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Introduction DéfinitionHistoriquePourquoi traiter les eaux usées
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Introduction
Tout d’abord, il faut savoir qu’en France nous ne pouvons pas rejeter nos eaux usées dans la
nature sans qu’elles n’aient été préalablement traitées, c’est pourquoi celles-ci doivent
passer par un système d ’assainissement. Cependant ils existent plusieurs systèmes
d’assainissement différents et lorsque l’on habite une maison, nous avons donc deux cas
possibles:
Soit nous dépendons d’un système d’assainissement collectif mis en place par la
commune et on est obligé de s’y raccorder. Ce système est appelé le tout-à-l’égout et
les eaux usées sont dirigées vers une station d’épuration qui va se charger de traiter
les eaux usées;
Soit nous habitons dans une zone où la commune ne peut pas nous raccorder au tout-
à-l’égout et on est obligé de réaliser son propre système d’assainissement, ce cas
touche environ 10% de la population française. Le plus souvent, la solution retenue
est la fosse septique mais il existe une alternative, vous l’avez sans doute deviné :
c’est la phytoépuration.
Définition
Étymologie : le mot phytoépuration est composé de :
phytón => grec ancien => signifie « végétal »
espurer => ancien français => signifie « purger », « purifier »
Définition : La phytoépuration est le nom donné à un système d’assainissement
écologique qui utilise le pouvoir épurateur des plantes pour traiter les eaux usées. Ce
système d’assainissement écologique rassemble un ensemble de techniques, chacune
mettant à profit des processus naturels d’une combinaison végétaux/sol/microorganismes,
dans un système créé artificiellement pour le traitement des eaux usées.
Historique
La phytoépuration est le résultat de la diversification des techniques de « marais
artificiels », qui sont des systèmes plantés d’espèces aquatiques pour le traitement
des eaux usées.
C’est la chercheuse allemande Dr Käthe Seidel, qui a permis l’émergence des
techniques de « marais artificiels » dans les années 1950-1960. Avant elle, les experts
pensaient que les plantes aquatiques ne pouvaient pas vivre dans les eaux polluées,
ainsi la capacité des plantes pour éliminer des substances toxiques dans les eaux
usées n’a pas été révélée. A cette époque, les ingénieurs éradiquaient
systématiquement les plantes apparues dans les sites de traitement. Grâce aux travaux
du docteur Seidel, la capacité d’auto-épuration des écosystèmes naturels a commencé
à être reconnue.
L’idée du traitement des eaux usées par phytoépuration a donc commencé à prendre
de l’ampleur en Allemagne dans les années 1950-1960. En 1972, la première station
de phytoépuration a donc vu le jour à Othfresen en Allemagne (sur une surface de
22.5 hectares), d’autres ont ensuite suivi en Europe et en Amérique du Nord.
Apparue en France en 1980, la phytoépuration a vu son développement s’accélérer
depuis une quinzaine d’années.
Le modèle de phytoépuration le plus répandu avec filtre vertical + filtre horizontal a
été officiellement agréé le 20 décembre 2011.
L’objet de la phytoépuration :
Pourquoi traiter les eaux usées ?
Définition : Les eaux usées sont des eaux altérées par les activités humaines à la suite d’un
usage domestique, industriel, artisanal, agricole ou autre. Ce sont des eaux qui sont de
nature à polluer les milieux dans lesquels elles seront déversées.
La dépollution des eaux usées est devenue un impératif pour notre société moderne.
En effet, le développement des activités humaines s’accompagne inévitablement
d’une production croissante de rejets polluants. L’assainissement des eaux usées
répond à deux préoccupations essentielles : préserver la santé humaine et préserver
l’environnement. À l’échelle mondiale, le traitement des eaux usées constitue le
premier enjeu de santé publique : plus de 4 000 enfants de moins de 5 ans meurent
chaque jour de diarrhées liées à l’absence de traitement des eaux et au manque
d’hygiène induit.
Dans une maison, les eaux usées proviennent principalement de la cuisine et de la
salle de bain, elles sont appelées eaux grises ou eaux ménagères. Il existe aussi des
eaux usées appelées eaux vannes qui proviennent des toilettes.
Les principaux constituants néfastes des eaux usées sont les nitrates (NO3) et les
phosphates (PO4), mais les eaux usées contiennent aussi des métaux lourds, des PCB
(polychlorydebiphényl), des hydrocarbures et parfois des médicaments.
