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La nutrition du Berger allemand PARTIE 3

La nutrition du Berger allemandusers.skynet.be/sky93069/HISTORIQUE/nutrition.pdf · Un score fécal de 4,0 est considéré comme optimal (selles fermes et bien moulées). Favoriser

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La nutrition du Berger allemand

PARTIE 3

Outre l’existence d’un effet “taille” indéniable, un effet“race” semble également se dégager de ces résultats.

En effet, comparé à d’autresraces de même taille, leBerger allemand fait partiedes races présentant une sen-sibilité digestive plus impor-tante – plus forte humiditédes selles et plus faible scorefécal – (voir ci-dessus).

Il apparaît donc important,par le biais de facteurs nutri-tionnels, d’assurer chez leBerger allemand une sécu-rité digestive maximale.

La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand 8382 La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand

Une sensibilité digestive reconnue

Des observations empiriques relayées depuis peu pardes études scientifiques (Zentek et Meyer, 1995; Meyeret coll, 1999; Weber et coll, 2002 et 2003a) montrent uneprédisposition des chiens de grande taille à une moinsbonne tolérance digestive (selles molles et non mou-lées) comparée à celle des chiens de petit format, nour-ris avec le même aliment.

L’origine de cette faible tolérance digestive des grandschiens pourrait être d’ordre anatomique comme le sug-gère le faible poids relatif de leur tube digestif (2,7%)en comparaison à celui des chiens de petite taille (7%)(Meyer et coll, 1993). Une origine physiologique, quireste à établir, pourrait également exister.

Une perméabilité intestinale plus éle-vée (Hall et Batt, 1990; Weber et coll,

2002), une plus faible capacitédigestive (Zentek et Meyer, 1995),

et une plus forte activité fer-mentaire chez les grandschiens (Weber et coll, 2003a et2003b) sont autant de fac-

teurs susceptibles d’expli-quer leur plus faible

tolérance digestive.

1POINTS CLÉS À RETENIR À PROPOS DU BERGER ALLEMAND

3

4

5

4,6

4,2 4,1 4,0 4,1

3,33,6

3,9

3,4

2

Scor

ede

ssell

es

Score fécalCentre de Recherche Royal Canin (2000-2003)

Moyennes des valeurs d’humidité et de scores des selles obtenues au cours des trois dernièresannées. Les selles sont notées sur une échelle de 1 (selles liquides) à 5 (selles dures et sèches) selon

leur consistance. Un score fécal de 4,0 est considéré comme optimal (selles fermes et bien moulées).

Favoriser une sécurité digestive maximale

Objectifs :1. Améliorer la digestion et l’absorption intestinale

2. Protéger et nourrir la muqueuse intestinale3. Limiter l’activité fermentaire

4. Améliorer la consistance des sellesTe

ckel

Cairn

Terri

er

Cava

lierK

ing

Char

les

Cock

er

Epag

neul

Braq

ueal

leman

d

Berg

eral

leman

d

Dogu

ede

Bord

eaux

Dogu

eal

leman

d

Digestion/absorption

des nutriments

Fermentationdes résidusnon digérés

Intestin grêle

Estomac

Rectum

Caecum

Côlon

66

70

74

65,1 64,965,9

68,567,3

71,5 71,969,4

70,4

62

Hum

idité

dess

elles

%

Humidité des sellesCentre de Recherche Royal Canin (2000-2003)

Teck

el

Cairn

Terri

er

Cava

lierK

ing

Char

les

Cock

er

Epag

neul

Braq

ueal

leman

d

Berg

eral

leman

d

Dogu

ede

Bord

eaux

Dogu

eal

leman

d

La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand 8584 La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand

Une peau spécifique à protéger

Le pH cutané du chien estl’un des plus élevés de laclasse des mammifères(moyenne de 7,4). Au seinde l’espèce canine, le pHcutané semble varier selonla race.

Un protocole a été mis aupoint par le Centre deRecherche Royal Caninpour mesurer et comparerle pH cutané du Berger alle-mand à d’autres races. Ces résultats ont montré que leBerger allemand possède une peau encore plus alcalineque celle du Golden Retriever et du Labrador.

