La relation avec le partenaire idéal - Cloud Object Storage · Scott Peck a écrit dans le livre Le chemin le moins fréquenté que «Nous sommes nés seuls et nous mourrons seuls»

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La relat ion avec le par tenaire idéalpar Antoinette Layoun

CONFÉRENCES, COURS et ATELIERS

Chapitre 4 : La relation constructive et la communication C.O.E.U.R

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La relation avec la partenaire idéal – La relation constructive et la Communication C.O.E.U.R.

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La relation avec le partenaire idéal

Chapitre 4

LA RELATION CONSTRUCTIVE

ET LA COMMUNICATION C.O.E.U.R.

Table des matières

Introduction p. 74

Le besoin de la relation p. 76

Le partenaire idéal p. 78

La relation authentique et profonde p. 80

La relation à soi p. 82

Les besoins psychiques p. 84

Les complexes p. 85

La relation constructive p. 89

Les non-dits p. 90

La communication C.O.E.U.R. p. 91

Les ingrédients de la relation p. 96

La conclusion p. 96

Méditation p. 98

Affirmation p. 99

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La relation avec le partenaire idéal

LA RELATION CONSTRUCTIVE

AUTHENTIQUE ET PROFONDE

Introduction :

Cette recherche de la relation authentique et profonde est un souhait

que la majorité des humains espère vivre avec un partenaire. Je crois

que c’est un besoin important qui nous appelle tous d’une façon très

claire et parfois subtile. Vu que l’être humain est un être de relation, il

a besoin de liens profonds avec les autres. Et vu qu’il cherche à

équilibrer le féminin et le masculin à l’intérieur de lui, il cherche aussi à

vivre cet équilibre à l’extérieur de lui à travers une relation amoureuse

avec un partenaire.

Pour ma part, cet appel est clair et je dirais même qu’il est viscéral.

Créer une relation authentique et profonde avec un partenaire fait

partie de mes objectifs de vie et, même, c’est une priorité pour moi.

J’ai besoin de me sentir en relation et j’ai besoin d’avoir le sentiment

profond que j’ai réussi à créer une relation où je peux vivre et dire ce

que je suis avec l’autre et où je peux, aussi, donner un espace à l’autre

pour vivre ce qu’il est. Quel sens a une vie si la relation n’est pas son

moteur ? Quel sens ont les réussites si je ne réussis pas à vivre mes

relations d’une façon saine et nourrissante ?

Est-ce que c’est possible de créer une relation authentique et

profonde ? C’est sûr que OUI, sinon je ne donnerais pas cette

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conférence. Toutefois, ce n’est pas une chose facile à créer. C’est le

travail d’une vie !

La relation est un moteur pour la réalisation de soi Dans nos relations, nous avons tous de bonnes intentions. Nous

désirons, pour nous et pour l’autre, être heureux et comblés. Mais

nous verrons très vite que les intentions ne sont pas suffisantes. Nous

voyons que les pièges relationnels nous guettent à tout instant, que les

obstacles relationnels sont nombreux et, surtout, que les souffrances

se réveillent et s’installent dans nos relations.

Dans cette conférence, nous verrons pourquoi nous sommes appelés

vers une relation et pourquoi la relation est un moyen de réalisation de

soi. Nous regarderons aussi les pièges et les obstacles qui se

présentent dans nos relations et nous développerons les outils d’une

relation authentique et profonde.

Je souhaite que les mots présents dans ces écrits puissent mettre de la

lumière sur vos relations et de la paix dans votre cœur. Bonne lecture !

La relation avec l’autre est le reflet de la relation avec soi-même.

Vouloir créer une relation authentique et profonde avec l’autre

débute par la relation avec soi-même !

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Le besoin de la relation : En écrivant ces mots simples, je réalise que je suis touchée et émue.

Ceci parle de mon grand besoin de la relation et aussi de ma sensibilité

face à la souffrance dans mes relations et dans les relations en

général.

Scott Peck a écrit dans le livre Le chemin le moins fréquenté que

«Nous sommes nés seuls et nous mourrons seuls». Ce sont des mots

d’une sagesse profonde qui nous amènent à vouloir assumer ce que

nous sommes et à développer la responsabilité de nos besoins et de

notre vie. Ces mots résonnent à l’intérieur de moi et je partage le

message que l’être humain est le seul créateur et responsable de son

destin.

