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LE QUATTROCENTO LA RENAISSANCE CLASSIQUE EN EUROPE

la renaissance classique en europe - partie 1

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LE QUATTROCENTO

LA RENAISSANCE CLASSIQUE EN

EUROPE

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LA CARTE D’ITALIE1454 -1498

Le terme de renaissance fut utilisé pour désigner la modification de l’art et des modes de pensées au cours du XV me et XVI me siècle. L’Italie à cette époque se détourne du moyen age et prend pour modèle l’antiquité.

C’est l’époque des grands navigateurs qui apporteront de grandes découvertes et de grandes richesses grâce à Christoph Colomb qui découvre l’amerique, Dias qui double le cap de bonne espérance en 1487, Magellan qui fait son premier tour du monde.

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• GUTENBERG développe l’imprimerie en 1455, ce qui permet la diffusion des textes et la diffusion de la culture de la renaissance à travers toute l’Europe.

• La religion subit des modifications importantes avec Martin LUTHER, réformateur religieux allemand, attaque l’église romaine dont il dénonce les richesses en 1517. Ce texte marque le début de la réforme protestante. Ses prises de position entraîneront l’adhésion d’une partie des chrétiens à la réforme.

• En Italie c’est l’instauration du mécénat, les cités états italiennes sont souvent dirigées par des princes mécènes qui rivalisent pour montrer leur grandeur, ils commandent de nombreuses œuvres comme les MEDICIS à Florence, les DOGES à Venise, les SFORZA et les VISCONTI à Milan, ESTE à Ferrare, la Papauté à Rome.

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LA RENAISSANCE FLORENTINE

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En Italie, ou il est né comme dans tous les pays d’Europe ou il s’est ensuite répandu, le style de la renaissance, qui puisait à la source de l’antiquité, à remplacé le style gothique qui avait été de règle pendant les derniers siècles du moyen age.

Le style gothique était fonction d’une technique de construction qui avait déterminé un goût, crée de nouveaux critères de beauté. Cette technique est basée sur la voûte d’ogives, l’emploi de l’arc brisé plus résistant à la charge que le plein cintre, le report des charges sur des points renforcés par des arcs boutant ( d’où la possibilité d’ouvrir la paroi entre eux au bénéfice de l’éclairage et donc des vitraux) et un élan vertical (développement du volume en hauteur).

La renaissance revint à une démarche inverse: Le style ne dépendait plus des possibilités de la technique, il était fondé sur des principes esthétiques supérieurs, des concepts abstraits : La symétrie, les proportions et sur l’emploi d’une langue strictement réglementée dans son vocabulaire et sa syntaxe : Le système des ordres.

En plaçant la beauté dans le respect de ces principes au détriment de toute autre considération, en condamnant notamment l’arc brisé pour revenir au plein cintre jugé plus pur de dessin, la renaissance renonçait aux exploits des maitres-macons du moyen age : elle revenait à la voûte en berceau, à une conception statique de la construction, s’interdisant toute performance

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C’est à Rome qu’ils étudièrent les monuments antiques : le Panthéon, le Colisée, le théâtre de Marcellus, la basilique de Maxence, et celle de Constantin.

En revenant au style de l’antiquité, la renaissance se soumettait implicitement à un certain nombre de règles générales régularité, symétrie, proportions qui devait présider à toute création architecturale. Ces principes fondamentaux sont devenus si usuels depuis lors qu’il faut faire un effort pour réaliser qu’ils représentent un changement et en même temps une réaction contre les pratiques empiriques du Moyen-âge.

* Le plan régulier : Tracés rigoureux, façades rectilignes, raccords à angle droit (les angles obtus ou aigus furent proscrits).

• L’égalité des travées : Régularité dans le rythme des ouvertures.• L’alignement des baies : à un même niveau.• La symétrie : Similitude entre les deux moitiés d’un bâtiment par

rapport à son axe médian.• La proportion : (Rapport entre les dimensions) fut un des soucis

prédominants de la renaissance : Toutes les dimensions d’un bâtiment, pour être harmonieuses, devaient être des multiples d’un module de base.

• La colonne : Élément caractéristique de l’architecture antique, est remise à l’honneur. Surmontée d’un chapiteau, elle portait un entablement horizontal composé de trois éléments : Une architrave, une frise et une corniche saillante.

