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La nuit du rire avec Eddy King et Rachid Badouri

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2 10 juillet 2013No 896

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

19 101FANS

« Yon Ayisyen yon pyebwa », qui a été retenu pour le carnaval national, est le thème du carnaval des Fleurs cet été. Ce que beaucoup de gens ont qualifié de paresse intellectuelle par les autorités. Toutefois, la ministre de la Culture pré-cise que les responsables étatiques sont revenus avec la même idée en raison, se-lon eux, de son succès en février dernier au Cap-Haïtien. De plus, continue-t-elle, ce choix se traduit comme un élan de civisme et de patriotisme pour renforcer le thème « Yon ayisyen, yon pyebwa » conformément à la décision du chef de l’Etat, Michel Joseph Martelly, qui a dé-claré 2013 Année environnementale.

Josette Darguste, qui n’était pas en mesure de révéler le montant réservé à l’organisation du carnaval des Fleurs, a cependant fait savoir que ce sera un budget réduit puisque différent de celui du carnaval national de février dernier réalisé au Cap-Haïtien. Par ailleurs, la ministre de la Culture dit avoir déjà rencontré environ dix designers pour travailler sur la mode et la beauté pour le carnaval des Fleurs. La titulaire du MCC a aussi annoncé qu’il n’y aura pas de rois et de reines, mais dix filles assureront le spectacle durant les activités.

Le jeudi 4 juillet, une réunion s’est tenue au local du ministère de la Culture entre le comité du carnaval et des repré-sentants de groupes musicaux (pré)sé-lectionnés dont Anbyans du Cap-Haïtien, Barikad Crew, Djakout #1, Team Lòbey, pour parler notamment de leur participa-tion à cette manifestation culturelle, des procédures à suivre et du montant de

fonctionnement que l’Etat leur allouera. Il en a été de même avec les ingénieurs de son.

Le comité du carnaval change de président

Plus on parle de la nécessité d’avoir une présidence permanente pour mieux organiser le carnaval haïtien afin de le rendre plus rentable et vendable à l’échelle internationale, plus on y change de président.

Après William Eliacin, Jean Dany Pier-re François et Gilbert Bailly notamment, comme nouveau président du comité du carnaval des Fleurs 2013, Gregory Saba, président et représentant de la Cham-bre du commerce d’Haïti, est nommé. Stéphanie Saint-Louis, vice-présidente, représentante du ministère de la Culture, ; Maryse Noël, secrétaire générale, représentante du ministère du Tourisme ; Gritz Marie Lydie Cironel Charles, repré-sentante de la Chambre du commerce ; Albert Chancy, trésorier et représentant du secteur public ; Philippe Cinéas, secré-taire d’Etat des Travaux publics ; Réginald Delva, secrétaire d’Etat à la sécurité pu-blique ; Elza Baussan Noël, représentante de la présidence ; Rachel Moscoso Denis, représentante de la Primature ; Gon-zague Day, délégué départemental de l’Ouest ; Josette Darguste, ministre de la Culture, et Stéphanie Balmir Villedrouin, ministre du Tourisme, respectivement présidente et vice-présidente d’honneur du carnaval des Fleurs 2013.

Il faut dire que cette année encore, l’organisation du carnaval des Fleurs

dans un contexte socio-économique difficile fait l’objet de beaucoup de commentaires. Certains sont contre la tenue de cette activité qu’ils qualifient de gaspillage. D’autres souhaitent qu’on of-fre cet argent à la sélection nationale de football. En tout cas, qu’il fasse l’unani-mité ou pas, l’Etat annonce son carnaval des Fleurs pour les 28, 29 et 30 juillet au Champ de Mars.

Gilles Freslet ([email protected])

Ce n’est plus un secret pour quiconque : le carnaval des Fleurs, version 2013, aura lieu au Champ de Mars (Port-au-Prince) les 28, 29 et 30 juillet prochain. La ministre de la Culture et de la communication, Josette Darguste, en fait l’annonce lors d’une conférence de presse le ven-dredi 28 juin 2013.

Du 15 au 25 juillet se tiennent les élimi-natoires de Miss Monde en Haïti sous le vo-cable Miss World Haïti. Des 9 finalistes, celle qui triomphera, devra affronter pas moins de 90 concurrentes issues des quatre coins du globe durant un mois en Indonésie.

Selon Anédie Azaël et Sabine Désir, les têtes pensantes de Miss World Haïti, ce concours est une autre vitrine pour valo-riser l’image de notre pays. En effet, Haïti s’est absentée de ce concours considéré comme étant le numéro deux de sa catégo-rie juste après Miss Universe. La première et unique fois c’était en 1975, Joëlle Apollon Hudicourt y défendait notre bicolore.

Depuis, la franchise n’a séduit personne, jusqu’à ce qu’Anédie et Sabine y aient pensé. La première phase du concours de sélection s’est tenue en mai. On a d’abord procédé au casting au Cap-Haïtien, à Jac-mel, à Port-au-Prince et sur Internet.

Les neuf candidates qui ont été choisies sont en adéquation avec les critères, qui sont : être âgée entre 18 et 25 ans ; faire 1,72 mètre de hauteur ; avoir un poids de mannequin ; ne pas être mariée ; et ne pas avoir d’enfant… La présence sur scène y est aussi.

Du 15 au 25 juillet, les postulantes seront toutes sur Télé Caraïbes. On les verra participer à des activités comme visites d’orphelinats, défilés de mode en tenue de soirée, bikini show à Wahoo Bay, mise en terre de plantules… Selon les deux responsables, la gagnante ne sera pas celle qui répondra correctement aux questions au cours de la finale prévue pour le 25 ; elle sera plutôt celle qui se démarquera du

groupe de par son excellence dès le début du concours. Il y aura cinq autres couron-nes à gagner, à savoir Miss Photogénique, qui reviendra à celle qui fera le meilleur ef-fet devant la caméra ; Miss Populaire, pour celle qui récoltera le plus de votes sur les réseaux sociaux ; Miss Beach Beauty, pour celle qui se démarquera du lot lors du dé-filé en bikini à Wahoo Bay ; Miss Elégance, pour la plus élégante ; et Miss Humanitaire, pour celle qui aura montré plus de naturel au contact des orphelins.