En même temps que je crois en l’autonomie et en la responsabilité de

nous-mêmes et de notre vie, je crois aussi que nous sommes des

êtres relationnels et que nous avons besoin de la relation. En parlant

du besoin de la relation, ce n’est pas pour dire que la relation est

responsable du bonheur, mais plutôt que la relation est un besoin

fondamental chez l’être humain, pas pour en être dépendant, mais

pour s’en nourrir.

Le besoin de la relation ne peut pas être banalisé, minimisé ni nié. Les

besoins psychiques sont aussi importants que les besoins physiques ;

une carence importante des besoins peut amener un déséquilibre et, à

la limite, la maladie. Pour avoir un équilibre psychique, l’être humain a

besoin de la relation ; il a besoin de l’amour, de l’écoute et de la

reconnaissance. Et c’est à travers la relation qu’il peut combler ses

besoins.

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Pour l’être humain, le besoin de la relation est un besoin aussi

important que la nourriture, l’eau et l’air. Pas dans le sens d’en

devenir dépendant, mais dans le sens de s’en nourrir, tout en

étant conscient de sa responsabilité en tant qu’être autonome.

Une recherche sur les enfants vivant dans un orphelinat, publiée dans

un journal médical, a démontré l’impact de la relation sur les enfants.

Pour la fin de cette recherche, ils ont séparé des bébés en deux

groupes : un groupe qui recevait de l’affection et de la tendresse de

ceux qui en prenaient soin et un autre groupe qui recevait seulement

les soins nécessaires comme la nourriture et les exigences de la

propreté. Les résultats ont démontré que les bébés du premier groupe

ont eu un développement de croissance normal et très satisfaisant aux

niveaux physique, psychologique et intellectuel. La croissance des

bébés du deuxième groupe a été difficile, la maladie était même

souvent présente et des symptômes de déficience intellectuelle et

mentale ont été diagnostiqués. Les résultats de cette recherche

parlaient de l’importance des liens humains dans le développement de

l’enfant. Ceci nous montre combien la relation est une source de

nourriture importante pour l’équilibre de l’être humain.

Même si on sait que l’appel de la relation est en dedans de nous, nous

avons aussi souvent tendance à fuir les relations. Pourquoi ? Ce sont

les souffrances qui sont déclenchées dans les relations qui nous

amènent parfois à nier ce dont nous avons besoin. En plus de la réalité

du besoin, la réalité de l’inconfort qui est parfois présent dans les

relations existe aussi.

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En tant que professionnelle et spécialiste dans le domaine relationnel,

en tant que femme et en tant que mère de deux enfants, avec un long

parcours sur le chemin de la relation, je peux vous parler autant de la

beauté que je vis dans mes relations que de la souffrance qui est

présente parfois. Parfois, j’aimerais enlever toute la souffrance, celle

que je peux vivre à travers la relation avec l’autre et celle que je peux

aussi déclencher chez l’autre. Souffrir me fait mal et voir l’autre souffrir

me fait aussi mal.

Pourquoi la relation porte-t-elle un manteau de souffrance et pourquoi

nos intentions semblent-elles s’évaporer devant un obstacle ? Ces

deux questions, je me les pose depuis longtemps et je crois que j’ai

réussi à mettre de la lumière sur ces deux sujets, et avoir une certaine

réponse que je partagerai avec vous tout au long de ces écrits, sans

prétendre du tout détenir la vérité.

Le partenaire idéal :

Dans les trois dernières conférences, nous avons vu que l’attirance

vers une personne est la projection de l’imago, qui est la silhouette de

nos relations et de notre vécu durant l’enfance avec nos parents. Nous

avons vu, aussi, qu’au début de la relation, notre besoin d’amour nous

fait vivre une illusion par rapport à l’autre et à la relation. Nous

croyons que cette relation nous procurera le bonheur que l’on cherchait

jusqu’au moment où l’illusion tombe et que la réalité s’installe. À ce

moment, ce qui se réveille, c’est la déception et la lutte de pouvoir.

Comment alors traverser ces étapes de la relation avec le partenaire

«idéal» afin de créer une relation authentique et profonde ?

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La réponse à cette question, je la diviserai en trois parties :

1- La définition du partenaire idéal.

2- La définition d’une relation authentique et profonde.

3- Le processus de la relation authentique.

