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La Newsletter de l'AFFEP : Janvier 2015 #JesuisCharlie REVUE DE PRESSE - RDP du CASP : LE MONDE (03/12/2014) : Pollution : le cerveau en danger Pollution : L’intelligence des prochaines générations est en péril LE QUOTIDIEN DU MEDECIN (05/12/2014) : Enquête : 85% des internes en psychiatrie redoutent un procès pendant leur carrière LE MONDE (24/12/2014) : Une loi de santé qui occulte l’essentiel ! Notre système de soin est-il vraiment en péril ? LES CONGRES à venir (cf: Agenda) - 13 ème Congrès de l’Encéphale Du 21 au 23 janvier 2015 à Paris Tarif interne adhérent à l’AFFEP : 40€ Jusqu’au 10 janvier 2015 - Journée de l’IMM – Institut Mutualiste Montsouris Le 6 février 2015 à Paris Entrée libre sur inscription. - 2 ème journée méditerranéenne des troubles du comportement alimentaires Le 12 février 2015 à Marseille Tarif étudiant : 15€ - Carrefours de la pédopsychiatrie (SFPEADA et API) : « Devenir adulte, la question des passages » Le 6 février 2015 à Montesson (78) Gratuit pour les internes sur inscription COIN CULTURE Une série -> Utopia Une série conspirationniste britannique de 2013, où la paranoïa devient un mode de survie Un livre -> Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire - Jonas Jonasson Le road-trip déjanté d’un centenaire scandinave fuguant le jour de son anniversaire Et rejoignez-nous également sur la page FACEBOOK de l'AFFEP (lien) : déjà 543 membres ! ACTUS AFFEP L’AFFEP souhaite rendre hommage au Dr Elsa Cayat. #JesuisCharlie 13 ème congrès de l’Encéphale: 10 janvier : dernier jour pour profiter du tarif préférentiel AFFEP de 40€ ! La marche à suivre est expliquée par ici ! La NEWSLETTER: Janvier 2015

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La Newsletter de l'AFFEP : Janvier 2015

#JesuisCharlie

REVUE DE PRESSE

- RDP du CASP :

LE MONDE (03/12/2014) : Pollution : le cerveau en danger Pollution : L’intelligence des prochaines générations est en péril LE QUOTIDIEN DU MEDECIN (05/12/2014) : Enquête : 85% des internes en psychiatrie redoutent un procès pendant leur carrière LE MONDE (24/12/2014) : Une loi de santé qui occulte l’essentiel ! Notre système de soin est-il vraiment en péril ?

LES CONGRES à venir (cf: Agenda)

- 13ème Congrès de l’Encéphale Du 21 au 23 janvier 2015 à Paris Tarif interne adhérent à l’AFFEP : 40€ Jusqu’au 10 janvier 2015

- Journée de l’IMM – Institut Mutualiste Montsouris

Le 6 février 2015 à Paris Entrée libre sur inscription.

- 2ème journée méditerranéenne des troubles du comportement alimentaires

Le 12 février 2015 à Marseille Tarif étudiant : 15€

- Carrefours de la pédopsychiatrie (SFPEADA et API) : « Devenir adulte, la question des passages »

Le 6 février 2015 à Montesson (78) Gratuit pour les internes sur inscription

COIN CULTURE

Une série -> Utopia Une série conspirationniste britannique de 2013, où la paranoïa devient un mode de survie

Un livre -> Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire - Jonas Jonasson Le road-trip déjanté d’un centenaire scandinave fuguant le jour de son anniversaire

Et rejoignez-nous également sur la page

FACEBOOK de l'AFFEP (lien) : déjà 543 membres !

ACTUS AFFEP

L’AFFEP souhaite rendre hommage au Dr Elsa

Cayat.

#JesuisCharlie

13ème congrès de l’Encéphale: 10 janvier : dernier jour pour profiter du tarif préférentiel

AFFEP de 40€ ! La marche à suivre est expliquée par ici !

La NEWSLETTER: Janvier 2015

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Le Monde 3 12 2014

Pollution : le cerveau en danger

De toutes les maladies non transmissibles, l’autisme est l’une de celles dont la fréquence

augmente le plus rapidement. Si vite qu’il est même difficile d’y croire. En mars, les Centers

for Disease Control and Prevention (CDC) américains, l’équivalent de notre Institut de veille

sanitaire (InVS), rendaient publiques les dernières estimations de la prévalence des troubles

du spectre autistique chez les garçons et les filles de 8 ans aux Etats-Unis. Selon ces chiffres,

un enfant sur 68 est désormais touché par cet ensemble de maladies du développement,

regroupant l’autisme profond, les syndromes de Rett et d’Asperger, etc.

Le plus impressionnant n’est pas tant le chiffre lui-même, que la rapidité de son évolution : il

est supérieur de 30 % à celui publié seulement deux ans auparavant (un enfant sur 88) par le

même réseau de surveillance mis en place par les CDC, et a plus que doublé en moins d’une

décennie. Au cours des vingt dernières années, les données américaines suggèrent une

augmentation quasi-exponentielle de ces troubles, aujourd’hui diagnostiqués « vingt à trente

fois plus » que dans les années 1970, selon le rapport des CDC. 40 % de ces enfants dépistés

aux Etats-Unis présentent un quotient intellectuel (QI) inférieur à 70.