Nombre de travaux montrent qu’une peau alcaline estplus propice aux proliférations bactériennes qu’unepeau acide (Chikakane et Takahashi, 1995; Matousek etCampbell, 2002). Sa relative déficience en IgA(Immunoglobine A) et la forte alcalinité de sa peaupourraient ainsi expliquer la sensibilité du Berger alle-mand à certaines affections de peau d’origine bacté-rienne, comme la pyodermite (Denerolle et coll, 1998).

Il apparaît essentiel, par lebiais de facteurs nutrition-nels, de renforcer l’inté-grité de la barrière cutanéemais également de nourrirle poil et d’entretenir sabeauté naturelle.

Un système immunitairemis à l’épreuve au quotidien

La musculature ferme duBerger allemand, son torsedéveloppé, ses membressolides – sans omettre soncaractère – ont fait duBerger allemand le chiend’utilité par excellence :chien guide, chien de sau-vetage, chien policier,chien de défense… Cesdiverses sollicitations met-tent ainsi son systèmeimmunitaire à rudeépreuve de façon quoti-dienne.

Le Berger allemand faitpartie des races présentantune faible concentration

plasmatique en Immunoglobuline A (IgA)(Whitebread et coll 1984, Griot-Wenk et coll 1999),ce qui l’expose davantage aux risques d’infection.

Les IgA sont des anticorps spécialisés dans ladéfense des muqueuses et de la peau contre lesagents infectieux. Ils se trouvent essentiellement

dans les sécrétions comme la salive, les larmesou le suc intestinal.

Aussi, compte tenu de la spécificité immuni-taire du Berger allemand, il apparaît donc

essentiel, par le biais de facteurs nutrition-nels, de l’aider à renforcer ses défensesnaturelles.

5 6 8 97Acide

Prolifération bactérienne

Alcalin

Espèces de mammifères

pH cutanémoyen

Homme 4,8

Cobaye 5,5

Porc 6,3

Cheval 6,3

Chat 6,4Rat 6,5

Chien 7,4Chèvre 8,1

8,62

6,847,57

0

2

4

6

8

10

Mesures réalisées sur 18Bergers Allemands, 6 GoldenRetrievers et 15 Labradors.

BergerAllemand

GoldenRetriever

Labrador

pHcu

tané

Effet de la race sur le pH de la peau

D’après Weber M, 2003, Centre de Recherche Royal Canin

et réseaux d’élevage.

Moyennes des pHcutanés mesuréeschez différentes

espèces de mammifères

D’après Matousek et Campbell (2002).

pH cutané

Absence d’IgAFixation des bactéries

Présence d’IgANon fixation des bactéries

IgA

Récepteurbactérien

Celluleintestinale

Bactérie

Action de l’IgA

Récepteurmembranaire

Villosité intestinale

Le rôle essentiel des IgA est d’empêcher les agents pathogènes de se lier à la cellule et plus spécifiquement aux cellules

de recouvrement comme la muqueuse digestive (ci-contre) et l’épiderme (couche superficielle de la peau).

La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand 8786 La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand

Avec le temps, les cartilages s’abîment et cette usurepeut progressivement donner lieu à de l’arthrose lors-que l’animal prend de l’âge.

Il est donc essentiel, par le biais de la nutrition, decontribuer à prévenir les problèmes articulaires ainsique les mécanismes inflammatoires associés.

Une ossature très sollicitée

La morphologie exceptionnelle du Berger allemand luipermet de s’illustrer aussi bien au travail, en prome-nade avec ses maîtres, que dans les disciplines sportivesles plus diverses et les plus exigeantes : ring, mondioring,campagne… sans oublier, bien sûr, les actions de sau-vetage. Les articulations de ce chien polyvalent sontdonc fortement sollicitées.

La dysplasie de la hanche, du coude, du genou, la“cauda-equina”, les troubles de l’ossification articulai-res ne sont malheureusement pas rares chez ce sportif(Lafond et coll, 2002).

Chez un chien dysplasique, le mauvais positionnement des surfaces articulaires conduit à une usure prématurée et peut entraîner le développement de lésions d’arthrose,

douloureuses pour le chien.