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• La coupole : sur pendentifs et la voûte en pendentifs constituent des nouveautés.

• Le tambour, le Dôme et la lanterne : A l’aube du XVI siècle, on interpose entre les pendentifs et la coupole un tambour cylindrique par les fenêtres duquel on pouvait éclairer la croisée. En même temps, on relançait l’antique usage d’exprimer la forme de la coupole à l’extérieur en la couvrant d’un dôme de charpente.

• La voûte sur pendentifs : Introduite par Brunelleschi au portique de l’hôpital des innocents, elle est constituée par la réunion de quatre pendentifs, ce qui lui donne la forme d’une calotte retombant en pointe dans les angles.

• L’ornement : A base de motifs géométriques ou naturalistes.

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LES 05 ORDRES CLASSIQUES

• Les grecs avaient défini trois ordres fondamentaux : Le Dorique, le Ionique et le Corinthien; Les Romains leurs avaient ajouté deux variantes : Le Toscan (variante du Dorique) et le Composite (mélange d’ionique et de corinthien). Au XVI siècle Vignole publia la « règle des cinq ordres » qui fixe le rapport entre les ordres : La hauteur est calculée à partir du module commun constitué par le diamètre de la colonne ( Le Toscan est haut de 7 modules, le Dorique de 8, l’Ionique de 9, le Corinthien et le Composite de 10). Le Dorique le plus robuste des ordres,était voué au niveau du Rez-de chaussée qui porte le poids de l’édifice, l’Ionique au premier étage, le Corinthien au second.

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ORDRE DORIQUE

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L’ŒUVRE DE BRUNELLESCHI

• Filippo Brunelleschi sculpteur et architecte italien puise sa vigueur créatrice aux sources antiques pour rationaliser l'espace de la cité moderne et met en place les bases de la perspective, opposant ainsi au gothique tardif un nouveau système de représentation du monde. Tenu pour un novateur par ses propres contemporains, Brunelleschi laisse une œuvre architecturale - réalisée pour l'essentiel à Florence, pendant la première moitié du Quattrocento, puis complétée par des élèves comme Michelozzo et Alberti - qui fait de lui un brillant initiateur de la Renaissance

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• Brunelleschi propose un nouveau type d'église lumineuse dont le plan est régi par le nombre d'or, à San Lorenzo et à Santo Spirito; avec l'hôpital des Innocents, il établit un rapport particulier à l'espace urbain en suscitant la création de la place publique. Il réintroduit le plan central sur la base du carré ou du cercle à la Vieille Sacristie, à la chapelle des Pazzi, et à Santa Maria degli Angeli.

• Mais Brunelleschi, loin de se contenter de copier l'antique, en réadapte le vocabulaire à un édifice qu'il conçoit comme un tout organique, régi par des mesures et des proportions harmoniques. Sa connaissance de l'architecture antique pourrait également être due au contact direct avec les monuments romains toscans.

• Brunelleschi apparaît comme le premier architecte de la renaissance de la « Belle architecture antique » , ses contemporains admiraient surtout en lui le génial inventeur dont les artifices d’ingénieur ont permis de construire la coupole de la cathédrale Santa Maria del. Fiore avec ses 42m de diamètre, sa forme enflée, clairement structurée par des contreforts de marbre blanc contrastant avec les tuiles rouges, la coupole qui domine la cité est devenue le symbole de la supériorité culturelle et technique de Florence. A sa mort en 1446, Brunelleschi est l’un des hommes les plus célèbres d’Italie. Premier des Architectes-Ingenieurs de la renaissance, il a donné à l’architecture une nouvelle rationalité et redécouvert les formes fondamentales de l’ordre antique.

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SANTA-MARIA DEL FIORECATHEDRALE DE FLORENCE

1420 -1440

• L’église de Santa Maria del. Fiore est la cathédrale de Florence. Son plan est particulier, composé d’un corps de basilique à trois nefs soudé à un chevet en arc trilobé qui soutient l’immense coupole de Brunelleschi. Elle fait en fait 153 mètres de long quand la base de la coupole fait 90 mètres de large. C’est la plus grande coupole en appareil maçonné jamais construite.

