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LA NUMERISATION DES PRATIQUES DANS LE

SECTEUR DU BATIMENT

REGION NORD-PAS DE CALAIS Les résultats de l’enquête régionale

Juillet 2015

Page 1

SOMMAIRE Présentation de l’enquête _____________________ 1

PARTIE 1 : qui a répondu ? ___________________ 2

PARTIE 2 : La pratique actuelle des outils numériques ____________________________________ 3

La pratique de l’informatique ............... 3

La perception des outils numériques 4

La perception et l’utilisation du BIM . 5

La perception et l’utilisation du scan 3D 7

PARTIE 3 : Les attentes des participants ____ 9

PARTIE 4 : Conclusion de l’étude___________ 11

PRESENTATION DE

L’ENQUETE L’enquête régionale menée par le cd2e et le cluster Ekwation « les outils numériques dans le secteur du bâtiment » a été menée du 10 avril 2015 au 22 juin 2015.

L’objectif de celle-ci est de faire un état des lieux des connaissances et pratiques actuelles quant aux outils numériques dans le secteur du bâtiment en région Nord Pas-de-Calais, mesurer le degré d’appropriation de ces outils et cerner les attentes des acteurs du bâtiment pour en favoriser l’intégration dans leur activité.

L’enquête se découpe en 3 parties : 1. Le profil du répondant 2. Ses connaissances en matière de numérisation 3. Ses attentes

Méthodologie/L’enquête a été réalisée :

- directement sur internet, le lien ayant été envoyé dans une newsletter spécifique par le cd2e

- lors d’un entretien téléphonique réalisé auprès d’une sélection aléatoire d’acteurs parmi la liste de diffusion du cd2e

- en face à face lors du salon Environord qui s’est tenu les 10 et 11 juin à Lille et à l’inauguration de Réhafutur à Loos-en-Gohelle le 15 juin 2015

154 professionnels y ont répondu ! Merci à tous les participants !

Page 2

PARTIE 1 : QUI A

REPONDU ? 154 participants provenant de

l’ensemble du territoire régional … et d’ailleurs !

Les outils numériques intéressent toutes les catégories d’âge quelque soit le niveau d’ancienneté dans l’entreprise.

De la maîtrise d’ouvrage aux entreprises de mise en œuvre, chaque maillon de la chaîne de valeur du bâtiment a participé à l’étude

Tous les types de marchés sont représentés : publics et privés, en construction neuves et rénovation, de toutes tailles (dont une majorité avec une surface supérieure à 2000m²).

<25ans

4%

26-35 ans

28%

36-45 ans

38%

>45 ans

30%

<5ans

20%

5-10 ans

28%

>10 ans

52%

• Collectivités (8)• Bailleurs sociaux (5)• Privés (3)• Promoteurs (2)• Assitance à maîtrise

d'ouvrage (1)

Maîtres d'ouvrage

(19)

• Architectes (19)• Bureau d'études/ingénierie

(44)• Economiste de la

construction (1)

Conception (64)

• Entreprise générale (9)• Entreprise spécialisée -

artisan (25)• Syndicats professionnels (2)

Réalisation (36)

• Fabricants (8)• Distributeurs (3)• EnR et équipements (2)

Industriels et distribution

(13)

• Administration , Avocat, Acteurs de la formation

• Centres de recherche , Consultance

• Auditeurs, Pôles d'excellence

Autres (22)

12%

23%65%

Publics

Privés

Publics et privés

Age

Ancienneté

Répartition des participants par zone géographique

Répartition des participants par tranche d’âge et niveau d’ancienneté dans la structure

Répartition des participants par métier

Page 3

A noter : En 2017, une réglementation ou des mesures incitatives pourraient voir le jour par rapport à l’utilisation du BIM pour les bâtiments publics neufs avec une surface supérieure à 2000m².

57 personnes soit plus de 37% des répondants pourraient donc être concernés par cette évolution dans le cadre de leur activité.

PARTIE 2 : LA

PRATIQUE ACTUELLE

DES OUTILS

NUMERIQUES

La pratique de l’informatique répandue dans les usages - Plus de 89% des répondants utilisent les outils informatiques de manière régulière dans leur activité - L’utilisation des outils informatiques se fait à différents degrés. Par exemple, près de 44% des répondants utilisent les logiciels de CAO/DAO et seraient donc directement concernés par l’utilisation du BIM dans leur activité. De par l’utilisation de ces logiciels de conception, toutes les catégories d’âge seraient concernées par le BIM.