Stade 1 Stade 2 Stade 3

Dysplasie coxo-fémorale

Articulation normale Arthrite Arthrose

Évolution de l’arthrose

1. Os2. Capsule articulaire3. Membrane synoviale4. Cavité synoviale5. Cartilage6. Épaississement

de la capsule et de la membrane synoviale

7. Amincissement du cartilage8. Destruction du cartilage9. Ostéophyte10. Débris de cartilage

1. Bassin2. Tête fémorale3. Col fémoral4. Fémur

La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand 8988 La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand

Un cocktail d’appétence sans équivalentL’aliment German Shepherd 24 est formulé avec desingrédients de première qualité et des arômes exclusifsdont la composition reste secrète. En plus des tests effec-tués au sein du chenil Royal Canin, German Shepherd24 a été testé par un large panel d’éleveurs spécialistes.

Plus de 1100 tests ont ainsi été conduits sur la based’une grille d’appréciation et de critères mis au pointen collaboration avec des éleveurs. German Shepherd24 a obtenu la note maximale (5/5).

Innovation Royal Canin : conditionnement Savour PackL’aliment German Shepherd 24 en 3 et12 kg est conditionné sous atmosphèrecontrôlée : une technologie largementutilisée en alimentation humaine, et qui,en remplaçant l’oxygène par un gazinerte naturel, permet de lutter demanière radicale contre l’oxydation natu-relle des aliments et donc d’en préservertoutes les qualités organoleptiques ainsique tous les arômes.

2e objectif : améliorer l’hygiène bucco-dentaire

Le fait de croquer l’aliment “GermanShepherd 24” va générer un brossagemécanique des dents, permettant delimiter l’accumulation de tartre. Cet effetsera renforcé par la présence de chéla-tants du calcium, capteurs rendant le calcium non disponible pour la minéra-lisation de la plaque dentaire et donc laformation de tartre (Centre de rechercheRoyal Canin, 2001).

Une croquette sur mesure1er objectif : garantir une appétence optimale

Qu’il soit chien de dépistage d’ex-plosif ou de drogue, chien d’ava-lanche ou de décombre, le Bergerallemand n’a guère de concurrenten matière de sensibilité olfactive.Doté d’une acuité olfactive d’ex-ception, ce pisteur invétéré estcapable de détecter jusqu’à500000 odeurs contre seulement4000 pour l’homme.

Cette faculté peut s’expliquer par la différence de sur-face de la muqueuse nasale : 200 cm2 chez le Bergerallemand avec 200 millions de cellules olfactives, alorsqu’elle ne s’étendrait que sur 125cm2 chez le Fox-ter-rier et 67cm2 chez le Cocker (Vadurel, 1995).

Pour ce nez exceptionnel, il est indispensable de garan-tir une appétence optimale de l’aliment afin de satis-faire au mieux ses exigences des plus élevées.

125 147 100 200Nombre de cellules réceptrices (en millions) chez le Teckel, le Fox-terrier, le Bouledogue anglais et le Berger Allemand.

Influence de la race sur la sensibilité olfactive chez le chienD’après Lecomte, 1979.

0,5

1

1,5

1,86

2

0

1,11

0,5

Effet du broyage de la croquette et de l’ajout de capteurs

de calcium sur l’indice de tartreCentre de Recherche Royal Canin (2001),

essai se déroulant sur 28 jours.

Indi

cede

tartr

e(W

arric

ket

Gor

rel)

-41%Broyage

-73%Broyage +capteurs

de calcium

Aliment non croqué

(témoin)

Aliment test

croqué

Aliment testcroqué + ajoutde capteurs de

calcium

Le fait d’encourager le chien à croquer l’aliment réduit de 41 % l’indice de tartre.

L’incorporation supplémentaire de capteurs de calcium réduit de 73 % cet indice.

1 très mauvais : le chien refuse l’aliment

2mauvais : le chien tourneautour de la gamelle etmange

3 moyen: le chien mange mais a l’air distrait

4 bon: le chien mange normalement

5très bon: le chien mange avec envie sans se détourner de sa gamelle

Scores d’appétence

3e objectif : contribuer à prévenirla dilatation-torsion de l’estomac

Après un repas, l’estomac peut atteindre un volume de3-4 litres chez un chien de 15kg et jusqu’à 7 litres chezun grand chien. Cette aptitude à la dilatation, associée

à une relative laxité des moyens de fixation de l’esto-mac dans l’abdomen, prédispose le chien au

syndrome de dilatation-torsion. Cetteaffection est mortelle dans 30 %

des cas.

