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La Source

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IfgSPKaiilSlasIl

72e année N° 10 Octobre 1961

Photo Kinctte Hurni, LausanneLe nouveau service hospitalier

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Abonnement

Prix : 10 fr. par an. Le journal paraît mensuellement.Changements d’adresse : 35 et.Rédactrice : Gertrude Augsburger.Administration : La Source, av. Vinet 30, Lausanne.

Comptes de chèques

La Source, Ecole d'infirmières, Lausanne : II 165 30 (écolages, journal, insignes, livres de cours, etc.). Tél. 241481.

Assurance collective de La Source, Lausanne : II 3444. Tél. 24 1481.

Association des infirmières de La Source, Lausanne : II 27 12 (cotisations, Retraites populaires. — Mme Emilie Hagen, caissière, Florimont 15, Lau­sanne). — Présidente : Mme Madelaine Schneiter-Amiet, ch. de Villardin 20, Pully. Tél. 28 29 45.

Foyer Source-Croix-Rouge, Lausanne : II 10 15 (Bureau de placement, avenue Vinet 31). Directrice: MIle I. Hack. Réception: lundi, mardi, jeudi et ven­dredi de 9 à 12 h. et de 15 à 17 h. Tél. 25 29 25.

Postes à pourvoir

La Source. — Quatre infirmières pour le Ier ou le 15 novembre.

ADRESSES

Mme Jacqueline Pascalis-Bersot, Ch. de la Vallombreuse 77, Prilly. Mme Marguerite Gilliand-David, Ollon.Mme Ruth Wagnières-Jaques, Rue Centrale 16, Sainte-Croix.Mme Marianne Godel-Cottier, Av. Pictet-de-Rochemont 39, Genève. Mme Eliane Golay-Vullioud, Nidau p. Bienne.Mme Huguette Muller-Vernier, Abeille II, Av. Brayères 7, Clarens. Mme Irène Simon-Bourquin, Rue de la Sagne 8, Sainte-Croix.Mlle Hildegarde Jost, Hôpital Nestlé, Lausanne.M'ie Nelly Bolomey, Rue Ed. Muller 17, La Tour-de-Peilz.Mlle Antoinette Bezençon, Ch. de la Rapille 7, Prilly.Mlle Marcelle Rebaud, Missâo Suiça, Caïxa 21, Lourenço-M arques, A.O.P. Mme Lydia Reichel-Buck, Schorenweg 18a, Bâle.Mme Dora Absmaier-Blaser, Kàferholzstrasse 266, Zurich 11/46 Mme Antoinette Regard-Amaudruz, C.P.C., B.P. 3094, Léopoldville, Ica-

lina, Congo.MUe Yvonne Dutoit, route de Berne 9, Lausanne.Mlle Denise Evard, Hôpital des Cadolles, Neuchâtel.Mlle Christianne Redard, Auvernier 108, (Neuchâtel).

(D'autres adresses en dernière page)

LES VIGNERONS

Les vignerons pratiquent le métier biblique par excellence. L’Ancien et le Nouveau Testament décrivent abondamment et avec minutie tous les travaux de la vigne : « Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile. Il la défricha ; il en ôta les pierres ; il y planta des ceps exquis ; il bâtit une tour au milieu d’elle et il y creusa un pressoir » (Es. 5 : 1-6). Rappelons la parabole des deux fils, celle des vignerons, et celle des ouvriers dans la vigne. Il est passionnant de rechercher les versets qui se rapportent au même sujet.

La Bible mentionne une législation très complète qui témoigne, à l’époque, de l’importance du vignoble. Défenses : de mélanger des plants différents dans une même vigne ; de semer entre les ceps ; d’épuiser prématurément la vigne en y faisant la vendange avant trois ans. Dispense du service militaire pour les vignerons et pour ceux dont la vigne n’a pas encore produit. Dédommagement dû pour les dégâts causés par les animaux dans les vignes. Obli­gation de laisser aux pauvres de quoi grappiller après la vendange : « Quand tu vendangeras ta vigne, tu ne cueilleras pas les grappes qui y sont restées, elles seront pour l’étranger, pour l’orphelin et pour la veuve » (Deut. 24 : 21). Droit pour le voyageur de manger du raisin en passant.

En Palestine, la vigne était souvent cultivée en berceau, les sarments grimpant sur les branches des arbres. Cela explique bien l’expression : « Vivre à l’ombre de sa vigne et de son figuier » (I Rois 4 : 25).

