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seline vient de révéler toute son âme. Il a

écrit un livre douloureux, furieux, terrible, malgré l'ironie qui en atténue ledénouement. C'est l'un des plus poignants réquisitoires que je sache contre laPolitique, déesse avide de violence et d'iniquité.

THIERRY SANDRE lui-même a une foi, comme tous les esprits généreux.Aussi a-t-il distribué les rôles selon sa croyance, et donné le plus beau à unroyaliste, réservant aux radicaux les attitudes médiocres et aux communistes lesodieuses. Mais le lecteur se souciera peu de ces détails, qu'un écrivain de l'autrebord eût naturellement transposés. Ce qui resplendit, c'est Panouille Panouille,vinnocente et inconsciente victime de ces machines à broyer l'Armée, laPolitique.

L'histoire de Fanouille est contée avec une telle force d'évocation qu'elle faitpeur. On frissonne pour ce malheureux, on pense « Mais, cela, c'est arrivé autemps de Dreyfus, et bien d'autres fois depuis 1914 Cela peut arriver encore.Voilà ce que les passions humaines créent, avec rien »

Ah "le terrible livre Il va passionner lui aussi tous les partis. Puisse-t-ileffrayer et toucher de pitié les provocateurs, les juges, les bourreaux des futursPanouilles de la réalité

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Les vers d'extrême jeunesse qu'accueillit Vers et Prose ne sontqu'une réponse passionnée à l'antique appel des Muses le premieracte de celui qui, adolescent, avait littéralement humé l'odeur montantdes caveaux littéraires d'alors, comme l'autre se penchait sur la brochedu îôtisseur.

Avec les Féeries, composées dans le même temps que ledébut duManuscrit trouvé dans un chapeau, l'auteur tend à la fois vers l'euro-péanisme et vers cet art accordant à la vieille inspiration un crédit

nouveau cet art qui ne veut plus de limites au monde des images.Le Calumet assure-t-il un tel art des bénéfices anciens de l'ordre ?

Qu'on veuille situer son oeuvre aux origines de la révolutionpoétique, il n'est pas pour ANDRÉ SALMON de plus désirablesalaire.

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Né à Paris, 4 octobre 188 1. Voyages en Russie, Pologue, Allemagne, Hollande. Ren-

contre avec Guillaume Apollinaire « dans un caveau maudit », Soirées de la Plume

(190s). Secrétaire de rédaction du Festin d'Esope, de Vers et Prose. L'atelier de Picasso,Montmartre et le Cubisme, l'Ecole de la rue Ravignan. La guerre. De 1918 à 192l, a

achevé les poèmes épiques dont la réunion formera le deuxième volume de ses versCarreaux.

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Une éducation paroptiqueLa découverte du monde visuel par une aveugle

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Jules Romains publiait, en 1920, un petit livre sur «la vision extra-rétinienne et le sensparoptique » qui provoqua des discussions passionnées. Il y soutenait qu'un homme normalpeut, à l'aide d'une éducation appropriée, éprouver des sensations visuelles, sans l'aide de sesyeux, par la peau de sa figure, de ses mains, de sa poitrine, etc. Sans donner le détail de satechnique, Jules Romains relatait les expériences nombreuses qu'il avait menées sur un certainnombre de sujets clairvoyants auxquels il bandait les yeux avec les précautions les plus méticu-leuses il exposait aussi quelques expériences faites sur des aveugles de guerre, dont il avait étéobligé d'interrompre prématurément l'éducation.

La science officielle, sauf quelques honorables exceptions, se montra résolument hostile à ladécouverte et les tentatives poursuivies depuis lors par Romains lui-même et d'autres chercheursn'étaient point parvenues encore à triompher de cette hostilité.

Mais les adversaires les plus farouches de la vision extra-rétinienne ont toujours déclaré qu'ilsseraient convaincus le jour où un aveugle proprement dit, serait capable de ressentir desimpressions visuelles, mêmes rudimentaires. Il semble que ce jour soit venu. ·

Sous la direction de Jules Romains, René Maublanc son élève, a tenté l'éducation visuelle d'unsujet aveugle une américaine, Madame Leïla Holterhoff Heyn, frappée de cécité complète depuisl'âge d'un an et demi, a pu acquérir des éléments indiscutables de vision, apprendre à distin-guer la lumière, les couleurs, les formes, les signes d'écriture.