90 La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand 91

Pylore

Œsophage

Fundus

stade 1 stade 2 stade 3 stade 4

Position physiologique

de l’estomac. Vu de l'arrière

le pylore est à 3h.

Dilatation simple.L’estomac double

facilement de volume.L’abdomen est distendu

par la dilatation.

Début de la torsion.Vu de l’arrière,

l’estomac dilaté tournedans le sens des

aiguilles d’une montreet le pylore se déplace

ventralement de 90° pour se positionner

à 6 h.

En continuant sa bascule, le pylorese retrouve à gauche (à 9 h vu de l’arrière).

La plupart des torsions

s’arrêtent à 180°.

Rapport hauteur/largeur : 1,34 Rapport hauteur/largeur : 1,10

Le Berger allemand, de par sa conformation, présente un plus grand rapport hauteur/largeur depoitrine que celui du Labrador ou du Golden Retriever, ce qui l’expose davantage à une possible

torsion de l’estomac. Mesures réalisées sur 11 Bergers allemands et 7 Labradors.

La taille L’âge Le sexe La quantité d’aliment ingéré

La vitessed’ingestion Le stress

Risque plusélevé chez leschiens degrande raceou de racegéante(Glickman, 1994)

Risque plusélevé chezles animauxâgés de plusde deux ans(Glickman, 1994)

Risque plusélevé chezles mâles(Glickman,1997; Bright,2003)

Risque plus élevé lors del’ingestion d’unegrande quantité d’aliment(Glickman, 1997)

Risque plus élevélors d’uneingestionrapide(Glickman, 1997)

Risque plusélevé lorsd’un stress(Glickman, 1997)

Étapes successives de la dilatation-torsion d’estomac

Garrot

Rapport hauteur/largeur de poitrine du Berger allemand et du Labrador

D’après Mercier L, 2002, Centre de Recherche Royal Canin.

Garrot

68,77 cm

27,2

7cm 27

,27

cm

20,32 cm

25,3

6cm

23,00 cm

57,1

8cm 63,36 cm

25,3

6cm

51,7

1cm

Autre facteur de risque important à prendre égalementen considération : la race.

Les races présentant un rapport hauteur/largeur de poi-trine élevé comme le Dogue allemand ou, dans unemoindre mesure, le Berger allemand semblent plusexposées à cette affection que les autres.

Sol

Les facteurs de risque de la dilation-torsion de l’estomac sont multiples.

2NUTRITION SUR-MESURE POUR LE BERGER ALLEMAND

Favoriser une sécurité digestive maximale

1er objectif : améliorer la digestion et l’absorptionpar des ingrédients hyperdigestibles

La sensibilité digestive du Berger allemand rend indis-pensable la formulation d’un aliment incorporant des ingrédients hyperdigestibles afin de garantir unedigestion et une absorption optimale.

Utilisation de protéines très digestibles

L’aliment “German Shepherd 24” contient des protéinesde très haute digestibilité (> 95%), générant peu de déchetspuisque la quasi-totalité des protéines sont digérées.

Ainsi, un taux de 24 % de protéines hyperdigestiblespermettra de couvrir de manière optimale les besoinsnutritionnels du Berger allemand.

92 La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand 93

Il apparaît donc important d’utiliser un aliment trèsdigestible qui sera rapidement et efficacement digéré.

L’élaboration de la croquette “German Shepherd 24”est le résultat de très nombreux essais de validation enélevage.

Une dizaine de prototypes a été ainsi mise à l’épreuve. Lesréactions physiques et physiologiques des animaux, leurtemps de consommation et les incidences sur la digestionont été enregistrés dans des conditions de terrain.

La croquette “German Shepherd 24”, en forme de croix,a franchi avec succès les différentes étapes du dévelop-pement. De par sa forme et ses dimensions, elle encou-rage l’animal à croquer.

Dimensions réelles : 15 x 15 x 22 mm

Obtention d’hydrolysats de protéine

Hydrolyseenzymatique

Protéine

Hydrolysatsde la protéine

L’hydrolysat de protéines est obtenu par digestion enzymatique de l’isolat.L’hydrolyse enzymatique

de protéines a pour but dediminuer la taille des protéines

(hydrolysats), améliorant ainsi leur assimilation.