• La construction commencée sur les anciennes fondations de l’église Santa-Reparata,en 1296 par Arnolfo Di-Cambio, a été continuée par Francesco Talenti jusqu’en 1357. En 1412, son nom a été changé en Santa Maria Del Fiore. L’église fut consacrée le 25 mars de l’an 1436, à la fin des travaux de la coupole de Brunelleschi

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DE SANTA-REPARATA A SANTA-MARIA DEL

FIORE

• Arnolfo DI CAMBIO• Francesco TALENTI• Philippo BRUNELLESCHI

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LA COUPOLE DESANTA-MARIA DEL FIORE

• La coupole a été élevée sous la direction de Brunelleschi entre 1420 et 1436, la lanterne dont Brunelleschi donna la maquette en 1436, ne fut terminée qu’en 1471. La coupole ovoïde à huit pans est bâtie sur un réseau de nervures recoupées de huit cercles concentriques, sur lesquels sont tendues deux voûtes légères entre lesquels courent des escaliers de circulation, la coque extérieure, plus mince servant de protection. Pour l’élever sans cintres de bois, Brunelleschi conçut la coupole comme une série d’anneaux concentriques autoportants, disposant de lits de pierres et de briques appareillés localement en arêtes de poisson. Pour réussir, Brunelleschi tire parti à la fois de l’expérience des maîtres d’œuvres gothiques, en concevant sa coupole comme un réseau de nervures, et de son observation des coupoles antiques, en établissant entre nervures et coque une solidarité totale.

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CHAPELLE DES PAZZISCLOITRE SANTA – CROCE

1433 - 1461

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• La construction de cette chapelle, conçue à l'origine comme la salle du chapitre des frères et chapelle nobiliaire de la famille Pazzi, sera entreprise en 1433 d'après des plans et sous la direction de Filippo Brunelleschi.Ce dernier, qui décédera en 1446, laissera le chantier à ses collaborateurs, parmi lesquels Giuliano da Maiano, Luca della Robbia, Donatello, Salvi d'Andrea, Michelozzo, qui poursuivront les travaux jusqu'en 1478, année au cours de laquelle la famille Pazzi sera écartée de la scène politique à la suite d'une conspiration.

• La chapelle, qui restera inachevée, est précédée d'un portique soutenu par six colonnes corinthiennes et un arc central à plein-cintre. L'atrium présente une voûte à berceau ornée de caissons et de rosaces, interrompue au centre par une petite coupole hémisphérique décorée de petits médaillons et rosaces en terre cuite exécutés par Luca della Robbia.

A l'intérieur, les fenêtres et les cadres sont surmontés de médaillons ornés des bustes des douze Apôtres, en faïence blanche sur fond bleu ciel, exécutés par Luca della Robbia. La très belle coupole à nervure éclairée par le lanternon central, est bordée par quatre pendentifs représentant les quatre Évangélistes, attribués à Brunelleschi.

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SANTO - SPIRITOEGLISE DU SAINT-ESPRIT FLORENCE

1444 - 1486

Dernière œuvre de Brunelleschi, Santo-Spirito reste l’exemple le plus parfait des compositions par agrégation d’unités égales. Elle est un chef d’œuvre de projection géométrique, toutes les mesures se déduisent du rayon des arcades de la nef, on obtient en multipliant ce module, la profondeur des niches, la largeur des bas-côtés, la hauteur du petit ordre, la hauteur sous clef des bas-côtés et la largeur de la nef. Le plan est tout entier basé sur un carré, le carré de base est répété en succession régulière dans les collatéraux, tandis qu’un carré quadruple règle et les transepts et le chœur. La nef est constituée de quatre de ces grands carrés. Brunelleschi a su combiner le plan en croix latine médiéval et le parti basilical paléochrétien avec une coupole au dessus de la croisée et des collatéraux continus qui entourent l’espace tout entier. Des absidioles semi-circulaires accompagnent les collatéraux tout le long de l’édifice, à l’exception de la nef plus longue, le plan est parfaitement symétrique autour de la croisée. On devrait en effet caractériser S.Spirito comme un édifice central allongé, les axes ne représentent pas des parcours de rédemption venant des quatre coins du monde comme à St-Jacques de compostelle, mais ils font partie d’un système symbolique centralisé et autonome.