La fête des Tabernacles qui marquait la fin de toutes les récoltes était justement célébrée au moment de la vendange. Le vigneron s’installait alors volontiers dans sa vigne avec sa famille. Les grappes se cueillaient à la serpette pour être portées au pressoir qui était taillé souvent dans le roc. Pieds nus, les pressureurs foulaient les grappes au son des harpes, des luths et des cymbales. Retenus par des cordes suspendues au-dessus d’eux, ils donnaient

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le rythme en frappant de leurs pieds en cadence. C’était l’exubé­rante joie du temps des vendanges. Le moût s’écoulait dans une cuve plus petite pour s’y décanter. Clarifié, on en remplissait de grandes cruches ou des outres neuves.

Les prophètes ont souvent symboliquement parlé de la vigne ; le psalmiste, voulant parler de la bénédiction qu’une femme apporte dans son amour réconfortant, la compare à une vigne féconde autour de la maison (littéralement aux deux côtés de la maison). Fais le symbole le plus frappant est bien celui où le Christ décrit allégoriquement Dieu son père comme le Vigneron, lui-même étant le véritable cep de vigne et ses disciples fidèles les sarments.

Le cycle des travaux de la vigne qui se déroule sur nos coteaux est un constant rappel des enseignements du Christ et des bien­faits de son action.

Jules Hertig,

(Gens de métier dans la Bible, Editions du « Semeur vaudois », Lausanne.)

NOUVELLES DE L’ÉCOLE

Dans la maisonAu cours de cet été, nous avons eu de nombreux départs suivis

d’arrivées tant dans les services hospitaliers qu’à la salle d’opé­ration.

MUe Yvonne Dutoit nous a quittés après douze ans de travail à la clinique. Mlle Nelly Mercier est entrée comme infirmière sociale dans une usine, après trois ans passés au 3 e étage de la clinique. MUe Ruth Jaques vient de fonder un foyer ; nous avons bénéficié de ses services pendant une période de cinq ans.

Quelques diplômées ont bien voulu répondre à nos nombreux appels. Ce sont Mlles Berthe Guignard, Suzanne Richard et Ida Muller. Pour les autres postes à pourvoir, nous avons comblé les vides en les proposant à des jeunes diplômées déjà dans la maison depuis un certain temps.

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Mlles Madeleine Jaquier et Janine Marmier, toutes deux ayant assumé de grosses responsabilités dans des services universitaires, ont accepté de venir travailler dans nos salles d’opération. Il est très heureux pour La Source de bénéficier de leur expérience au moment où nous allons ouvrir la quatrième salle et le service est, comprenant 50 lits, ce qui portera à 120 le nombre total des lits.

Mlle Monique Bovon vient de partir pour un an à l’Infirmerie royale d’Edimbourg, où elle suivra un cours pour responsables de salles d’opération.

Mlle Juliette Lavanchy, monitrice, en vacances réglemen­taires puis de santé, sera remplacée par Mlle Marguerite Pulfer. Dès que MIle Lavanchy sera remise, elle prendra, nous l’espérons, un poste de monitrice de stage.

Nous disons un chaud merci à celles qui nous ont quittés et nous formons des vœux pour leur nouvelle activité. Bienvenue et notre reconnaissance à celles qui viennent d’entrer dans la maison.

L’uniformeIl y a longtemps que nous n’en avons rien dit et pourtant,

nous avons quelques bonnes surprises à communiquer.La maison Bonnard, après de longues démarches, a obtenu

d’un fabricant suisse des robes Source en confection, pour le prix de 49 fr., retouches en plus. Les tabliers et les blouses restent aux mêmes prix de 17 fr. 50 et 29 fr. 50 respectivement, mais la qualité de la toile en est supérieure.

La forme des bonnets d’organdi a été améliorée et donne une impression de mieux fini. Leur prix a été, de ce fait, quelque peu augmenté : 6 fr. au lieu de 4 fr. 50. C’est Mme Heller, rue Bellefontaine 6, Lausanne, qui en a le modèle et qui se charge de l’exécution.

Nous avons introduit pour les élèves les souliers blancs, modèle Richelieu perforé, à talon bottier. Dans nos maisons très claires, les chaussures blanches cadrent mieux et les risques de traits noirs au bas des portes en sont diminués. Une paire de chaussures noires reste indispensable pour les sorties.

