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BIMESTRIEL GRATUIT DéCEMBRE 2011 n°2 Le Tour de la question Rencontre avec Alexandre Tharaud La Sélec Z comme zombies Focus agenda Rendez-vous au confluent des musiques

La Sélec Focus agenda Le Tour de la question Rencontre avec … · 2015. 2. 6. · 4 dé tours • le tour de la question un disque, parce que c’est un orchestre qui joue sur instruments

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Bimestriel gratuit DécemBre 2011

n°2

Le Tour de la question

Rencontre avecAlexandre Tharaud

La Sélec

Z commezombies

Focus agenda

Rendez-vousau confluent des musiques

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Vidéo Nature Academy8 e é d i t i o nd e m a r sà m a i 2 012 Tenté de troquer ou combiner

jumelles, longue vue ou appareil photo avec une caméra ?

La Vidéo Nature Academy propose un cycle de six journées avec un contenu théorique,

pratique et des rencontres avec des cinéastes animaliers professionnels.

Une formation pour vidéastes nature amateurs

Renseignements et inscriptions : Service éducatif - [email protected] - Tél. 02 737 19 30

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La musique classique,c’est épatant.

Si, si. C’est vraiment épatant. Contrairement aux nombreux stéréotypes qui circulent et qui qualifient la musique clas-sique de rigide, sérieuse, ennuyeuse, intellectuelle, difficile à aborder, voire même complètement has been. Nous, à la Médiathèque, affirmons qu’elle peut toucher directement tout un chacun, qu’elle peut être drôle aussi parfois, qu’elle peut avoir du style, du punch, qu’elle dépote.

En témoigne l’interview du pianiste Alexandre Tharaud dans le tour de la question (page 3) qui est lumineuse, directe, pas-sionnante et son dernier disque, vraiment fascinant.

Cela dit, il n’y a pas que la musique classique qui est épatante.Le cinéma, c’est bien aussi. Et le hip hop, le juke, le rock, la pop, les musiques du monde, le jazz aussi, et les jeux, les docu-mentaires, la chanson francophone…

La preuve avec ce deuxième numéro de Détours. Il regorge de découvertes enthousiasmantes qui nous réconcilient avec toutes les musiques et tous les films.

Bonne lecture.

Isabelle [email protected]

RédacteuRsmichaël avenia, Bertrand Backeland, Benoît Beozière,isabelle Delaby, Philippe Delvosalle, anne‑sophie De sutter, Benoît Deuxant, iris Dos santos, guillaume Duthoit, luis Ferin, anne genette, Noël godts, sylvain isaac, Jacques ledune, Olivier leo, eddy maes, David mennessier, robert micin, thierry moutoy.

conception gRaphiquemarie‑Hélène grégoire louise laurent (couverture)

photogRaphiesBeata szparagowska

RelectuReconstantin Papageorgiadiseveline Wauty

cooRdinationisabelle Delaby

editeuR Responsableclaude Janssens 6 Place de l’amitié 1160 auderghem

[email protected]

issn2034‑581X

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Rubriques

Le Tour de la question • 3

À écouter, à regarder • 7

Jacques Duvall propose… • 17

La Sélec • 18

Archipel • 19

Revue du web • 21

En famille • 23

L’Éducatif à votre service • 25

L’Agenda des activités • 27

John Fahey

Cinq reprises deBob Dylan

Á écouter, à regarder

Jacques Duvall propose…

l’aRtiste de détouRs n°2en photo, c’est tout ce qui est péri‑phérique qui intéresse le plus Beata szparagowska (Poznan, 1978). elle continue à chercher sa place entre la photographie documentaire et plasticienne. Depuis deux ans, elle est en résidence à l’l (lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création) où elle invente des f ictions photogra‑phiques parallèles au travail des comédiens et danseurs qu’elle y croise. en janvier 2012, ce projet prendra la forme d’une exposition (à Flagey, Bruxelles) et d’un livre (hide & seek, éd. le caillou bleu).

www.beataszparagowska.com

l’inspiration pour la couverture :« l’idée pour la couverture m’est venue d’abord en pensant à ce quelque chose de transparent et de lumineux qu’on entend dans la musique de Bach jouée par alexandre tharaud. et puis, en pho‑tographiant ces mains amoureuses, j ’ai pensé à la façon dont le pianiste parle de l’absence de séparation entre son travail et la vie en‑dehors de la musique. les quatre couches d’images sont un clin d’œil au pro‑cédé du re-recording auquel le pia‑niste a eu recours pour enregistrer ce disque. »les photos ont été faites avec la complicité de : anja tillberg (p. 3), Natacha Nicora (p. 27), les partici‑pants des thés dansants au restau‑rant le luther King (p. 7) et sylvain Daï (la sélec).

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Je me consoleEn famille

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Alexandre Tharaud, il aura fallu attendre bien longtemps pour goûter aux concertos de Bach après votre « Concertos Italiens » publié en 2005 ?C’est vrai ? J’y avais déjà pensé à l’époque mais comme pour tous les disques avec orchestre, cela prend du temps ! C’est toujours la croix et la bannière pour trouver des dates avec l’orchestre que l’on souhaite. C’est très labo-rieux pour l’enregistrement, car les horaires sont très stricts, avec une équipe énorme, ce qui n’est pas le cas pour un enregistrement

solo qui ressemble bien plus à de l’artisanat à côté d’une telle infrastructure. Il faut par-fois dix ans pour arriver à trouver des dates et des autorisations, comme ce fut le cas pour ce disque-ci qui a été enregistré au CanadaAu-delà de ces contingences matérielles, j’imagine que vous les avez souvent joués en concert, ces concertos ?Je les ai joués avec la même équipe pour la pre-mière fois au Québec. À la suite de ce concert, Bernard Labadie et moi nous sommes dit qu’il serait intéressant de poursuivre le travail avec

Rencontre avecAlexandre Tharaud

aRtiste multiple, alex andRe thaRaud ne cesse de questionneR, d’intRi-gueR et d’émeRveilleR son public au fil de ses disques et conceRts. homme sans compRomis, il affiRme ses choix, les explique et en démontRe l a peRtinence avec sagesse et feRmeté. nous l’avons RencontRé l a veille de son Récital à liège du 23 septembRe deRnieR pouR évoqueR avec lui son tRa-vail, son paRcouRs et son tout deRnieR album consacRé aux conceRtos pouR piano et oRchestRe de bach, tout un pRogRamme !

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à l’occasion de l a soRtie de son nouvel album

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un disque, parce que c’est un orchestre qui joue sur instruments modernes avec archets baroques. L’archet baroque permet de se rap-procher de Bach et aussi, je crois, de ma manière personnelle de le jouer. J’ai toujours peur de la lourdeur, non seulement avec mon propre ins-trument mais avec les orchestres à cordes d’aujourd’hui. Bach semble dénaturé. Avec les Violons du Roy et leur chef Bernard Labadie, nous avons pu faire un travail qui différait des disques existants. Il est intéressant pour un musicien de se sen-tir utile dans ce défer-lement de disques qui sortent chaque mois. Un enregistrement est une responsabilité ter-rible, voire terrifiante parfois : c’est un instan-tané, quelques jours de votre vie. Après cet ins-tant fugace, on a déjà envie de jouer les mêmes pièces autrement. On ne peut donc pas prévoir quel sera le résultat final, l’aboutissement du travail collectif.Vous évoquez ici l’unicité et la spécificité…Maurizio Kagel m’avait dit : « la musique est le seul art qui doive être sans cesse renouvelé, réinventé, chaque jour ». C’est une phrase qui m’est restée, notamment lorsque je joue de la musique baroque. L’art nous pousse à envisager la vie sous un autre angle. Idéalement, j’aime-rais que mes disques permettent de considérer chaque œuvre sous un angle différent.Êtes-vous satisfait du résultat ?Jamais (rires), jamais !

Dans ce cas, à partir de quand lâchez-vous un disque ?Au moment où le montage est terminé. Ce qui n’est pas simple car j’y participe énormément, en écoutant et réécoutant sans cesse. Je suis de plus en plus intransigeant, et ça me semble capital.À quoi êtes-vous attentif lors du montage ?À la fluidité et la cohérence. C’est ce qui manque à 99 % des disques aujourd’hui. Elles

s’acquièrent au prix d’un véritable tra-vail d’orfèvre. Être pointilleux, cher-cher les grains de poussière, jusqu’à ajouter un quart de seconde de silence entre deux mouve-ments par exemple… La balance entre les instruments est très importante égale-ment. L’acoustique et la réverbération. Mais il faut savoir

s’arrêter !Aviez-vous avec Bernard Labadie une « vision » du résultat final ?Bernard Labadie est très pointu en musique baroque et il espérait parfois du piano moderne ce qu’il aurait attendu du clavecin. Par expé-rience, je sais qu’il faut emprunter des chemins détournés pour trouver une sonorité baroque sur un piano moderne. Prenons les tutti (ndr : passages joués par tous les instruments de l’ensemble) des mouvements lents. On n’en-tend pas le clavecin mais c’est lui qui amène le cristal de l’attaque orchestrale tandis que les cordes apportent l’harmonie. Le piano quant à

“  Maurizio Kagel

m’avait dit : « la

musique est le seul

art qui doive être

sans cesse renouvelé,

réinventé, chaque

jour ». „

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lui alourdit les tutti, il les empâte, les sucre… Je ne les ai donc pas tous joués. C’était le fruit de longues discussions.En outre, le rôle du piano dans les concertos de Bach est extrêmement délicat : s’il doit pouvoir se fondre à l’orchestre, il doit assumer égale-ment la flamboyance et l’assurance d’un dia-logue voire d’une confrontation.Vous êtes donc en totale quiétude face aux détracteurs qui réservent ce répertoire au seul clavecin et refusent de l’entendre sur piano moderne ?Je n’ai aucun problème. Je joue abominable-ment du clavecin, parce que je ne suis pas cla-veciniste ! Et je trouve que les mêmes pièces jouées au piano sont très belles. Pourquoi dès lors m’en empêcher ? De plus, je ne choisis pas n’importe quoi. Bach est peut-être le compo-siteur baroque par excellence qui puisse être joué par n’importe quel instrument en nous tirant les mêmes larmes ! J’ai entendu Bach à l’accordéon et j’ai pleuré. C’est quand même le seul compositeur, même au synthétiseur, qui provoque une telle émotion !Certains pianistes vous semblent-ils incontournables chez Bach ?Les versions de référence sont surtout celles du clavecin. J’ai trouvé très beau l’enregistrement récent de David Fray au piano. Et il faut citer Andras Schiff dans les plus anciens. J’aurais bien aimé que Marcelle Meyer enregistre ces Bach au piano, ce qui aurait été merveilleux mais sinon ce sont les versions pour clavecin qui m’inspirent vraiment.

Pourquoi avoir choisi les concertos BWV 1052, 1054, 1056 & 1058 ?Ce sont ceux qui sonnent le mieux au piano. Ou pour être plus précis, ce sont ceux qui sonnent le mieux sous mes doigts. Peut-être parce qu’ils me semblent plus transparents…Le concerto BWV 1065 a-t-il été un défi ou un amusement ?Certainement un défi, compte tenu du tra-vail de re-recording. Un terme que je déteste pour son côté scientifique qui n’a rien à voir avec la réalité : c’est au contraire un proces-sus éminemment musical auquel j’avais déjà eu recours pour Couperin. Il permet d’adopter des tempi plus rapides, plus proches de l’es-thétique vivaldienne puisque Bach a adapté le Concerto pour quatre violons de Vivaldi.C’est aussi un plaisir de se répondre à soi-même, d’additionner les voix, d’être un pianiste multiple qui s’auto-corrige progressivement en recevant dans son casque le premier piano sans orchestre, puis le premier avec le second et enfin les trois pianos sur lesquels il faut greffer le quatrième. C’est difficile de s’écou-ter ! Il faut s’arranger avec soi-même pour aboutir à la cohésion, ce qui est très excitant. Apporter de la couleur, plus de chaleur, de la transparence, un peu plus de rythme, plus de main gauche, plus de scintillement dans l’aigu. Le re-recording permet de le faire d’une façon aussi naturelle qu’un traitement de son.Pratiquement, comment cela se passe-t-il ?Nous avions une semaine d’enregistrement. Le premier jour, nous avons enregistré la par-

Johann sebastian BacH : Piano : Concertos italiens pour clavier seul (int. alexandre tharaud, Harmonia mundi, 2005) – BB2674

Jean Philippe rameau : Nouvelles suites de pièces de clavecin (piano) (int. alexandre tharaud, Harmonia mundi, 2001) – Br1244

