5
LA MUSIQUE MUNICIPALE En fin 1946, la Musique Municipale de Gien (dite « la Cipale )a repris ses activités interrompues pendant la guerre. Tonton qui était un bon musicien, il jouait de la Caisse Claire, du saxophone soprano et même un peu de piano, adhéra à la Société. Il m’inscrivit aux cours de solfège. L’instruction fut très rapide, au bout d’un an j’avais un instrument : un Alto, car il fallait du monde sur les rangs. Donc, je ne suis qu’un petit musicien … J’aimais bien l’ambiance. On avait répétition tous les vendredis soir, des sorties le dimanche, défilés du 14 Juillet et du 11 Novembre. Nous fûmes jusqu’à 80 participants. Ce fut l’apothéose de la Société… Tous les ans on organisait deux bals : un pour la Sainte Cécile, patronne des Musiciens et l’autre pour la fin de l’année. Cela représentait des heures de travail et de présence.. La recette de ces bals permettait à la Société d’organiser tous les deux ans un voyage. Mon premier voyage fut ETRETAT-FECAMP. Ce fut pour moi la découverte de la mer … Au cours de ce déplacement qui se faisait dans un car de l’époque, ce fut dur dur !! Je me rappelle à ROUEN pour monter une grande côte, il fallut descendre du car pour que celui-ci puisse arriver en haut sans problème !!!

LA MUSIQUE MUNICIPALE€¦  · Web viewEn fin 1946, la Musique Municipale de Gien (dite « la Cipale )a repris ses activités interrompues pendant la guerre. Tonton qui était un

  • Upload
    others

  • View
    6

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: LA MUSIQUE MUNICIPALE€¦  · Web viewEn fin 1946, la Musique Municipale de Gien (dite « la Cipale )a repris ses activités interrompues pendant la guerre. Tonton qui était un

LA MUSIQUE MUNICIPALE

En fin 1946, la Musique Municipale de Gien (dite « la Cipale )a repris ses activités interrompues pendant la guerre. Tonton qui était un bon musicien, il jouait de la Caisse Claire, du saxophone soprano et même un peu de piano, adhéra à la Société. Il m’inscrivit aux cours de solfège. L’instruction fut très rapide, au bout d’un an j’avais un instrument : un Alto, car il fallait du monde sur les rangs. Donc, je ne suis qu’un petit musicien …J’aimais bien l’ambiance. On avait répétition tous les vendredis soir, des sorties le dimanche, défilés du 14 Juillet et du 11 Novembre. Nous fûmes jusqu’à 80 participants. Ce fut l’apothéose de la Société…Tous les ans on organisait deux bals : un pour la Sainte Cécile, patronne des Musiciens et l’autre pour la fin de l’année. Cela représentait des heures de travail et de présence.. La recette de ces bals permettait à la Société d’organiser tous les deux ans un voyage. Mon premier voyage fut ETRETAT-FECAMP. Ce fut pour moi la découverte de la mer … Au cours de ce déplacement qui se faisait dans un car de l’époque, ce fut dur dur !! Je me rappelle à ROUEN pour monter une grande côte, il fallut descendre du car pour que celui-ci puisse arriver en haut sans problème !!!

Nous avons fait de beaux voyages : La Suisse, Venise, l’Autriche, le Pays Basque, La Hollande et d’autres… Pour moi, c’était une aubaine, car tout était réglé par la Société, voyages que je n’aurais jamais pu me payer avec le peu d’argent de poche donné par l’Assistance Publique.

Page 2: LA MUSIQUE MUNICIPALE€¦  · Web viewEn fin 1946, la Musique Municipale de Gien (dite « la Cipale )a repris ses activités interrompues pendant la guerre. Tonton qui était un

Au sein de la société l’ambiance était « super » c’était un plaisir de se retrouver pour jouer, faire les déplacements et même dans certaines fêtes, nous étions costumés. J’ai eu le plaisir de côtoyer tous ces musiciens pendant 30 ans.

.

Lors des fêtes du 14 Juillet,le défilé de la musique a failli se terminer en catastrophe .Le défilé se trouvant sur les quais,dans le virage avant le Port-aux-bois, un jeune homme en moto, venant en face, surpris, perdit le contrôle de son engin et vint percuter les musiciens. Plusieurs jambes et bras cassés, pour moi, le dessus d’une main écorché par le choc de la grosse caisse. Cela aurait pu être plus grave pour tous !!Au solfège, nous étions une bande de jeunes et parfois l’instructeur avait du mal à se faire obéir.Un jour ayant trouvé la « tête de loup » (brosse pour nettoyer les parties hautes) et chahutant avec, le lustre du hall d’entrée de la Mairie n’a pas résisté au choc( RE..MI..LA..MI..FA..SI...LA TERRE) On s’est fait souffler dans les bronches…Un jour de 11 Novembre, nous avons défilé par grand froid, les pistons des instruments gelaient, les embouchures nous glaçaient les lèvres, impossible de jouer !!!

Page 3: LA MUSIQUE MUNICIPALE€¦  · Web viewEn fin 1946, la Musique Municipale de Gien (dite « la Cipale )a repris ses activités interrompues pendant la guerre. Tonton qui était un

Tous les ans, pour fêter la Sainte Cécile – patronne des musiciens, avaient lieu un défilé en ville et une messe et ensuite tous les musiciens se retrouvaient à la Mairie pour remise de médailles suivie d’un Vin d’honneur. Ensuite en route pour le banquet qui avait lieu au restaurant. Chaude ambiance, chansons, histoires…journée sympa.

Assurant la relève des Anciens, mon rôle, au cours des bals, était de gérer le comptoir des boissons. A une époque, je fus secrétaire pendant quelques temps puis je cédais ma charge à Monsieur Chocard. Mon copain, Roger Dupré, fut trésorier pendant de longues années.A Gien, il y avait également une autre Société de Musique « L’espérance Giennoise » avec clairons et tambours. Ces deux sociétés se regroupaient parfois pour défiler et cela représentait un beau groupe.

Page 4: LA MUSIQUE MUNICIPALE€¦  · Web viewEn fin 1946, la Musique Municipale de Gien (dite « la Cipale )a repris ses activités interrompues pendant la guerre. Tonton qui était un

C’est au sein de la « Cipale » que se nouaient des amitiés vraiment sincères : mon ami Roger Dupré (mon frère giennois) Gilbert Prieur, Jacques Soupirot qui était un brave garçon mais malheureusement décédé, Jean Poirier l’amuseur aux répétitions qui, lui aussi, nous a quittés,et bien d’autres pour ne pas citer tous les noms.Anne et Florence ont suivi mon chemin, Anne pour la Flûte traversière et Florence pour la clarinette. Un petit groupe s’était formé du temps de Monsieur Couret, chef de musique, où nous avons joué plusieurs fois dans des églises pour Noël ou pour des Fins d’années. A cette époque, je jouais du Baryton.Avant de quitter Gien pour son travail, Florence donnait des cours de solfège à l’Ecole de Musique .

Le 17 Septembre 1955, pour notre mariage, nous avons descendus les marches de la Mairie aux rythmes musicaux de « LA CIPALE »