D’autres troubles neuro-comportementaux sont également en forte croissance ces dernières

années. Outre-Atlantique, l’hyperactivité et les troubles de l’attention touchaient, selon les

chiffres des CDC, 7,8 % des enfants entre 4 et 17 ans en 2003. Ce taux est passé à 9,5 %

en 2007, puis à 11 % en 2011. Par comparaison, en France, leur fréquence est estimée entre

3,5 et 6 % pour les 6-12 ans.

La Newsletter de l'AFFEP : Janvier 2015

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Aux Etats-Unis, un enfant sur six est concerné par un trouble du développement (troubles

neuro-comportementaux, retard mental, handicaps moteurs, etc.).

Dans un ouvrage scientifique tout juste publié (Losing Our Minds. How Environmental

Pollution Impairs Human Intelligence and Mental, Oxford University Press, 2014) Barbara

Demeneix, directrice du département Régulations, développement et diversité moléculaire du

Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), soutient que cette augmentation rapide de la

fréquence des troubles neurocomportementaux est, en grande partie, le résultat de l’exposition

de la population générale à certaines pollutions chimiques diffuses – en particulier les femmes

enceintes et les jeunes enfants.

Selon la biologiste, cette situation n’est, en outre, que la part émergée d’un problème plus

vaste, celui de l’érosion des capacités cognitives des nouvelles générations sous l’effet

d’expositions toujours plus nombreuses à des métaux lourds et à des substances chimiques de

synthèse. Le sujet est, ces dernières années, au centre de nombreuses publications

scientifiques. Philippe Grandjean, professeur de médecine environnementale (université

Harvard, université du Danemark-Sud), l’une des figures de la discipline et auteur d’un livre

sur le sujet (Only One Chance. How Environmental Pollution Impairs Brain Development —

and How to Protect the Brains of the Next Generation, Oxford University Press, 2013), va

jusqu’à évoquer une « fuite chimique des cerveaux ».

La thyroïde en cause

« L’augmentation de la fréquence de l’autisme que l’on mesure ces dernières années est telle

qu’elle ne peut pas être attribuée à la génétique seule et ne peut être expliquée sans faire

intervenir des facteurs environnementaux, dit Barbara Demeneix. De meilleurs diagnostics et

une meilleure information des médecins et des familles permettent certainement d’expliquer

une part de cette augmentation, mais en aucun cas la majorité. » Et ce d’autant plus que les

critères diagnostiques utilisés par les CDC sont demeurés identiques entre 2000 et 2013. « En

France et en Europe, il n’existe pas de suivi historique de la prévalence de ces troubles aussi

précis qu’aux Etats-Unis, mais il est vraisemblable qu’on assiste aussi à une augmentation de

leur incidence », ajoute Barbara Demeneix.

Autre argument fort suggérant que l’augmentation de fréquence de l’autisme ne relève pas

d’un biais de mesure : le sexe-ratio est constant. Les garçons sont toujours cinq fois plus

touchés que les filles. Or, si l’accroissement constaté était artéfactuel, une modification du

sexe-ratio aurait de grandes chances d’être observée.

Comment expliquer une telle épidémie ? Pour la biologiste française, l’une des causes

majeures est la prolifération de molécules de synthèse capables d’interférer avec le

fonctionnement de la glande thyroïde. « Depuis de nombreuses années, mon travail consiste à

comprendre comment un têtard devient une grenouille. Les molécules-clés de ce processus

sont les hormones thyroïdiennes, qui jouent un rôle crucial dans les transformations lourdes

du développement, explique Barbara Demeneix. En cherchant à comprendre comment ces

hormones agissent dans la métamorphose du têtard, je me suis posé le même type de

questions sur leur importance dans le développement du cerveau humain. »

Les hormones thyroïdiennes sont connues pour moduler l’expression des gènes pilotant la

formation de structures cérébrales complexes comme l’hippocampe ou le cortex cérébelleux.

« Nous savons avec certitude que l’hormone thyroïde joue un rôle pivot dans le

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développement du cerveau, précise le biologiste Thomas Zoeller, professeur à l’université du

Massachusetts à Amherst et spécialiste du système thyroïdien. D’ailleurs, la fonction

thyroïdienne est contrôlée sur chaque bébé né dans les pays développés et la plupart des pays

en développement, ce qui montre le niveau de certitude que nous avons dans ce fait. Pourtant,

malgré le fait que de nombreuses substances chimiques ayant un impact documenté sur la

thyroïde soient en circulation, les autorités sanitaires ne font pas toujours le lien avec

l’augmentation des troubles neurocomportementaux. »

Dans Losing Our Minds, Barbara Demeneix montre que la plupart des substances connues

pour leur effet sur le développement du cerveau interfèrent bel et bien avec le système

thyroïdien. Ces molécules ne sont pas toutes suspectées d’augmenter les risques d’autisme,

mais toutes sont susceptibles d’altérer le comportement ou les capacités cognitives des enfants

exposés in utero, ou aux premiers âges de la vie. C’est le cas des PCB (composés chlorés jadis

utilisés comme isolants électriques, lubrifiants, etc.), de certaines dioxines (issues des

processus de combustion), de l’omniprésent bisphénol A, des PBDE (composés bromés

utilisés comme ignifuges dans l’électronique et les mousses des canapés), des perfluorés

(utilisés comme surfactants), des pesticides organophosphorés, de certains solvants, etc.

