La porte et le silence · 2018-04-13 · Le˜présent recueil n’instaure pas de rupture, mais s’articule davantage sur le problème de la communication, de la rentrée en soi

La porte et le silence


La p

orte

et l

e sil

ence

A N D R É B E A U C H A M P

AN

DRÉ

BEA

UC

HA

MP

Ce recueil de prières s’articule autour du problème de la communication, de la rentrée en soi et de la sortie vers l’autre. D’où les thèmes de la porte et du silence.

Une porte est ce qui nous permet De fermer la maison Et parfois de rentrer en soi-même. Une porte permet aussi de sortirPour découvrir le monde et la vie.Une porte permet encoreD’accueillir le visiteur, l’ami, l’invité.Entre porte et silence,Entre écriture et solitude,Je risque un parcours.Peut-être ferons-nous route ensemble.

Théologien et spécialiste de l’environnement depuis plus de vingt ans, ANDRÉ BEAUCHAMP a participé aux travaux de la Chaire de recherche en éthique de l’environnement Hydro-Québec/McGill. Il a participé à la Commission sur le développement durable de la production porcine et a développé une solide expertise en matière d’éthique de l’environnement et d’intégration des valeurs. Chez Novalis, il a notamment publié Hymnes à la beauté du monde (2012), Regards critiques sur la consommation (2012), ainsi que L’eau et la terre me parlent d’ailleurs (2009).

19,95

$ / 1

6 €

parolespourprier

La collection Paroles pour prier propose des textes pour inspirer, stimuler et nourrir la vie et la prière.

20533_PorteEtSilence_COUV_EP02.indd 1 2014-10-22 15:22

marie-eve.villemur

Mesure de la distance

6,30 po

20533_PorteEtSilence_INT_EP06.indd 4 2014-10-31 10:05



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Beauchamp, André, 1938-La porte et le silence(Paroles pour prier)

ISBN 978-2-89688-062-11. Vie spirituelle - Christianisme. 2. Peur - Aspect religieux - Christianisme.

3. Relations humaines - Aspect religieux - Christianisme. I. Titre. II. Collection : Paroles pour prier (Montréal, Québec).

BV4502.B392 2014 248.4 C2014-941221-5

Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2014Bibliothèque et Archives Canada, 2014

Direction éditoriale : Yvon MétrasRévision : Josée LatulippeMise en pages et couverture : Mardigrafe inc.Photo de la couverture : © ShutterstockPhoto d’intérieur : © Shutterstock; p. 112 : Jorisvo.

Les textes bibliques sont tirés de la Traduction œcuménique de la Bible (TOB). © Société biblique française et Éditions du Cerf, Paris, 1988. Avec l’autorisation de la Société biblique canadienne.

© Les Éditions Novalis inc. 2014

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour des activités de développement de notre entreprise.

Cet ouvrage a été publié avec le soutien de la SODEC. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.

4475, rue Frontenac, Montréal (Québec) H2H 2S2C.P. 11050, succ. Centre-ville, Montréal (Québec) H3C 4Y6Téléphone : 514 278-3025 ou 1 800 [email protected] • novalis.ca

Imprimé au Canada

Diffusion pour la France et l’Europe francophone : Les Éditions du Cerf 24, rue des Tanneries 75013 Pariseditionsducerf.fr

978-2-89688-096-6novalis.ca








5L A P O R T E E T L E S I L E N C E

Avant-propos

Le présent volume s’inscrit dans le prolongement de deux recueils de type semblable : L’instant divin (Montréal, Bellarmin, 1999) et Vivre sa vie comme un chant (Montréal, Bellarmin, 2010). Le premier recueil était davantage axé sur le surgissement de la prière dans la complexité et la variété des expériences quotidiennes. Prier, n’est-ce pas saisir l’ins-tant divin ? Dix ans plus tard, Vivre sa vie comme un chant poursuivait dans la même veine, mais était davantage marqué par le passage du temps. Je le voulais plus léger ; il est peut-être plus grave. Le chant est une célébration du temps. Le présent recueil n’instaure pas de rupture, mais s’articule davantage sur le problème de la communication, de la rentrée en soi et de la sortie vers l’autre. D’où le thème de la porte et du silence.


6 P A R O L E S P O U R P R I E R



Liminaire

Une porte est ce qui nous permetDe fermer la maisonEt parfois de rentrer en soi-même.

Une porte permet aussi de sortirPour découvrir le monde et la vie.

Une porte permet encoreD’accueillir le visiteur, l’ami, l’invité.

Entre porte et silence,Entre écriture et solitude,Je risque un parcours.Peut-être ferons-nous route ensemble.