6%16%

78%

Construction neuve

Rénovation

Construction neuve etrénovation

23%

27%

50%

Opérations de petitetaille

Opérations ≥ 500 m²

Opérations ≥ 2000 m²

0%

20%

40%

60%

80%

100%Utilisation delogiciels deCAO/DAO

Maîtrise desfondamentaux

Quelquesconnaissances

Types de marchés sur lesquels se positionnent les participants

Utilisation des outils informatiques par catégorie d’âge

Page 4

D’un point de vue « métier » et avec une grande proportion d’utilisation de ces logiciels spécifiques, les acteurs de la conception sont directement concernés par l’évolution des pratiques.

La perception des outils numériques

La plupart des répondants ont déjà entendu parler des outils numériques : le terme « maquette numérique » arrive en tête avec 92% des répondants connaissant le terme, puis le « scan 3D » avec 84%, le terme « BIM » avec 79%. Enfin, 52% des répondants ont entendu parler du « BIM Manager ». Nous pouvons supposer que les messages ont bien été portés par les médias même si il n’y a actuellement pas d’obligations réglementaires et peu de demandes générées par le marché.

Les participants ont été interrogés sur leur définition du BIM et du scan 3D sur des questions à choix multiples.

- A l’heure actuelle, un quart des répondants ne savent pas définir le terme « BIM ».

- Le BIM est défini comme outil informatique par environ 25% des participants que ce soit sous forme de logiciel, de base de données, ou de technologie.

- 27% ont perçu le lien entre le BIM et la maquette numérique.

- Enfin, 56% des répondants sortent de la sphère purement technologique et identifient le BIM comme l’évolution du processus de travail autour d’un logiciel adapté. Cette vision est majoritairement partagée au sein des acteurs de la conception (et plus précisément de l’ingénierie).

0%

20%

40%

60%

80%

100% Utilisation delogiciels deCAO/DAO

Maîtrise desfondamentaux

Quelquesconnaissances

56%- L’évolution du processus de travail impliquant tous les acteurs autour d’un projet de bâtiment

27%-Un préalable à l’élaboration d’une maquette numérique

26% -Une nouvelle technologie

25%-Je ne sais pas

23%-Des bases de données

19%-Un logiciel

2%-Autre

Le BIM ?

Utilisation des outils informatiques par les concepteurs et les entreprises de mise en œuvre

Définitions du BIM données par les participants

Page 5

Comme pour le terme « BIM », un quart des répondants ne savent pas définir le terme « scan 3D ».

Environ un quart des répondants lient le scan 3D au terme « image numérique » et l’identifient comme outil de relevé des points.

Enfin 17% effectuent le lien entre le scan 3D et le BIM.

La perception et l’utilisation du

BIM A l’heure actuelle, l’utilisation du BIM reste marginale. Seul 19% des répondants ont utilisé le BIM dans leur activité, dans un nombre limité de projets (moins de 5 projets pour la plupart).

Pourtant, plus de 68% estiment que cet outil pourrait devenir utile voire incontournable à leur activité.

Chez les acteurs utilisateurs, l’impact positif est identifié notamment sur les volets technique (qualité de la conception) et organisationnel (collaboration entre les différents acteurs). Les répercussions sur les aspects financiers et commerciaux commencent à se faire ressentir (question à choix multiples):

Pour les acteurs n’ayant jamais utilisé le BIM, 27% d’entre eux envisagent d’implanter le BIM dans leur structure et 34% hésitent encore. 39% de ces acteurs n’envisagent pas d’implanter le BIM . Nous pouvons supposer qu’actuellement, l’utilisation de cet outil ne leur paraît pas pertinente dans leur métier.

Pour les structures envisageant d’implanter le BIM, ceci se ferait à très courte échéance : 83% implanteraient le BIM de manière opérationnelle pour 2017.

27%-Permet de réaliser l’image numérique d’un bâtiment

25%-Je ne sais pas

22%-Permet de réduire le temps des relevés de l’existant

17%-Est un préalable à la modélisation 3D/BIM

11%-Permet d’accéder à une image précise pour des zones difficiles d’accès

<1%- Autre

80%- Impact positif technique

66%- Impact positif organisationnel

30% - Impact positif financier

29% - Impact positif commercial

7% - Autres

29%

Dès maintenant

48%

Avant l'échéance

2017

16%

En 2017

17%

Après 2017

Nous pouvons noter que pour les deux outils, des axes de progrès importants demeurent au niveau des connaissances de base.

