La photo de mouvement - trignacphotos.fr

La photode mouvement

Même si le procédé photographique transformede principe tout mouvement en arrêt sur image,il peut suggérer l'action et même la sublimer

par différents types de rendu.

http://www.linternaute.com/photo_numerique/prise/conseil/photographier-l-action/photographier-l-action.shtml

La photo de mouvement 2

Figer le mouvement et obtenir une image nette

L'effet le plus recherché, en général,est celui d'un mouvement figé et très net.

Le mouvement est bien figé par un temps de pose rapi deet l'on peut distinguer nettement la plupart des pa rticipants.

La poussière du sable qui s'élève dans les airssuffit à nous faire comprendre l'intense activité de la scène.


Figer le mouvement et faire apparaître l'invisible

Les photos de mouvement nettes mettent l'accent sur des détails comme l'expression d'un visage, la précision d'un geste, l'originalité d'une pose.

La position incongrue de l'oiseau, dans laquelle on ne l'imaginepas rester plus de quelques secondes, traduit d'elle -même

l'idée de mouvement, « contorsionniste ».


Figer le mouvement et faire apparaître l'invisible (2)

Le mouvement de l'écureuil est ainsi décrypté par l' image.


Mouvement flouté et vision suggestive

Une autre façon de retranscrire l'idée de mouvement consiste à le laisser « flouter » tout ou partie de l'image par le biais d'un temps de pose plus ou moins long. La sensation de mouvement transparaît alors de la création

du flou qui, au détriment des détails, traduit cette fois le mouvement dans l'idée de sa continuité. ll ajoute de plus une vision suggestive, voire

impressionniste tandis que le mouvement figé était plus objectif, scientifique.

Le galop du poney est ressenti directement

par le lecteurqui se sent entraîné

par son élan.


Mouvement flouté et rendu artistique

Bien réalisé, le mouvement flouté est un effet recherché des professionnelspour sa dimension artistique et emphatique.

On ne distingue nettement que

le visage du coureurde fond dont on perçoit

aisément la fatigue. Son effort est

amplifié ici par le flou de ses jambeset de la forêt

qui semble tanguer autour de lui.


Mouvement et sa trace

Le mouvement que nous appelons « dessiné » est en fait un mouvement flouté à l'extrême, tellement exagéré que le sujet disparaît de l'image

pour ne laisser plus que la trace de son mouvement.

En condition de très faible éclairage

ou de nuit, la photode lumière

en mouvement peut être particulièrement

créative, soit en utilisant des lumières

du décor, soiten utilisant une lampede poche ou une autre

lumière amovibleque l'on utilisera pour « dessiner »ce que l'on veut.


Mouvement et sa trace (2)

Le dessin est ici réalisé avec le seul mouvement de la lumière.


Mouvement et poésie Très utilisé en photographie de paysage, le mouvement dessiné permet

d'ajouter une pointe de poésie et de douceur dans l'imageen suggérant l'idée du temps qui coule par opposition aux choses qui restent.

Cet effet permet de plus de donner de la présence aux éléments.

L'eau est ici « blanchie » par la pose longue et donc plus visible.


Mouvement et poésie (2)

Grâce à une pose longue de plusieurs minutes (près d'une heure), le photographe réussit à nous faire la démonstration de la rotation de la terre.

Comme avec le mouvement figé, le mouvement dessinérévèle aussi des choses invisibles à l'œil nu.


Le mouvement suivi

L'effet de « filé » permet de photographier un sujet net avec un arrière plan flou. Bien connu des photographes de sport et d'animaux, cet effet consiste à

suivre le sujet en mouvement avec l'appareil pendant un temps de pose assez lent (généralement compris entre 1/60e sec et 1 sec).

Le plongeon du rapaceest rendu d'autantplus vertigineux

que l'arrière plan est flou :nous avons ainsi

la sensation d'une chuteà grande vitesse.


Intensifier le mouvement Ayant la particularité d'isoler le sujet par rapport à son environnement,

qui devient presque abstrait, l'effet de filé garantit une bonne mise en valeurde la prouesse de l'action et lui donne particulièrement d'intensité.

Le sujet ressort bien net et le mouvement bien visi ble dans sa continuité.Un tel résultat demande de réaliser des essais en a mont en se mettant

en mode « priorité vitesse » et en changeant de vitesse pour voir laquelle est la plus appropriée pour une scène donnée.

Toute l'image semble aller

de l'avant grâce aux lignes tracées

par le mouvement, de gauche à droite

de l'appareil, suivant l'axede la voiture.

Nous avons ainsi un mélange

de mouvementfigé et flouté


Le mouvement analysé

Une dernière manière de rendre le mouvement en photographie est de le décomposer en plusieurs instants « t » réunis sur une même image.