La porte

Était-ce un rêve, était-ce réalité ? Je ne sais plus trop. J’avais mal au fond de moi. Ce n’était ni un mal d’estomac, ni une douleur à la jambe, ni une de ces névralgies qui semblent bloquer la tête et noyer le cerveau. Il arrive que ce genre de malaise couve longtemps et ne surgisse que trois jours plus tard en grippe, en mal de ventre, en eczéma.

Ce soir-là, j’avais froid. J’ai donc resserré ma robe de chambre et mis des bas chauds. Je me suis ensuite calé dans mon immense fauteuil, ajoutant par-dessus moi une grande couver-ture de laine. En d’autres circonstances, à moins trente, à la pleine lune de janvier, j’aurais pris moins de précautions. Ce soir-là, on aurait dit que le froid était en moi, venait de moi-même. Au fond de mon fauteuil, dans ma détresse et ma solitude, j’ai fermé les yeux. Et du fond de ma détresse j’ai crié : « Est-ce que tu connais la peur ? »



Dieu ne peut pas connaître la peur. J’entends l’objection : si Dieu fait tout et connaît tout, il connaît la peur. Et je réponds : impossible. Faire exister la peur, c’est déjà la dominer. La peur émerge devant ce qui nous menace. Et qui donc pourrait menacer Dieu ?

Seigneur, permets que je t’enseigne :Chaque fois que nous sommes vraiment seuls nous avons peur.En présence des autres, la peur émerge aussi parfois,La peur physique, le trac, la peur de l’indiscrétionOu du mépris.La peur est notre pain quotidienQuand le ventre fait mal,Quand le cœur palpite,Quand la paupière se met à clignoter et que la vue devient double,Quand, au bras gauche, une douleur s’insinueEt monte lentement depuis le petit doigt jusqu’au coude…Il suf�t d’une souris, d’une abeille,D’un chien qui aboie,D’un appel téléphonique trop tard dans la nuit,D’un klaxon d’auto, d’une sirène de pompier,Ou simplement du vent qui se lève d’un coup et fait vibrer la fenêtre !La peur est notre vieille compagne.Même quand tout est au beau �xeEt que l’on connaît, en en�lade,Vingt jours de pur bonheur,Même quand l’âme est en paix, le cœur au repos,Quand les travaux ressemblent à des cadeauxEt que le temps a des goûts de plénitude,Il suf�t de presque rien, d’un je ne sais quoi et la peur resurgit.



Est-ce que Dieu connaît la peur ?Finalement, je pense que oui.Car il est une chose que Dieu ne peut dominer :Notre propre réponse d’amour.Dieu s’est fait mendiant à notre égard.Dieu s’est dépouillé de sa force.Il frappe à notre porte et quête une réponse.Je n’aime pas le Dieu qui fait peur,Le Dieu de la terreur, le Dieu de la vengeance.Mais aux soirs de fragilité et de détresse,J’aime savoir qu’il est quelqu’un derrière la porte,Quelqu’un qui est appel,Quelqu’un qui est amour.Il suf�t d’ouvrir la porteEt la peur s’enfuit à grands pasAu pays de l’ombre et des ténèbres.Je ne sais pas si Dieu a peur.Je pense que non.Mais Dieu sait notre peurEt il se fait lui-même mendiant d’amourEt connaît alors l’incertitude de la réponse.« Je me tiens à la porte et je frappe.Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,J’entrerai chez lui pour souper » (Ap 3, 20).

Quand la peur me submerge,Je rentre en moi-mêmeEt j’essaie d’ouvrir la porte.


12



Dialogue solitaire

Phénomène étrange que l’écriture. Car avant l’écriture, il y a la parole. Mais sans écriture, la parole reste �uide, évanes-cente, fuyante. La parole est éphémère. C’est l’écriture qui la �xe, l’enregistre dans la pierre, le bois, le papier, et même l’ordinateur.

Comment l’humanité est-elle passée de la parole à l’écriture? On ne le sait pas vraiment. Chez les anciens, la tradition orale n’a jamais laissé de traces irréfutables, puisqu’il n’existait pas d’enregistrement. C’est donc à travers la mémoire des humains que la parole se transmettait. D’où l’importance du rythme, des poèmes, du chant. Mémoire �dèle certes, mais aussi mémoire adaptative, �exible, créatrice. D’où les multiples versions des chansons de folklore qui parlent de roses, de soldats, de naufrages, de belles �dèles et languissantes, de marins frivoles, de curés courroucés ou complaisants. Dans le temps de le dire, une tradition devient une broderie, une variation sur des thèmes convenus.



Les experts pensent que l’écriture est �lle de la comptabilité. Elle serait l’œuvre de contrôleurs égyptiens soucieux d’inscrire sur des tablettes les termes des transactions. Idéogrammes, hiéroglyphes, puis véritables lettres qui ne représentent plus en soi un symbole de la chose dont on parle mais qui, en conjonction avec d’autres lettres, désignent un son.

