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Thème 2 – Les dynamiques de la mondialisation (18-20 heures)– 5 semaines

vendredi 29 mai 2015 1

Chapitre 6

La mondialisation en fonctionnement (6-7 h)

Le but de ce thème est de montrer quelles dynamiques territoriales sont générées par la mondialisation à travers 3 chapitres :

un qui explique comment elle fonctionne un qui montre les différents territoires de la mondialisation et le dernier qui pose un regard critique sur cette dernière

Question Mise en oeuvre

La mondialisation en fonctionnement Un produit mondialisé (étude de cas) Processus et acteurs de la mondialisation Mobilités, flux et réseaux

Introduction :

Définir mondialisation : Interdépendance de tous les espaces, des économies mondiales et des sociétés par une intensification des échanges. Se traduit par X des flux de marchandises, de personnes, de capitaux, d’informations à l’échelle mondiale. Processus ancien, depuis le XVI°s, s’accélère au XIX°, puis démultiplié depuis 1945 et 1989… Elle mobilise des aspects économiques (échanges, financiarisation, production), politiques (Etats, organisations), techniques (réseaux, flux, logistique) et socio-cultures (acteurs, migrations).

Problématiser

Comment le processus de mondialisation crée-t-il l’interdépendance ? Avec des sous-problématiques :

- Par quels processus, selon quelles formes de flux un produit est-il introduit dans les courants d’échanges mondialisés ?

- Comment s’organisent les chaînes d’acteurs, les marchés et les systèmes territoriaux qui forment le cadre au sein duquel se conçoivent, se produisent et se consomment les biens et les services à l’échelle mondiale ?

- Quel rôle jouent les mobilités, les flux, les systèmes de communication matériels et les réseaux numériques dans le fonctionnement de la mondialisation ?



I – Un produit mondialisé : l’IPhone (2 h) I.O. – Un produit mondialisé Elle peut être organisée en trois volets permettant de l’articuler avec les deux autres entrées de la question et consacrés à :

- la production, dont on identifie les grandes étapes, mais aussi les tâches de pré-production (conception, design) et de post-production (publicité, certification, etc.) ;

- les acteurs mis en relation à travers la production et la circulation du produit à l’échelle mondiale : firmes transnationales, structures facilitant l’entrée du produit ou le refusant ; groupes sociaux intervenants sur la commercialisation du produit (campagnes de boycott…) ;

- les réseaux à partir desquels le produit est mis en mouvement, les lieux que le produit met en interaction à l’échelle planétaire et les circuits qu’il emprunte pour parvenir à sa destination finale.

Pb : Comment un produit est-il introduit dans les courants d’échanges mondialisés ?

Doc. 1 - (Diapo 1) – Le dos de l’I-phone Faire remarquer le vocabulaire Assembled non pas « made in » .... « Designed et Assembled » laissent penser que la production est décomposée en plusieurs lieux = un produit de notre quotidien, américain, fabriqué en Asie…

Objectifs de l'étude de cas : mettre en évidence l'ensemble de la production de l'iPhone, les différents acteurs (FTN notamment) et les réseaux à partir desquels la production est mise en mouvements.

I.1. Une production décomposée Carte. 1, page 94—Lieux de fabrication et de commercialisation Doc.6 Belin, page 84—Fabrication et assemblage de l’I Phone (Diapo 2) Consigne : A l'aide des documents identifiez toutes les étapes de la production d'un iPhone. Votre réponse se présentera sous la forme d'un schéma fléché ainsi que d'un schéma de localisation.

On peut distinguer : - Tâches de pré-production : conception en Californie.