« Le travail de Barbara Demeneix est très important, estime la biologiste Ana Soto,

professeur à l’université Tufts à Boston (Etats-Unis) et titulaire de la chaire Blaise Pascal

2013-2014 de l’Ecole normale supérieure. Elle a conduit un travail bibliographique

considérable et c’est la première fois que l’ensemble des connaissances sont rassemblées

pour mettre en évidence que tous ces perturbateurs endocriniens, mais aussi des métaux

lourds comme le mercure, sont capables de perturber le fonctionnement du système

thyroïdien par une multitude de processus. »

Substances très nombreuses

Les composés bromés peuvent inhiber l’absorption d’iode par la thyroïde qui, du coup,

produit moins d’hormones. Les molécules chlorées peuvent en perturber la distribution dans

les tissus. Le mercure, lui, peut inhiber l’action des enzymes qui potentialisent ces mêmes

hormones… Lorsqu’une femme enceinte est exposée à ces substances, son fœtus l’est

également et, explique Barbara Demeneix, « le risque est important que la genèse de son

cerveau ne se fasse pas de manière optimale ». Pour limiter au mieux les effets de ces

substances, la biologiste insiste sur la nécessité d’un apport d’iode conséquent – absent du sel

de mer – aux femmes enceintes, garant de leur bon fonctionnement thyroïdien.

Le problème est que les substances susceptibles de perturber ces processus sont très

nombreuses. « Les chimistes manipulent des phénols auxquels ils ajoutent des halogènes

comme le brome, le chlore ou le fluor, explique Barbara Demeneix. Or les hormones

thyroïdiennes sont composées d’iode, qui est aussi un halogène. Le résultat est que nous

avons mis en circulation des myriades de substances de synthèse qui ressemblent fort aux

hormones thyroïdiennes. »

Les scientifiques engagés dans la recherche sur la perturbation endocrinienne estiment en

général que les tests mis en œuvre pour détecter et réglementer les substances mimant les

hormones humaines sont insuffisants. D’autant plus que les effets produits sur les capacités

cognitives sont globalement discrets. « Si le thalidomide [médicament retiré dans les années

1960] avait causé une perte de 10 points de quotient intellectuel au lieu des malformations

visibles des membres [des enfants exposés in utero via leur mère], il serait probablement

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encore sur le marché », se plaisait à dire David Rall, ancien directeur de l’Institut national des

sciences de la santé environnementale américain (NIEHS).

L’érosion du quotient intellectuel de même que les troubles neurocomportementaux comme

l’hyperactivité et les troubles de l’attention ou l’autisme « sont le talon d’Achille du système

de régulation, souligne le biologiste Thomas Zoeller. Ce sont des troubles complexes,

hétérogènes et aucun biomarqueur caractéristique ne peut être identifié. Du coup, il y a

beaucoup de débats sur la “réalité” de l’augmentation de leur incidence. Ce genre de

discussions ne décide pas les agences de régulation à être pro-actives, en dépit du fait que

l’incidence des troubles du spectre autistique augmente si rapidement que nous devrions tous

en être inquiets. »

L’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), l’organisme

intergouvernemental chargé d’établir les protocoles de test des substances chimiques mises

sur le marché, a cependant appelé, fin octobre, au développement de nouveaux tests

susceptibles de mieux cribler les molécules interférant avec la thyroïde. Et ce, avec « une très

haute priorité ».

L’affaire ne concerne pas uniquement l’intelligence des prochaines générations mais leur

santé au sens large. « Les épidémiologistes remarquent depuis longtemps que les gens qui ont

un quotient intellectuel élevé vivent plus longtemps, et ce même lorsqu’on corrige des effets

liés à la classe sociale, dit Barbara Demeneix. Or selon la théorie de l’origine

développementale des maladies, notre santé dépend en partie de la manière dont nos tissus se

sont développés au cours de notre vie intra-utérine. Les facultés cognitives pourraient ainsi

être une sorte de marqueur des expositions in utero et pendant la petite enfance à des agents

chimiques : avoir été peu exposé signifierait un quotient intellectuel élevé et, du même coup,

une plus faible susceptibilité aux maladies non transmissibles. »

Stéphane Foucart

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Le Monde 3 12 2014

Pollution : « L’intelligence des prochaines

générations est en péril »

Professeur de médecine environnementale à l’université Harvard et à l’université du

Danemark-Sud, Philippe Grandjean est l’un des pionniers de l’étude des effets de la pollution

sur le cerveau en développement.

