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La Newsletter de l'AFFEP : Juin 2016 REVUE DE PRESSE DE L’AFFEP ARTE (01/06/16) : Entendeurs de voix : 5 vidéos pour comprendre FRANCE CULTURE (03/06/16) : Comment la réalité virtuelle peut être bénéfique pour la santé mentale ? LE MONDE SCIENCES ET TECHNO (06/06/16) : Quelles traces psychiques pour les victimes des attentats ? L’HUMANITE (10/06/16) : Ils sont « fous, et alors ? » Ils défilent LES CONGRES à venir (cf: Agenda) - 24 ème EFPT (European Federation of Psychiatric Trainees) Forum Du 2 au 6 juillet à Anvers Tarif internes: 150€ - 35 èmes Journées de la Société de l’Information Psychiatrique (SIP) Du 28 septembre au 1 er octobre à Bruxelles Tarif internes: gratuit (inscription obligatoire) - XLV èmes Journées de l’Association Française des Psychiatres d’Exercice Privé (AFPEP) – Syndicat National des Psychiatres Privés (SNPP) Du 6 au 8 octobre à Grenoble Tarif internes: gratuit (inscription obligatoire) ACTUS AFFEP AFFEP et EFPT : L’AFFEP sera présente au forum de l’EFPT (European Federation of Psychiatric Trainees) qui se déroule du 2 au 6 juillet à Anvers ! Rencontres et échanges entre internes de psychiatrie de toute l’Europe seront une nouvelle fois au programme, et au cœur des missions de l’association européenne comme le montre son nouveau programme « Connecting European Trainees » crée avec la participation de l’AFFEP pour renforcer les liens entre internes, associations locales et association européenne. Enquête nationale AFFEP : Rappel : nous avons besoin de votre avis pour l’enquête nationale AFFEP 2016 portant sur les pratiques médico-légales en psychiatrie et la formation des internes dans ce domaine. Voici le lien vers l’enquête, merci d’avance pour vos réponses ! Concours photo FLASH TON HP : Rappel : l’AFFEP vous propose un petit concours photo destiné aux internes, toutes les infos ici ! La NEWSLETTER: Juin 2016 COIN CULTURE Deux films à l’affiche : - Folles de joie Road trip sur fond de psychiatrie italienne dans le dernier film de Paolo Virzi, à l’affiche depuis le 8 juin 2016 - Ce qu’il reste de la folie Réflexion sur la pratique institutionnelle de traitement de la folie au Sénégal. Pour en savoir plus, deux articles sur Africultures et Le Point Rejoignez-nous sur la page FACEBOOK de l'AFFEP (lien) : déjà 760 membres ! Et retrouvez aussi l’AFFEP sur twitter : L’@AFFEPtweet vous attend !

La NEWSLETTER: Juin 2016 - affep.fr · stress post-traumatique ... que le gradient d’exposition était élevé, souligne l’épidémiologiste Stéphanie Vandentorren, ... Avicenne,

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La Newsletter de l'AFFEP : Juin 2016

REVUE DE PRESSE

DE L’AFFEP

ARTE (01/06/16) : Entendeurs de voix : 5 vidéos pour comprendre FRANCE CULTURE (03/06/16) : Comment la réalité virtuelle peut être bénéfique pour la santé mentale ? LE MONDE SCIENCES ET TECHNO (06/06/16) : Quelles traces psychiques pour les victimes des attentats ? L’HUMANITE (10/06/16) : Ils sont « fous, et alors ? » Ils défilent

LES CONGRES à venir

(cf: Agenda) - 24ème EFPT (European

Federation of Psychiatric Trainees) Forum

Du 2 au 6 juillet à Anvers Tarif internes: 150€

- 35èmes Journées de la Société de l’Information Psychiatrique (SIP) Du 28 septembre au 1er octobre à Bruxelles Tarif internes: gratuit (inscription obligatoire)

- XLVèmes Journées de l’Association Française des Psychiatres d’Exercice Privé (AFPEP) – Syndicat National des Psychiatres Privés (SNPP)

Du 6 au 8 octobre à Grenoble Tarif internes: gratuit (inscription obligatoire)

ACTUS AFFEP

AFFEP et EFPT : L’AFFEP sera présente au forum de l’EFPT (European Federation of Psychiatric Trainees) qui se déroule du 2 au 6 juillet à Anvers ! Rencontres et échanges entre internes de psychiatrie de toute l’Europe seront une nouvelle fois au programme, et au cœur des missions de l’association européenne comme le montre son nouveau programme « Connecting European Trainees » crée avec la participation de l’AFFEP pour renforcer les liens entre internes, associations locales et association européenne.