UNE ÉDUCATION PAROPTIQUE expose les résultats obtenus par M"« HEYN au coursd'un travail de huit mois. Les expériences sont décrites successivement, dans les deux pre-mières parties du livre, par l'éducateur et par le sujet. L'un et l'autre, en des exposés trè5simples et d'une incontestable sincérité, disent aux savants et à l'opinion publique Nous nevous apportons pas des théories, mais des faits. Voici le détail de nos expériences, voici notretechnique, voici les difficultés que nous avons rencontrées, les résultats que nous avons atteints.Ces résultats, il ne tient qu'à vous de les reproduire, si vous appliquez notre méthode avecbonne foi et persévérance».

Ce livre est un document d'une nouveauté singulière. Il prend place d'emblée parmi lestravaux classiques sur la vie des aveugles, à côté des livres d'Ellen Keller, de Pierre Villey etde Robert de la Sizeranne. Les analyses de M"' Heyn témoignent d'une intelligence, d'uneculture et d'une acuité psychologique remarquables. Leur loyauté et leur scrupule donnent àson témoignage une valeur décisive. Pour la première fois une aveugle raconte comment elle aacquis certaines sensations absolument neuves, différentes de toutes celles qu'elle avait éprouvéesauparavant, sans que puissent intervenir en aucune mesure les suppléances et les interprétations

dont se servent d'ordinaire les aveugles. Dans ces conditions, et puisqu'aucune illusion n'estpossible, on doit considérer le témoignage de M™' Heyn, à moins de l'accuser de mensonge,comme la preuve expérimentale de la vision extra.-rétinienne. "V

Les auteurs apportent, d'autre part, des données originales à l'étude de quelques grandsproblèmes philosophiques. Sur la formation de l'idée d'espace, les associations de la vue et dutact, la vision des formes et des couleurs, la construction du monde visuel, comme sur lesrégimes de la conscience, ils présentent des faits nouveaux, souvent inattendus, qu'aucunpsychologue ne pourra désormais négliger.

M"" HEYN et René MAUBLANC se gardent d'éveiller chez les aveugles de trop grandsespoirs. Ils ne prétendent nullement leur promettre un équivalent pratique de la vision ocu-laire, d'autant moins que les moyens mis en œuvre jusqu'ici n'ont permis d'arriver qu'à desrésultats fragmentaires, lentement acquis et difficilement maintenus, et interdisent de prévoirpour le moment du moins, une application générale et uniforme de la méthode. En divulguantla technique de rééducation des aveugles, conçue par Jules Romains, appliquée et mise aupoint par eux, les auteurs désirent seulement que l'on rende enfin justice à une admirabledécouverte et que des équipes de savants, mieux outillés et mieux soutenus que les premiersexpérimentateurs, s'efforcent d'en tirer toutes les conséquences théoriques et pratiques.

Une bibliographie complète le livre et constitue une sorte d'historique de la découverte.On y trouvera les noms de ses partisans de la première heure et ceux de ses adversairesdéclarés. On y lira un résumé des objections faites par ces derniers avant les présentes eapé-riences, qui sont de nature a modifier les positions respectives et A hâter la conclusion du débat.

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PAUL SOUDAY, Le Temps, 29-4-26.

BERNARD QUESNAY nous apporte, magnifiquement réalisée, une évasionloin du « psychologisme pur » vers la réalité humaine, vers toutes les réalités

humaines d'aujourd'hui. Frédéric Lefèvre, Nouvelles Littéraires, 24-4-26.FRÉDÉRIC LEFÈVRE, Nouvelles Littéraires, z¢-¢-26.