Miracle de l’écriture. Horreur aussi de l’écriture. Car l’écriture �ge et �xe le son dans le code si rigoureux de la grammaire et de l’orthographe. Je m’appelle « beauchamp ». Pourquoi pas « beau chant » ? Cela sonne pareil, et tout le monde sait que je chante tout le temps. J’aurais dû être chanteur d’opéra. Pavarotti, Bjorling, Verreault, Hervieux ne sont que des apprentis. J’avais la voix mais elle mourait dans ma gorge, à la frange du si bémol, parce que personne ne m’a guidé un peu plus loin.

Beauchamp, Beauchant ? Qui donc a préféré la terre à l’air ? Personne, sinon l’orthographe. Mais l’orthographe renvoie à une origine, et il me faut croire que mes ancêtres avaient lien à la terre plus qu’à la vocalise. Il était quelque part un homme dont la terre rapportait bien.

Pour un auteur, écrire c’est vouloir être lu. Écrire est l’acte le plus intime qui soit, le plus secret, le plus caché. On écrit dans sa tête en dormant, mais le lendemain les mots ne volent plus de la même façon. On écrit sur un bout de papier dans le métro ou en attendant son tour pour la prise de sang au CLSC. On écrit en déjeunant avec du café fort, ou tard le soir quand on manque de vin.



Au fond de sa solitude, on écrit toujours à d’autres. On écrit pour être lu, apprécié, aimé, félicité. Je me rappelle mon premier article dans le journal du collège (Le Grasset). On m’avait demandé un article humoristique sur le Carême. J’avais pondu un article archi sérieux et compulsif. Après la publication, j’étais convaincu que tout le monde me regardait et ne me voyait qu’à partir de mon article, favorablement ou défavorablement. Un écrivain meurt chaque fois qu’un lecteur potentiel regarde son texte et le rejette sans l’avoir lu.

Cela, je le sais dans ma chair.

Ayant été éditeur, j’ai également senti cela chez tant d’autres qui avaient en quelque sorte investi leur vie dans un écrit (un essai, un ouvrage, une œuvre). Tout ce mal, et ne récolter qu’indifférence. Alors l’auteur s’accroche, supplie, insiste, achète tous les exemplaires pour les donner. Ou bien il s’isole et pleure en silence.

Cette détresse même montre le caractère dialogal de l’œuvre. Écrire, c’est parler aux autres à distance. Distance physique, psychique, temporelle.

Quand je vais au Salon du livre et que je vois les gens faire la �le pour rencontrer Michel Tremblay ou Marie Laberge, j’éprouve un sentiment de frustration et de colère. Certes, j’ai choisi les mauvais genres littéraires. Je n’écris ni théâtre ni roman. Mais j’ai tant écrit qu’un peu de reconnaissance me serait un baume, une consolation dernière. Bien sûr pouvez-vous m’objecter avec raison que j’ai un brin de talent mais pas de génie. Tristesse in�nie de l’écriture qui se perd.



C’est bien cela, écrire : un dialogue solitaire, tout au moins incertain. Écrire n’est jamais un simple monologue, car on écrit pour être lu. Mais ce n’est pas non plus tout à fait un dialogue, car l’autre est à distance dans le temps et dans l’espace. Il arrive parfois qu’un lecteur, une lectrice écrive un mot de colère ou de félicitations. Et l’on se rend compte qu’une partie de soi s’en est allée à l’aventure, s’est �gée dans l’écri-ture et l’imprimerie et a même réussi, des années plus tard, à émouvoir, intéresser, heurter des lecteurs, peut-on dire des interlocuteurs, au bout du monde. Quelqu’un m’a dit un soir : « J’ai lu Pour une sagesse de l’environnement. Je l’avais acheté pour un dollar dans un solde de livres usagés. » J’ai eu le goût de lui baiser les pieds. Jamais je n’ai pensé être digne du recyclage et recevoir l’hommage d’un lecteur intrigué par un étal où traînent sans ordre des romans de la Série noire, des œuvres de Stendhal, de Proust, de Simenon, des Harlequin, des « Que sais-je ? ». Et voilà que ce type m’a croisé par hasard, m’a choisi pour un dollar et m’a lu !

Car, et c’est le miracle, le livre échappe à l’auteur. Dialogue impossible, l’écriture trompe l’espace et le temps. Chaque auteur aimerait être Hugo, Voltaire, Tolstoï, Shakespeare. Pour chaque illustre, il y a des millions de méconnus. L’écriture est un cimetière jamais assouvi. Mais il suf�t d’une phrase, d’un mot pour que cesse l’oubli.

Écrire, c’est jeter des bouteilles à la mer. Toutes les chances sont contre elles. Mais une bouteille quelque part frappera la rive et livrera son message. Derrière chaque auteur, il y a une désespérance lucide avec un soupçon de lumière, une illusion, un mirage. Et cela suf�t pour que l’écrivain se risque et tente sa chance, contre toute espérance.