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tie du premier piano avec l’orchestre. Nous avons tra-vaillé au montage pendant l’enregistrement des autres concertos et je suis revenu seul le dernier jour pour le BWV 1065, quand l’orchestre était parti. J’étais très ému de nous entendre avec la fatigue que peuvent engendrer six jours d’enregistrement consé-cutifs. Vous n’imaginez pas, c’est monumental, on est au bord de l’évanouissement à la fin d’un disque ! J’ai travaillé comme un peintre, par petites touches, pour créer un tableau tout à fait cohérent.Le temps, le silence, l’intermittence chez Bach, c’est essentiel pour vous ?Oui. Or, il n’y a précisément pas de silence ou très peu dans l’interprétation des concertos. Lorsque le soliste, qui n’est pas vraiment un soliste d’ailleurs, s’arrête, l’orchestre continue à jouer. Le Concerto en ré mineur ne connaît pas un seul moment de repos. Comment faire pour maintenir l’attention et la ten-sion dans une œuvre où l’éner-gie est la même du début à la fin ? Le silence dans une telle aventure est donc une affaire de respiration…C’est le cas du silence entre le mouvement lent et le troisième mouvement qui amène pro-gressivement la conclusion…C’est précisément un des élé-ments que je travaille beau-

coup. Le silence se travaille au quart de seconde près. C’est encore une chose que m’a apprise Maurizio Kagel…Puis-je vous demander sans trop réfléchir de me nommer cinq disques essentiels du répertoire classique ?Voilà un exercice diffi-cile après une interview ! Le Prélude du Parsifal de Wagner par Toscanini. Marcelle Meyer bien sûr, tout Marcelle Meyer mais l’inté-grale fait plus de 15 disques ! Il y aurait aussi les Variations Goldberg par Glenn Gould. Et si je devais aller sur une île déserte je ne prendrais pas forcément que de la musique classique, je prendrais aussi Barbara, et quelques autres…

Propos recueillis par Noël Godts à Bruxelles le 22 sep-tembre 2011

Johann Sebastian BACH :Concerto clavier BWV 1052, 1054, 1056, 1058, 1065, 974 (int. alexandre tharaud, Virgin classics, 2011) BB0848

Les mélomanes se souviendront du tonique album Concertos Italiens d’Alexandre Tharaud publié en 2005. C’est avec le même bonheur que nous accueillons aujourd’hui

cette nouvelle visite chez Bach avec les concertos pour piano et orchestre, bijoux d’unité grâce à l’audacieuse fougue et à l’indicible minutie d’une équipe musicale en totale symbiose. Le pianiste français offre à chaque incursion baroque une vision lumineuse d’un réper-toire que nous pensions connaître par cœur alors qu’il le redécouvre avec nous dans la magie d’une poésie musicale ineffable. Quatre concertos résonnent avec les Violons Du Roy sous l’égide de Bernard Labadie (ensemble et chef québécois) dont on sent la totale complicité. Alexandre Tharaud porte l’alchimie des sons à son paroxysme dans le BWV 1065 pour quatre pianos, dont il joue lui-même les quatre parties par le processus de re-recording. L’unité de style et la cohérence d’inter-prétation rassemblent en un seul geste musical la finesse et la grâce d’un interprète curieux et réfléchi. Un must incontournable ! NG

richard WagNer : Préludes : Lohengrin/Meistersinger/Parsifal/Faust-ouv.(Dir. arturo toscanini, rca, 1946‑1951) DW1196

Les Introuvables de Marcelle Meyer(enr. 1925‑1957, emi, 1943‑1992)gB5842 (Vol1) gB5843 (Vol2) gB5844 (Vol3)

BarBara : Ma plus belle histoire d’amour c’est vous (intégrale)(enr. 1957‑1992, Philips, 1992) – NB0731

autres références> Johann sebastian BacH : Variations

Goldberg (piano, 1981) (int. glenn gould, sony classical, 1981) – BB2752

> BarBara : L’Aigle noir (Philips, 1997) – NB0707

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À écouter,à regarder

Faire le grand écart, multiplier les points de vue, s’ou-vrir à des visions du monde différentes, radicalement différentes même, toucher à d’autres sensibilités, ren-contrer des ailleurs, effleurer d’autres matières, d’autres textures… Et puis, s’étonner, penser, réfléchir, être ému, pleurer peut-être, rire, on l’espère, vibrer de toute façon et, pourquoi pas ?, danser…Voilà tout ce à quoi nous vous invitons dans cette rubrique en compagnie de Wladimir Anselme, John Cage, The Caretaker, DJ Diamond, Anthony Joseph & The Spasm Band, Pina Bausch et Wim Wenders, Denis Villeneuve et son film Incendies, Eilen Jewell, Ellery Eskelin, Céline Sciamma et Tomboy, et les autres.

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Wim WENDERSPinaDocumentaire

(cinéart, 2011) – tB6606 et tB6605

Si un seul mot devait qualifier cet hommage de

Wim Wenders et des danseurs de l’Ensemble

Tanztheater Wuppertal à la chorégraphe Pina

Bausch, ce serait le mot fluidité. Fluidité dans la

succession des scènes de plusieurs de ses chorégra-

phies, des témoignages des artistes de l’Ensemble

interviewés et des danses exécutées dans divers

lieux publics ; fluidité des mouvements des dan-

seurs : une simplicité, une aisance, comme si rien

n’était plus naturel (plus facile !) au monde ; fluidité

du passage des émotions exprimées : solitude, tris-

tesse, douleur, joie, espoir… Reste l’expression d’un

travail inlassable, jamais fini, toujours recommen-

cé, conjugué au bonheur du mouvement, de se sentir

vivant. Dansez, dansez sinon nous sommes perdus.

ID

To What Strange Placemusiques du monde

(enr. 1916‑1929, tompkins square, 2011)

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une superbe anthologie compilée par ian Nagoski, collectionneur de 78 tours qui avait déjà produit l’album Black Mirror il y a trois ans. il se concentre ici sur une époque bien particulière, où l’afflux aux états‑unis d’immigrants en provenance du moyen‑Orient, et notamment des anciens pays occupés par l’empire Ottoman, alimentait une industrie du disque naissante. ils fournissaient non seulement de nouveaux musiciens, mais aussi de nouveaux réper‑toires, et une nouvelle clientèle. celle‑ci cherchait dans la musique de son pays natal un antidote à sa nostalgie et à sa mélancolie d’exilés. BD

Wladimir ANSELMELes Heures courteschanson francophone

(atlas crododiles, 2011) – Na5148

Les Heures courtes commence par « la Palmeraie », chanson folk d’une rare intensité. un texte subtilement répétitif aux images ren‑versantes : Je désavoue vraiment / Celles et ceux qui ont souffert / De quelque amour violent / ça n’existe pas vraiment / […] / J’ai le cœur en 1000 morceaux / J’organise une battue / Pour recoller les morceaux / Pour me déséparpiller. chaque titre possède son lot de trouvailles poétiques. côté musique, les atlas crocodiles ont donné aux mots et aux mélodies fines de Wladimir anselme, des couleurs pop, folk et rock du meilleur goût. Pas une révolution musicale, juste un travail d’orfèvres. un bel univers dans la lignée de Bertrand Belin et de JP Nataf. gD

Serge CHALOFFBoss BaritoneJazz ‑ réédition

(enr. 1946‑1957, Proper records, 2011)

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serge chaloff (1923‑1957) a été un des premiers saxophonistes barytons de l’ère bebop (années 50). ses improvisations dyna‑miques, la virtuosité et la précision de son placement rythmique ont contribué à mettre en avant le saxophone baryton, pas encore très habitué à jouer un rôle de soliste dans la sphère jazz. il opère ainsi un ajustement au langage du bebop dans l’élaboration d’une modernité sonore tributaire de lester Young. la carrière de serge chaloff sera tragiquement écourtée et l’histoire retiendra davan‑tage un autre saxophoniste baryton : gerry mulligan. ce coffret anthologique de quatre cD constitue donc une bonne (re)décou‑verte de ce musicien un peu oublié. (BB/lF)

à lire un commentaire de ce documentaire

http://krotchka.wordpress.com ‑ recherche : nostalgie

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Ellery ESKELINTrio New YorkJazz

(Prime source, 2011) – ue7242

Orgue Hammond (Gary Versace)

et batterie (Gerald Cleaver) sous

la houlette du saxophone ténor

(Ellery Eskelin) : voici un trio à

la recherche d’un swing syncopé,

avec beaucoup d’idées de déve-

loppements et ne boudant nulle-

Anthony JOSEPH &THE SPASM BANDRubber Orchestrasafrobeat

(Naive, 2011) – KJ8632

chanteur‑poète, romancier et musicien natif de trinidad, anthony Joseph nous avait déjà fait forte impression avec son deuxième album Bird Head Son (2009). Produit par malcolm catto (batteur du groupe et membre de the Heliocentrics et de the Quantic & His combo Bárbaro), Rubber Orchestras nous plonge dans un envoû‑tant voyage aux sonorités afrobeat et voodoo funk. allégeance au spoken word de the last Poets, estampillé par le groove de roy ayers, on retrouve dans ce nouvel opus les influences jazzy, funky et le tempérament soul de son géniteur. en s’entourant d’un combo à géométrie variable, on se dit que le gourou a vu juste et les prestations scéniques du groupe en sont la preuve vivante. anthony Joseph & the spasm Band distille une musique qui se donne autant à voir qu’à entendre. BenB

à lire un commentaire de l’album Bird Head son.www.lamediatheque.be mots‑clés : anthony Joseph sélec

THE CARETAKERAn Empty Bliss BeyondThis Worldambient / Hauntology

(History always Favours the Win, 2011)

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leyland Kirby se réapproprie la musique du passé en s’inspirant d’enregistrements jazz effectués sur 78 tours et dont la prove‑nance reste mystérieuse. sous le pseudonyme de the caretaker, il met en avant des théories scientifiques sur la mémoire en recréant des décors sonores à caractère illustratif. An Empty Bliss Beyond This World se veut une expérience sensorielle qui tente à prouver la capacité des malades atteints d’alzheimer de se remé‑morer les musiques de leur jeunesse. les morceaux de l’album se partagent entre drone ambient grésillant et mélancolie vaporeuse. un disque hanté et énigmatique. Dm

Gerald Cleaver

Un batteur discret qui n’en reste pas moins la clé de voûte de nom-breuses formations auxquelles il participe, apportant de sa touche mesurée une dynamique efficiente. Toujours à l’écoute de l’ensemble, il élabore un jeu aux relances subtiles, alliant la finesse de Paul Motian et la rigueur de Max Roach. Originaire de Detroit (1963), il a déjà à son actif une liste impressionnante de collaborations, aussi bien avec les anciennes figures tutélaires du free, Roscoe Mitchell, Jemeel Moondoc, Wadada Leo Smith, qu’avec la « nouvelle garde », Tony Malaby, Sylvie Courvoisier, Joe Morris, Matthew Shipp…

ment les lignes mélodiques. Un

batteur comme Gerald Cleaver

manquait à Ellery Eskelin ac-

compagné dans son trio régulier

depuis de nombreuses années

par Jim Black au jeu trop sec et

sévère. Il dispose ici d’une bonne

base d’appui rythmique et trouve

dans les développements (plutôt

atypiques) de l’orgue un jeu d’ac-

croches intéressant. Trio New

York rassemble cinq plages mid-

tempo durant une quinzaine de

minutes chacune. Très bon. BB

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Céline SCIAMMATomboyDrame psychologique

(France, 2011, cinéart) – Vt0535

céline sciamma aime les sujets délicats. après son incursion dans l’univers des ado‑lescents et de leur sexualité (La Naissance des pieuvres), elle s’intéresse cette fois, par le biais d’un groupe d’enfants, à l’épineuse question de l’identité – sexuelle – et de l’importance du regard des autres. une fois de plus la réalisatrice s’affranchit de toute lourdeur narrative ou psychologique et livre une histoire à la fois immédiate et concen‑trée sur l’essentiel. elle privilégie avec bonheur l’émotion pure à un didactisme trop pesant en nous confrontant à nos propres interprétations de spectateurs. ma

Pietro MARCELLOLa Bocca del LuppoDocumentaire

(2009, France télévision Distribution) – tJ1240

c’est un miracle, un poème, un objet cinématographique non identi‑fié. un film avec les pieds dans des ruelles interlopes mais la tête et le cœur dans les étoiles, au dessus de la mer. en soixante‑huit minutes (la si belle durée, dans les années 1940, des plus vertigineuses épures de Jacques tourneur), entre documentaire et mise en scène, grain des images d’archives et grain des voix rocailleuses, chanson de 1680 et cantate de 1960 (Membra Jesu Nostri de Buxtehude et « l’eau à la bouche » de gainsbourg), Pietro marcello transcende le portrait d’un port (gènes) et celui de l’amour fou qui, au‑delà de tous les obstacles, unit « enzo le roc » (une cinquantaine d’années dont trente en prison) et « mary la garce ». PhD

R.J. ELLORYLes Anonymeslittérature

(audiolib, 2011) – Ha8466

les anonymes sont les agents invisibles de la cia. l’un de ceux‑ci est suspecté de quatre meurtres de femmes. c’est miller qui se charge de cette affaire de sérial killer, simple en extérieur. mais cette enquête enlisera l’inspecteur dans les rouages de la puissante cia, dont les mis‑sions se révèlent parfois obscures, voire crapuleuses. un thriller politique finement construit par r.J. ellory, brillant auteur britannique. une ambiance oppressante, des espaces insaisissables et des détails insensés forment l’essence de ce polar. l’interprétation du comédien charles Borg est sans reproche. iDs

