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RENCONTREALEXIA LABEZIN (REXEL)

LUMIÈRES D’INTÉRIEURLE MUSÉE RODIN À PARIS

LUMIÈRES DE VILLEQUARTIER CAMILLE CLAUDEL À PALAISEAU

À LA LOUPE UN CALCUL DE L’IRC

POUR LA LED

MADE IN FRANCELEDPOWER

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DOSSIERLUMIÈRE ET BIEN-ÊTRE DANS LES BUREAUX

N°286

LA REVUE

DE L’ÉCLAIRAGE

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Il est temps.Temps de revoir notre approche du design et la manière dont nous contrôlons les effets du soleil.

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Alain ZaïsGérant des Éditions Lux

la revue de l’éclairagefondée par joseph wetzel en 1928

lux éditions17, rue de l’amiral hamelin75783 Paris 16

Lumières francophones dans LUXLes nouvelles données géopolitiques, les nouvelles communications, les nouvelles technologies ont définitivement ouvert les frontières entre les continents. En conséquence, certains pays sont à la fois si proches et si éloignés que les langues et langages communs spécifiques sont devenus des passerelles indispensables à l’évolution et à l’optimisation du progrès. La francophonie, qui réunit plus de 900 millions de femmes et d’hommes au sein de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), est l’une de ces passerelles réunissant 80 États membres et associés.Dans ce contexte, la langue française représente donc un formidable vecteur de ressources pour les acteurs francophones de la communauté des lumières et de l’éclairage, composantes fondamentales de la vie. Un bon éclairage répond à un besoin de l’humain pour accomplir ses tâches visuelles, contribuer au respect de l’environnement et répondre aux us et coutumes selon les situations, les espaces, les territoires, les pays et les continents.Vision, compréhension, information, analyse, éducation, sensation, émotion, orientation, sécurisation, attraction, production, présentation, atmosphère, confort, ambiance… la liste serait trop longue pour exprimer toute l’importance des lumières.C’est pourquoi la société éditrice de LUX a décidé de lancer des passerelles entre la France et les pays francophones afin de poser les bases communes d’information, de sensibilisation, d’éducation et de formations auprès des communautés francophones. Avec quel objectif ? « Que la revue LUX, déjà reconnue sur les marchés européens de l’éclairage, devienne le premier véhicule transcontinental francophone des technologies de la lumière et de l’éclairage. »Experts, scientifiques, chercheurs et éclairagistes pourront ainsi, au rythme des cinq éditions annuelles de LUX, informer tous les acteurs et décideurs, liés en francophonie, à la lumière et à l’éclairage. À suivre…

Directeur de la publicationAlain Azaï[email protected]—Édition LUXMarie-Pierre [email protected]—RédactionVertBatimBP 5003378590 Noisy-le-Roi Cedex—Directeur éditorialJacques [email protected]—Secrétaire de rédactionLucie [email protected]—Ont collaboré à ce numéroLucie Cluzan et Roland Kuschner—Remerciements àJoël Thomé (Piséo)—Publicité et AbonnementsSociété LUX17, rue de l’Amiral-Hamelin75783, Paris Cedex 16Tél : 33(0) 1 45 05 72 [email protected]—Gestion et administration des ventes et paiementsPublicité/AbonnementsB.E.C.83/87, rue de Paris92100 Boulogne-BillancourtMathieu [email protected]él. : 33(0)1 41 90 65 90—Direction artistique & mise en pageAntoine Maiffretwww.maiffret.net—Impression Imprimerie de ChampagneLangres (52)—En couverture : Immeuble de bureaux The Edge, Amsterdam © Lida Chaulet

Dépôt légal : à parution. Il est interdit de reproduire tout ou partie du présent magazine sans l’accord de l’éditeur. Imprimé en France. ISSN 00247669

ÉDITONUMÉRO 286

avril2016

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LUX 286 3

6 RENCONTREAlexia Labezin (Rexel)

15 LUMIÈRES CRÉATIVES15 Cheminée au Danemark16 Pampilles à Saint-Étienne 16 Vents solaires sur le périph’17 La clôture du chœur

de Notre Dame 18 Trois artistes pour une abbaye

27 LUMIÈRES DE VILLE27 Tour Sarah Bernhardt

à Rennes 28 Quartier Camille Claudel

à Palaiseau

42 À LA LOUPEUn calcul de l’IRC pour la LED

47 ON AIMERetour de Light + Building

56 SHOWROOMContraste Lighting en France

63 AGENDA

64 ADRESSES

8 FLASH8 BET, 1er salon des bâtiments

et territoires connectés 10 Expos, design, développement…

54 MADE IN FRANCEDe LEDpower à Silen&co

58 VISION SMART LIGHTING / SECTEURLes actualités

20 LUMIÈRES D’INTÉRIEUR20 Le musée Rodin à Paris 22 Restaurant et iBar à Fontevraud

33 DOSSIERLE BIEN-ÊTRE AU BUREAU

44 FOCUSImmeuble de bureaux : l’état du parc

SOMMAIRENUMÉRO 286

SHOW-ROOM : 5 TER RUE D’ARSONVAL 75 015 PARIS – FRANCE – TÉLÉPHONE : +33 (0)1 43 21 65 65 – FAX : + 33 (0)1 43 21 72 61 – WWW.RADIAN.FR

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LA LUMIÈRE PERTINENTE

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Avec l’appui des experts de l’Association Française de l’Éclairage, l’équipe éditoriale :

réinterprète les lumières contemporaines et architecturales transformant la fonction en émotion ;

explique l’intérêt et les limites des nouvelles technologies, notamment la LED et le Li-Fi ;

témoigne, qu’en termes de consommation, d’esthétique, d’ergonomie et d’efficience visuelles, nous vivons de réelles avancées permettant d’éclairer mieux en consommant moins et sans nuire à la sécurité.

5 numéros par anBULLETIN D’ABONNEMENTsur le site : www.lux-editions.fr/lux-larevue-de-leclairage/

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LA REVUE DE RÉFÉRENCESUR L’ÉCLAIRAGE ET LA LUMIÈRE !

LUX DÉCRÈTE 2016 ANNÉE DE L’ERGONOMIE ETDE L’EFFICIENCE VISUELLESDES LUMIÈRES CONNECTÉES… ET DE LA FRANCOPHONIE

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« Tout détenteur d’un déchet est responsable de son élimination. » Telle est l’obligation du Code de l’environnement (livre V, titre IV). Toutefois, par dérogation, il est définitivement

dégagé de cette responsabilité lorsqu’il le remet à un éco-organisme agréé. Autrement dit lorsqu’un professionnel remet ses équipements électriques

à Récylum, ce dernier est le seul responsable de leur devenir, à savoir du choix de la filière d’élimination.

COLLECTE ET RECYCLAGE : L’ÉCLAIRAGE EST CONCERNÉ

TOP LUX RECYCLAGE

De 2012 à 2014, le service R&D de Récylum a travaillé avec des labora-toires et des fabricants afin d’évaluer

les quantités de systèmes d’éclairage à LED qui devraient arriver en fin de vie dans les prochaines années et d’identifier précisé-ment les matériaux qui les composent, la composition des lampes à LED étant très dif-férente de celle des lampes à décharge. Elles sont souvent beaucoup plus denses, contiennent plus de plastique et des mousses silicone pour certaines lampes de forte puis-sance. De plus, le composant LED, qui ne représente que moins de 1 % du poids de la

lampe, contient des métaux stratégiques (or, gallium, indium…). C’est pourquoi le procé-dé de traitement des lampes à LED sera différent de ceux existants aujourd’hui pour les diverses lampes à décharge. Il n’est d’ail-leurs pas exclu que différents procédés soient nécessaires pour répondre aux di-verses problématiques des lampes à LED dont la variété est grande (forme et composition).

AUJOURD’HUI ET DEMAINSi une grande partie des lampes à LED est ac-tuellement recyclée en mélange avec les autres lampes collectées par Récylum, ce qui permet de récupérer les principales matières constitutives (métaux, plastiques et verre), plus de la moitié d’entre elles sont prélevées à des fins de recherche. Leur traitement en mélange avec les autres lampes est une pre-mière étape transitoire qui ne sera plus appropriée lorsque les quantités augmente-ront significativement. C’est pourquoi l’éco-organisme se prépare à faire évoluer les procédés de traitement pour pouvoir re-cycler les importantes quantités des lampes à LED qui arriveront en fin de vie dans les prochaines années.Ainsi, la seconde phase (2015-2016) des re-cherches menées par Récylum et ses partenaires vise à mener des essais pilotes de procédés de traitement spécifiques qui permettront de maximiser l’extraction et le

recyclage des principaux composants : plas-tiques, métaux, cartes électroniques mais aussi les métaux stratégiques contenus dans les diodes qu’il faudra réussir à extraire et traiter. Si l’enjeu volumique est faible, l’en-jeu industriel est de taille. Il s’inscrit dans une dynamique globale visant à favoriser une Europe efficace dans l’utilisation des res-sources (initiative phare relevant de la stratégie de l’Union Européenne Horizon 2020).La collecte des lampes à LED continuera à se faire en mélange avec les autres lampes à économie d’énergie par commodité pour le consommateur. On ne peut ni lui demander de changer un comportement qu’il a mis du temps à acquérir, ni compliquer le geste de tri en lui demandant de différencier des lampes qui se ressemblent souvent. Le risque qu’il se détourne de ce geste est grand. Le tri des lampes à LED se fera donc sur les sites de traitement. En ce qui concerne les lumi-naires, la tendance est à l’intégration systématique de la source à LED du fait de leur très longue durée de vie. La source lumi-neuse, qui n’est donc plus remplaçable pendant la vie du luminaire, sera recyclée en même temps que ce dernier. Les travaux que mène aujourd’hui Récylum concerneront donc tout autant les lampes de substitution que les sources intégrées aux luminaires.

P lus d’une décennie déjà ! Période dont la filière « Éclairage » peut se féliciter puisque c’est à l’initiative de plu-

sieurs fabricants de lampes, souhaitant in-tensifier leurs efforts en faveur de la protection de l’environnement, qu’a été créé, le 26 mai 2005, l’éco-organisme Récylum (voir encadré). On peut aussi citer les parte-naires représentant les différents parties prenante du secteur tels que l’AFE, le Syndi-cat de l’éclairage, le Serce, la FGME, etc. L’objectif fixé à Hervé Grimaud, toujours DG de Récylum, société par actions simplifiées à but non lucratif : « Organiser, en France, la collecte et le recyclage des lampes à décharge (tubes fluorescents, lampes fluocompactes, lampes à vapeur de sodium, lampes à mer-cure…) arrivées en fin de vie et détenues tant par les professionnels que par les particu-liers », se rappelle-t-il. De plus, depuis le 15 août 2012, Récylum a élargi son périmètre

d’intervention aux équipements électriques et électroniques professionnels du bâtiment, de l’industrie, de la recherche et du médical, conformément aux exigences de la Directive Européenne « DEEE » (Déchets d’équipe-ments électriques et électroniques) imposant aux producteurs de financer et d’organiser la collecte et le recyclage des équipements qu’ils mettent sur le marché.

ZOOM SUR L’ÉCLAIRAGES’il est globalement acquis que la présence de mercure dans les lampes à décharge fait de ces dernières des déchets dangereux et implique un traitement spécifique, beau-coup ignorent que les autres matériels d’éclairage hors service sont eux aussi dan-gereux. Ainsi, ils sont trop souvent assimilés à de la simple ferraille ou à des déchets ba-nals (appelés aujourd’hui « déchets non dangereux »), et ne sont pas dépollués

conformément à la réglementation. En effet, la présence de certains composants (piles, cartes électroniques, plastiques avec retar-dateur de flamme bromé, condensateurs…) impose un traitement spécifique préalable à toute opération de recyclage. Cette dépol-lution est aujourd’hui possible grâce à la mise en place de la filière de collecte et de re-cyclage gérée par Récylum. Elle permet ainsi, à tous les professionnels détenant de tels dé-chets, de bénéficier d’une solution de collecte et de recyclage gratuite, respectueuse de la réglementation, de l’environnement et de la santé.

VOUS AVEZ DIT « REP » ?

Rappelons que la création des éco- organismes est une conséquence di-recte de la mise en œuvre de la responsabilité élargie des producteurs (REP). Instauré dans les années 1980, son principe vise à remédier à l’aug-mentation de la quantité de déchets et à leur gestion peu respectueuse de l’environnement. Elle étend la respon-sabilité des entreprises à la gestion de la fin de vie des produits manufactu-rés qu’elles mettent sur le marché.

Les équipements électriques professionnels se recyclent à plus de 75 % de leur poids permettant ainsi d’économiser les ressources naturelles et énergétiques.

NE JETEZ PLUS... VOS LAMPES !Lampes, éclairage général intérieur, extérieur ou de sécurité, gestion et régulation énergétique, signalisation lumineuse tricolore… au sein du vaste éventail des équipements électriques mis en œuvre dans le bâtiment, tous les produits participant aux installations sont concernés par l’obligation de dépollution et de recyclage.

LES LED SE RECYCLENT AUSSI !

La technologie LED, très prometteuse, connaît une véritable montée en puissance sur le marché de l’éclairage, avec 43 %

de lampes LED sur les 55 millions d’unités à la vente en 2015. Mais compte tenu de leur récente mise sur le marché et de

leur longue durée de vie, Récylum n’en collecte encore que très peu : 14 tonnes en 2015 soit moins de 1 % des quantités.

C’est en revanche près de quatre fois plus qu’en 2014.

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TOP LUX RECYCLAGE

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RENCONTRE ALEXIA LABEZIN

AU SEIN DU GROUPE, VOUS DIRIGEZ UNE ÉQUIPE D’UNE SOIXANTAINE DE COLLABORATEURS DÉDIÉS À L’ÉCLAIRAGE. QUEL EST LEUR CURSUS ET QUELLE MISSION LEUR ATTRIBUEZ-VOUS DANS LEUR RÉGION ?Leurs profils sont assez divers, mais tous, passionnés par l’éclairage, sont de vrais créatifs. Riches, en moyenne, d’une ancienneté de plus de 10 ans dans le métier, ces collaborateurs sont orientés projets au-près de l’ensemble de notre clientèle : clients finaux, installateurs, bureaux d’études ou encore architectes... La plupart du temps, nous

intervenons en qualité de conseil en partant d’une page blanche. Dans le cas d’une question pertinente, ce qui arrive de plus en plus souvent compte-tenu de l’évolution technologique et du renouvel-lement des gammes, particulièrement fréquent pour les solutions LED, nous fonctionnons en groupe d’experts. La question est com-muniquée à tous, au moins l’un d’entre eux ayant déjà traité du sujet. Celui-ci peut ainsi répondre dans les meilleurs délais à son collègue. Ces experts, dédiés à l’éclairage, participent également à une mis-sion de formation interne des équipes généralistes. Pour cela, nous avons une approche « projets » afin que les bonnes idées et pratiques (créations d’outils, formations internes, didacticiels…) développés par les uns bénéficient in fine à tous. Par exemple, avec un presta-taire externe, a été conçu un configurateur éclairage à destination de tous les collaborateurs généralistes du groupe. Aujourd’hui, ils sont ainsi capables de proposer une réponse complète, à tous nos clients, en moins de trois minutes pour les projets simples. Ces études reposent sur des méthodes de calculs fiables tenant compte des normes en vigueur.

Propos recueillis par Jacques Darmon

ALEXIA LABEZINDISTRIBUTEUR DE VALEUR AJOUTÉEEn temps que responsable du déploiement de l’activité Éclairage chez Rexel, Alexia Labezin a en charge la promotion de nouvelles solutions auprès des différents métiers concernés, allant de la prescription à l’installation. Pour en convaincre, elle dirige une équipe comptant une soixantaine de spécialistes répartis en région et dispose de plusieurs outils de démonstration et d’un showroom réaménagé à Issy-les Moulineaux (92). Elle témoigne du rôle joué par la distribution au sein de la filière professionnelle.

LUX DEPUIS LES ORIGINES DU GROUPE, L’ÉCLAIRAGE REPRÉSENTE UNE ACTIVITÉ IMPORTANTE POUR REXEL. EST-CE TOUJOURS VRAI ET POURQUOI ?Alexia Labezin Notre rôle consiste avant tout à proposer de la va-leur ajoutée à nos clients. Qu’ils soient installateurs électriciens ou architectes, la discipline de l’éclairage est assez mal connue de ces acteurs-clés du marché car faisant rarement partie de leurs parcours de formation initiale. Par la suite, certains s’y intéressent mais ils sont assez peu nombreux. Il nous revient donc de les guider vers de bonnes solutions d’éclairage en les informant sur les règlementa-tions et normes existantes ainsi que sur les notions de confort visuel, de théâtralisation d’un commerce par exemple, et/ou d’efficacité énergétique, fondamentale dans le tertiaire notamment. Nous jouons également un rôle-clé dans le conseil en termes de qualité, de facilité de pose et de fiabilité. Nous devons également les orien-ter, non vers les produits les plus attractifs en terme de prix, mais en privilégiant une approche globale de la solution, de sa perfor-mance et de sa pérennité dans le temps.Concernant les produits et systèmes, l’offre devient pléthorique. Aussi, à moins d’avoir exercé plusieurs années dans cette spéciali-té, il est assez difficile de se forger un avis objectif, « éclairé » et pertinent. Bien choisir un luminaire c’est aussi posséder une bonne connaissance des différentes technologies produisant de la lumière ainsi que des équipements capables de la maîtriser et la diffuser. Il faut avoir passé beaucoup de temps à étudier les flux lumineux, les rendus de couleur et les répartitions photométriques pour se construire une expérience. Par ailleurs, il convient, également, de consacrer beaucoup de soirées en essais lumière pour contribuer à la valorisation de l’architecture et celle du patrimoine urbain ou pri-vé. Enfin, il devient aussi nécessaire de s’intéresser aux matériaux constituant les luminaires pour répondre avec pertinence aux clients sans systématiquement faire appel aux fabricants qui demeurent, bien sûr, nos partenaires essentiels. Mais nous nous devons de dis-poser d’une connaissance au moins aussi pointue qu’eux. Le fait de travailler avec des produits et solutions différents, nous aide à nous faire un avis précis et rapide. L’éclairage représente donc un métier

stratégique chez Rexel. Du reste, ces cinq dernières années, nous avons recruté plus de 40 spécialistes de ce domaine. En conséquence, nos clients continuent, encore et encore, à nous solliciter, confirmant leur besoin de les accompagner au niveau de leurs projets.

L’ÉMERGENCE DU NUMÉRIQUE FAIT ÉVOLUER LES TECHNOLO-GIES APPLIQUÉES AUX INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES, Y COMPRIS D’ÉCLAIRAGE QUI VIT LA « RÉVOLUTION LED ». COMMENT REXEL S’ADAPTE ET INFORME ?Nous avons la chance et le privilège d’être informés, en avant-pre-mière, par nos partenaires fabricants sur leurs nouveautés. De plus en plus, nous participons également à leurs cahiers des charges, très en amont. Par ailleurs, notre approche de multi-spécialistes nous aide à faire communiquer les métiers les uns avec les autres pour profiter du retour d’expérience de chacun. Le sujet portant sur la rup-ture technologique n’est pas nouveau et, depuis quelques temps déjà, nous analysons, au sein des autres métiers, ce qui est devenu stratégique pour se maintenir à niveau et rester compétitif dans nos disciplines. En ce qui concerne le numérique appliqué à l’éclairage, les clients finaux sont tous intéressés. Toutefois, ils n’identifient pas encore clairement un intérêt stratégique et une application judi-cieuse à leurs métiers. Autant la révolution technologique de la LED, active depuis plus de six ans dans l’éclairage, s’est imposée au tra-vers de l’efficacité énergétique, pour ce qui concerne le numérique et le pilotage des luminaires par smartphone, notamment, un vrai business doit être développé avant tout. Les tendances ayant singu-larisé le dernier salon Light and Building de Francfort ont témoigné qu’un véritable marché s’annonce. Bon nombre de collaborateurs de Rexel l’ont d’ailleurs visité.