Au siège social d'Apple à Cupertino dans la Silicon Valley avec du personnel très qualifié (diapo 3) - Production : différents composants fabriqués en Asie (Chine, Corée du Sud, Japon, Taïwan) et aux

Etats-Unis ou en Europe. Par exemple : écran en Corée par LG ou appareil photo au Japon par Sony… module de communication fourni par l’entreprise Infineon implantée en Allemagne. L'assemblage se fait en Chine dans l'usine de Foxconn (entreprise taïwanaise) à Shenzhen d'où « Assembled in China » (diapo 4) On profite de la main d'œuvre asiatique peu chère et souvent peu qualifiée (surtout pour l'assemblage). Certaines ONG parlent même d'exploitation de cette main d'œuvre (cf 2ème partie sur les acteurs)

- Tâches de post-production : publicité, marketing, commercialisation : Etats-Unis, mais aussi Europe, Amérique du Nord, Japon (espaces de la Triade) mais aussi espaces émergents : Brésil, Chine, Philippines ... Marketing et publicité orchestrés par la firme Apple. Cf. les mises en scène de Steve Jobs (décès 2012) (diapo 5 & 6) pour lancer un nouvel appareil, la mise en vente simultanée à l'échelle mondiale de l'iPad. (doc 1 p. 90) Création de réseaux pour la revente dans des Apple Store.

- On peut aussi évoquer la fin de vie de l'iPhone. Des « usines » de recyclage installées en Chine notamment : on désosse et on réutilise.



Parfois mauvaises conditions environnementales: on brule les produits pour récupérer le plomb et les cendres restantes sont déversées dans les rivières voisines (dioxines cancérigènes, fausses couches, saturnisme ...) Apple a mis en place un système de recyclage avec récompense du client. Soit le portable est recyclé sur le lieu de la commercialisation, soit le portable est remis en service dans les pays en développement (se pose le pb de recyclage après ce cycle de vie car svt les conditions de récupération et de revalorisation des produits sont moins bonnes dans ces pays)

schéma fléché et schéma de localisation. (Diapos 7 et 8) Conclusion du I.1. : Ainsi : Ce n'est ni du « Made in US » ni du « made in China » mais plutôt du « Made in monde ». mise en évidence ici de la DIT (division internationale du Travail) ou la DIPP (Décomposition-Division-

Internationale du Processus Productif) = activités à forte valeur ajoutée concentrées dans les pays développés, dans les pôles de l’ancienne Triade, = fabrication réalisée en Chine, dans « l’usine du Monde » , pays émergent. Les flux représentés sont ceux qui font fonctionner ce réseau.

I.2. Des acteurs nombreux Doc. 7 & 9, page 96-97—Fabricants Doc.6 Belin, page 84—Fabrication et assemblage de l’I Phone (Diapo 2) Doc.8 Belin, page 96—Les coûts de production Consigne : Qui joue un rôle dans la production de l'iPhone ? Présenter les caractéristiques des acteurs et leur stratégie. Compléter le schéma de localisation.

Distinguer : - FTN (Firme Transnationale) : entreprise implantée dans de nombreux pays et qui réalise la majeure

partie de son CA en dehors de son pays d’origine. Ex ici : Samsung (D), LG et Sony (J), Apple (US), Broadcom, Toshiba, Qualcomm, Foxconn (T).

= issues des pays de la Triade mais aussi de la Chine, pays émergent. Les FTN sous-traitent leur production et délocalisent dans des pays à faible coût de main d'œuvre. Recherche aussi la flexibilité et la docilité : usine géante, ouverte 7j./7 et 24h /24, 500 000 ouvriers fabriquent ou assemblent pour Apple, Nokia, Sony, Dell et HP. Dénoncée pour ses conditions de travail poussant de nombreux ouvriers au suicide. Mvt sociaux et Foxconn a augmenté les salaires délocalisations vers l’intérieur du pays (salaires moins élevés d’1/3 !!! Apple exploite ainsi les différentiels du marché de l'emploi.