MOONFACEOrgan Music Not Vibraphone Like I’d HopedPop indie

(Jagjaguwar, 2011) – Xm794B

moonface est le projet solo du musicien canadien spencer Krug (membre de Wolf Parade, sunset rubdown et swan lake). après la sortie d‘un eP atypique (dont les chansons furent créées à partir d‘un marimba et de quelques sons de batterie), il publie un album comprenant cinq chan‑sons pour une durée totale de 37 minutes. ce disque est un petit bijou de pop indie où nappes synthétiques, guitares à l‘unisson et des tonalités légèrement psychédé‑liques se confondent pour un résultat hypnotique et très abouti. Dm

D’autres beaux films

portuaires

> Marseille László MOHOLY-NAGY :

Marseille vieux port (Allemagne, 1929) – tW8195

> Lisbonne Alain TANNER : Dans la ville

blanche (Suisse-Portugal, 1982) – VD0449

> Toulon Paul VECCHIALI : En haut

des marches (France, 1983) – Ve0018

> Trieste Mathieu AMALRIC : Le Stade

de Wimbledon (France, 2001) – Vs6750 + VX2049

à lire un commentaire de ce filmhttp://krotchka.wordpress.com mots‑clés : tomboy

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Denis VILLENEUVEIncendiesDrame psychologique

(canada, France, 2010, cinéart) – Vi0282

En partant sur les traces du passé de leur mère

récemment décédée, des jumeaux vont douloureu-

sement combler les silences qu’ils ont dû endurer

Quatuor Alfama – Quartettsatzmusique classique

(Fuga libera, 2011) – ga8156

l’immense talent du Quatuor alfama ne cesse de se révéler concerts après concerts, disques après disques. Fondé en 2005 par des musiciens belges, le Quatuor alfama nous propose ici un programme intelligent consacré à des pages « orphelines », c’est‑à‑dire des pages pour quatuor à cordes isolées au sein de la production de grands compositeurs. cette mosaïque musicale nous emmène du romantisme du Langsamer Satz de Webern au Alla marcia de Britten en passant par la Sérénade d’Hugo Wolf et la Romance en sol mineur de rachmaninov avec tantôt le dynamisme, tantôt la sub tilité selon ce qui convient à la pièce elle‑même. un plaisir d’un grand raffinement que d’écouter ces 56 minutes 30 secondes d’excellente musique. ag

Eilen JEWELLQueen Of The Minor Keymusiques du monde

(signature sounds, 2011) – mB6507

après des débuts remarqués dans un style distinctivement roots mâtiné de folk, de country et de rockabilly, eilen Jewell s’est rapidement établie comme une artiste essentielle de la scène américaine actuelle, au‑delà de ce que l’on nomme communément l’americana. Depuis Sea of Tears (2009), elle délaisse progressive‑ment l’aspect brut et rugueux de sa musique, et valorise la texture soyeuse de sa voix. avec ce nouvel album, eilen Jewell confirme cette orientation et réussit la gageure de déployer un univers musical personnel et varié, parfaitement cohérent et accessible, où les influences roots de ses débuts s’habillent d’arrangements plus proches du rhythm’n’blues et côtoient des guitares qui flirtent tantôt avec le surf tantôt avec le hillbilly. si

jusqu’alors. Quatrième long métrage du réalisa-

teur québécois Denis Villeneuve, Incendies est une

adaptation de la pièce éponyme écrite par Wajdi

Mouawad. Si cette transposition cinématogra-

phique garde le caractère tragique de l’œuvre ori-

ginale, le cinéaste québécois se réapproprie la

dramaturgie originelle en jouant sur les possibili-

tés scénaristiques propres au cinéma. Construite

autour de nombreux flash-back, l’histoire ne trahit

jamais l’intention originale du récit de Mouawad

qui garde ici toute sa dimension quasi mytholo-

gique. Entre réalisme cru et esthétique lyrique,

Incendies est une quête identitaire à la fois per-

sonnelle et universelle. Si la dimension familiale de

cette quête constitue le point de départ, très vite

celle-ci trouve un écho œcuménique. Bien que clai-

rement située au Moyen-Orient, l’auteur ne men-

tionne jamais précisément le pays, ce qui tend à

objectiver quelque peu l’histoire. Tout en dépoliti-

sant le propos, ce silence volontaire renvoie le récit

à son sujet premier : l’humain. MA

à lire un commentaire de ce filmhttp://desmotsdimages.wordpress.com recherche : incendies

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Craig TABORNAvenging AngelJazz

(ecm records, 2011) – ut0083

Jeu aéré créant de vastes espaces dans une alchimie complexe du piano solo. Fausses ambiances méditatives, tout à la fois marquées d’introspection et de tensions mouvantes précipitées. Quelque chose échappe à la norme et nous tient en haleine. cette publication sur un label de renom (ecm) offre à ce musicien une visibilité plus grande et l’occasion pour lui d’émerger ‑ il le mérite bien ‑ vers de plus larges sphères que celles confinées aux productions jazz confidentielles. un musi‑cien à suivre. BB

DJ DIAMONDFlight MuzikJuke

(Planet mu records, 2011) – KD4815

une nouvelle production signée DJ Diamond d’un genre nouveau, le juke, qui a émergé en 2010 à chicago. marqué par l’utilisation de boîtes à rythmes (claps, hi‑hat, kicks, etc.) en rythmiques hachées (drum‑cut), le genre s’apparente à une sorte de jungle

mutante aux allures psyché‑déliques dans une hybridation électro intéressante. l’hystérie du phénomène, traduisible par « sauter/bouger » voire aussi « désordonné », s’accompagne d’une danse, le footwork, une continuité dans la culture hip hop du breakdance des années 80. BB

Le jukeLe juke est un style à classer quelque part entre le hip hop, le dubstep et la jungle. Genre extrêmement local, originaire de Chicago, il s’y est développé en circuit fermé, presque en secret. Dérivé de la musique house, c’est un micro-genre évoluant en marge des médias et des scènes reconnues. Indissociablement lié à la danse, le footwork, qui l’accompagne, ou qu’il accompagne, est une musique née des clubs, des block-parties, de la rue, et dont la production est éphémère, entièrement tournée vers le mix. Aujourd’hui comme d’autres genres locaux tels que le kwaito, le kuduro ou le baile funk, le juke tente une sortie, et s’infiltre dans les playlists internationales. BD

À écouter dans la même lignée La compilation Bangs & Works , DJ Nate et DJ Roc.

The GunstringerJeu XBOX360

(microsoft) ‑

sX1717

un jeu de tir pas comme les autres. contraction des mots anglais gunslinger (pistolero) et string (ficelle), ce Gunstringer donne au joueur le contrôle d’une marionnette mettant en scène un cow‑boy mort‑vivant. celui‑ci évolue dans un théâtre tout au long d’un spectacle appuyé par une narration en voix off. les niveaux s’enchaînent, mêlant perpétuellement action et humour. la grande force de ce titre ne se limite pas à cette ambiance survoltée et déjantée, mais doit beaucoup à la manipulation même du personnage : plus besoin de manette, la main gauche indique les dépla‑cements tandis que la main droite mime les tirs au pistolet. Voilà assurément l’un des meilleurs jeux à destination du Kinect, le système de reconnaissance de mouve‑ments pour la XBOX360. Ol

Ico & Shadow of the Colossus CollectionJeu Ps3

(sony computer entertainment, 2011) ‑

sZ2635

après Tomb Raider et Splinter Cell, sony conti‑nue de remasteriser des oeuvres sorties naguère sur la Playstation 2. cette fois, c’est au tour

de deux titres très singuliers d’y avoir droit, d’une part, Ico (2002), et d’autre part, Shadow of the Colossus ( 2006). tous deux évoquent une quête mys‑tique qui aboutira à une délivrance (un enfant banni de son village pour ico et la résurrection du bien‑aimé pour Shadow of the Colossus). Personne à qui parler, aucun artefact à collectionner. Juste un paysage à observer pour y trouver son chemin. au final, Ico et Shadow of the Colossus nous procurent une expérience intense, enrichissante, poétique et sen‑sorielle. tm

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John FAHEYYour Past Comes Back To Haunt You

Folk

(5 cD + livre – enr. 1958‑1965, Dust‑to‑

Digital, 2011) – XF038P

Du parcours du guitariste John Fahey (1939-2001),

on retient souvent deux périodes. Les années 1960

d’abord où, en compagnie de ses pairs Leo Kottke,

Robbie Basho ou Peter Lang, il hébergeait sur son

propre label Takoma « l’école primitiviste » de la

guitare américaine (une sorte d’anneau de Möbius

réussissant le tour de passe-passe d’associer, de

manière à la fois fluide et dynamique, tradition

et avant-garde : d’une part, le fingerpicking de la

country et du blues traditionnels et, d’autre part,

des éléments puisés du côté de Bartók, de la musique

indienne ou indonésienne, etc.). Sa renaissance en-

suite à la fin des années 1990 dans une veine plus

électrique et écorchée vive, à côté de ses fils spiri-

tuels Jim O’Rourke et Glenn Jones. Entre les deux,

à partir de la fin des années 1970, se succèdent des

années plus fantomatiques marquées de l’ombre

de la bouteille, des ennuis de santé et de couple.

Mais on sait généralement moins qu’avant son pre-

mier LP autoproduit (John Fahey : Blind Joe Death

John Fahey

en 1959), entre ses campagnes de collectage de

vieux disques de blues dans le Sud des États-Unis

et l’écriture de sa thèse de doctorat sur Charley

Patton, Fahey avait enregistré de nombreuses ses-

sions pour Fonotone, dernier label de 78 tours en

activité, sous la houlette de Joe Bussard. Ce sont

115 de ces morceaux, pour la plupart inédits, que

Glenn Jones et Dust-to-Digital sortent aujourd’hui

de l’oubli, accompagnés d’un livre de plus de

soixante pages. PhD

Quelques jalons :

> John FAHEY : Death Chants, Breakdowns and Military Marches (Takoma, 1963-1967) – XF037F

> John FAHEY : The Transfiguration of Blind Joe Death (Riverboat, 1965) – XF037a

> John FAHEY : In Concert and In Interview 1969 & 1996 (DVD : Vestapol, 2004) – XF038J

> John FAHEY : Womblife (Table of the Elements, 1997) – XF037Y

> John FAHEY & CUL DE SAC : The Epiphany of Glenn Jones (Thirsty Ear, 1997) – XF038e

> The Great Koonaklaster Speaks : a John Fahey Celebration (Table of the Elements, 2007) – X 348P

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John CAGEBachcagemusique classique

(Deutsche grammophon, 2011) – Fc0447

au‑delà de divers liens pertinents que l’on pourrait trouver entre Bach et cage et qui permettraient sans incongruité, de les faire cohabiter dans un même enregistre‑ment, c’est ici la sensibilité de l’interprète, conjuguant approche conceptuelle et unité de jeu, qui en apporte la justification la plus convaincante. le tout est renforcé par un système assez sophistiqué de prise de son et d’amplification qui permet de transcender les différences stylis‑tiques. Francesco tristano est un jeune pianiste luxembourgeois qui, non content de jeter des ponts entre les époques, aime aussi abolir les frontières entre les musiques. musicien éclectique, il a produit, en 2005, un album de jazz Not for Piano. Jl

ACCORDION SAMOURAIAccordion Samouraimusiques du monde

(Home records compact, 2011) –

mN0330

Quand le Belge Didier laloy, le Français Bruno le tron, le Finlandais markku lepistö, l’irlandais David munelly et l’ita‑lien riccardo tesi, tous les cinq virtuoses de l’accordéon diatonique, se rencontrent, cela ne pouvait que provoquer des étin‑celles ! cinq traditions se mélangent, se superposent, se décomposent pour créer une musique polyphonique, une œuvre ouverte sur le monde, aux mélodies rêveuses et intimistes mais aussi aux sonorités plus tranchantes, plus synco‑pées, plus dansantes. asDs

OSHENLa Pudeurchanson francophone

(Oshen, 2011) – NO7102

lors de son rachat par universal, le label V2 a remercié la chan‑teuse Oshen, jugeant qu’elle n’était pas assez rentable. chassez le talent, il revient au galop… c’est par un album autoproduit ne contenant malheureusement – car c’est un véritable collier de perles ! – que 7 titres, que la demoiselle effectue son retour. ce qui ne nous empêche pas d’apprécier toute l’étendue de son talent. sa chanson « la Pudeur » est à ce jour ce qu’elle a fait de mieux, un parfait équilibre entre retenue et intimité dévoilée, le tout inter‑prété d’une voix qui fleure la peau. une artiste multiple qui sait parler à nos cordes sensibles. gD