Les hydrolysats d’isolat de sojaet de volaille sont digestibles

à plus de 96 %.

94 La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand 95

2e objectif : limiter l’activité fermentaireUne forte activité fermentaire peut provoquer un affluxd’eau dans le côlon et une forte prolifération micro-bienne, deux facteurs ayant pour effet d’accentuer l’ex-crétion d’eau fécale. Il apparaît donc essentiel de limiterl’activité fermentaire chez le Berger allemand par :

• L’utilisation d’un aliment hyperdigestible qui va avoirpour effet de réduire la quantité de résidus non digérésarrivant dans le gros intestin.

• L’utilisation d’une seule source de fibres fermentescibles:la pulpe de betterave, fibre modérément dégradée parles bactéries du côlon (75%) qui va permettre de limi-ter les fermentations coliques.

100%

80%

60%

40%

20%

0%

Capacité de fermentation

de différents typesde fibres

Source: Royal Canin, 2003

Fibres non fermentesciblesFibres fermentescibles

Fibre de Maïs

Pulpe de betterave

FOS

Pourcentage de fibres fermentescibles et non

fermentescibles contenuesdans la fibre de maïs, la pulpe de betterave

et les FOS.

• Hydrolysat d’isolat protéique de soja et de volaille

- très haute valeur biologique,- très haute digestibilité (96%),- limite l’afflux de protéines indigestibles

vers le côlon, ce qui réduit les putréfac-tions indésirables qui détruisent l’équilibrede la flore.

Utilisation de sources d’énergie hautement assimilables

La forte concentration en énergie de “GermanShepherd24” permet de réduire le volume des repas,

ce qui conduit à diminuer de façon significative la sur-charge alimentaire de l’estomac et de l’intestin.

• Riz comme source majeure d’amidon- amidon très digestible,- améliore la digestibilité des protéines, de la matière

grasse et de la matière sèche et limite la quantité dematière fécale (Belay, 1997).

• Huile de coprah(encore appelée“huile de coco”)

Cette huile contient unequantité importante d’aci-des gras à chaînes courteset moyennes qui sontabsorbés très rapidementau niveau de l’intestingrêle.

96 La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand 97

• Incorporation de MOS (Mannan-oligosaccharides)

Les MOS appartiennent à la catégorie des fibres non fer-mentescibles qui, à l’état naturel, forment les parois deslevures. Ils sont composés de deux sucres : le glucose etle mannose.

Les MOS permettent de limiter le développement desbactéries potentiellement pathogènes en les empêchantde venir se fixer sur la muqueuse intestinale (Harmon,1999). Ainsi, les bactéries pathogènes ne peuvent physiquement ni atteindre ni adhérer aux cellules intes-tinales et sont ainsi évacuées dans les selles.

• Apport renforcé en acides gras oméga 3 (EPA et DHA)

Les acides gras EPA (acide éicosapentaénoïque) et DHA(acide docosahexaénoïque) empêchent les réactionsinflammatoires excessives de la muqueuse intestinale(Reinhart and Davenport, 1995).

“bonnes” bactéries

“mauvaises” bactéries

MOStransit digestif

Les bactéries pathogènes

ne peuvent plus se fixer à la paroi

intestinale

La muqueuse intestinale renforce son immunité

sans MOS

avec MOS

3e objectif : protéger et nourrir la muqueuse digestive

• Incorporation de pulpe de betteraveLa pulpe de betterave contribue à maintenir en bonnesanté la muqueuse colique (Reinhart, 1993).

Elle est un substrat de choix pour la microflore coliquequi la dégrade en acides gras à chaîne courte (AGCC)(acétate, propionate et butyrate pour l’essentiel).

- Ces AGCC, notamment le butyrate, sont une sourced’énergie importante pour la cellule colique (Roediger,1980). Ils ont également un effet bénéfique sur lamuqueuse digestive (Sakata et coll, 1987).

- Les AGCC participent à l’acidification du contenucolique, stimulant ainsi la croissance de la flore bac-térienne bénéfique et inhibant celle des souches patho-gènes (Kumemura et coll, 1992).