Le cerveau est-il un organe comme les autres, du point de vue de sa sensibilité aux polluants ?

Non. D’abord, lorsqu’il est en train de se développer, chez le fœtus ou le jeune enfant, le

cerveau humain est un organe extraordinairement sensible à certains toxiques. Ensuite, une

fois que son développement est achevé, vous devez vivre avec toute votre vie. Vous pouvez

vous passer d’un rein – vous pouvez même en donner un ! Vous pouvez bien vous en sortir

dans la vie avec une fertilité réduite, etc. Mais votre cerveau est l’instrument par lequel vous

réalisez votre potentiel, par lequel vous produisez des richesses au bénéfice de l’ensemble de

la société, par lequel vous parvenez à surmonter les problèmes que vous rencontrez...

Par exemple, nous avons étudié les enfants de femmes qui travaillent au Danemark dans des

serres. Elles sont au contact de mélanges de pesticides. Dès que leur grossesse a été connue,

elles ont toutes été mises à l’écart des pesticides jusqu’à la naissance de leur bébé. Ceux-ci

n’ont donc été exposés que pendant très peu de temps, au tout début de leur vie foetale. Et

pourtant, en les comparant à des enfants qui n’ont pas du tout été exposés à ces produits, nous

constatons que leurs capacités cognitives sont diminuées.

Y a-t-il un problème de régulation de ces substances ?

A l’évidence, ces produits ne sont pas suffisamment testés pour leurs effets sur le

développement du cerveau avant d’être mis sur le marché. Aujourd’hui, les industriels et les

régulateurs nous disent qu’il n’y a pas de problèmes importants de neurotoxicité

développementale avec les produits en circulation et que nous devrions attendre dix à

vingt ans pour avoir suffisamment de recul et des très hauts niveaux de preuve pour chaque

produit, avant de chercher à éviter l’exposition de la population. Ce n’est pas éthique ni

approprié. Cela met en péril l’intelligence des prochaines générations, qui en auront bien

besoin pour trouver comment surmonter tous les problèmes que nous leur laissons.

Aujourd’hui, quels sont les effets avérés de ces divers polluants – métaux lourds, pesticides,

perturbateurs endocriniens – sur les populations ?

Nous savons avec certitude que le plomb, le mercure, certains polluants organiques, certains

pesticides et certains solvants font perdre des points de quotient intellectuel aux enfants. C’est

certain. Cela se passe aujourd’hui. A l’échelle de la population, il y a aussi l’augmentation de

l’incidence des troubles autistiques, du déficit d’attention et du trouble d’hyperactivité, mais

je dirais que sur ces deux points, le jury délibère toujours. Nous avons des preuves indirectes,

notamment à partir d’études sur les animaux, mais pas de preuves directes et définitives – ce

qui est très difficile à obtenir à l’échelle d'une population. Mais de quels niveaux de preuve

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avons-nous besoin pour agir sur des questions aussi importantes ? Je dirais pour ma part qu’il

est plausible et même probable que ces substances contribuent à l’autisme et à l’hyperactivité.

Vous avez récemment publié une remise à jour de l’ensemble des substances posant des

problèmes pour le cerveau en développement. Quelles sont-elles ?

Le manganèse, par exemple, ou les retardateurs de flamme bromés, des produits utilisés en

Europe pour ignifuger les plastiques de l’électronique ou les meubles... Le DDT l’est

également, mais il est désormais interdit dans la plupart des pays. Des études récemment

publiées aux Etats-Unis montrent très clairement que le chlorpyrifos, l’un des pesticides les

plus utilisés en Europe, est toxique pour le neurodéveloppement. Si la mère est exposée, alors

l’enfant le paiera en points de QI. Or ce produit est si massivement utilisé qu’on en retrouve

couramment des résidus dans la nourriture.

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Le Quotidien du Médecin 5 12 2014

Enquête : 85 % des internes en psychiatrie

redoutent un procès pendant leur carrière

Moins l’on est formé aux risques d’être poursuivi en justice dans le cadre de son activité

professionnelle, plus la crainte de ces poursuites induit les décisions cliniques. C’est

l’enseignement principal auquel conclut l’étude menée par l’association nationale des internes

en psychiatrie et présentée lors du congrès de psychiatrie à Nantes

Le chiffre est très élevé et confirmerait que les internes en psychiatrie aussi se sont laissés

contaminer par l’idée que la société française s’américanise et devient de plus en plus

procédurière. « 85 % des étudiants qui ont répondu à l’enquête 2014 qui portait sur les

internes et la responsabilité médicale disent redouter un procès pendant leur internat ou leur

carrière », a souligné Alexis Petit, au nom de l’AFFEP (1).

Le risque médicolégal infuerait sur la décision

Sentiment fondé ou non, cette crainte a déjà des répercussions, selon ces étudiants. Presque 1

sur 4 dit qu’elle entre en considération dans le choix du mode d’exercice. Surtout, 9 sur 10

estiment que le risque médico-légal influe leurs décisions cliniques. 35 % tracent

systématiquement l’information donnée au patient dans le dossier médical et 31 % demandent

l’avis d’un médecin senior pour toute décision importante.

