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Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), un.e migrant.e est « toute
personne qui, quittant son lieu de résidence habituelle, franchit ou a franchi une frontière
internationale ou se déplace ou s’est déplacée à l’intérieur d’un État, quels que soient : 1) le
statut juridique de la personne ; 2) le caractère, volontaire ou involontaire, du déplacement ; 3)les causes du déplacement ; ou 4) la durée du séjour »1.
Avec la mondialisation, la mobilité des individus est devenue de plus en plus facile et, parconséquent, le phénomène de la migration s’est renforcé. Au niveau de la Méditerranée, le
Liban a été depuis toujours considéré comme un pays principal d’émigration et d’immigration.
LA MIGRATION ET L’ÉMANCIPATION ÉCONOMIQUEDES FEMMES AU LIBANAUTONOMISATION DES FEMMES, MOBILITÉS, CORPS ET VIOLENCES
Noura Raad*
Avec la mondialisation, la mobilité des personnes est devenue croissante, et les femmes sont
des actrices essentielles dans ce phénomène migratoire. Cet article s’intéresse au rôle des
femmes dans le phénomène migratoire et au rôle de la migration dans l’avancement des droits
des femmes pour atteindre une égalité entre les sexes. D’une part, le phénomène migratoire
permet aux femmes de s’autonomiser et de s’émanciper économiquement ; d’autre part, la
migration les soumet à des situations difficiles, les confrontant à des obstacles d’ordre juridique,
professionnel et pratique, à des violences et des exploitations morales, physiques et/ou
sexuelles, à des inégalités par rapport aux hommes dans les conditions de travail, de
rémunération, etc. Puisque le Liban a été depuis toujours au centre du phénomène de la
migration, comme étant une terre d’émigration et d’immigration, il est utile de questionner la
migration à travers une perspective féministe et de voir, plus spécifiquement, son rôle et ses
conséquences sur l’émancipation économique des femmes qui migrent vers le Liban.
* Doctorante en droit entre Aix-Marseille Université et l’Université libanaise et chargée d’enseignement.1 https://www.iom.int/fr/qui-est-un-migrant
2
D’une part, il est connu pour être une terre d’émigration suite aux différentes guerres, avec une
diaspora estimée à plusieurs millions de personnes dans le monde entier. D’autre part, le Liban
est un pays d’immigration important qui reçoit chaque année des milliers de migrant.e.s qui
viennent à la recherche d’un emploi ou pour fuir la guerre dans leur pays d’origine. C’est
pourquoi nous allons traiter le sujet de la migration à partir de l’exemple du Liban ; nous
exposerons son impact sur les femmes qui migrent vers le Liban de manière plus spécifique.
En effet, le phénomène migratoire n’est pas sans conséquences sur les femmes : il peut
renforcer l’autonomisation et l’indépendance économique de ces dernières, soit au contraire
les marginaliser et les placer dans des situations de vulnérabilité, de dépendance et les exposer
à des violences. Ainsi, il s’agira de questionner l’impact du phénomène migratoire sur les
conditions de vie des femmes et l’influence exercée par la mobilité de ces dernières sur leurs
statuts et droits, et ce d’autant plus que ces dernières sont désormais majoritaires dans le flux
migratoire2. Il paraît alors important d’analyser, de manière plus spécifique, la migration des
femmes vers le Liban afin d’apprécier son impact sur leur émancipation économique et de
comprendre s’il s’agit d’un moyen d’émancipation ou de soumission de ces dernières3. Or,
2 Voir Moreno-Fontes Chammartin (2013) ; voir aussi Wiki Gender, « La migration féminine », http://www.wikigender.org/fr/wiki/la-migration-feminine/.3 Comme les hommes, les femmes libanaises jouent de plus en plus un rôle important dans le projet migratoire. Lamigration des Libanaises vers l’étranger en a aidé beaucoup à poursuivre leurs études, à trouver de bonnesopportunités dans le domaine de l’emploi et à avoir une indépendance économique. Ceci représente une importancemajeure pour les femmes qui, ainsi, s’émancipent économiquement et pour le Liban parce qu’elles contribuent à faireavancer l’économie du pays par le transfert des fonds. Ce type de migration contribue alors à l’émancipationéconomique des femmes et à la lutte contre la pauvreté. Néanmoins, ce qui nous intéresse dans cette étude, c’estla question de l’émancipation économique des femmes qui migrent vers le Liban.