Plusieurs méthodes permettent cet effet, notamment l'usagedu flash en mode stroboscope.

Le meilleur endroit pour réaliser ce genre d'image reste donc le studio.

Cette méthodene fonctionne

qu'en environnement sombre.

Afin que le décor reste dans

le noir,l'éclair du flashne doit atteindre

que le sujeten mouvement


Mouvement et superposition La deuxième méthode pour décomposer le mouvement consiste en l'usage du mode

rafale pendant la prise de vue. Les différents clichés peuvent être superposéset assemblés sur un logiciel de retouche selon le même principe qu'un rendu

au flash stroboscopique.

Cet effet, s'il rend bien l'idéede mouvement, reste cependant très limité dans son application

car il n'est pas toujours pertinent.On risque de brouiller

la compréhension de l'actionpar un trop plein d'images décalées

si l'on n'utilise pas de trépiedpour stabiliser le décor

Nous avons l'exemple ici d'un rendu de mouvement par surimpression

de plusieurs vues


Sélectionner la vitesse d'obturation Le choix du temps de poseLa vitesse d'obturation est le premier point technique sur lequel se pencher lorsque l'on veut faire de la photographie de sport ou d'autres sujets en mouvement car c'est elle qui va permettre de figer le mouvement.Il n'est pas aisé de déterminer la bonne vitesse de déclenchement nécessaire pour figer un sujet car elle dépend de la vitesse et du sens du déplacement du sujet par rapportà l'appareil photo. Il est donc essentiel de procéder à des tests à diffé rentes vitesses pour déterminer celle qui conviendra le mieux en fonction de chaque situation. Remarque : dans tous les cas si la vitesse de l'obturateur est inférieure à 1/60 e s,on risque fort un flou de bouger de l'appareil.

1/2 000e secAuto, moto...

1/1 000e secTennis, handball, basket...

1/500e secFoot, rugby...

1/125e secMarche, jogging...

Temps de poseActivité

Quelques indications de vitesses dans le cas de déplacements parallèles à l'objectif :

Le mode « sport » sur votre appareil : ce qu'il faut s avoirSur les appareils photo, lorsque vous êtes en en mode « Sport », c'est toujoursla vitesse la plus rapide possible en fonction de ce que permet l'éclairagequi est sélectionnée. Ceci afin d'assurer le plus de netteté possible au sujet.


Faire la mise au point

Les appareils reflex offrent plusieurs modes de mise au point dont des modes autofocus intelligents étudiés spécialement pour le cas de photos de sujets en mouvement.Petit tour des fonctions de votre appareil :Le mode « One Shot » (Canon) ou « AF-S » (Nikon) ne fait la mise au point qu'au moment du déclenchement. Il demande donc de faire fréquemment la mise au point lorsque le sujet bouge vite et le risque est de prendre du retard dans le suivi de l'action.Le mode « Al Servo » (Canon) ou « AF-C » (Nikon) actualise la mise au point tant que le doigt reste appuyé à mi-position sur le déclencheur. Ce mode ne fonctionne vraiment bien que pour les mouvements à vitesse constante ou à faible évolution.Ces modes de mise au point sont efficaces dans des situations appropriées. Cependant, malgré tout, le débrayage en mise au point manuelle reste très utile lorsque l'autofocus n'arrive pas à suivre un sujet trop rapide ou lorsqu'il manque de la lumière. On pourra alors faire la mise au point sur une zone déterminée et attendre que le sujet la traverse.Le mode « sport » sur votre appareil : ce qu'il faut s avoirLorsqu'il est réglé en mode « sport », votre appareil sélectionne automatiquementla mise au point en continu , spécialement conçue pour les sujets en mouvements.Cela peut cependant vous gêner si votre sujet se déplace parmi plusieurs obstacles sur lesquels l'appareil risque de faire la mise au point. N'hésitez pas alors à changer de mode de mise au point.


Faire la mise au point (2)

Ce type de photo est particulièrement difficile à prendre puisque le sujetse déplace vers l'objectif. La rapidité de l'autofocus de votre boîtier

sera déterminante pour la réussite


Choisir la profondeur de champ Afin de mettre en valeur un mouvement en particulier, il convient de le détacher

suffisamment de l'arrière-plan. Une faible profondeur de champ permettra justement de flouter le décor pour faire ressortir le sujet en action. Choisir une grande ouverture de diaphragme sera plus approprié dans le cas de photographies

en intérieur (dans le cas de sport en salle par exemple) où le manque de lumièrepeut limiter le choix de la vitesse d'obturation.