Selon Sabine, Miss World Haiti se veut un concours très transparent. Pour cause, toutes les étapes seront montrées à la loupe à travers les écrans de Télé Caraïbes pour dissiper tout doute sur le favoritisme

à l’endroit d’une candidate quelconque. Le public en général est invité à sou-

mettre ses suggestions au numéro suivant : 46 40 25 04. Vous pourrez voter dès lundi sur le compte Facebook du concours : Miss Haïti Org ou écrire à l’adresse [email protected].

La miss sera de fait la reine du carnaval des Fleurs. Elle sera comblée de bien de cadeaux dont des habits de grands coutu-riers et voyagera plusieurs fois tout en se préparant à affronter ses rivales des quatre coins du globe en Indonésie. La première dauphine, quant à elle, pourra concourir à Miss International.

Chancy Victorin

Les retrouvailles avecMiss Monde après 38 ans

Carnaval des Fleurs 2013cela vous tente ?

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310 juillet 2013No 896

« Kawolinakawo… danse disko jouk kò m fè mwen mal ooooo… »

Et c’est parti : ceux qui n’ont pas pu ou n’ont pas voulu assister à cette soirée sont déjà en train de se demander à quand la reprise. Habitués à cette cou-tume de Haïti En Scène de présenter de super shows nécessitant toujours une ou diverses reprises, ils comptent déjà sur Haïti Spectacle pour maintenir la tradi-tion. Déjà que la première attente est comblée : une fois de plus, le metteur en scène, les chanteurs, acteurs, danseurs et musiciens de cette troupe ont gardé le public en haleine du début à la fin du show.

Comme à l’accoutumée, HS n’a pas fait les choses à demi. Des drag-queens se tenaient à l’entrée pour accueillir les spectateurs ; c’était à qui portait la plus belle perruque ou la plus jolie minirobe, sans oublier les bas gogo, les talons aiguilles et le savant maquillage. J’ai même failli m’y laisser prendre tellement ces jeunes personnes – je n’ose les dési-gner par un quelconque sexe – ont bien tenu leur rôle.

La salle de spectacle du Karibe était superbe ce vendredi 5 juillet. L’assistance était vraiment plongée dans l’ambiance d’une discothèque sélecte. Tentures, fauteuils, chaises, tables : tout en blanc. La plupart des spectateurs portaient des costumes d’époque, coiffures et paillettes comprises, bien entendu. Le Karibe était plein, mais pas bondé comme générale-

ment quand HS présente un spectacle. Toutefois, de 9 h 45 pm, l’heure à laquelle le spectacle a commencé sur la musique ‘’You can dance’’ du groupe ABBA, jusqu’à minuit où il a pris fin sur une reprise de ‘I will survive’, le public n’a pas arrêté de danser dans une ambiance de joie et d’émotion.

Le déroulement du show ne s’est pas fait dans un ordre strictement chronologique de l’époque disco, mais il y a eu de tout : les groupes et artistes emblématiques tels que Abba, Boney M., Gloria Gaynord, Georges Benson, Y.M.C.A, Patrick Hernandez, Dona Summer, Desi-reless, pour ne citer que ceux-là. Il fallait voir ces jeunes artistes, dans une mise en scène réussie du concept disco de Ber-trand Labarre, se défoncer, se déhancher, interpréter avec brio pour la plupart ces hits rétro qui ont arraché des applaudis-sements et des pas de danse au public. Quel déferlement d’émotions dans le soul train auquel a pris part un public qui ne demandait pas mieux !

Une fois de plus, Haïti Spectacle a prouvé ce que peuvent faire le travail d’équipe, la discipline, la rigueur et le ta-lent mis ensemble. Les musiciens, choristes et danseurs, respectivement entraînés et dirigés par les maestros Caleb Fran-çois, Rich Charles et Mackerson François ont donné un spectacle à la mesure de l’attente du public. Tout le monde chantait ou dansait, riait à gorge déployée (parti-culièrement lors des interprétations des

musiques de Boney M.), ce qui a pallié les petites défaillances techniques ou certai-nes faiblesses vocales qui ont été pour la plupart imperceptibles.

La ministre de la Jeunesse et des Sports, entre deux pas de danse, m’a dit combien elle avait aimé le spectacle qu’elle espère voir bientôt reprendre. Bien que légèrement euphorique après une ou deux gorgées de Moët & Chan-don (il fallait bien apprécier la générosité du sponsor), je suis pourtant certaine d’avoir entendu madame Racine me répondre que c’est avec plaisir que son ministère soutiendrait une telle soirée.

Et ce qui ne trompe pas, quand un spectacle a accroché pour de bon le public : les spectateurs ne se sont pas em-pressés de vider la salle à la fin du show, oh non, trop occupés qu’ils étaient à danser tout leur soul. La fièvre du disco s’est main-tenue jusqu’au Saturday morning !

CharMy

Une nouvelle version de K-Libr’Après la sortie de son Maxi-tape,

le rappeur K-Libr’ a livré pas mal de concerts en Haïti. A présent, il travaille sur la promotion de son œuvre surtout en France, où il réalise des clips comme « Stronger », «M pa ka dòmi », « Rap Salad » et « M Lage » (tourné à Paris, aux Etats-Unis et en Haïti), « Le clash » et « Just drop » (à Paris). Après quoi, en Europe, il réédite le Maxi-tape qui sera bientôt sur iTunes, Amazone et d’autres plateformes. Présentement, K-Libr’ développe sa car-rière d’artiste solo en Europe, en multi-pliant ses contacts dans le milieu hip-hop à Paris. Il travaille sur son projet de deux albums solo à la Cité internationale des arts, qui reste son nouveau lieu de séjour depuis mai 2013, après avoir été choisi comme lauréat 2013 du programme VPC (Visas pour la création) par l’Institut fran-

çais de Paris. Le premier album est signé chez un Editeur et producteur français (Lord Killer), mais K-Libr’ se garde de dire quoique ce soit au sujet de son deuxiè-me laser. Le premier comportera une douzaine de titres avec la participation d’artistes confirmés, de compositeurs et de musiciens européens. Comme d’habi-tude, K-Libr’ est auteur et compositeur de la majorité des titres et il demande aux mélomanes de s’attendre à sa « version avancée ».

