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La maison l’Escargot, pour faire grandir et rêver des enfants victimes de traumatismes relationnels précoces Par Maryse Dagenais (spécialiste en réadaptation psychosociale Escargot) Fanie-Claude Dumont (étudiante à la maîtrise en psychoéducation UdeM) Négligence répétée Maltraitance physique et psychologique Ruptures de liens de soins et d’attachement Stress chronique 2

La maison l’Escargot, pour faire grandir et rêver des enfants … · 2013-05-02 · Michel Berger Delphine Collin-Vézina Crittenden Programme abandon CJ Montérégie Programme

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La maison l’Escargot, pour faire grandir et rêver des enfants victimes de traumatismes relationnels précoces

ParMaryse Dagenais (spécialiste en réadaptation psychosociale Escargot) Fanie-Claude Dumont (étudiante à la maîtrise en psychoéducation UdeM)

� Négligence répétée� Maltraitance physique et psychologique� Ruptures de liens de soins et d’attachement� Stress chronique

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� Une maison comme les autres

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� La clinique de l’attachement de l’Hôpital Ste-Justine

� Rygaard� Berger � Steinhauer� Myriam David� Michel Lemay � Expériences du Mainbourg, des foyers du Centre jeunesse de Montréal…

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� Prévenir ou interrompre le cycle des déplacements à répétition.

� Offrir un traitement individualisé permettant la reprise du développement.

� Accompagner l’enfant à risque de délaissement dans la quête de son projet de vie.

� Accompagner les parents biologiques pour qu’ils réalisent quelle sera leur contribution au projet de vie de l’enfant.

� Intégrer l’enfant dans un milieu de vie permanent à la fin du séjour et soutenir ce milieu d’accueil.

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� Des enfants de 3 à 6 ans présentant des symptômes associés aux troubles réactionnels de l’attachement.

� Des enfants cumulant plusieurs placements àrépétition.

� Des enfants dont les bases de l’identité ont étéaffectées par des situations de carence ou de maltraitance.

� Des enfants présentant des séquelles de développement en lien avec des expériences adverses et traumatiques.

� Des enfants présentant des problèmes de santémentale (exemple : TDAH, troubles anxieux, désordre de stress post-traumatique, etc.).

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� Équipe multidisciplinaire◦ Pédopsychiatre◦ Psychologue◦ Psychoéducateur◦ Ergothérapeute◦ Orthophoniste◦ Travailleur social◦ …

� Collaboration interprofessionnelle◦ Les observations de chacun mises à profit pour comprendre la complexité de la dynamique de l’enfant.

� Défi professionnel◦ Remise en question des savoirs, savoirs-faire et savoirs-être, déséquilibre et questionnement constant.

� Importance des réunions d’équipe pour la cohérence

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� Accueillir des enfants dans un milieu de vie stable, prévisible, sécurisant et stimulant, leur permettant de reconstruire les bases de leur identité.

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◦ La création d’un environnement ritualisé, calme et prévisible en fonction des capacités de l’enfant às’autoréguler;◦ La mise en place d’un dispositif d’écoute et

d’observation de l’enfant permettant de décoder ses comportements;◦ Le soutien de l’enfant au quotidien pour lui permettre

de penser à ce qu’il ressent (fonction réflexive);◦ Le fait de miser sur les capacités adaptatives de

l’enfant dans les sphères motrices, sociales, cognitives et affectives, puis de l’intégrer progressivement dans un réseau scolaire et de loisirs.

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� 1- Offrir un cadre contenant� 2- Préserver une distance relationnelle� 3- Offrir une présence non punitive� 4- Doser le positif� 5- Servir de miroir

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But: protéger, sécuriser et permettre à l’enfant de s’autoréguler.

� Une STRUCTURE (espace, temps et relation)◦ Claire◦ Constante◦ Cohérente ◦ Prévisible◦ Stable

� Rétablir l’équilibre dans les rôles que chacun a àjouer.

� Routine et calendrier avec pictogrammes, limites, règles et attentes claires, gestion des stimuli, personnel régulier, décompte avant la fin d’une activité, univers suffisamment petit…

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« Personne ne peut forcer ou manipuler un enfant qui présente des troubles sévères de l’attachement à créer un lien avec un adulte. La seule chose qui puisse être faite est de fournir les conditions où les plus résistants et perturbés vont, après des années de distance, se sentir assez en confiance dans le milieu, pour se risquer à nouveau de s’engager avec un adulte. » Steinhauer, 1999

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But: éviter que l’enfant reproduise ses mécanismes d’attachement inadaptés.