Enquête nationale AFFEP : Rappel : nous avons besoin de votre avis pour l’enquête nationale AFFEP 2016 portant sur les pratiques médico-légales en psychiatrie et la formation des internes dans ce domaine. Voici le lien vers l’enquête, merci d’avance pour vos réponses !

Concours photo FLASH TON HP : Rappel : l’AFFEP vous propose un petit concours photo destiné aux internes, toutes les infos ici !

La NEWSLETTER: Juin 2016

COIN CULTURE

Deux films à l’affiche :

- Folles de joie

Road trip sur fond de psychiatrie italienne dans le dernier film de Paolo Virzi, à l’affiche depuis le 8 juin 2016

- Ce qu’il reste de la folie

Réflexion sur la pratique institutionnelle de traitement de la folie au Sénégal. Pour en savoir plus, deux articles sur Africultures et Le Point

Rejoignez-nous sur la page FACEBOOK de l'AFFEP (lien) : déjà 760

membres !

Et retrouvez aussi l’AFFEP sur twitter :

L’@AFFEPtweet vous attend !

La Newsletter de l'AFFEP : Juin 2016

AGENDA des Congrès

24rth EFPT (European Federation of Psychiatric Trainees)

Forum A Antwerp (Belgique) du 2 au 6 juillet 2016 Tarif internes: 150€

http://efpt.eu/antwerp2016/registration-and-fees/

35èmes Journées de la Société de l’Information Psychiatrique

(SIP)

Du 28 septembre au 1er octobre 2016 à Bruxelles « Psychiatrie au futur ! » Tarif internes: gratuit, inscription obligatoire

http://www.inscrivez-moi.fr

XLVèmes Journées Nationales de l’Association française des

psychiatres d’exercice privé (AFPEP)- Syndicat

National des Psychiatres Privés(SNPP) Du 6 au 8 octobre 2016 à Grenoble

Psychiatrie et Numérique, paysage et perspective

Tarif internes: gratuit, inscription obligatoire

http://afpep-snpp.org/

JOURNEES d’AUTOMNE de l’Association Francophone de

FOrmation et de Recherche en THérapie

Comportementale et Cognitive (AFFORTHECC)

Le 18 et le 19 NOVEMBRE 2016 a ANNECY Tarifs préférentiels pour les internes adhérents a l’AFFEP : 300 € http://www.afforthecc.org/

8ème Congrès Français de Psychiatrie (CFP) Du 23 au 26 novembre 2016 à Montpellier 100 € pour les internes adhérents à l’AFFEP (150€ sur place)

http://www.congresfrancaispsychiatrie.org

La Newsletter de l'AFFEP : Juin 2016

Concours photo

Flash ton HP !

Voici un petit projet qui nous trottait dans la tête depuis un moment… Au fil des

rencontres avec des internes un peu partout en France, nous nous sommes rendu

compte que n’étaient pas rares les internes partageant ces points communs : le

plaisir de prendre des photos, et l’attrait pour la psychiatrie bien sûr, mais aussi

pour les lieux où elle s’exerce et leur exploration.

Il est comment votre HP ? Qu’est-ce qui vous a marqué quand vous y être entré

pour la première fois ? Le parc avec ses biches ou la chapelle ? Les bâtiments

anciens ou la toute nouvelle unité moderne? Les travaux permanents ou

l’impression, au contraire, que peu de choses ont changé depuis 30 ans ?

Que vous soyez preneur de selfie ou adepte de photographie argentique noir et

blanc, passionné de photo ou flasheur occasionnel, ce projet s’adresse à vous

tous !

Ce semestre d’été qui commence offrira nous l’espérons une belle lumière pour

trouver l’inspiration, chiner les meilleurs clichés et nous faire découvrir en

image vos lieux familiers. Nous avons hâte de voir vos photos ! Vous pouvez

nous les adresser par mail à l’adresse [email protected] ou par courrier

pour les plus vintage d’entre vous (adresse postale à demander par mail) !

Date limite d'envoi de vos photos : 15 septembre 2016, pour des résultats donnés

lors du CNIPSY de Rennes !

Les meilleures photos seront ensuite diffusées (avec votre accord) dans votre

journal, le Psy Déchainé, et un petit jury improvisé formé de vos référents

AFFEP locaux et du bureau de l’association choisira ses 3 photos favorites, dont

les auteurs recevront un prix récompensant leur belle prise, leur créativité, leur

humour…bref, tout est permis !

Alors ne tarde plus, flash ton HP !

Bien amicalement,

Camille Queneau, pour le bureau de l’AFFEP

La Newsletter de l'AFFEP : Juin 2016

Côté pratique:

Ce petit concours photo est sponsorisé par La Médicale, qui propose en

plus des lots prévus par l’AFFEP (bons d’achats de librairie), des cadeaux

supplémentaires pour les 3 meilleurs clichés : Une mini enceinte Bose

pour le premier, et des powerbanks (batterie portable pour smartphone ou

autre) pour les 2ème

et 3ème

!