Zatrap se prépare pour les fêtes champêtres

Et oui, les projets de Zatrap sont bel et bien en ligne. Après leur méringue carnavalesque de cette année, « Pran Liy », les rappeurs n’ont pas chômé. Outre les nombreux contrats que Zatrap honore à l’échelle nationale, les membres du

groupe nous confient qu’ils travaillent sur le remixage de cette méringue. De plus, ils préparent de meilleures performances pour les fêtes champêtres. Après quoi, ils nous promettent la vidéo de « Lè yon fanm damou », morceau le plus populari-sé sur leur premier album Zatrapela, sera bientôt sur nos petits écrans. Les rap-peurs Pascal, Lywes, Lemeb, Emanoox, Jaky et Ernestho promettent aux nom-breux fans du groupe qu’ils ne seront pas déçus de ce que Zatrap leur réserve.

« Istwa Asefi » fait son cheminTiré au cœur de la réalité de no-

tre pays, le track « Istwa Asefi » qui figure dans le dernier album en date du rappeur Fantom est devenu un vrai tube. Que ce soit dans les véhicules de transport en commun, les échoppes, les programmes nocturnes ou les « aktivite

DANS LE RAPkatye », « Istwa Asefi » bénéficie d’une large diffusion. Avec un texte qui se dé-tache des clichés habituels pour mettre l’emphase sur une situation que connais-sent beaucoup de filles venant de nos provinces, Daniel Darinus a fait un coup de maître. Supporté par « Tapajè Records », Don Poyo et réalisé par Robinson Lauvince, le clip du track « Istwa Asefi » est disponible sur Youtube et sur d’autres sites assurant la promotion du rap haï-tien. Sans trop de difficultés, Fantom a bien fait passer son message via l’illus-tration de cette histoire. Nous espérons que le rappeur restera sur cette lancée en apportant d’autres messages du genre à ses nombreux fans.

Wendy Simon

La fièvred’une nuit disco

Le disco c’est aussi des corps à corps endiablés

Un couple qui a épaté le public

Costumes et chorégraphies étaient au rendez-vous

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3D InvasionUne fois encore, les tickets se sont vendus

comme des petits pains, et le public, bon enfant, a fait la queue pendant de longues minutes avant de pouvoir pénétrer l’enceinte de Tara’s le vendredi 5 juillet 2013. Il n’y a pas de doute pos-sible, Blackpalm Productions détient désormais la recette des fêtes réussies !

Face à la scène sur laquelle se sont succédé les dj Bernard Chauvet, Franco the Saint, K9 et bien sûr, Joachim Garraud, le grand invité, des centaines de jeunes ont fait la fête jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Et pour les amants de house music, Joachim Garraud n’a pas déçu. Pendant plus de deux heures de temps, les haut-parleurs ont vomi les hits house du moment alliés à des succès intemporels. Et le dj français, muni de son keyboard et de son micro, n’a laissé aucun répit aux party people.

Jeux de lumières, pluies de confettis, mas-ques et lunettes 3D ont contribué à faire de cette soirée une réussite pour un public qui ne demandait que ça. Les fêtards, vaincus par la fa-tigue et les mixes peu concluants de Franco the Saint, laissent Tara’s aux environs de 5 heures du matin. Il ne fait pourtant aucun doute que bon nombre d’entre eux seront présents au nouveau rendez-vous fixé par Blackpalm Productions de concert avec Noctem Entertainment. Ces derniers nous ramènent le dj Max Vangeli le ven-dredi 12 juillet et promettent une soirée épique à Il Encuentro, une partie de Tara’s récemment aménagée.

Daphney Valsaint

Après New York, Montréal, Abidjan…, c’est le tour d’Haïti de faire l’expérience de son dîner en blanc. Cette agape mondaine qui a vu le jour à Paris il y a tout juste un quart de siècle se tiendra ce samedi à un endroit qu’on indiquera le jour même aux heureux élus tel que le veut la norme.

C’est à Paris qu’est né le Dîner en blanc il y a 25 ans. Sous la pulsion de Laurent Pasquier, un pique-nique a réuni une vingtaine de personnes. Trouvant que c’était bon, il a décidé de reprendre l’ex-périence annuellement. Il faudra attendre l’année 2006 pour que Dîner en blanc s’exporte en dehors de l’Hexagone. Il se fera alors à Montréal, ce, grâce à Aymeric Pasquier, le fils du géniteur de l’agape.

Selon Carla Beauvais, l’une des initiatri-ces de l’édition de chez nous, c’est celle de New York en 2010 qui a incité l’émulation de tous de par son succès retentissant. Dès lors, l’expérience se décuple dans d’autres régions du globe. Les conditions de réalisation : obtenir la licence de fonc-tionnement délivrée aux candidats qui doivent, eux, prouver dans leur dossier la faisabilité du projet, l’équipe qui organise, l’adéquation du site avec l’événement.

Un dîner en blanc, c’est juste un pique-nique dans un endroit que les organisateurs communiquent aux invités moins d’une heure avant sa tenue. On y va vêtu de blanc de la tête aux pieds. Il faut préciser « avec une touche d’élégance », donc à éviter les t-shirts, les shorts, les sandales… L’organisation de cette espèce de flash-mob, selon Carla Beauvais, passe par trois étapes. Il y a d’abord la période d’inscription des premiers invités, qui dure une semaine. « C’est en général, dit-elle, des connaissances, des amis, des pro-ches des organisateurs, tel que le veut la norme. » Ensuite ces invités se doivent de

parrainer d’autres, c’est-à-dire d’inviter à leur tour des proches à s’inscrire. La phase finale constitue en l’inscription d’autres intéressés qui n’ont pas été parrainés mais qui auraient eu vent de l’activité grâce au buzz que l’organisation de l’événement aurait créé. Il faut souligner que dans le cadre des Dîner en blanc, c’est le bouche à oreille qui est priorisé en matière de com-munication en lieu et place de campagne dans les médias.