Cédric KLAPISCHMa part du gâteauDrame psychologique

(France, 2011, studio canal) ‑ Vm2510

coup du hasard ou pas, ce nouveau film de cédric Klapisch fait écho à une certaine actualité pour le moins cynique. cette histoire induit inévitablement le sourire : une femme est embauchée comme femme de ménage chez un trader dont les manipulations boursières ont conduit l’usine où elle travaillait précédemment à faire faillite. le film a de quoi surprendre tant les changements de ton – du drame pur à la comédie légère – sont brusques et inattendus. ces revirements soudains ont pour eux de dynamiser un récit qui aurait pu sembler convenu. Ma part du gâteau assume pleinement cette ambivalence tonale qui ravira… ou agacera. ma

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Zaza FOURNIERRegarde-moichanson francophone

(Warner music, 2011) – NF6982

après un premier album encourageant et remarqué, Zaza Fournier nous revient avec ce Regarde-moi qui a gagné en maturité et en consistance. Volontiers impertinents voire insolents, ses textes sont plus travaillés tout en gardant la même fraîcheur. À l’instar de son premier opus, cette nouvelle production puise ses racines dans les terreaux des musiques d’hier ; twist ou pop des sixties, ses chan‑sons se conjuguent à tous les temps avec une égale réussite. D’une voix sucrée et cotonneuse la charmante Zaza ravira bon nombre d’oreilles à n’en point douter. ma

SHABAZZ PALACESBlack UpHip hop

(sub Pop, 2011) – Ks1322

shabazz Palaces est un duo à l’initiative d’ishmael Butler (ex‑Digable Planet). Formule hip hop aux arrangements electro‑kicks‑sub‑basses, l’ambiance générale du disque est marquée d’un psychédélisme certain, nappes de synthés vintage agrémentés de flows à la dextérité manifeste, avec interventions live de per‑cussions. le fameux label indie‑pop de seattle sub Pop frappe fort pour cette première production hip hop de son catalogue qui fricote avec les meilleures productions entendues chez Big Dada ou anticon. gros carton de l’année 2011. BB

Zack SNYDERSucker PunchFantastique

(etats‑unis, canada, 2011, Warner) – Vs1144

après une première incursion réussie dans le domaine du cinéma d’animation (Le Royaume de Ga’Hoole), Zack snyder retrouve le cinéma qui a fait sa renommée : celui de l’action à haute valeur esthétique. avec Sucker Punch, il adapte son propre scénario mâtiné de nombreuses références et mêlant allègrement les genres. À la fois conte fantastique, allégorie initiatique ou film d’horreur, cette digression dans l’imaginaire d’une jeune orpheline est une plongée sans concession dans une imagerie pop et déca‑lée. une fois de plus son sens graphique fait merveille et augure le meilleur pour son futur Man of Steel qui revisitera le personnage de superman. ma

John MAUSWe Must Become The Pitiless Censors Of Ourselveslo‑fi / synthpop

(upset the rhythm, 2011) – Xm294g

ami et collaborateur du chanteur américain ariel Pink, John maus s’évertue à installer des climats de pop synthétique qui, malgré des moyens très rudimentaires, sont convaincants tout au long de ce troisième album (à ce jour, le plus abouti). la voix de maus fait beaucoup penser à ian curtis, mais là où le chanteur de Joy Division faisait corps avec des chansons angoissantes dont on ne revient pas, le natif d’austin emmène son disque vers un milieu moins hostile et surtout tourné vers des mélodies qui refusent la monotonie. les textes sont assez effrayants mais ses propos sont teintés d’un humour noir et cynique qui évite une chute inexo‑rable dans les bas‑fonds de la déprime. Dm

chronique complète sur www.fondairfrench.be/?p=1671

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Alain DELLA NEGRA et Kaori KINOSHITAThe Cat, The Reverend And The SlaveDocumentaire

(2009, capricci) – tJ1621

Quelques films de fiction

basés sur les mondes

virtuels

> Mamoru HOSADA : Summer Wars (Japon, 2009, Kaze) – Vs1054

> Gilles MARCHAND : L’Autre monde (France, Belgique, 2008, France Télévision Distribution) – Va0747

> Nic BALTHAZAR : Ben X (Belgique, Pays-Bas, 2007, Ocean) – VB0817

> Mamoru OSHII : Avalon (Japon, Pologne, 2001, Boomerang Pictures) – Va8444

> David CRONENBERG : eXistenZ (Canda, Grande-Bretagne, 1998) – Ve9254

> Gabriele SALVATORES : Nirvana (Italie, France, 1996, Metropolitan Films) – VN4694

Second Life

Un univers virtuel en 3D où l’on peut créer à la fois son person-nage et son monde.http://secondlife.com

The Cat, The Reverendand The Slave

des couples qui se sont rencon-

trés sur Second Life, qui s’y sont

mariés avant de se marier dans la

vraie vie, qui se disputent à cause

des activités qu’ils y ont dévelop-

pées ; un maître qui contrôle, via

Second Life, la vie sexuelle de ses

esclaves dans la vie réelle et dont

le souhait le plus cher est de vivre

avec elles dans une seule et même

habitation ; un révérend qui a dé-

cidé de prêcher dans son église

virtuelle ; un furry : une personne

qui s’identifie à un animal (un

chat en l’occurrence). Une atten-

tion particulière dans la manière

de filmer est donnée à l’atmos-

phère, à l’environnement de ces

gens. Ce qui rend palpable un

fort mal-être chez les personnes

filmées. Elles semblent être en

déphasage complet avec le monde

réel, comme si elles n’y étaient

pas à leur place, qu’il n’était pas

fait pour elles. Est-ce ce senti-

ment qui a été le déclencheur et

a amené leur première visite sur

Second Life ou est-ce une résul-

tante d’une vie virtuelle sur

Second Life ? Le film ne le dit pas.

Une affaire à suivre… ID

Finalement, et contrairement

à ce qui est annoncé dans l’ac-

croche annonçant le film comme

Le documentaire sur les mondes

virtuels, des images de Second

Life ne défilent que pendant

quelques minutes seulement. Et

tant mieux : le propos du film n’en

est que plus troublant. Loin de se

contenter de montrer ce qu’il se

passe dans Second Life, il donne

à voir la vraie vie (j’entends la vie

non-virtuelle) des accros à cet

univers 3D et comment celui-ci

en vient à régir leur vie réelle.

L’on rencontre ainsi tour à tour

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« Knockin’ on heaven’s door » par claire diterzisur l’album Requiem for Billy the Kid

(Naïve, 2006) – Yr3256

En la transformant en gospel

existentialiste, une chanteuse

française parvient à rendre un

souffle étonnant à une chan-

son qui était devenue, au fil des

castings de télé-réalité, un clas-

sique de karaoké.

« abandoned love » par Johan ashertonsur l’album High Lonesomes (BigBang31,

2011)

Encore un Français ! Décidément

Hugues Aufray fait des émules.

Crooner crépusculaire, Asherton

déterre une pépite obscure et lui

restaure une beauté rustique.

Cinq reprises de Bob Dylan à écouter pas trop religieusement*

« girl from the north country » par Ramblin’ Jack elliottsur l’album Bull Durham Sacks and

Railroad Tracks (Warner / rhino records,

1972) – mB2828

Juste retour à l’envoyeur, car

Dylan a en fait singé le style vocal

de Ramblin’ Jack, ce dont celui-ci

ne s’est jamais formalisé vu qu’il

prétend avoir lui-même volé ses

intonations traînantes à Woody

Guthrie.

« highway 61 Revisited » par ben sidransur l’album Dylan Different (Bonsaï music,

2009) – us4284

Un jazzman blanc plonge cette

parabole biblico-amorale dans

les moiteurs de la Nouvelle

Orléans et réussit le tour de force

de réinventer un phrasé encore

plus cynique que l’original.

Jacques Duvallpropose…

« visions of Johanna » par marianne faithfullsur l’album It’s All Over Now, Baby Blue

(enr. 1970‑1976, repertoire records,

2000) – XF068V

Quelques années avant de s’appro-

prier les classiques de Lennon et

Shel Silverstein sur son album de

come back Broken English, la muse

du swinging London revisite dans

l’anonymat un des tours de force

de Blonde on blonde. Elle, qui

jusque-là avait la douceur du ve-

lours, se passe les cordes vocales

au papier de verre sur une mélopée

funèbre et gagne un statut de ma-

trone tragique qui lui servira de

rente plus tard.

* Hem, chers membres de la médiathèque, je me relis et constate que je cause comme un critique vieillis‑sant de quelque magazine spécialisé, méfiez‑vous de ce genre de prose ! Jetez éventuellement une oreille sur ces soi‑disant chefs d’œuvre car la curiosité est un joli défaut mais n’hésitez pas à vous faire une opi‑nion dissidente. À mort le rock !

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Au sommaire

La menace 1Vaudou en Haïti 2Marcher avec un zombie 4Looking for a Thrill 5La politique de l’horreur selon Georges A. Romero 6Je suis une légende 8Rages et apathies 9Pas de repos pour les damnés ! 10Casser du zombie 11Zombies à la japonaise 12

Mort, vif, entre les deux ?Les zombies ne sont-ils qu’inven-tions folkloriques pour fans de gau-drioles morbides ? Un « genre » limité à une production cinématographique bricolée, croquignolesque ? Pas vrai-ment voire pas du tout ! Le zombie vient du plus profond de l’imagi-naire humain, comme le montre la religion vaudou non dépourvue de dimension universelle. Dans le lan-gage courant, on utilise le terme pour désigner un individu bizarre, dans le 36e dessous, pas possédé, non, dépossédé. Aujourd’hui, dans certains pays frappés de plein fouet par la financiarisation globale du monde, on met à mort pour des his-toires de zombies. Sans rigoler. Tous les processus actuels de déposses-sion de notre destin économique et écologique, ainsi que les nouvelles formes mentales de prolétarisation nous rendent l’état zombie étonnam-ment proche. Même si la déclinaison du fameux « Madame Bovary c’est moi » est infiniment facile, nous avons voulu mettre à l’épreuve la variante suivante : « le zombie c’est moi ». C’est l’objet du dossier de La Sélec : Z comme zombies.

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Pour le premier, EP de DJ Sniff, le principe a été de recycler, à travers un dis-positif ordinateur/platine tourne-disque, la matière sonore exclusivement conte-nue sur le vinyle Monoceros. Pour rappel, Monoceros est un disque d’Evan Parker sorti en 1978, donnant à entendre des improvisations au saxo-phone soprano en solo uti-lisant la technique de la respiration circulaire (tech-nique qui deviendra à partir de cette date un trait mar-quant de son jeu). Ce disque a été très remarqué à l’époque et a fait grand bruit dans le monde de l’improvisation. Aussi, le travail de DJ Sniff

s’appuie-t-il d’emblée sur un disque au passé chargé. Le travail est réalisé au STEIM à Amsterdam, studio indé-pendant de recherche élec-tro-acoustique. C’est dans ce même lieu en 1987 que le trom-boniste George Lewis avait mis au point un programme capable d’improviser « comme un être humain ». C’est un peu dans ce cadre « d’humanisa-tion » que DJ Sniff travaillera avec le souci de garder, et c’est là tout l’enjeu de cette expéri-mentation, la nature vivante de l’improvisation. En bref, il extrait des parties de l’enre-gistrement original (à partir du vinyle) puis les transforme, déforme, ralentit grâce à

Archipel entend pro-poser une exploration intuitive des musiques et images aventureuses apparues depuis le début du XXesiècle. Á découvrir dans votre médiathèque et sur www.archipels.be.

deux des deRnièRes pRoductions du label psi RecoRd ont intégRé Récemment le Rayon aRchipel : EP de dJ sniff et TrancE MaP de matthew wRight et evan paRKeR. outRe le fait d’êtRe Réunis autouR d’evan paRKeR, ces deux pRoduc-tions pRésentent la similitude de tRavailleR suR la notion de mémoiRe et fouillent des possibilités inconscientes, en latence, Jouant suR la manipulation de samples (échan-tillons pRé-enRegistRés).

Séancechez le PSI

evan ParKer : Monoceros (enr. 1978, chronoscope records, 1999) – uP1699

DJ sNiFF : EP (2011) – uD6427

evan ParKer & matthew WrigHt : Trance Map (2010) uP1774

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son ordinateur pour donner corps à une nouvelle orches-tration. Il opère à l’image du Dr Frankenstein qui, à partir de bribes éparses, reconsti-tue un montage avec l’espoir de le faire vivre. Pour titiller la curiosité et dégonfler une approche trop pédante, l’ex-périmentation est placée sous le joug d’un détournement joyeux et loufoque.

Parce qu’il se construit par récupération, le disque intègre naturellement l’îlot Recyclage du classement Archipel, rejoignant par là d’autres œuvres phares du platinisme (ou turntablism, cet art d’user de platines tourne-disques comme ins-truments de musique).