La maison Frey S.A. nous a fait savoir que, par manque de personnel, elle renonçait à exécuter les costumes tailleur pour dames. Le tissu est à disposition, mais il faut faire confectionner le costume chez un tailleur de son choix.

Impossible d’écrire quelques mots sur ce sujet délicat sans rappeler aux Sourciennes que, comme le dit l’article 33 du règlement de l’Ecole, « porter le costume est un honneur et un privilège ».

Quoi de plus seyant et de plus agréable pour les yeux du malade que notre tenue d’un joli ton de bleu et d’un blanc de neige, qu’il s’agisse du bonnet, du col, du tablier ou des souliers.

Nouvelles élèves

Au Ier octobre, Mlles Madeleine Van Aelbrouck, venant d’Uccle p. Bruxelles ; Charlotte Bernard, d’Yverdon ; Gertrude Bossert, de Wetzikon ; Suzanne Bovey, de Romanel s/Lausanne ; Jane Deslex, de Nice ; Josiane Dufey, de Genève ; Anne Duplain, de Berne ; Thérèse Gassner, de Grandson ; Arlette Girardet, de Suchy ; Renée Gruter, de Genève ; Elisabeth de Haller, d’Yvonand ; Henriette Jaillet, de Vallorbe ; Marinette Jotterand, de Genève ; Edtnée Junod, de Genève ; Françoise Kolb, de Pully ; Francine Leuenberger, de La Chaux-de-Fonds ; Josette Maire, de Neuchâtel ; Josée Méan, de Lausanne ; Françoise Mennet, de Lausanne ; Béatrice de Meuron, de Marin (Ntel) ; Josiane Milhan, de Genève ; Jocelyne Pantet, de Ballaigues ; Christiane Paschoud, de Grandvaux; Barbara Pestalozzi, de Zurich ; Christine Pfister, de Bottmingen ; Jacqueline Richard, de Lutry ; Anne-Marie Rigoli, d’Epalinges ; Martine Rochat, de Genève ; Violette Rossier, de Denges ; Gene­viève Roud, de Lausanne ; Anne-Marie Sanahuja, de Barcelone ; Jeanne Spycher, de Vaux s/Morges ; Monique Vincent, de Savigny ; Colette Z,binden, de Genève.

Placements de stagiaires

Genève, Clinique chirurgicale : Mlles C. Corbaz, G. Aubert, A.-M. Reymond, N. Moret, J. Guillod. —■ Clinique de thérapeutique médicale : F. Perriard, R. Huber, J. Blanc, Ch. Caillet. — Hôpital Nestlé : M. Roggen, A.-M. Notz, E. Leuenberger. — Hôpital des

Cadolles, Neuchâtel : L. Bahner, J. Stoudmann, M.-Ch. Fonta- liran. — La Source : E. Amstutz, C. Dubois, S. Eckly, P. Leyvraz, M. Roulet.

ExamensLes examens de diplôme auront lieu les 25 et 26 octobre.

Examens de pratique à la salle de démonstration :Mercredi 25 octobre, de 8 h. à 12 h. et de 14 h. à 17 h. 30.

Examens théoriquesJeudi 26 octobre, de 8 h. à 12 h. : chirurgie.

de 14 h. à 18 h. : médecine.

Des examens au lit du malade auront lieu au cours des semaines précédentes.

Dix-neuf candidates se présenteront.

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APERÇU SUR LES INTOXICATIONSA L’USAGE DES INFIRMIÈRES

par le Dr Marc Lob,privat-docent à la Faculté de médecine de Lausanne

Les intoxications sont dues à l’action nocive d’agents chimiques sur l’organisme. On distingue les intoxications aiguës et les intoxi­cations chroniques.

A. Intoxications aiguës

On les observe le plus souvent dans les tentatives de suicide (66 % des cas dans une statistique récente) ; moins fréquemment lors d’accidents, de méprises (24 % des cas), rarement au cours de l’activité professionnelle (10 %).

Ces intoxications sont généralement brutales, imposant le transfert d’urgence en milieu hospitalier. Elles surviennent soit par ingestion (suicides par médicaments, intoxications par les champignons, etc.), soit par inhalation (suicides au gaz d’éclairage).