10

0

20

30

40

50

60

70

80

90

Cellulose Pectine/Gommearabique

Pulpe de betterave

Distension des cryptes coliques

Exfoliation des cellules épithéliales

Inflammation des cryptes

%de

chie

nsat

tein

ts

Effet bénéfique de la pulpe de betterave – comparativement à la cellulose et au mélange pectine/gomme arabique – sur la muqueuse colique.

Effet bénéfique de la pulpe de betteraveD’après Reinhart, 1993.

Action des MOS

98 La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand 99

• Stress oxydatif et antioxydantsDe plus, lorsqu’il travaille pendant de longues périodes,le Berger allemand, comme les autres chiens, accumule undéficit en antioxydants ce qui le rend plus vulnérable auxlésions induites par les radicaux libres (stress oxydatif )(Obra et coll, 1999).

Il est donc essentiel, en plus de stimuler son systèmeimmunitaire, de lutter contre le stress oxydatif.

Lutter contre le stress oxydatif

Complexe synergique antioxydant (vitamines E, C, taurine et lutéine)

• Apport renforcé en Vitamine Equi joue un rôle majeur dans la protection des mem-branes cellulaires et le renforcement des défensesimmunitaires.

4e objectif : améliorer la consistance des selles

L’amélioration de la consistance des selles passe princi-palement par l’augmentation du pouvoir de rétentiond’eau de la matrice fécale.Il apparaît donc important d’incorporer dans l’alimen-tation du Berger allemand des composés indigestiblesayant une forte capacité de rétention d’eau.

• Incorporation de sels minéraux insolublesDe par leur porosité et leur grande surface d’échange,ils permettent de réduire l’excès d’eau présent dans letube digestif et de fixer certaines toxines responsablesde la sécrétion accrue d’eau.

• Incorporation de cellulose purifiée

Son fort pouvoir hygroscopique luipermet de retenir jusqu’à 6 fois sonpoids en eau. De plus, cette fibre quin’est pas dégradée par la microflorecolique va se retrouver intacte dans lesselles et va de ce fait contribuer à unemeilleure consistance des fèces(Wichert et coll, 2002).

Renforcer les défenses naturelles

Incorporation de MOS (Mannan-oligosaccharides)

Les MOS stimulent les défenses loca-les en augmentant le taux d’anticorps- notamment les IgA - et la produc-tion de globules blancs responsablesde la défense générale (neutrophiles)(O’Carra, 1997).

+20 %1,0

0,8

0,6

0,4

0,2

0

Effet de l’exercice (20 mn) surla péroxydation des lipides

(indicateur du stress oxydatif)chez le chien.

Avant exercice

Après exercice

Plas

ma

µM

Stress oxydatif(Obra et coll, 1999)

(Tbars)

100 La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand 101

Renforcer l’intégrité de la barrière cutanée

L’épiderme forme une barrière qui limite les pertes eneau de l’organisme et empêche la pénétration d’allergè-nes dans celui-ci. Ce rôle de barrière est rendu possiblegrâce aux céramides, lipides qui forment un «ciment»à l’origine de la cohésion des cellules de l’épiderme.

• Association synergique vitamines/acides aminésL’apport de différentes vitamines (niacine, acide panto-thénique, choline et inositol) et d’un acide aminé (his-tidine) a pour effet – par une action synergique - d’aug-menter la synthèse des céramides, ce qui permet de limiterles pertes hydriques et d’empêcher la pénétration de bac-téries ou d’allergènes éventuels (pollen, acariens) (TimFray, 2002, Waltham Centre for Pet Nutrition).

Nourrir le poil et la peau

• Apport en acide g-linolénique cet acide gras oméga6 apporté par les huiles végétales agit sur la santé dela peau et la qualité du poil.

• Apport en Vitamine Cqui favorise la régénération de la vitamine E et permetde lutter contre le stress oxydatif.

• Apport renforcé en Taurinequi est un composant majeur des cellules musculaireset des cellules immunitaires, et en particulier celles pro-duisant les anticorps (lymphocytes). La taurine joueégalement un rôle important dans la prévention desmaladies cardiaques (notamment la cardiomyopathie).