Resterait à préciser ces informations. Mais, force est de constater qu’il existe bien une peur

devant la judiciarisation croissante de la société. « Tant pis si l’on constate que la peur du

procès est en décalage de ces poursuites », souligne Alexis Petit.

Tout cela serait alors affaire d’un climat social rongé par la recherche du risque zéro et du

coupable… Même s’il doit être psychiatre. « En m’intéressant à l’affaire qui a visé notre

consoeur Danièle Canarelli (2), j’ai été sidéré de lire les déclarations qu’a pu faire un avocat

et qui donne le sentiment que la psychiatre travaillait, toute petite déjà, à l’homicide commis

par son patient en 2004 », a ainsi raconté Daniel Zagury.

Devant l’évolution des mentalités et une tendance à la « sacralisation des victimes », le Chef

de service au Centre psychiatrique du Bois-de-Bondy a appelé les internes à « être

courageux » et à « résister aux instrumentalisations ». Exemple parmi d’autres, la demande

d’expertise en garde à vue. « Vous subissez une réelle pression pour effectuer une expertise…

alors que la conférence de consensus de 2007 dit bien que ce ne peut être qu’un examen. Je

vous mets formellement en garde et d’écrire qu’il ne s’agit pas d’une expertise. Notre

déontologie ne consiste pas à servir le parquet. »

« Nous n’avons pas vocation à être des « risk manager », doués d’une toute-puissance qui

nous permette de dire, comme c’est le cas dorénavant, qui est un pervers narcissique, a

estimé le Pr Daniel Zagury. Pour cela, il faut rester modeste en se basant sur le goût de la

clinique et ne pas être isolé pour pouvoir résister à cette pression sociale, amplifiée

malheureusement par certains propos de responsables politiques. »

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#JesuisCharlie

D’autant que, Didier Charles, juriste chez l’assureur MACSF, l’a mis en évidence, « les mises

en cause de psychiatres sont moins nombreuses que chez les médecins toutes spécialités

confondues, qui, elles-mêmes, sont relativement stables depuis 15 ans ».

La place de chacun

Pour cet expert en responsabilité médicale, le « défi » à relever consiste plutôt à bien

identifier les conséquences potentielles de la pratique d’un interne en médecine en lien avec

son statut propre. « L’interne est à la fois un étudiant, un interne et un futur praticien,

explique Didier Charles. Le fait d’être en formation spécialisée et également un agent public,

agissant à la fois « par délégation » -ce qui induit une relative autonomie- et « sous la

responsabilité de » -on vous tient quasiment la main- implique des niveaux de responsabilité

différents. Les internes sont supposés avoir la validation d’un médecin senior. Il faut donc

être vigilant sur le plan de la traçabilité et surtout sur l’existence d’échanges entre interne et

médecin. »

La dernière mise en garde concerne le « filtre de lecture » par lequel un psychiatre -donc un

interne- évaluerait une situation donnée. Par exemple, une douleur somatique peut être

minimisée, voire non prise en compte, par le fait que le patient est étiqueté « malade

psychiatrique ». « Les familles feront bien le lien si cela arrive », précise le juriste.

Olivier Quarante

(1) Association Française Fédérative des Etudiants en Psychiatrie.

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Le Monde 24 12 2014

Une loi de santé qui occulte l’essentiel !

Par Alain Grand (Professeur à la faculté de Médecine, Département de santé publique à

Toulouse)

La médecine d’urgence et la médecine générale manifestent, en cette fin d’année 2014,

d’importants signes de tension qui devraient se traduire par une grève illimitée des urgences

couplée à une fermeture des cabinets médicaux pendant toute la période des fêtes. Certains

spécialistes menacent de se joindre au mouvement. Alors que les revendications des

urgentistes restent classiques : limitation du temps de travail à 48 heures par semaine et

revalorisation de la rémunération des gardes, celles des médecins libéraux portent

principalement sur le projet de loi de santé 2015 qui menace, selon les syndicats médicaux, la

nature même de l’exercice libéral (contraintes bureaucratiques susceptibles d’être renforcées

par la généralisation du 1/3 payant).

Au-delà des revendications matérielles qui cristallisent le plus souvent l’attention, ce type de

mouvement traduit un malaise plus profond qui traverse le système de santé et pourrait à

terme s’avérer très délétère. Le système de santé Français subit logiquement les conséquences

du dérapage des dépenses publiques et de leur nécessaire maîtrise. Il est, comme beaucoup

d’autres secteurs, soumis à un effet ciseaux entre des besoins qui augmentent très vite et des

ressources qui peinent à suivre.