Le partenaire idéal :

Le partenaire idéal est la personne qui porte en elle des traits

autant positifs que négatifs des personnes qui m’ont élevé,

comme ma mère, mon père ou autres. Inconsciemment, elle

réveille en moi des bulles de mémoire plaisantes et souffrantes.

Elle est le reflet de ce que je porte en moi. Elle a aussi la capacité

de m’entendre, de m’accueillir et de m’accompagner dans ce qui

est réveillé en moi, dans la relation avec elle.

Je ne peux pas regarder la notion du partenaire idéal sans me

regarder, moi, comme partenaire avec moi-même. Suis-je, avant tout,

un partenaire idéal pour moi-même? Est-ce j’ai la capacité de me

regarder, de m’écouter, de m’accueillir et de m’accompagner dans ce

qui est déclenché dans la relation ?

Suis-je un partenaire idéal pour l’autre ? Vu que je réveille aussi des

choses chez l’autre, suis-je capable de l’entendre, de l’accueillir et de

l’accompagner dans ce qui est réveillé en lui dans la relation avec moi ?

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Alors, si je ne me regarde pas dans la relation avec moi-même et dans

la relation avec l’autre, je peux rechercher un partenaire «idéal», avec

l’illusion que le succès et le bonheur de la relation dépendent juste de

l’autre. Dans ce sens-là, je m’infantilise et je me déresponsabilise de

mon bout à moi, en mettant toute l’attente du bonheur sur l’autre.

La notion du partenaire idéal englobe trois parties : la relation avec

moi comme partenaire, la relation que j’apporte à l’autre comme

partenaire et la relation que l’autre m’apporte. Une relation avec le

partenaire «idéal» devient nourrissante quand on est conscient de

l’importance des trois parties de la relation :

« moi - toi - la relation ».

La relation authentique et profonde :

La relation authentique et profonde est une relation qui reflète la

relation avec moi-même, avec l’authenticité et la profondeur que

je porte. Je communique avec transparence et congruence*,

donnant à l’autre le droit à sa réaction et lui permettant de dire

ce qu’il vit, ce qu’il pense et ce qu’il ressent, dans le respect de la

différence de chacun.

(congruence : ce que je sens, ce que je pense et ce que je dis sont

exprimés)

Une relation «authentique» veut dire que je dis à l’autre ce que je

vis, ce que je ressens et ce que je pense, avec transparence et

congruence. Ce qui veut dire que je m’amène avec ma vérité, en

disant les vraies affaires.

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Une relation «profonde» ne veut pas dire juste regarder les

apparences et rester dans l’histoire, mais aller dans la profondeur

intérieure de mon être et voir ce qui est caché, subtil et inconscient.

Débarquer de l’histoire n’est pas chose facile à faire dans nos relations.

Nous avons tendance à rester pris dans l’histoire et à revenir sur les

faits, afin de prouver quelque chose et de trouver un coupable, un

« correct » et un « pas correct ». De cette façon, nous restons à la

surface et nous entretenons la lutte pour le pouvoir et la souffrance

dans nos relations (voir la conférence no. 3 : la négociation dans la

relation).

Une relation authentique et profonde est une relation sans histoire,

sans jeu relationnel et sans jeu de pouvoir. C’est une relation où

chacun fait face à sa vérité et la partage avec l’autre avec humilité, et,

en plus, avec assez de courage pour rester là et entendre l’autre parler

de ce qu’il vit.

Ce qui m’amène maintenant sur le chemin de la relation et à voir avec

vous le processus relationnel. C’est un processus qui est peu

conscientisé et peu fréquenté à cause de sa complexité, de son

exigence et de sa profondeur. Vous avez toute une vie pour

l’intégration de ce processus si vous le choisissez. Ce n’est pas une

formule magique, mais une façon d’être et un mode de vie. Par

exemple, les participants du cours Connais-toi, Réalise-toi… dans ta vie

et tes relations, ont deux ans pour conscientiser le processus et

commencer à le mettre en pratique ; ensuite, ils ont la vie pour

l’intégrer. Dans cette conférence, vous découvrirez une partie de ce

long voyage à vivre… le chemin du Compostelle intérieur !

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En continuant la lecture, je vous demanderai de mettre de côté votre

exigence par rapport à vous-même, je vous demanderai de débarquer

du connu et de vous laisser aller dans un terrain vierge à l’intérieur de

vous-même, je vous demanderai de mettre vos croyances de côté et

de vous laisser aller dans un espace de découvertes.

