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les Sports [email protected] La Marne - 37 Mercredi 10 décembre 2014 C ette fois c’était la bonne ! Les hand- balleurs de Pontault-Combault se sont imposés samedi pour la première fois de la saison en Pro-D2. La victoire 36-29 contre Strasbourg n’était certes pas parfaite, mais elle a enfin permis aux hommes de Sébastien Quintallet de rele- ver la tête. Tour d’horizon entre deux scènes de joie. Le passé Après 10 premières jour- nées de championnat de Pro- D2, Pontault-Combault abor- dait ce match contre Strasbourg avec le couteau sous la gorge. Il fallait abso- lument gagner après 10 défaites et un compteur de victoires qui n’avait pas décollé du 0. Une nouvelle défaite face à l’avant-dernier aurait quasiment condamné Pontault à la place de lan- terne rouge pour toute la deuxième partie de saison. La première victoire Les Pontellois n’ont jamais lâché samedi face à Strasbourg. Les coéquipiers de Vincent Moreno ont dominé leur adversaire pen- dant 60 minutes. Rejoints au score en première période (10-10 à la 21e minute), ils sont rentrés au vestiaire avec 3 buts d’avance (15-12). Creusant à nouveau l’écart en 2 e période sur des offensi- ves signées Moreno, Tchitombi, Lagier-Pitre ou Vranic, les Pontellois sont montés à 9 buts d’avance (29-20) à la 48 e minute, l’écart se stabilisant ensuite à 7 buts, comme au coup de sif- flet final : 36-29. La confiance En plein doute depuis de longues semaines, la forma- tion du PCHB a visiblement tenu bon pendant cette période sombre. Il y avait déjà eu des signes, des rai- sons de croire à une victoire malgré les défaites et c’est sans doute ce qui a permis d’en arriver là samedi. Les forces L’artillerie pontelloise a tenu son rang au cours de cette 11 e rencontre et les recrues ont bien répondu présent. A l’image de Laurent Lagier-Pitre et ses 8 buts et de Davorin Vranic et ses 7 buts. Les faiblesses Tout est loin d’être parfait dans cette équipe pontel- loise . Dans ce qu’on a vu samedi contre Strasbourg, qui n’a pas opposé une grande résistance au niveau défensif, c’est sans doute la précision des tirs qui a le plus péché. Les espoirs Arrivé à ce stade, tous les espoirs sont permis. On ne peut que souhaiter que cette toute première victoire soit un véritable déclic qui lance enfin – même si c’est trop tard pour viser le haut de tableau - la saison. La descente Malgré la victoire, la des- cente est toujours de mise pour le PCHB qui reste der- nier de Pro-D2 avec 13 petits points. Devant, Strasbourg, qui tient pour l’instant la 12 e place, synonyme de barra- ges, possède 15 points. Au dessus, Valence 11 e et Nancy 10 e , comptent respective- ment 17 et 19 points. Les supporters « Nous on y croit, à vous d’y croire aussi , « Si on le veut, on peut. Si vous le vou- lez, vous pouvez »… Discrètes, mais nouvelles, les petites banderoles faites maison par les supportrices fidèles du PCHB ont montré samedi aux joueurs qu’ils étaient encore soutenus. Et ça a payé ! L’avenir Le prochain match, ce ven- dredi 12, sera le dernier de l’année 2014, mais aussi le dernier de la phase aller. Pontault-Combault ira jouer à Nancy, qui pointe à la 10 e place et qui a gagné 4 ren- contres jusqu’à présent. L’entraîneur Sébastien Quintallet nous confiait ce samedi son souhait d’enchaî- ner sur la même dynamique pour aborder la trêve avec l’esprit plus serein. Les Nancéens qui viennent d’encaisser leur quatrième défaite de suite ce week-end voudront bien évidemment en faire de même ! O. C. HAND- PRO D2 - Pontault-Combault a décroché samedi sa première victoire de la saison face à Strasbourg Enfin le déclic ? Sébastien Quintallet : « ça fait