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L’église a bien une nef longitudinale, mais ceci doit être regardé comme un compromis dus aux exigences traditionnelles et fonctionnelles. Le plan centralisé s’y exprime par l’absence de façades proprement dites, remplacées par une rangée continues d’absidioles disposées en cercle autour de l’édifice, celles-ci préparent à la coupole relativement petite, la reliant ainsi aux Transepts d’en dessous et lui permettant par la de fonctionner comme le centre dominant d’un tout harmonieux. Brunelleschi n’envisageait pas de donner à l’édifice une façade spécialement importante mais après 1475, une façade basilicale avec portail central lui fut ajoutée composée de trois portes au lieu des quatre que la logique répétitive aurait recommandé. A l’intérieur, Brunelleschi utilisa deux ordres: le petit ordre des colonnes sous les arcades et le grand ordre des pilastres aux quatre angles du carré du transept.

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HOPITAL DES INNOCENTSFLORENCE

1419Hôpital des Innocents est appelé ainsi, à cause des enfants abandonnés qui y étaient recueillis, soignés et instruits. L'hôpital, projeté par Filippo Brunelleschi en1419, est un autre chef d'œuvre de ce grand architecte de la Renaissance. Harmonieusement disposé sur une vaste loggia, c'est une structure paisible, caractérisée par une réélaboration originale des éléments de l'architecture romaine.Entre les arcades on note les médaillons en céramique des Della Robbia, représentant des enfants emmaillotés : c'est le symbole de l'hôpital. La grande loggia amplifie la superficie de la place et constitue un utile couloir couvert.

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L’HUMANISME ARCHITECTURAL

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L’ŒUVRE D’ALBERTI ET BRAMANTE

Leone Batista Alberti est une des figures les plus importantes de la Renaissance, grand écrivain et philosophe, en latin comme en toscan, et théoricien de la perspective mathématique et plus généralement des arts En architecture il est généralement considéré comme l'un des plus dévoués à la restauration du langage formel de l'architecture classique.. Il écrivit un travail sur l'architecture, De Re Aedificatoria (voir L’art d’édifier), composé vers 1450 mais publié après sa mort en 1485, et qui a été traduit en italien, français, espagnol et anglais durant le XVII Siècle. Ce fameux traité d'architecture, conféra à son auteur une autorité comparable à celle de Vitruve, et a joué, avec le De Pictura, un rôle de premier ordre. Toutefois, il a développé la majeure partie de son activité dans le domaine architectural : à Florence, à Rome, à Rimini comme auteur du Temple Malatesta

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• (1450), véritable manifeste du classicisme de la Renaissance dans le pur respect d'une église gothique qui avait existé au préalable ; enfin à Mantoue, où il laissa la « somme » de sa pensée architecturale dans les églises de San Sebastiano (1460) et de Sant'Andrea (1470) qui anticipe ainsi les plans typiques des églises de la Contre-réforme. Il écrivit pendant cette même période De Pictura (1436, dédié à Brunelleschi), De Re Aedificatoria (1452) ainsi que De statua (1464).

• Si Brunelleschi construisit, Alberti théorisa : il appliqua son fondement scientifique à l'œuvre d'art, redonna de la noblesse au rang d'artiste, mit la peinture, la sculpture et l‘architecture sur le même plan que la littérature et que la philosophie. L'artisan est ainsi devenu un intellectuel de premier plan dans l'évolution de l'art de la Renaissance.

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• Bramante (Donato)), architecte né en 1444, Réussissant admirablement dans tous les arts, Bramante s'adonna d'abord à la

peinture. A Milan, où il devait séjourner jusqu'en 1499, Bramante ne tarda pas à acquérir une grande réputation. On admirait sa manière toute nouvelle qui le posait en continuateur de Brunelleschi et d‘Alberti. A Milan, parmi les édifices qui doivent à Bramante tout ou partie de leurs embellissements, nous citerons : Saint-Satyre, 1474, avant nef donnant sur la Via del. Falcone;1497, chapelle Saint Théodore; 1498, base de la façade, sacristie octogone. - Saint-Ambroise : 1492, maison canoniale; 1498, monastère . - Sainte-Marie des Grâces  : 1492, cloître, sacristie, porte, coupole, chapelle Saint-Paul, réfectoire; 1494, tombeau d'un fils de Ludovic le More. - Grand-Hôpital : 1494, côté du portique….etc.