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l’émigration des femmes vers le Liban peut se présenter sous trois aspects. Dans un premier temps,
cette migration peut être entreprise par une décision personnelle des femmes qui vont au Liban
pour chercher une nouvelle vie, un bon emploi ou pour fuir les traditions. Il s’agit notamment des
femmes qui viennent d’Asie ou d’Afrique pour devenir des « travailleuses domestiques » ou être
employées dans le domaine de la restauration et de l’hôtellerie. Il s’agit alors essentiellement d’une
migration économique des femmes. Dans un second temps, la mobilité des femmes vers le Liban
peut prendre la forme d’une nécessité suite aux guerres déclenchées dans les pays voisins ; c’est
le cas notamment des réfugiées. En troisième lieu, l’émigration des femmes vers le Liban peut être
contrainte et organisée dans le cadre de la traite des filles et des femmes en vue de leur exploitation
économique et/ou sexuelle. C’est le cas notamment des femmes venant d’Afrique et d’Europe de
l’Est qui sont forcées de se livrer à la prostitution au Liban. À partir de ces trois formes, il est
intéressant de voir le double effet de l’immigration au Liban sur la condition de ces femmes et ses
conséquences sur leur émancipation économique.
Dans ce contexte, aborder la question de la migration et son impact sur la condition féminine c’est
s’engager dans l’étude, d’une part, des avantages de ce phénomène et ses retombées sur
l’émancipation économique des femmes et exposer, d’autre part, ses inconvénients aboutissant à
l’oppression et à la dépendance économique des femmes.
La migration : moyen d’émancipation économique des femmes au Liban
S’agissant de la migration vers le Liban, plusieurs études récentes ont montré qu’il existe une
prédominance de la main-d’œuvre féminine parmi les immigré.e.s ayant une situation régulière
(Longuenesse, 2013). Cependant, cette observation reste limitée suite à l’absence de statistiques
fiables sur le sujet des migrations irrégulières.
Néanmoins, il est vrai qu’un grand nombre de femmes viennent au Liban et s’engagent surtout en
tant que « travailleuses domestiques ». En 2015, le Liban comptait à peu près 200.000 employées
domestiques, selon HRW (Ricard, 2015). Ces femmes arrivent des pays les plus pauvres, comme
les Philippines, l’Éthiopie, le Sri Lanka, Madagascar, l’Inde et d’autres pays d’Afrique, pour travailler,
gagner de l’argent et aider leurs familles dans leur pays d’origine. Cette forme de migration leur
permet d’acquérir une indépendance économique et matérielle et d’améliorer leurs conditions de
vie. En outre, ces femmes contribuent aussi bien au développement économique de leur pays
d’origine qu’à celui du pays d’accueil.
Outre les migrantes « travailleuses domestiques », plusieurs femmes viennent notamment du
Maghreb pour travailler dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration. Ces dernières
connaissent également une autonomisation économique qui leur permet de s’émanciper sur le
marché du travail, de devenir indépendante et de lutter contre la pauvreté.
Si la mobilité des femmes contribue à leur émancipation et à leur indépendance économique
et favorise l’égalité entre les sexes, pour des milliers d’autres femmes, néanmoins, la migration
les soumet à des conditions de travail dures, à des maltraitances et des violences et les rendent
dépendantes de l’autorité masculine de leurs garants et de leurs exploiteurs.