Le roman de M. MAUROIS est une œuvre un peu grave, je l'ai dit, et d'uneironie froide. Pourtant, c'est un de ces ouvrages qu'on n'abandonne pas facile-ment, la dernière page lue. Il fait réfléchir, et il plaira aux artistes autant qu'àceux dont les Entretiens sur le commandement ont excité la sympathie.et l'ad-miration. C'est un savoureux mélange de vérité humaine et d'humour et uneœuvre d'une exceptionnelle tenue originale sans effort.

ANDRÉ CHAUMEIX, Le Gaulois, 8-5-26.

Ce très beau livre qui, par des chemins romanesques, nous ramène aux Dia-logues sur le commandement, œuvre d'art et de discrète passion où il n'y apeut-être pas dix lignes de théorie sociale qui se suivent, est un très grand livred'époque. Il est peu d'ouvrages aussi iotenséme'nt romanesques qui aient uneaussi haute signification. BERNARD QUESNAY honore un écrivain qui serenouvelle sans cesse avec une autorité incomparable.

LES COUPE-PAPIER, Matin, 2-5-26.

Le roman français, celui qui ne se contente pas des fleurs brillantes de l'excen-tricité de la mode, mais qui continue et maintient les traditions des plus grands,par l'ordonnance et la clarté du récit et l'observation attentive des caractères etdes mœurs non. il n'apparaît guère que, grâce à celui-là (BERNARDQUESNAY et à quelques autres, le roman français soit en décadence.

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LOUIS L'INDULGENTROMAN UN VOLUME in-i6 double-couronne 9 h.

EXTltAITS DE PHESSE

On vient de publier un livre posthume de LOUIS CODET et ce livre estdélicieux. Pour qui connaît bien l'oeuvre de Louis Codet, LOUIô L'INDUL-GENT montre que dès sa jeunesse il a rassemblé dans cet ouvrage tous les élé-ments qui se trouveront dans les récits suivants. Il y a quelque chose de Mont-martre de La Petite Chiquette. Il y a quelque chose de la nonchalance heureuse etavisée de César Capérau. Il y a quelque chose de la philosophie de Bécot. C'est lamême fantaisie et la même poésie. C'est le même réalisme raisonnable et har-monieux. C'est la même liberté d'esprit, la même indépendance, la même ironieà l'égard des conventions et des préjugés. Et c'est le même parfum familier etfort de la terre et des fleurs du Midi. Il y avait en Louis Codet une exquise sagesseméridionale, une connaissance tranquille de la vie réelle, une adresse familière àse mouvoir parmi les choses, une manière gracieuse et simple d'en faire le tour.Il n'était dupe de rien. Il mêlait à une sensibilité très vive une ironie légère mais

ilyavait le respect des liens sacrés de la terre et de tout ce qui constitue la vienaturelle et la vie du cœur. On a goûté toutes ces charmantes qualités dans sesprécédents livres. On les trouve entières dans cet ouvrage de jeunesse.

ANDRÉ Chadmeix, Le Gaulois, 27-3-26.LOUIS L'INDULGENT est un livre de la plus gentille valeur et du charme

le plus gracieux, un livre d'esquisses, soit, plus qu'un roman, mais d'esquissestraitées avec une verve avisée et avec l'art le plus agréable. LOUIS L'INDUL-GENT est moins, en effet, le récit suivi d'une action ou l'exposé d'une intriguequ'une série de tableaux de la plus vive et de la plus naturelle couleur et d'undessin juste et net. Il y a du peintre chez LOUIS CODET, et du peintre impres-sionniste. Louis Codet avait fréquenté l'atelier et s'exprimait aussi aisément parle pinceau que par la plume. Il place son chevalet devant la vie et se plait, en derapides croquis, à en noter les mouvements et les attitudes. Aussi regardonsposer devant lui LOUIS L'INDULGENT.

HENRI DE RÉGNIER, Le Figaro, 4-5-26.