Le processus de la relation authentique et profonde :

La relation avec l’autre est le reflet de la relation avec soi-même. Ce

qui veut dire que ce n’est pas possible d’avoir une relation authentique

et profonde avec quelqu’un si je ne l’ai pas créée avec moi-même

avant.

La relation à soi

Une relation authentique et profonde avec moi-même, qu’est-ce que ça

veut dire ? Comme mentionné plus haut dans la définition de la

relation authentique et profonde, ceci demande de la congruence,

c’est-à-dire que mes sentiments, mes pensées et mes paroles sont

dans la transparence et l’authenticité.

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Pour pouvoir faire ceci avec moi-même, cela demande de

l’investissement et des éléments importants :

La connaissance de soi : comment puis-je exprimer à l’autre ce que

je vis à l’intérieur et ce que je ressens si je ne me connais pas ? C’est

ici le début. Impossible de créer une relation authentique et profonde

avec qui que ce soit si je ne connais pas mes émotions, mes

sentiments, mes besoins réels et mes souffrances psychiques.

La connaissance de soi demande un travail en profondeur afin de me

découvrir, découvrir mes chambres intérieures.

Avec la découverte de mon intérieur, je découvre mes émotions et mes

sentiments. Mes sentiments et mes émotions sont une piste

importante pour moi afin de m’occuper de moi. Si je ne sais pas ce

que je vis, je ne peux pas m’en occuper. Je découvre l’importance de

mes besoins psychiques et je les identifie :

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Les besoins psychiques

BESOIN D’ÊTRE AIMÉ

(se sentir aimé pour ce que je suis et non pour ce que je donne)

BESOIN D’ÊTRE ÉCOUTÉ

(le besoin d’écoute est un besoin qui touche tous les autres besoins)

BESOIN D’ÊTRE RECONNU ET VALORISÉ

(d’être apprécié avec ma différence)

BESOIN D’ÊTRE SÉCURISÉ

(besoin viscéral de sécurité affective dans la relation)

BESOIN DE S’AFFIRMER

(de s’exprimer avec sa différence et de se montrer à l’autre)

BESOIN DE LIBERTÉ

(de se donner le droit d’être qui je suis dans tout ce que je suis)

BESOIN DE CRÉER

(de se donner le droit de s’exprimer, de se créer et de créer sa vie)

Si je ne me connais pas, je ne peux pas m’occuper de mes besoins

dans la relation avec moi-même pour ensuite m’en occuper dans la

relation avec l’autre. Je serai inconsciemment dans l’attente que

l’autre s’occupe de moi et je serai toujours insatisfait, ne connaissant

pas la source de mon insatisfaction.

En apprenant à identifier mes émotions, mes sentiments et mes

besoins, cette connaissance me guidera afin de comprendre à quel

niveau se trouvent les difficultés et les souffrances à l’intérieur de moi.

Je reconnaîtrai mes zones de souffrance profonde en constatant le fait

que mes besoins ont connu une carence importante. Ces zones de

souffrance sont les complexes que nous avons tous à différents

niveaux. Ces complexes sont l’expression de mes blessures profondes

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inconscientes, logées dans le psychisme, qui se réveillent lorsqu’elles

sont en contact avec un déclencheur.

C’est comme une blessure que j’aurais porté sur la main toute ma vie.

Je n’en ai plus conscience puisque je suis devenu habitué à opérer avec

elle. Mais quand une personne passe proche et effleure ma main, la

douleur de la blessure se réveille et j’ai l’impression que c’est l’autre

qui a créé cette souffrance en moi.

Les complexes :

Le complexe d’abandon qui est relié à des souffrances répétées dans

le BESOIN D’ÊTRE AIMÉ

Le complexe d’insécurité qui est relié à des souffrances répétées

dans LE BESOIN D’ÊTRE SÉCURISÉ

Le complexe d’infériorité qui est relié à des souffrances répétées

dans LE BESOIN D’ÊTRE RECONNU ET VALORISÉ

Le complexe de culpabilité qui est relié à des souffrances répétées

dans LE BESOIN D’ÊTRE LIBRE DE QUI JE SUIS

Le complexe de rivalité fraternelle qui est relié à des souffrances

répétées dans LE BESOIN DE SE CRÉER AVEC SA DIFFÉRENCE

Le complexe de castration qui est relié à des souffrances répétées

dans le BESOIN DE S’AFFIRMER AVEC SA DIFFÉRENCE ET DANS SON

ESSENCE

Ces complexes sont à la base de toutes nos souffrances et à la base

des conflits relationnels, s’ils ne sont pas conscientisés et guéris.