La migration : moyen de dépendance économique des femmes au Liban
Dans cette partie, nous allons traiter le statut des femmes migrantes qui deviennent des
« travailleuses domestiques », celles qui sont victimes de traite et/ou qui rentrent volontairement
au Liban par le biais d’un visa « d’artiste » ainsi que les réfugiées syriennes qui cherchent un emploi
pour survivre. Le point commun entre toutes ces formes de migration réside dans le fait que ces
femmes migrent vers le Liban, cherchent un emploi pour améliorer leur condition financière et,
malheureusement, seront rapidement exploitées économiquement, socialement et/ou
sexuellement, subiront des violences multiples et deviendront des victimes du phénomène de la
migration.
S’agissant des femmes migrantes « travailleuses domestiques », plusieurs États ont légiféré et pris
des mesures nécessaires pour règlementer et professionnaliser leur travail, pour leur accorder un
statut, pour les protéger et déterminer leurs droits et obligations. Au Liban, ce n’est pas le cas.
Jusqu’à aujourd’hui, il n’existe aucune législation qui règlemente le statut légal de ces femmes
migrantes. Bien au contraire, elles font partie des travailleuses les moins reconnues et les moins
protégées. Elles subissent toutes les formes d’exploitation de la part de leur garant et de leur
employeur. Elles sont maltraitées, elles sont souvent séquestrées, subissent des malnutritions,
des violences, des abus sexuels, des harcèlements et des viols. Elles ne peuvent pas4
dénoncer ces pratiques puisqu’elles ne bénéficient d’aucune protection légale. Ainsi, soit
elles gardent le silence et continuent à subir ces abus, soit elles les déclarent et seront
renvoyées dans leur pays d’origine, ou enfermées et exploitées, soit elles s’enfuient, s’isolent
et finiront parfois par se suicider (Ricard, 2015). Suite au silence des politiciens, la société
civile s’est mobilisée et des manifestations ont été organisées pour revendiquer la
reconnaissance du statut juridique de ces travailleuses domestiques et leur protection au
niveau du droit libanais. Mais ces efforts n’ont pas encore abouti à une législation en la
matière.
Cette même problématique se pose également au Liban s’agissant des femmes migrantes
qui obtiennent un visa « d’artiste » pour travailler et qui sont aussi exploitées par les
proxénètes et les clients. Ces femmes viennent notamment d’Europe de l’Est et d’Afrique à
la recherche de travail, ou en tant que victimes de la traite, ou suite à des tromperies et des
pressions de la part de leurs exploiteurs. Elles migrent volontairement en croyant qu’elles
vont avoir un emploi et un salaire. Plusieurs d’entre elles signent un faux contrat de travail
suite aux manœuvres frauduleuses employées par les exploiteurs (Augé, 2015). Quelles
que soient les raisons de leur migration, une fois arrivées au Liban, leurs passeports leur sont
confisqués et elles s’aperçoivent qu’elles sont entre les mains de trafiquants et de
proxénètes qui vont les exploiter et les forcer à se prostituer. Ces femmes subissent alors
toutes les formes de violence et d’exploitation de la part des trafiquants, des proxénètes et
des clients. Si elles se plaignent de mauvais traitements, elles risquent de se retrouver à la
rue sans papiers, ni logement. Étant donné que ces phénomènes rapportent des profits
énormes, ils sont alors perpétués et très répandus au Liban et parfois même les autorités
policières contribuent à leur renforcement.
Or, la loi nº 164 de 2011 a été mise en place au Liban pour réprimer le crime de traite des
êtres humains et mettre fin à la prostitution, mais celle-ci reste limitée tant au niveau
juridique que pratique. D’une part, ces réseaux sont difficiles à démanteler notamment avec
l’émergence des nouvelles technologies. D’autre part, la loi comprend plusieurs lacunes au
niveau de sa rédaction, de son interprétation et de son application (Merhi, 2015). En outre,
le problème de la protection de ces femmes migrantes qui se livrent à la prostitution réside
dans la législation libanaise qui est prohibitionniste ; la prostituée est considérée alors
comme une auteure d’infraction pénale et non comme une victime. Les mineures sont
protégées par la loi, mais les majeures sont condamnées. Il existe, par conséquent, une
contradiction flagrante en droit libanais entre la loi qui incrimine la traite et protège les
victimes et la loi qui pénalise les prostituées au lieu de les aider et de les accompagner.