Avec de petites notations fines, des images délicates, des émotions gentilles,on voit peu à peu un roman se construire comme par mégarde, comme se cons-truirait un tableau si le peintre caressait longuement sa toile avec une brosse àtrois poils garnie de couleurs choisies. Et chemin faisant, on s'aperçoit que l'écri-vain si dédaigneux de creuser dans le tuf des idées, si éloigné de la littératureintentionnelle, a néanmoins pris lucidement un parti celui de s'incliner indulgem-ment sur les êtres, les choses, les événements, de ne pas les détruire par l'analyse,mais de les respirer pour ainsi dire ou de les sentir, et enfin de rendre son senti-ment avec un métier très- sûr. Ce très grand scrupule d'artiste, cette recherchepassionnée de l'habileté et du métier, cette docile soumission aux moyensempêchera que l'on prenne jamais LOUIS CODET pour un amateur; il est, enlittérature, un gentilhomme. OCTAVE BELIARD, Journal du Peuple, 1-5-26.

Dès ce livre de début, quel délicieux conteur il s'affirme Ce LOUIS lui-même qui, du Roussillon natal, s'en vient ici, vit, aime, plaignons qui n'ensentirait point la sensibilité voilée, la tendresse délicate. Et comme il sait parlerdu Paris où nous avons eu vingt ans

CHARLES DE SAINT-CYR, La Semaine à Paris, 7-5-26.

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GUY DE POURTALès

LA VIE DE FRANZ LISZT

UN VOLUME IN- 16 DOUBLE-COURONNE • 10.50

EXTRAITS DE PRESSE (Suite)

Le livre que M. GUY DE POURTALÈS vient de publier sur F. Liszt est de ceux que l'onconserve à portée de la main, sur le rayon où l'on place les volumes amis que l'on veutreprendre aux heures de loisir, les bons compagnons à la société desquels on recourt quanddvient l'ennui. René Dumesnil {Vient de Paraître), Mars 26

Si j'admire le style-net et soutenu de cet excellent écrivain, je vois dans la VIE DE LISZTquelquechose de plus remarquable encore, et qui mérite un éloge plus rare. M DE POURTALÉSa su faire dans cette biographie d'un virtuose célèbre et d'un musicien inconnu, le juste etl'émouvant éloge d'un grand caractère. R.-L. Piachaud (Journal de Genève). 26-3-26.

C'est un ouvrage à rapprocher du Balzac d'André Bellessort et de l'driel d'André Maurois,un ouvrage qui égale en tous points ces deux maîtres livres, avec des qualités très diverses,d'une gamme riche, opulente, qui va du grave au plaisant, non sans une grâce infinie.

Raymond ESCHOLIER (Le Pttit Journal). 30-3-26.

Le livre que M. GUY DE POURTALES consacre au premier pianiste du monde pour, legenre fantastique et le genre inspiré", est une œuvre de bénédictin dont l'intérêt ne cède enrien le pas au roman passionnant. Maxime WESNER (La Volonté). 27-3-26.

Je viens de lire un livre qui me ravit il est amusant comme le plus amusant des romans,et il instruit, et il fait penser. Beaucoup de mérites à la fois, comme vous voyez. C'est la VIE

DE FRANZ LISZT par M. GUY DE POURTALES. PAUL LANDORMY (La Victoire) 30-3-26.Quelle vie que la lie de Lis^l Quel sujet et quel roman M. GUY DE POURTALÈS

l'a traité avec la plus fervente admiration, d'après des documents nouveaux et des correspon-dances complètes. La lecture de cette biographie est plus passionnante que maints romans etque maints poëmes. GÉRARD d'Houville (Candide). 1-4-26.

Ce qui advint ensuite (à Liszt), M. GUY DE POURTALÈS nous le dit en un livre élégantet sagace, plus riche en coups du sort et en surprises du cœur que beaucoup de romans.

Louis Laloy (Ere nouvelle). 5-4-26.

Ce livre vient à son heure, alors que le mouvement actuel semble réparer de prolongés etinjustes oublis. Ch. Tenroc (Courrier Musical). 1-4-26.