Écrire son journal

Écrire, c’est communiquer. C’est bien connu. Mais écrire son journal, c’est plutôt s’écrire à soi-même. Entièrement, totale-ment ? Bien sûr que non. Au fond de la conscience sommeille toujours ce désir, ce rêve, qu’un jour le journal soit publié. Chez certains, on soupçonne même que, depuis l’origine, le désir d’être publié guidait tout le reste. Ornement, complai-sance, arrangement. Je pense aux Confessions de Rousseau. Mais il est des témoignages naïfs et déchirants, de premier niveau pourrait-on dire, qui révèlent la vérité de l’être. Je pense au Journal d’Anne Frank. Un de mes professeurs d’exégèse, que je soupçonne d’avoir été un peu nazi sur les bords, af�rmait que c’était un faux. Il pratiquait le négation-nisme avant l’heure !

Il arrive tout de même que des gens écrivent leur journal pour le plaisir d’écrire ou de voir clair en eux-mêmes. J’ai tenu le mien à maintes reprises, insistant parfois sur ce qui arrivait dans la société, parfois au contraire sur mon propre vécu. Mais je n’ai jamais réussi à tenir longtemps en sorte



qu’il ne me reste, ici et là, que des bribes de récit, surtout des états d’âme à la suite d’un évènement important pour moi. J’en ai jeté des sections dont je n’étais pas �er. Car, dans le journal personnel, c’est le je qui prime avant tout. Il ne s’agit pas d’un reportage, même si la valeur documentaire peut se révéler immense. Il s’agit plutôt d’un itinéraire, d’un chemi-nement. S’asseoir, regarder le monde, dire ce qui se passe (une nouvelle, un accident, un évènement personnel) et s’épancher sur le papier. On pense à Vigneault : « La femme est seule, seule, seule. » Écrire est toujours une lutte impi-toyable contre la solitude, bien-aimée et effarante solitude.

Avez-vous déjà écrit votre journal ? Bien peu de gens ne l’ont jamais fait, sauf ceux et celles qui pleurent, le nez dans leur oreiller, leurs détresses et leurs joies et pour lesquels ce déver-soir est suf�sant. Très, très, très rares sont les gens qui l’ont fait assidûment et longtemps. Cela prend une discipline et un courage énormes.

La plupart en ont fait un peu, très peu ou même beaucoup, mais ont laissé tomber quand sont venus le travail, le bonheur, le stress et toutes ces choses dont la vie est pleine. On écrit souvent par rage à propos d’une peine d’amour, d’un divorce, d’une trahison, d’une maladie. La maladie qui immobilise pousse à l’introspection.

Des années plus tard, il nous arrive en ouvrant un cahier de reconnaître l’écriture. Tiens, c’est moi, il y a trente ans. La calligraphie ne trompe pas. On se relit avec émotion, parfois avec surprise. Je me souviens d’avoir relu ma réaction d’horreur quand le général de Gaulle avait proclamé : « Vive le Québec libre. » Je trouvais cela irresponsable, indigne, affreux. Et mon journal du temps disait ma consternation. Deux ans plus tard, j’étais indépendantiste et comprenais





La p

orte

et l

e sil

ence


AN

DRÉ

BEA

UC

HA

MP

Ce recueil de prières s’articule autour du problème de la communication, de la rentrée en soi et de la sortie vers l’autre. D’où les thèmes de la porte et du silence.

Une porte est ce qui nous permet De fermer la maison Et parfois de rentrer en soi-même. Une porte permet aussi de sortirPour découvrir le monde et la vie.Une porte permet encoreD’accueillir le visiteur, l’ami, l’invité.Entre porte et silence,Entre écriture et solitude,Je risque un parcours.Peut-être ferons-nous route ensemble.

Théologien et spécialiste de l’environnement depuis plus de vingt ans, ANDRÉ BEAUCHAMP a participé aux travaux de la Chaire de recherche en éthique de l’environnement Hydro-Québec/McGill. Il a participé à la Commission sur le développement durable de la production porcine et a développé une solide expertise en matière d’éthique de l’environnement et d’intégration des valeurs. Chez Novalis, il a notamment publié Hymnes à la beauté du monde (2012), Regards critiques sur la consommation (2012), ainsi que L’eau et la terre me parlent d’ailleurs (2009).

19,95

$ / 1

6 €

parolespourprier

La collection Paroles pour prier propose des textes pour inspirer, stimuler et nourrir la vie et la prière.

20533_PorteEtSilence_COUV_EP02.indd 1 2014-10-22 15:22

marie-eve.villemur

Mesure de la distance

6,30 po

Documents

La porte et le silence · 2018-04-13 · Le˜présent recueil n’instaure pas de rupture, mais s’articule davantage sur le problème de la communication, de la rentrée en soi