Le projet d’un Dîner en blanc en Haïti a germé dans la tête de Carla Beauvais, de Chilandre Patry et d’Ingrid Henrriquez Donissaint, trois Canadiennes d’origine haïtienne, après que ces dernières ont participé l’année dernière à l’édition mon-tréalaise. Envoûtées par le côté magique de la fête et encouragées par des pairs qui ont exporté l’événement à Abidjan, elles se sont dit « pourquoi pas dans notre patrie ? »

Selon Carla, c’est là un prétexte pour montrer une autre image d’Haïti. Cette professionnelle de l’événementiel au Canada dit que l’équipe a aussi trouvé bon de prouver qu’Haïti est capable de réaliser des événements d’envergure interna-tionale. Enfin elle affirme avec modestie que c’est une goutte d’eau de la diaspora qui voudrait tant apporter son soutien à l’Alma Mater.

Pour enclencher le projet en Haïti, ces filles qui n’ont jamais vécu au pays avant (sauf Carla qui y a vécu quelques mois en 2007) ont dû se fier à quelques connais-sances entretenues à distance, des pro-fessionnels tels que le groupe Welcom… 450, c’est le nombre de personnes qui prendront part à cette première édition en Haïti. C’est quand même bon signe, de l’avis de Carla, qui informe qu’à Paris la dernière fois, c’était 24 000 personnes qui avaient pique-niqué.

Haïti, hôte de son premier dîner en blanc

Pour faire taire toute confusion qui plane au sujet des frais de participation, la responsable rappelle que partout où se tient le Dîner en blanc, on exige entre 20 et 35 euros. Chez nous, les 35 dollars américains requis couvriront les frais de déplacement, car tous les invités seront transportés d’un point de rencontre vers la destination secrète dans un bus. Mais aussi l’usage des tables et chaises, le paiement de leur traiteur, pour ceux qui n’auront pas apporté leur nourriture. Parlant de nourriture, sans en faire une obligation, on suggère que l’on apporte de la nourriture qui peut être consommée à froid parce qu’il n’y aura pas de micro-

ondes ou autres appareils à réchauffer. Sept étudiants de l’école hôtelière d’Haïti seront sur le site à titre de bénévoles pour apporter leur soutien. Carla précise que c’est une occasion pour ces derniers de se frotter sur le terrain avec les exigences d’un service de haut niveau. « Ils ne seront pas des serveurs ! »

Ce samedi, vers 6 heures de l’après-midi, les heureux élus sauront où ils iront pique-niquer, passer du bon temps entre amis et proches dans le cadre de ce pre-mier Dîner en blanc en Haïti.

Chancy [email protected]

Encore une belle fêtepour Blackpalm

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510 juillet 2013No 896

L’humoriste français d’origine congolaise Eddy King animera « La nuit du rire » de concert avec le comédien Rachid Badouri le samedi 13 juillet au Karibe. Contacté au téléphone, l’artiste qui se produira en Haïti pour la deuxième fois, semble très enthousiaste.

Émigré au Canada avec sa famille à la fin des années 90, Eddy manifeste bien jeune un certain intérêt pour les arts de la scène et s’essaie d’abord au rap. Depuis plus de six ans, il se consacre tota-lement à sa carrière d’humoriste. « Tout va pour le mieux et je ne me vois pas faire autre chose ! », lance l’artiste, satisfait.

Le chemin n’a pourtant pas été sans embûches pour le blagueur trentenaire. A deux reprises, il est refusé aux auditions de l’Ecole nationale de l’hu-mour du Canada. Eddy persévère toutefois et sa carrière finit par décoller. Il remporte le prix « Coup de cœur » au concours de la relève du Festival Juste Pour Rire en 2007. L’année d’après, il fait les pre-mières parties du spectacle de Rachid Badouri aux côtés duquel il sera ce samedi pour le bonheur du public haïtien.

Entre quelques apparitions au festival « Juste Pour Rire », on peut également apercevoir Eddy King à Cliptoman, une émission de télévision diffu-sée à MusiquePlus. L’homme de scène a également tourné un film belge coproduit avec Boréal Films, « Moroccan Gigolo’s », qui devrait sortir en Europe et au Québec en automne prochain.

Satisfait de sa première visite en Haïti effectuée en avril dernier, le comédien qui confie être proche de la diaspora haïtienne de Montréal dit attendre avec enthousiasme ce prochain spectacle. « Je reçois de temps en temps des messages de fans haïtiens. Je suis content de revenir. Et j’espère que le public sera aussi nombreux qu’en avril, sinon plus ! », conclut l’artiste qui promet un show tout aussi hi-larant que celui de la dernière fois mais totalement différent.

Daphney Valsaint

Eddy King nous revient

J’avais adoré Sugar Samy, en décem-bre de l’année dernière. Ses blagues épi-cées saupoudrées d’un créole comique avaient explosé la salle remplie du Karibe lors de ce « Stand up for Haiti ». C’est donc tout à fait naturel que je ne veuille pas rater Rachid Badouri et Eddy King ce samedi. De l’humoriste québécois Rachid, je ne connaissais pas grand-chose, à part quelques vidéos survolées sur Youtube quand je farfouille le net à la recherche d’humoristes pour égayer mes journées moroses... rien de bien concret. Eddy King, quant à lui, je le découvrais à peine. Quand Hugline Jérôme, responsa-ble de Dream Promo et organisatrice de la soirée propose à Ticket des entrevues au téléphone avec les deux artistes, c’est avec plaisir que nous acceptons.

Ma collègue Daphney s’étant char-gée d’Eddy King, je me retrouve donc avec Rachid Badouri au téléphone, ce mardi après-midi. « Alloooo », répond-il gaiement dès la première sonnerie. Et le cocasse accent québécois m’envahit les oreilles… « Oui, bonsoir, j’appelle d’Haïti. C’est pour une interview », annoncé-je, un peu hésitante. « Ah, oui ! S ak paseee ?! N ap kenbe piti piti », me lance l’humoriste dans un créole presque par-fait. J’éclate de rire. Lui aussi. Et la glace se brise.