L'usage d'une longue focale est aussi souvent recommandée en photographie de sport car elle isole encore d'avantage le sujet en écrasant les plans derrière lui.

Il faut bien penser dans ce cas à sélectionner une vitesse d'obturation au moins supérieure à 1/ f (« f » étant la focale). Par exemple, pour une focale de 500 mm,

il faut sélectionner une vitesse au moins supérieure à 1/500e sec. Cela limitele flou de bouger dû aux tremblements de la main sous le poids de l'objectif.

Afin de palier cela, un monopode ou même un trépied, peut se révéler bien utile.

Le public est très présent sur l'image car la

profondeur de champ est relativement grande.

Heureusement, le photographe a eu

l'intuition de placer le sujet au dessus sur un ciel bleu, pour ainsi le détacher

de l'arrière plan.


Choisir la profondeur de champ (2)

Les deux chiens se détachent agréablement du fondgrâce à l'usage d'une longue focale.


Faire la mesure de lumière

En photographie de sport, on peut être gêné par les différences de mesure de lumière de l'appareil d'une vue à l'autre suivant la position du sujet par rapport à l'éclairage. Par exemple, dans un certain axe, une voiture au soleil pourra réfléchir des reflets spéculaires sur la cellule de l'appareil et l'induire en erreur ; ou un spot lumineux (pour les sports en salle) pourra entrer dans le champ et produire les mêmes erreurs d'exposition (en l'occurrence la sous-exposition).

Dans cas, une fois que l'on a trouvé la bonne exposition, on peut choisir de se mettre en mode de prise de vue manuelle afin de fixer ses paramètres d'exposition pour qu'ils ne changent plus en fonction du cadrage.

Au niveau du mode de mesure de lumière, il peut-être judicieux de choisir celui qui privilégie le centre de l'image, ou la mesure « spot » qui privilégie la zone autourdu collimateur de mise au point activé.

Et aussi : le réglage de la sensibilitéAugmenter la sensibilité de l'appareil permettra de réaliser des photos à des vitesses plus rapides. Il est donc fréquent d'utiliser une sensibilité relativement haute pour la photo d'action. Mais comme cela dépend aussi beaucoup de la lumière ambiante, on n'hésitera pas à la modifier fréquemment si nécessaire.


Utiliser le flash

Le flash offre la possibilité de figer le mouvement de plusieurs manières :

� Associé à une vitesse de synchro flash (1/250e sec par exemple), il « gèle »davantage l'action que si la photo avait été prise sans flash pour une même vitesse.

Cette macro de goutte d'eau a nécessité une vitesse d'obturationsupérieure au 1/500 e s et un flash utilisé en synchro ultra rapide.


Utiliser le flash (2)� Associé à une vitesse lente, il fige le mouvement soit en début soit en findu temps d'obturation, suivant le type de synchronisation choisi.

Pour cette photo de marathon, le flash semble émis au 1er rideau.

Si le flash est émis au 1 er rideau,son éclair fixe l'action au début

du temps de pose et le restedu mouvement paraît flouté :

dans le cas d'un coureur, il apparaîtra net avec une trace de mouvement esquissé

devant lui. Si le flash est émis au 2 e rideau, son éclair fixe l'action à la fin de la période

du temps de pose et le mouvementqui a précédé paraît flouté.

Par défaut, l'appareil est réglé pour une synchro au 1 er rideau car c'est ce qui

convient le mieux dans la plupart des cas. Cependant, dans le cas d'une vitesse lente,

on préfèrera souvent la synchroau 2e rideau, qui paraît

« plus logique » puisque l'effet de filése trouvera derrière le sujet

en mouvement.


Composer son image La photographie de sujet en mouvement est généralement un bon exemple

où la règle des tiers se montre efficace pour composer son imageLe plongeur dans l'anse du figuier, Martinique.

En effet, en plaçant le sujet dans le croisement de s lignes de force et en laissant de l'espace devant lui pour prolonger son mo uvement, on restitue mieux

le dynamisme de la scène, comme le montre l'exemple ci-dessus.


Composer son image (2)

La composition en diagonale est aussi pratiquepour la sensation de force qu'elle provoque.

Slash, montagne du Vars.

Faisant parcourir l'image d'un bord à l'autre suivan t un axe dynamique,la diagonale prolonge le mouvement.


Composer son image (3)La vie en rouge, Nantes, Loire-Atlantique.


Choisir le bon momentPour saisir un instant décisif, il faut du temps et de la patience... En effet, très souvent

les bons moments sont très rapides, voir invisibles à l'œil nu et c'est là que la technologie de votre appareil peut montrer ses limites. Les professionnels qui ont des appareils avec des temps de pose plus rapides et des cadences de prises de vues plus

performantes, arrivent souvent bien mieux à saisir ces instants.