RENCONTRE ALEXIA LABEZIN

« POUR CE QUI CONCERNE LE NUMÉRIQUE ET LE PILOTAGE DES LUMINAIRES... UN VÉRITABLE MARCHÉ S’ANNONCE »

Le showroom « smart lighting » de Rexel réaménagé à Issy-les-Moulineaux (92).

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LE FLASH SALON

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SmartHome

SmartSociety

Big Data

SmartRetail

SmartWorking

SmartBuilding

SmartLighting

IoT

SmartCare

SmartEnergy

SmartMobility

ADAPTER LES INFRASTRUCTURES AU NUMÉRIQUEPartant du postulat que la ville ne pourra pas être intelligente tant que les bâtiments ne seront pas connectés, le pôle Salons du Groupe Moniteur propose le salon BTC (Bâtiment & territoires connectés) dont la première édition se tiendra, les 16 et 17 juin, à Paris au Palais des Congrès. Son objectif ? Rassembler l’ensemble des acteurs de la filière Bâtiment.

Une évidence s’impose ! L’évolution des technologies et des outils numériques ouvre des perspectives nouvelles et d’une considérable richesse. L’amorce du changement, que cer-

tains jugent fulgurant, est déjà effective dans plusieurs domaines et tout particulièrement dans le bâtiment et les territoires. Le poten-tiel y devient énorme grâce à la capacité à proposer des services à partir du volume des données transmises, tant dans le neuf qu’en rénovation. « La clé de cette transformation repose principalement sur la capacité de la filière à concevoir des bâtiments et des infrastruc-tures, faisant appel aux technologies digitales, dans un souci d’interopérabilité des équipements. » C’est cette transformation que Catherine Sachreiter, directrice du pôle Salons du Groupe Moniteur*, souhaite concrétiser, en créant le salon Bâtiments & territoires connectés (BTC). Quatre partenaires institutionnels y ont apporté leur soutien : l’ATTF (Association des techniciens territoriaux de France), Construction 21 (le média sociétal du bâtiment et de la ville durable), le Gimelec (des industriels au service de l’intelligence éner-gétique), l’IEIF (Institut de l’épargne immobilière et foncière) et la SBA (Smart Building Alliance for Smart Cities). LUX, y est également associé en tant que partenaire Presse.

L’USAGER AU CENTRELors de la présentation du salon, une table ronde organisée autour de la thématique de l’impact du numérique sur le secteur du bâti-ment et de l’industrie immobilière, a confirmé la pertinence d’un tel rendez-vous qui placera chaque visiteur, en tant qu’usager, au centre des solutions. « L’ambition est de rassembler une communauté

désireuse d’échanger autour de retours d’expérience », explique Catherine Sachreiter. « Les solutions et les volontés sont là, il s’agit à présent de briser les silos pour concrétiser les projets. »Au cours de la table ronde, plusieurs réflexions fondamentales ont été abordées par les intervenants. Citons-en trois :- énergie et numérique : « La transition énergétique doit être enga-

gée à travers la transition numérique », estime Anne-Lise Deloron, directrice adjointe en charge des relations institutionnelles Plan Développement Durable ;

- approche globale : comme l’a souligné Emmanuel François, pré-sident de la SBA, « l’approche silotée n’est plus de mise et les acteurs doivent travailler de concert ». À l’heure où les sujets des voitures autonomes, du télétravail, de l’économie et de la santé sont au cœur de la réflexion urbaine, seule une approche transversale et ouverte permettra d’offrir plus de confort et de performances à l’usager ;

- le bâtiment générateur de services : comme l’a rappelé David Ernest (membre de la SBA), « le numérique rend possible une plateforme de services, génératrice de valeur pour le territoire comme pour les acteurs de la filière et, au final, pour l’usager ».

En conclusion, tous les participants ont insisté sur l’importance de la flexibilité du bâti. Il convient ainsi d’imaginer, dès leur concep-tion, des bâtiments modulaires en fonction d’usages évolutifs. Devient alors nécessaire de réfléchir à l’évolution de nouveaux mé-tiers. JD

SALON BTC, 16-17 JUIN, PARIS

* Rappelons, également, que le Groupe Moniteur organise le SMCL (Salon des Maires et Collectivités Locales) qui, cette année, se tiendra du 31 mai au 2 juin, Paris Porte de Versailles.

Du 31 mai au 2 juin 2016Paris > Porte de Versailles

Venez nous rencontrer au

Pavillon 3 / Stand H49

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LE FLASH BRÈVES

Première femme a être entrée dans le très masculin club des « stararchitectes », Zaha Hadid aura en plus de 30 ans de création bouleversé les lignes de l’architecture. Elle est aussi la première femme récompensée par le Pritzker Price en 2004. Elle nous a sou-dainement quittés le 31 mars, laissant derrière elle des œuvres telle le musée

MAXXI à Rome (2009), dédié à l’art du XXIe siècle (2). Le chandelier VorteXX créé en 2005, édité par Zumtobel en collaboration avec Sawaya & Moroni Milan (1), résume parfaitement son esthétique : des lignes or-ganiques et une exploration des nouvelles technologies. www.zaha-hadid.com

En marge du salon Light & Building s’orga-nise Luminale de façon autonome et indépendante, le festival aux multiples fa-cettes qui fait rayonner la culture de la lumière pour tous à Francfort et sa voisine Offenbach. Outre les illuminations architec-turales et urbaines des installations rappellent la manière dont la lumière peut à elle seule définir des espaces. Sous la ro-tonde de la bibliothèque nationale de Francfort, l’artiste Rainer Plum a, avec The Open Gleam of Space (3), dynamisé l’espace grâce à des lasers en redéfinissant des vo-lumes. À la galerie Maurer, L’artiste coréen travaillant entre Séoul et Berlin a proposé Drawing in Space III (1), en se jouant de plans et perspectives définis par des lumières noires. Deux installations engageant les visi-teurs dans une expérience directe qui modifient la perception d’un lieu. Ailleurs, Grid (2) de l’artiste Christopher Bauder s’est mue au son de la musique du compositeur Robert Henke. Un ballet de tubes aux couleurs changeantes s’est joué au-dessus des têtes. www.light-building.messefrankfurt.com

JEUNES DESIGNERS À L’HONNEUR

Le concours Roche Bobois lancé cette année sur le thème de la modularité a ré-compensé dans la catégorie « Luminaire » Kobe (1) par Florian Gross. Inspiré par les structures hyperboloïdes développé en architecture au XXe siècle, des bâtons de bois sont maintenus par des disques d’aluminium qui peuvent être placés à différentes hauteurs pour répondre à l’esthétique souhaitée. Le designer était aussi mis en avant à Light + Building parmi les représentants de la nouvelle gé-nération de créateurs. Par ailleurs, dans le cadre du concours Design Plus, 13 designers diplômés depuis moins de deux ans ou étudiants ont été primés. Éléonore Delisse y était présente avec Day&Night (2), un luminaire en deux par-ties conçu pour faire retrouver au corps son rythme circadien : une lumière froide pour le matin et une chaude pour le soir. Un cercle de verre dichroïque diffuse une lumière changeant selon son orientation par rapport à la source lumineuse. Autoproduction et autoédition sont en cours via un site de financement parti-cipatif. À suivre.

www.floriangross.netwww.eleonoredelisse.com©

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Voici venu, avec le printemps, le retour des oiseaux migra-teurs. GAL réédite deux de ses classiques aux noms d’oiseaux qui à partir des années 1940, et pour longtemps, ont équipé les salles de sports et usines. Bien entendu, l’Hirondelle (diam. 550 et 350 mm) est plus petite que le Martinet (diam. 870 mm) mais sont toutes deux disponibles avec diffuseur ou réflec-teur et en 13 nuances, du classique aux acidulés. Une réédition qui ne manquera pas d’attirer l’attention des chineurs sur des originaux qui auront d’autant plus de valeur. Ou comment faire l’histoire et y entrer. www.gal.paris

Smartflower Pop est un nouveau concept de panneaux photovol-taïques domestiques inspiré, comme son nom l’indique, des tournesols. Développé par des Autrichiens, outre l’idée de pou-voir l’implanter partout où cinq mètres d’envergure sont dispo-nibles près d’une habitation (fixation sur socle béton ou par des vis de terre), ce sont ses fonc-tionnalités intelligente qui en font la particularité. Une pen-dule astronomique commande l’orientation des panneaux ; un nettoyage automatique évite tout encrassement dû aux

poussières, à la neige ou au sable ; enfin, une ventilation par l’arrière des panneaux évite qu’ils chauffent et soient moins productifs. Grâce à des capteurs, deux positions de sécurité s’ac-tivent selon la vitesse du vent. Le rendement supérieur à 40 % par rapport aux installations tradi-tionnelles. Autonome, son unité de stockage est intégrée à son socle. Selon la situation sur le globe, elle peut produire de 3 400 à 6 200 kW. Pour les amateurs d’indépendance énergétique et de couleurs vives.www.smartflower.com/fr

TOURNESOLS PHOTOVOLTAÏQUES

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LES LIGNES DE LA LUMINALE

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LE FLASH DESIGN

HIRONDELLE ET MARTINET

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LE FLASH DÉVELOPPEMENT

VELUX NATURAL LIGHT : ACTION !Suite des aventures de lampe lauréate du concours lancé en 2015 par Velux, nommée Natural Light, que nous présentions dans notre rubrique design de LUX 283. Le fabricant de fenêtre de toit s’était pour l’occasion associé à Little Sun (projet à mission so-ciale lancé par Olafur Eliasson) et l’ONG Plan International (qui œuvre depuis 1988 pour la protection et l’éducation des enfants) et s’était engagé à fournir 14 500 lampes aux régions de Zambie, de Sierra Leone ou du Zimbabwe qui ne sont pas raccordées au réseau électrique. Elles sont aujourd’hui arrivées sur le sol afri-cain et vendues par 150 commerciaux spécialement formés. En Zambie par exemple, Plan International a déjà embauché et for-mé 70 jeunes entrepreneurs qui vendent les lampes Natural Light et touchent une commission. L’objectif : créer de l’emploi dans des zones où le chômage fait rage. En plus d’apporter de la lumière là où elle fait défaut.

TROPICAL MALADIESSous les tropiques, la dengue cause près de 390 millions d’infections par an. Le docteur Chong Wen Tong de l’université de Malaya à Kuala Lumpur et son équipe de chercheurs ont imaginé Eco-Greenergy, un éclai-rage public autonome qui reproduit l’odeur humaine (grâce à du dioxyde de carbone en petite quantité) et at-tire les moustiques porteurs de maladies. Alimenté par une éolienne à axe vertical et par un panneau so-laire, les insectes sont aspirés dans un piège. Imaginé dans un contexte de recrudescence des infections en Asie, l’éclairage apporte plus que la lu-mière et s’adapte aux conditions spécifiques dans lesquels il serait amené à être installé : pour résister aux inondations, l’ensemble des élé-ments électriques sont placés en haut du mât. L’appareil est encore en cours de développement et, avec ses 2 850 dollars, reste cher par rapport à un éclairage classique. Mais c’est sans compter que les frais de raccordement sont inutiles et que ce type d’inven-tion profite aussi bien aux villes qu’aux campagnes.

CHAGALL DE LUMIÈRE

Voici une étonnante exposition consacrée à Marc Chagall que proposent les Carrières de Lumières de Baux-de-Provence jusqu’au 8 janvier 2017. La vie de l’artiste est présentée au travers de douze séquences, de sa Biélorussie natale à New York. À chacune son illustration sonore avec des choix allant de Janis Joplin à Prokofiev en passant par Chick Corea. Si les premières évoquent sa biographie, les sui-vantes font entrer au cœur de son œuvre haute en couleurs. Les tableaux numérisés sont projetés sur les 5 000 m2 de murs allant jusqu’à 14 mètres de hauteur parois. www.carrieres-lumieres.com

C’est un collectif – deux concepteurs lumière, un infirmier et un photographe – autant qu’un concept. Ils vont les yeux habillés de lumière, parcourant les villes avec un projecteur puissant – fourni par un fabricant qui s’est pris au jeu – monté sur le toit d’une camionnette. Dans des zones urbaines – plutôt du sud-ouest pour le moment –, ils im-provisent des projections, tapissent murs et mobilier urbain de fleurs. Pour l’épisode un de cette première saison, ils sou-haitent garder l’anonymat. Affaire à suivre… au détour d’une rue ou sur la page facebook de Light Trip.

VERY GOOD TRIP

ÉCLAIRAGE AU LITRELe philippin Illac Diaz a lancé en 2011 un concept d’éclairage très simple pour les habitants des bidonvilles de Manille : Liter of Light, soit un litre de lumière. Prenez une bouteille en plas-tique vide, remplissez-la d’eau et d’un peu d’eau de javel pour éviter la pro-pagation d’algues, intégrez-la au toit et vous obtiendrez une ampoule so-laire de 55 W d’une durée de vie de cinq ans qui, de jour, éclaire l’habitation. Ça, c’est pour la version très low tech ! Le concept se développe aujourd’hui avec

une version nocturne pour les habita-tions et une autre pour les rues. Un micro panneau solaires, une batterie rechargeable et une LED (quatre pour l’extérieur) suffisent. Plus qu’une lumière, c’est un mouvement interna-tional open source, de partage de savoir-faire. Des ateliers sont organi-sés par l'association dans tous les pays où elle est représentée. La branche française mène des actions au Maroc.www.literoflight.org

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Si nous sommes aujourd’hui capables d’assumer l’es-thétique des lourds équipements industriels désaffectés des XIXe et XXe siècles, il semble toutefois

que toute nouvelle installation se doit de prendre la me-sure de son impact visuel dans le paysage et veiller y trouver sa place. C’est l’approche adoptée par l’architecte néerlandais Erick van Egeraat pour cette centrale biomasse pour le compte de Kara/Noveren, entreprise en charge du traitement des 350 000 tonnes de déchets par an près de Copenhague. Nouveau repère dans le paysage de la ville de Roskilde, la conception du bâtiment, dont la cheminée culmine à 97 mètres de haut, a tout de suite intégré le pro-jet d’une illumination qui viendrait de l’intérieur de la construction et dont les sources seraient invisibles. Le vo-lume parallélépipédique de la centrale est bardé de tôle ondulée et l’ensemble qu’il compose avec la cheminée est entièrement recouvert d’une seconde peau en panneaux d’aluminium anodisé perforés de cercles par lesquels la lu-mière est diffusée par réflexion vers l’extérieur. Après de nombreux tests, les sources lumineuses installées à la corde par des grimpeurs prennent place sur les tubes de la struc-ture qui soutient l’enveloppe extérieure. Pour les concepteurs, « la mise en lumière ne devait pas éclai-rer le ciel ou dominer les environs, mais plutôt servir à souligner le caractère industriel du bâtiment et surtout lui donner de nuit une signification poétique ». Sans véritable vocation fonctionnelle, l’idée principale est que l’éclairage révèle la fonction du bâtiment et donne à voir ce qui se passe à l’intérieur. Parmi les multiples scénarios possibles, le plus courant est un embrasement qui part du pied du bâ-timent pour s’élever vers le haut de la tour. Selon l’occasion, l’illumination peut prendre les couleurs de la fête nationale ou se parer de l’orange du festival de musique de Roskilde.Lucie Cluzan

FORME ET FONCTIONÀ Roskilde au Danemark, une centrale biomasse s’impose dans le paysage mais le dynamise grâce à de doux embrasements lumineux. Une touche poétique pour un mastodonte signée par l’architecte néerlandais Erick van Egeraat, en collaboration étroite avec l’éclairagiste danoise Gunver Hansen Tegnestue.

CENTRALE BIOMASSE NOVA/KOVEREN DE ROSKILDE, DANEMARK

Maître d’ouvrage Kara/Noveren / Maître d’œuvre façade Erick van Egeraat / Éclairagistes Erick van Egeraat et Gunver Hansen Tegnestue / Calendrier Concours mars 2008 / Construction 2011-2014 / Livraison septembre 2014 / Surface totale 7 400 m2 / Matériel installé MARTIN (112 projecteurs Exterior 410, 78 linéaires Tripix 1200, systèmes de programmation M-PC, splitter RDM 5.5, Ether 2DMX)

Parmi les scenarios, l’embrasement de la tour depuis sa base. Les 112 projecteurs RVB (d’une intensité lumineuse de 5 600 lm) et les 78 linéaires RVB Martin rendent infinies les possibilités, du blanc aux millions de couleurs.

La façade extérieure perforée est fixée sur une structure métallique tubulaire placée autour de la première

enveloppe du bâtiment en tôle ondulée. La lumière est projetée sur ces éléments et illumine de façon indirecte.

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Parmi les scenarios, l’embrasement de la tour depuis sa base. Les 112 projecteurs RVB (d’une intensité lumineuse de 5 600 lm) et les 78 linéaires RVB Martin rendent infinies les possibilités, du blanc aux millions de couleurs.

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VENTS SOLAIRES SUR LE PÉRIPHÉRIQUEGlobalement rebutant, le périphérique parisien reste pourtant un passage obligé pour plus d’un million d’au-tomobilistes par jour. Depuis 2014, deux nouveaux silos de béton clair de 40 mètres de haut, en limite du 13e ar-rondissement et du nouveau quartier Paris-Rive-Gauche, font événements. Signés par l’architecte Franck Viallet de l’agence VIB pour les ciments Calcia, aux limites d’un quartier en pleine mutation, ils se parent la nuit de mil-lions de couleurs, une « tempête solaire » orchestrée par l’artiste Laurent Grasso à partir de donnés rassemblées par l’Observatoire de l’Espace du CNES, qui restitue les conditions météorologiques des vents solaires. En résulte une douce tempête lumineuse colorée de 30 m de hau-teur rendue possible grâce à 820 tubes LED RVB répartis dans 41 boîtiers sur une structure en acier cheminant à 6,50 m du sol et à 5 m de distance autour des silos. Des optiques spécialement conçues permettent de rediriger 95 % du flux lumineux sur les parois et évitent les nui-sances. Cette projection profite aussi aux voyageurs qui rejoignent ou quittent la gare d’Austerlitz et aux habi-tants des immeubles de grande hauteur du sud est de la capitale. LC

Solarwind, Paris 13e

Artiste Laurent Grasso / Commanditaire Ciment Calcia / Inauguration janvier 2016 / Puissance installée 41 kW

La vallée du Gier s’étire de Lyon à Saint-Étienne en un couloir in-dustriel et résidentiel dense. En ressortent quelques éléments ar-chitecturaux telle la cheminée de Châteauneuf, dite des Étaings, classée Monument Historique. Hors service, elle dé-pend du site de l’usine Industeel – ArcelorMittal encore en activi-té. Dans le cadre de son plan lumière d’agglomération, Saint-Étienne Métropole a voulu en faire « un signal d’entrée de ter-ritoire » grâce à des « pampilles » évoquant les moments festifs. Lucas Goy, de l’agence Les Éclaireurs, et Guillaume Marmin ont proposé une résille de 32 rampes à LED de 32 DOTs qui

composent un écran de 9,50 mètres de hauteur réparti sur les huit côté de la cheminée. « Ces points lumineux diffusent de façon quotidienne des vidéos en basse définition, des boucles composées d’un anneau qui de-vient une image et ensuite des bracelets », explique Lucas Goy. Pour des occasions particulières, la cheminée s’anime de « sé-quences d’animation territoire, des éléments graphiques qui ha-bitent la nuit », sans jamais avoir de caractère promotionnel. L’armoire de commande est si-tuée dans la base de la cheminée, pas question de grimper tous les trois mois ! LC

32 × 32 PIXELS

Les Pampilles, Saint-Étienne (42)