« Je suis Rachid Badouri, Québécois d’origine marocaine berbère, jeune humoriste de 17 ans…. Non, ce n’est pas

vrai, j’ai 36 ans », dit-il pour se présenter dans un fou rire contagieux. L’artiste a connu tous les métiers. Rachid com-mence à travailler pour la compagnie Air Transat en 1997 comme agent de bord. En 1999, il monte son premier numéro, qui porte sur l’immigration, pour un spectacle de « Juste pour Rire », le festival d’humour organisé chaque année à Mon-tréal. Après avoir roulé sa bosse un peu partout, il commence véritablement sa carrière en envoyant un DVD à plusieurs stations de télé et de radio. Lancé offi-ciellement en octobre 2010, son premier one-man-show, « Arrête ton cinéma ! », s’est vendu à plus de 100 000 places en moins d’un an. Un record.

D’un ton badin, l’humoriste parle de lui en égrenant des anecdotes amusan-tes tout au fil de notre conversation. « J’ai été élevé dans une communauté antillaise. Il y avait aussi beaucoup d’Haïtiens… Je connais très bien votre gastronomie, j’en raffole d’ailleurs. Au moment où je vous parle, je salive devant mon dîner (riz collé aux haricots noirs avec du poulet grillé). Cette commu-nauté dont je vous parle m’a tout appris, du zouk au compas, en passant par le hip-hop… tout ! Je ne savais même pas danser. Quand je bougeais avant, les gens pensaient que je faisais une crise épileptique. » Pas besoin d’aller plus loin, Rachid avait conquis mon cœur. Je trouvais craquant même son crâne rasé

et son visage de pitre. Papa Badouri, le surnom que Rachid

donne à son père, est présent dans tous ses sketchs. Pour prouver qu’il connaît bien le peuple haïtien, l’artiste me confie : « J’ai un ami haïtien de longue date. Quand je l’ai présenté à mon papa quelques années plutôt, il a tout de suite voulu rencontrer le père de celui-ci. Il disait ‘’Je pourrai dire au papa de ton ami de te frapper si tu n’obéissais pas et vice versa. Mais si je disais cela aux parents de tes amis québécois, ils appelleraient la police. Vivement quelqu’un qui comprenne qu’un enfant a besoin d’être discipliné !’’ »

Marié depuis deux ans « à la plus belle femme du monde », une Québécoise d’origine syrienne qui s’appelle Julie, Rachid est un homme de famille. « Elle est blonde aux yeux bleus. Quand je l’ai vue pour la première fois, je ne savais pas qu’elle était d’origine arabe. Donc quand elle a ouvert la bouche pour parler arabe, je croyais qu’elle s’étouffait », raconte-t-il en riant. Fan de Anthony Kavanagh, de Gad Elmaleh, de Ellen Degeneres et Kako, Badouri estime que faire de la comédie est un don de Dieu.

Habitué à performer avec le jeune Eddy King, qui ouvrait ses spectacles quand ce dernier se lançait, Rachid Ba-douri arrive en Haïti ce vendredi. Il y reste quatre jours. Oui, il a hâte de visiter, mais il veut surtout manger, manger et encore manger. Plus qu’heureux de finalement fouler le sol de ce pays qui lui rappelle tellement le Maroc, le comédien sait déjà qu’il va passer un moment merveilleux. « Vous êtes chauds, vous les Haïtiens, et j’adore ça. Je vais donner le meilleur de moi. Et j’espère que vous serez satis-faits ! »

Et comme pour clôturer l’entrevue sur une note joviale, il me lance en riant : « Je veux te rencontrer samedi. Et s’il te plaît, apporte-moi du riz collé et des bananes pesées. Merciiii ! »

A samedi donc, monsieur Badouri !

Gaëlle C. Alexis

Rachid Badouriamoureux d’HaïtiSous la houlette de Dream Promo, qui relance ses éditions « Stand Up for Haiti » version francophone, deux humoristes, Rachid Badouri et Eddy King, seront au Karibe ce samedi 13 juillet, à partir de 9 heures pm, pour une soirée baptisée « La nuit du rire ». Admission 40 USD.

Page 6: La nuit du rire avec Eddy King et Rachid Badouri

Mercredi 10 juillet 20136

En plein dans la

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Le Honduras était prenable

Le syndrome du but marqué dès l’entame du match n’a pas quitté Haiti. Dans certains cas,

il est un élément déstabilisateur, dans d’autres, il permet à l’équipe nationale de football de prendre la mesure de l’adversaire .

Face au Honduras, lundi, l’impression qui demeure, c’est qu’il a plongé le onze national dans le désarroi . Entre les lignes intermédiaires (défense, milieu et attaque), on s’acharnait à prendre l’adversaire à la gorge sans patien-ter pour s‘organiser durablement. Conséquence : la moindre bavure aura coûté cher. Un second but concédé contre le cours du jeu, et voici le onze national qui se remet à compter surtout sur les faux pas des autres pour espérer garder la tête hors de l’eau. La qualification devient du coup problématique.

Et dire que le Honduras était prenable sur toute la ligne !

Gold Cup 2013 : Haiti - Honduras

Jean Marc alexandre (capitaine) et le sélectionneur Blake Cantero à la conférence de presse d’apres-match

La sélection haïtienne a retrouvé ses frayeurs en se faisant battre 2-0 lundi soir, par le Honduras, au Harrison Arena de New Jersey, dans une rencontre largement à sa portée. Du coup, l’équipe haïtienne se met dans l’obligation de remporter son prochain match le 12 juillet à Miami.

Plus de 60 minutes après le coup de sifflet final de l’arbitre costaricain Hugo Cruz, quelques dizaines d’Haïtiens se trouvaient encore

dans l’aire du Harrison Arena en se re-groupant par 2 ou par 3 afin de commen-ter le résultat de la rencontre que venait de disputer la sélection nationale. Pensifs, l’air grave, on dirait que le ciel leur était tombé sur la tête.