La France se situe en troisième position, au niveau mondial (derrière les Etats-Unis et la

Suisse), dans le classement décroissant du poids des dépenses de santé dans le PIB. Ainsi, en

2013, 11,7 % du PIB était consacré aux dépenses de santé. Le déficit de l’assurance maladie

contribue chaque année très largement au déficit global de la protection sociale que l’Etat ne

parvient pas à résorber. On comprend dès lors la détermination des pouvoirs publics à

contenir des dépenses dont la croissance parait toutefois inéluctable. Ils multiplient, dans cet

objectif, les mesures portant sur l’offre de soins et qui suscitent l’irritation grandissante des

professionnels.

Ces mesures sont d’ordre tarifaire d’une part. Elles visent à limiter la croissance des tarifs des

actes et des biens médicaux ainsi que de la rémunération des professionnels, dans une logique

évidente de maîtrise des coûts. C’est ce qui sous-tend la grogne des urgentistes concernant la

rémunération des gardes ainsi que celle des généralistes qui revendiquent la consultation à 25

euros. Ells relève aussi d’un effet de contention de l’offre d’autre part. C’est tout l’objet du

numerus clausus des professionnels de santé et notamment des médecins, dont l’objectif

principal est de limiter le nombre de prescripteurs. Les médecins sont en effet les véritables

ordonnateurs des dépenses de santé et la tentation est forte d’en limiter le nombre. Ce que fait

l’Etat depuis 1972, date de l’instauration du numerus clausus médical.

L’application sans faille du numerus clausus s’est traduite par une stabilisation et même une

légère régression de la densité médicale. Avec un taux de 3 médecins pour 1 000 habitants, la

France se situe dans la moyenne des pays européens. Ce qui conforte les pouvoirs publics

dans leur attitude malthusienne, avec le soutien tacite des syndicats médicaux et des

associations d’usagers. Le numerus clausus n’est en effet jamais contesté et, dans les discours

officiels, seule la répartition des médecins semble poser problème : concentration de certaines

La Newsletter de l'AFFEP : Janvier 2015

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spécialités sur les grandes métropoles, désertification rapide des zones rurales et de certains

quartiers. Or, en l’absence de remise en cause de la liberté d’installation défendue bec et

ongles par les syndicats médicaux, l’Etat est réduit à l’impuissance face à l’extension

irrésistible des déserts médicaux.

Et bien plus que la densité médicale, ce qui pose problème, c’est la réduction drastique du

volume d’activité moyen assuré par chaque médecin. Les causes en sont multiples :

féminisation de la profession, effet génération, effet 35 heures, multiplication des types

d’exercice, réglementation européenne (récupération des gardes). Elles conjuguent leurs effets

pour créer une pénurie médicale de plus en plus perçue par les Français, selon l’enquête IFOP

publiée le 18 novembre dans Les Echos. Ce déséquilibre offre-demande génère également

pour certaines spécialités des tentations fortes de dépassements d’honoraires, de plus en plus

dénoncées par les associations d’usagers.

La généralisation du tiers payant, mesure phare de la loi de santé 2015, risque donc de

s’avérer inopérante si rien n’est fait pour améliorer un accès aux soins qui se dégrade chaque

jour davantage : délais excessifs d’attente pour les consultations médicales, dépassements

d’honoraires prohibitifs, saturation des urgences, renoncements aux soins.

On peut ainsi s’étonner de la cristallisation actuelle du débat sur la rémunération des actes et

des gardes ou sur le tiers payant alors que rien de significatif n’est fait pour pallier au

rationnement des soins induit par la raréfaction de la ressource médicale. Tout se passe

comme si une forme de consensus s’était instaurée entre les pouvoirs publics et les syndicats

médicaux pour ne pas toucher au numerus clausus. Il est toutefois surprenant que les

associations d’usagers et notamment le Collectif inter-associatif sur la santé (CISS), très

représentés dans des instances telles que la Conférence Nationale de Santé (CNS) et les

Conférences Régionales de la Santé et de l’Autonomie (CRSA), ne se saisissent pas du

problème et acceptent sans sourciller une telle dégradation de l’accès aux soins.

Le conflit actuel détourne l’attention des vrais sujets. Le système de santé français, classé n°1

en 2000 par l’OMS, voit se creuser les inégalités territoriales et sociales de santé pour des

raisons objectives que les pouvoirs publics et les syndicats médicaux ignorent délibérément. Il

est grand temps de poser le débat : c’est là un problème de cohérence et de crédibilité de

l’action publique dans la préservation de la santé des Français.

Alain Grand (Professeur à la faculté de Médecine, Département de santé publique à

Toulouse)

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/12/22/une-loi-de-sante-qui-

occulte-l-essentiel_4544881_3232.html#saWDe9ALrkLbMPJT.99

La Newsletter de l'AFFEP : Janvier 2015

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Le Monde 24 12 2014

Notre système de soins est-il vraiment en péril ?

Etienne Caniard, président de la Mutualité française

L’ampleur inhabituelle de la mobilisation des médecins appelant à fermer leur cabinet entre

Noël et le Jour de l’an ne peut laisser indifférent. Le projet de loi santé, qui focalise les

mécontentements de nombreux professionnels, mérite-t-il cette réprobation ? L’outrance des

positions de la plupart des syndicats médicaux, de l’Ordre des médecins, les excès de

certaines campagnes de communication pourraient laisser penser que les orientations de la

future loi menacent la médecine libérale, et au-delà tout notre système de santé.