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Comment peut-on créer une relation authentique avec les autres si

nous ne sommes pas conscients de la relation avec soi ? Impossible !

la connaissance de soi est la base de toute relation. C’est ici qu’on

découvre la sagesse des mots de Scott Peck : « On est né seul et on

meurt seul » !

Oui, quand je comprends cette sagesse, je pars à la découverte de

moi-même dans la relation avec moi-même. Tout le monde cherche le

bonheur et on oublie de regarder à l’endroit le plus important qui est à

l’intérieur de soi, dans la relation avec soi.

En apprenant à me connaître et en créant une relation avec moi-

même, je comprendrai que le conflit avec l’autre est le reflet du conflit

avec moi-même. De cette façon, j’irai de moins en moins dans les

histoires qui mènent aux obstacles dans la relation. Je me regarderai

afin de comprendre ce qui se passe en moi et je descendrai dans mes

profondeurs. Je débarquerai de l’extérieur et je tournerai mon regard

vers l’intérieur.

La connaissance de soi est primordiale afin de créer une relation avec

l’autre. Sans cette connaissance de soi, j’entretiens les mécanismes de

défense qui sont tournés contre soi comme l’isolement, la banalisation

de soi et la rationalisation. J’entretiens aussi les mécanismes de

défense qui sont tournés contre l’autre, comme la critique,

l’interprétation et le jugement. Sur la défensive, j’entretiens des

« patterns » dans la relation, des systèmes relationnels comme

juge/coupable, bourreau/victime, inférieur/supérieur, dominant/dominé

et autres. Avec ces « patterns », je suis toujours perdant, il n’y a

jamais de gagnant. Je peux avoir l’illusion d’une satisfaction. Mais la

satisfaction est secondaire et la souffrance est entretenue.

Prendre conscience de qui je suis avec mes émotions, mes sentiments,

mes besoins, mes complexes, mes mécanismes de défense, mes

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- 87 -

systèmes relationnels est l’étape de la vie qui demande le plus de

courage. Se regarder en dedans demande une grande force intérieure,

demande de prendre le chemin le moins fréquenté. Un chemin de

profondeur, oui, mais combien satisfaisant !

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Écoute Lorsque je te demande de m'écouter et que tu me donnes des conseils,

Tu ne fais pas ce que je t'ai demandé.

Lorsque je te demande de m'écouter et que tu me dis pourquoi je ne devrais pas me sentir ainsi,

Tu piétines mes sentiments.

Lorsque je te demande de m'écouter et que tu crois que tu dois faire quelque chose pour solutionner mon problème,

Tu me brimes, aussi étrange que cela puisse t'apparaître.

Écoute. Tout ce que je te demande c'est de m'écouter, pas de parler ou de

faire,

Mais juste m'entendre.

Les conseils, je n'en ai que faire, Je peux accomplir mes choses; je ne suis pas sans ressources;

Peut-être suis-je découragé et hésitant, mais non impuissant.

Lorsque tu fais quelque chose à ma place et que je peux l'accomplir moi-même,

Tu contribues à ma peur et à ma faiblesse.

Mais, lorsque tu acceptes comme un simple fait que je sente ce que je sens,

aussi irrationnel que ce soit, Alors je peux cesser de vouloir te convaincre et ainsi travailler à

comprendre ce qui se passe en moi.

Aussi, lorsque ceci est clair, les solutions sont évidentes et

je n'ai pas besoin de conseils. Mes sentiments irrationnels sont alors compris en saisissant

ce qui leur était sous-jacent.

Aussi, Écoute et entends-moi et,

Si tu désires parler, attends un moment ton tour; et « je » t'écouterai.

Thomas Gordon

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La relation constructive avec le partenaire idéal

Et voilà, je suis rendue à cette dernière étape de la série de

conférences. Je suis bien contente de m’être rendue là avec vous et

aussi que vous soyez encore là, avec moi !

Quand je me connais, quand je suis prêt et prête à assumer ce que je

suis et qui je suis, je suis un être qui a la capacité d’être autonome et

responsable de ce qu’il est et de ce qu’il vit. Alors, je suis un être qui a

la capacité d’être en relation authentique et profonde.