Question du droit à l’image :

Pour information, le droit à l’image s’applique bien sûr à l’hôpital. Il est

habituellement permit de photographier et de diffuser les images comme on

l’entend dans un lieu public (lieu ouvert accessible à tous sans autorisation

particulière : parc de l’hôpital, extérieurs des bâtiments). Pour photographier des

lieux privés (chambre d’un patient par exemple) ou photographier des

personnes dont l’identité est reconnaissable il faut obtenir le consentement des

personnes (faire signer un consentement libre et éclairé à la prise et à la

diffusion de cette image (et donc s’assurer avant que le consentement de la

personne est recevable).En cas de doute, il vaut mieux si vous le pouvez

contacter le responsable de la communication de votre hôpital pour obtenir

l’autorisation de diffuser cette image !

N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions !

La Newsletter de l'AFFEP : Juin 2016

Quelles traces psychiques chez les victimes des attentats ?

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO

| 06.06.2016 | Par Pascale Santi et Sandrine Cabut

Six mois après les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo etl’Hyper Cacher, les

fusillades de Montrouge et de Dammartin-en-Goële, qui ont causé la mort de dix-sept

personnes, 38 % des « civils » (proches, riverains, commerçants…) exposés aux événements

présentaient au moins un trouble de santé mentale : 20 % répondaient aux critères d’un état de

stress post-traumatique (ESPT), 10 % souffraient de dépression caractérisée, et 30 % de

troubles anxieux.

Prise en charge très bénéfique

Tels sont quelques-uns des premiers résultats de l’enquête lancée par Santé publique France et

l’agence régionale de santé Ile-de-France, rendus publics lundi 6 juin sur le site de ces

agences. Au total, 232 intervenants (forces de l’ordre, pompiers, secouristes, associations…),

et 190 civils touchés de plus ou moins près par ces quatre événements ont participé à cette

étude originale, appelée « Impacts » (Investigation des manifestations traumatiques post-

attentats et de la prise en charge thérapeutique et de soutien).

Les 422 volontaires ont été classés en trois catégories, selon leur degré d’exposition. D’abord,

les individus « directement menacés » (qui ont assisté aux tueries, aux prises d’otages,

entendu la voix ou vu des terroristes, ont eu une arme pointée sur eux, etc.). C’était le cas de

58 personnes (30 %) dans la population civile et de 14 (6 %) des intervenants. Ensuite, ceux

qui ont été « indirectement menacés » (qui ont vu du sang, des corps, ont fui…). Enfin, les

« impliqués » (témoins plus à distance, personnes endeuillées…). L’enquête a été menée avec

des entretiens par une vingtaine de psychologues formés au psycho trauma.

« Chez les civils, les conséquences psychopathologiques se révèlent d’autant plus fréquentes

que le gradient d’exposition était élevé, souligne l’épidémiologiste Stéphanie Vandentorren,

responsable de la cellule régionale Ile-de-France de Santé publique France, qui a piloté

l’étude. Ainsi, un ESPT est présent chez 31 % des personnes qui ont été directement

menacées, beaucoup moins chez celles indirectement menacées (12 %) ou impliquées

(11 %). » Une proportion élevée de troubles somatiques (fatigue, troubles

ostéoarticulaires…) a aussi été constatée. 44 % ont dû consulter. Plus d’un sur cinq (22 %) a

indiqué avoir augmenté sa consommation d’alcool, de tabac ou de cannabis. « Ça permet de

ne pas penser », disent des participants. Près d’un tiers (soit 60 personnes) s’est retrouvé à un

moment dans l’impossibilité de travailler pour raisons de santé. Au bout de six mois, 11 (6 %)

n’avaient pas repris leur activité professionnelle.

Autre enseignement, la prise en charge psychologique précoce et active, notamment par les

cellules d’urgence médico-psychologique (CUMP), semble porter ses fruits. Ceux qui en ont

bénéficié, soit la moitié des civils exposés, ont deux fois moins de troubles six mois après que

ceux qui n’y ont pas eu recours : 35 % versus 65 %. « Seulement 7 % des personnes ont

consulté de leur propre initiative, et d’autant moins qu’elles étaient directement

La Newsletter de l'AFFEP : Juin 2016

menacées »,insiste Stéphanie Vandentorren. « Neuf mois après les événements, des personnes

en souffrance n’avaient bénéficié d’aucun soutien. Elles ne s’étaient pas fait connaître »,

renchérit le psychiatre Thierry Baubet, responsable de la CUMP de Seine-Saint-Denis (hôpital

Avicenne, AP-HP), coordinateur scientifique de l’étude. Il faut selon lui « aller chercher les

gens ».