Trois dispositions de cette loi concentrent les critiques : la timide évolution du dispositif

conventionnel pour mieux prendre en compte les disparités territoriales, la volonté d’encadrer

les pratiques tarifaires dans le service public hospitalier ouvert aux cliniques privées et la

généralisation du tiers payant. Ce sont pourtant trois dispositions qui visent à lutter contre les

renoncements aux soins, qui n’ont jamais été aussi élevés : 26 % de nos concitoyens. La

généralisation du tiers payant facilite l’accès aux soins. Il est déjà pratiqué par près de

100 000 professionnels de santé en France, de manière volontaire et à la satisfaction de

l’immense majorité d’entre eux et des patients.

C’est aussi un moyen de paiement moderne qui, généralisé, permettrait de laisser plus de

11 milliards d’euros dans l’économie, à la disposition des ménages. Ce progrès va tellement

de soi qu’il a été adopté par vingt-cinq des vingt-huit pays européens. Bien sûr, sa mise en

œuvre ne doit pas générer de charge administrative nouvelle pour les professionnels de santé.

Les complémentaires s’y engagent, car rien ne se fera sans les médecins, moins encore contre

eux.

Il faut aller plus loin

En réalité, l’opposition au tiers payant est le symptôme d’un malaise plus profond, lié

notamment aux conditions d’exercice, aux contenus des métiers, à l’adaptation des pratiques

au progrès médical. La question des rémunérations doit aussi être abordée. Certains médecins,

les généralistes, ceux dont la pratique est essentiellement clinique et nécessite temps et écoute,

les praticiens de secteur 1 [tarif qui sert de base aux remboursements de la caisse

d’assurance-maladie] en général et l’immense majorité des soignants, éternels oubliés du

débat, doivent bénéficier de revalorisations. Celles-ci sont en cours pour les généralistes à

travers les rémunérations forfaitaires qui ont permis une progression significative de leurs

revenus. Il faut aller plus loin !

Nous avons besoin d’une approche d’ensemble de la rémunération des professionnels de santé,

d’une véritable politique des revenus et des carrières, qui nécessite de revoir profondément

l’ensemble du dispositif conventionnel avec les professionnels de santé – dispositif qui n’a

atteint aucun de ses objectifs dans les dernières décennies. La contractualisation avec les

professionnels de santé doit permettre une relation directe entre ces derniers et les mutuelles,

afin de mieux rembourser les dépassements d’honoraires lorsqu’ils sont pertinents et

raisonnables, pour réduire le reste à charge des patients tout en contribuant à la revalorisation

de la pratique des médecins – notamment clinique.

La Newsletter de l'AFFEP : Janvier 2015

#JesuisCharlie

Enfin, avant même les questions de financement, notre système souffre d’un défaut

d’organisation. Aucune solution n’émergera si l’Etat, après avoir fixé les objectifs et affiché

les résultats à atteindre, ne fait pas confiance aux acteurs. Le système est trop complexe pour

prétendre pouvoir être géré de manière centralisée et solitaire par l’Etat ou l’Assurance-

maladie. Les acteurs (professionnels de santé, complémentaires…) doivent pouvoir prendre

leurs responsabilités, négocier entre eux, s’adapter aux réalités territoriales, aux besoins

spécifiques de certaines populations, s’engager sur des résultats et, surtout, revenir toujours à

l’intérêt des patients. Il est temps de donner au débat sur la politique de santé et de protection

sociale la place qui doit être la sienne dans la définition de politiques publiques. La Mutualité

prendra sa place dans ce débat, avec pour seul objectif d’améliorer l’accès aux soins et de

diminuer le reste à charge des Français.

La Newsletter de l'AFFEP : Janvier 2015

#JesuisCharlie

Pour l’Encé phalé, commént s’inscriré au

tarif AFFEP ?

Un tarif AFFEP très avantageux est accessible pour tous les adhérents : 40€ au lieu du tarif « étudiant » de 215€ ! Les Inscriptions au tarif AFFEP se font sur le site de l’Encéphale (là), pour cela, munissez-vous :

- du code (à demander à votre référent AFFEP local) - de votre attestation d’adhésion (Attention, si les adhésions sont

finalisées dans votre ville, vous avez peut-être déjà reçu votre attestation, vérifiez dans votre boîte spam)! Si vous ne la trouvez pas, vous pouvez de nouveau la recevoir en passant par votre compte perso (ici).

Le recueil des adhésions est encore en cours dans plusieurs villes, le mail de confirmation et l’attestation jointe vous seront envoyés dès que les adhésions seront finalisées dans votre ville ! Encore une fois, vérifiez dans votre boîte spam !! L’attestation d’adhésion est obligatoire pour s’inscrire au tarif AFFEP, une vérification sera effectuée peu avant le congrès.

N’hésitez pas à nous contacter en cas de difficulté dans ces démarches !