- Donc d‘autres acteurs comme les Etats : ici rôle du gvt chinois dans l’ouverture en 1992. - Rôle de la société civile : « mvt social au printemps 2010 » ; Mais penser aussi aux consommateurs

(qui n’imagine pas tout cela). Schéma diapo 11

Conclusion du I.2. = Documents qui mettent en évidence le rôle des acteurs transnationaux (acteurs spatiaux dont l’action dépasse les frontières des Etats) qui ont des stratégies planétaires. C’est la logique des coûts de production et du marché qui détermine l’implantation des acteurs. Ce sont ces stratégies qui dessinent des réseaux et créent l’interdépendance. Schéma (Diapo 9)



I.3. Des réseaux qui mettent en relation les acteurs Carte. 1, page 94—Lieux de fabrication et de commercialisation Consigne : Identifier les flux générés par la production de l'iPhone et les réseaux empruntés.

Définir réseau : ensemble de lignes qui connectent des lieux entre eux pour permettre la circulation des flux. Ce sont des lignes matérielles (routes, ch. de fer,…) ou immatérielles. (voir schéma page 99)

Production et Usage des téléphones portables flux matériels et immatériels. On observe : - Des flux de marchandises (pièces détachées et téléphones assemblés). - Des flux d’investissements d’Apple vers les autres entreprises, - Des flux d’informations entre les lieux de production. - Des mobilités humaines relient également les nœuds de ce réseau. - Enfin, l’usage du téléphone portable pour les télécommunications, les communications à distance,

se traduit par d’importants flux d’informations. Les réseaux empruntés sont ceux de l'espace mondial : voies maritimes en priorité, mais aussi aériennes et terrestres pour amener dans les Apple stores. Ces flux sont facilités par les plateformes multimodales et hub (définition p. 356) La voie maritime est privilégiée dans le but de diminuer les coûts (porte conteneur moins chers) – Diapo 12

Ajouter les flux au schéma de localisation. (Diapos 13-14) Pour compléter les lieux de commercialisation : les élèves doivent colorier l'Amérique, l'Australie, une bonne partie de l'Eurasie et quelques espaces en Afrique. On peut s'aider de la carte 5 page 83 du Belin. (diapo 15)

Conclusion du I.3. = Des flux multiples, de nature variée et à l’échelle planétaire.

Conclusion sur le I. : Bilan de l'étude de cas : - L’iPhone est bien au cœur du système de la mondialisation. - Conçu aux États-Unis, fabriqué et assemblé en Asie de l’Est, redistribué surtout vers les consommateurs des pays du Nord. - Apple choisit une logistique qui lui permet de faire des bénéfices : délocalisation de la production et assemblage vers main d’œuvre moins chère ; iPhone acheminés par avion-cargo et par voie maritime (porte conteneur) pour baisser les coûts de transport. - Les différents moyens de transport sont connectés grâce à des plate-formes multimodales On voit aussi un espace en marge de ce produit : l'Afrique La disponibilité du produit est plus tardive, on ne trouve pas d'applestore. On peut ajouter à l'issue de l'étude de cas que l'Afrique est aussi en marge du processus de division de la production : on n'y trouve pas de sous traitant, ni d'usine d'assemblage. Mise en perspective : Apple permet ainsi d’aborder ce qu’est la mondialisation. Si il reste du temps, voir diapo 16 : circuit de la crise de la viande de cheval.



II. Processus, acteurs et débats de la mondialisation

I.O. - Les processus engagés dans le fonctionnement de la mondialisation recouvrent les grandes modifications de la division internationale du travail (DIT) et du système de régulation des échanges au cours des trois dernières décennies. La mise en circulation de produits mondiaux s’appuie sur la libéralisation progressive du commerce international et l’abaissement des barrières douanières, sur la spécialisation productive des territoires, mais aussi sur la financiarisation de l’économie, l’émergence de marques mondiales et la constitution d’empires commerciaux. Si les principaux opérateurs des processus de mondialisation appartiennent au secteur privé (firmes transnationales et leur cortège d’entreprises sous-traitantes), les acteurs publics (groupements supra-nationaux, États), et les membres de la société civile jouent également un rôle crucial dans les processus de mondialisation. Par leur action législative ou réglementaire, les institutions facilitent ou au contraire créent des obstacles à l’entrée sur leur territoire de produits mondiaux. Par leur effort de formation de la main d’oeuvre et leur encouragement ou non à l’innovation, ces institutions confortent la compétitivité actuelle et future des territoires. Des stratégies visant à renforcer un avantage comparatif ou à capter un segment de production sont élaborées sur une base nationale ou sur des territoires plus fins (régions, ensembles locaux). Les acteurs de la société civile (syndicats ou associations de consommateurs par exemple) s’approprient également les problématiques liées à la mondialisation, soulignant l’inégalité des termes des échanges ou la concurrence exercée par les territoires produisant à bas coût. On peut donc analyser l’appropriation différenciée des enjeux de la mondialisation par les acteurs et souligner combien le processus de mondialisation est producteur d’inégalités.