Le second, proche cousin du précédent – dans la manière de faire plutôt que dans le résultat sonore – est réalisé dans un esprit un peu plus sérieux. L’enregistrement repose sur le principe de mor-phing du son. Aidés de pro-grammes informatiques, les musiciens, Matthew Wright et Evan Parker, vont remode-ler, transformer, filtrer (etc..) des échantillons MP3 et des échantillons issus d’enregis-

trements sur vinyles, mêlés à des prises directes (Evan Parker toujours au saxo-phone). On parle ici de live électronics traduit en « élec-tronique vivante » (là encore Frankenstein n’est pas loin). Fantasmagorie des circuits imprimés faisant apparaître de nouvelles possibilités, le disque donne à entendre des sons suspendus, éthérés. Comme la pierre de Magritte en apesanteur, Evan Parker précise que certains samples proviennent d’un litophone, pierres sonnantes produisant des nappes atmosphériques, joué par Toma Gouband spé-cialement pour l’occasion. Deux longues suites calmes au caractère doucement hypno-tique. Evan Parker mentionne et préconise par ailleurs deux volumes sonores d’écoute : en premier lieu à un volume standard, ensuite une expé-rience à un volume très bas, voire en état de demi-som-meil (on rejoint la musique hypnagogique). Cette parti-cularité situe ce disque dans l’îlot Micro/Macro (de près/de loin) marquant une dis-tanciation d’écoute, le volume très faible nous confronte à la limite du perceptible (micro-sons). Bonne nuit. BB

D’autres écoutesconseilléesdu label PSI

> Lawrence CASSERLEY & DESORGHER : Music From Colourdrome (2007) – uc1792

> FURT [PLUS] : Equals (2008) – uF9582

> John ECKHARDT : Xylobiont (2007) – ue0760

> Peter EVANS : Nature/Culture (2009) – ue9173

actualités

> Jusqu’au 18 décembreexposition cassette Diary de aki Onda (voir page 30)

> du 15 au 17 décembreFestival images sonores(voir page 33)

> du 23 au 29 janvierla semaine du son (voir page 35)

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Le Passeur de Manchesterwww.lamediatheque.bemots‑clés : passeur manchester

touche‑à‑tout originaire de manchester, le DJ et fondateur du label Finders Keepers, andy Votel se démène depuis la fin des années 90 pour sortir de l’anonymat une kyrielle de songwriters et producteurs totalement obscurs. Pour la plupart, ils sont issus des années 60/70, une période où l’industrie du disque permettait encore toutes les excentricités possibles et imaginables. interview de cet insatiable fouineur agrémentée d’une petit bio, du mix Histoire de Melody Vannier et d’une playlist de plus de quarante titres.

Cinéma et bande dessinéecinéma

www.lamediatheque.bemots‑clés : cinéma bande dessinée

Des super‑héros issus des comics améri‑cains aux adaptations des séries de l’école franco‑belge, entre le 7e et le 9e art c’est vraiment une longue histoire. Voilà un dos‑sier qui interroge leurs rapports en suivant la piste de la bande dessinée dite d’auteur flirtant, elle aussi, de plus en plus avec le cinéma. une bonne dizaine de films ont également été commentés pour dresser un joli panorama de la question.

Points de départhttp://mediathequenamur.wordpress.comcolonne de droite du blog

sur son blog, la médiathèque de Namur se plaît à concocter un assemblage de perles où l’on peut puiser avec délicatesse ou à pleines mains. Des propositions d’écoute, de films, de lecture qui explorent de vastes horizons : le carnaval à Haïti, le vilain petit canard, une reprise d’un morceau de Brian eno par alva Noto et ryuichi sakamoto, le film Horizons perdus de Frank capra, marcel Kanche et bien d’autres.

Le Cinéma hollywoodien après le 11 septembrecinéma

http://desmotsdimages.wordpress.commots‑clés : 11 septembre

le cinéma fut de tous temps le miroir de la société, du monde qui le nourrit. les évé‑nements du 11 septembre ont bouleversé à la fois les états‑unis et la terre entière. les réactions et émotions sont fortes et variées : déni, colère, abattement… les films produits laissent transparaître éga‑lement toute une gamme de sentiments et posent de nombreuses réflexions et questions, laissant entrevoir une nou‑velle image de la société. De Spider-man (sam raimi, fin 2001) à Gran Torino (clint eastwood, 2008) en passant par The Dark Knight (christopher Nolan, 2008), la série Heroes ou La Guerre des mondes (steven spielberg, 2004), portrait d’une nouvelle amérique.

Stories, quand la voix se raconte autrementmusique contemporaine

www.lamediatheque.bemot‑clé : stories

au XXe siècle, la voix et la musique vont inverser leurs rôles : les clefs de com‑préhension seront désormais du côté de la musique et ne seront plus l’apanage exclusif du langage. celui‑ci va d’ailleurs peu à peu dévoiler sa nature originelle faite de sonorités, de rythmes, d’allitéra‑tions, d’onomatopées, de balbutiements se référant à une sorte d’enfance musicale du langage. À partir de l’album Stories qui réunit autour de luciano Berio des com‑positeurs et interprètes alliant perfection‑nisme et sens de l’humour, est retracé le cheminement et l’expérimentation autour de la voix et du langage tout au long du XXe siècle.

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Démo sur le grillhttp://lamediaulbxl.wordpress.commots‑clés : démo sur le grill

régulièrement, sur le blog de la média‑thèque de l’ulB‑Xl, sont mises en exergue quelques belles découvertes parmi les nouveautés qui viennent alimenter le bac à démos. une bonne manière de se rendre compte que le vivier de jeunes talents de notre communauté est vivace. Peut‑être que s’y cache d’ailleurs l’une ou l’autre grande pointure de demain ?les démos peuvent être empruntées gratuitement et nombre d’entre elles sont disponibles à l’écoute sur emergences (www.emergences.be).

Du belge sur Sonoh !www.sonoh.be

sur sonoh !, la plate‑forme de télécharge‑ment de la médiathèque, l’attention est tout naturellement portée sur les labels belges. À l’heure actuelle, le catalogue ne compte pas moins de dix‑huit labels de notre pays, couvrant plusieurs genres musicaux : rock, jazz, musiques du monde et musique classique. Parmi ceux‑ci, citons, crammed Discs, défricheur de ce qui se passe dans le monde, que ce soit les bricolages sonores de Kinshasa ou des artistes pop sur la tangente ; colophon qui inscrit résolument sa démarche dans une optique de compréhension des cultures des autres en prenant en compte l’approche et le respect des différences ; sub rosa dont l’ambitieuse entreprise d’archivage mêle allègrement création classique contemporaine, musique ethnique et musique électronique ; musique en Wallonie qui a pour vocation de valoriser le patrimoine de musique classique belge francophone ; Fuga libera qui développe une programmation qui s’étend du baroque tardif au contemporain avec quelques références mélangeant classique et autres genres musicaux. sur sonoh ! également, les catalogues des labels igloo, carbon 7, alpha incunables, carbon 7, matamore et bien d’autres.

Coucou C’est Jeffhttp://discobus3.wordpress.comDans le menu déroulant Les grands sujets, choisir nos propositions

Jeff, c’est le plus « large » de l’équipe du Discobus 3, celui avec les tatouages. Via cette rubrique dont l’intitulé est raccourci en ccJ, il présente ses coups de cœur, les gens, les groupes, la musique qu’il apprécie. De l’album Riding Strange Horses de Dub spencer & trance Hill au groupe toxic Waste en passant par the specials et François Béranger, c’est un univers mêlant punk, ska, dub et chanson française qu’il donne à découvrir.

Détours sur le webhttp://www.lamediatheque.be/mag/detours/index.php

Votre magazine sous forme interactive.

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consciente du potentiel de ses deRnièRes innovations technolo-giques, l’industRie vidéoludique a su s’adapteR et él aRgiR ses cibles potentielles.

Je me consoleen famille

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Le temps où seuls les acharnés de la manette savaient que Nintendo n’était pas un art mar-tial semble bien loin. En effet ,Depuis quelques années, la firme japonaise a étendu son public cible avec sa console Wii et son concept origi-nal de détection de mouvements dans l’espace. Moins axée gamers que ses contemporaines (PS3 ou XBOX360), elle mise clairement sur la convivialité et la simplicité pour séduire petits et grands. En visant des joueurs moins che-vronnés (mais pas uniquement), elle entend s’adresser à tous les membres de la famille en

substituant aux jeux de société traditionnels la console de salon, moderne et plus flexible. Des jeux tels que Mario Party ou Monopoly Street sont là pour démontrer le bien-fondé d’une telle démarche. Inutile d’ailleurs de par-ler du succès des Mario Kart ou autres Wii Sport Resort pour se convaincre que le pari était payant.Le succès est tel que les concurrents (Sony et Microsoft) ont, eux aussi, revu leur position : les franchises Buzz, Littlebigplanet et autres sont là pour en attester. XBOX360 et PS3 ont

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développé récemment de nouveaux périphé-riques additionnels (Kinect et Playstation move) afin de concurrencer l’aspect convivial de la Wii.Avec ces nouvelles technologies basées sur la détection de mouvements, les géants de la sphère vidéoludique redéfinissent la place du joueur au sein du jeu tout en élargissant le cercle des adeptes. Finalement tout le monde y trouve son compte. MA

Martha HOLMESLife, l’aventure de la vie(2009, universal DVD) – tO4720 et

tO4721

Documentaire [dès 10 ans]

sir David attenborough est une sommité en matière d’éthologie : une vie consacrée à l’étude des plantes et des animaux, média‑tisée par des dizaines de livres et de films tous plus passionnants les uns que les autres et touchant aussi bien l’intérêt du grand public que celui de l’amateur averti. cette nouvelle série est un condensé de publications précédentes (toutes des études approfondies comme Les Défis de la vie, la Vie des mammifères, la Vie privée des plantes). l’accent a cette fois été mis sur la qualité des prises de vue et la rareté des clichés capturés dans la mémoire numérique de la caméra. cette vision plus esthétisante charmera sans aucun doute l’amateur de belles photographies mais risque de laisser un goût de trop peu au naturaliste passionné qui voudra probable‑ment en savoir plus. em

Jean-Christophe ROGERAllez raconte !(France, Belgique, luxembourg, 2010,

studio canal DVD) – Va0703

Dessin animé [dès 6 ans]

Allez raconte ! c’est avant tout une bande dessinée de lewis trondheim et José Parrondo où un papa raconte à ses enfants des aventures plus loufoques les unes que les autres. ces petites histoires pleines de bizarreries avaient déjà connu une adaptation sous la forme d’une série animée. adaptées cette fois en un long métrage, les fantaisies racontées gardent toute la magie et la douce folie qui ont fait le succès des livres et de la première adaptation animée. le ton et le graphisme décalés, fidèles à l’œuvre originale, plai‑ront indubitablement à toute la famille. ma

Hiromasa YONEBAYASHIArrietty le petit monde des chapardeurs(Japon, 2010, Paradiso) – Va0833

Dessin animé [dès 6 ans]

Dans le petit monde du cinéma d’anima‑tion, les studios ghibli sont une figure incontournable. et cette première réa‑lisation du jeune réalisateur Hiromasa Yonebayashi s’inscrit dans la lignée d’ex‑cellence de ses prédécesseurs. scénarisé par l’inoxydable Hayao miyazaki (à qui l’on doit entre autres Le Voyage de Chihiro ou Ponyo sur la falaise), arrietty s’inspire du roman pour enfants Les Chapardeurs de mary Norton. la minuscule arrietty et sa famille sont des chapardeurs. cachés sous le plancher d’une maison, ils empruntent ce dont ils ont besoin tout en évitant les humains et le chat. une fois de plus, le rapport à la nature est omnipré‑sent dans cet animé qui, s’il rend claire‑ment hommage à ses aînés, n’oublie pas d’avoir les yeux tournés vers l’avenir. ma

À dévorer avec les yeux…

Les fêtes en familleLes fêtes de fin d’année sont une occasion de se réunir entre amis et/ou en famille. Parmi les nom-breuses possibilités vidéoludiques conviviales, le plus dur sera de choisir. Que vous soyez plutôt friands de quizz (la série des Buzz sur PS3), de jeux de plateau (Mario Party sur Wii, Trivial Pursuit ou Monopoly sur toutes consoles), musiciens amateurs (Rock band et autres) ou encore sportifs de salon (Wii Sport Resort, Mario Kart…), l’offre proposée a de quoi séduire petits et grands. MA

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L’éducatif à votre servicePublications, animations, formations, conférences, rencontres d’artistes, fiches pédagogiques, streaming, sélections et newsletter bimestrielle. Le Service édu-catif, c’est l’interface entre les équipes de spécialistes de La Médiathèque, le public et les acteurs des secteurs socio-culturel et éducatif. www.lamediatheque.be/edu

Des troubadours d’antan

aux slammeursd’aujourd’hui

le saviez-vous ? l a médiathèque pRopose une l aRge gamme d’animations. elles ont pouR obJectif de susciteR une Réflexion à pRopos de ce que chacun écoute ou RegaRde de pRime aboRd et de pRoposeR des cheminements à tRa-veRs difféRents genRes musicaux ou cinématogRaphiques. l’animation qui est pRésentée ici Relie un st yle musical tRès Récent à des pRatiques ancestRales via un paRcouRs à tRaveRs les st yles et les époques.

transversale qui revisite des œuvres musicales, anciennes ou plus récentes, des quatre coins du monde (et plus parti-culièrement de la culture afro-américaine), pour tenter de saisir ce qui pousse des gens à créer une littérature popu-laire, poétique et musicale.L’objectif de l’animation est de montrer, par des détours inat-tendus ou des raccourcis éton-nants, qu’il existe des filiations et des interactions entre ces musiques, ces peuples, ces mouvements historiques, que chaque courant musical s’ap-puie toujours sur des éléments plus anciens. Ce lien, essen-tiel pour comprendre ce que nous écoutons au quotidien, est rarement évident, surtout pour les plus jeunes.