Le scan 3D ?

Définitions du scan 3D données par les participants

Nature des impacts positifs décrits par les utilisateurs du BIM

Echéances prévues pour l’implantation du BIM

Page 6

Les freins identifiés quant à l’implantation

du BIM sont majoritairement liés à l’absence

de demande de la part de la maîtrise

d’ouvrage et à l’investissement qui se

révèle important(en termes d’acquisition et

formation).

Le retour sur investissement et les

changements dans les pratiques ne sont

pas clairement identifiés pour une partie des

répondants.

Les acteurs ayant déjà expérimenté le

BIM ont majoritairement utilisé le logiciel

Revit.

Motivation/L’implantation du BIM a été

motivée par :

- La demande du maître d’ouvrage ou d’autres parties prenantes – 61%

- L’intérêt représenté par l’outil (gain de temps, aspect pédagogique…) – 39%.

Gestion/Au sein des entreprises, la

composante BIM est gérée :

- de manière transversale, par plusieurs

employés – 33%

- par une seule personne – 46%

- en sous-traitance – 21%.

Nous pouvons supposer que la taille de

l’entreprise influe sur la stratégie choisie

par l’entreprise.

Formation/La montée en compétence en

vue de l’utilisation du BIM s’est déroulée :

- En formation initiale (école d’ingénieur) –

4%

- En autoformation –25%

- En formation au sein de l’entreprise – 33%

- En formation à l’extérieur – 30%

(8% ne se sont pas encore formés).

Le fort pourcentage d’acteurs autodidactes

révèle un besoin au niveau de la

structuration et de l’identification de

l’offre de formation.

Le choix d’une formation en intra-entreprise

ou à l’extérieur pourrait également être la

conséquence de la taille d’entreprise et de la

stratégie choisie quant à l’implantation du

BIM.

Obstacles/Lors de leur transition numérique, les acteurs utilisateurs ont identifié le coût important comme principal obstacle à l’implantation de l’outil.

Ont aussi été cités : - La phase de questionnement et d’évaluation des impacts et bénéfices liés au BIM - Le choix difficile et les problèmes techniques liés aux logiciels la pauvreté des bibliothèques de matériaux

•46% - L’absence de demande pour le BIM de la part des maitres d’ouvrages/clients

•24%- L’absence de demande pour le BIM de la part des autres parties prenantes aux projets

Les freins « marché »

•44%- Investissement : coût du logiciel et de l’infrastructure informatique

•39%- Investissement : coût et temps de formation du personnel

•15%- Les bénéfices et le retour sur investissement du BIM ne sont pas clairs

Les freins « économiques »

•11% -La perturbation de l’organisation de travail

•8% - La résistance au changement

Les freins "comportemen-

taux"

Freins identifiés quant à l’implantation du BIM

Page 7

- La mobilisation des salariés pour la formation et la valorisation des acquis/transfert des connaissances en entreprise - Le changement des habitudes.

Projet/L’utilisation du BIM se fait majoritairement dans les phases amont du projet, notamment lors de la conception (question à choix multiples).

L’utilisation du BIM intensifierait donc le rôle des concepteurs et pourrait avoir une influence conséquente sur le résultat final du projet.

Les impacts/Pour les acteurs utilisateurs, le BIM a eu un impact :

- très positif pour 42%

- positif pour 58% d’entre eux .

L’outil, en phase d’appropriation ne fait pas l’objet de contestation ou de rejet de la part de la profession.

De manière générale, cet impact se traduit par un gain de temps significatif et une meilleure gestion du projet, le renforcement de l’esprit collaboratif autour de celui-ci et une meilleure qualité des résultats.

La perception et l’utilisation du scan 3D

Toute comme celle du BIM, l’utilisation du scan 3D reste aujourd’hui marginale : 11% des répondants l’ont utilisé à ce jour. Celle-ci s’est faite majoritairement en amont de chantiers de rénovation.

Dans la majorité des cas, l’accession à l’outil s’est faite en faisant appel à un prestataire spécialisé. Les entreprises ne sont pas prêtes à investir, ce qui ouvre la voie à la création d’entreprises et d’emplois dans la prestation de service.