Client Saint-Étienne Métropole / Conception et suivi de réalisation Les Éclaireurs / Direction artistique Lucas Goy / Création vidéo Guillaume Marmin / Travaux Sarl Pons / Hauteur cheminée 108 mètres / Calendrier appel d’offre 2014 / livraison 2015 / Puissance installée 4,8 kW (écran) / 1,6 kW (cheminée) / Matériel OSRAM (DOT-XL-LED 9 RGB, Sicompact R2 Midi HIT-DE) / E:CUE (gestion DMX)

SCULPTURES RÉVÉLÉES

Mise en lumière de la clôture du chœur de Notre-Dame de Paris

Maîtrise d’ouvrage Association Maurice de Sully / Architecte en chef DRAC Île-de-France / Conception lumière Armand Zadikian / Installateur La Wash! / Livraison juillet 2015 / Puissance installée 1,3 kW / Matériel ILTI LUCE/PHILIPS Kalibro

En 2014, Armand Zadikian faisait passer l’éclairage de Notre Dame de Paris à la LED (voir LUX 276). Aujourd’hui, il signe la rénova-tion de la clôture du chœur, cette séparation qui isolait les cha-noines du froid et du brouhaha ambiant. Sur sa paroi nord sont représentées les scènes de l’en-fance et de la vie publique du Christ et les premières scènes de la Passion ; au sud sont sculptées les Apparitions du Christ. L’ancien éclairage, souvent dé-faillant, laissait les sculptures en haut-relief ou plein relief dans la pénombre et faisait surtout res-sortir le fond d’or. Au final, les visiteurs ne les voyaient même

pas ! Et c’était rater cette œuvre réalisée entre 1300 et 1350 par Pierre de Chelle, Jean Ravy et Jean Le Bouteiller, notamment remarquable pour l’expressivité des personnages. Ce à quoi remé-dient 44 projecteurs cadreurs LED de 30 W, placés au niveau des chapiteaux des colonnes fai-sant face aux panneaux, qui diffusent un éclairage homo-gène sans UV ni infrarouge, donc inoffensif. « Il fallait rendre un ensemble panoramique qui donne la mesure de l’œuvre », commente Zadikian. Et avec un IRC de 90, les couleurs sont visibles comme jamais aupara-vant. LC

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18 LUX 286 LUX 286 19ÉCLAIRAGE DE LA SPHÈRE AVEC PROJECTEURS LED RGBWFuturoscope - Poitiers, FranceJL AUDY / D. LAMING ARCHITECTE / F. CASANOVA

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IMMERSIONS COLORÉES À FONTEVRAUD

retrouve dans un extérieur réconfortant. Avec La Crypte des effraies, Julien Salaud nous mène au fond d’une cave creusée dans le tuffeau dont il a tapissée certains recoins de fils blancs tirés entre des clous et éclairés à la lumière noire. Citations directes de va-nités ou peintures religieuses, c’est un univers inquiétant fait d’animaux et de figures christiques qui prend vie en épousant les volumes de la roche. Il est bon de voir cet ensemble patrimonial vieux de 1 000 ans s’ouvrir à de la sorte à la création contemporaine. En témoigne aussi la mise en lumière dynamique signée David Martin et Johan Sustrac de la salle pédago-gique du tout récent pôle énergétique (chaudière bois et panneaux photovol-taïques) bâti au cœur de l’abbaye. LC

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Difficile de résumer l’actualité artis-tique présentée à l’abbaye royale de Fontevraud dans le Maine-et-Loire,

tant la programmation de La Scène est ambi-tieuse et riche. Musique et danse sont au rendez-vous, mais également les installations in situ des trois artistes Claude Lévêque, François Morellet et Julien Salaud – étoile montante de l’art contemporain. Chacun explore à sa manière les possibilités de la lumière dans la création et décline un rapport très étroit à l’espace particulier qui les accueille au cœur de ce vaste ensemble bâti. Dans la chapelle Saint-Benoît datant du XIIe siècle, François Morellet, artiste lumi-niste et inconditionnel du néon depuis de 50 ans, propose une intégration architectu-rale sous la forme d’un Clin d’œil au père de la vie monastique. Ici, il a voulu « aller à l’ex-trême de son goût de discrétion » en plaçant cinq néons dans la diagonale de l’abside. Plusieurs fois par minutes, ils dessinent pen-dant seulement 1/10e de seconde un fragment d’arc rouge. Outre le rouge, la dynamique furtive de cette installation pérenne est aux antipodes de l’expérience immersive que propose Claude Lévêque dans le grand dor-toir, sous une charpente apparente. Sur plus de 47 mètres de long et 12 de large, Mort en été invite à s’allonger dans une barque et se laisser flotter mentalement sous une ondu-lation lumineuse, au son de délicats tintements. Plongé dans une nuit irréelle, le visiteur s’abstrait du contexte bâti et se

LUMIÈRES CRÉATIVES

LUMIÈRES CRÉATIVES

1. François Morellet, Clin d’œil, 2015, Installation pérenne in situ.

2. Julien Salaud, La Crypte des effraies, 2015, installation temporaire.

3. Claude Lévêque, Mort en été, 2012, installation pérenne in situ.

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Le renouveau de l’abbaye royale de Fontevraud, nichée au confins du Maine-et-Loire, passe par une dynamique culturelle qui sans relâche représente tous les arts.

Plein feux sur trois installations entre lumière et histoires.

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L’INSTALLATION A NÉCESSITÉ LE DÉVELOPPEMENT SPÉCIFIQUE D’UN SYSTÈME ÉLECTRONIQUE DE PILOTAGE ET D’INDEXATION DES SOURCES D’ÉCLAIRAGE. Stéphanie Daniel

LE NUMÉRIQUE MET

RODIN EN PLEIN JOURAprès trois années de travaux, l’hôtel Biron a rouvert ses portes fin 2015, baigné d’une lumière naturelle qui caractérise son architecture et révèle les volumes des sculptures. Fondatrice de la nouvelle muséographie, la mise en lumière signée Stéphanie Daniel s’appuie sur une solution numérique qui permet un pilotage de l’installation point par point.

Ce qui au départ ne devait être qu’une simple rénovation pour mise aux normes s’est peu à peu

transformée en un chantier beaucoup plus ambitieux dans lequel l’éclairage joue un rôle prépondérant. Hôtel par-ticulier avant tout, son architecture rococo fait la part belle à des fenêtres toute hauteur, ce qui n’est pas sans po-ser des problèmes de conservation (les vitres sont d’ailleurs couvertes d’un filtre anti UV) et d’éclairage, surtout s’il est décidé qu’aucune occultation ne viendra rompre ni cet apport naturel de lumière, ni les vues sur les espaces extérieurs. En charge de la conception lumière, Stéphanie Daniel a très vite mesuré la nécessité d’un matériel très spécifique qui saurait « respecter au maximum cet apport » et serait suffi-samment maîtrisable en termes d’intensité lumineuse et de tempéra-ture de couleur, surtout ceux éclairant marbres et plâtres. Sur le marché, un seul appareil répondait à ces exigences élevées : le projecteur à LED IYon Tunable White développé par Zumtobel, à température de couleur

dynamique (de 2 700 à 6 500 K), qui re-produit le cycle circadien. Les bronzes quant à eux nécessitent des projec-teurs avec une température de couleur fixe (4 000 K) qui, lorsqu’ils illuminent une œuvre éloignée d’une fenêtre, sont équipés de lentilles diffusantes. Ce qui va plus loin que la simple de-mande de la directrice du musée, Catherine Chevillot, qui craignait de voir installé, ce qui l’est encore fré-quemment pour des expositions temporaires, des luminaires de cou-leurs chaudes (autour de 3 500 K). La gestion point par point va bien au-de-là de cette attente !

PARFAIRE LA PERCEPTION VISUELLE DES ŒUVRES Comment donc éclairer au plus juste les 600 œuvres exposées plus ou moins directement à la lumière du jour, soumises à de forts contrastes dif-férant suivant les saisons, dans le respect de leurs qualités intrinsèques, à savoir leurs matériaux ?« L’installation a nécessité le dévelop-pement spécifique d’un système

électronique de pilotage et d’indexation des sources d’éclairage via le protocole Dali », explique Stéphanie Daniel. Une aventure menée en étroite collabora-tion avec Thiru Thayalan de chez Zumtobel. « Deux paramètres ont été pris en compte, décrit ce dernier. D’une part, l’intensité lumineuse extérieure à partir de laquelle celle de l’intérieur va-rie automatiquement grâce à des capteurs dirigés vers les fenêtres. D’autre part, la température de couleur qui évolue sans à-coups selon une courbe prédéfinie, une pour l’hiver et une autre pour l’été. » Afin de détermi-ner précisément les données et ajuster au mieux les réglages de l’intensité et de la température, des mesures ont été prises pendant une semaine. Autre élé-ment entrant en ligne de compte dans

ce projet et qui prouve, s’il le fallait, que la LED permet tout type de réno-vation, les lustres et les appliques murales historiques rénovés présents dans les lieux. Ils sont maintenant équipés d’ampoules LED et entrent dans les scénarios de mise en lumière. Huit contrôleurs et les détecteurs gèrent l’ensemble du musée en DALI, un protocole ouvert, ce qui n’est pas le cas du module de gestion Zumtobel qui quant à lui est propriétaire et empêche toute extension sans passer par le fa-bricant. Si nous n’en sommes pas encore à l’utilisation de la lumière in-telligente dans les musées pour diffuser des informations sur les œuvres par exemple, la lumière per-met ici une lecture bien spécifique de chacun des éléments présentés. LC

Maîtrise d’ouvrage Musée Rodin / OPPIC Musée Rodin

Architecte Atelier de l’île

Conception lumière Agence Stéphanie Daniel

Installateur Bouygues Énergie Services

Surface utile 1 600 m2

Calendrier Concours 2010 / Livraison 2015

Coût total de la réhabilitation 16 millions d’euros

Matériel ZUMTOBEL (projecteurs IYons Tunable White

et IYons 4 000 K), PROCÉDÉS HALLIER (cadreurs Fényx, Mini Léo, Lunéo)

ÉCLAIRAGE MUSÉOGRAPHIQUE DU MUSÉE RODIN, PARIS 7e

Dans la salle Rodin et l’Antique, les marbres entourant L’Homme qui marche sont mis en lumière avec des projecteurs dont l’intensité et la température de couleur varient selon les conditions extérieures.

Les lustres historiques restaurés sont équipés de LED et entrent aussi dans la programmation numérique. Quant aux œuvres exposées dans les vitrines, elles sont accentuées par des linéaires Zumtobel Microtools.

Devant composer avec une lumière naturelle changeante, l’éclairage du musée entièrement rénové a pour particularité une gestion point par point des sources. La variété de la matérialité des œuvres demande un traitement spécifique.

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LUMIÈRES D'INTÉRIEUR

LUMIÈRES INTÉRIEURES

IDÉAL ET CONTEMPORAINHÔTEL-RESTAURANT SAINT-LAZARE, FONTEVRAUDFontevraud la bénédictine a une forte tradition hospitalière qui se renouvelle aujourd’hui avec la création d’un hôtel restaurant 4 étoiles. Confié à l’agence Jouin-Manku pour le mobilier et à l’Observatoire International pour l’éclairage, ce projet tout en finesse respecte lieu et histoire et crée une ambiance lumineuse douce et confortable pour tous.

Il y a plus de 1 000 ans, quand Robert d’Arbrissel fondit l ’abbaye de Fontevraud, le silence était d’or et la tra-

dition hospitalière un de ses piliers. Aujourd’hui, ce monument historique ins-crit au patrimoine mondial de l’Unesco l’ensemble revit pleinement grâce à son nou-veau directeur David Martin. L’aménagement de l’hôtel de 54 chambres, du restaurant et de l’iBar dans le prieuré Saint Lazare a été confié à la talentueuse agence des designers Patrick Jouin et Sanjit Manku qui a su par-faitement glisser ces programmes entre les murs de tuffeau en conservant l’esprit des lieux. La mission éclairage a quant à elle été totalement prise en charge par l’Observa-toire International avec qui Jouin-Manku collabore régulièrement.

GRAND ÉCART TEMPORELLa grande difficulté de ce projet est qu’il de-vait respecter l’intégrité des lieux et leur histoire. Impossible donc de modifier quoi que ce soit, de percer les murs puisque l’état originel du bâtiment doit à n’importe quel moment pouvoir être retrouvé en retirant les aménagements. Ainsi, concernant l’hô-tel, l’architecture existante a dicté les découpages et les volumes des chambres qui ont été traitées chacune sur-mesure tant les espaces sont non standards. Pour le restau-rant et l’iBar, des microarchitectures, tels les paravents et banquettes à hauts dossiers, dé-finissent les espaces et assurent l’isolation acoustique et thermique. Pour Jouin-Manku, l’enjeu était que « que le visiteur s’approprie des fragments du passé dans des conditions de confort adaptés ». Côté lumière, « les in-tensités lumineuses ont été calculées de

manière à avoir les 100 Lux minimum requis sur les cheminements principaux et mainte-nir autant que possible une ambiance générale contrastée empreinte de mystère », décrit Étienne Gillabert de L’Observatoire International. « Dans la même optique, les plafonds sont maintenus en grande partie dans une pénombre qui permet de jouer avec le charme médiéval de l’endroit. » Aussi, poursuit-il, « les températures de couleur va-rient entre 2 700 K pour les éclairages généraux et 2 400 K pour certains éléments qui contribuent à l’ambiance ». Pourtant, la qualité d’usage, pour les serveurs notam-ment, était aussi une priorité.

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Dans le restaurant, la résonance de la salle capitulaire a induit la conception de vastes suspensions qui absorbent les bruits. Réalisées en cuivre et noyer, elles couronnent les tables. La desserte est quant à elle éclairée par une lampe de table fixe.

Se déployant autour du cloître, la salle de restaurant est éclairée par des spots intégrés au faux-plafond, et surtout par les luminaires sur pied et les lampes de tables. Des linéaires LED sont intégrés aux dossiers des assises. Les circulations sont ainsi éclairées selon la norme des 100 Lux.

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LUMIÈRES INTÉRIEURES

Maître d’ouvrage Région Pays de la Loire et Abbaye Royale de Fontevraud

Maître d’œuvre Agence Gabor Mester de Parajd (architecte en chef des Monuments Historiques)

Design d’espace Agence Jouin-Manku

Éclairagiste L’Observatoire International – Hervé Descottes et Étienne Gillabert

Surface utile totale 4 971 m2

Calendrier premier rendu d’APS : octobre 2012, livraison : juillet 2014

HÔTEL-RESTAURANT DE L’ABBAYE ROYALE DE FONTEVRAUD (49)

INDIRECT, INTÉGRÉ ET SUR-MESURE Les concepteurs lumière ont donc défini un certains nombres de prin-cipes que les designers ont pris en compte pour la conception des luminaires spécifiques qui donnent pour beaucoup l’identité aux es-paces : lumière vers le bas, boîtier opaque ou plus ou moins diffusant, type de surface ou de couleur de réflexion… « L’enjeu essentiel était d’arriver à éclairer des espaces généreux en ne pouvant qu’en de très rares endroits s’accrocher aux murs et aux plafonds. C’est ainsi que l’éclairage a été intégré autant que possible au mobilier, ou formé d’objets qui s’accrochent au mobilier ou au sol », rappelle Étienne Gillabert. Jouin-Manku a donc conçu des luminaires sur-mesure : baladeuse et appliques pour les chambres, lampes de table et lumi-naires sur pied du restaurant du restaurant, suspension de la salle capitulaire, le tout entièrement équipé de sources LED. L’atmosphère qui s’en dégage est réellement apaisante. De nuit, en abordant l’hô-tel et le restaurant, la sensation s’installe déjà. Pour Étienne Gillabert, « l’abbaye de Fontevraud est un endroit qui frappe d’abord par son silence et l’éclairage extérieur est donc conçu comme “silen-cieux”. Des lanterneaux posés au sol donnent des repères au sol et mettent en valeur la pierre de la Loire par bribes, laissant le haut de la bâtisse disparaître en partie dans la nuit ». Résolument riche de sens et reposant. LC

Le iBar est une médiathèque numérique agrémentée d’un bar. L’éclairage provient des linéaire LED placés au pied du long monolithe de chêne. Il est complété par d’autres LED placées à l’arrière des paravents.

« L’agence Jouin-Manku était obsédée par l’idée de retrouver l’ingéniosité des moines du Moyen-Âge dans certains objets comme la baladeuse des chambres qui est un simple cache métallique entourant une source lumineuse, accroché à une barre murale et connecté à une prise », raconte Étienne Gillabert de L’Observatoire International.

Les concepteurs lumière souhaitaient un éclairage « silencieux ». Les façades ne sont éclairées que par des lanterneaux posés au sol qui donnent des repères au sol et mettent en valeur la pierre de la Loire par bribes, laissant le haut de la bâtisse disparaître en partie dans la nuit.

« L’ÉCLAIRAGE A ÉTÉ INTÉGRÉ AUTANT QUE POSSIBLE AU MOBILIER, OU FORMÉ D’OBJETS QUI S’ACCROCHENT AU MOBILIER OU AU SOL »Étienne Gillabert

Un passage tout en lumièreLumenpulse cumule une forte expérience de mise en valeur architecturale à travers le monde. Nos solutions DEL durables sont conçues pour répondre aux contraintes les plus exigeantes de vos projets.

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RENNES

NAISSANCE D’UNE SILHOUETTE NOCTURNE Dans le cadre de son nouveau Sdal signé par l’agence Concepto la ville de Rennes amorce la mise en lumière de certains immeubles de grande hauteur formant signal dans la ville. Parmi elles, la résidence Sarah Bernhardt, quinquagénaire rénovée.

Outre sa trame noire qui fait tant cou-ler d’encre, l’équipe de Roger Narboni a en 2012 opté pour la mise en scène

des édifices les plus marquants, historiques ou plus récents, afin de définir une silhouette nocturne. La tour Sarah Bernhard, qui vient tout juste de faire l’objet d’une réhabilitation lourde menée par l’agence d’architecture Latitude, compte parmi les trois premiers fai-sant signal de nuit, les autres étant le Mabilay et Cap Mail, opus rennais de Jean Nouvel li-vré en 2015. L’agence Concepto a suivi le projet en tant qu’assistant à la maîtrise d’ou-vrage dans un premier temps, puis comme concepteur lumière conseil, puisque désignée comme telle par la ville pour la période 2014-2018.Du haut de ses 67 mètres et 21 étages, cette résidence construite en 1962 surplombe la ville à laquelle elle offre aujourd’hui des lignes horizontales d’un blanc neutre (4 000 K), couronnée d’une pointe de rouge. « Les éléments lumineux viennent souligner les lignes du bardage et la partie haute de l’édifice, mettant en scène l’immeuble et inté-grant sa silhouette nocturne dans la ville », décrit Amandine Bougeard de l’agence Latitude. Ainsi visible de loin, il n’en reste pas moins qu’il fallait aussi marquer la verticali-té du projet. « Une ligne continue blanche souligne la casquette et se prolonge sur les sé-choirs sur les façades nord-ouest et nord-est. », poursuit-elle. Il a d’ailleurs été fait appel au bureau d’études Hay pour mesurer et maîtri-ser l’impact lumineux de l’installation sur la ville. Pour s’inscrire dans une temporalité et veiller aux économies d’énergie, l’illumina-tion n’est active que du jeudi au dimanche, de la tombée de la nuit à 23 h 30. LC

Nouveau signal dans la ville, la tour est soulignée de traits d’un blanc neutre (4 000 K). Pour couronner le tout, la pagode peinte en rouge placée sur le toit est éclairée par une trentaine de profilés LED d’un blanc chaud (3 000 K) fixés sur les blocs techniques.

Les quelques 700 mètres linéaires nécessaires à cette mise en lumière sont placés à 45 % sous les bavettes des bords de fenêtres, pour éviter toute pollution lumineuse à l’intérieur des appartements, et ce sur les quatre façades.