150 minutes avant, ils avaient fait le déplacement avec l’assurance que la vic-toire serait leur, que leur équipe entrerait dans la compétition la tête haute, que ce soir on allait river son clou au Honduras. Et puis, une action par mi-temps, 2 tirs en 90 minutes de jeu. Et le tour est joué. Honduras s’est imposé 2-0; et même ce petit écureuil, qu’ils ont vu courir sur le terrain et que certains considéraient comme Dessalines renaissant de ses cen-dres, n’a rien pu faire.

Cauchemar dans le New Jersey

«Hold up»! crient certains. «Mal-chance», évoquent d’autres! << Problè-me de coaching >>, avancent beaucoup. Mais rien n’est plus possible pour cette rencontre. Que le coach ait manqué son match en sortant Jeff Louis, que Charles Hérold Jr et Léonel Saint-Preux aient été dans un jour sans succès, que Frandy Montrévil traîne encore derrière lui un manque d’expériences internationales qui le pénalise, que l’arbitre ait fermé les yeux sur certaines actions...on ne peut

plus rien pour cette rencontre.Contraint de s’expliquer sur la défaite

lors de la conférence d’après-match, le ca-pitaine Jean-Marc Alexandre a évoqué un excès de confiance. Et sur son coaching, le sélectionneur explique qu’il a sorti Jeff par stratégie et que même mené 0-1, il voulait tout simplement gagné la partie. Ce que les journalistes étrangers qui se trouvaient dans la salle de conférence n’approuvaient pas tous, vu qu’à leurs yeux Jeff Louis étaient de loin le meilleur joueur sur le terrain.

Mardi matin, New Jersey s’est réveillé comme d’habitude et chacun s’est déjà laissé reprendre par ses activités. Même si, dans la gorge de chaque Haïtien, une boule roulera chaque fois qu’il revivra les images de Rony Dario Martinez Al-mendarez, battant Frandy Montrévil du pied droit dès la 3e minute, et de Marvin Antonio Chavez faisant de même en seconde période.

Pour mémoire :Gold Cup 2013Red Bull Arena Stadium de New

JerseyGroupe BHonduras bat Haïti 2-0Arbitre : Hugo CruzButs : Rony Dario Martinez Almenda-

rez 3e et Marvin Antonio Chavez 77eAvertissements : Judelain Aveska 69e

Mauvais départ d’HaïtiPourtant rien dans l’ensemble de la

rencontre ne reflète le score. Six occa-sions manquées, dont quatre gaspillées par Léonel Saint-Preux et Charles Herold Jr, dix corners obtenus contre un seul, l’équipe nationale a disputé une rencontre largement à sa portée dans un Harrison Arena où elle était bien soutenue. Mais la victoire n’est pas au bout des occa-sions manquées, mais au bout de celles concrétisées.

et Wilde Donald Guerrier 87e pour HaïtiBryan Antonio Beckeles 72e pour le

HondurasExpulsion : NéantTenues : Haiti en t-shirt bleu, cu-

lotte rouge/Honduras : t-shirt et culotte blancs

Formations :Haïti : Frandy Montrevil - Jean Sony

Alcénat, Judelain Aveska, Jérôme Mes-hack et Wilde Donald Guerrier - Jean Marc Alexandre (capt), Peterson Joseph (Jean Eudes Maurice 55e), Charles Hérold Jr, Yves Hadley Desmarets (Olrish Saurel 75e) - Jeff Louis (Peguero Jean-Philippe 59e) et Léonel Saint-Preux. Entr : Israël Blake Cantero

Honduras : : Donis Escober Izaguirre - Osman Chavez Guity (capt) Brayan Bec-keles, Johnny Palacios Cacho, Juan Carlos Garcia - Mario Martinez Hernandez (Alexander Augustin Lopez 68e), Andy Najar Rodriguez, Jorge Carlos Suarez, Edder Delgado Zeron - Roger Fabricio Rojas Lazo (Marvin Chavez 52e), Rony Martinez Almendarez (Wilmer Daniel Fuentes 83e). Entr : Luis Fernando Suarez de la Colombie.

Enock Néré/[email protected] [email protected]

Envoyé spécial

Page 7: La nuit du rire avec Eddy King et Rachid Badouri

Mercredi 10 juillet 2013 7

Gold Cup 2013 : Haiti - Honduras

de l’amertume sur les visages

Ce n’est pas la fête à Boston

Pourtant, lors d’une rencontre avec les diri-geants des fédérations et associations des disciplines concernées dans ce dossier de participation, le ministère leur avait promis

une enveloppe pour financer la préparation des athlètes.

Si bien que, de concert avec le staff technique, la FHC s’était activée à élaborer un programme de préparation incluant toute une série de courses sur routes visant à mettre nos cyclistes en compétition . A cela s’ajoutent bien sûr, des déplacements pour participer à des compétitions se déroulant dans la zone comme le 16e “ Clasico de Ciclismo Interna-cional “ à Puerto Rico et le Grand Prix du Québec et, pour finir, deux stages en altitude au Mexique et en Colombie.

Le but n’était autre que d’évaluer les cheva-liers haïtiens de la petite renne avant le départ pour Nice (France), site des prochains Jeux de la Francophonie.

Sous la direction de l’entraîneur Sergo Victo, une sélection de six coureurs formée de Junior Faryl

Les rues de Boston (quartiers où résident des Haïtiens) étaient désertes mardi au lendemain de la défaite haitienne (0-2) face au

Honduras. Une image qui contraste avec l’ambiance d’avant-match de dimanche après la défaite surprise du Canada face à la Martinique. Le football haitien a pris un gros coup, s’exclame Roberto à Park Street, la plus ancienne place des Etats-Unis située au coeur du downtown de Boston (Massachusetts).

Par un temps frisquet qui contras-te avec la canicule de la veille (66 de-grés celcius), des lycéens réunis dans un bar du quartier de Hyde Park (au sud de Boston) ne sont plus bavards comme ils l’étaient samedi avant le coup d’envoi de la compétition. Les uns mesuraient les chances de la sélection nationale dans son groupe face à Trinidad, au Honduras et au Salvador. Les autres se remémoraient encore la prestation haïtienne devant l’Espagne et l’Italie.