Pb : Comment la mondialisation est-elle organisée ?

II.1. Un processus ancien qui s'est renforcé Les phases de la mondialisation et les centres d’impulsion (rappel programmes de 1ère)

Cartes 1, page 100 , Les 3 temps de la mondialisation

- 1ère mondialisation XV°-XVI°s à partir des grandes découvertes (dont le commerce triangulaire). Centre d’impulsion = Europe

- Puis : relance au XIX° s avec conquête coloniale et révolution industrielle = Europe + USA - Ensuite : cloisonnement du monde : guerres mondiales et totalitarismes, puis guerre Froide - 3ème mondialisation à partir des années 80, encore relancée depuis 1989 qui intègre de nouveaux

pôles monde multipolaire.

De multiples facteurs : - Car libéralisation de plus en plus importante (cf chap. sur la gouvernance mondiale : GATT, OMC,

accords de libre-échange entre les états). - Généralisation de la conteneurisation (définition p. 102), qui a permis la diminution des coûts du

transport. - La révolution des transports ne touche pas uniquement les réseaux physiques mais aussi les flux

informatiques (financiers et d'informations). augmentation des échanges de toutes natures cf doc repères p. 102 : 2 x trafic maritime en moins de 20 ans.

Un processus qui hiérarchise les territoires- Voir chapitre suivant sur territoires inégalement intégrés

Cartes 2, page 101 , La mondialisation en fonctionnement

Ces échanges se concentrent entre certains espaces : - Les trois pôles du commerce mondial (étudiés dans le chapitre suivant) qui concentre les échanges

de marchandises, de capitaux et de services.



Où l'on trouve les grandes places boursières et le siège social des 500 premières FMN. - Les pôles émergents monde multipolaire - Des espaces en marge : une grande partie de l’Afrique subsaharienne.

- Des espaces se sont spécialisés : fournisseurs de matières premières stratégiques (pétrole, production agricole ... ), main d'oeuvre bon marché, recherche service...

Cette spécialisation a entraîné une Division Internationale des Processus Productifs (DIPP).

Conclure : Un processus qui s’accélère. Evolution inéluctable. Apparition de nouveaux centres d’impulsion, ce qui ne signifie pas disparition des précédents.

II.2. Des acteurs variés

L'étude de cas nous a permis de voir le rôle de quelques acteurs, rôle que l'on peut généraliser à l'échelle mondiale : Voir diapo 17 pour un schéma fléché progressif.

Les FTN Doc repère + Doc. 1, page 105 , Les 1ères FTN Elles jouent un rôle primordial en investissant, en profitant d'avantages comparatifs (définition p. 104). A l'aide des documents caractériser les FTN et leur localisation.

- Des activités très variées, elles concernent tous les domaines. - Le classement des FTN selon leur CA révèle une hiérarchie mondiale :

. les EU sont toujours en tête avec 133/ 500 des premières FTN (la 1ère FTN étant Wall Mart), mais ce chiffre est en recul.