Ce qui veut dire que

- Je suis capable de me regarder, d’aller dans ma maison intérieure.

- Quand je vis un dérangement avec l’autre, je m’arrête en

sachant que le dérangement extérieur est un reflet d’un

dérangement intérieur.

- J’identifie mon dérangement intérieur, mes émotions, mes

sentiments, mes peurs, mes insatisfactions, mes besoins, etc.

- Je prends ce qui m’appartient dans mon histoire de vie (retour

dans les 3 premières conférences). Ce qui veut dire que mes

blessures, je les porte depuis longtemps et, dans le moment

présent, elles sont réveillées.. L’intensité appartient au passé et

le présent est juste le déclencheur.

- Je me responsabilise de mon vécu, de qui je suis.

- Je laisse ce qui appartient à l’autre. Je veux dire ici que je ne

prends pas sur moi ce que l’autre vit.

- Je reste dans la sensibilité et l’écoute de mon vécu.

- Je reste dans la sensibilité et l’écoute du vécu de l’autre.

- Je dis à l’autre ce que je vis, dans le respect de moi-même et de

l’autre.

- Je demande à l’autre ce qu’il a entendu (pour ne pas interpréter)

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- Je prends le temps d’entendre ce que l’autre a à me dire.

- Je reviens dans la relation en parlant de moi.

Ce processus peut prendre un long échange, toujours en restant en

lien avec soi. Ce n’est pas parce que je dis une chose à l’autre UNE fois

que c’est fini. Souvent on s’entend dire que «nous en avons déjà

parlé» ; ce n’est pas parce qu’on en a parlé une fois que c’est réglé. Le

déclencheur peut revenir et le vécu se réveille de nouveau. Alors, le

processus d’auto regard et de s’amener dans la relation est à

recommencer.

Les non-dits dans la relation :

Exprimer à l’autre ce que je ressens est demandant puisque ceci

implique de se responsabiliser de ce que je vis et aussi d’assumer la

réaction de l’autre. Souvent, nous avons peur de la réaction de l’autre

et nous trouvons toutes sortes de raisons afin de ne pas exprimer ce

que nous ressentons, entre autres, la peur de blesser l’autre et la peur

de déranger la relation.

Ces deux peurs cachent la peur de s’assumer soi-même. C’est beau de

dire que j’ai peur de blesser l’autre. En fait, ce que je veux dire, c’est

que j’ai peur de ne pas pouvoir faire face à la réaction de l’autre.

En tous les cas, ce que je ne dis pas, avec le temps et en accumulant

les non-dits, finit par tuer la relation. Chaque fois que je vis quelque

chose et que je ne le dis pas à l’autre, je me perds dans la relation

avec moi-même, je ne me respecte pas et je ne respecte pas l’autre.

De cette façon-là, je nuis inconsciemment à la relation.

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LA COMMUNICATION C.O.E.U.R.

Nous allons découvrir ensemble les assises d’une communication constructive

La communication C.O.E.U.R

C. Connaissance/conscience de soi

O. Ouverture à soi et à l’autre

E. Empathie pour soi et pour l’autre

U C’est la partie Union avec soi (regard, sentiments, pensées)

R. Rayonnement de soi

C. Connaissance/conscience de soi

La connaissance de soi approfondie par la connaissance du fonctionnement psychique.

Monde extérieur Monde intérieur

Le déclencheur

o besoins fondamentaux

Ex : la relation, la température,

le silence, le regard amour, sécurité, affirmation,

un mot, un geste, etc. valorisation, écoute, liberté, créativité

.

o sensibilité

. émotions

sentiment

complexes

o mécanisme de défense

contre soi = (refoulement)

contre les autres = (bourreau/victime)

(introjection, fuite, confluence, etc.)

o Pattern relationnel

(bourreau/victime)

(sauveur/protégé)

(abandonnique/déserteur)

Satisfaction/insatisfaction

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O. Ouverture à soi et à l’autre

La connaissance de soi ouvre la porte à une conscience de soi et de notre

réalité psychique. Elle permet de comprendre que nos réactions sont en lien

avec nos souffrances. Souvent, nos souffrances sont inconscientes et elles ont

un impact important sur nos états, nos choix et notre vision de nous-mêmes,

des autres et de la vie.