Vous pouvez tout de même améliorer vos résultats en approfondissant vos connaissances du mouvement àphotographier (ils sont parfois répétitifs et peuvent être anticipés) et en faisant des tests préalables.

Le mode rafaleAutomatiquement sélectionné lorsque l'on est en mode « sport », il permet en théorie d'augmenter les chances de saisir l'action grâce à une série de déclenchements répétés tant que l'on garde le doigt enfoncé sur le déclencheur.Mais il y a un risque aussi de photographier juste avant ou juste après l'action.De plus, il faut faire aussi attention à la vitesse de remplissage de la cartecar si le format de l'image est grand, cela ralentit la cadence de prise de vue.Il faut donc là encore, faire des essais !


Palmarès du concours

« Figez le mouvement »


1er prix

« Saut à la perche », stade Fernand Fournier, Arles-su r-Tech, Languedoc, juin 2006. Cette prise de vue en contre-plongée sied par faitement à la dynamique

du saut à la perche. Figé dans les airs, ce sportif e xécute un mouvement à la fois gracieux et précis que le photographe à su saisir au moment déterminant.

L'originalité et la prouesse du cadrage ont séduit l a rédaction !


« Vitesse », circuit du Mans, avril 1998. FRANCE. Le flou filé derrière la moto restitue très bien l'idée de vitesse : le mouvement ainsi photographié

est à la fois suggéré et figé dans une même image.

2e prix


« La fille en rouge », Manoir de Kerallic, Plestin-le s-Grèves, Bretagne.Le tourbillon de cette danse est aussi parfaitement rendu grâce au flou circulaire autour des personnages qui tournent sur un axe pres que constant : en faisant

la mise au point sur les têtes des danseurs, le pho tographe a pu les isoler et obtenir un peu de netteté tout en suggérant le mouve ment continu de leur danse.

3e prix


« En plein vol », Chalet Neuville, Saint-Quentin.Ce beau Braque-de-Weimar semble bondir comme sur de s ressorts :

on ressent très bien la vigueur et la vitesse de sa course !

4e prix


« Freestyle », Dinant, août 2006, BELGIQUE. Saisi en pleine chute, ce jet-skieur apparaît dans une position étrange et plutôt amusan te. Photographier cet instant

suspendu et éphémère permet d'avoir une image insol ite.

5e prix


« Chemin de traverse taïwanais », du haut du Breeze Ce nter, Taipei Sungshan, Bade et Fuxing Roa, mars 2007, TAIWAN. Cette vue en plongée aplatit l'image

comme sur une carte et arrive ainsi à figer l'agitat ion de la ville suggéréepar les innombrables voies et couleurs de voitures qui recouvrent la rue.

6e prix


« L'envol du canard », Plomelin, Bretagne.Ce canard ne s'attendait pas, de toute évidence, à ê tre pris en photo !

Situé bord cadre, en plein envol, il a l'air un peu gauche !

7e prix


« Au vol ! », Port de Nyon, canton de Vauds, SUISSE.Un bel instantané qui dévoile l'agilité de l'oiseau e n plein vol,

tel un sportif de haut niveau !

8e prix


« Ouf ! encore debout ! », Hippodrome d'Auteuil.la course du cheval en plein effort donne paradoxal ement

la sensation d'une chute imminente pendant un court instant.Découverte réalisable grâce à la photographie !

9e prix


« L'envol », Grenoble, Isère. Photographié de dos, seu l alors qu'il s'apprête às'élancer dans le vide, cet oiseau prend tout à coup une dimension un peu

dérisoire, comique. La petite tâche noire qu'il rep résente semble bien infime devant l'espace immense des montagnes qui s'ouvrent devant lui.

10e prix


« Moines volant », Monastère, Leh, Ladakh, juillet 20 06, INDE.

1er coup de cœur


« Le saut de l'écureuil », Château Thierry, Picardie.

2e coup de cœur


« Goutte d'eau », Menton, Alpes-Maritimes.

3e coup de cœur


« Show time », Nancy, Meurthe-et-Moselle.

4e coup de cœur


« Place », Amay, avril 2007, Belgique.

5e coup de cœur


« Hockey », Grenoble, Rhône-Alpes.

6e coup de cœur


« Quand l'eau se fige... »Lac de Blanchemer, Col du Honneck, Vosges.

7e coup de cœur


« Acrobate de plage », Grande anse, Trois-rivières, G UADELOUPE.

8e coup de cœur


« Sphinx colibri », Vaucluse.

9e coup de cœur


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