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LE TEMPLE MALATESTARIMINI

L.B. ALBERTI - 1450

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Le temple est un mémorial édifié en l’honneur de Sigismond Malatesta et de sa cour d’humanistes. Vers 1450, le prince chargea Alberti de revêtir l’église gothique San Francesco d’une enveloppe classique et de rénover l’intérieur. Le travail ne fut jamais achevé, mais l’œuvre ébauchée montre avec évidence l’habileté d’Alberti à utiliser dans une nouvelle optique des formes et des détails empruntés à l’antiquité. L’architecte traita d’emblée l’entrée monumentale comme un arc de triomphe et ouvrit des niches à arcades dans les murs latéraux pour abriter les sarcophages des savants et des poètes de la cour.

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EGLISE SANT’ ANDREAMANTOUE

L.B. ALBERTI – P. JUVARA - 1472

Commencée par Alberti en 1472, année de sa mort, Sant’Andréa fut achevée au XVIII me siècle par Filippo Juvara qui construisit la coupole. Son plan instaure le type en forme de croix latine à nef unique flanquée de chapelles, adopté plus tard dans de nombreuses églises. La majestueuse façade, combinant un arc de triomphe et un frontispice de temple, est l’élément le plus caractéristique de l’extérieur. La conception de l’ensemble dénote, de la part de l’architecte, une grande liberté vis-à-vis des modèles antiques.

La dette d’Alberti envers l’architecture de la Rome antique s’exprime clairement dans l’imposante voûte en berceau à caissons qui donne à l’intérieur de Sant’Andréa sa qualité spatiale. Les chapelles latérales, voûtées de la même façon et flanquées de pilastres, répètent avec les mêmes dimensions l’ordonnance et les rythmes de la façade, et concourent ainsi à l’impression d’unité.

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VUE EN PLAN

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VUE INTERIEURE DE LA NEF

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FACADE ET INTERIEUR DE LA COUPOLE

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SANTA - MARIA NOVELLAFLORENCE

L.B. ALBERTI - 1470

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• Dans la façade renaissante de la basilique Santa-Maria Novella à Florence, Alberti en composant avec les éléments gothiques déjà construits, utilisa non seulement les ordres classiques et des proportions soigneusement calculées pour organiser la section complexe de la basilique, mais il introduisit des volutes pour résoudre le problème difficile de la transition entre l’étage inférieur et l’étage supérieur.

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CLOITRE DE SANTA-MARIADELLA PACEROME - BRAMANTE - 1500

• Construit par Bramante entre 1500 et 1504, ce cloitre est la premiere œuvre de l’architecte à Rome. Au rez-de-chaussée, les arches en plein cintre soutenues par des piliers ornés de pilastres ioniques s’inspirent du colisée. Le niveau supérieur, plus léger a des travées divisées en deux par une colonne.

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SANTA-MARIA DELLE GRAZIEMILAN

BRAMANTE - 1490

Dans les années 1490, Bramante ajouta à la nef gothique, la partie orientale, dessinée sur un plan central. Très spacieuse et très claire, la croisée du transept est couverte d’une coupole sur pendentifs perces d’oculi. Son ordonnance géométrique, fondée sur un jeu de cercles qui amplifie l’espace, est reprise dans le chœur et dans les chapelles voûtées en cul-de-four qui forment les bras du transept. Elle s’inspire de la vieille sacristie de Brunelleschi à San Lorenzo de Florence. Le décor peint et stuqué, très délicat est typiquement lombard.

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TEMPIETTOSAN-PIETRO IN MENTORIO – ROME

D. BRAMANTE - 1502

• Le tempietto du cloître de san pietro in mentorio a été construit par Bramante après 1502, à la demande des souverains espagnols Ferdinand d’Aragon et Isabelle de castille. L’accent est mis ici sur l’harmonie des proportions, la simplicité des volumes ( cylindre, hémisphère) et la sobriété de l’ordre dorique. Le plan circulaire symbolise la perfection divine. Inspiré des temples antiques, le Tempietto est à la fois un hommage au passé et un mémorial chrétien.

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LES NOUVEAUX MODELES DE PALAIS

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L’ARCHITECTURE DES PALAIS DU QUATTROCENTO

• A Florence au cours du XV me siècle, et à la suite du changement survenu dans les rôles du souverain et de l’aristocratie, un nouveau type d’édifices apparaît : Le palais urbain. Alors que le château médiéval n’avait été qu’une place forte et un symbole de puissance, le palais de la renaissance se présentera géométrisé et humanisé par l’introduction des ordres classiques. Le palais urbain était essentiellement le siège d’une famille. La rationalité géométrique mise en œuvre par Brunelleschi, préside désormais à la conception de la grande demeure urbaine, qui devient un objet d’orgueil civique et familial. La cour régulière, généralement carrée, entourée de portiques sur ses quatre cotés, enfermée dans le bloc cubique du bâtiment et reliée à la rue par un vestibule voûté, est la base du plan des palais de la renaissance.