du bien ! » « On n’a pas remis complètement les pendules à l’heure, mais les joueurs ont enfin montré qu’ils étaient capables de gagner des matchs. Ça fait du bien de le gagner ce premier ! Enfin ! A chaque fois, il ne nous manquait pas grand-chose. Et il y avait des points positifs dans les précédents matchs, mais quand on perd, on ne retient que la défaite. Là, on va pouvoir continuer sur le travail fourni par mes joueurs. Je suis super content d’avoir gagné, mais main- tenant il reste plein de choses à améliorer et à corriger par rapport à ce match. Ce match, il nous fallait absolu- ment le gagner pour rester au contact de Strasbourg et se rapprocher au fur et à mesure d’autres équipes. C’est le début de notre remontée au classement ! » La joie était de mise dans l’effectif pontellois qui s’est offert sa première victoire en ProD2 L’ex-Noiséen Jean-Marc Mormeck a tiré sa révérence sur le ring d’Issy-les- Moulineaux. Un combat couperet qui pouvait ouvrir les portes du championnat du monde de boxe ou les refermer définiti- vement en cas de défaite sur une carrière ô combien rem- plie. Le 43 e combat a donc été le dernier. Face au rude Polonais Masternak (36 com- bats et 34 victoires), Jean- Marc a été au bout de ses forces mais a du s’incliner face à celui qui lui rendait 15 ans d’âge. Un gouffre malgré un phy- sique encore une fois à la hauteur des ambitions de JMM qui a été au bout de son engagement d’homme. Un sacré « mec » que cet ancien employé au Mc Do de Champs qui a franchi tous les étages pour devenir cham- pion du monde WBA des lourds-légers. Un véritable seigneur des rings certes, mais aussi une personnalité attachante mais nullement détachée du monde qui l’entoure. Depuis son titre européen, nous avons suivi la progres- sion de celui dont nous avons partagé quelques séances d’entraînement à Noisy et un footing sur la base de Base de Vaires. Un être discret, pointilleux sur la nature de ses engagements et tourné vers les vraies valeurs du sport. Vendredi soir, alors que les premiers sifflets idiots tom- baient sur les épaules du vainqueur Masternak, JMM, dégoulinant de sueur, a coupé court en prenant le micro et en demandant à la foule de respecter le Polonais, de lui faire un accueil digne des plus grands. Un émouvant moment de fair-play loin de la tristesse d’une fin de carrière qui venait de s’achever 30 secondes plus tôt. Un geste noble, chevale- resque, parfaitement dans la ligne de ce pur sportif. Avec une voix douce et mesurée, Jean-Marc a touché une autre cible en mettant en doute les compétences de la fédération française de boxe : « On dirait que c’est une maison de retraite et pour le sport que j’adore s’il y a une opportunité de m’in- vestir pour le bien des jeu- nes, de la relève, c’est avec conviction que je le ferai. » Un acte fort qui permettra peut-être au noble art de reprendre des couleurs, une vie par le biais de ceux qui font de ce sport un spectacle vivant. Le message a été clair, limpide, envoyé comme un uppercut sous le menton. Malgré la déception légi- time de ce combat d’une farouche rudesse, Jean- Marc Mormeck pouvait rejoindre pour la dernière fois les vestiaires en tenue de boxeur. Ce champion laissera une trace dans l’histoire de son sport et dans le sport français en général. A 42 ans, il est temps de raccrocher les gants pour celui qui n’a pas eu l’habitude d’en prendre face aux injusti- ces engendrées par l’incom- pétence et aussi par la mau- vaise foi. C’est aussi pour cela que l’on vous aime Monsieur Mormeck ! Pascal Pioppi BILLET D’HUMEUR • L’ex-Noisélien, champion du monde tire sa révérence Chapeau et respect Monsieur Mormeck ! Bravo et merci Jean-Marc !