. Emergence de nouveaux pôles : Asie, BRICS. Leur poids est en nette augmentation. On peut retenir le nom de Sinopec (5ème mondiale et 1ère chinoise dans le pétrole)

. Exclusion de l’Afrique (la carte exagère, mais produite par CNN et le magazine Fortune) - Certaines FTN ont un chiffre d'affaire > au PIB de pays en voie de développement

Ex Wall Mart CA : 421,8 milliard de $ > au PIB de pays d'AL, d'Afrique ou d'Europe de l'Est.L’Afrique

Les individus. - salariés donc ils participent à la fabrication des marchandises ; - consommateurs ils peuvent donc choisir leur produit de consommation (on parle parfois de

consommacteur : la différence est que là le consommateur a un rôle plus important dans le choix du produit (éthique, écologique, ...) Il peut décider de boycotter certains produits ou certaines marques pour une raison ou pour une autre : Danone au moment de la fermeture d'usines, Nike quand on a appris que des enfants travaillaient dans les usines sous-traitantes, boycott des produits contenant de l'huile de palme...

- Les citoyens par l'intermédiaire de leur vote décident des politiques économiques mises en place dans leur pays.

- On peut aussi ajouter les diasporas (définition p. 104). Doc 1 p. 106 Quel enjeu constitue la diaspora indienne ?

Ce document montre l'enjeu que constitue la diaspora indienne : un ministère est créé, festivités nationales pour les honorer, citoyenneté des indiens de la diaspora... Cette diaspora a un enjeu économique : envoi d'argent en Inde par les membres de la diaspora (flux de remises)



Cette diaspora contribue aussi au soft power indien (quartiers indiens dans le monde entier où se vendent des produits indiens) Les Indiens de la diaspora se trouvent essentiellement en Asie et dans les pôles de la mondialisation, ils semblent y réussir. Les diasporas indiennes ou non sont à l'origine de nombreux flux : informations (mails, téléphones, ...), capitaux (cf doc 5 p. 107 Inde 55 milliards de $, la Chine 51 milliards de $), commerciaux, humains (touristes mais aussi ceux qui quittent leur pays d'origine)

FTN et diaspora sont des acteurs transnationaux. (notion définie auparavant )

Les états. - aménageur (voies de communication – transports terrestres, aériens, maritimes,

télécommunications) ; - législateur (taxes, législation du travail, création de zone franche ...) ; - formateur (politique éducative et formation professionnelle en rapport avec les attentes des FTN)

Les organisations internationales jouent un rôle dans la gouvernance mondiale ( cf chapitre d'histoire ), cherchent à réguler la mondialisation en en limitant les méfaits : aide aux populations démunies, soin ... + ONG

Le but de nombre de ces acteurs est de préserver ou favoriser la compétitivité, renforcer un avantage comparatif.

II.3. Un processus contestés : les débats

Pb : Peut-on penser une autre mondialisation ?

a. La mondialisation est devenue un champ de réflexion Faire constater aux élèves que dans chacune des grilles de lecture mise en place en début d'année, la mondialisation soulève un enjeu

La grille géopolitique vient d'être traitée avec le rôle renouvelé des états.

La grille géoculturelle : l'uniformisation du monde (mode vestimentaire, culinaire, musicale, cinéma ...) est un des débats de la mondialisation.

Certains cherchent à résister à cette uniformisation culturelle. Ils dénoncent plutôt l'américanisation. Il existe des résistances « douces » : les colas locaux, le concours pour éviter les mots anglais et les remplacer par des mots français, les quotas d'œuvres en Français ... et des résistances plus violentes : rejet de la culture américaine ou occidentale de manière radicale (islamistes par exemple).

La grille environnementale : la pression sur les ressources renouvelables ou non est telle que se pose aujourd’hui la question de leur avenir.

Le pétrole est une ressource non renouvelable : comment le remplacer ? L'eau, les poissons ... sont des ressources renouvelables mais leur qualité et leur quantité diminuent, comment faire face aux besoins actuels sans entraver les capacités des générations futures à répondre à leurs besoins.

La grille géoéconomique : Doc 1 p. 179 Quels sont, selon cet économiste, les bienfaits de la mondialisation ?

- Opportunité d'échanges variés. - Rapprochement producteur consommateur.