Embarquement pour un véri-table voyage audiovisuel ! Point de départ : le Sud de la France au XIIe siècle avec ses trouba-dours, ses joutes verbales et l’amour courtois. Sauts dans le temps et dans l’espace : au gré des joutes musicales modernes, au Brésil, au Vietnam et aux États-Unis où, au fil de l’his-toire du peuple afro-américain, de ses soubresauts et évolu-tions, l’on voit émerger les mou-vements contemporains du hip hop et du slam. Cette nouvelle poésie urbaine s’est répandue jusque dans nos pays.En cours de route, les points communs et divergences entre les différents univers culturels et musicaux rencon-trés sont mis en exergue.Voilà donc une animation

Cesar PAESSaudade do futuro (2000, médiathèque des trios

mondes) ‑ tB7472

un voyage auprès d’une importante communauté de migrants du Nordeste. On découvre leurs traditions musicales et notamment l’embolada, un chant impro‑visé accompagné d’un seul tambourin, dont les paroles peuvent être moqueuses, satyriques ou politiques et qui donne lieu à de véritables joutes entre musiciens.

Pascal TESSAUDSlam, ce qui nous brûle(2007, France television

Distribution) ‑ tB7641un DVD sur la scène slam en France : de saint‑Denis, où débuta grand corps malade à des ateliers d’écriture à lille ou à roubaix. un documentaire très complet qui dévoile l’uni‑vers du slam et dans lequel les slammeurs se livrent avec enthousiasme, esprit d’ouver‑ture et respect.à lire une médiagraphie est disponible sur

www.lamediatheque.be/edu/ ‑> animations

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Occident & Orient, une longue histoire musicaleLa musique est un pont entre les

cultures, un instrument idéal de

lien et un chemin de tolérance

et de connaissance de l’autre.

De part et d’autre des rivages de

la Méditerranée, les musiques

orientales et occidentales se sont

confrontées, rencontrées et croi-

sées et ont été profondément

influencées par les échanges com-

merciaux et les relations politiques.

À la recherche de la note bleue (A story of Bird, Duke & Strange fruit)Le jazz, cette musique née sur le

territoire américain, métissage

artistique de sources africaines,

américaines et européennes, phéno-

mène culturel et sociologique, a pro-

fondément marqué les goûts et les

modes de pensée, et a mis sa couleur

dans la culture mondiale.

Révolte et récupération dans le rockLe rock a 50 ans. Au départ une

musique des jeunes en rébellion

puis une contre-culture pacifiste

et utopiste, elle est devenue, dans

les années 70, l’expression d’un

mouvement nihiliste et anar-

chiste. Comment la société, au

fil du temps, intègre, récupère et

recycle le rock dans la mode, la

publicité et la culture dominante.

Une histoire de la musique brésilienneFootball, carnaval, samba, fête,

danse, joie de vivre, métissage, so-

leil, plages sublimes, jolies filles,

Amazonie, déforestation, agro

carburants, pauvreté, violence, in-

sécurité, favelas… Au-delà des cli-

chés et des stéréotypes enracinés

dans l’imaginaire collectif, le pays

de la bossa et du foot a de mul-

tiples facettes à faire découvrir.

quelques autRes animations suR les musiquespRoposées paR le seRvice éducatif

actualités

> à l’attention des ensei-gnants - formations i.f.c. la médiathèque présente différents modules de for‑mations continuées, dans le cadre du programme de l’i.F.c. Nous proposons des thèmes diversifiés avec une approche trans‑versale sur la musique, le cinéma et le documentaire et une contextualisation historique et sociologique. Découvrez‑les sur notre site : www.lamediatheque.

be/edu/

> un siècle en musiquece cycle proposé par la médiathèque reprend quelques‑uns des parcours musicaux présentés dans cette rubrique. Dates des prochains rendez‑vous au centre culturel de Woluwe‑st‑Pierre : le 13 décembre, le 14 février, le 27 mars et le 24 avril.infos : www.lamediatheque.

be/loc/wsp/index.php

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Agendades activités

Entre la visite de Saint-Nicolas, une série de « Joyeux Noël », une salve de « Meilleurs vœux », « Bonne année » et autres, un morceau de galette des rois et l’un ou l’autre déblaiement de pas de porte ou d’al-lée de garage, soufflez un coup, ressourcez-vous, venez apprendre et découvrir : nos rendez-vous des deux mois à venir s’annoncent passionnants. Tantôt ludiques avec le blind test Best of 2011 et la découverte de la Kinect (Jouez sans les mains), tantôt formateurs : de nombreuses conférences sont programmées sur le label Stax, le cinéma belge, Nino Rota… Ils prennent aussi la forme de concerts (BRNS, L’Orchestre du vent), de salons d’écoute (Les Divans du rock), de rencontres (Charles Michiels, Jean-Luc Fafchamps) ou d’expositions (Aki Onda, Jeansé, Dubbing Stories). De quoi bien terminer 2011 et commencer 2012 en beauté.

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Le défi est grand, il faut le dire. Les natures mêmes du jazz et de la musique orien-tale les rendent difficilement compatibles. La musique orientale est modale. Il n’y a pas d’harmonie, on ne joue pas d’accords. Les musiciens jouent une mélodie à l’unis-son. On utilise des micro-intervalles, des quarts de ton, des notes qui rendent par exemple l’usage du piano ina-dapté. Le propos ici n’est pas de faire un jazz ornementé d’orient fantasmé, ni une musique orientale expurgée de ses caractères premiers. L’un comme l’autre y per-draient des plumes.Les voies communes ne sont néanmoins pas rares pour trouver un terrain d’entente : certaines formes de musique classique orientale procèdent par l’exposition d’un thème mélodique et d’improvisa-tion des musiciens du groupe. La grande liberté de l’inter-prète étant implicite : choix

des instruments, du tempo, de l’arrangement et de l’ac-compagnement. Là, les musi-ciens de jazz seront en terrain connu.Les démarches peuvent même être encore plus proches lorsque le propos d’un musicien est exclusive-ment constitué d’improvisa-tion. Formellement, Sonny Rollins dans son Solo Album et Mounir Bachir dans les Stockholm Recordings sont étonnamment similaires.La musique d’Amir El Saffar est particulièrement aboutie. Musicien iraquien-américain né et formé à la trompette aux États-Unis dans un bain de musique occidentale, il étudie ensuite à Baghdad le maqam iraquien, la princi-pale forme de musique clas-sique iraquienne. Constituée de longues pièces chantées et instrumentales dans les-quelles l’improvisation a une place fondamentale, le maqam iraquien est appa-

Two Riverspar robert micin

Vendredi 13 janvier à 18h30conférence [musiques du monde]

médiathèque de liège

Afin de renouveler et enrichir leur langage, de nombreux musiciens de jazz s’attèlent à l’exploration des musiques du Brésil, des communautés tziganes ou juives, arabes ou indiennes. La musique d’Amir El Saffar s’engage de manière singulière et originale sur le rare chemin commun à des musiques difficilement accordables que sont le jazz et la musique orientale. Chemin périlleux au confluent de deux fleuves, à l’instar du titre de son CD Two Rivers. Celui-ci évoquant aussi son pays d’origine, l’Iraq, traversé par le Tigre et l’Euphrate.

Rendez-vous au confluent

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renté au dastag iranien, au fasil turc et à la nuba arabo-andalouse avec lesquels il par-tage le système modal des maqams du monde musical oriental. Amir El Saffar a conservé du maqam iraquien sa structure formelle ouverte et versatile, les parties chantées dont les textes sont des poèmes parfois très anciens, l’intrumentarium arabe : santur, oud, bouzouq et les percussions, le système modal des maqams avec les micro-intervalles et ses rythmes complexes. S’y ajoutent, comme élé-ments occidentaux, le saxophone alto, le vio-lon, la contrebasse, la batterie et la trompette, adaptée pour jouer les quarts de ton, à l’instar de celle d’Ibrahim Maalouf.Certains situeront cette musique entre tra-dition et modernité. Rien n’est moins vrai : le résultat n’est pas une musique traditionnelle remise au goût du jour. Le maqam iraquien n’est pas une pratique ancienne oubliée. Il est toujours étudié, pratiqué, écouté et apprécié aujourd’hui. C’est une musique moderne qui appartient à une longue tradition. Elle a une forme classique très codifiée et requiert de la patience. Les codes esthétiques ne connaissent pas ou peu de concessions.Respectant le cadre du maqam iraquien, les improvisations d’Amir El Saffar à la trom-pette et celles de Rudresh Mahanthappa au sax alto raviront les amateurs de free jazz.

On pense évidemment au jazz modal de Miles Davis ou plus encore aux Harmolodics d’Or-nette Coleman. Le résultat est donc un jazz à la saveur unique.Le point de départ de la soirée sera le CD d’Amir El Saffar que nous comparerons avec des enregistrements iraquiens. Le musicien et chanteur iraquien vivant en Belgique Anwar Abu Dragh illustrera musicalement la soirée et témoignera de sa pratique.Ce sera également l’occasion de se familiari-ser avec le maqam iraquien : sa structure, son développement, la place de l’improvisation, ainsi qu’avec le système modal des maqams et les micro-intervalles. RM

Autres références

> TRIO MÉSOPOTAMIEN : Berges mésopota-miennes (Centre culturel arabe, 2002) - mX0810

> Les albums de FARIDA

> Hussein EL A’DHAMI : Maqams in Divine Enchantment et Passion des milles et une nuit et l’école de chant de Bagdad (Papyros, 2004 et Al Sur, 1995) – mX0295 et mX0345

> Yusuf OMAR : Maqâm irakien : tradition de Bagdad, hommage à Yusuf Omar (Inédit, 1972) – mX0860

> Mounir BASHIR : Stockolm Recordings (Enr. 1983, Voix de l’orient, 2002) – mX0454

> Nazem EL GHAZALI : Nazem el Ghazali (Enr. 1940-1960, Duniaphon et Buzaidphone) – mX0661

ibrahim maalOuF : Diasporas (ibrahim maalouf, 2007) – um0031

Nazem el gHaZali : Al Aroussa al Arabia (enr. 1940‑1960, Duniaphon et Buzaidphone) – mX0660

Joseph taWaDrOs : The Hour of Separa-tion (enja records, 2010) – ut0947

sonny rOlliNs : The Solo Album (milestone, 1985) – ur7394

amir el saFFar : Two Rivers (Pi recordings, 2007) – ue4795

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Concerts, expos,conférences, rencontres…

Cassette Diary ‑ Aki OndaJusqu’au 18 décembreexposition [archipel]

BPs22 – centre d’art contemporain

Boulevard solvay 22 – 6000 charleroi

accès gratuit

http://bps22.hainaut.be

la médiathèque de charleroi et le BPs22 proposent une expo‑sition des cassettes du musicien japonais aki Onda, praticien du field recording et adepte des relations entre lieux, musique et mémoire. Fort de ses nombreux voyages, expériences, per‑formances et collaborations (proche de Jonas mekas, michael snow, alan licht, Ken Jacobs, loren connors, Noël akchoté, entre autres), l’artiste est surtout connu pour ses cassette memories, au cours desquelles il livre un journal intime construit d’am‑biances sonores enregistrées sur cassettes audio puis mixées. son œuvre est une métaphore de la mémoire humaine et de ses imperfections, où le temps intervient de manière mystérieuse et difficilement contrôlable pour distordre et flouter les souvenirs.

Thomas DelhayeJusqu’au 31 décembre 2011exposition [illustration]

médiathèque de Verviers

accès gratuit

« l’idée de cette expo était de demander à mes contacts et amis de m’envoyer une photo de leur visage, plus ou moins de face et sans trop d’expression. Je me suis lancé dans cette série de portraits avec des techniques différentes (crayon, aquarelle, feutre, numérique…). »

JeanséJusqu’au 31 décembreexposition [Dessins]

médiathèque communale de

Woluwe‑st‑Pierre

accès gratuit

si comme l’affirme la cinéaste et essayiste américaine susan sontag : « le peintre construit, le photographe révèle », les dessins de Jeansé devraient être abordés comme un travail photographique à proprement parler. c’est auprès de l’artiste français Bobol qu’il rencontre au hasard d’un voyage en thaïlande, que Jeansé découvre la technique des petits points qu’il ne cessera depuis lors d’élaborer à sa manière. las de la surenchère technologique et se voulant

Brigitte SchùermansDu 1er décembreau 31 janvierexposition

médiathèque de louvain‑la‑Neuve

accès gratuit

Peintre, dessinatrice, sculptrice, Brigitte schùermans trouve son inspiration au coeur même de la nature humaine. entre figuration et abstraction, son oeuvre tend à exprimer l’étrangeté et la complexité des sentiments qui animent l’esprit de tout individu.