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Hebdomadaire La Marne - Pige du mercredi 10 décembre - Handball - ProD2 - Pontault-Combault

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La Marne - 37Mercredi 10 décembre 2014

Cette fois c’était labonne ! Les hand-balleurs dePontault-Combaultse sont imposés

samedi pour la première foisde la saison en Pro-D2. Lavictoire 36-29 contreStrasbourg n’était certes pasparfaite, mais elle a enfinpermis aux hommes deSébastien Quintallet de rele-ver la tête. Tour d’horizonentre deux scènes de joie.

LLee ppaassssééAprès 10 premières jour-

nées de championnat de Pro-D2, Pontault-Combault abor-dait ce match contreStrasbourg avec le couteausous la gorge. Il fallait abso-lument gagner après 10défaites et un compteur devictoires qui n’avait pasdécollé du 0. Une nouvelledéfaite face à l’avant-dernieraurait quasiment condamnéPontault à la place de lan-terne rouge pour toute ladeuxième partie de saison.

LLaa pprreemmiièèrree vviiccttooiirreeLes Pontellois n’ont jamais

lâché samedi face àStrasbourg. Les coéquipiersde Vincent Moreno ontdominé leur adversaire pen-dant 60 minutes. Rejoints auscore en première période(10-10 à la 21e minute), ilssont rentrés au vestiaireavec 3 buts d’avance (15-12).

Creusant à nouveau l’écarten 2e période sur des offensi-ves signées Moreno,Tchitombi, Lagier-Pitre ouVranic, les Pontellois sontmontés à 9 buts d’avance(29-20) à la 48e minute, l’écartse stabilisant ensuite à 7buts, comme au coup de sif-flet final : 36-29.

LLaa ccoonnffiiaanncceeEn plein doute depuis de

longues semaines, la forma-tion du PCHB a visiblementtenu bon pendant cettepériode sombre. Il y avaitdéjà eu des signes, des rai-

sons de croire à une victoiremalgré les défaites et c’estsans doute ce qui a permisd’en arriver là samedi.

LLeess ffoorrcceessL’artillerie pontelloise a

tenu son rang au cours decette 11e rencontre et lesrecrues ont bien réponduprésent. A l’image de LaurentLagier-Pitre et ses 8 buts etde Davorin Vranic et ses 7buts.

LLeess ffaaiibblleesssseessTout est loin d’être parfait

dans cette équipe pontel-loise . Dans ce qu’on a vu

samedi contre Strasbourg,qui n’a pas opposé unegrande résistance au niveaudéfensif, c’est sans doute laprécision des tirs qui a le pluspéché.

LLeess eessppooiirrssArrivé à ce stade, tous les

espoirs sont permis. On nepeut que souhaiter que cettetoute première victoire soitun véritable déclic qui lanceenfin – même si c’est troptard pour viser le haut detableau - la saison.

LLaa ddeesscceenntteeMalgré la victoire, la des-

cente est toujours de misepour le PCHB qui reste der-nier de Pro-D2 avec 13 petitspoints. Devant, Strasbourg,qui tient pour l’instant la 12e

place, synonyme de barra-ges, possède 15 points. Audessus, Valence 11e et Nancy10e, comptent respective-ment 17 et 19 points.

LLeess ssuuppppoorrtteerrss« Nous on y croit, à vous

d’y croire aussi , « Si on leveut, on peut. Si vous le vou-lez, vous pouvez »…Discrètes, mais nouvelles,les petites banderoles faitesmaison par les supportricesfidèles du PCHB ont montrésamedi aux joueurs qu’ilsétaient encore soutenus. Etça a payé !

LL’’aavveenniirrLe prochain match, ce ven-

dredi 12, sera le dernier del’année 2014, mais aussi ledernier de la phase aller.Pontault-Combault ira jouer àNancy, qui pointe à la 10e

place et qui a gagné 4 ren-contres jusqu’à présent.L’entraîneur SébastienQuintallet nous confiait cesamedi son souhait d’enchaî-ner sur la même dynamiquepour aborder la trêve avecl’esprit plus serein.

Les Nancéens qui viennentd’encaisser leur quatrièmedéfaite de suite ce week-endvoudront bien évidemmenten faire de même !

O. C.

HAND- PRO D2 - Pontault-Combault a décroché samedi sa première victoire de la saison face à Strasbourg

Enfin le déclic ?