Cet ouvrage est un modèle du genre. ANDRÉ Billy (L'Œuvre). 13-4-26.Merci à GUY DE POURTALÈS, qui en nous rendant Liszt plus proche, a travaillé pour la

grandeur. HENRI POURRAT (La Vie Catholique). 10-4-26.Ein in seiner Schlichtheit prachtiges Buch, in welchem Liszt mit einem Relief, einer

Deutlich keit der Umrisse ersteht, der wir nur zu selten begegnen. GUY DE POURTALuS

hat sich ein'grosses Verdienst mit diesem Bûche envorben. Annette Kolb (Berliner Tageblatt). 1-4-26.Jamais avant d'avoir lu cette VIE DE FRANZ LISZT par GUY DE POURTALES je

n'aurais cru possible de faire d'une simple biographie une œuvre aussi attachante, aussi passion-nante, en même temps qu'un chef-d'œuvre de littérature.

EDOUARD ComnE. (La Semaine Littéraire). 3-4-26.

11 faut remercier M. DE POURTALÉS d'avoir servi Liszt avec un respect qui l'honore lui-même. La collection « Vies des Hommes illustres », qu'inaugure sous de tels auspicees la N. R. F.requiert dés son début notre curiosité. EMH. BUENZOD (La Revue de Genève). 1-4-26.

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/fc/^ Pour paraître au début de JuinLA PENSÉE CONTEMPORAINE

COLLECTION DIRIGÉE PAR M. LUCIEN FABRE

Et en vicinc goriinn MriE.tt'EM PIIVSIQI'ES ET Y II RKI.I.i:*

I

LES TEMPÉRAMENTSEssai deSynthèse ` 1

PAR

LE Dr LÉON MAC-AULIFFEDirecteur-Adjoint à l'Ecole des Hautes-Études*

UN VOL. IN- 16DOUBLE-COURONNE. 13.50t

Le Dr MAC-AULIFFE traite d'une manière très nouvelle cette question importante et difficile,qui intéresse chacun de nous.

Connaitre son tempérament, c'est apprécier ses propres faiblesses comme distinguer ses qualitésc'est maintenir son équilibre, sa santé, sa bonne humeur ou du moins c'est en avoir la possibilité.C'est discerner sans effort l'orientation professionnelle qui doit être choisie c'est comprendreles sympathies et les antipathies, être sûr de progresser physiquement et moralement.

La médecine basée sur l'étude des tempéraments a pour but l'amélioration du terrain individuel,son invigoration.• « L'on tombe par où l'on penche », disait Peter. L'étude du tempérament montre vers quoil'on penche. Elle permet de s'élever jusqu'au concept de prophylaxie, de thérapeutique indivi-duelle et d'appliquer à chaque personne, en connaissance de cause, les innombrables moyens misà notre disposition par l'hygiène et la médecine modernes. Elle remplit, en dernière analyse,l'un des buts principaux du praticien instruit, qui n'est pas seulement la guérison des maladiesmais la prolongation de la vie, l'augmentation de durée de la jeunesse, l'accroissement de larésistance individuelle. Dans une certaine mesure elle permet enfin de combattre les lois de ferde l'hérédité, et la connaissance des divers tempéramcnts affectés par l'enfant depuis sa naissancepeut éviter bien des erreurs éducatives. Chaque âge a ses capacités.

Le Dr LEON MAC-AULIFFF., Directeur-Adjoint du laboratoire de Psychologie pathologiqueà l'Ecole pratique des Hautes Etudes, Secrétaire général de la Société de Morphologie, était trèsqualifié pour faire la synthèse des travaux modernes sur la constitution et les tempéraments, enraison de ses travaux personnels publiés dans les compte-rendus de l'Académie des Sciences, del'Académie de Médecine et dans maints ouvrages et publications. 1

Depuis rg08 la science des lois constitutionnelles s'est renouvelée complètement sous le nomde« Morphologie humaine », science qui étudie l'Homme dans ses réactions avec le milieu, lesvariations de forme individuelles et les variétés de constitution. Elle embrasse l'étude des actions

endocriniennes sur la forme en général et. les réactions tout particulièrementcurieuses dusystème nerveux sympathique, etc.

Par de nombreuses illustrations et tableaux, par un exposé clair, précis, à la portée même dugrand public, le D' MAC-AULIFFE résume dans ce livre du plus haut intérêt outre ses proprestravaux, ceux des écoles morphologiques, française, italienne, allemande, russe et américaine. 11est incontestable que d'immenses progrès ont été réalisés depuis peu dans l'art difficile d'apprécierautrui et de se connaître soi-même. On en jugera par cette attrayante lecture.