- Développement pour certains pays comme Taïwan. La mondialisation a permis le développement économique de nombreux pays. territoires en voie

de développement après les vagues de décolonisation en s'insérant dans le système monde : les 4 Dragons, les pays émergents actuellement ... A une autre échelle, elle a permis à des millions d'individus de sortir de la pauvreté recul global de la pauvreté à l'échelle du monde. Cependant la mondialisation est aussi à l'origine de nombreuses inégalités à toutes les échelles (les territoires de la mondialisation) Inégalités entre les pays insérés dans la mondialisation et ceux en marge, inégalités entre les quartiers des villes, les régions ... débats et critiques portés par des mouvements variés : les altermondialistes (définition p. 178) et les

antimondialistes b. « Un autre monde est possible » ?

L’altermondialisme : mvt d’opposition le + ancien (années 1990-2000) mais essoufflement du fait de ses divisions et de la faiblesse de ses propositions de rechange.

Depuis la grave crise financière de 2007-2008, renaissance de mouvements anti-mondialisation (groupes protestataires héritiers du socialisme utopique, des marxistes ...) qui avaient quasiment disparu Proposent une « démondialisation » mais leur posture relève pour l’instant surtout du slogan politique. Ainsi, monde à la recherche de nouvelles formes de régulation remettant en cause un modèle libéral

dont les limites sont vite apparues, particulièrement dans le domaine social et environnemental. Une nouvelle gouvernance est à construire mais avec quels acteurs?

Les acteurs = ONG, mouvements paysans, féministes, écologistes (Club de Rome). Tous dénoncent tous l'aggravation des inégalités de richesse et de pouvoir entre le Nord et le Sud, entre les salariés et les actionnaires, le dumping social (définition p. 178) ... Ils luttent contre les OGM, les atteintes à l'environnement, aux droits de l'homme, ... Ils préconisent de taxer les flux financiers (taxe Tobin), de contrôler les banques, de supprimer les paradis fiscaux, d'annuler la dette des pays pauvres ...

L’action - grands rassemblements mondiaux : Manifestation à Seattle en 1999, 1er forum social mondial

(définition p. 178) en 2001 à Porto Alegre au Brésil (réplique de Davos en Suisse). - Les contestations sont relayées par des ONG dans les Suds, rendues publiques par le biais d'internet

et des médias : dénonciation de FMN qui enfreignent la législation du travail (Nike), atteintes à l'environnement (Monsanto)...

Elles parviennent parfois à faire changer les choses Nike a reculé quant au travail des enfants, augmentation des salaires (cf étude de cas sur l'iPhone)... Même si les résultats semblent limités, les contestations aboutissent à de nouveaux comportements :

- on valorise les relations de proximité dans la consommation (AMAP doc 3 p. 180 ) - certaines FMN relocalisent dans leur « pays d'origine » : Smoby en France ou Playmobil pour les

jouets, Volkswagen pour la production de la Golf. Motifs : augmentation du coût des transports, revalorisation des salaires au Sud, pb des scandales liés à la qualité des produits, risque de contrefaçon.



- économie sociale et solidaire : Microcrédits, certains magasins proposent des produits à très bas coûts aux populations pauvres ...

- Commerce équitable ( concerne 5% du thé et 20 % du café vendus en GB ) - des firmes qui sont soucieuses de leur image admettent leurs responsabilités sociales et

environnementales (Coca collabore avec WWF pour lutter contre le gaspillage de l'eau, Danone produit et vend en Inde et au Bangladesh des yaourts à très bas prix pour lutter contre la malnutrition ...)

Conclure : Acteurs multiples, à différentes échelles, parfois avec des intérêts contradictoires

Risque d’une mondialisation conflictuelle sur le plan social, environnemental, puis politique. Contestation de cette mondialisation, facteur d’inégalités et qui aggrave les risques pour la planète

Contestation de la mondialisation qui repose médiatiquement sur la mobilisation de l’opinion publique, de la société civile résultats modestes mais prise de conscience globale qui fait réagir les acteurs (Etats et FTN).

mondialisation nécessite donc des règles (rôle des Etats et recherche d’une gouvernance mondiale). Mais en leur absence ou insuffisance, elle crée le repli et le refus.