Sébastien Quintallet : « ça fait du bien ! »« On n’a pas remis complètement les pendules à l’heure,mais les joueurs ont enfin montré qu’ils étaient capablesde gagner des matchs. Ça fait du bien de le gagner cepremier ! Enfin ! A chaque fois, il ne nous manquait pasgrand-chose. Et il y avait des points positifs dans lesprécédents matchs, mais quand on perd, on ne retientque la défaite. Là, on va pouvoir continuer sur le travail fourni par mesjoueurs. Je suis super content d’avoir gagné, mais main-tenant il reste plein de choses à améliorer et à corrigerpar rapport à ce match. Ce match, il nous fallait absolu-ment le gagner pour rester au contact de Strasbourg etse rapprocher au fur et à mesure d’autres équipes. C’estle début de notre remontée au classement ! »

La joie était de mise dans l’effectif pontellois qui s’est offert sa première victoire enProD2

L’ex-Noiséen Jean-MarcMormeck a tiré sa révérencesur le ring d’Issy-les-Moulineaux.

Un combat couperet quipouvait ouvrir les portes du

championnat du monde deboxe ou les refermer définiti-vement en cas de défaite surune carrière ô combien rem-plie. Le 43e combat a donc étéle dernier. Face au rude

Polonais Masternak (36 com-bats et 34 victoires), Jean-Marc a été au bout de sesforces mais a du s’inclinerface à celui qui lui rendait 15ans d’âge.

Un gouffre malgré un phy-sique encore une fois à lahauteur des ambitions deJMM qui a été au bout deson engagement d’homme.Un sacré « mec » que cetancien employé au Mc Do deChamps qui a franchi tous lesétages pour devenir cham-pion du monde WBA deslourds-légers.

Un véritable seigneur desrings certes, mais aussi unepersonnalité attachante maisnullement détachée dumonde qui l’entoure.

Depuis son titre européen,

nous avons suivi la progres-sion de celui dont nous avonspartagé quelques séancesd’entraînement à Noisy et unfooting sur la base de Basede Vaires. Un être discret,pointilleux sur la nature deses engagements et tournévers les vraies valeurs dusport.

Vendredi soir, alors que lespremiers sifflets idiots tom-baient sur les épaules duvainqueur Masternak, JMM,dégoulinant de sueur, acoupé court en prenant lemicro et en demandant à lafoule de respecter lePolonais, de lui faire unaccueil digne des plusgrands.

Un émouvant moment defair-play loin de la tristesse

d’une fin de carrière quivenait de s’achever 30secondes plus tôt.

Un geste noble, chevale-resque, parfaitement dans laligne de ce pur sportif. Avecune voix douce et mesurée,Jean-Marc a touché uneautre cible en mettant endoute les compétences de lafédération française deboxe : «« OOnn ddiirraaiitt qquuee cc’’eessttuunnee mmaaiissoonn ddee rreettrraaiittee eettppoouurr llee ssppoorrtt qquuee jj’’aaddoorree ss’’iill yyaa uunnee ooppppoorrttuunniittéé ddee mm’’iinn--vveessttiirr ppoouurr llee bbiieenn ddeess jjeeuu--nneess,, ddee llaa rreellèèvvee,, cc’’eesstt aavveeccccoonnvviiccttiioonn qquuee jjee llee ffeerraaii.. »»Un acte fort qui permettrapeut-être au noble art dereprendre des couleurs, unevie par le biais de ceux quifont de ce sport un spectacle

vivant. Le message a étéclair, limpide, envoyé commeun uppercut sous le menton.

Malgré la déception légi-time de ce combat d’unefarouche rudesse, Jean-Marc Mormeck pouvaitrejoindre pour la dernièrefois les vestiaires en tenue deboxeur. Ce champion laisseraune trace dans l’histoire deson sport et dans le sportfrançais en général.

A 42 ans, il est temps deraccrocher les gants pourcelui qui n’a pas eu l’habituded’en prendre face aux injusti-ces engendrées par l’incom-pétence et aussi par la mau-vaise foi. C’est aussi pourcela que l’on vous aimeMonsieur Mormeck !

Pascal Pioppi

BILLET D’HUMEUR • L’ex-Noisélien, champion du monde tire sa révérence

Chapeau et respect Monsieur Mormeck !

Bravo et merci Jean-Marc !