“Haiti a laissé passer sa chance. Dans ce groupe, il était important de

CyClisMe /FranCopHonie

Kénelt Léveillé très inquiet, le ministère des Sports est muetSeptembre 2013 verra se dérouler les prochaines joutes sportives de la Francophonie et le cyclisme, le football, le judo, le tennis de table, etc... seront les disciplines auxquelles prendra part Haïti durant le déroulement. Le président de la Fédération haïtienne de cyclisme (FHC), Kénelt Léveillé reste très perplexe sur le mutisme de l’instance de tutelle qui n’est autre que le ministère de la Jeunesse, des Sports et l’Action civique, appelé à débloquer les fonds devant servir à la préparation des athlètes.

Amazan,Bentchel Cadet,Phénélus Jacky, Augustin Jameson, Appollon Francy, Saint-Jour Sterlin était en pleine préparation.

A court d’argent, la FHC s’était vue dans l’obli-gation de renvoyer chez eux ces cyclistes qui se trouvaient en concentration dans la ville des Cayes et point n’est besoin de parler de l’amertume et de la déception qui se lisaient sur les visages du prési-dent Kénelt Léveillé qui avait remué ciel et terre à la recherche des fonds nécessaires, de l’entraîneur Sergo Victor ainsi que des sélectionnés qui étaient matin et soir à l’entraînement.

L’autre affaire dans l’affaire, c’est le voyage du président de la FHC pour la France durant ce mois de juillet afin de planifier avec son homologue de la Fédération française le séjour ainsi que la prépara-tion de l’équipe nationale (d’une durée d’un mois) dans l’hexagone avant les Jeux, mais l’équation est très difficile à résoudre tenant compte du montant élevé des frais : billets d’avion, per diem aux cy-clistes et aux membres de la délégation, nourriture, hébergement, etc...

Tâche vraiment compliquée dans la mesure où seulement un mois nous sépare de ces prochains Jeux de la francophonie et que jusqu’à date, rien n’est encore planifié au niveau de l’Etat quant à la participation de nos athlètes à ces joutes spor-tives.

Peut-être qu’au niveau de nos dirigeants, on passera à un plan “B” qui ne sera autre que la mise en place d’une opération de levée de fonds visant à financer cette participation.

“ Chak jou pa dimanch “ !

Emmanuel Bellevue/[email protected]

débuter au moins par un match nul”, se lamente Alain (18 ans), et qui dit savoir partager des mails avec deux joueurs de l’équipe natio-nale.” Nous avons la mauvaise habi-tude de nous laisser surprendre en tout début de match “, commente Christo-phe, le coiffeur du coin de River Street à Mattapan ( à l’est de Boston) où plusieurs fans de l’équipe haï-tienne ont suivi lundi le match Haïti-Hon-duras à la télévision .

Aujourd’hui, les commentaires tournent autour de ce que sera le match Haïti- Trinidad. A Georgetown où vit une large communauté haï-tienne, des ouvriers de la construction parlent sur un chantier, à l’heure du lunch, des chances d’Haiti pour la

suite de la compétition.”On peut toujours voir les choses du bon côté, car dans le football il y a aussi une grande part de chance. Haïti peut encore garder l’espoir”, encourage Wesner.

A Foxborough, aux abords du Gillette Stadium, un stade de football américain et de soccer, situé au sud

de Boston, où de jeunes vacanciers font du jogging, ce n’est pas la fête. L’équipe haïtienne nous a complè-tement déçues, lance Martine à son amie July, une volleyeuse américaine d’origine haïtienne.

Raphaël Féquière, envoyé spécial

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8 10 juillet 2013No 896

Ma mère utilisait une technique infaillible en public pour nous montrer sa désapprobation. Je fais de même avec mes enfants. Même s’ils ne prennent pas autant la pression, dès qu’ils me voient faire ça, ils savent déjà qu’ils doivent prendre leur main.

Naturellement, cette technique n’est pas un secret de famille, et j’ai eu l’oc-casion de la voir appliquer par d’autres parents dans des situations similaires. Mais mes enfants ne sont les seuls avec qui j’en fais usage. Je sais déjà que beaucoup de mes connaissances ont fini par comprendre que, même en ne les considérant pas comme des enfants, il me faut bien leur donner dent dure dans certaines situations, dépendamment de certaines attitudes qu’ils affichent.

Et les scènes ne manquent pas, et les acteurs viennent de toutes les sphères. Cela m’arrive d’être dans une salle de spectacle et que le chanteur sur scène est en train de grainer tenten. Ses yeux tombent sur moi qui suis de nature très expressive. S’il n’y a pas une urgence nécessitant vraiment de lui faire un signe ou un geste pour le porter à corriger quelque chose, je ne vais quand même pas le mettre mal à l’aise pendant son show. J’applique la technique.

Des fois, c’est également la chose à faire quand on est en présence d’un collègue ou d’un condisciple fawou-cheu, qui cherche votre regard dans une situation gênante ou cocasse pour vous faire péter de rire à la barbe du coupable ou de la victime. Moi je vous l’ai déjà dit − n’ayant aucun secret pour vous −, quand je dois absolument me retenir de rire, je dois presser mes lèvres très fort en tapant du pied gauche, ou laisser couler mes larmes ; et vous savez que le fou rire fait monter les larmes aux yeux ou ailleurs… Donc cette technique a du bon.

Imaginez que vous êtes dans un blocus où tout le monde prend son mal en patience, et puis soudainement, un énergumène (ou une énerguwoman) fend la ligne, manque d’écraser quelques malheureux passants, fait des manœu-vres énervantes pour finalement se faire céder le passage ; et puis cette personne arrive à votre hauteur, vous reconnaît et

DE VOUS A MOISuivez mon regard…

vous salue d’un petit signe de la main… Non, franchement, vous n’avez pas le temps de tourner la tête, mais… vous appliquez la tactique.