Les procédures pour installer une phytoépuration
Avant toute autre démarche, il faudra prendre contact avec un bureau d’étude qui évaluera
les caractéristiques de votre terrain afin de déterminer s’il est possible ou non de réaliser ce
type d’installation, puis qui vous proposera l’installation qui convient le mieux à votre
terrain . Ensuite vous devrez retirer auprès de votre commune une déclaration d’installation
de dispositif d’assainissement autonome. Dans ce dossier, vous devez expliquer les
caractéristiques de votre terrain, ainsi que les principes du système d’épuration que vous
avez choisi. La réglementation précise que les installations ne doivent pas représenter de
risques de contamination ou de pollution des eaux et que l’assainissement doit être installé
par une entreprise spécialisée. Vous devez faire votre demande de permis auprès de votre
mairie, qui transmettra votre dossier au Service Public d’Assainissement Non Collectif
(SPANC). Le SPANC étudie le dossier afin de savoir s’il est correct et transmet son avis
positif ou négatif à votre maire. C’est le maire au final qui donne son autorisation et qui a le
dernier mot. Une fois l’autorisation donnée vous pouvez commencer les travaux.
Le fonctionnement du système et ses variantes
Composition des différents filtres
Le filtre à écoulement vertical:
Le filtre à écoulement horizontal :
Le parcours des eaux usées
Après avoir été produites d’une quelconque manière dans la maison, les eaux usées sont
dirigées vers le 1er bassin de la phytoépuration qui est appelé « filtre à écoulement
vertical ». Les eaux usées y percolent verticalement, tandis que les matières plus solides
sont retenues en surface. Le traitement des eaux usées se poursuit dans le « filtre à
écoulement horizontal ». Les eaux y circulent horizontalement par effet piston sous la
surface du substrat sablo-graveleux. Le bassin se vide par trop plein, et est donc toujours
rempli d’eau mais sans jamais laisser apparaître de liquide en surface. On peut choisir de
nombreuses espèces à y planter : massettes, iris des marais, salicaires, rubaniers, scirpes,
menthes aquatiques, plantains d’eau… Lorsque l’eau sort de ce bassin, le traitement est
terminé et les eaux sont envoyées dans un bassin de stockage qui peut être un étang par
exemple.
Les plantes utilisées
Réalisation d’un système miniature
Protocole: Réalisation des eaux usées
Nous avons voulu recréer des eaux usées semblables à celles rejetées par un foyer, pour
500mL d’eau nous avons utilisé:
Protocole: Mise en place des bassins
Pour le 1er bassin, on verse une couche de graviers fins puis on la recouvre d’une
couche de sable et on y plante un roseau au milieu.
Pour le 2nd bassin, on verse des graviers fins sur toute la surface, puis on y plante les
macrophytes (ici des joncs). On ajoute ensuite de la terre pour recouvrir les racines
des plantes.
On perfore chaque bassin afin de permettre à l’eau de circuler d’un bassin à l’autre.
Enfin on ajoute un dernier bassin à la fin pour stocker les eaux usées à la sortie des
filtres.
Réalisation de l’expérience:
On verse les eaux usées dans le 1er bassin puis il suffit d’attendre, le système fonctionne
tout seul.
Résultats visuels:
On obtient deux premiers résultats visuels, le filtre à écoulement vertical a retenu en surface
les morceaux de plastiques contenus dans les eaux usées et les prélèvements effectués
quotidiennement sur l’eau en sortie de filtre mettent en évidence le mécanisme épurateur du
système avec une évolution de la couleur de l’eau.
Résultats prélèvements:
Nous avions fait l’acquisition de bandelettes afin de pouvoir mesurer les taux de nitrates,
nitrites, chlore et le pH.
Test de l’eau usées avant traitement:
Test de l’eau usées après traitement:
Norme de l’eau pour qu’elle soit jugée propre à être rejetée dans la nature:
Notre système miniature met donc bien en évidence le pouvoir épurateur des plantes à
travers la phytoépuration, comme le montre les résultats que nous avons obtenus, et ce peu
importe la taille du système.
