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LA PHYTOTHÉRAPIE : UNE MÉDECINE AU NATUREL Une découverte majeure : la glycation, à l’origine de nombreuses complications. Nous avons choisi de détailler ici l’une des grandes décou- vertes récentes de la phytothérapie en matière de régulation de la glycémie par les plantes. Il s’agit d’une découverte ma- jeure qui ouvre une nouvelle approche sur les problématiques de Santé Publique telles que le surpoids, l’obésité et le diabète. Le déséquilibre de notre alimentation est à l’origine d’un apport trop important en sucre (glucose) qui a de nombreuses conséquences néfastes pour notre santé. Surpoids, obésité et surtout diabète sont les maladies du siècle. Face à cette menace, la phytothérapie a de nombreux atouts : ce n’est pas un hasard si plus de 100 plantes médicinales sont utilisées dans le monde entier dont notamment certaines pour réguler la glycémie et traiter le diabète. La glycation des protéines est provoquée par une présence chronique et en trop forte concentration du sucre (glucose) dans le sang comme c’est le cas chez le diabétique. Dans le cas du diabète, ce sont l’insuline (hormone hypoglycémiante protéique sécrétée par les cellules des îlots de Langerhans du pancréas) et l’hémoglobine (protéine qui transporte l’oxygène dans les globules rouges pour les tissus) qui sont touchées par la glycation, c’est-à-dire qu’elles fixent des molécules de glucose. On dit qu’elles sont glyquées. Le taux d’hémoglobine glyquée sert maintenant de marqueur de suivi à long terme de l’état diabétique des patients. Son élévation traduit une hyperglycémie prolongée liée à un diabète mal équilibré et permet ainsi de suivre la maladie et donc de mieux traiter.

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LA PHYTOTHÉRAPIE : UNE MÉDECINE AU NATUREL

Une découverte majeure : la glycation, à l’origine de nombreuses complications.

Nous avons choisi de détailler ici l’une des grandes décou-vertes récentes de la phytothérapie en matière de régulation de la glycémie par les plantes. Il s’agit d’une découverte ma-jeure qui ouvre une nouvelle approche sur les problématiques de Santé Publique telles que le surpoids, l’obésité et le diabète.

Le déséquilibre de notre alimentation est à l’origine d’un apport trop important en sucre (glucose) qui a de nombreuses conséquences néfastes pour notre santé. Surpoids, obésité et surtout diabète sont les maladies du siècle. Face à cette menace, la phytothérapie a de nombreux atouts : ce n’est pas un hasard si plus de 100 plantes médicinales sont utilisées dans le monde entier dont notamment certaines pour réguler la glycémie et traiter le diabète.

La glycation des protéines est provoquée par une présence chronique et en trop forte concentration du sucre (glucose) dans le sang comme c’est le cas chez le diabétique.

Dans le cas du diabète, ce sont l’insuline (hormone hypoglycémiante protéique sécrétée par les cellules des îlots de Langerhans du pancréas) et l’hémoglobine (protéine qui transporte l’oxygène dans les globules rouges pour les tissus) qui sont touchées par la glycation, c’est-à-dire qu’elles fi xent des molécules de glucose. On dit qu’elles sont glyquées.

Le taux d’hémoglobine glyquée sert maintenant de marqueur de suivi à long terme de l’état diabétique des patients. Son élévation traduit une hyperglycémie prolongée liée à un diabète mal équilibré et permet ainsi de suivre la maladie et donc de mieux traiter.

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Il en est de même pour l’insuline qui, en fi xant 6 molécules de glucose, devient anormale et ne peut plus jouer son rôle dans la régulation et l’utilisation du glucose par l’organisme. Cette insuline glyquée anormale voit réduire son activité biologique, aggrave encore plus le déséquilibre glycémique du diabétique et provoque ainsi la glycation de l’ensemble des autres protéines de l’organisme.

Or, les travaux biochimiques de ces 30 dernières années ont montré que cette glycation a des conséquences graves. Elle joue un rôle déterminant dans certaines maladies en provoquant des lésions cellulaires, tissulaires et un vieillissement vasculaire. La glycation est notamment un facteur de vieillissement des tissus.

Les produits de Maillard s’accumulent avec l’âge, plus particulièrement lors du diabète et sont les principaux responsables de nombreuses complications de cette maladie qui se développent au niveau des organes tels que les reins, les yeux et le cœur.Ils participent à l’apparition de plusieurs maladies (l’artériosclérose, l’insuffi sance rénale, la rétinopathie, diabétique et la cataracte) et sont donc hautement dangereux pour l’organisme.