La réalité psychique : toutes les empreintes

de notre psyché conscientes et inconscientes

- Les sentiments

- Les émotions

- Les peurs

- Les traumatismes

- Les manques

- Les complexes

En fait, toutes les archives de nos expériences. Quand nous avons un

déclencheur extérieur, ça réveille des états qui entament le processus du

fonctionnement psychique, les mémoires émotionnelles et les types de

pensées et les réactions…

Ceci est une réalité psychique pour nous. Ce qu’on vit est réel dans notre

psyché!

Par la connaissance/conscience de soi j’apprends à m’écouter

L’écoute de soi amène à :

- Développer une conscience de soi

- Habiter notre monde intérieur

- Apprendre à nous comprendre

- Développer un regard sur soi qui part de qui nous sommes réellement

- Cheminer vers un accueil qui se transformera en acceptation de soi

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O. Ouverture à l’autre

En me découvrant dans ma réalité psychique et mon fonctionnement, par la

connaissance/conscience de soi, ceci me permet de réaliser que mon vécu est

le reflet de mon monde intérieur. En même temps, que je m’ouvre à une

possibilité que :

- Mon vécu avec l’autre est le reflet de mon bagage.

- Le vécu de l’autre est aussi le reflet de son bagage

Ce qui me permet de faire une transition en reconnaissant ce que je vis, en

réalisant que ce qui est vécu est une réalité psychique, mais pas la RÉALITÉ

ABSOLUE.

Si la personne reste dans la réalité psychique, sans transition entre le monde

extérieur et le monde intérieur, ceci peut amener à une perte de la « réalité

globale » et peut amener à une perte de discernement, emprisonnant la

personne dans un monde « d’hallucination » projeté par la souffrance ou le

manque intérieur. Un film qui se déroule et qui est le reflet de la réalité

psychique. Un monde parallèle à la réalité dans « l’ici et maintenant »

Cette étape est nécessaire pour faire le pont entre :

- Mon monde intérieur et mon monde extérieur.

- La relation à moi et la relation à mon environnement.

Avec cette connaissance/conscience, ceci crée l’ouverture à moi et à

l’autre.

E. Empathie à soi et à l’autre

La connaissance/conscience de soi apporte une compréhension à notre

fonctionnement.

L’ouverture à soi et à l’autre, permet de développer un discernement dans le

lien entre le vécu et la réalité, en considération de soi et de l’autre.

Pour la guérison de nos états, pour défaire les réactions défensives et

les patterns relationnels, la sensibilité - voir même l’empathie -

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envers soi – et l’autre - est fondamentale pour le processus de

transformation et de création.

Les pièges de la connaissance de soi découlent du fait qu’en découvrant nos

espaces souffrants ou insatisfaisants, nous voulons s’en débarrasser. C’est

comme ‘se débarrasser’ d’une partie de soi. Nous ne réalisons pas que nous

rentrons en lutte en guerre contre nous-mêmes et nous voulons dans un sens

anéantir cette partie souffrante de nous-mêmes.

En vivant une souffrance avec l’autre, nous avons tendance à faire la même

chose face à l’autre. Nous réagissons face à l’autre, de la même façon que

nous réagissons face à nous-mêmes.

L’empathie c’est l’ouverture du cœur en ayant du cœur

pour soi… être dans l’écoute, l’accueil de la réalité

psychique et se permettre de vivre ses états

profondément. Se libérer de la honte, de l’exigence, le

rejet, le jugement … développer un regard d’empathie et

d’amour envers soi et l’autre.

U. C’est la partie Union avec soi

(regard, sentiments, pensées)

La réalité psychologique :

Une transition entre la réalité psychique et la réalité de la situation actuelle.

La réalité entre le monde intérieur (la réalité psychique) et

le monde extérieur (la réalité dans l’ici et maintenant).

En reconnaissant mon monde intérieur – connaissance/conscience –

ouverture et empathie

En reconnaissant la réalité extérieure - la situation ou déclencheur

J’aligne : Mon regard - Mes sentiments - Mes pensées

Par la connaissance/conscience de soi, l’ouverture à soi, l’empathie pour soi

En tenant compte de ma réalité psychique et la réalité psychologique.

Afin que mon regard sur la situation, tout en tenant compte de moi et de

l’autre.

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R. Rayonnement

En développement ces étapes dans la relation à soi, nous développons une

attitude de respect envers nous-mêmes, notre réalité psychique et nos

souffrances. Notre regard se transforme et libère le rejet de soi par l’exigence

et le jugement. Nous devenons des alliés avec soi-même, dans l’accueil,

l’acceptation et l’amour de soi.