Enfin, il existe une troisième catégorie de femmes victimes de la migration qui sont venues
au Liban pour fuir les guerres dans leur pays d’origine et qui se sont retrouvées dans des5
situations de vulnérabilité. Il s’agit des réfugiées,
et dans cette étude nous allons mettre l’accent sur
l’impact de la migration sur les réfugiées syriennes
de manière plus spécifique.
Suite au nombre croissant de réfugié.e.s sur le
territoire libanais et les difficultés de vie qu’ils/elles
subissent, les femmes comme les hommes vont à la
recherche d’un emploi pour pouvoir survivre. Ce
phénomène a renforcé les violences à l’encontre des
femmes. La majorité des réfugiées subissent des
discriminations et des exploitations, elles sont
exposées quotidiennement aux harcèlements, elles
sont kidnappées, attaquées et violées dans les rues ou dans leur lieu de travail. De plus, plusieurs
réfugiées sont victimes des mariages forcés. Ces dernières sont soit vendues par leur famille, soit
elles sont obligées de se marier. Dans de nombreux cas, ces filles sont vendues à des hommes qui
les forcent à se prostituer, ou elles sont livrées à la prostitution par leur famille. Les réfugiées
subissent alors des discriminations en tant que femmes et réfugiées. Plusieurs problèmes
empêchent de les protéger tant au niveau juridique que politique et pratique. En effet, les lois
libanaises sont elles-mêmes limitées et gravement discriminatoires vis-à-vis des femmes,
indépendamment de leur nationalité. Au niveau politique, les avis contradictoires sur la migration
et les réfugié.e.s contribuent à rendre la situation de ces femmes plus compliquée. Au niveau
pratique, ces femmes gardent souvent le silence pour ne pas perdre leur emploi, par peur d’être
maltraitées, ou par ignorance de leurs droits.
Le phénomène migratoire a alors un impact direct sur la condition féminine. Celui-ci a aidé
beaucoup de femmes à se libérer des traditions et des règles culturelles et religieuses, à
travailler et à avoir une autonomisation. Il contribue alors à l’émancipation économique de ces
femmes. Néanmoins, les avantages du phénomène migratoire féminin se trouvent limités par
l’autre visage de la migration conduisant à l’exploitation des femmes. De ce point de vue, la
migration a un impact négatif sur la condition féminine, elle limite la libre circulation des femmes,
les soumet à nouveau à l’autorité masculine et perpétue les discriminations et les violences à
leur encontre. Pour que la migration soit un moyen d’émancipation et d’indépendance des
femmes, il faut réformer les lois internes, éliminer les discriminations des législations et pénaliser
explicitement toutes les formes de violences sexuelles et sexistes. Il faut changer la perception
des individus sur la migration, quel que soit le statut juridique de la personne migrante. Il faut
imposer des formations aux autorités étatiques, juridiques et judiciaires et une véritable
sensibilisation de la société civile sur les questions de violences, de discriminations et des
inégalités. Il est nécessaire aussi de se conformer aux instruments juridiques internationaux, de6
les ratifier, de les transposer en droit interne et de les appliquer. Enfin, il faut une coopération
entre les États et les ONG pour parvenir à combattre les violences et pour transformer la
migration en un moyen d’amélioration de la vie des êtres humains.
Il n’existe pas de solutions miracles face au drame humanitaire découlant de la migration, il faut
aujourd’hui une solidarité pour mettre fin au visage négatif de ce phénomène.
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Bibliographie
Augé, Étienne. Liban, Louvain-la-Neuve / Paris, De Boeck Supérieur, collection « Monde arabe /Monde musulman », 2015.
Moreno-Fontes Chammartin, Gloria. « Les migrations féminines : un nouveau défi pour repenser les
politiques migratoires et favoriser leur contribution au développement », Organisation Mondiale du
Travail-OIT, 2013 : http://www.france-terre-asile.org/images/stories/publications/proasile/
proasile-final-article-5.pdf.