Etudes de faisabilité

52%

Planifica-tion

35%

Conception

87%

Construc-

tion

48%

Gestion Eentretien Maintenan

ce

26%

Réhabili-tation

43%

72%• Réduction du temps de coordination en

conception et/ou en chantier

61%• Amélioration de la compréhension du projet

par les parties prenantes grâce à la visualisation

56%• Amélioration de la productivité (réduction• des redondances)

56%• Amélioration du travail collaboratif inter-

disciplinaire

44%• Meilleure gestion des coûts/optimisation

financière des projets

39%• Réduction des reprises en chantier (par la

découverte des erreurs de conception en• amont des travaux)

33%• Qualité des travaux accrue par une meilleure

gestion des interfaces métier

33%• Optimisation de la planification des• opérations

28%• Amélioration de l’outil de gestion en

entretien/maintenance

Phases du cycle de vie du bâtiment concernées par l’utilisation du BIM

Description des impacts positifs par les utilisateurs du BIM

Page 8

L’achat mutualisé n’a pas encore été mis en place. Il ne figure pas de ce fait dans les options d’accès à l’outil numérique. Le secteur ne se situe pas encore dans une logique d’économie collaborative.

Accès à l’outil scan 3D par les utilisateurs

Impacts/L’utilisation du scan 3D a eu un impact :

- très positif pour 38%

- positif pour 56%

- non significatif pour 6% des répondants.

Comme pour le BIM, le scan 3D et bien accepté par la profession.

La vitesse de relevé et la précision du nuage de points sont les deux arguments principaux en faveur de l’outil. La porte d’entrée vers le BIM qu’il constitue est également mis en avant dans les réponses.

Quelques participants notent, cependant, la difficulté de l’utilisation par le client du nuage de points obtenu.

Parmi les acteurs n’ayant jamais utilisé le scan 3D, 48% des répondants estiment que cet outil pourrait devenir utile (voire incontournable) dans leur activité.

En revanche, cette nécessité n’est pas ressentie comme immédiate mais plutôt d’ici 1 à 2 ans.

Echéances prévues pour l’utilisation du scan 3D au sein de l’entreprise

A l’heure actuelle, l’absence de demandes et l’investissement sont les principaux facteurs quant à la non-utilisation du scan 3D.

Il faut noter que l’intérêt de l’outil reste encore vague pour 18% des répondants.

29%

65%

0% 6%Achat

Sous-traitance

Participation à unachat mutualisé

Location

9%

Dès maintenant

50%

D'ici 1 à 2 ans

13%

D'ici 5 ans

10%

Dans plus de 5 ans

•59% - Pas de demandes de la maîtrise d'ouvrage

Les freins « marché »

•19%- L'investissement est trop important

•11%- Je n’investirai pas personnellement dans l’achat d’un scanner 3D mais je pourrais en louer un si besoin

Les freins « économiques »

•18% - Je ne comprends pas suffisamment les bénéfices du scanner 3D dans mon activité

•3%- Je ne suis pas prêt à me former à l’utilisation d’un scanner 3D

•3% - Je ne sais pas où trouver ce matériel

Les freins "comportemen-

taux"

Freins identifiés quant à l’investissement « scan 3D »

Page 9

PARTIE 3 : LES

ATTENTES DES

PARTICIPANTS

Dans la dernière partie du questionnaire, les répondants ont été invités à prioriser une séries de propositions visant à favoriser l’intégration des outils numériques dans leur activité.

Actions d’information/sensibilisation

ACTION JUGEE COMME PRIORITAIRE A

59%

Formation courte pour mieux cerner les enjeux des outils numériques dans le bâtiment

ACTION JUGEE COMME PRIORITAIRE A

64 %

Formation qualifiante pour une intégration complète des outils dans votre activité

ACTION JUGEE COMME PRIORITAIRE A

46 %

Accompagnement sur des projets

ACTION JUGEE COMME PRIORITAIRE

A 52%

18%

23% 25%

34%

0%

10%

20%

30%

40%

1 2 3 4

13%

23%

32% 32%

0%

10%

20%

30%

40%

1 2 3 4

31%

23%25%

21%

0%

10%

20%

30%

40%

1 2 3 4

25%23%

34%

18%

0%

10%

20%

30%

40%

1 2 3 4

Légende :

1: Attente non

prioritaire

2

3

4 : Attente prioritaire

Page 10

Accès aux logiciels BIM

ACTION JUGEE COMME PRIORITAIRE A

41 %

Accès au scan 3D

ACTION JUGEE COMME PRIORITAIRE A

51 %

Mutualisation/L’intérêt potentiel des acteurs régionaux quant à la mutualisation d’outils a été mesuré plus finement lors de l’enquête :

- 40% des participants seraient intéressés et prêts à investir dans l’utilisation mutualisée d’une licence BIM.