Mises en évidence au Discobus 4 Jusque fin décembre

Cesaria Evora > la diva aux pieds nus dont la voix fêlée et chaude chante la morna, chanson traditionnelle capver‑dienne, reste l’emblème du cap Vert.Patti Smith > un condensé de 40 ans d’un parcours hors du commun qui, au fil des albums, dresse le portrait d’une égérie du punk, artiste confir‑mée, androgyne, du rock, au visage impassible et à l’âme révoltée et impénétrable.Le blues touareg > au rythme des per‑cussions ou des battements de mains, les musiciens jouent de la guitare électrique de manière décontractée et répétitive. le chanteur entonne sa ligne mélodique, reprise par les autres musiciens‑chanteurs. un mélange de musique moderne, de musique arabe et traditionnelle.

résolument à contre courant de celle‑ci, c’est à l’encre de chine et à la pointe de son stylo qu’il se plaît à révéler ses images en s’ingéniant à reproduire fidèlement les noirs et les nuances de gris, à l’instar des impressionnistes qui usaient en leur temps des couleurs et des lumières pour bâtir leur toile.

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Best Of 2011 : le blind-testSamedi 3 décembre à 16hJeu

médiathèque de Bruxelles‑centre

accès gratuit, réservation souhaitée

On récapitule ensemble de manière ludique l’actualité musicale et cinématographique de l’année 2011 : c’est le blind‑test Best Of 2011. Venez reconnaître les extraits des titres qui nous ont le plus marqués. équipes de maximum 3 personnes et quelques cadeaux pour les plus perspicaces… un bon tuyau pour se prépa‑rer : emprunter nos suggestions et coups de cœur.

Cinq disques essentiels à partir du label Stax

> Stax 50th Anniversary Celebration (Enr. 1961-1974, 2007) – K 7990

> BOOKER T & THE MG’S : Time is Tight (1998) – KB5518

> Otis REDDING : The Definitive Otis Redding (Enr. 1960-1967, Rhino/Atlantic, 1993) – Kr2275

> Isaac HAYES & Gordon PARKS : Shaft Anthology : His Big Score and More (Enr. 1971-1973, Films Score Monthly, 2008) - Ys2323

> Respect Yourself + Stax Volt Revue (Enr. 1967, Universal Music DVD, 2007) – K 0371L’ASCR, un regard radio

sur la sociétéVendredi 2 décembre à 19h30conférence [Documents sonores]

médiathèque de Bruxelles‑centre

accès gratuit, réservation souhaitée

la création radiophonique est à l’honneur à la médiathèque. Dans le cadre du 15e anniversaire de l’acsr, la médiathèque de Bruxelles‑centre invite des réalisateurs à venir présenter leur travail sonore. l’occasion d’ouvrir l’oreille sur l’art radiophonique. Des écoute‑rencontres qui aborderont des questions de société ou des œuvres fictives éton‑nantes. le 2 décembre, Vincent matyn Wallecan présentera son documentaire radio Les Jardins de Radha : une interrogation sur la place qu’occupe la spiritualité à l’époque actuelle, inspirée par le vécu du réalisateur au sein de la communauté Krishna.

Stax RecordsSamedi 3 décembre à 16hconférence [soul, funk]

médiathèque de liège

accès gratuit, réservation souhaitée

Présentation du black label américain de rhythm’n’blues et soul music créé à memphis en 1957. c’est sous l’anagramme formé par les deux premières lettres de ses fondateurs, les frère et sœur Jim stewart et estelle axton, que stax devient une des principales maisons de disques de musique soul. ce sera l’occasion de parta‑ger avec vous quelques perles connues ou rarissimes des années 60 et 70 agrémentées d’images. cette conférence fait partie du cycle « les Petites découvertes du samedi ».

Le SoundpaintingVendredi 2 décembre à 18h30médiathèque de Namur

Samedi 10 décembre à 18hmédiathèque de charleroi

rencontre / conférence

accès gratuit, réservation souhaitée

ces rendez‑vous se déclinent comme des rencontres‑ateliers‑démonstrations afin de permettre à tous de réellement com‑prendre et de vivre le soundpainting, sa structure, sa portée, son fonctionnement. le soundpainting est un langage de plus de 1000 signes dédié à la composition multidisciplinaire instantanée. un chef d’orchestre joue le rôle de compositeur, il communique avec un ensemble de performeurs qui peuvent être à la fois des dan‑seurs, des comédiens, des musiciens ou même des plasticiens. il leur envoie des indications sous forme de gestes et, suite à ces indications, la composition se crée.

à lire l’interview d’augustin de Bellefroid, sur

www.lamediatheque.be. mots‑clés : soundpainting bellefroid

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Musique classique et musique de films, une filia-tion légitimeMardi 13 décembreconférence [musique classique ‑ musique

de films]

centre culturel de Woluwe‑st‑Pierre

6€/4€ (membres de la médiathèque,

‑ de 26 ans et seniors)

infos : 02 773 05 81

www.art‑culture.be

la composition classique partage avec l’œuvre cinématographique quelques caractéristiques : elle forme un tout, com‑porte un début et une fin et entre les deux quelque chose se passe, qu’il s’agisse d’intrigue, de développement harmonique, d’attente, d’espoir ou, pour faire plus abstrait, de moments de tensions suivis de relâchements. le cinéma va puiser dans ce formidable océan d’émotions que constitue le répertoire classique et en assimilera la technique et l’instrumenta‑tion pour développer un style propre.Dans le cadre du parcours‑découverte Un siècle en musique.

BRNS en concertSamedi 10 décembre à 16hconcert [Pop]

médiathèque de louvain‑la‑Neuve

accès gratuit, réservation souhaitée

www.brns.be

si la musique de BrNs devait un jour servir la science, elle donnerait dans les mathé‑matiques tribales. adepte des trajectoires brisées et des structures à tiroirs, le trio belge livre des chansons qui recèlent des trésors d’inventivité, parcourues d’un dynamisme constant. entre incantations claustrophobes et distance aérienne, BrNs voyage loin, des ciels cafardeux à la mélancolie toute britannique aux pastels surexposés d’une californie en Polaroïd, d’éclats de transes percussives aux échos d’une cabine leslie grillée par le soleil.

De John Coltrane à John ButcherVendredi 9 décembre à 19h30conférence [Jazz]

médiathèque de Bruxelles‑centre

accès gratuit, réservation souhaitée

Pour ce troisième rendez‑vous du cycle jazz avec Hugues Warin, nous allons abor‑der les saxophonistes dans leur rapport physique à l’instrument. Partant de John coltrane, qui favorise progressivement un jeu incisif et méditatif aux dépens d’une recherche intellectuelle, pour arriver à John Butcher qui utilise les propriétés architecturales des lieux qu’il investit, nous aborderons aussi albert ayler, anthony Braxton, Peter Brötzmann… autant de multiples facettes, à travers les époques, d’une volonté commune d’ouvrir le champ.

Jouez sans les mainsMercredi 7 décembre à 13h30animation [Jeux]

médiathèque de l’ulB‑Xl

accès gratuit, réservation souhaitée

Qu’importe le jeu sur Ps2, vous n’aviez jamais dépassé le niveau 2… la Ps3 vous laissait froid… Vous commenciez à entrevoir le paradis avec la Wii ? au diable les gadgets ! Faites le test ! Passez à la Kinect… Quelle que soit la génération, seul, en duo ou en famille, venez tous vous y essayer ! gardez les mains libres, la manette c’est vous ...

Phi-Phi, quand l’opérette était coquine et gracieuseMardi 6 décembre à 18hconférence [musique classique]

médiathèque de charleroi

10 € (conférence + walking dinner)

réservation indispensable : 071/311212

www.charleroi‑culture.be

en introduction à la représentation de l’opérette Phi-Phi de Henri christine le 6 décembre au Palais des Beaux‑arts de charleroi, sésame, service éducatif du PBa+eden en partenariat avec la médiathèque de charleroi, vous invite à la conférence Phi-Phi, quand l’opérette était coquine et gracieuse par michel Hambersin, journaliste pour le soir. le cycle des conférences dînatoires vous propose un prélude en deux temps : une conférence suivie d’un walking dinner, tout en décontraction. une mise en bouche à ne pas manquer.

Cinéma belge & Belgische film ?Dimanche 4 décembre à 11hconférence [cinéma]

Discobus 4 (garé pour l’occasion devant le

centre culturel de Huy)

accès gratuit, réservation souhaitée

À travers de nombreux extraits de films, voici un regard croisé sur la production cinématographique francophone et néerlandophone. existe‑il une histoire commune, des points de rencontre ou de rupture, de divergence ? existe‑t‑il des partis pris esthétiques, des thématiques, des choix artistiques qui définissent un film belge ? une conférence de michel Verbeek dans le cadre de la semaine du cinéma belge du centre culturel de Huy. l’apéro sera offert par le discobus.

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Dubbing StoriesDu 20 décembre au 7 janvierexposition [Photographie]

médiathèque de charleroi

accès gratuit – Vernissage : samedi 17 décembre

Dubbing Stories ou l’histoire d’un cahier de charges. un cahier de charges qui vise à redéfinir simplement les spécifications de base du médium photographique. la quintessence de ce travail passe par une mise en espace de ces images. il s’agit de la matière même de l’image, celle de sa trame, de sa démultiplication au travers de l’écran par une succession de couches, filtres, accidents.

La musique industrielleVendredi 16 décembre à 19h30conférence

médiathèque de Bruxelles‑centre

accès gratuit, réservation souhaitée

Depuis le début du XXe siècle, le bruit est présent dans notre quotidien. inéluctablement, il apporte son influence dans nos créations artistiques. en 1975, la formation anglaise throbbing gristle conceptualise une musique où le visuel engagé (souvent choquant) occupe une place importante. la musique industrielle est née. ce courant va influencer des artistes prestigieux venant d’horizons multiples tels que Depeche mode ou encore Nine inch Nails. cette conférence est la première du cycle Courants souter-rains proposé par Jean‑François trotin.

L’Orchestre du ventVendredi 16 décembreconcert [chanson francophone]

médiathèque de liège

accès gratuit, réservation souhaitée

la médiathèque inaugure ses sessions Fond de l’air consacrées aux répertoires chantés en français avec le concert de l’Orchestre du vent. Né en 2008 de la ren‑contre de Didier Bourguignon et Jérôme Dantinne, ce combo de cinq musiciens arpente les chemins d’une chanson fran‑çaise aux accents folk, rock, blues. Pour célébrer la sortie de leur premier album, l’Orchestre du vent s’invite à la média‑thèque de liège et nous fait partager son spectacle musical peuplé d’histoires mystérieuses et envoûtantes.

Festival Images SonoresDu 15 au 17 décembreFestival [archipel]

théâtre universitaire royal de liège

www.memm.be/fr/festival

la 13e édition du festival images sonores (initié par le centre Henri Pousseur) sera consacrée aux musiques mixtes (électronique live) et réunira pour trois soirées, du 15 au 17 décembre, au théâtre universitaire royal de liège, des mondes sonores singuliers, tout en confrontant les visions musicales des compositeurs invités. une plongée dans le bouillonne‑ment de la création musicale actuelle, exceptionnellement élargie par l’archipel Nomade de la médiathèque.

L’unification italienneMercredi 14 décembre à 18h30conférence

médiathèque de la louvière

accès gratuit, réservation souhaitée

Jusqu’au milieu du XiXe siècle, l’italie est morcelée en une dizaine d’etats. Dans la seconde moitié du XiXe siècle, au terme du risorgimento, l’unification italienne est réalisée. la première phase (1848‑1849) voit le développement de différents mouve‑ments révolutionnaires et la guerre contre l’autriche. la seconde phase (1859‑1860) se conclut par la proclamation du royaume d’italie en mars 1861 et s’achève avec l’annexion de rome le 20 septembre 1870. une conférence de Jacques liébin dans le cadre de l’atelier Histoire‑actualité.

Nino Rota : un compositeur fécond et exem-plaireMercredi 14 décembre à 18h30conférence [cinéma]

médiathèque de l’ulB‑Xl

accès gratuit, réservation souhaitée

Nino rota occupe une place immense et exemplaire au cinéma avec plus de 150 musiques pour des collaborations fécondes avec son binôme Fellini, pour Zeffirelli, Visconti ou encore coppola. la variété de ses célèbres mélodies aux couleurs populaires, jazzy ou clas‑siques qui irriguent le cinéma de manière indélébile intègre à l’écran humour, parodie et rêve. illustrée d’extraits cinématographiques, cette conférence offre un parcours éclectique à l’image de la diver‑sité stylistique de l’un des plus grands compositeurs du 7e art.