III. Mobilités, flux et réseaux

I.O. - L’intégration progressive des économies et des flux de marchandises à l’échelle mondiale ne pourrait avoir lieu sans l’outil technologique. Le corollaire de la mondialisation est l’intégration des territoires à un ensemble de réseaux physiques et de flux de données informatiques. La mondialisation induit donc une structuration et une hiérarchisation des territoires mondiaux en fonction de leur intégration plus ou moins avancée dans ces réseaux physiques (autoroutes maritimes et leurs points d’entrée continentaux par les grandes places portuaires) et dans les réseaux numériques (toile et systèmes d’information).

Les migrations de travail sont un corollaire du fonctionnement de la mondialisation, d’où leur croissance importante. Elles affectent des populations de tous les continents et de tous les niveaux socio-professionnels et remplissent des rôles diversifiés : on peut citer certaines diasporas et leur rôle dans le développement de réseaux commerciaux en Asie ou en Afrique ; on peut également noter les migrations de populations non qualifiées, féminines et masculines, en direction de pays du Nord pour des besoins industriels et la prestation de services ; on peut aussi souligner le caractère stratégique des migrations de « cerveaux » (ingénieurs, universitaires…) entre pays développés, mais aussi, de manière croissante, entre pays du Sud et pays du Nord.

Accélération des échanges emprunte des réseaux et dessine des flux…

Pb : Comment la mondialisation organise-t-elle les réseaux et les flux ?

III.1. La mondialisation est permise grâce aux réseaux Carte 1, page 108 , Les transports dans le monde En quoi cette carte, permet-elle de comprendre l'organisation de réseaux à l'échelle mondiale. Critiquer le document. La carte met en évidence ≠ types de transport à des échelles ≠ ainsi que leur mise en réseaux :

A l’échelle mondiale - Localiser les principaux flux maritimes avec des flux plus importants dans les 3 espaces les plus

dynamiques du monde : Amérique du Nord, Europe et Asie - Les flux aériens relient les mêmes espaces.



- Des carrefours aériens ou maritimes qui permettent la connexion de ces différents transports qui s'organisent donc en réseaux (cf schéma p. 99) Carrefours aéroportuaires majeurs avec des Hubs (définition p. 356) comme celui de Roissy Charles De Gaulle Dans chacun de ces espaces on trouve des plateformes multimodales

- 3 interfaces maritimes majeures : NE des EU, Northern Range, Japon-Chine.

Mais aussi des réseaux à l'échelle régionale et nationale Les réseaux mondiaux sont connectés aux réseaux d'échelle locale.

- Les 3 espaces principaux sont aussi ceux qui ont un réseau terrestre le plus dense. Ces réseaux terrestres permettent de toucher directement la population et une population qui a un pouvoir d'achat important au moins en ce qui concerne l'Europe, les EU et le Japon ou un réseau une population qui est en train de s'enrichir (cf le littoral chinois). = Sont les centres d’impulsion dans la mondialisation.

- Mais émergence aussi des BRICS : la façade littorale de la Chine, le littoral brésilien, Durban en Afrique du Sud

- D'autres restes en marge de ces réseaux parce qu'ils n'ont pas encore développé les infrastructures = les chaînes logistiques (du conditionnement à la livraison)..