LUMIÈRESDE VILLE

Maîtrise d’œuvre et création éclairage Agence Latitude, architectes – Jacques Gefflot

et Amandine Bougeard, chargée de projet

Maîtrise d’ouvrage Aiguillon Construction

BET Fluides Hay Livraison février 2016

Puissance installée 6,2 kW

Flux lumineux 567 000 lumens pour l’ensemble

Matériel AIRIS SOLUTIONS, SLV

MISE EN LUMIÈRE DE LA TOUR SARAH BERNHARDT, RENNES

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LUMIÈRESDE VILLE

Le projet sélectionné, visant à expéri-menter de nouveaux services urbains de type conciergerie numérique sur la

deuxième tranche de l’éco-quartier Camille Claudel, à Palaiseau (Essonne), est porté par un consortium composé de la Smart Lighting Alliance (SLA), EDF, Scientipôle Aménagement et CDU (Constructions et dé-veloppements urbains), en partenariat avec la ville de Palaiseau. Structurant ainsi une nouvelle dynamique d’acteurs et de parte-nariats, ce projet s’appuie sur deux axes : - le développement d’un nouveau réseau de

communication via la technologie Li-Fi per-mettant à tout à chacun de disposer d’une

connexion internet à très haut débit. En la-boratoire, a été obtenue une transmission de 234 giga-octets représentant l’équivalent de 18 films de 2 heures chacun téléchargés en moins d’une seconde ;

- l’expérimentation de nouveaux services ur-bains, associés à cette technologie, de type conciergerie numérique. À savoir : des ser-vices dédiés à l’énergie pour accompagner la gestion des habitants, de la collectivité et des entreprises intervenantes ; des ser-vices rendus aux habitants (mobilité, sécurité, réseau social local…).

« Cela signifie que le réseau d’éclairage pu-blic, ayant adopté la technologie LED, servira

aussi à la transmission d’informations », in-dique le dynamique Marc Rozenblat, DG de CDU et nouveau président de la SLA depuis le 14 mars dernier (voir encadré).

DEUX ANS POUR DÉMOCRATISER LE LI-FI Ce passionné vise un objectif : « Guider les actions de la SLA vers l’intégration rapide du smart lighting à l’échelle des quartiers puis des villes. » Aujourd’hui, le Li-Fi est encore une niche. « Il faut donc démocratiser la tech-nologie afin que le marché réagisse rapidement et positivement. » Rapidement, cela signifie d’ici deux ans. Positivement, ce-la signifie faire aboutir le travail de miniaturisation du routeur afin d’accélérer son intégration dans les lampes. Dans ce dé-lai, l’Alliance ambitionne donc, d’une part, de transformer le réseau d’éclairage LED en réseau de communication et, d’autre part, de faire en sorte que les lampes équipées par la technologie Li-Fi soient d’un prix abordable afin de créer un marché de masse. Suat Topsu, vice-président de la SLA (et président d’Oledcomm) y travaille ; plus particulière-ment à ce que la connexion internet obtenue via le Li-Fi ne soit pas interrompue une fois la lumière éteinte.

Fin décembre dernier, ont été annoncés les 11 lauréats de l’appel à projets « démonstrateurs industriels pour la ville durable » conjointement lancés par les ministères anciennement de Écologie,

du Développement Durable et de l’Énergie, ainsi que celui de Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité. Parmi eux, le quartier Camille Claudel, à Palaiseau, portant le projet « Services urbains

numériques innovants pour garantir la performance et la qualité d’usages ». La solution Li-Fi et son réseau de communication intégré anticipent la ville de demain.

PALAISEAU

CAMILLE CLAUDEL SCULPTE LES USAGES DU LI-FI

CINQ ATOUTS DONT LA SANTÉPour réussir, le Li-Fi ne manque pas d’atouts. Cinq principaux dominent, outre celui de faire circuler l’information à la vitesse de la lumière :- la gratuité : un réseau de communication

est disponible partout, via l’installation d’éclairage, sans coût supplémentaire d’infrastructure ;

- la sécurité : la lumière ne se pirate pas, elle ne traverse pas les murs ;

- la précision : la géolocalisation est précise à 10 cm près, ce que le GPS (Global Positionning System) ne peut faire ;

- l’illimité : le Li-Fi permet un positionne-ment tant à l’intérieur qu’à l’extérieur (avion, sous-sol, parkings, tunnels…) ;

- la santé : cette technologie est non invasive (crèche, hôpital, école…) et ne diffuse pas d’ondes électromagnétiques. Elle assure ainsi de rester en dessous des recomman-dations de l’Organisation mondiale de la santé en termes de rayonnements non- ionisants. En août 2015, la justice française n’a-t-elle pas, pour la première fois, recon-nu l’existence d’un handicap grave chez une personne déclarant souffrir d’une

hypersensibilité aux ondes électro- magnétiques ?

« Forts de ces atouts, nous militons pour créer un nouveau réseau de communication à cô-té du câble et du Wi-Fi. Mais, à la différence de ces derniers, le réseau Li-Fi, en rendant l’éclairage public intelligent, est propriété de la ville, reste au plus près des utilisateurs et génère des recettes nouvelles pour la munici-palité », souligne Marc Rozenblat, pour qui, « avec le Li-Fi, on va pouvoir s’affranchir de Google, véritable aspirateur de valeur ».

PARTOUT LA LUMIÈRELe miracle du Li-Fi ? Son réseau, déjà existant, est le plus dense au monde. « En effet, l’homme, partout où il s’installe, y apporte la lumière », poursuit le nouveau président de la SLA. Il suffit donc de changer les lampes à incandescence (interdite en 2020 en Europe dans l’éclairage public), ou les lampes à dé-charge par des sources LED-Li-Fi double flux, pour que le réseau d’éclairage public de-vienne intelligent. Non seulement il transporte l’information jusqu’à chaque im-meuble, mais chaque candélabre peut (de jour comme de nuit) fournir sa propre

MARC ROZENBLAT, NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA SLALe 14 mars dernier, a été constitué le nouveau bureau de la SLA :

Président : Marc Rozenblat, DG de CDU

Président d’honneur : Cyril Thiriot

Trésorier : Hugues Hermenault (président d’AllSet)

Secrétaire général : Rodolphe Michel

Membres et vice-présidents : Pascal Fradet, directeur du développement de Veolia ; Suat Topsu, président d’Oledcomm ; Paul Verny, responsable de la mission Éclairage, maîtrise de l’énergie et des nuisances liées à la lumière au CEREMA ; Éric Gourmel, directeur du développement de Bee Li-Fi (filiale de Bee Engineering) ; Gérard Royal, dirigeant de Sattva.

Par ailleurs, a été fondée SLA International, présidée par Cyril Thiriot, cette organisa-tion devant fédérer les différentes entités nationales à venir. D’ici l’été, la France sera rejointe par la chinoise, créée par If Water, par celle de l’Océanie, créée en partenariat avec l’Office des Postes et Télécommu-nications, et par la belge créée par Jean-Marc Mauchien (Epidote Consulting). Les entités allemande et portugaise de-vraient suivre d’ici la fin de l’année.

LUMIÈRESDE VILLE

« AU NIVEAU DU LI-FI, LA TECHNOLOGIE DE COMMUNICATION SANS FIL PASSE PAR LA LUMIÈRE, EN EN UTILISANT LE SPECTRE OPTIQUE, TANDIS QUE LE WI-FI UTILISE LA PARTIE RADIO DU SPECTRE ÉLECTROMAGNÉTIQUE.»

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L’éclairage du quartier Camille Claudel associe « deux molécules » de lumière : bleutée, rappelant la forêt sous un clair de lune; blanche, caractérisant les voies principales de circulation.

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information géolocalisée : un lampadaire si-tué à proximité d’un arrêt de bus ou d’une gare peut donner les horaires, les retards, les informations nécessaires aux passagers. Celui qui se trouve à proximité de la mairie, d’un cinéma, d’une boutique, d’une banque, etc., fournit une information géocontextua-lisée tout en consommant 50 % d’énergie électrique en moins pour une durée de vie de la source de 50 000 heures. Un dernier en-jeu, transverse celui-ci, s’inscrit au cœur du projet : « Le rôle joué par des citoyens dans la conception et la gestion de l’énergie et des res-sources. » En effet, il vise à redonner du pouvoir d’agir aux habitants, à les faire par-ticiper à la conception, à l’identification des besoins et à la gestion aval de leur quartier.

LUMIÈRE « MOLÉCULAIRE »Scientipôle Aménagement a intégré le concepteur lumière Atelier Coup d’Éclat à la maîtrise d’œuvre afin de proposer des solu-tions en adéquation avec les enjeux du site. « La lumière du quartier Camille Claudel se devait d’être unique, résultat de la rencontre entre la nature et l’homme, entre l’espace inapprivoisé et l’espace construit », souligne Caterina Colle, en ajoutant que, « à l’image de cette bipolarité, la lumière proposée est moléculaire ». Elle représente, comme les atomes, l’assemblage de deux ambiances lu-mineuses : d’une part, celle du clair de lune au-dessus de la forêt, des reflets bleutés sur les feuillages, des textures d’ombres ; d’autre part, celle de la ville qui sculpte l’architec-ture et qui est faite des aplats lumineux des routes et du scintillement des sources. L’Atelier Coup d’Éclat a sollicité Technilum* pour concevoir un mobilier lumière répon-dant à ces attentes. Pour Agnès Jullian, PDG de l’entreprise biterroise, « ce projet s’inscrit dans la démarche globale des Smart Cities passant par la mise en place de Smart Pôles ». Les villes et leurs usages sont en profonde mutation. S’y imposent, notamment, le

besoin de connectivité des passants et rive-rains et l’évolution des modes de vie qui en résulte. « Le Li-Fi répond à ces attentes », poursuit la chef d’entreprise, pour lesquelles cette technologie constitue une offre aisée de mise en œuvre, dès lors que les équipe-ments sont compatibles, pour assurer une couverture globale et efficiente du territoire. Le bureau d’études de Technilum a adapté, mécaniquement et thermiquement, les 78 lampadaires, baptisés Liliorila, pour per-mettre d’accueillir les deux types de routeurs Li-Fi développés. « Dans une première phase, inaugurée ce mois d’avril, le driver Li-Fi installé est un rou-teur TAG », explique Inès Vincent, ingénieur commercial Smart City chez Oledcomm et, responsable du projet Camille Claudel. Ainsi, une fois allumé, le candélabre transmet en continu son identifiant unique, même la journée puisque l’application déclenche l’al-lumage du candélabre le plus proche, pendant quelques secondes seulement, le temps de récupérer l’information. Cette so-lution permet de développer des services s’appuyant sur la géolocalisation, les habi-tants disposant d’un dongle et d’une application mobile du quartier leur donnant accès à des informations locales régulière-ment mises à jour par la ville. « Dans une seconde phase, un système plus complexe se-ra mis en œuvre avec une transmission bi-directionnelle des données », poursuit Inès Vincent. Cette évolution s’inscrit dans le cadre du projet gouvernemental « démons-trateur industriel pour la ville durable » visant à développer un réseau de communi-cation, propriété de la vile de Palaiseau, s’appuyant, notamment, sur le réseau d’éclairage. JD

* L’État vient de délivrer, à Technilum, le label Entreprise du Patrimoine Vivant reconnaissant une fabrication française d’excellence.

POURQUOI Y PARTICIPENT-ILS ?Plusieurs sociétés et organismes participent, au côté de CDU et de la SLA, à ce démonstrateur développé à Palaiseau. Deux d’entre eux en expliquent la raison.

CEREMA (Centres d’études et d’experts sur les risques de l’environnement, la mobilité et l’aménagement) Pour Paul Verny, responsable de la mission Éclairage, maîtrise de l’énergie et des nui-sances liées à la lumière, le développement de la technologie Li-Fi s’inscrit dans un schéma plus global de structuration de la ville intelligente reprenant les ambitions de la ville durable et de ses défis majeurs. L’infrastructure du réseau d’éclairage ur-bain devient ainsi, à travers le déploiement de cette technologie, la colonne vertébrale d’un nouveau dispositif de gestion de la ville. Pour quelle ambition ? Afin de ré-pondre aux enjeux, entre autres, d’une utilisation stratégique et efficiente des ré-seaux, du développement de nouveaux services de proximité pour le citoyen et d’apports majeurs générés par la transver-salité... Les vastes programmes de rénovation des installations d’éclairage urbain, favorisés par la généralisation de la technologie LED, favorisent ce déploie-ment, d’autant plus que cette tendance représente également une réponse aux ob-jectifs d’économies énergétiques et financières s’imposant aux collectivités dans ce domaine.

« Cette évolution cadre parfaitement avec les orientations stratégiques du CEREMA, fort de son ancrage territorial », estime Paul Verny en rappelant que l’accompagne-ment des Collectivités représente un des axes prioritaires et diversifiés du Centre : transition énergétique et numérique des Territoires; promotion d’une économie cir-culaire; gestion sobre des ressources naturelles; appui et développement d’innovations…

FRANCE TÉLÉVISIONSBernard Fontaine, directeur Innovations technologiques, se souvient du buzz créé, début décembre 2012, par France Télévisions, lors de la conférence « Le Web 12 », suivie du 20 h de France 2, annon-çant le développement du Li-Fi proposé par Oledcomm, « fonctionnalité s’ajoutant aux autres spécifications du mobile tels la 3G ou le Wi-Fi ». Prévue pour répondre aux be-soins du vaste marché de la géolocalisation intérieure, « là où le satellite ne passe pas », cette véritable technologie de rupture représente, poursuit-il, « une belle démons-tration d’un savoir-faire français et de la simplicité d’intégration de ce standard in-teropérable IEEE ». D’autant plus que

plusieurs autres avantages déterminants la distinguent au niveau des services. Tout d’abord, cette technologie sans fil, passant par la lumière dont elle utilise le spectre optique, n’est pas limitée au niveau des bandes passantes comme risque de le devenir le Wi-Fi. D’où la perspective d’un nouveau et vaste réseau de transport de communications numériques complémen-taires à ceux existants. « Sera-t-il géré par des opérateurs ou par les villes elles-mêmes ? » La question reste ouverte ! Ensuite, côté sanitaire, offrir une solution permettant de réduire les effets des ondes électromagnétiques séduit le public. Enfin, les infrastructures nécessaires au dévelop-pement de cette technologie sont relativement modérées. Et ça marche ! Comme en a témoigné, dès juin 2013, le tournoi de Roland Garros au cours duquel France Télévisions et Oledcomm ont mené une démonstration réussie. Aujourd’hui, avec le groupe PSA, est étudié un prototype de voiture connectée permettant de faire une requête sur le Web, via une tablette, et de recevoir, en retour, l’accès à des conte-nus TV via le Li-Fi. « On se dirige vers une solution hybride radio-Li-Fi », conclut Bernard Fontaine.

Maîtrise d’ouvrage CAPS (Communauté d’Agglomération du Plateau de Saclay) et Ville de Palaiseau

Maîtrise d’ouvrage déléguée SAEM Scientipôle Aménagement

Maîtrise d’œuvre Agence Françéois Leclercq, architecte-urbaniste coordinateur /

Atelier Coup d’Éclat, Yves Adrien, concepteur lumière, Caterina Colle, chef de projet

Paysagiste Phytorestore

Ingénierie Groupement AVR / CDU (mandataire)

Groupement promoteurs Bouygues Immobilier, Eiffage Immobilier, Kaufman & Broad, Nexity Appolonia

Matériel Technilum, Oledcomm, Paradox Engineering

PROJET DE SERVICES URBAINS NUMÉRIQUES À PALAISEAU (91)

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Les lampadaires Liliorila, élégants et intelligents, ponctuent l’espace urbain avec sensibilité et s’adaptent aux usages et aux besoins en termes de hauteur (38 de 3,50 m ; 23 de 6 m ; 17 de 8 m) et de configuration. Leur ajourage apporte légèreté et transparence tout en conservant leur caractéristique mécanique. Les mâts d’éclairage sont compatibles avec les passerelles de communication, fournies par Paradox Engineering, et les antennes associées.

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LE QUARTIER CAMILLE-CLAUDEL, À PALAISEAU, A ÉTÉ ABORDÉ, PAR CDU (CONSTRUCTIONS & DÉVELOPPEMENTS URBAINS), COMME UN PROJET DE VIE AVANT D’ÊTRE UN PROJET DE VILLE. UNE VISION ET UNE ÉCHELLES HUMAINES EN ONT, AVANT TOUT, GUIDÉ L’ACCOMPAGNEMENT, AVEC UNE RECHERCHE PERMANENTE D’INNOVATION AU SERVICE DES HABITANTS

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Au-delà de l’indispensable amélioration de l’efficacité énergétique, la Smart Building Alliance (SBA) travaille à identifier les services à valeur ajoutée et les modèles économiques sous-jacents pouvant être générés par un bâtiment connecté. Dans ce contexte, l’information (la data) est traitée comme matière première de nouveaux services et de création de valeur. Par ailleurs, s’impose de plus en plus la notion de bien-être que d’aucuns traduisent par Smart Life, y compris dans les bureaux. Les ins-tallations d’éclairage, associées à la lumière naturelle, se situent au cœur de ces évolutions qualitatives. En partenariat avec la SBA, LUX en té-moigne à l’occasion du 1er salon Bâtiments & Territoires Connectés (16 et 17 juin 2016 au Palais des Congrès de Paris), le rendez-vous du bâ-timent digital et de la ville durable.

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Q uelle opportunité pour accéder à de nouveaux marchés à valeur ajoutée ! Avec l’émergence de la technologie LED, numérique par essence, les systèmes d’éclairage connectés

offrent plus que leur fonction initiale. D’une part, ils dif-fusent une lumière de qualité gérée et maîtrisée pour rester dans le cadre du développement durable ; d’autre part, ils communiquent pour participer à une nouvelle organisation du travail, plus efficace et flexible. C’est particulièrement le cas dans les espaces de bureaux contribuant à la dynamique de l’immobilier d’entreprise. L’ÉMERGENCE DU SMART LIFELa dernière édition du Consumer Electronics Show (CES) en janvier dernier, à Las Vegas, l’a confirmé : « L’information s’impose comme matière première du service et de la création de valeur. » Cette infor-mation s’appuie sur les réseaux (internet et réseaux de l’internet des objets), le traitement des données, la restitution, en temps réel et contextuelle des informations utiles, l’automatisation des proces-sus enrichie par l’intelligence artificielle. Autre enseignement majeur du CES 2016 : l’émergence du Smart Life. Les installations d’éclairage sont concernées. En devenant elles aussi connectées, « elles multiplient les possibilités de commande à distance et de créa-tion d’ambiances favorisant le bien-être », explique David Menga, ingénieur chercheur à la R&D d’EDF. Autant de premières approches vers le Smart Lighting concrétisé par un nouveau modèle écono-mique. « On achète de l’éclairage et non plus seulement des luminaires », considère-t-il en ajoutant que le Smart Lighting de-vient aussi le « cœur-réseau » d’une plateforme de services, de type BaaS (Building as a Service), transformant les luminaires en nœuds réseau. Mais n’anticipons pas !

«Nous assistons à la rupture consommée entre deux mondes ». D’une part, celui

de l’électrotechnique, dominé en partie par l’industrie germanique, tout particulière-ment fédéré autour du protocole KNX. D’autre part, celui de l’IoT, animé par de nou-veaux acteurs industriels plus issus de pays Scandinaves ou d’Amérique du Nord. Orienté IP (Internet Protocole), ils intègrent de nouvelles solutions modulaires sans fil et (idéalement) sans pile, adoptant des stan-dards tels que BLE (Bluetooth Low Energy) ou, dans une moindre mesure, EnOcean. Au delà de la rupture technologique, c’est en fait tout un univers qui est remis en cause, y compris ses modèles économiques.