Actions et formations

Du côté des intervenants, les répercussions psychologiques ont été beaucoup moins

fréquentes. A six mois, l’ESPT concerne 7 personnes (soit 3 % des 232 intervenants), les

troubles anxieux 32 (14 %). Comme pour les civils, un sur deux a été pris en charge sur le

plan psychologique, le plus souvent au sein de son institution. « Le temps de mobilisation et la

durée d’intervention étaient considérables, en particulier pour les forces de l’ordre et les

acteurs de la prise en charge psy, et un tiers des intervenants étaient présents sur plusieurs

des quatre sites », souligne le docteur Vandentorren.

Ces premiers résultats descriptifs seront consolidés et publiés. Ils ont été présentés aux

autorités sanitaires et aux acteurs concernés, afin d’élaborer des recommandations. Il est ainsi

préconisé de rendre plus systématique et plus large la prise en charge précoce et

active.« L’enquête montre l’importance des cellules d’urgence, mais aussi la nécessité

d’avoir des lieux où s’adresser à plus long terme car des demandes nous parviennent

encore », explique Thierry Baubet. Quant aux professionnels et volontaires, ils sont incités à

assurer des formations sur les conséquences psychiques de tels événements. Les attentats du

13 novembre ne font que renforcer cette nécessité.

La deuxième phase de l’enquête associe Santé publique France et l’Inserm. Le suivi de cette

cohorte est d’autant plus important que certains des participants ont aussi été exposés aux

attentats du 13 novembre 2015. L’agence de santé publique lance de nouveaux travaux relatifs

à cette dernière vague d’attentats, pour étudier ses conséquences chez les milliers de

personnes impliquées, et dans la population générale.

La Newsletter de l'AFFEP : Juin 2016

Folles de joie, 2016,

Paolo Virzi

Salué par la critique et présenté à

Cannes lors de la quinzaine des

réalisateurs cette année, le nouveau film

du réalisateur italien Paolo Virzi a de

quoi intéresser les psychiatres, en plus

d’être une œuvre aboutie de cinéma.

Béatrice, interprétée par Valeria Bruni

Tedeschi, dont on ne ventera jamais

assez le talent, est une jeune femme à

l’humeur exaltée et à l’énergie

débordante. Elle est hospitalisée dans une institution campagnarde pour

personnes atteintes de troubles mentaux, et nichée dans le paysage lumineux de

la Toscane. Un jour arrive Donatella (Micaela Ramazzotti), qui souffre de

dépression. Elle se présente au spectateur et aux autres pensionnaires maladroite,

triste et introvertie, porte les stigmates d’une vie déjà chargée de souffrances

dont elle évoquera progressivement les épreuves. Par un concours de

circonstances qu’elles n’ont pas calculé, les deux jeunes femmes à l’humeur

instable se retrouvent entraînées dans une épopée au-delà des murs de l’asile. On

suivra leurs rencontres, leurs doutes, et leurs symptômes sur les routes de l’Italie,

dans un road trip qui n’est pas sans allusion explicite au chef d’œuvre de Ridley

Scott de 1991 « Thelma et Louise », dont il reprend quelques codes.

Mais le film a avant tout sa propre identité, et le visionner présente un triple

intérêt. Il est d’abord un document historiquement pertinent sur la psychiatrie

italienne, pour peu qu’on puisse décoder les quelques références à l’écran,

comme le cheval bleu dans le jardin de la clinique dès les premières séquences,

qui parlera aux connaisseurs de Franco Basaglia. Le lien entre institutions

La Newsletter de l'AFFEP : Juin 2016

religieuse et psychiatrique est également présent dans la représentation choisie,

et fait écho à l’Histoire de la psychiatrie italienne mais aussi européenne. On y

verra également des références au déploiement communautaire de la psychiatrie

en Italie, dans quelques scènes de vie au sein et à l’extérieur de l’institution.

Ensuite, nous sommes et cela reste rare face à un tableau pertinent cliniquement

de trouble de l’humeur, et en cela il convient de souligner la formidable

interprétation des deux comédiennes, l’une du côté de l’accès maniaque et l’autre

de la dépression, sans caricature et avec une possibilité d’attachement et

d’identification aux personnages, importante pour véhiculer une image humaine

de personnes malades. Enfin, la construction dynamique du récit, la mise en scène

sans accroc, et la qualité de la photographie contribuent à produire un film, qui

au-delà d’être l’un des plus utiles au processus de déstigmatisation par le cinéma,

est une œuvre d’une grande qualité et émotionnellement efficace.

A voir sans tarder cet été ! (Film à l’affiche depuis le 8 juin 2016)

Sophie Cervello, interne à Saint-Etienne