Hachem, Rim. Migrants et travailleurs étrangers au Liban. Situations, réglementations etsociabilités, Rapport de stage, IFPO (Institut français du Proche-Orient), juin 2013.
Longuenesse, Élisabeth et Hachem, Rim. « Travailleurs étrangers, droit du travail et règlementation
de l’immigration », Les carnets de l’Ifpo, 4 novembre 2013 : http://ifpo.hypotheses.org/5393.
Merhi, Nada. « Trafic humain : le Liban appelé à étendre sa législation aux moyens de prévention
et de protection », Orient Le Jour, 31 juillet 2015.
Ricard, Thérèse. « Travail forcé au Liban », Revue Quart Monde, « Esclavage d’hier et d’aujourd’hui »,2015 : https://www.editionsquartmonde.org/rqm/document.php?id=6105.
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AUTONOMISATION DES FEMMES, MOBILITÉS, CORPS ET VIOLENCES
Depuis sa création en 2012, le Réseau Universitaire et Scientifique Euro-Méditerranéen sur le genre et lesfemmes-RUSEMEG, membre fondateur de la Fondation des Femmes de l’Euro-Méditerranée-FFEM, favorisela diffusion des études sur les femmes et le genre dans la région euro-méditerranéenne. Il organiserégulièrement, avec le soutien financier du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères - MEAE (France),des séminaires, des colloques et des ateliers doctoraux itinérants afin de promouvoir et développer larecherche dans ce domaine. Cette publication présente certains des travaux de chercheur·e·s confirmé·e·s etde doctorant·e·s ayant participé à quatre de ces manifestations scientifiques :
1) Le 5e séminaire itinérant du RUSEMEG, « Freins et obstacles à l’autonomisation économique desfemmes » (Rabat, 2015, coorganisé avec l’École de Gouvernance et d’Économie de l’Universitépolytechnique Mohammed VI de Rabat) ;
2) Le 6e séminaire itinérant du RUSEMEG, « Violences contre les femmes, violence fondée sur le genre» (Tunis, 2015, coorganisé avec la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de l’Université dela Manouba) ;
3) Le colloque « Mondialisation, genre et mobilité » (Tunis, 2016, coorganisé avec le CAWTAR) ;
4) Le 7e séminaire itinérant du RUSEMEG, « Fabrique des corps et production des inégalités fondées surle genre » (Tanger, 2017, coorganisé avec la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales,Université Abdelmalek Essaâdi de Tanger).
Ces travaux ont été adaptés par leurs auteur·e·s à la diffusion de la recherche adressée à un public nonspécialiste. Cette publication a donc pour objectif d’élargir la visibilité des travaux de recherche dans ledomaine des femmes et du genre dans la région euro-méditerranéenne en les rendant plus accessiblesau grand public.
Ont coordonné cette publication Rajaa Berrada, Zohra Mezgueldi et Marta Segarra, membres duRUSEMEG.
SOMMAIRE :
I. Autonomisation des femmesLaïla Benchahda et Mehdi Ataibi, « La notion ‘d’autonomisation des femmes’, entre pertinence etambivalence »Naïma Chikhaoui, « Économie sociale et solidaire, portées et perspectives d’autonomisation des femmesau Maroc »
II. Violences et mobilitésAzadeh Kian, « Violence de genre, violence faite aux femmes. L’articulation des rapports de pouvoir dansles espaces domestique, national et international »Adelina Miranda, « Les migrations des femmes autour de la Méditerranée »Noura Raad, « La migration et l’émancipation économique des femmes au Liban »
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III. CorpsFatma Oussedik, « Pour une histoire récente des corps féminins en Algérie »Monia Lachheb, « Corps féminins et sexualités dites atypiques. Pouvoir et contestation des normes degenre en Tunisie »Zouhair Gassim, « La fabrique des corps dans et par l’éducation sexuelle au Maroc ».
Pour citer cet article : Noura Raad, « La migration et l’émancipation économique des femmes au Liban », dansAutonomisation des femmes, mobilités, corps et violences, 2017. Disponible sur www.euromedwomen.foundation/pg/fr/documents/all
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