LA MUTATION S’ACCÉLÈRE« À Light and Building, nous avons assisté à la convergence de plusieurs tendances contri-buant à la mutation accélérée de la filière éco-électrique vers une filière à dominante numérique dans laquelle le service prime sur l’équipement. De plus, en filigrane, cette évo-lution marque la remise en cause du bus au profit de solutions sans fil et sans pile pour l’infrastructure de commande sur protocoles BLE ou EnOcean. Enfin, elle confirme la mi-gration de l’intelligence, développée pour le contrôle des installations, vers le Cloud via des webservices », poursuit Emmanuel François. Le tout pour plus de flexibilité et de

modularité visant deux objectifs majeurs : plus d’efficience, en mutualisant les équipe-ments et les infrastructures, et plus de confort. Fort de ce constat, il est à parier que cette tendance va s’accélérer dans les mois à venir. « Qui peut en effet s’opposer à une ré-duction des coûts globaux tout en apportant plus de confort et de flexibilité pour l’usa-ger ? », s’interroge le président de la SBA. Avec l’émergence de nouveaux acteurs tels que Xicato, Gooee, Casambi, Houm, Radium, Top Light, Regiolux, Helvar ou encore Bridgelux/Xenio, des solutions intégrant la source lumineuse sont aujourd’hui propo-sées, ainsi que les éléments de contrôle et de commande, généralement sans fil et parfois sans pile, et caractérisées par de nouveaux design. « Quid alors de l’interrupteur tradi-tionnel ? », questionne Emmanuel François en considérant que cette tendance va encore s’accélérer avec l’arrivée du Li-Fi, technolo-gie pouvant être boostée par Apple qui a prévu de l’intégrer, en standard, dans l’iPhone 7.

C’EST POUR QUAND ?En conséquence, le premier point de com-mande de l’éclairage devrait devenir le smartphone avec, en complément, des bou-tons poussoirs sans fil/sans pile effectuant les commandes locales, le tout utilisant le protocole BLE et, très prochainement, la tech-nologie Li-Fi. Au delà de l’éclairage, la

lumière mutualisera d’autres fonctions, telles que le transport de données (Li-Fi), et celles associées à la lumière connectée, telles que la géolocalisation, l’alarme, le confort, la data... Par ailleurs, la généralisation des LED dans les bâtiments, conjuguée au Li-Fi, accé-lérera le déploiement du PoE (Power over Ethernet) permettant de transmettre, sur le même câble : données et alimentation élec-trique. Par voie de conséquence, la mise en œuvre de réseaux « courant continu » se jus-tifiera d’autant plus qu’une production d’énergie locale compensera progressive-ment une production centralisée. Les fabricants de PC ont déjà anticipé cette tendance puisqu’ils ont supprimé l’alimen-tation électrique en la remplaçant par l’USB3. Ce qui devrait, à terme, être généralisée au niveau mondial, en lieu et place de la RJ45, et associée à une prise électrique pour au-tant que la puissance demandée n’excède pas 100 W. Aussi, après la fin annoncée de l’interrupteur, la fin partielle de la prise élec-trique, telle que nous la connaissons, semble également annoncée. « Mais à quel horizon cette mutation va-t-elle se produire ? ». Avec les capacités d’internet et compte tenu des avantages, tant fonction-nels qu’économiques, apportés par ces nouvelles solutions, « il est fort probable que cette transition soit aussi rapide que brutale pour l’ensemble de l’écosystème », conclut Emmanuel François.

LIGHT + BUILDING 2016 ÉCLAIRE LA RUPTURE ANNONCÉE« L’éclairage a souvent été à l’origine de grandes révolutions industrielles. L’édition du salon Light and Building, organisé à Francfort, en mars dernier, a, une nouvelle fois, confirmé cette réalité. » Nous devons cette réflexion à Emmanuel François, président de la SBA. Selon lui, cette application de l’électricité est passée de l’ère analogique à l’ère numérique, entraînant un pan entier de l’industrie électrotechnique dans une impasse technologique.

« L’AVENIR DU SECTEUR DE L’ÉCLAIRAGE REPOSE SUR LA CONNECTIVITÉ. »Mark Henrik Körner, directeur Key Account Management chez Trilux

DORÉNAVANT, L’ÉCLAIRAGE OFFRE PLUS QUE LA LUMIÈREDès à présent, trois usages inscrivent l’éclairage au cœur de l’interopérabilité des bâtiments et territoires connectés. Avec l’avènement de la technologie LED, numérique par excellence, il apporte une juste lumière de qualité et énergétiquement efficace, tant en intérieur qu’en extérieur ; il contribue à l’approche transversale, intelligente et ouverte, du bâtiment numérique et de la ville durable et grâce à l’émergence du Li-Fi, il devient communicant.

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« ON ACHÈTE DE L’ÉCLAIRAGE ET PLUS SEULEMENT DES LUMINAIRES »David Menga, EDF R&D

Depuis deux ans d’exploitation, le bâtiment The Edge, construit à Amsterdam, révèle ses premiers retours d’expérience. Trois enseignements dominent : optimisation des économies d’énergie au niveau de la CVC et de l’éclairage (100 k€ par an) ; optimisation de l’utilisation des locaux en mesurant, en temps réel, les surfaces et affectations des postes de travail permettant une augmentation du taux d’usage (1,5 million€ par an) ; optimisation de l’entretien des locaux en ne nettoyant que ceux utilisés, le planning des ménages étant actualisé en temps réel.

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L’INCONTOURNABLE IP !« La lumière intelligente va jouer un rôle essentiel dans l’avenir pour la gestion du confort et des économies d’énergie. » Emmanuel Olivier1, administrateur de la SBA et président de la commission « Ready to Services » (R2S) en est depuis longtemps convaincu : « L’éclairage in-telligent se met au service d’une meilleure gestion des bâtiments. » À deux conditions : d’une part, l’interopérabilité des systèmes, gage de la convergence des solutions « équipements et services » à venir, devient essentielle pour atteindre les objectifs de la RT 2020 ; d’autre part, la mise en œuvre d’une intelligence collective s’impose, dans laquelle l’humain est remis au centre du dispositif. Pour les bâti-ments R2S, les protocoles implémentés2 doivent répondre aux critères clés que sont, outre l’interopérabilité, la pérennité (stan-dards et ouverts) et la sécurité, poursuit Emmanuel Olivier, en estimant que la convergence IP devient incontournable. De plus, ces dernières années ont vu émerger de nouveaux protocoles, souvent radio. Dans l’attente d’une simplification naturelle, cette multipli-cation ajoute de la complexité freinant potentiellement le développement du marché. Car, pour l’instant, c’est l’inflation ! Pour Emmanuel François, président de la SBA, « tant que les diffé-rents acteurs, impliqués dans l’industrie du bâtiment, n’auront pas pris conscience de la mutation en cours, en se repositionnant dans la chaîne de valeur et dans un souci de respect et de partages mutuels, il n’y aura pas de développement massif de ce marché ». Aucun ac-teur aujourd’hui n’est en mesure d’apporter seul une offre globale. Un repositionnement de chacun est donc nécessaire, « l’enjeu por-tant sur un développement équilibré sans siphonage à grande échelle de la valeur. À ce titre, les protocoles représentent un faux enjeu, à l’inverse des services et, de facto, des écosystèmes ».Dans ce contexte, Emmanuel Olivier estime que « l’IP gagnera ou alors les objets et les bâtiments ne seront pas connectés entre eux. Seraient alors imposés de tels niveaux de contraintes que l’émergence de services ne deviendrait pas possible ». C’est pourquoi, selon la SBA, la seule issue permettant leur émergence massive consiste à la

déconnexion des trois couches de communication (voir encadré), les différents fournisseurs de services devant pouvoir se connecter, de-puis le cloud ou localement, tandis que les fournisseurs d’écosystèmes matériels devraient pouvoir se connecter à l’infrastructure IP na-tive. Pour autant, « l’inéluctable simplification des protocoles est en marche », considère Emmanuel François. Poussée par le monde de l’IT et par la demande des usagers, « elle devient nécessaire au déve-loppement du marché du Smart Building ». Ainsi qu’à celui du Smart Lighting puisque, au moment du passage à l’ère des automatismes à celle de l’informatisation du bâtiment, les luminaires sont ame-nés à proposer, outre la lumière, de nombreux autres services aux applications multiples : collecte de data, variation de l’intensité et du spectre lumineux, intégration de web services, points d’accès Li-Fi… Tout en étant encore plus efficaces énergétiquement, compatibles avec les systèmes de gestion technique du bâtiment et préparés à la transformation de l’organisation du travail en entreprise. BIEN-ÊTRE ET RÉVERSIBILITÉAu sein des entreprises, les environnements de travail sont, de plus en plus, en décalage avec les usages. Alors que, en moyenne, les ac-tivités représentent 40 % du travail collaboratif et 40 % du travail individuel (les 20 % restants sont effectués hors sites), les espaces de travail sont, quant à eux, répartis entre 80 % d’espaces de bu-reaux et seulement 20 % d’espaces de réunion. « Il est urgent de repenser les espaces et le temps du travail pour adapter ses environ-nements à cette réalité », prévient Pierre Bouchet, président de Génie des Lieux3. Par exemple, est-il aujourd’hui acceptable que des postes de travail soient, en moyenne, inoccupés à 55 % tout en restant éclai-rés ? Face à ces évolutions, il devient urgent d’imaginer une offre de bureaux qualitatives correspondant aux standards des grandes en-treprises et administrations leur permettant d’optimiser la gestion de leur parc immobilier. Il convient aussi de proposer des conditions et des outils de travail adaptés aux activités, au bien-être des colla-borateurs et à l’image propre aux valeurs et à l’identité de l’entreprise. Par exemple, au niveau des ambiances, il faut les étudier globale-ment en termes d’agencement, de systèmes d’éclairage, d’acoustique, de matériaux et de couleurs. Autre évolution notable : l’émergence de lieux de vie collectifs mul-ti-usages, d’où le besoin de concevoir réversible pour construire sans ne plus avoir à détruire. Par exemple, en partenariat avec Vinci Construction, Génie des Lieux a participé à la définition d’un nou-veau concept de bâtiment réellement réversible. Cela oblige à reconsidérer les standards de la construction pour qu’un bâtiment puisse fonctionner selon différents usages ou bénéficier de plusieurs vies en changeant rapidement de fonction (bureaux, formation,

logements, commerces…). Cette réversibili-té doit, bien sûr, avoir été anticipée dès la conception pour qu’elle soit réalisable plus facilement que dans un bâtiment mono-ac-tivité et dans un cadre budgétaire maîtrisé.

LE SOCLE DES BÂTIMENTS INTELLIGENTSEn décembre dernier, le partenariat signé entre Philips et Cisco témoigne de l’évolu-tion du concept Énergie & Communications4. Leur objectif ? Associer les systèmes d’éclai-rage LED dédiés aux bureaux, proposés par le premier, aux infrastructures réseau du se-cond, notamment au niveau des switches Catalyste PoE (Power over Ethernet). Selon les deux partenaires, non seulement les uti-lisateurs profiteront d’une solution d’éclairage économe en énergie, mais, de plus, il leur sera possible de réduire les coûts d’exploitation et améliorer leur productivi-té tout en optimisant leur environnement de travail et leur bien-être. « Un éclairage connecté, couplé à une infrastructure réseau sécurisée, constitueront le socle des bureaux intelligents de demain », considère Bill Bien, Head of Strategy and Marketing chez Philips Lighting. Pour en témoigner, après l’aména-gement de l’immeuble The Edge (voir photo), à Amsterdam, le système d’éclairage connec-té du leader de l’éclairage a été mis en œuvre dans le siège canadien de Cisco, situé à Toronto. François Darsy, de Philips Lighting France, nous en résume la vision.Par nature, l’éclairage est présent dans chaque espace de tout bâtiment. « Le connec-ter permet donc de créer un lien interactif avec ce dernier, en remontant la data via des capteurs intégrés aux luminaires, et avec les différents usagers en redescendant l’informa-tion via la lumière. » Il devient ainsi inutile de créer une infrastructure supplémentaire, l’éclairage connecté constituant naturelle-ment un réseau communicant innervant tout le bâtiment. Dans ce contexte, l’alimen-tation PoE (Power over Ethernet), tout en simplifiant le câblage, représente l’une des évolutions techniques les plus significatives en constituant un réseau IP très dense sur le-quel peuvent se greffer d’autres usages que l’éclairage (GTB, vidéo, voire même le réseau métier de l’usager). Tout n’est question que de dimensionnement. « La valeur de l’éclai-rage connecté reste à venir », poursuit

François Darsy, en estimant qu’elle augmen-tera d’autant plus vite que se développeront l’optimisation des usages et des applications ainsi que la multiplication des capteurs in-tégrés. « C’est la grande promesse de l’Internet des objets », conclue-t-il.

PARTIE INTÉGRANTE DE L’ÉCOLOGIE NUMÉRIQUEPour Philips, les particularités d’un système d’éclairage connecté associent donc les lu-minaires et les usagers. Identifiés de manière unique et intégrés en tout transparence au réseau informatique d’un bâtiment ou d’une ville, les luminaires permettent le partage des informations relatives à leur état et à leur fonctionnement. Doté de capteurs inté-grés, chaque luminaire devient intelligent et peut ainsi fournir d’autres informations portant sur l’occupation, les tendances des activités assurées dans les locaux, les chan-gements de températures et d’humidité, ainsi que les niveaux des apports de lumière naturelle. Côté usagers, l’intégration des communications sans fil aux systèmes d’éclairage permet de proposer, aux per-sonnes présentes dans les espaces mis en lumière, des services, la géolocalisation ain-si que des informations contextuelles via des applications mobiles. De plus, l’éclairage connecté offre une meilleure perspective de l’usager en améliorant son expérience, en créant des espaces de travail personnalisés

et en développant un environnement intel-ligent qui répond et s’adapte aux préférences et besoins de chacun, tant en termes d’acti-vité que de bien-être. Bien entendu, cet ensemble est piloté par des logiciels de ges-tion technique permettant de surveiller et piloter le système d’éclairage en temps réel tout en offrant la possibilité de stocker, vi-sualiser et analyser les historiques relatifs aux performances des luminaires. Enfin, tout éclairage connecté peut (ou doit) s’intégrer aux autres systèmes d’un bâtiment ou d’une ville, créant ainsi un nouvel écosystème fai-sant de l’éclairage une partie intégrante de la nouvelle écologie numérique.

POUR ÊTRE R2SPour la SBA (Smart Building Alliance), le référentiel R2S (Ready to Services) représente le cadre permettant de spécifier le degré d’ouver-ture et de connectivité des Smart Buildings, tout en respectant les écosystèmes existants. Cette démarche repose sur une architecture de communication scindée en trois couches :- le cloud où circulent les données du bâtiment devant être rendues dis-

ponibles pour permettre l’émergence de services transversaux à valeur ajoutée ;

- l’infrastructure du bâtiment (ou couche réseau), décrite en zones in-terconnectées en IP afin de permettre aux équipements de communiquer, quelle que soit leur origine ;

- les équipements (ou écosystèmes matériels), qu’il s’agisse de capteurs, d’actionneurs, de contrôleurs ou d’application telle la CVC ou l’éclai-rage. Ceux-ci doivent pouvoir communiquer avec la couche supérieure, celle du réseau de communication du bâtiment.

« PAR NATURE, L’ÉCLAIRAGE EST PARTOUT PRÉSENT DANS LES LOCAUX DE TOUT BÂTIMENT AVEC UNE DENSITÉ INÉGALÉE. LE CONNECTER À UN RÉSEAU IP, PERMET DE REMONTER, EN TEMPS RÉEL, DES INFORMATIONS SANS INFRASTRUCTURE SUPPLÉMENTAIRE. »François Darsy, Philips France

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1. Emmanuel Olivier préside la société Ubiant, spécialiste de l’intelligence artificielle pour les bâtiments apprenants.

2. Rappelons qu’un protocole définit uniquement la façon par laquelle les machines doivent communiquer (forme et séquence des données à échanger). En revanche, il ne définit pas la manière de programmer un logiciel pour qu’il soit compatible avec le protocole. On appelle ainsi « implémentation » la traduction d’un protocole en langage informatique.

3. Créée il y a 20 ans, la société Génie des Lieux (architecture et space planning) est spécialisée dans l’ingénierie en transforma-tion des environnements de travail, conduite du changement et aménagement auprès des utilisateurs.

4. Depuis lors, en mars, Philips a établi un nouveau partenariat, cette fois-ci avec Vodaphone. En conséquence, le système de gestion d’éclairage public City Touch, du premier, utilisera le réseau M2M du second afin de connecter chaque point lumineux entre eux, chacun étant équipé d’une carte SIM.

Hall d’entrée du nouveau siège social du groupe Erber à Getzersdorf en Autriche, où un éclairage biodynamique a été mis en place (voir p. 41).

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Actuellement, au niveau de la gestion des installations d’éclairage dans le bâtiment, un protocole de commu-

nication domine. À savoir, l’interface DALI (Digital Addressable, Lighting Interface), dé-veloppée par les constructeurs de ballasts électroniques depuis les années 1990 et ac-ceptée comme standard international en 2002 (IEC 162 386). L’objectif de ce proto-cole ouvert bidirectionnel ? Permettre une gestion optimale de l’éclairage par l’inter-médiaire d’un bus (ligne DALI), l’allumage, l’extinction et la variation étant pilotés par cette ligne numérique. Une version 2 vient d’être proposée, ses évolutions portant sur l’interopérabilité et la certification des com-posants pour garantir leur compatibilité. Souvent associé à DALI, le protocole d’auto-matisation Konnex, plus connu sous le sigle KNX, a été développé il y a déjà 25 ans sur les fondements de trois bus issus du monde électrique : BatiBus, EHS (European Home Systems) et EIB (European Installation Bus), dont KNX a repris l’essentiel des caractéris-tiques. Aujourd’hui, plus de 200 fabricants ont adopté ce protocole normalisé au niveau européen, américain, chinois et même inter-national par l ’ ISO (International Organisation for Standardization) sous la ré-férence ISO/IEC 14543-3. A contrario, « il s’agit essentiellement d’un système destiné aux professionnels, les informations étant peu ac-cessibles au grand public ».En complément, se développent, selon le mo-dèle OSI-Open Systems Interconnection, des solutions permettant l’organisation du ré-seau et des échanges de données. Le protocole IP (Internet Protocole) en est l’exemple type. Par ailleurs, convergent les technologies de communication sans fil uti-lisées dans le bâtiment. Citons en deux exemples : EnOcean et ZigBee. Comme KNX,

EnOcean est conforme à la norme interna-tionale ISO/IEC 14543-3, cette technologie sans fil, étant totalement interopérable et ou-verte. De plus, au sans fil, elle ajoute l’avantage du sans pile, en récoltant l’éner-gie dans son environnement. « Sa montée en puissance résulte de sa meilleure compétitivi-té qui en fait un protocole aujourd’hui accessible au même coût que tout autre… avec l’“Energy Harvesting” et la sécurité en plus », estime Emmanuel François, Business Development Manager Europe d’EnOcean Alliance. En 1998, plusieurs installateurs imaginèrent le protocole ouvert ZigBee (standard IEEE/ Institut of Electrical Electronics Engeneers - 802-15-4 de 2003). Les ampoules connectées Hue, de Philips, ont innové, dès 2012, en uti-lisant le protocole ZigBee Light Link (ZLL) permettant de connecter son éclairage avec des équipements ou systèmes tiers, et, en

particulier, de le piloter avec son smart-phone. Citons, également, le système Lightify Pro d’Osram qui, en utilisant le protocole ZigBee, permet la configuration et le contrôle sans fil d’installations d’éclairage via smart-phones ou tablettes. Le système modifie l’intensité de l’éclairage à distance, et/ou au-tomatiquement. Il contrôle également la température de la lumière blanche et la cou-leur de la lumière RVB. Enfin, le système permet l’intégration de composants Dali et présente plusieurs fonctionnalités supplé-mentaires : détecteur, coupleur de bouton-poussoir, configuration libre de scé-narios d’éclairage et regroupement de luminaires (voir schéma).

MIEUX COMMUNIQUER POUR VALORISER L’ÉCLAIRAGE CONNECTÉ

Aujourd’hui, les luminaires ne peuvent plus seulement se contenter d’éclairer. Ils doivent participer à la création d’ambiances lumineuses misant sur les attentes de confort et de bien être de chacun, sans déroger à la priorité représentée par l’efficacité énergétique. Aussi, convient-il d’interfacer intelligemment la gestion technique d’un bâtiment à la commande d’éclairage. D’où l’importance de la convergence des infrastructures énergies et communications.