• Apport en LutéineLa lutéine remplit deux fonctions essentielles :- Elle protège des radicaux libres. La lutéine protège les

lipides de la membrane cellulaire luttant ainsi contrela péroxydation des lipides.

- Elle stabilise les membranes cellulaires dans lesquelleselle s’intègre et module la réponse immunitaire en aug-mentant la production d’anticorps (Reinhart, 2000).

Sites d’action de la lutéine

Radicauxlibres

La lutéine protège lamembrane cellulaire

Noyau

Membrane cellulaire

La lutéine stabilise lamembrane cellulaire

Barrière cutanée

1. Cellule de la peau2. Céramides

(lipides cutanés)

À l’image du ciment liant les briques entre elles,

les céramides assurent la cohésion des cellules

de la peau.

Lutéine : extrait d’origine végétale, elle provient

de pétales de roses d’Inde(Tagetes erecta)

102 La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand La nu t r i t i on du Be rge r a l l emand 103

Protéger le capital articulaire

1er objectif : protéger les articulations et prévenir ou ralentir l’arthrose

• Apport renforcé en chondroïtine sulfate et englucosamine

L’action conjuguée de ces deux nutriments permet destimuler la régénération du cartilage articulaire et deralentir sa dégénérescence (Lipiello et coll, 1998).

- La chondroïtine sulfate inhibe l’action des enzymesà l’origine de la destruction du cartilage. Elle possèdede plus une forte capacité de rétention d’eau, permet-tant ainsi une bonne hydratation du cartilage.

- La glucosamine (précurseur des glycosaminoglyca-nes – constituants principaux des cartilages articulaires)stimule quant à elle le renouvellement du cartilage (enfavorisant notamment la synthèse de collagène).

• Incorporation de manganèseLe manganèse, oligo-élément minéral, contribue à lasynthèse du procollagène, précurseur du collagène, quiconstitue les fibres du cartilage.

2e objectif : lutter contre les mécanismes inflammatoires

• Apport renforcé en acides gras oméga 3 (EPA et DHA) (0,4%)Les acides gras EPA et DHA, apportés essentiellementpar les huiles de poisson, possèdent des propriétés anti-inflammatoires. Ils activent la production des médiateursanti-inflammatoires et inhibent la synthèse de certainsmédiateurs de l’inflammation (Freeman, 1999).

• Apport renforcé en zinc : élément crucial dans la syn-thèse du collagène et de la kératine, indispensable aurenouvellement de l’épiderme et à sa cicatrisation. Encas de carence, le poil devient terne et grisâtre.

• Apport en acide linoléique : l’action synergique decet acide et du zinc assure la brillance du poil et ladiminution des pellicules – Marsh, 2000 – (voir ci-contre).

Mais également :• Apport renforcé en vitamine A

(vitamine des épithéliums)La vitamine A permet de lutter contre la séborrhée etjoue un rôle clé dans la régénération de la peau (crois-sance et prolifération des cellules épidermiques)(Miller, 1986 ; Scott, 1986).

• Apport renforcé en biotine (vitamine H)L’apport renforcé en biotine – souvent appelée vita-mine H (de l’allemand “Haut” = peau) permet de lut-ter contre la déshydratation de la peau, la chute despoils et la formation de pellicules (squames) (Marsh etWatson, 1999).

• Incorporation de séléniumMinéral essentiel à l’entretien et à la croissance des tis-sus qui, en interaction avec la vitamine E, contribue àprotéger les membranes cellulaires.

-0,8

-0,4

-0,2

0

0,2

-0,6

Tém

oin

Indi

cepe

llicul

aire

Zinc

Acid

elin

oléi

que

Linol

éiqu

e+

zinc

Réduction despellicules

D’après Marsh et coll,2000.

Effet bénéfique de l’actionsynergique du zinc et

de l’acide linoléique sur la brillance du poil et sur

la réduction des pellicules.

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0Témoin ZincAcide

linoléiqueLinoléique

+ zinc

Brillance du poil

Acides gras oméga 3

métabolisme, rôle et origine alimentaire

Acide a-linolénique

EPAAcide

Eicosapentaénoïque

DHAAcide

Docosahexaénoïque

Rôle anti-inflammatoire

Huile depoisson