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Les intoxications par inhalation se manifestent par

a) des troubles respiratoires qui surviennent soit immédiatement (toux irritative, suffocation), soit après un temps de latence de quelques heures (œdèmes pulmonaires sans toux comme signal d’alarme), d’où la nécessité de surveiller attentivement tout patient suspect d’avoir été intoxiqué par certains gaz et de lui interdire le moindre effort.

h) des symptômes du système nerveux central (somnolence, coma).

Les intoxications par ingestion sont dominées par des troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées), soit par des troubles nerveux (coma).

L’infirmière doit toujours conserver les déjections (selles, urines, produits de vomissements) d’un patient intoxiqué, car on devra peut-être les analyser.

Exemples courants d'intoxications aiguës

Barbituriques ou produits apparentés : luminal, véronal, phano- dorme, cyclopal, etc. Selon la dose ingérée, le patient est plus ou moins endormi et même comateux. Il est très important d’interroger l’entourage sur d’éventuels conflits survenus récem­ment et de rechercher toute trace de flacon ou de boîte ayant contenu le médicament.

Traitement : lavage d’estomac (afin de soustraire des comprimés non encore résorbés), analeptiques en injection (micorène, coramine, pervitine), oxygène, puis investigation psychiatrique.

Thallium : Egalement utilisé dans les tentatives de suicide. C’est un toxique redoutable, qui se trouve dans certaines « mort- aux-rats » (Surux, par exemple). La symptomatologie de début est très pauvre et peut se limiter à quelques nausées. Au bout de quatre à cinq jours : constipation opiniâtre, névralgies, insom­nies, soif. Après deux à trois semaines : troubles cardiaques, polynévrites, chute des cheveux. Issue fatale fréquente.

Traitement : lavage d’estomac, administration d’un antidote par sonde gastrique.

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Champignons : Le plus toxique est Vamanite phalloïde qui, après un temps de latence de quelques heures, provoque vomisse­ments, diarrhées, hypoglycémie et souvent la mort.

Traitement : sérum glucosé et sérum physiologique.Monoxyde de carbone (CO) : Les intoxications surviennent soit

lors de suicides (gaz d’éclairage), soit lors d’accidents (fuite de gaz, gaz d’échappement d’automobile dans garage fermé, mauvais tirage de fourneaux, etc. ; à noter que tout foyer où la combustion est incomplète donne naissance à du CO).

Ce genre d’intoxication provoque une « asphyxie chimique ». En effet, le CO présente vis-à-vis de l’hémoglobine une affinité environ 300 fois plus forte que l’oxygène ; il empêche donc l’oxygène de s’y fixer normalement. La gravité des symptômes varie selon la concentration et le temps d’exposition ; cela va de simples maux de tête avec nausées et vertiges jusqu’aux paralysies et au coma. Complications : pneumonies, troubles tardifs du système nerveux.

Traitement : évacuation du milieu contaminé (attention : le sauveteur doit porter un masque à circuit fermé), air frais, oxygène, respiration artificielle, analeptiques, transfusions.

Insecticides : Le parathion est le plus dangereux. Par inhalation (manque de précaution lors de traitement de cultures) ou par ingestion (méprise ou suicide) ce produit entraîne rapidement des troubles nerveux et respiratoires (hyperexcitation du nerf vague), pouvant aboutir à la mort. Il faut savoir qu’on peut sauver les patients en leur injectant de fortes doses d’atropine.

B. Intoxications chroniques

Elles sont essentiellement àd origine professionnelle. C’est donc surtout au sein du milieu ouvrier qu’on les rencontrera.

Les intoxications professionnelles chroniques évoluent le plus souvent insidieusement, et peuvent rester méconnues pendant longtemps. Elles surviennent pratiquement toutes par inhalation (et non par ingestion) de fumées, vapeurs ou poussières. Parfois il suffit de très faibles concentrations pour les provoquer, à condi­tion que le temps d’exposition soit assez prolongé.

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Les hygiénistes du travail ont cherché à établir pour les sub­stances utilisées dans l’industrie la concentration maximum qu'un ouvrier peut inhaler sans risque, pendant un temps illimité, à raison de 8 heures par jour. C’est ce que l’on appelle la MAC (maximum ffilowable concentration). Notion importante qui permet, en faisant des prélèvements d’air à l’endroit où se trouve la bouche de l’ouvrier, de savoir, par l’analyse de cet air, si la concentration d’une substance donnée dépasse ou non les normes admises, c’est-à-dire la MAC. Pour donner une idée de ces valeurs, la MAC du plomb est de 0,20 mg, celle du mercure de 0,1 mg par mètre cube d’air, celle du benzol de 25 « pptn » (25 parties pour 1 000 000 de parties d’air, ce qui correspond à 80 mg par mètre cube).