LE POE EN PRATIQUEDéjà massivement déployée pour la téléphonie ou la vidéosurveillance, la technologie PoE (Power over Ethernet), conforme à la norme IEEE 802.3aF, permet l’alimentation électrique par le câble Ethernet (4 paires torsadées, catégorie 5 ou au-delà, réf. NF/EN 50173-1) en plus de celle des données tension 48 V ; puissance maximale, 12,9 W à l’appareil. En cours de finalisation, PoE+, correspondant à la norme IEEE 802.3at, permet quant à elle d’atteindre les 30 W (les 60 W sont même attendus dans un proche avenir). « C’est cette technologie qui est uti-lisée pour l’éclairage », indique François Darsy, end-user marketer for office & industry chez Philips Lighting France, notamment dans le démonstrateur de la tour PB5 construite à Paris La Défense.

ET MAINTENANT ?Tous les protocoles sont déjà disponibles sur IP permettant ainsi la supervision et l’exploi-tation dans un environnement informatique connecté. « La bonne question à se poser est de savoir quelle valeur peut générer l’implé-mentation de l’IP dans un équipement de terrain et non pas de savoir si l’IP sera utilisé ou non », indique Sébastien Meunier (ABB-France).Dans ce contexte, l’éclairage est un bon exemple puisque, « par nature, il est présent dans tous les espaces de tout bâtiment », rap-pelle judicieusement François Darsy (Philips Lighting France). Aussi, le connecter, permet d’établir un lien avec l’immeuble, en remon-tant les informations via des capteurs intégrés dans les luminaires, et avec les dif-férents usagers, via le retour d’informations transmises la lumière (Li-Fi, VLC). « Il devien-dra donc moins nécessaire de créer une infrastructure supplémentaire, l’éclairage constituant naturellement un réseau commu-nicant réparti dans l’ensemble des bâtiments ». Par exemple, la technolopgie PoE (Power over Ethernet) en représente une illustration intéressante. En simplifiant le câ-blage (donc moins de cuivre), elle constitue un réseau IP très dense sur lequel peuvent se connecter d’autres usages que l’éclairage (GTB, vidéo, voire même le réseau « métier » de l’utilisateur), tout étant question de dimensionnement.Après la mise en service de l’immeuble The Edge, à Amsterdam, (voir LUX 279, novembre-décembre 2014, p. 50), ICADE a engagé, en partenariat avec Philips et ABB, la démarche OeBLI (Open energy Building & Lighting Innovation) dont un démonstrateur a été installé dans la tour PB5 implantée à La Défense (voir LUX 284, novembre-décembre 2015, p. 26). Chaque luminaire LED est

alimenté par la technologie PoE, via une connectique unique RJ45. Possédant chacun une adresse IP, il leur est ainsi possible de transmettre et de recevoir des informations. « Un tel système d’éclairage connecté génère de la valeur au-delà de sa fonction première consistant à diffuser de la lumière de quali-té », explique François Darsy, pour qui cette valorisation doit continuer à être dévelop-pée. Elle progressera en fonction de la multiplication des usages et services ainsi que du nombre de capteurs intégrés dans les luminaires, « Telle est la grande promesse de l’Internet des Objets (IoT) ». « Aussi, poursuit-il, peu importe la technologie du protocole. L’essentiel, c’est la capacité du système à com-muniquer et à échanger ». En fait, c’est plus une question de moyen que de finalité. Réflexion que partage Hervé Plakowski,

président de la commission Gestion du Syndicat de l’Éclairage*, en considérant qu’« il ne s’agit en fait que d’un outil dont seule l’utilisation importe ». C’est l’évolution du marché qui, en fait, dénouera le problème faussement suscité par la profusion actuelle des protocoles.

* Hervé Plakowski est également responsable des systèmes de gestion de l’éclairage et des alimentations IES chez Osram SASU.

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Dans les locaux d’ICADE, espace convivial au pied de la tour CB5.

Le système d’éclairage mis en œuvre à l’occasion de la rénovation des locaux d’Icade, au pied de la tour PB5, conjugue confort visuel et conditions de travail optimales, sans compromis concernant l’efficacité énergétique. Chaque occupant de tout espace de travail peut règler ses préférences, au niveau de l’éclairement et de la température souhaités, grâce à une appli sur son smartphone.

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« L’éclairage est l’un des postes les plus énergi-vores, dans les environnements de bureaux notamment. C’est pourquoi la lumière s’est im-posée comme point de départ et fil conducteur du projet. À partir de contraintes techniques, thermiques et énergétiques, nous avons voulu la forme idéale, et notre démarche architectu-rale nous a conduits à concevoir de grandes entailles dans ses façades, de façon à faire pé-nétrer la lumière naturelle autant que possible, réduisant ainsi le recours à l’éclairage artificiel et améliorant le confort visuel. » Nous devons cette réflexion à l’architecte Kengo Kuma,

concepteur de l’ensemble immobilier Hikari, en collaboration avec l’équipe lyonnaise CRB d’architectes, le premier îlot à énergie positive construit en France, comptant trois bâtiments à usage mixte (12 000 m2 au total). Ce projet, développé à Lyon, est le fruit du partenariat établi entre le Grand Lyon et le NEDO (l’Ademe japonaise). Le volet français a réuni un en-semble de partenariats industriels et publics (Bouygues Immobilier, Transdev, Grand Lyon Habitat, Grand Lyon, SPL Confluence), la divi-sion Smart Community de Toshiba France les ayant coordonnés.

L’HYGIÈNE DE LUMIÈRELe changement de lumière entre le jour et la nuit, mais aussi son intensité et sa couleur, présente un impact dé-cisif sur notre horloge biologique interne. Alors qu’en journée, la lumière du soleil, émettant une proportion principalement de bleu, a un effet stimulant, le soir la proportion de rouge augmente, provoquant un effet relaxant et une augmentation de la fatigue. En consé-quence, un rythme circadien stable influence aussi bien notre santé que notre bien-être. « C’est pourquoi les effets biologiques de la lumière sur l’homme sont au cœur des préoccupations scientifiques depuis plusieurs années »,confirme le docteur Dieter Kunz, chef du service spéciali-sé en sommeil et en chronobiologie à l’hôpital St. Hedwing de Berlin.Par ailleurs, début avril, dans le cadre du salon Bureaux Expo et en réponse à l’invitation de la société Durable/Luctra, est intervenu Claude Gronfier, spécialiste des rythmes biologiques à l’Unité Insem 846 de Bron. Il y a notamment abordé les dernières avancées, en matière de recherche physiologique et médicale, portant sur les ef-fets de la lumière naturelle ou artificielle au niveau des êtres humains. Il rappelle que « depuis la découverte, en 2002, de cellules ganglionnaires à mélanopisme dans la rétine, on sait que la lumière n’est pas seulement impli-quée dans les fonctions visuelles, mais aussi dans des fonctions non visuelles, comme la régulation du sommeil, de l’humeur et des neurotransmetteurs impliqués dans la mémoire. » En résumé, conclut Claude Gronfier, « une mauvaise hygiène de lumière est responsable de troubles et, possiblement, de pathologies ».

Le SIMI (Salon de l’immobilier d’entreprise), qui s’est tenu à Paris en décembre dernier, a décerné plusieurs prix destinés à récompenser des réalisations remarquées au sein du marché de l’industrie immo-bilière d’entreprise « toujours plus dynamique et tournée vers le digital ». Cette démarche a notamment été concrétisée par la pre-mière édition des Trophées SIMI « Nouveaux usages immobilier tertiaire » parrainée par Genica qui s’est engagé à « poursuivre le dé-veloppement d’une offre d’immeubles de nouvelle génération, responsables et performants, intégrés dans toutes les composantes de la ville et du quartier, flexibles et mixtes, riches en services, sains et confortables, soucieux de la performance et du bien-être des clients utilisateurs ». Tout est dit ! Dans la catégorie « Services aux usagers », Sogeprom et Lucibel l’ont emporté avec LiFi Haut Débit Bidirectionnel. Technologie innovante et écologique, le Li-Fi utilise la lumière LED modulée pour transmettre de l’information (vidéo, son,

géolocalisation) jusqu’à un récepteur dédié qui la décode sur ordi-nateur, tablette ou smartphone dans un espace limité et sécurisé (voir LUX 284, novembre-décembre 2015, p. 27).Dans la catégorie « Produits et équipements innovants », Ubiant, so-ciété présidée par Emmanuel Olivier, par ailleurs président et administrateur de la Smart Building Alliance, a été récompensé avec Hemis plateforme cloud de services construite sur de l’intelligence artificielle, pour révolutionner la gestion de l’énergie et du bien-être dans les bâtiments tertiaires. Solution multi-facteurs auto-adapta-tive, elle régule en temps réel de façon autonome trois sources d’énergie (la consommation, les productions locales d’énergie et le stockage) et trois facteurs de confort (la température, la luminosité et la qualité de l’air) tout en garantissant un objectif de consomma-tion fixé à l’avance par l’utilisateur via l’application dédiée.

ÉCLAIRAGE BIODYNAMIQUE CHEZ ERBEREn Autriche, le groupe Erber, spécialisé en biotechnologie, a adopté, pour son nouveau siège social de Getzersdorf, les principes du feng shui. Premier bâtiment autrichien cer-tifié « LEED platine », distinction attribuée aux bâtiments écologiques et durables, l’éclairage biodynamique répond à cette pré-occupation. Les lampadaires Lavigo VTL,

fournis par Waldmann, privilégient, sur les plans de travail, le plus d’apport de lumière naturelle possible grâce au système de ges-tion automatique VTL (Visual Timing Light). La matinée, la température de couleur varie entre 6 500 K (blanc lumière du jour) pour activer/dynamiser, tandis que, dans la soi-rée, la température de couleur tombe à

3 000 K (blanc chaud) pour obtenir une am-biance apaisante. Ce cycle est proche de celui de la lumière naturelle d’une journée et in-flue positivement sur la production d’hormones et le rythme biologique. Enfin, pour obtenir un meilleur confort visuel, une température de couleur constante de 4 000 K peut être réglée individuellement.

DYNAMIQUE « VITRAGE ET ÉCLAIRAGE »

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HIKARI, LUMIÈRE EN JAPONAIS

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RÉALISATIONS RÉCOMPENSÉES AU SIMI

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O u t r e A t l a n t i q u e , S a g e Electrochromics, filiale de Saint-Gobain* et Lutron, propose, depuis 2013, une offre commune, issue de huit années de co-développement, consis-tant en un système intégré de façade vitrée dynamique et d’éclairage. Cette solution porte sur l’utilisation du double ou triple vitrage SageGlass per-mettant d’adapter les niveaux intérieurs de lumière naturelle aux be-soins. Mais les économies d’énergie potentielles ne seraient pas maximales si ce vitrage n’était pas associé à un système de gestion d’éclairage. C’est l’objectif du partenariat établi avec Lutron, les deux partenaires travaillant conjointement dès la conception du bâtiment jusqu’à sa mise en service. À partir des informations reçues des cap-teurs de luminosité, de présence, SageGlass est contrôlé à partir de com-mandes ou de scénarios prédéfinis combinant les paramètres d’éclairage et de teinte du vitrage dans le système Lutron. Soulignons, par ailleurs, qu’il

est possible d’interfacer SageGlass avec les GTB existantes via les protocoles TCP/IP, BACnet, LonWorks, et même via la liaison série RS 232. Enfin, signa-lons qu’un premier projet SageGlass est en cours d’installation en France. Il concerne le nouveau siège de l’INPI, inauguré, en 2013, à La Défense, qui fait partie des tout premiers immeubles de bureaux à énergie positive édifiés dans notre pays. À suivre donc...

* Voir LUX, n° 284, novembre-décembre 2015, pp. 22 et 23.

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tech

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À LA LOUPE

La perception des couleurs fait interve-nir la lumière, à travers ses composantes spectrales, son intensité et l’œil. Le cer-

veau interprète ensuite les signaux fournis sous forme de couleur de teinte, saturation et luminosité variées. Elle intervient dans nos critères de confort, de choix de produit, d’appréciation de qualité, dans nos capaci-tés à différencier les objets et dans notre orientation quotidienne. Aujourd’hui, l’in-troduction des LED en tant que sources de lumière dans les luminaires a créé une va-riété spectrale importante dans les dispositifs d’éclairage. Elle a pour consé-quence d’élargir les possibilités de qualité de lumière, et notamment le rendu de couleur d’une source d’éclairage. 99 RÉFÉRENCES CONTRE 14Une source lumineuse peut provoquer des distorsions de perception de la couleur, vues comme des variations de teintes ou de satu-ration. Pour quantifier ces effets, il est usuel d’utiliser le critère IRC, défini de façon abou-tie par la Commission Internationale de l’Eclairage, CIE, depuis 1974. Ce critère est donné, toujours aujourd’hui, par une mé-thode d’analyse basée sur la fidélité d’un échantillonnage de couleurs sous éclaire-ment de la source considérée par rapport à un spectre connu proche. La méthode consiste à mesurer l’écart de rendu de cou-leur de huit couleurs normalisées (ou 14 références en ajoutant les teintes saturées

et naturelles) éclairées par la source de lu-mière blanche à qualifier, en comparant avec un illuminant de référence ayant la même température de couleur. Selon que la tempé-rature de couleur est inférieure ou supérieure à 5 000 K, on prendra un illuminant de réfé-rence ayant un spectre de type rayonnement du corps noir ou de type lumière du jour. Mais on sait que l’IRC, s’appuyant sur 14 cou-leurs normalisées de référence et sur deux types d’illuminants, ne permet pas de discri-miner des variations de teintes ou de saturation pourtant nettement perceptibles à l’œil. En portant au nombre de 99 les cou-leurs de référence, harmonieusement réparties selon plusieurs niveaux de teintes et couleurs saturées, et en mixant les illumi-nants « lumière du jour et émission du corps noir » en fonction de la température de cou-leur, la méthode TM-30 propose un indice de fidélité Rf plus représentatif de la perception réelle du cerveau humain. De plus, cette mé-thode introduit un deuxième indice Rg représentant l’écart global en teinte et satu-ration de chacun des échantillons de couleur. Les deux indices peuvent être calculés sim-plement à partir d’une mesure spectrale effectuée au moyen d’un système de mesure correctement étalonné. À LA PORTÉE DE TOUSDans son application, la méthode TM-30 per-met de distinguer la performance colorimétrique de sources de même indice IRC

et de natures différentes comme une source LED 4 000 K IRC 80 ou une source de type tube fluorescent 4 000 K IRC 80. Elle fait égale-ment apparaître des paramètres de mise en valeur de produits exposés, liés aux effets de saturation. « À ce titre, elle constitue un moyen de différencier les systèmes d’éclairage et de les valoriser par rapport à leurs applica-tions, offrant ainsi la possibilité de bénéficier encore plus des avantages de la LED pour l’éclairage », considère Joël Thomé pour qui cette méthode est à la portée de tous les ac-teurs de la filière éclairage. « Faisant largement progresser la pertinence des cri-tères colorimétriques, elle comble de façon pragmatique les lacunes de l’IRC utilisé à ce jour, tout en représentant un double levier d’évolution de la qualité lumineuse des sys-tèmes d’éclairage et de valorisation des produits », conclue-t-il. JD

UNE MÉTHODE DE CALCUL ADAPTÉE AUX LEDIRC

L’indice de rendu des couleurs (IRC) sert à quantifier les propriétés d’une source lumineuse à bien rendre les couleurs. Des travaux récents ont conduit l’IES (Illuminating Engineering Society of North America) à publier une nouvelle méthode de calcul du rendu des couleurs : TM-30-1., Method for Evaluating Light Source Color Rendition. L’un de ses objectifs est de résoudre les limites du calcul appliqué aux systèmes d’éclairage LED. Joël Thomé, DG de Piséo, nous la résume.

Pour orienter sur l’expoitation future des ef-fets non visuels de la lumière, en vue d’améliorer santé et performance, la CIE (Commission Internationale de l’Éclairage) éditera deux prochaines publications : Comment mesurer les effets non visuels de la lumière ? (Note Technique CIE TN 003 2015) ; Identifier la bonne lumière (Rapport Technique CEI TC 3-46). Ces deux sujets seront dévelop-pés dans la prochaine édition de LUX).

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FOCUS

L’ÉTAT DU PARC D’ÉCLAIRAGEL’éclairage des bâtiments tertiaires de bureaux représente sans doute en France le plus important des postes de consommations d’électricité des secteurs non résidentiels. Pour connaître l’état des lieux, les comportements des différents acteurs, du fabricant à l’utilisateur et les leviers sur lesquels agir, vient d’être lancée une étude destinée à mettre à jour la connaissance du parc de l’éclairage dans les immeubles de bureaux.

Rappelons qu’une première enquête, mandatée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, EDF et le Syndicat de l’Éclairage, avait été menée, en 2007, par le CEREN

(Centre d’études et de recherches économiques sur l’énergie) pour évaluer la pénétration sur le marché des ballasts électroniques et ses freins. Elle a abouti à une description détaillée des matériels d’éclairage installés (lampes, luminaires, commande et gestion) dans les bâtiments de bureaux, en France métropolitaine. Depuis, le sec-teur de l’éclairage des immeubles de bureaux a beaucoup évolué avec la généralisation de la mise en place des tubes T5 à ballasts élec-troniques, la diffusion de solutions de gestion de l’éclairage et, récemment, l’émergence de solutions LED. « Il est donc important, pour connaître l’état des lieux et les leviers sur lesquels agir, de mettre à jour notre connaissance du parc de l’éclairage dans les bureaux »,

considère Bruno Lafitte, spécialiste des questions d’éclairage à l’Ademe. D’où le lancement d’une nouvelle étude à l’initiative de l’Ademe et du Syndicat de l’Éclairage, à laquelle se sont associés RTE (Réseau de Transport d’Électricité) et Recylum.

L’IMPACT LEDDepuis 2004, les règlements européens 244/2009, 245/2009 et 1194/2012 sont maintenant entrés en vigueur, en application de la directive 2005/35/CE et ont fortement fait évoluer le contexte. « Ils ont permis de garantir l’écoconception des produits d’éclairage mis sur le marché notamment en termes d’efficacité énergétique », rap-pelle Bruno Lafitte. De plus, la technologie LED ayant considérablement gagné en efficacité et fiabilité, de plus en plus de produits sont aujourd’hui proposés en remplacement des éclairages classiques. « Leur pénétration réelle sur le marché reste cependant mal connue et leur potentiel d’adoption demande à être chiffré plus précisément », poursuit-il en précisant que les bâtiments de bureaux ayant fait l’objet de l’étude 2007 seront enquêtés pour apprécier les évolutions survenues. Par ailleurs, le panel des bâtiments choisis in-tégrera des bâtiments certifiés afin d’évaluer l’impact d’une certification sur la prescription ou la déprescription de l’éclairage.

LES OBJECTIFSOutre le fait de connaître l’état du parc, l’étude vise, également, à :- évaluer le rythme prévisible et réaliste des rénovations, en considé-

rant, d’une part, le contexte socio-économique et, d’autre part, les enjeux réglementaires et environnementaux relatifs aux écono-mies d’énergie ainsi qu’au recyclage des équipements usagers (sources et appareillage) ;

- à identifier les freins à l’adoption de solutions plus efficaces ;- à mesurer les économies possibles en prenant en compte les évolu-

tions attendues de la technologie LED et des systèmes de gestion de l’éclairage.