Critique de la carte : cette carte ne montre que les réseaux physiques, le transport actuel se fait aussi grâce aux NTIC (réseaux internet, câbles sous-marin, satellites ... ), réseaux aussi d'oléoduc et de gazoduc pour transporter pétrole et gaz. Ainsi on oublie les flux financiers : IDE, remises… Anneau financier qui relie les principales places boursières. On oublie aussi les flux illicites (marchandises et trafic d’êtres humains) : Carte 1 P. 112, qui sont des flux de type S/N Pour ces réseaux on voit une fracture entre pays développés et pays en développement (doc 5 p. 43) pour la fracture numérique : car différences de richesse mais aussi manque d’infrastructures : davantage de câbles sous-marins entre les pays développés qu'avec les pays en développement (même si on l'a vu dans les chapitres sur l'Afrique, l'accès à la téléphonie mobile est en plein essor)

III.2. Les migrations de travail

Générées par le fonctionnement de la mondialisation, d'où leur croissance importante. (elles ne sont pas les seules migrations : il existe aussi des flux touristiques, des flux de réfugiés expliqués dans le livre p.114, mais pas dans les programmes d'Eduscol)



A l'aide de la carte (diapo 18), localiser les régions de départ et d'accueil des migrations de travail ainsi que les principaux flux. Répondez sous la forme d'un schéma.

Sur la diapo je n'ai mis qu'une correction de la légende. Les élèves avec la carte doivent pouvoir colorier facilement les espaces concernés (sinon on peut le faire au tableau ) et faire les flèches. A l'issue du 3ème chapitre, ils pourront ajouter les murs qui servent à limiter les migrations Les migrations de travail s'expliquent en grande partie pour raisons économiques (inégalités économiques dues à la mondialisation, donc les migrations de travail sont la conséquence de cette mondialisation. Mais s'explique aussi par la volonté des populations migrantes de bénéficier elles aussi d'avantages comparatifs que leur offrent les territoires).



Les régions de départ sont majoritairement des espaces en voie de développement, pauvres. Les régions d'accueil sont principalement des pays développés riches.

Les migrants quittent leur région dans le but d'améliorer leur vie en trouvant un emploi dans les pays développés.

Des flux migratoires très importants dans les zones intégrées : UE, ALENA Mais depuis les années 1970 : des freins aux migrations économiques. (politiques d'immigration zéro, d'immigration choisie ou de quotas migratoires, murs pour empêcher ou éviter les migration cf EU/ Mexique ; Ceuta et Melilla). Il est de plus en plus difficile pour les populations souhaitant migrer d'y parvenir. Ce qui entraîne la création de réseaux mafieux ou clandestins de migration. (les migrations se font alors dans des conditions très difficiles : train d'atterrissage d'avion, embarcations trop chargées... réseaux mafieux qui obligent à la prostitution) Il existe aussi des nuances à ce schéma.

- Il y a aussi des flux Sud/Sud vers les pays du Golfe par exemple qui ont besoin de main d'œuvre dans l'activité pétrolière

- des flux Nord/Nord de travailleurs très qualifiés appelé aussi « Brain Drain » (définition p. 354) entre les pays européens, entre les EU et le Canada, vers les EU.

Ces migrants utilisent les réseaux de communication classiques ou clandestins. Conclusion sur le III : Les réseaux, l’intégration aux réseaux et les flux dessinés par ces réseaux font apparaître une hiérarchisation très nette des territoires. Les + intégrés sont les centres d’impulsion. Les – intégrés sont en marge. A relier avec la lecture géo économique du 1er chapitre de l’année.

Conclusion générale : Mondialisation = processus ancien, le fait d’acteurs multiples, à toutes les échelles et s’appuie sur des réseaux et génère des flux. Inégale intégration des territoires à la mondialisation. A relier avec la question du dernier chapitre : la mondialisation en débat. Schéma de synthèse intéressant : Doc. 1, page 117 Reste à faire le croquis.. Flux et réseaux de l’espace mondial

Epreuve du baccalauréat : - Des sujets de composition croisant deux entrées (étude des processus et acteurs de la mondialisation ou des

flux et mobilités mondiaux en prenant appui sur l’étude de cas) ou les trois entrées de la question. - Elle se prête aussi à l’étude critique de document(s). - Un schéma peut être proposé à l’examen sur les espaces du produit mondialisé étudié. - Un croquis peut aussi être demandé sur les flux et réseaux de l’espace mondialisé.