Explication du fonctionnement
L’agencement des filtres
Généralement une station comporte plusieurs bassins à écoulement vertical disposés en
« parallèle » convergeant dans un unique bassin à écoulement horizontal. Le but étant de
faire fonctionner les bassins verticaux par intermittence. Une phase de travail avec
nitrification et filtration, suivi d’une phase de repos avec aération de la rhizosphère. Tout
ceci pour optimiser les conditions aérobies au sein de ces bassins. On dit qu’ils fonctionnent
par bâchées successives d’eau brute. Alors que le bassin à écoulement horizontal est
maintenu à saturation d’eau pour favoriser l’action des bactéries anaérobies de
dénitrification.
Grâce à quels procédés l’eau est-elle épurée ?
Les plantes sont indispensables à la phytoépuration mais ce ne sont pas elles qui font le
travail épurateur, ce sont les bactéries qui se développent dans leur rhizomes (racines
souterraines). Ces bactéries faisant le travail de dépollution de l’eau s’implantent
naturellement dans les filtres plantés, on ne les ajoute pas puisque ce sont des bactéries qui
vivent dans l’environnement immédiat des plantes semi-aquatiques. Ces bactéries se
développent naturellement sur les grains de sable et surtout sur les racines des roseaux car
les roseaux relarguent de l’oxygène et du sucre au niveau de leurs racines, ce qui rend le
milieu très propice au développement des bactéries. C’est pourquoi une phytoépuration ne
pourrait être effective si elle n’utilisait pas de plantes
Les bactéries qui dégradent les matières organiques sont des bactéries aérobiques, ce qui
signifie qu’elles ont besoin d’oxygène pour se développer, on les retrouve donc dans le filtre
à écoulement vertical. Toutes les bactéries peuvent dégrader la matière organique carbonée,
il n’y a pas de souche précise qui fasse le travail. En effet, le carbone est la source de
nourriture de toutes les bactéries.
Par contre, pour l’azote, c’est un peu différent. Pour éliminer l’azote des eaux usées, il faut
déjà nitrifier l’azote, c’est-à-dire transformer les NH4+ en NO3- . Cette étape se fait en
aérobie et les bactéries capables de faire de la nitrification sont : Nitrosomas et Nitrobacter.
Ensuite, le NO3- doit être éliminé de l’eau en étant converti en N2 qui va repartir dans
l’atmosphère, c’est ce qu’on appelle la dénitrification. Cette étape doit être faite en
anaérobie, c’est-à-dire dans un milieu où l’oxygène manque, donc dans le filtre à
écoulement horizontal. Les bactéries vont alors utiliser les atomes d’oxygène qui se trouvent
dans les molécules de NO3- (nitrates) pour respirer. Les bactéries responsables de ce
phénomène sont : Pseudomonas.
Le cycle de l’azote
On voit ici un schéma complet du cycle de l’azote, dans le cas de la phytoépuration,
les étapes qui vont nous intéresser sont la nitrification (passage de NH4+ à NO2- , puis
finalement à NO3-) et la dénitrification (passage de NO3- à N2). On peut écrire des couples
redox pour chaque transformation:
La nitrification:
La dénitrification:
Définition: Une réaction d’oxydoréduction ou réaction redox est une réaction chimique au
cours de laquelle se produit un échange d’électrons. L’espèce chimique qui capte les
électrons est appelée « oxydant » ; celle qui les cède: « réducteur ». D’où le terme couple
CONCLUSION
Comparaison avec une fosse septique
Comme on a pu le voir précédemment, la phytoépuration est encore très peu développée par
rapport aux fosses septiques, pourtant quand on compare les deux systèmes on se rend
compte que choisir la phytoépuration est avantageux sur bien des points. Alors pourquoi ne
pas y avoir recours vous aussi ?
Bibliographie
http://www.terrevivante.org/497-une-solution-alternative-la-phytoepuration.htm
http://www.consoglobe.com/phytoepuration-une-solution-d%E2%80%99epuration-
individuelle-naturelle-cg
http://www.arehn.asso.fr/publications/cpa/cpa26.pdf
http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0910/bei/beiere/groupe1/node/103#_Avantages_/_inconv
%C3%A9nients
http://www.hydrorestore.fr/la-phytoepuration.html
https://www.youtube.com/watch?v=MNuOyiHol4s
https://www.youtube.com/watch?v=h26lfDn1hJA
http://hopineo.org/phytoepuration/
http://www.aquatiris.fr/fr/La-phytoepuration-en-questions.aspx
http://fil.sislerhightechnology.com/?page_id=622
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_de_l%27azote