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OctopusSamedi 14 janvier 2012 à 18hconférence dînatoire

médiathèque de charleroi

10€ [conférence + walking dinner]

infos et réservations : 071/311212

www.charleroi‑culture.be

À l’occasion du spectacle Octopus mis en scène par Philippe Decouflé le 14 janvier au Palais des Beaux‑arts de charleroi, sésame, le service éducatif du PBa, en collaboration avec la médiathèque de charleroi propose une conférence suivie d’un walking dinner : Octopus. il s’agit d’une introduction au travail de Philippe Decouflé par catherine Plomteux, Professeur de danse, membre du conseil de la Danse de la communauté française qui réalise la médiation des publics scolaires pour charleroi/Danses.

BlaxploitationSamedi 7 janvier à 16hconférence [cinéma]

médiathèque de liège

accès gratuit, réservation souhaitée

contraction des mots black et exploitation, la blaxploitation est un genre cinématographique américain né dans les années 70, pré‑sentant les afro‑américains non plus dans des rôles secondaires et de faire‑valoir, mais dans des rôles de premier plan. On peut citer des films comme Shaft et Sweet Sweetback’s Baadasssss Song. ces films sont réalisés par et pour la communauté afro‑amé‑ricaine. ils répondent à l’attente des afro‑américains de disposer de leurs propres héros, de pouvoir être fiers comme le chantait James Brown : I’m black and I’m proud.

L’ExportraitDu 7 au 25 janvierexposition [Photographies]

médiathèque de charleroi

accès gratuit

l’asbl aJmO (accompagnement des Jeunes en milieu Ouvert) a proposé aux élèves de 4e technique section art de l’école la garenne à charleroi, de s’investir dans un projet destiné à sen‑sibiliser au fait que chacun est un modèle pour les plus jeunes sans pour autant être une personnalité connue. Dans ce cadre, ils ont souhaité exposer des portraits de personnes proches en possession d’un objet symbolique. ces portraits, réalisés avec le concours de Jacques Vandenberg, professeur de photo à l’académie de charleroi, sont accompagnés de commentaires expliquant en quoi ces personnes constituent pour eux une référence.

Jean-Claude LetermeDu 6 janvier au18 févrierexposition [lavis]

médiathèque de Verviers

accès gratuit

les œuvres réalisées sont un travail par lavis diffusés d’encre de chine et de brou de noix. les œuvres proposées s’inspirent de l’observation de la nature, les orages ou les vues de paysage, des atti‑tudes de nu et de portraits.

D’un regard à l’autre… petits bouts de la BelgiqueÀ partir de janvier, les mardis de 10h à 11h30animation scolaire

médiathèque de charleroi

une animation proposée par manu Bollen et Jean Nicolas, destinée aux enfants de 9 à 12 ans et dont le but est de mettre en lumière la qualité du regard que nous portons sur le monde qui nous entoure. si les enfants n’ont pas le regard instruit par l’expérience et la connais‑sance des adultes, ils n’en gardent pas moins une vision interpellante de la réalité. l’animation guidera vos élèves dans un jeu de miroir où ils seront amenés à s’exprimer sur leurs représentations de l’autre, leurs idées préconçues, leurs préjugés… le tout dans une ambiance ludique et constructive. le travail de Jacques Duez sur la Belgique servira de fil rouge aux échanges, aux interpellations.

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En quête du perfect beatVendredi 3 février à 19h30conférence

médiathèque de Bruxelles‑centre

accès gratuit, réservation souhaitée

www.astrophonique.net

Des worksongs au hip hop en passant par le jazz et l’invention de la batterie, Pierre Deruisseau nous emmène à travers plus de 100 ans de détournement d’instruments, où chaises, outils, chaussures, piano, basse, platines, cordes vocales… tout devient support d’une véritable quête du rythme, nous amenant à la pleine signification de l’invention du breakbeat. Dans un déroulement historique qui connaîtra la perte et la réinvention des tambours ‑ rapidement interdits dans les états américains esclavagistes, mais continuellement retrouvés ‑ on s’arrêtera aussi sur quelques œuvres, breaks et moments clefs – hymnes de la diaspora à la puissance du rythme – nous contant ainsi la profondeur de cette quête rythmique.

Jean-Luc FafchampsVendredi 17 février à 20h30rencontre [musique classique]

médiathèque de Bruxelles‑centre

accès gratuit, réservation souhaitée

Pianiste, compositeur et membre de l’ensemble ictus, ce musi‑cien polyvalent inscrit son art dans son époque et ne cesse de créer des passerelles entre les différentes disciplines qu’il visite. Danse, théâtre et musique sont pour lui des agents d’expression rassemblés dans un même élan de partage et d’expérimentation. régulièrement joué au festival ars musica, Jean‑luc Fafchamps nous parlera de son travail, de ses rencontres et de son expé‑rience d’artiste multiple œuvrant au décloisonnement des genres avec pédagogie, finesse et enthousiasme.

La Semaine du sonDu 23 au 29 janvier 2012Divers événements [archipel]

Différents lieux à Bruxelles

www.lasemaineduson.be

la semaine du son propose, dans divers lieux bruxellois, une série d’événements liés au sonore afin d’initier le grand public à une meilleure connaissance du son et de sensibiliser tous les acteurs de la société à l’importance de la qualité de l’environnement sonore. l’approche se veut résolument transversale : une réflexion ouverte, informative et didactique dans le domaine de la création, de la diffusion, dans le domaine environnemental et dans celui de la santé. l’archipel nomade sera présenté dans le cadre de cette semaine, tandis qu’une rencontre archipel avec anne‑James chaton intègrera la programmation événementielle.

Charles MichielsVendredi 20 janvier à 20h30rencontre [musique classique]

médiathèque de Bruxelles‑centre

accès gratuit, réservation souhaitée

Noël godts poursuit sa présentation des forces vives qui font l’actualité de la musique classique en Belgique avec charles michiels. il est clarinettiste titulaire au sein de l’ensemble musiques Nouvelles (mons) et appelé à jouer dans différents ensembles tels que la chapelle musicale de tournai, l’Orchestre Philharmonique de liège, l’ensemble cePHeus, le Kölner akademie, et bien d’autres projets de musique de chambre. grand défenseur de la musique du XXe siècle, il promeut les compositeurs contemporains, belges en particulier.

Les Divans du rockSamedi 14 janvier à 16hSamedi 18 février à 16hsalon d’écoute [pop, rock, électro…]

médiathèque de Bruxelles‑centre

accès gratuit, réservation souhaitée

chaque mois dans les Divans du rock, Brigitte vous présente une dizaine de trou‑vailles dénichées au fil de l’actualité. lors de ses séances et aussi par ses fameuses étiquettes de chouchous que l’on retrouve dans les présentoirs, elle met en lumière tout un esprit. celui qui anime des musi‑ciens qui cherchent à s’exprimer avec originalité et sans suivre les diktats des modes du moment, en deux mots avec une vraie sincérité. Venez les découvrir !

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Au jour, le jour

décembRe 2011

> 18/12 cassette diary - aki onda exposition BPs22 30

> 31/12 thomas delhaye exposition m Verviers 30

> 31/12 Jeansé exposition m Woluwe‑st‑Pierre 30

> 31/01 brigitte schùermans exposition m louvain‑la‑Neuve 30

> 31/12 mises en évidence au discobus 4 mises en évidence Discobus 4 30

02/12 soundpainting rencontre / conférence m Namur 31

02/12 l’acsR, un regard radio sur la société conférence m Bruxelles‑centre 31

03/12 best of 2011 : le blind test Jeu m Bruxelles‑centre 31

03/12 stax Records conférence m liège 31

04/12 cinéma belge & belgische film ? conférence centre culturel de Huy 32

06/12 phi-phi, quand l’opérette était coquine et gracieuse conférence dînatoire m charleroi 32

07/12 Jouez sans les mains animation m ulB‑Xl 32

09/12 de John coltrane à John butcher conférence / cycle jazz m Bruxelles‑centre 32

10/12 soundpainting rencontre / conférence m charleroi 31

10/12 bRns en concert concert m louvain‑la‑Neuve 32

13/12 musique classique et musique de films conférence / un siècle de musique centre culturel de Woluwe‑st‑Pierre 32

14/12 nino Rota conférence m ulB‑Xl 33

14/12 l’unification italienne conférence / atelier Histoire‑actualité m la louvière 33

15/12 > 17/12 festival images sonores Festival théâtre universitaire royal de liège 33

16/12 l’orchestre du vent concert / Fond de l’air m liège 33

16/12 la musique industrielle conférence / courants souterrains m Bruxelles‑centre 33

20/12 > 07/01 dubbing stories exposition m charleroi 33

JanvieR 2012

À partir de janvier d’un regard à l’autre... petits bouts de la belgique animation m charleroi 34

6/01 > 18/02 Jean-claude leterme exposition m Verviers 34

07/01 blaxploitation conférence m liège 34

07/01 > 25/01 l’exportrait exposition m charleroi 34

13/01 two Rivers conférence m liège 28

14/01 octopus conférence dînatoire m charleroi 34

14/01 les divans du rock salon d’écoute m Bruxelles‑centre 35

20/01 charles michiels rencontre / connexions classiques m Bruxelles‑centre 35

23/01 > 29/01 la semaine du son Festival Divers lieux à Bruxelles 35

févRieR 2012

03/02 en quête du perfect beat conférence m Bruxelles‑centre 35

17/02 fafchamps rencontre / connexions classiques m Bruxelles‑centre 35

18/02 les divans du rock salon d’écoute m Bruxelles‑centre 35

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LIÈGE

VERVIERS

NAMUR

CHARLEROI

LA LOUVIÈREMONS

LOUVAIN-LA-NEUVEBRAINE-L'ALLEUD

COMINESBRUXELLES

LIBIN

SAINT-HUBERT

NASSOGNE

MARCHE

LIBRAMONT

BOUILLON

HOTTON

LA ROCHE

HOUFFALIZE

VIELSALM

FLORENVILLE

VIRTON

NEUFCHATEAU

BERTRIX

IZEL

MUSSON

BASTOGNE

MARTELANGE

HABAY

ATHUS

ETALLEARLON

BARVAUX.... . ..

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SAINT-LÉGER.

ANTOING

MOUSCRON

ATH

LESSINES

ST. GHISLAIN

BOUSSU

LEUZE

ERQUELINNES

PHILIPPEVILLE

COUVINCHIMAY

AUVELAIS

ECAUSSINNESSOIGNIES

BRAINE-LE-COMTE

ENGHIEN

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FLORENNES.

LA HULPE

REBECQ

TUBIZE

BRAINE-LE-CHATEAU

NIVELLES

RIXENSARTWATERLOO JODOIGNE

GEMBLOUX

WAVRE

PERWEZ.

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ROCHEFORT..BEAURAING

.DINANT

.HUY.ANDENNE .AYWAILLE

.ESNEUX

.HAMOIR

.HAVELANGE

.CINEY

.GESVES

.AMAY

.WAREMME.HANNUT .BLEGNY

.HERVE.WELKENRAEDT

.VISÉ

.STAVELOT

.MALMEDY

.SPA

CENTRE DE PRÊT FIXE

DISCOBUS 2

DISCOBUS 4

DISCOBUS 3

BRUXELLES

UCCLE

ULBWOLUWE-ST-PIERRE

BRUXELLES-CENTRE

SCHAERBEEK

Réseau des médiathèques

m Bruxelles‑centre

Passage 44 ‑ bte 14 1000 Bruxelles tél. 02 218 25 99 [email protected]

m charleroi

Palais des Beaux‑arts avenue de l’europe 1 6000 charleroi tél. 071 31 27 30 [email protected]

m liège

Place de la cathédrale 14 bte 22 4000 liège tél. 04 223 36 67 [email protected]

m louvain‑la‑Neuve

Place galilée 9a 1348 louvain‑la‑Neuve tél. 010 45 13 91 louvain‑la‑neuve@ lamediatheque.be

m Namur

maison de la culture avenue golenvaux 14 5000 Namur tél. 081 22 55 66 [email protected]

m u.l.B.

campus du solbosch Bâtiment u 1050 Bruxelles tél. 02 647 42 07 [email protected]

m Braine‑l’alleud

rue des mésanges Bleues 55 1420 Braine‑l’alleud tél. 02 385 08 49 [email protected]

m comines

centre de lecture publique rue de la Procession 7780 comines tél. 056 55 49 58 [email protected]

m la louvière

rue albert ier 36 7100 la louvière tél. 064 22 62 93 [email protected]

m mons

Îlot de la grand‑Place rue de la seuwe 24 7000 mons tél. 065 31 13 49 [email protected]

m schaerbeek

Boulevard lambermont 200 1030 Bruxelles tél. 02 240 43 73 [email protected]

m uccle

chaussée de Waterloo 935 1180 Bruxelles tél. 02 345 54 69 [email protected]

m Verviers

Place du marché 7 4800 Verviers tél. 087 33 00 88 [email protected]

m Woluwe‑saint‑Pierre

centre culturel avenue charles thielemans 93 1150 Bruxelles tél. 02 773 05 84 [email protected]

direction du réseautél. 081 30 76 67 [email protected]

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