- 41% des participants seraient intéressés par mutualiser un scan 3D et prêts à investir dans l’outil. En comparaison avec le précédent graphique où l’aspect « accès au scan 3D » est jugé prioritaire à 51%, nous pouvons en conclure que le marché privé de la prestation peut tout à fait cohabiter avec la mutualisation d’outils.

Participation/ 47% des répondants seraient prêts à rejoindre la dynamique régionale en participant à des groupes de travail.

31% 29% 27%

14%

0%

10%

20%

30%

40%

1 2 3 4

23% 25%

35%

16%

0%

10%

20%

30%

40%

1 2 3 4

Degrés de priorité définis par les participants pour chaque proposition d’action

Page 11

PARTIE 4 :

CONCLUSION DE

L’ETUDE

Les connaissances et pratiques actuelles

- Le scan 3D et le BIM sont identifiés mais la connaissance de leur fonctionnement, des bénéfices qu’ils peuvent représenter reste vague pour une grande partie des acteurs.

- Leur utilisation reste pour l’instant encore marginale.

- Leur impact sur l’activité est positif notamment sur le gain de temps représenté, la qualité des résultats et l’opportunité qu’ils représentent de renforcer la collaboration des parties prenantes autour d’un projet.

- L’intérêt pour ces outils est majeur, mais pour certains, leur implantation n’est pas souhaitée dans l’immédiat mais d’ici 1 à 2 ans.

Les freins et les questionnements

L’utilisation de ces outils reste nouvelle et suscite des interrogations de la part des acteurs sur les thèmes suivants:

- L’investissement est lourd tant au niveau de l’acquisition du matériel/logiciel que de la formation

- Le retour sur investissement de ces outils reste difficile à identifier

- A ce jour, peu de demandes provenant de la maîtrise d’ouvrage justifient leur acquisition et utilisation

- Comme dans tout changement de pratiques, des résistances s’opèrent au sein des structures.

Les attentes

Les résultats du questionnaire et les réflexions issues des groupes de travail organisées par le cd2e et Ekwation en juin 2015 permettent d’identifier 4 axes forts au niveau des attentes :

- La sensibilisation : de manière immédiate, les acteurs régionaux ont besoin d’appréhender ces outils. Comment fonctionnent-ils ? Quel intérêt pour mon activité professionnelle ? Quelle est l’offre produit et service existante ? Quelle impact sur mon métier ?

- La formation : Deux types de formations sont ici distinguées.

De manière immédiate, une formation courte et opérationnelle aiderait les acteurs à initier la transition numérique dans leur structure avec une première prise en main des outils.

Dans un second temps, des modules de formation spécifiques « à la carte » pourraient aider l’acteur à étoffer l’ingénierie de l’entreprise sur des orientations spécifiques comme le coût global ou les aspects environnementaux.

- La mise en place d’une économie collaborative autour de ces outils via deux axes :

1. La participation à une dynamique régionale d’échange : le partage des retours d’expérience entre les acteurs sur l’utilisation des outils est également une voie intéressante de montée en compétence.

Page 12

2. L’accès facilité à ces outils via la mutualisation : l’acquisition de ces outils représente un coût important, notamment pour les petites structures. La mutualisation des outils constituerait donc un vrai plus vers l’intégration de ces outils en région Nord Pas-de-Calais.

Tous les maillons de la chaîne de valeur du bâtiment sont concernés. Une attention particulière est cependant à porter sur les acteurs de la conception (de par l’utilisation répandue des logiciels spécifiques) et les maîtres d’ouvrage (qui ont la capacité de « tirer » le marché vers le numérique via leurs cahiers des charges.

Enfin, même si le résultat n’apparaît pas clairement dans le questionnaire, les fabricants de produits et équipements sont également concernés par la numérisation des pratiques. Ceci pourrait se traduire par la numérisation des biens qu’ils proposent et l’intégration dans les bibliothèques des différents logiciels.

Etude réalisée dans le cadre du plan d’action régional de la transition numérique dans le secteur du bâtiment mené par cd2e et le cluster Ekwation.

Contact

Marie DARUL Consultante éco-construction au cd2e 03.21.13.06.80 m.darul@cd2e.com