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La Médicalisation de la société française (1770-1830) by Jean-Pierre GoubertReview by: Jacques MaîtreArchives de sciences sociales des religions, 29e Année, No. 58.2 (Oct. - Dec., 1984), p. 264Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30125490 .

Accessed: 12/06/2014 05:33

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

trouve des articles sur les frontieres qui per- mettent de definir la condition humaine. Et dans les deux dernieres parties, cinq articles montrent comment certains mythes refletent I'organisation sociale et comment d'autres la deforment et m6me l'inversent. Un article de M. Detienne sert de conclusion i ce recueil.

R.L.G., dont le travail de traduction est exemplaire, apporte des complements aux no- tes; il pousse le scrupule jusqu'a relever et corriger les erreurs qui ont pu s'y glisser.

Luc Brisson.

58.280 GOUBERT (Jean-Pierre), ed.

La Medicalisation de la societe frangaise (1770-1830). Waterloo (Ont.), Historical Re- flections Press, 1982, 304 p.

La periode etudice correspond a la (pre- miere croisade medicalisatrices; apres 1830, lui succedera la croisade de l'hygienisme; apres 1880, celle de la micro-biologie. Les contributions reunies par J.-P.G. traitent des aspects assez divers d'une medicalisation en- core limitee a certains domaines de la vie ur- baine (dans une societe a dominante rurale) : maternite, enfance, vieillesse et mort n'en sont guere affectees.

Je retiendrai ici seulement I'apport que ce passionnant dossier procure a la sociologie re- ligieuse. II s'agit du travail de Jacques Gelis, ((Miracle et medecine aux siecles classiques : Le corps medical et le retour temporaire i la vie des nouveaux-nes (p. 85-101), qui porte en fait sur les siicles pre dant la premi re croisade midicalisatrice, mais analyse bien la fagon dont un type determine de miracle deperit devant I'essor de la medecine. I1 s'agit du <repit : resurrection miraculeuse tempo- raire d'un nouveau-ne mort sans baptime, ce qui permet de baptiser I'enfant avant qu'il ne meure definitivement, ce qui lui evite les lim- bes et lui assure le ciel; nous en avons de tres nombreux recits, de la fin du XIVe siecle au debut du XXe, souvent avec la caution de la hi6rarchie ecclesiastique. J.-P.G. y relive un tableau et un enchainement de signes precis, pour y appliquer une grille medicale mo- derne; mais il decrit le r6le tenu, dans le de- roulement du repit ~, par le praticien (sage- femme, matrone, chirurgien, medecin) invite ai constater la realite des signes de vie, necessai- res a la validite du bapt6me, voire a dejouer

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naivete ou supercherie des tenants d'un mira- cle suspect aux autorites religieuses. A cette articulation entre deux types de rationalite succedent au XVIIIe siecle une moindre credi- bilite du miracle -donc plus de rigueur dans le recours ecclesiastique a I'expertise medica- le- et une vigilance nouvelle de la medecine devant la mort apparente -par crainte d'en- terrer un vivant faute d'une semiologie precise de l'etat cadaverique. Benoit XIV (pape de 1740 a 1758) enterina cette mutation par son De Synodo diocesana. Desormais s'ouvre l'ere des techniques medicales de reanimation des nouveaux-nes.

Jacques Maitre.

58.281 GRIAULE (Marcel).

Masques dogons. Paris, Institut d'Ethnologie, 3e ed., 1983, 896 p. et 32 pl. (Coll. <(Travaux et Memoires de l'Institut d'Ethnologie , XXIII).

Apres avoir reedite en 1981 l'ouvrage ma- jeur de Bernard Maupoil sur la Geomancie (Arch., 56, n 410), l'Institut d'Ethnologie (Musee de l'Homme, Paris) reedite aujourd'- hui, et pour la deuxieme fois, les celebres Masques Dogons de Marcel Griaule. Cet ou- vrage, paru initialement en 1938 et conjointe- ment avec Jeux Dogons publies par I'A. la mime annee, marquait l'aboutissement d'un travail de terrain de pres de 10 annees, inau- gure par la fameuse mission Dakar-Djibouti dont Michel Leiris devait quelques annees plus tard narrer les peripeties dans son Afri- que Fantdme. On a depuis cette date beau- coup travaille en pays dogon qui fut pour beaucoup d'ethnologues frangais la terre de leur initiation mais I'ouvrage de M.G. reste aujourd'hui encore et au sens propre du terme, un classique.

Rene Luneau.

58.282 GRIFFE (Elie).

Le Languedoc cathare et I'Inquisition (1229- 1329). Paris, Letouzey et Ane, 1983, 323 p.

Cet ouvrage posthume de l'auteur, est le quatrieme d'une vaste histoire evenementielle des cathares languedociens. Le dernier vo- lume concerne l'extermination du mouvement entre le traite de Paris qui sanctionne la de- faite de Midi, et la repression des cathares

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