En préparation dans la même CollectionII (Section de l'esthétique). M.-C. GHYKA ESTIIÉTIQUE DES PRO-

PORTIONS DANS LA NATURE ET DANS LES ARTS.

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MARCEL JOUHANDEAU

MONSIEURl GODEAU

INTIME~ROMAN

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Sous les signes de Bouche-d'ivoire, de Véronique, à'Eliane, s'avanceM. Godeau que se disputent la chair et Dieu et que son orgueilrefuse à l'une et à l'Autre. Enfin qui l'a emporté ? L'intérêtde l'oeuvre ne tient pas au sujet, banal après tout, mais au plan

précis de la réalité dans lequel évolue le personnage central quiatteint, sans rien perdre de son individualité, à la hauteur d'un

« type ».

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LES TÉRÉBINTE, avec un portrait de l'auteur par ANDRÉ MASSON,gravé sur bois par G. AUBERT. Unvol. 1 2 fr.

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Tiff Pour paraître au début de Juin

ARNOLD BENNETT

LE SPECTREROMAN

Traduit de l'anglais par ÉMILE CHARDOME

UN VOL. IN-lé DOUBLE-COURONNE. 10.50

Une grande cantatrice, Rosa Rosetta. et ce nom seul de l'héroïne, répété dans lespremières pages du roman telle une faveur à tous les feuillets d'un« compliment n, indiquecombien ARNOLD BENNETT a dû s'amuser à écrire, du roman à épisodes, cette parodie quiparfois se prend au sérieux, comme un jour Remy de Gourmont, dans Un Cœur virginal, nousracontant l'histoire de la gracieuse et grave Rose Descliamps, mais où en étions-nous, déjàperdus dans le souvenir des péripéties dont elle est le jouet charmant ?. Cette unique etcélèbre soprano, Elsa de rêve qui rêve d'incarner Carmen en cheveux blonds, chante et vit sousle signe d'une malédiction qui en fait « la victime inconsciente d'une savante et terrible conspi-ration progressant peu à peu vers une catastrophe inéluctable».

Son Lohengrin, le ténor Alresca, dont l'amour est sans espérance, meurt dans des circonstancesnon moins mystérieuses que le bel et ténébreux lord qui, l'adorant passionnément, avait forméle projet de l'épouser quelques années auparavant. Le jeune médecin, qui narre les événements,semble avoir hérité, en même temps que de'l'amour de ces deux hommes, de la sombre etmystérieuse fatalité acharnée à la ruine de cet amour. Un spectre, devrait-on s'inquiéter d'unspectre ?. mais un spectre terrible et haineux, plus cruel que celui de Banco, car Macbeth,.lui, était coupable, un spectre toujours évanoui et toujours renaissant le poursuit partout, jusqueset surtout dans les bras de sa bien-aimée, et sans autre arme qu'un regard impitoyable, unrictus sardonique, un infernal mutisme, ce spectre parviendrait enfin a l'assassiner, par la folie etpar la peur, si.

N'allez pourtant pas vous tromper à notre ton, a notre sourire un peu crispé. Réactionnerveuse et inévitable du lecteur: venant d'échapper au danger, il voudrait le nier maintenant,mais il n'a pu qu'au dernier mot s'arracheraune angoisse et à une épouvante accrues de minuteen minute. Tel est en effet l'art d'Arnold Bennett, de faire aboutir un agencement ingénieuxd'intrigues romanesques multiples à un dénouement pathétique, d'un pathétique pur parce qu'ony saisit un reflet des visions les .plus émouvantes d'Edgar Poë et que notre besoin d'explicationslogiques reste insatisfaittout au plus pourrait-on se demander si l'auteur, se souvenant de ladilection pour l'analyse psychologique dont il fait preuve lorsqu'il écrit Clayhattger, n'a pas toutsimplement voulu. mais pourquoi la moindre hypothèse, quand opère le charme du récit?.

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