans ses marchés. Entre juin 2009 et juin 2014, les clauses d’insertion ont représenté 204437 heures, 665 contrats d’insertion et 61 recrutements. En 2014, la collectivité a souhaité monter en charge avec un prévisionnel de 109 000 heures réalisées dans 47 marchés pour cette seule année. En 2015, un chargé de mission clauses sociales devrait être recruté. Par ailleurs, le conseil régional cherche à varier le type de marchés clausés. Jusqu’à maintenant, les clauses sociales étaient systématiquement utilisées dans les grosses opérations de travaux neufs et de rénovation, notamment dans les lycées et les bâtiments de l’enseignement supérieur. La région avait déjà réussi à diversifier les métiers concernés (manœuvre, coffreurs, électriciens… mais aussi métiers plus qualifiés comme celui de conducteur de travaux). La collectivité vise dorénavant à développer les clauses sociales dans les prestations intellectuelles comme la

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maîtrise d’œuvre. Une première opération est porteuse de 5000 heures d’insertion avec le concours de maîtrise d’œuvre pour le grand équipement documentaire (GED) à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). « Nous voulons favoriser l’emploi de nouvelles personnes : femmes, séniors, diplômés », a expliqué Stéphane Marciniak, chargé de mission achats responsables au conseil régional. Mais le développement des clauses sociales d’insertion dans les marchés a besoin de s’appuyer, selon lui, sur les facilitateurs qui sont proches du terrain et ont une visibilité sur les publics visés par les clauses que ne peuvent avoir les maîtres d’ouvrage.

Sommaire Commande publique : moins 4 milliards d’euros en 2013 LeMoniteur.fr | 25.11.14 L’Observatoire économique de l’achat public (OEAP) a présenté en séance plénière à Bercy, ce mardi 25 novembre, les chiffres issus du dernier recensement des marchés publics. Montant total des marchés passés en 2013 entrant dans le prisme de cette étude : 71,5 milliards d’euros. Un chiffre en baisse… La part des PME dans les marchés publics se serait stabilisée.

En 2013, l’Observatoire économique de l’achat public (OEAP) a recensé 96 514 contrats initiaux (hors avenants et actes de sous-traitance) pour un montant de 71,5 milliards d’euros. En 2012, plus de 130 000 en avaient été recensés pour un montant de 75,5 milliards . La tendance est toujours à la baisse. Surtout du côté de l’Etat : moins 4,07 milliards d’euros à lui tout seul. Le montant de ses marchés de travaux a baissé de 11,6%. L’effet du PPP Balard (le « Pentagone français ») a été retiré du calcul. Rebond grâce aux collectivités territoriales Le « rebond », selon le terme utilisé lors de la présentation des chiffres en séance plénière devant les membres de l’OEAP ce 25 novembre, est venu des collectivités territoriales : + 2,29 milliards d’euros, soit une hausse de 9% par rapport à 2012 (hausse de 814 millions d’euros pour les marchés de travaux soit + 6,4%). Ce sont les marchés de plus de 5 millions d’euros HT passés par les collectivités qui ont soutenu l’activité. Alain Bénard, vice-président de l’Association des acheteurs publics (AAP), a toutefois exprimé ses craintes pour le futur. « Les marchés au montant inférieur à 90 000 euros HT ne sont pas recensés alors qu’ils représentent une grande partie de la commande publique. Les futurs regroupements entre collectivités, fusions ou encore rattachements pourraient avoir un impact sur la commande publique qui pourrait se traduire par une stagnation », a-t-il averti. Pas de concentration ni de massification des marchés L’année 2012 avait suscité une certaine crainte, la tranche des petits contrats (moins de 18 850 euros HT) étant alors la plus touchée par la baisse. En 2013, cette tranche a subi à nouveau une contraction avec une perte de plus de mille contrats par rapport au recensement précédent, soit une baisse de 16,5% en montant. Mais lueur d’espoir pour l’OEAP : environ 9 000 de ces contrats ont été passés en 2013. C’est aussi le nombre moyen de contrats passés dans chacune des autres tranches de montants. « Il n’y a pas de concentration en termes de montant de l’achat public, en conclut l’OEAP. Les plus gros acheteurs concentrent 9% des montants d’achats cumulés, contre 12% en 2012 ». Un acheteur a en moyenne 20,2 contrats à son actif pour un montant total de 14,987 millions d’euros. Les titulaires ont en moyenne 2,8 contrats pour un montant total de 2,088 millions d’euros. Le poids des PME dans la commande publique reste « stable à 0,5 point près » par rapport à 2012, a ajouté l’OEAP. Les PME semblent avoir moins souffert du contexte baissier puisque ce sont avant tout les grands contrats qui disparaissent. « On ne peut pas parler d’effet de massification », a donc estimé Jean Maïa, directeur des affaires juridiques du ministère de l’Economie. Par ailleurs, cette baisse du montant des marchés publics en 2013 « s’observe aussi à l’échelle européenne », a-t-il ajouté. Les clauses sociales et environnementales se développent petit à petit L’usage des clauses sociales et environnementales est reparti sur une tendance « plus positive » en 2013. Selon l’OEAP, 6,1% des marchés à plus de 90 000 euros HT comporteraient des clauses sociales (4,3% en 2012) et 6,7% des marchés des clauses environnementales (5,4% en 2012). Quant à la dématérialisation, elle ne décolle toujours pas. Seuls 11% (après correction des résultats) des marchés reçoivent au moins une proposition dématérialisée. > Les guides d'aide aux acheteurs à venir

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AGENDA

[09.12.2014] 5èmes rencontres territoriales de l’Energie Co-organisée par le Forum pour la Gestion des Villes Date : Mardi 9 décembre 2014 - 08h45 Lieu : IADT - 51 bd François Mitterrand - 63000 Clermont-Ferrand Programme & Inscriptions (avant le 03.12.14) : www.forum-gv.com

Sommaire [16.12.2014] Réussir une politique d’équipement numérique pour l’éducation Journée de formation pour les élus locaux et les cadres territoriaux Date : Mardi 16 décembre 2014 - 09h30 - 17h00 Lieu : CDC 72 avenue Pierre Mendès-France - 75013 Paris - Salle B013 Programme & Inscriptions : www.ecoter.org A l'heure de la volonté du ministère de l'Éducation nationale de faire entrer "L'École dans l'ère du numérique", nombreux sont les élus qui souhaitent doter leurs écoles et leurs établissements d'équipements numériques et éducatifs. L’objectif de cette formation est de répondre à vos besoins, interrogations, attentes et vous permettre d'avoir les "clés" de la réussite de votre projet numérique concerté en partenariat avec les instances académiques de l’Éducation nationale, grâce à une équipe de formateurs polyvalente et compétente dans le domaine de l’Éducation. La matinée est consacrée à la mise en oeuvre d'une coopération institutionnelle collectivité-Éducation nationale L'après-midi est consacrée aux écosystèmes matériels et financiers

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