� Laisser l’enfant venir à soi vs intrusion◦ Ex: Mélodie (évitante) et ses costumes ◦ Ex: Olivier (désorganisé) et ses câlins

� Profil sensoriel et traumatismes◦ Ex: la brosse, un moyen ergothérapeutique

� Préserver notre sphère personnelle

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� Neutralité bienveillante: limiter au minimum ses manifestations émotives◦ Miser sur la description des faits� Ex: « Tu as bien suivi les consignes » vs « Je suis tellement contente que tu m’aies écoutée»

◦ Invoquer la règle plutôt que la relation � Ex: « ICI, ce n’est pas permis » vs « Je ne veux pas que tu fasses ça »

� La distance La distance La distance La distance éééémotionnelle nmotionnelle nmotionnelle nmotionnelle n’’’’est pas synonyme est pas synonyme est pas synonyme est pas synonyme de froideur!de froideur!de froideur!de froideur!

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But: permettre à l’enfant de se construire une image de soi positive.

� Ne pas s’installer dans une lutte de pouvoir◦ On est là pour prendre soin et protéger, non pas pour punir

� Ne pas entrer dans le contenu de l’opposition◦ L’opposition est un mécanisme de protection lorsque l’enfant se sent pas aimable ou pas bon

� Enlever certaines responsabilités trop dures à porter pour l’enfant◦ Ex: « je m’excuse, je n’étais pas assez près de toi alors que je sais que c’est difficile pour toi d’être seul »

� Sortir l’enfant d’une situation avant le passage àl’acte

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But: contrer le mécanisme de brisure relationnelle.

� Doser les encouragements, les compliments◦ Ton de voix et propos

� Pertinence d’un tableau d’émulation?◦ Pression et échec, avidité

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But: aider l’enfant à comprendre et identifier ce qui se passe en lui afin qu’il contrôle ses émotions.

� Expression empathique: montrer à l’enfant qu’on voit, qu’on comprend et qu’on le connaît bien◦ Ex: « je vois que tu ne te sens pas bien, viens je vais te bercer »

� Émettre des hypothèses sans induire◦ Ex: « Oh, tu parles fort et vite, vite. D’habitude, c’est quand tu as peur. Est-ce que ça se peut que tu t’inquiètes pour ta visite de demain? Parce que tu as de l’école? Ou parce que ton éducatrice est en congé?

� Sensibilité et synchronie◦ Cohérence entre le non-verbal et verbal, utilisation de mediums tels que les livres, les films, les jeux de mémoire…

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� Une meilleure capacité d’autorégulation est constatée et à leur départ, les enfants sont capables de parler de leurs émotions et nommer leurs besoins.

� Des bonds spectaculaires au niveau des capacités cognitives ont été évalués.

� Chez tous les enfants, on note une amélioration notable au niveau du langage, de la motricité fine et globale.

� Les enfants se construisent une identité qui leur permet de se distancer des « traumatismes relationnels antérieurs ».

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� LIVRES◦ Paul D. Steinhauer: Le moindre mal - La question du placement de l'enfant (1996). ◦ Caroline Archer: Enfant qui a mal, enfant qui fait mal? (2007).◦ Niels Peter Rygaard: L’enfant abandonné – guide de traitement des troubles de l’attachement (2007).◦ Denis Lafortune, Marie-Marthe Cousineau et Claudia Tremblay: Pratiques innovantes auprès des jeunes en difficulté (2010).

� Les écrits de◦ Michel Berger◦ Delphine Collin-Vézina◦ Crittenden

� Programme abandon CJ Montérégie� Programme ARC : Treating traumatic stress in childrenand adolescents (Blaustein & Kinniburgh, 2010).

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� Maison l’Escargot, Centre Jeunesse de la Montérégie ◦ 450-678-9374◦ 1-800-336-1160

� Lien du reportage d’Enquêtehttp://www.radio-canada.ca/emissions/enquete/2011-2012/Reportage.asp?idDoc=200671

MERCI!

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