Ceci est valable également quand une personne de votre connaissance fait une scène dans un lieu public, et ensuite cherche des yeux qu’elle connaît pour avoir une approbation ou un support… mais vous avez vu son geste, bien en-tendu.

Je ne manque jamais de rire – dans mon cœur, bien sûr, pour que la per-sonne en question n’aille pas croire que c’est avec elle que je ris – quand une grosse cylindrée aux vitres ‘’parfumées’’

aux senteurs de m’as-tu-vu ralentit à ma hauteur (à côté ou en face) et que l’occupant klaxonne ou me donne un jeu de lumières pour me saluer. Funny, hein ? Ou tout simplement stupide : l’occu-pant aurait-il oublié, dans l’opacité de sa position, que lui (ou elle) me voit, mais que moi je vois noir ? Vive la tactique de ma chère mère.

C’est vrai que certaines fois cette technique peut vous faire passer pour quelqu’un qui manque de cœur, mais c’est une fausse interprétation de votre désir de vous protéger des racketteurs en puissance ; vous savez, ce genre d’indi-vidus qui, dès qu’ils vous voient, ouvrent

grand les bras en signe de désolation chronique, avec la paume des mains tournée vers le haut, en forme de deux kwi, pour vous dire qu’ils sont dans vos mains ou sur votre compte. Vous n’avez pas le choix : si vous ne voulez ou ne pouvez pas donner suite à leur demande, c’est la tactique à appliquer.

Vous vous êtes au moins une fois re-trouvé dans cette situation où quelqu’un de votre connaissance entre en bonne compagnie quelque part où vous êtes déjà installé. Leur attitude traduit clairement qu’il ne s’agit pas de simples collègues ou juste copains venus boire un verre. Le hic, c’est que celui que vous connaissez est le petit ami ou le mari d’une bonne copine. Comme je le ré-pète toujours, cette rubrique n’a rien de sexiste, et tous les cas (non fictifs) s’appli-quent aux deux genres. Je n’ai donc pas besoin de reprendre ce paragraphe au féminin.

Je disais donc que ce couple fait son apparition, et vous devez absolument refréner votre envie de saluer celui que vous connaissez pour ne pas tomber dans zen plus tard, parce que ces choses finissent toujours par se savoir ; et je connais des hommes assez audacieux (là il y a bel et bien sexisme) qui vous feront porter la charge d’avoir rapporté le fait à leur compagne officielle parce que vos yeux ont eu le malheur de croiser leur regard ! Et podyab vous qui n’êtes même pas tripòt, vous voilà dans compte avec le copain parce qu’il a menti sur vous, ensuite avec la copine qui vous accuse d’être un traître parce que ce n’est pas vous qui lui aviez rapporté la chose !

Mais on n’arrête pas le progrès. La tactique n’est certes pas démodée, mais j’ai dû amener un autre sens à sa res-cousse, face à l’insistance audacieuse de certains compatriotes ayant une maîtrise en grands signes de désespoir. Les gad-gets les plus utiles ou les astuces pour l’application de ces tactiques ? Une paire de lunettes de soleil et des écouteurs. Mais à moins d’être sur scène, les lunet-tes de soleil ne sont pas très pratiques le soir… Alors, vite ! Apprenez à détourner le regard sans avoir l’air suspect. Et à défaut d’écouteurs, secouez légèrement la tête, comme si vous étiez en train de fredonner une musique que vous aimez. La distraction est pardonnable, mais pas l’indifférence…

Personne ne pourra vous en vouloir de n’avoir pas répondu à un salut que vous n’avez pas vu, ni d’avoir répété ou pris en compte des choses que vous n’avez pas entendues. De vous à moi, ma mère avait de bonnes idées, hein ?

Sister M*

Le club Backyard, sis à Pétion-Ville, a accueilli le quinzième Lundi du jazz le 8 juillet dernier. Conçue par le guitariste français Alex Jacquemin et le batteur haïtien John Bern Thomas, cette activité devient le rendez-vous incontournable des musiciens amateurs qui se donnent en spectacle dans le cadre attrayant d’un club bien équipé en sons et lumières.

Ce lundi 8 juillet, une jam session a réuni sur la scène du club des jazzmen de renom. Alex Jacquemin (guitare), John Bern Thomas (batterie) et Herman Duverné (basse) ont ouvert le bal. Le trio propose, comme à l’accoutumée, le premier set. Les musiciens, dans cinq morceaux dont des standards du jazz américain, ont gratifié l’auditoire d’une belle prestation. Beaucoup d’audace harmonique. Solos bien exécutés. Improvisations libres et constructives des musiciens.

Le groupe a interprété « Big nick » (composition de Duke Ellington et John Coltrane), « There is no greater love » de Billie Holiday, « My one and only love » de Louis Armstrong, « Invitation » de John Coltrane, et « Softly as a morning sunrise » de Dianne Reeves, pour mettre fin à la première partie.

L’invité de la soirée, de ce quinzième lundi fut Jael Auguste. Il a entamé sa performance avec sa composition, « Life is on my porch ». Le musicien partage ses expériences vécues, raconte ses souvenirs de voyage. Entre le rock et le reggae, ses notes traduisent sa sensibi-lité, son humanité. « Little girl on a garbage pile », que lui a inspiré une petite fille indienne de six ans qui communique, quoique démunie, sa joie et son humeur, fait sensation. « Sa condition de vie précaire m’a touché et j’ai écrit cette musique », confie-t-il. « Magic City » et « Rythm » ne lui ont pas valu toute l’attention méritée. Il fut accompagné d’Alex et d’Herman dans ces deux morceaux. Alfo Jazz s’est aussi mêlé de la partie.

Un édifiantlundi du jazz

Le dernier set, sinon le plus édi-fiant, fut tout aussi bien servi. Boulo Valcourt à la guitare et à au micro, Mushy Widmaier au piano, Pouppy à la batterie, Ricardo Moreau à la basse, Godwin Louis au saxophone, de Brusly Domec aux congas et percus-sions, ont séduit le public qui a chau-dement applaudi leurs performances.

Rosny Ladouceur