La relation à soi devient constructive et dans la liberté d’être.

En se permettant d’être, nous permettons à l’autre d’être également.

Notre regard et notre écoute dans la relation avec l’autre se transforme.

Créant une relation constructive avec l’autre également… reflet de la relation à

nous-mêmes.

En s’exprimant, nous devenons comme un soleil qui se permet d’être

et d’exister… dans notre rayonnement!!!

Nous permettons à l’autre d’être dans son rayonnement

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Les ingrédients d’une relation constructive, authentique et

profonde : la Communication C.O.E.U.R

- la connaissance de soi

- la capacité d’écoute de soi et de l’autre

- le respect de sa différence et le respect de l’autre

- l’ouverture

- l’humilité

- l’empathie

- la responsabilité

- la persévérance

- la patience

- l’amour de soi

- l’amour de l’autre

Un peu de chaque élément mentionné plus haut donnera une bonne

base de fondation solide pour une relation nourrissante, dans laquelle

les deux personnes grandissent et évoluent.

Conclusion

Une relation authentique et profonde, est-ce possible ?! OUI, c’est

possible. En assumant ce besoin de la relation, en assumant ce que je

veux créer dans mes relations, en assumant qui je suis et en mettant

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les ingrédients dans la relation avec l’autre, j’arriverai à la satisfaction

recherchée !

En effet, je crois que c’est très important que nous nous engagions

tous sur le chemin de la relation authentique et profonde afin qu’il

devienne «le chemin le plus fréquenté». Nous devons nous engager à

l’intégrer et à le mettre en pratique dans nos vies. De cette façon,

nous participons, non seulement à la création de notre bonheur

relationnel, mais aussi nous travaillons pour l’implantation de la paix et

du bonheur sur la Terre.

Ce que je fais dans la relation avec moi-même se reflétera dans la

relation avec l’autre. Ce que je fais dans la relation avec l’autre se

reflétera sur l’humanité. Comme des êtres qui choisissent l’évolution,

nous avons ce devoir de participer à élever la conscience de

l’humanité. En mettant fin aux guerres à l’intérieur de nous et dans

nos relations, nous mettrons fin aux guerres sur la planète Terre.

Vous trouverez à la fin de cette conférence une méditation que je vous

invite à répéter et à partager avec les autres afin que le message

d’amour dans nos relations se propage. Vous trouverez aussi une

affirmation que je vous invite à répéter afin d’en imprégner vos

pensées et vos cellules. La répétition de cette affirmation ouvre une

porte vers la création !

Que l’amour, la paix, la joie, la félicité et la béatitude infinie règnent

dans votre cœur, dans vos relations et sur Terre.

Namasté

Antoinette

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Méditation

La joie me porte et me transporte!

Je vois avec les yeux du cœur la magie de la vie et

la magie des personnes qui sont sur mon chemin.

Je te parle, à toi, celui qui marche à côté de moi…

Mon regard et ton regard manifestent l’Amour Divin

Main dans la main nous marchons vers la lumière

Nous transcendons les barrières des incarnations passées et

Nous nous libérons de nos chaînes et de nos lourdeurs.

Réjouissons-nous de ce retour vers l’Unité

Réjouissons-nous de ce qui EST!

Nous sommes le fils et la fille des étoiles et

Ensemble nous créerons un monde de pleine potentialité dans l’amour et la joie manifestée.

Ne regarde pas loin, vois ce qui EST

Ce moment présent! Vois les couleurs

Écoute la musique du silence et

La musique du cœur

Avec toi je serai moi; qui je suis réellement, et toi également.

À côté de toi je visiterai de nouveau les étoiles

Nous sommes deux tout en étant Un!

Antoinette

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J E

Suis en totale sécurité

Je reconnais ma valeur

Je suis digne d’amour et de reconnaissance

Ma vie amoureuse est passionnée

et épanouie

Je me libère de la culpabilité

Je m’exprime avec fluidité et liberté

Je suis aimé, je suis reconnu

Je suis amour

Je suis en totale sécurité

Documents

La relation avec le partenaire idéal - Cloud Object Storage · Scott Peck a écrit dans le livre Le chemin le moins fréquenté que «Nous sommes nés seuls et nous mourrons seuls»