• La distribution dérive plus des maisons marchandes médiévales, avec magasins au Rez-de-chaussée et appartement à l’étage.

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• Le Rez-de-chaussée, qui n’ouvre sur la rue que par de petites fenêtres, placées très haut, contient magasins, bureaux, services et chambres d’hotes. Les pièces d’habitation de la famille se trouvent au premier étage, desservi par un escalier monumental à deux rampes droites parallèles, élément obligé de prestige; salles et chambres sont dégagées par des corridors vitrés, ou quelquefois par des portiques ouverts, superposées aux portiques du Rez-de-chaussée. Au second étage, on trouve des appartements secondaires, des greniers, des garde-meubles, qui donnes le plus souvent sur des loggias hautes (Altanes), ou peuvent sécher le linge et les grains.

• Cette nouvelle régularité distributive se manifeste aussi en façade, les architectes florentins de la renaissance mettent au point une sorte de gamme de bossages au relief plus ou moins accusé, dont ils se servent pour introduire des contrastes entre les étages : Bossages très saillants au Rez-de-chaussée, moins au premier étage, et encore moins au second, tandis que le rythme régulier des baies est souligné par la disposition rayonnante des claveaux. Des plinthes sur lesquelles reposent les fenêtres marquent nettement les étages et une corniche, dont les profils s’inspireront de plus en plus nettement des corniches antiques, couronne le tout.

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• Le palais Médicis bâti par Michelozzo pour Cosme l’ancien, est le prototype du Palazzio Signorilé de la renaissance. Organisé autour d’une cour régulière, le palais se présente à l’extérieur comme un volume cubique, dont la masse est soulignée par l’appareil en gros bossages rustiques.

LE PALAIS MEDICISFLORENCE

MICHELOZZO 1446-1459

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ARCATURES DU PALAIS MEDICIS

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LE PALAIS RUCELLAIFLORENCE

B. ROSSELINO -1448

• Le palais Rucellai se distingue des autres palais florentins par l’utilisation en façade de trois ordres de pilastres superposés dont la grille modulaire vient se plaquer sur le revêtement traditionnel en bossage. Une base traitée en Opus Reticulatum, devant laquelle court une grande banquette, les frises sculptées et la grande corniche à l’antique accentue la variété plastique de cette façade.

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LE PALAIS DUCAL D’URBINFLORENCE

F. MONTEFELTRO 1426 - 1482

Le premier projet du palais ducal a été organisé d’une manière linéaire autour d’une cour à portique, est modifié en 1465 par Luciano Laurana qui bâtit un escalier d’honneur et une salle du trône monumentale au nord, et déplace l’appartement ducal au sud-ouest.

Des loggias superposées, axées sur la vallée et la route d’accès, et entourées par deux tourelles d’escalier, qui permettent au duc d’accéder rapidement à tous les étages, forment la nouvelle façade triomphale dominant la campagne. La façade sur la ville qui devait être revêtue de bossages de marbre, est restée inachevée.

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LE PALAIS STROZZIFLORENCE

B. DE MAIANO -1489

• Le palais Strozzi, commencé par Benedetto De Maiano en 1489 pour la grande famille rivale des Médicis et achevé après 1504 par Cronaca, qui le couronna d’une grande corniche inspirée d’un fragment antique, est une variation monumentale du parti architectural défini quarante ans plus tôt au palais Médicis.

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LE PALAIS DES DIAMANTSFERRARE

B. ROSETTI -1492

• En 1492, Biaggio Rosetti donne le dessin d’un nouveau quartier de Ferrare, pour Ercole Ier d’Este. Parmi la vingtaine de palais qu’on y édifie dans les décennies suivantes, le palais des diamants, à la croisée de deux axes principaux, est le seul à avoir reçu un revêtement complet de marbre. Ce qui ressort avec évidence dans ce bâtiment, c’est l’emploi que fit Rosetti, des pilastres et des balcons sur l’angle de coin de l’édifice pour définir l’intersection des rues.

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