À suivre, en 2017, lorsque seront connus les résultats de cette étude. JD

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LUX 286 47

Au lendemain de l’édition 2016 de Light + Building, beaucoup s’ac-cordent à dire qu’elle n’a pas révélé

de grandes nouveautés. Mais, est-ce vrai-ment le but des salons où s’exposent aujourd’hui surtout les tendances ? En Chine, par exemple, les entreprises se gardent bien de montrer leurs dernières créations sur les salons, préférant les pré-senter dans leurs usines. Côté éclairage intérieur, L+B a montré des progressions certaines, principalement au niveau des solutions LED, qui désormais règnent sans partage. Progressant en puis-sance, les sources affichent les 180 lm/W (soit une progression de 50 % en 5 ans), en-core loin, toutefois, des 683 lm/W théoriquement calculés et inatteignables. En revanche, elles dépassent déjà les iodures dont la limite théorique est atteinte. En conséquence, les concepteurs lumière ne cachent pas leur satisfaction au regard de

cette montée en puissance, associée à une meilleure dissipation de la chaleur, évolu-tions favorables à la conception de nouveaux luminaires qui se miniaturisent et adoptent une forme carrée. Plusieurs améliorations sont apportées aux collimateurs, dispositifs optiques permet-tant d’obtenir un faisceau de rayons de lumière parallèles à partir d’une source. Utilisés avec des LED de technologie COB (chip on board), ils assurent des faisceaux lu-mineux plus précis, tandis que les réflecteurs – nécessaires dans le cas de l’utilisation de LED multiples –, s’améliorent aussi pour mieux diriger les flux. Des progrès sont éga-lement apportés au niveau des lentilles et à celui des écrans prismatiques en plas-tique guidant la lumière et évitant l’éblouissement. Nouveau également, le dé-veloppement de solutions de gestion intelligente de l’éclairage, de préférence sans fil (est notamment attendue l’offre

radio KNX) comme il est expliqué dans le dossier Lumière et bien-être au bureau (voir p. 33). À ce niveau, au côté des fabricants his-toriques, de nouveaux acteurs surgissent, tels Casambi, Gooee, Radium, Regiolux ou Xicato, intégrant l’intelligence artificielle (IA) soit dans les drivers soit dans les lampes elles-mêmes. Autant de démarches contribuant à associer l’éclairage au développement des IoT. Enfin, L+B a témoigné de l’émergence d’une offre situant l’usager au centre des applica-tions de l’éclairage, tant dans les établissements de santé, que dans les bureaux, avec le souci d’optimiser la quantité et la qualité de lumière diffusée selon les cycles circadiens. Certains commencent même à parler de vision « mésopique » permettant de diminuer, plus encore, la consommation d’électricité. À suivre donc...Roland Kuschner / JD

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DES LED PRÊTES À RELEVER LE DÉFI DES IoT ET DE L’IA

CONTRÔLE SANS FIL Le système d’éclairage intelligent sans fil Eyenut (technologie ZigBee) d’HARVARD, destiné aux locaux tertiaire (universités, écoles, boutiques) et industrie (entrepôts), comprend un partie matériel (drivers de LED avec transpondeur radio, en rénovation, ballast 30/40/50 W 1/10 V ou DALI driver d’éclairage de sécurité, capteurs lumière/présence), et une partie logicielle pour gérer un nombre illimité de points d’éclairage et de contrôle (mesure de puissance, gestion de l’éclairage de sécurité, mapping des points lumineux, passerelle de transfert de données vers une GTB : protocole bacNet, KNX, LON, Mbus, Modbus, OPC, etc.).

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48 LUX 286 LUX 286 49

BLOCS SÉCURITÉ ULTRAFINSLe bloc d’éclairage de sécurité Ikus à LED de DAISALUX, avec sa batterie (technologie au choix) et son électronique dissimulées dans son profilé alu, existe en trois dimensions 320 x 160, 220 x 220, 210 x 110 mm) et différents modes de fixation. Il est composé de deux feuilles PETG intégrant un pictogramme et un film diffusant une luminance optimale et uniforme.

POUR CIRCULATION ET CAGE D’ESCALIERLa gamme de luminaire Effice de SECURLITE (certifié Origine France Garantie) est destinée à l’éclairage des circulations et des cages d’escalier. Elle vise à limiter la puissance installée (100 lux) et réduire le nombre de luminaires installés, ceci grâce à des optiques spécifiques, conçues à partir des courbes de distribution de la lumière appropriées à chacune de ces deux situations (couloir/escalier).

SYSTÈME DE GESTION INTÉGRÉPlafonnier ou luminaire suspendu pour bureaux, Lunexo LED de TRILUX s’adapte aux situations et aux besoins individuels. Il est doté d’une surface de sortie lumière lisse anti-éblouissement et du système de gestion d’éclairage intégrée LiveLink, permettant de régler la température de couleur, l’intensité lumineuse, des luminaires indépendamment des unes des autres, ce qui permet un éclairage sur-mesure par appui sur un bouton.

LASER BLADE EN COULEURSLa gamme Laser Blade d’IGUZZINI propose Laser Blade Palette qui intègre des réflecteurs de toutes les couleurs RAL classiques et design (offre sur-mesure), lesquels n’interfèrent pas sur la qualité de la lumière. Une réponse à la redécouverte de la couleur dans le design intérieur.

PROFIL SOUPLE ET ÉCLAIRANT À ENCASTRER Underscore InOut d’IGUZZINI est un profil éclairant encastrable à LED, dimmable et RGB, pour marquer ou souligner les architectures extérieures, façades ou éléments urbains.

PROJECTEUR SUR RAIL Chez ERCO, le projecteur sur rail Cantax 6 W offre performance (105 lm/W en 3 000 K, 137,5 lm/W en 4 000 K), précision des faisceaux (collimateur Erco, lentilles spherolit, angles 7, 16, 29, 47°, ovale 16 x 63 mm, et wallwash), confort du multipoints (3 LED), et miniaturisation (33 mm d’épaisseur ballast électronique et projecteur). Faisceaux interchangeables, versions on/off ou dimmable. Dimension hors tout 105 x 168 mm, tête : 92 x 92 mm.

FORME PURE ET VOLUME ASYMÉTRIQUELa suspension transparente Ameluna, combinaison d’ARTEMIDE et de Mercedes, de formes pures et de volume asymétrique, possède une optique constituée d’une bande aluminium supportant des LED insérée dans le bord inférieur circulaire. La lumière directe est en partie réfractée dans l’environnement à travers le corps transparent. Un spot LED RGBW permet de créer une infinité d’atmosphère chromatique.

VINTAGE ET VERRE SOUFFLÉLOUIS POULSEN propose la lampe de table vintage PH 31/2-21/2 équipée d’un réflecteur supérieur en métal dont la partie intérieure blanche reflète la lumière vers le bas. Ses deux abat-jour inférieurs en verre, soufflés à la bouche, optimise la diffusion de la lumière ; l’abat-jour supérieur est disponible en jaune, rouge, vert et blanc. Douille E14.

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ID POUR L’ÉCLAIRAGE DES COMMERCESBeaucoup de nouveautés en éclairage chez BÄRO, le spécialiste de l’éclairage de commerce, parmi lesquelles la gamme ID déclinée en à travers les suspension Pendiro, les projecteurs semi-encastré ou non Intara et les projeteurs et wallwasher Ontero (photo), qui tous combinent design, haute technologie et qualité de la lumière.

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180 LM/W EN LEDBRIDGELUX annonce le lancement des séries « Vero » et « V » affichant entre 155 et 180 lm/W pour un éclairage blanc chaud. Bridgelux annonce également une gamme de COB à ultra haute densité lumineuse et la plateforme d'éclairage intelligent/IoT dédiée aux espaces commerciaux : Xenio™ Point. L’option Xenio Link offre une gestion intégrée de la gradation et de la tension, une compatibilité 0-10V, DMX, DALI et Casambi (Bluetooth Low Energy), et détection/ réaction à la température intérieure.

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ÉCLAIRER PAR ZONESLe multicapteur lumière/présence Ativo de ZUMTOBEL détecte l’utilisation des pièces et adapte la situation d’éclairage en conséquence. Il résout ainsi le conflit entre l’éclairement lumineux et la consommation d’énergie. Après l’installation, la configuration et le zonage sont effectués facilement via une interface logicielle intuitive.

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DE LEDPOWER À SILEN&CO

En 2010, Ghislain Périssé, École Polytechnique X 1995, crée la

société LEDpower implantée dans la Sarthe à Saint-Calais. Début

2016, il prend le contrôle de Technology Luminaires, à Nevers.

Aujourd’hui, le groupe se restructure en privilégiant le

made in France au niveau de ses deux sites industriels. Philippe

Fontcuberta, DG commercial, explique cette stratégie.

«C oncevoir, développer et fabri-quer en France des solutions d’éclairage à LED. » Telle a été

l’ambition de LEDpower dès 2010, en misant sur deux priorités : le relamping associé à l’efficacité énergétique. « Nous nous situons principalement sur le marché du remplace-ment des tubes fluorescents d’anciennes générations (T8) par des LEDtubes. Ce qui re-présente un marché potentiel de 200 millions de sources à remplacer en France », explique Philippe Fontcuberta. D’où la production la-bellisée « Origine France Garantie »* sur les 1 000 m2 du site industriel automatisé de Saint-Calais (72) de tubes LED suivis, ensuite, par celle de gaines continues, étanches, cylindriques… luminaires mis en œuvre dans les hyper/super marchés, l’industrie, les par-kings. « Là où les installations d’éclairage fonctionnent jusqu’à 24 heures sur 24, tous les jours, et motivent l’usage de nos produits garantis 6 ans, H24. »

L’OFFRE LUMINAIRES S’IMPOSEDès 2012, le besoin de proposer des lumi-naires s’est imposé, « car il nous est apparu absurde d’installer des sources LED perfor-mantes dans des luminaires trop usagés »,

poursuit Philippe Fontcuberta. D’où, en pre-mier lieu, le rapprochement avec Technology Luminaires, à Nevers. Un site industriel, dé-dié à l’éclairage, historique par excellence. Construit par Thomson-Brandt en 1963, ac-quis par la Compagnie des Lampes en 1966, sous le nom de ETA, il est devenu l’un des fleurons du groupe Mazda à l’époque. En 1982, la Compagnie des Lampes rejoint Philips tandis que, 20 ans plus tard, le groupe allemand Bavaria Industries acquiert le site nivernais et crée la société Technology Luminaires, dont Ghislain Périssé vient de prendre le contrôle des 18 000 m2 de produc-tion. « Désormais, nous disposons d’une offre complète, à forte valeur ajoutée, capable de s’adapter à l’ensemble des besoins de nos clients, même les plus spécifiques. »

RÉORGANISATIONPour mener à bien ce développement, Ghislain Périssé réorganise son groupe (2 M€

de CA en 2015) en lui donnant, en premier lieu, un nouveau nom : Silen&Co. De plus, sont créées deux marques : TechnoLUM, pour l’éclairage fonctionnel intérieur tertiaire et une seconde marque, en cours de dépôt, pour les solutions d’optimisation énergétique et

les applications techniques, dont le Li-Fi. Par exemple, dans le musée-laboratoire Édouard Branly, rue d’Assas à Paris, sont testés les premiers tubes LED sarthois avec la technologie Li-Fi intégrée. « Une façon d’étudier ce que l’on souhaite faire de cette application », conclut Philippe Fontcuberta. JD

* Créée le 19 mai 2011, la marque Origine France Garantie confirme que 50 % a minima du prix de revient unitaire d’un produit est français et qu’il prend ses caractéristiques essentielles en France.

FAVORISER LA CROISSANCE DES TOMATESPour Silen&Co (ex LEDpower), l’intégration industrielle permet d’optimiser les projets de R&D, notamment consacrés aux développements d’éclairages techniques nécessitant des spectres complexes. Par exemple, en par-tenariat avec le CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) est mené un projet test visant à créer des équipements favorisant la croissance des tomates.

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ÉCLAIRAGE CONTRASTE EXPOSITIONS ITINÉRANTES POUR SE DÉVELOPPER EN FRANCEAprès 25 ans de croissance et de positionnement sur les marchés nord-américains, l’entreprise québécoise Éclairage Contraste étend, depuis 2012, sa marque en Amérique Latine et à présent en Europe… depuis Paris. Pour en faire découvrir les produits, Jacques Lanusse-Cazalé, chargé de projet pour l’Europe, organise notamment une série d’expositions itinérantes dans des showrooms privés.

En 1989, le français Michel Lecluze, ar-tisan passionné par les produits d’éclairage s’exporte à Québec-ville

après 30 années d’expérience profession-nelle. Il y conçoit les premiers encastrés halogènes de l’entreprise Éclairage Contraste. Dès 1996, la marque gagne en no-toriété sur l’ensemble de l’Amérique du Nord, notamment aux États-Unis où son sa-voir-faire lui permet de répondre aux contraintes américaines : qualité et durée de vie de produits supprimant la maintenance ; facilité d’installation (les produits sont « prêts à être installés ») et performances ga-ranties de 5 à 7 ans. En 2010, Michel Lecluze cède son entreprise à une partie des salariés, dont le français Benoît Dupuy qui en devient le nouveau dirigeant. Ce dernier lance une gamme d’appareillage LED et conçoit un dis-sipateur thermique en cuivre le plus

innovateur du marché. En 2012, en s’ap-puyant sur sa croissance et son positionnement en Amérique du Nord, Éclairage Contraste (40 M€ de CA en 2015) décide de se lancer à la conquête de l’Amé-rique Latine et, à présent, de l’Europe. Cette démarche est menée depuis son site indus-triel de Saint-Jean-Chrysostome au Québec, reconnu comme l’un des plus intégrés d’Amérique du Nord. Tout comme le sont la qualité et la largeur de gamme de son offre de luminaires encastrés réalisés en métal, qui représentent l’essentiel de son activité.

À LA CITÉ DU VIN À BORDEAUX« Laissez libre cours à votre imagination », conseille Jacques Lanusse-Cazalé aux concepteurs et architectes puisque, en plus de ses gammes de produits catalogue, Éclairage Contraste propose du sur-mesure

et du personnalisé. « Nous souhaitons rendre une liberté de création qui n’a cessé de dimi-nuer ces dernières années », estime le chargé de projets sur l’Europe. Le designer français Laurent Karst peut en témoigner via la créa-tion d’une quarantaine de suspensions en verre soufflé Vinea 1 et Vinea 2 destinées à l’espace restauration de la Cité du Vin qui, ouvrira à Bordeaux en juin prochain (voir

MAÎTRES VERRIERSDepuis une quinzaine d’années, Éclairage Contraste a ajouté à sa production celle d’abat-jour réalisés en verre soufflé et en verre pressé. Des maîtres verriers polonais, venus s’installer au Québec, assurent la fabrication, les produits associant ainsi la conception européenne unique et la qualité de fabrication nord-américaine. En faisant preuve d’un remarquable sens artistique, ils créent, à la demande, des œuvres raffinées, quel que soit le style en vogue. « Tous nos abat-jour, entièrement réalisés à la main, sont uniques et proposés dans une large gamme de cou-leurs et de textures », souligne Jacques Lanusse-Cazalé.

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« UNE RONDEUR SANS COUTURE, IMMATÉRIELLE ET SENSUELLE. »Agence XTU, architectes de la Cité du Vin

LUX 284, novembre-décembre 2015, p. 14). Le designer a proposé une idée et une ébauche de plan à l’entreprise québécoise. Il s’en est suivi un travail d’échanges et de mise au point entre Paris et le Québec pour parvenir, en quelques semaines, à l’exécution d’un plan définitif per-mettant la fabrication des moules pour les éléments en verre soufflé composant la création. Il revient alors aux artisans verriers de valider les travaux de développe-ment en soufflant les premiers prototypes. Il en est de même pour les suspensions Le Disk, également conçues par Laurent Karst, qui seront installées au-dessus du bar de la Cité du Vin. EXPO SUR-MESUREÀ destination des architectes, des concepteurs lumière, des designers et architectes d’intérieur, Éclairage Contraste démarre en France une série d’expositions dans des showrooms itinérants. L’objectif ? « Promouvoir l’offre et les services que nous proposons, tant au niveau de nos gammes “catalogue” qu’à celles du sur-mesure concrétisé par la fabrication d’objets lumineux originaux, voire uniques, correspondant à leurs projets », explique Jacques Lanusse-Cazalé. La première a eu lieu le 10 mars dernier à Paris, dans le cadre du studio photos Délos. Mi-juin, une exposition sera organisée dans une ancienne corderie, quartier des Halles, toujours à Paris, puis une autre, en septembre, dans un ancien atelier de fabrica-tion de mâts de bateaux implanté sur le Vieux-Port de Marseille, en octobre, retour à Paris dans un petit théâtre de Pigalle. Autant de lieux originaux permettant la mise en valeur des produits, chaque trimestre, dans une ville différente. En complément, un corner « sédentaire » va être aménagé au showroom Déco de Saint-Priest (68) ainsi qu’au centre commercial Domus de Rosny-sous-Bois (93). JD

SHOWROOM

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LED : DE GRANDS UTILISATEURS ÉCHANGENT LEURS EXPÉRIENCESDepuis 2009, on connaît la pugnacité de Gil Rimenschneider, aujourd’hui responsable des pro-jets d’amélioration des espaces à la RATP, pour que soient déployées les solutions LED dans le métro et le RER parisiens (voir ci-desous). On ne peut que fé-liciter sa détermination puisque, à l’occasion de la semaine européenne du développement durable (du 30 mai au 5 juin 2016), devrait être salué l’aboutis-sement du projet ponctué par la réhabilitation de l’imposante station de la Défense… avec la mise en œuvre d’une nouvelle expérience, croit-on savoir !Pour autant, Gil Riemenschneider reste toujours aus-si passionné par le développement de la technologie LED, la visite du salon Light + Building 2016, où, se-lon lui, « la réalité a dépassé la fiction », l’ayant rassuré quant aux perspectives et performances rai-sonnablement envisagées. « Mais, considère-t-il, il importe à présent que les premiers retours d’expé-riences de grands utilisateurs soient échangés pour encore mieux définir les futurs cahiers des charges. » C’est pourquoi, il y a près de 6 mois, il a pris l’initia-tive d’approcher, au nom de la RATP, les groupes LVMH, ADP (Aéroports de Paris) et SNCF (grandes lignes, Transilien, gares et connexions). Trois réu-nions plus tard, auxquelles se sont joints la Ville de Paris, Indigo (ex Vinci-Park), l’APHP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) et le CETU (Centre d’études des tunnels), la rédaction de statuts est en cours. De plus, est à présent envisagée la participa-tion des entreprises leaders de l’installation électrique. Prochaine réunion le 30 mai...

LED en lignes, métro, bus, RER. En mai 2013, au début du déploiement du tout LED dans le métro et le RER, Vertbatim a publié, en collaboration avec Philips, un ouvrage, tou-jours d’actualité, que Gil Riemenschneider et LUX vous invitent à recevoir gracieusement en le de-mandant à [email protected].

TRILUX SE CONSACRE À L’HUMAN CENTRIC LIGHTING L’effet de la lumière sur le bien-être et la santé de l’homme est aujourd’hui scientifiquement prouvé. Régulation du biorythme, influence positive de la lu-mière, l’éclairage centré sur l’homme constitue l’un des principaux enjeux du secteur de l’éclairage. À Light + Building, Trilux a, quant à lui, marqué sa volon-té de se consacrer à l’influence de la lumière sur l’homme sous le terme Human Centric Lighting, en développant notamment des luminaires LED Active destinés à des ap-plications très diverses, allant du tertiaire à l’industrie en passant par le domaine de la santé ou encore l’édu-cation et les espaces de vente. Objectif : donner à chaque environnement une lumière biologique efficace qui si-mule automatiquement le fil de la journée en se basant sur l’intensité lumineuse et sur la couleur de la lumière. À savoir, du blanc chaud 3 000 K au blanc froid 6 500 K.