Une réponse par les plantes est possible…Récemment a été faite une décou-verte très importante s’appuyant sur des études cliniques et des travaux chinois, japonais et amé-ricains : elle concerne des poly-phénols, plus particulièrement les flavonoïdes. Ces substances qui abondent dans nos plantes médi-cinales sont en fait de puissants inhibiteurs de glycation. De nom-breuses plantes, comme le thé vert, le resvératrol, la vigne rouge, le cacao, le maté et le pépin de raisin sont riches en flavonoïdes, substances particulièrement ac-tives pour inhiber la formation des Produits Terminaux de la Glycation et contribuer ainsi à limiter le dé-veloppement des mécanismes né-fastes liés à cette glycation. Ainsi un retour à un régime alimentaire équilibré et le traitement par des plantes riches en flavonoïdes vous aideront à éviter le piège de l’obé-sité, du diabète et de toutes ses complications. C’est une piste très prometteuse pour les années à ve-nir dans la lutte contre le vieillis-sement des tissus et la prévention de nombreuses maladies.

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Histoire L’ananas fut connu des Européens dès 1493, lors du second voyage de Christophe Colomb vers le Nouveau monde. Les autochtones l’avaient baptisé “nana”. Répandu dans toute l’Amérique Tropicale, l’ananas paraît avoir pour origine la haute vallée de l’Orénoque au Brésil. Si sa pulpe sucrée et savoureuse conquiert le palais des plus fi ns gourmets, c’est dans sa tige que sont concentrées toutes ses vertus médicinales.

L’anti-celluliteLa tige d’ananas renferme de grandes quantités d’une en-zyme protéolytique, la bromélaïne, présentant des pro-priétés fort intéressantes. Elle scinde les grosses protéines, accélérant ainsi leur di-gestion et facilitant leur évacuation (elle est capable de digérer jusqu’à 1000 fois son poids en protéines !). C’est une arme particulièrement effi cace pour venir à bout d’un poids excessif associé à une rétention d’eau ou un état cellulitique. En fragmentant les protéines cloison-nant le tissu cellulitique, elle favorise la désinfi ltration, la mobilisation et l’évacuation des dépôts graisseux. D’autre part et grâce à son action anti-infl ammatoire, la bromé-laïne est couramment utilisée pour résorber les œdèmes localisés, liés aux amas graisseux, aux contusions, aux fractures, aux entorses, aux luxations, aux foulures, etc… La bromélaïne éviterait enfi n la montée d’insuline dans le sang, provoquée par l’absorption de produits compo-sés de sucres rapides (pâtisseries, etc…), et par la même leur stockage sous forme de graisses.

AnanasPartie utilisée : la tige et le fruit

Cellulite, surcharge pondérale localisée, œdème.

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ArgousierPartie utilisée : baies ou fruit

Stimulant physique et intellectuel

HistoriqueUtilisé pour les chevaux du temps des anciens grecs (hippophaé signifi ant faire briller le pelage des chevaux), l’argousier est depuis longtemps un élément de base des médecines traditionelles tibétaines et chinoises pour diverses affections allant de l’ulcère gastrique aux eczémas, en passant par le rajeunissement et la remise en forme (aphrodisiaque). Arbuste poussant à l’état sauvage, l’argousier aime le soleil, les sols sablonneux et peut supporter de fortes variations de températures.

Le plein de tonusL’argousier attire l’attention de nombreux chercheurs à travers le monde pour ses hautes valeurs nutritives et médicinales. Les baies de l’argousier ont une concentration en vitamine C pouvant aller jusqu’à 600mg/100g dans certaines espèces, soit jusqu’à 30 fois celle contenue dans l’orange et 5 fois celle contenue dans le kiwi. Les qualités reconnues toniques de la vitamine C, sont de plus associées à celles des vitamines E, B1 et B2, autres puissants anti-oxydants qui potentialisent son effet. Elle contient également dans le fruit mûr ou argouse plus de 18 acides aminés et plus de 25 éléments différents (phytostérols, fl avonoïdes, phosphore, fer, manganèse, calcium, potassium etc.). Ce cocktail santé est également riche dansle noyau en acides gras essentiels (acides palmitique, oléique, linoléique et linolénique). Peu de plantes regroupent à la fois autant de vitamines, minéraux, antioxydants et acides gras essentiels.