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#JesuisCharlie

AGENDA des Congrès

13e Congrès de l’Encéphale Du 21 au 23 janvier 2015 à Paris Tarif AFFEP: 40€

Journée de l’IMM – Institut Mutualiste Montsouris « Rencontre avec les états limites » 6 février 2015 à Paris Entrée libre sur inscription : [email protected]

2e Journée Méditerranéenne des Troubles du Comportement

Alimentaire 12 février 2015 à Marseille Tarif étudiant : 15 €

Carrefours de la Pédo-psychiatrie (Société Française de Psychiatrie de l’Enfant et de

l’Adolescent et Disciplines Associées et Association

des Psychiatres de secteur Infanto-Juvénile)

« Devenir adulte : la question des passages » Le 6 février 2015 à MONTESSON (78) Gratuité pour les internes (inscription obligatoire) http://www.psydoc-france.fr/sfpeada/

23nd European Congress of Psychiatry – EPA (European

Psychiatric Association)

"Excellence in Psychiatry across Europe: Practice, Education, Research”

A Vienne, en Mars 2015 Tarifs préférentiels pour les internes – Inscription obligatoire

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#JesuisCharlie

Journées Nationales de la SFPEADA (Société Française de

Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent et Disciplines

Associées)

« Sensations et émotions. Place des éprouvés dans la clinique de l’enfant et de l’adolescent » Les 5 et 6 juin 2015 à DIJON http://www.psydoc-france.fr/sfpeada/

36e Festival CINE-VIDEO PSY de Lorquin

« Regards et pratiques actuels en Santé Mentale »

Du 9 au et 11 juin 2015 à Lorquin (57)

9e Congrès International d’Addictologie de l’ALBATROS

« Les addictions : aujourd’hui et demain »

11 et 12 juin 2015 à Paris Tarif étudiant : 170 € (inscription avant le 30 avril 2015) http://jda.centredesaddictions.org/index.php/fr/edition-2015

113e Congrès de l’association du Congrès de Psychiatrie et de

Neurologie de Langue Française (CPNLF)

16-19 juin 2015 à Tours Gratuité pour les internes adhérents à l’AFFEP, frais de participation de 22 € (avant le 15 mai 2015) http://www.cpnlf.fr/

31ème Congrès de la Société de Psychogériatrie de Langue Française

Du 9 au 11 septembre 2015 à Nice – Monaco

34èmes Journées de la Société de l’Information Psychiatrique

Octobre 2015

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#JesuisCharlie

UTOPIA (série britannique, 2013)

Comment définir Utopia ? Une série thriller conspirationniste… mais cela ne définit que le genre et absolument pas l’atmosphère de cette production britannique atypique créée par Dennis Kelly et ayant débuté en 2013 sur Channel 4. Chaque épisode d’une heure (6 pour la première saison) vous plongera dans le quotidien de cinq citoyens anglais tout ce qu’il y a de plus banal, mêlés malgré eux à une conspiration mondiale. Difficile de ne pas trop en dire sur l’intrigue et ses multiples rebondissements qui aborderont pêle-mêle des thèmes aussi sensibles que l’eugénisme, la surpopulation, le lobby de l’industrie pharmaceutique… L’esthétique et le ton de cette série comptent tout autant que son scénario et ses personnages. Le décalage est donc total lorsque l’on visionne des scènes dignes des meilleurs films noirs hollywoodiens tournées en plein jour dans la campagne anglaise avec des couleurs criardes voire parfois saturées. Mention très spéciale à la musique, presqu’expérimentale qui participe grandement à l’ambiance singulière de la série. Quel rapport avec la psychiatrie me direz-vous ? En regardant Utopia, vous ferrez connaissance avec R.B (Raisin Boy) tueur sociopathe dyspnéique ainsi qu’avec Alice, gamine de 11 ans présentant un authentique syndrome dissociatif post-traumatique. Enfin, et cela est propre au genre, vous entrerez grâce à cette série dans un univers où la paranoïa n’est plus un trouble de l’axe 1 mais au contraire un véritable mode de survie. Pour toutes ses raisons et bien d’autres, regardez Utopia !

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#JesuisCharlie

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire (Jonas Jonasson, Ed. Pocket 2011) Que faire le jour de ses 100 ans quand la maladie d’Alzheimer et l’atrophie cortico-sous corticale ont épargné son cerveau ? Allan Karlsson, le héros de ce road trip scandinave déjanté, résoudra ce problème en fuguant de sa maison de retraite le jour de cet anniversaire hautement symbolique pour (re)partir à l’aventure. Véritable Forrest Gump suédois, ce roman vous plongera dans les aventures d’un héros centenaire à travers la Suède des années 2000 mais aussi et surtout à travers l’histoire du XXe siècle. En plus d’une rencontre inoubliable avec un Kim-Jung Il enfant, vous découvrirez les prises en charge « atypiques » des asiles suédois des années 20 ou bien encore les secrets de fabrication de la bombe atomique américaine à Los Alamos. Ah oui j’oubliais, il y a aussi un éléphant fugueur de cirque dans cette histoire !!