XENIO : PLATEFORME ÉCLAIRAGE INTELLIGENT/ IOTXenio Corporation, spécialiste des plateformes IoT (Internet des objets) qui a fait breveter de multiples tech-nologies réunissant les avantages de l’éclairage intelligent et la prise en charge d’applications IoT, a pré-senté sa plateforme ouverte à l’occasion du salon Light + Building. Le premier produit de la société, bapti-sé Xenio Point, désormais disponible, s’adresse aux fabricants de luminaires et à leurs clients finaux. Cette solution permet d’utiliser des capteurs intégrés à l’éclai-rage et s’appuie sur un réseau sans fil pour configurer les capteurs et récupérer les données.Xenio Point et les composants Xenio Link proposés en option offrent aux clients une gestion intégrée de la gra-dation et de la tension, une compatibilité intégrée avec les commandes 0-10V, DMX, DALI et Casambi, une connectivité radio BLE (Bluetooth Low Energy), ainsi que des capacités de détection et de réaction à la tempéra-ture intérieure. La compatibilité avec le système de commande d’éclairage sans fil de Casambi est possible grâce à la conclusion d’un partenariat, également an-noncé à l’occasion du salon francfortois, dans le cadre duquel les fonctions de Casambi sont directement inté-grées à la plateforme Xenio.

SMART LIGHTINGSECTEUR

L’ÉCLAIRAGE CONNECTE PHILIPS ET VODAFONENouvel accord de partenariat pour Philips. Cette fois-ci (voir LUX 285) avec Vodafone désigné, pour le leader de l’éclairage, comme « partenaire mondial de connectivité gérée dans le domaine des objets connectés ». De son cô-té, Erik Brenneis, directeur de Vodafone M2M (machine-to-machine) considère que « l’éclairage joue un rôle fondamental dans les villes intelligentes ».Aux termes de cet accord, les deux sociétés permettront aux municipalités du monde entier de mettre en place des systèmes d’éclairage urbain dotés d’une connexion sans fil. Ainsi, le système de gestion d’éclairage urbain CityTouch de Philips utilisera le réseau machine-to-ma-chine de Vodafone pour relier les différents points lumineux entre eux. Chaque lampadaire connecté sera équipé d’une carte SIM Vodafone M2M. Les administra-tions urbaines pourront alors surveiller et gérer l’éclairage au moyen du système CityTouch.

POUR REMPLACER 150 MILLIONS

DE FLUOCOMPACTESCouramment utilisées dans le domaine professionnel (bu-reaux, couloirs, salles de réunion, réceptions…), on compte aujourd’hui 150 millions de lampes fluorescentes compactes à appareillage non intégré (CFLNI) installées. Une solution LED était attendue pour leur remplacement. Avec sa gamme « CorePro LED PLC », Philips vient de la proposer en s’ap-puyant sur le succès de la gamme « Master LEDtube InstantFit ». En effet, est utilisée la même technologie Click-to-fit pour substituer les CFLNI fonctionnant aussi bien sur ballasts électromagnétiques (EM) qu’électroniques (HF).

THORN N’EN OUBLIE PAS L’EXISTANTLe marché des bâtiments existants reste considérable. Aussi, à Light + Building, Thorn a présenté son nouveau kit r2m destiné à la rénovation. Cette solution repose sur la technologie Ready2mains de Tridonic. Permettant d’assu-rer la gestion de l’éclairage sans modification du câblage des luminaires, elle assure le remplacement « 1 pour 1 » d’un encastré conventionnel ou de downlight par des luminaires LED Omega (dalles encastrées) ou Chalice (downlight jusqu’à 2 800 lm).

MANIFESTE DES CONCEPTEURS-LUMIÈRE POUR DES PROJETS D’ÉCLAIRAGE RAISONNÉS

« Nous, concepteurs lumière, souhaitons nous mobiliser afin de raison-ner nos lumières et contribuer à l’effort commun pour limiter le réchauffement climatique. » Telle est la volonté exprimée par l’ACE (Association des Concepteurs Lumière et Éclairagistes), dont une di-zaine de membres, réunis autour de leur présidente, Sara Castagné, ont planché pour se fixer 10 engagements dont le premier consiste à « considérer toutes les lumières » (naturelle et artificielle)… toujours en toute indépendance. Par ailleurs, ce Manifeste projette la profes-sion… en 2050. « Notre métier de concepteur Lumière se sera adapté aux bouleversements planétaires dus au réchauffement climatique et participera activement aux transformations technologiques tout en améliorant la durabilité de l’éclairage. Nos installations Lumière se-ront recyclables et pour une efficience lumineuse qui conjugue moyens mis en œuvre, résultats et impacts. L’éclairage sera maîtrisé, la re-cherche et les connaissances scientifiques complètement appliquées à l’élaboration des projets Lumière. »

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750 EXPOSANTS RÉPARTIS EN 13 DOMAINES D’ACTIVITÉ :01 Transports - Véhicules | 02 Institutionnel - Finances - Services | 03 Aménagement urbain | 04 Informatique - Télécommunications | 05 Bâtiments - Travaux publics - Voirie | 06 Enfance - Santé - Social | 07 Prévention - Sécurité | 08 Tourisme - Culture | 09 Développement économique | 10 Matériels d’entretien de voirie et d’espaces verts | 11 Edition - Presse - Communication | 12 Environnement - Energie | 13 Sport - Loisirs

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ÉCHANGES D’EXPÉRIENCES AUTOUR DES LED.

RATP, SNCF, ADP, Ville de Paris, Indigo (ex Vinci Park), APHP et le CETU s’asso-cient pour réfléchir et échanger autour de la LED, définir des cahiers des charges communs et échanger nos expériences.

CASAMBI ET FEILO SYLVANIA...

ont signé un accord de partenariat pour développer une nouvelle génération de luminaires intégrant l’IoT (Internet des Objets).

SMART-LIGHTING / LI-FI : CONSTRUIRE ET PILOTER UN RÉSEAU D’ÉCLAIRAGE.

L’AFE (Association Française de l’Éclai-rage) et la SLA (Smart Lighting Alliance) se sont associées pour proposer un par-cours formation et apporter aux participants les meilleures connais-sances dans leur domaine respectif : une formation de deux niveaux permettant aux participants d’être « compatibles SLA », c’est-à-dire formés à activer les ré-seaux de communication SLA. Renseignements : [email protected] ou +33 (1) 45 05 72 85.

FAGERHULT ACQUIERT LED LINEAR.

Avec l’acquisition de 100 % du capital de l’entreprise allemande, le groupe sué-dois, présidé par Johan Hjertonsson, souhaite se renforcer sur le marché de l’éclairage professionnel et accroître son offre produits. Dr Michael Kramer et Carsten Schaffraz demeurent à la direc-tion de LED Linear.

EN BREFDÉVELOPPEMENT D’HELVAR EN FRANCE.

« Créer une demande de produits “gestion d’éclairage” proposés par la filiale fran-çaise » du constructeur finlandais (80 M€

de CA), tel est l’objectif d’Antoine Cussac, Direction des Achats d’Helvar France, ex-pliquant la création d’un canal de vente Prescription confié à Christophe Fliou. Par ailleurs, Helvar annonce le lance-ment d’une nouvelle gamme de drivers hybrides permettant des solutions de gradation LED (de 0 % à 100 %) adaptées aux applications de types salles de classe et salles de réunion.

GEWISS : SON SMART [4] HONORÉ UNE 3e FOIS. Après, en 2014, le prix Socoda parmi les Sacres de l’innovation, catégorie électrici-té et, en 2015, la distinction de Lauréat d’or du concours de l’innovation, dans le cadre de Batimat, Gewiss a reçu une 3e récom-pense pour sa suspension industrielle Smart [4]. Elle a été obtenue, cette année, à l’occasion du concours MIPIM Forum Innovation créé pour valoriser les projets augmentant la valeur des actifs immobi-liers en associant polyvalence et efficacité énergétique.

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LED Linear France recrute des technico-commerciaux dans différentes régions de France.

Si vous êtes intéressé et très motivé pour participer à notre développement commercial, merci d’adresser vos CV et lettre de motivation à l’adresse suivante :[email protected]

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Efficacité énergétique, adaptation de l’éclairage aux différentes périodes de la nuit et aux besoins des usagers… La norme européenne de référence en éclairage public, réactualisée et enrichie d’une 5e partie, propre à l’efficacité énergétique, est disponible. Nouveauté : elle fixe des valeurs minimales mais aussi des valeurs maximales à maintenir afin d’adapter l’éclairage au plus près des besoins des usagers, grâce à des tableaux de sélection des classes des voies de circulation intégrant le trafic et la typologie des usagers (piétons, cyclistes…), et de prévenir les nuisances lumineuses.

Cette formation, créée à la demande des collectivités, est dispensée par les experts AFE ayant participé à la rédaction de la norme au sein de la Commission X90X de l'AFNOR. Dates : 3 et 4 mai 2016 - Paris

Note : des sessions de formation peuvent être organisées, pour un groupe, aux dates et lieux qui vous conviennent : [email protected] ou au 01 45 05 72 85.

Le Centre de Formation et de Perfectionnement en éclairage Le CFPE est un centre de formation agréé délivrant des formations diplômantes et qualifiantes depuis plus de 35 ans, dont le contenu est élaboré par l’Association française de l’éclairage. Une garantie d’expertise et de neutralité qui vaut aux formations du CFPE d’être utilisées comme référence dans les appels d’offres et offres d’emploi en éclairage intérieur comme en éclairage extérieur.

Le CFPE forme les acteurs publics et privés et environ 300 stagiaires par an : professionnels de l’éclairage mais aussi collectivités locales, enseignes de la grande distribution, distributeurs de matériel, établissements de santé, exploitants d’ERP, électriciens, maîtrise d’ouvrage…

Pour plus d’informations : www.lux-editions.fr/formations.

L'AFNOR et l'Association française de l’éclairage (AFE) ayant signé un partenariat, les adhérents de l'AFE bénéficient d'un tarif préférentiel pour l'achat de cette norme : www.afe-eclairage.fr.

Une méthode graphique française AFE de sélection des classes d'éclairage et des voies, adaptable aux différentes périodes de la nuit, est contenue dans la norme NF EN 13201 révisée en 2016.

Cette méthode permet de lutter contre les nuisances lumineuses tout en permettant de voir, vite et bien, ce qui sert la cause de la réduction de nuit des accidents de la route et de l’amélioration des sécurités objectives et subjectives que le citoyen est en droit d’exiger.

Le guide pratique « Guide AFE Eclairage Public 2015 » est disponible sur le site www.lux-editions.fr.

Enfin, la norme NF EN 13201 fera l'objet d'un point d'information lors des Journées nationales de la lumière 2016, qui se tiendront à Lyon les 11, 12 et 13 septembre prochains. Pour consulter le programme : www.jnl-afe.fr/lyon2016/.

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CONFÉRENCES25 ET 26 MAI CAP CITIES CONGRESSLYON – EUREXPOEn marge du salon Capurba se tiendra le premier congrès dédié à la ville intel-ligente. Des fondamentaux en passant par un état des lieux du marché et des technologies, les thèmes abordés per-mettront d’envisager les perspectives de ce secteur en constante évolution. www.capurba2016.com

31 MAI AU 1ER JUINSMART ENERGIESPARIS – ESPACE GRANDE ARCHETables rondes, présentations, débats et ateliers collaboratifs pour échanger entre professionnels sur les thèmes des big data et de l’internet des objets, ain-si que des marchés de l’énergie. www.smart-energies-expo.com

25 AU 28 SEPTEMBRECONFÉRENCE LICHT 2016KARLSRUHE ALLEMAGNEPour cette 22e conférence, les organisa-tions pour l’éclairage d’Allemagne (LiTG), d’Autriche (LTG), des Pays-Bas (NSVV) et de Suisse (SLG) sont asso-ciées. Pour la première fois, l’AFE est partenaire de cet événement et y par-ticipera activement. Les conférences seront ainsi traduites en simultané en allemand, anglais et français.www.licht2016.eu

SALONS24 AU 26 MAI LUMIVILLELYON – EUREXPOEntièrement dédié à l’éclairage public, cette édition 2016 est entièrement re-pensée autour de l’innovation. www.lumiville2016.com

25 AU 27 MAI SALON DE LA PRESCRIPTIONMÂCON – PARC DES EXPOSITIONSEntrée gratuite pour ce salon qui s’adresse aux décideurs et prescripteurs et organisé par l’Union nationale des économistes de la construction (Untec). 160 exposants attendus. www.salondelaprescription.com

31 MAI AU 2 JUIN SALON DES MAIRES ET DES COLLECTIVITÉS LOCALESPARIS – PORTE DE VERSAILLESAprès l’annulation de l’édition 2015, le rendez-vous de l’achat public est avan-cé au printemps.www.salondesmaires.com

2 ET 3 JUINARCHITECTS @WORKLYON – HALLE TONY GARNIER4e édition de l’édition lyonnaise. www.architectatwork.fr

16 ET 17 JUINBÂTIMENTS ET TERRITOIRES CONNECTÉSPARIS – PALAIS DES CONGRÈS PORTE MAILLOTLe nouveau rendez-vous annuel du bâ-timent digital et de la ville durable pour révéler le potentiel de transition fulgurante que représentent les outils digitaux.www.expobtc.com

12 ET 13 SEPTEMBRE JOURNÉES NATIONALES DE LA LUMIÈRE 2016LYON – CITÉ INTERNATIONALE DES CONGRÈS À noter, les JNL organisées par l’AFE se tiendront cette année en septembre et non plus en juin. Le thème de cette édi-tion sera « L’éclairage de demain ». Les actes de l’édition 2014 sont en ligne sur le site de l’AFE. www.afe-eclairage.fr

12 AU 14 SEPTEMBRE EQUIPMAGPARIS – PORTE DE VERSAILLESTout le retail dans un contexte de forte mutation avec la convergence des ca-naux de distribution traditionnels et des nouvelles technologies.www.equipmag.com

20 AU 22 SEPTEMBRELED PROFESIONNAL SYMPOSIUMBREGENZ AUTRICHE – FESTSPIELHAUS 6e édition de cette rencontre annuelle qui se propose de mettre l’accent sur la place des technologies smart dans les innovations en éclairage. www.led-professional-symposium.com

22 ET 23 SEPTEMBREARCHITECTS@WORKPARIS – PARIS EVENT CENTER9e édition de l’édition parisienne du rendez-vous de la prescription. www.architectatwork.fr

25 AU 28 OCTOBRE MATELECMADRID – IFEMA Cette biennale internationale de l’in-dustrie électrique et électronique met aussi l’accent sur les solutions smart pour le bâtiment et la ville. www.ifema.es/matelec_06/

16 AU 20 NOVEMBRE EQUIP’HOTELPARIS – PORTE DE VERSAILLESLe salon biennal, rendez-vous incon-tournable des acteurs du CHR qui rassemble toute l’offre du secteur de l’hôtellerie-restauration.www.equiphotel.com

DU 30 NOVEMBRE AU 2 DÉCEMBRESALON DE L’IMMOBILIER D’ENTREPRISEPALAIS DE CONGRÈS PORTE MAILLOT – PARISPlus de 400 exposants et plus de 26 000 visiteurs attendus pour cette nouvelle édition. www.salonsimi.com

1er ET 2 DÉCEMBREARCHITECTS @WORKNANTES – PARC EXPOSITIONS DE LA BEAUJOIRE2e édition de l’édition nantaise. www.architectatwork.fr

8 ET 9 DÉCEMBRE CAPURBALYON – EUREXPOPour sa 5e édition, le salon va rassem-bler les acteurs des secteurs de l’aménagement et de l’équipement, ainsi que du numérique et des nou-velles technologies, indispensables à la gestion de la ville de demain. www.capurba2016.com

FORMATIONS15 ET 16 JUIN 2016 PHOTOMÉTRIE, COLORIMÉTRIE, RADIOMÉTRIE DE SOURCESSCIENTEC – 17 AVENUE DES ANDES – BÂTIMENT LE CÈDRE – LES ULIS (91)Thèmes abordés : nature de la lumière, les sources lumineuses, les grandeurs énergétiques et les lois de la photomé-trie, couleurs des corps, récepteur visuel, apparence colorée. 1 300 euros HT/personne. Inscription avant le 30 avril 2016 sur [email protected]

SÉLECTION DE MARS À MI-JUILLET 2016MASTÈRE SPÉCIALISÉ ÉCLAIRAGE URBAININSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUÉES – LYONEn partenariat avec le Cluster Lumière, cette formation en mode alterné (école/entreprise de septembre à septembre, une semaine de cours toutes les 3 à 4 semaines) vise à acquérir une expertise en éclairage urbain et un socle de connaissances en urbanisme.www.insa-lyon.fr

SEPTEMBRE ET OCTOBREFORMATIONS PISÉODeuxième session des 6 formations 2016 proposées par Piséo autour de la LED (normes, initiation et conception d’appareil LED, gestion thermique, op-tique…). Programme complet et inscriptions sur www.piseo.fr Renseignements : 04 26 83 02 25 ou [email protected]

10 AU 14 OCTOBRE INTERNATIONAL LIGHTING DESIGN WORSKSHOP KEA ISLAND – GRÈCEOrganisé par le Hellenic Illumination Committee, cet atelier qui propose aux concepteurs de repenser la nuit de trois chapelles de l’île de Kea dans la mer Égée. Des conditions réelles pour pas-ser de la théorie à la pratique. www.rethinkthenight.com

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ASSOCIATIONS

Ademewww.ademe.fr

Association Française de l’éclairagewww.afe-eclairage.com.fr

Récylumwww.recylum.com

Smart Building Alliancewww.smartbuildingsalliance.org

Smart Lighting Alliancewww.smartlightingalliance.org

Syndicat de l’Éclairagewww.syndicat-eclairage.com

Syndicat du luminairewww.luminaire.org

CONCEPTEURS LUMIÈRE

Atelier Coup d’Éclatwww.coupdeclat.fr

Stéphanie Danielwww.agencestephaniedaniel.com

Les Éclaireurswww.leseclaireurs.net

L’observatoire Internationalwww.lobsintl.com

Armand Zadikianwww.armandzadikian.com

FABRICANTS

Airis Solutionswww.airisled.fr

Ambiance Lumièrewww.ambiance-lumiere.com

Artemidewww.artemide.com

Artemisewww.artemise-recyclage.com

Bärowww.baero.com

Bridgeluxwww.bridgelux.com

BTCwww.originalbtc.com

Bullierwww.bullier.biz

Ciscowww.cisco.com

Daisaluxwww.daisalux.com

Dialwww.dial.de

Disanowww.disano.it

Éclairage Contrastewww.contrastlighting.com/fr/

e:cuewww.ecue.com

ELTwww.elt.es

Ercowww.erco.com

Feilo Sylvaniawww.feilosylvania.com

Gaggionewww.gaggione.fr

Harvard Engineeringwww.harvardeng.com

iGuzziniwww.iguzzini.com

Konica Minoltawww.konicaminolta.fr

Led Linearwww.led-linear.com

LEDPowerwww.ledpowerfrance.fr

Luctrawww.luctra.eu

Lumenpulsewww.lumenpulse.com/fr/

Lutron Electronicswww.lutron.com

Martin Harmanwww.martin.com

Megamanwww.megaman.fr

Oledcommwww.oledcomm.com

Osramwww.osram.fr

Paradox Engineeringwww.pdxeng.ch

Philips Lightingwww.philips.fr/eclairage

Piséowww.piseo.fr

Procédés Hallierwww.procedeshallier.com

Radian www.radian.fr

Reggiani www.reggiani.net

Reluxwww.relux.biz

Reutlingerwww.reutlinger.de

Rexelwww.rexel.fr

Securlitewww.securlite.com

Seluxwww.selux.fr

Targettiwww.targetti.com

Technilumwww.technilum.com/fr

Tridonicwww.tridonic.fr

Triluxwww.trilux.com/fr/

Tropticswww.trioptics.fr

Seluxwww.selux.fr

SG Lightingwww.sglighting.fr

SLVwww.slv.fr

Technilumwww.technilum.com/fr

Technology Luminiareswww.technolum.eu

Triluxwww.trilux.com/fr

Vetrotechwww.vetrotech.com/france/fr

Waldmannwww.waldmann.com

Zumtobelwww.zumtobel.com

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