Le diagnostic des intoxications professionnelles est souvent difficile. Il se base sur les critères suivants :

1. Connaissance des conditions de travail (observer l’ouvrier à son poste de travail).

2. Disparition des troubles pendant le zveek-end ou les vacances, réapparition au bout d’un ou de deux jours d’activité (dans les intoxications au début ; c’est le moment où il faut les dépister, de façon à prendre rapidement des mesures techniques de prévention).

3. Présence de troubles analogues chez plusieurs ouvriers effec­tuant le même travail (intérêt de l’enquête collective).

4. Symptomatologie : elle est vague, peu caractéristique au début : fatigabilité, légers maux de tête, baisse de l’attention et de la concentration, nausées, perte de l’appétit, troubles du sommeil, diminution de l’appétit sexuel. On peut facilement passer à côté du diagnostic et penser, à tort, à du surmenage, à de la « nervosité ».

5. Prélèvements d'air au poste de travail.

L’examen clinique est souvent négatif et les examens de laboratoire ne sont utiles que dans certains cas seulement (plomb et benzol en particulier).

La thérapeutique est le changement de poste de travail ou, à défaut, l’éloignement pendant un temps plus ou moins prolongé.

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Mais la 'prévention est essentielle. Tout doit être mis en œuvre pour prévenir les intoxications professionnelles :

Examens préventifs périodiques des ouvriers.Opérations effectuées en circuit fermé.Remplacement des produits nocifs.Aspiration locale des poussières et des vapeurs.Moyens individuels de prévention (masques, gants, etc.), ce

qui est un pis-aller.Education des ouvriers et des cadres en fait de sécurité et

d’hygiène.

Quelques intoxications professionnelles fréquentes

a) Solvants :On appelle solvants des liquides employés pour dissoudre des

substances qui sont insolubles dans l’eau. Ils sont très nombreux et très employés (liquides « à détacher », dégraissage de pièces métalliques, peinture au pistolet, etc.), souvent sous des noms de fantaisie qui peuvent cacher des produits très toxiques.

En voici quelques exemples : l'acétone n’est pas dangereux. Le trichloréthylène et le perchloréthylène donnent des vapeurs qui provoquent des maux de tête, des nausées, une sensation d’ivresse, une intolérance à l’alcool. Le benzol ou benzène est très toxique ; il ne faut pas le confondre avec la benzine ; inhalé, même à faible dose, pendant quelques mois il provoque de très graves altérations sanguines, pouvant entraîner la mort (agranulocytose, anémie, thrombopénie). On doit toujours remplacer le benzol par ses dérivés : toluol ou xylol, infiniment moins toxiques. Le tétrachlorure de carbone donne des lésions du foie et des reins. Le sulfure de carbone (industrie de la soie artificielle = viscose) provoque des lésions nerveuses et vasculaires.

b) Métaux :

Le plomb ou ses composés (minium, céruse, etc.) sont toxiques lorsqu’ils sont inhalés sous forme de fines poussières ou de vapeurs. L’intoxication par le plomb est appelée le saturnisme et se rencontre

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dans les fabriques d’accumulateurs, dans l’industrie du bâtiment (grattage à sec de vieilles couches de peinture), dans les fonderies, dans l’industrie de la poterie.

Symptômes : fatigabilité, coliques, constipation opiniâtre, parfois « liseré » de couleur ardoisée sur le bord libre des gencives résultant d’un dépôt de sulfure de plomb (liseré gingival).

Le plomb s’élimine par les urines et les selles ; il se dépose dans les os. Contrairement à ce que l’on croit, le lait n’exerce aucune action préventive.

Le mercure et ses composés sont employés dans les laboratoires, l’industrie des thermomètres, l’industrie électrique, la fabrication des feux d’artifice et des colorants, l’industrie du feutre, dans certains herbicides.

L’intoxication chronique est dominée par des troubles nerveux et psychiques : tremblements, émotivité exagérée, insomnies.

Fièvre des fondeurs : elle se présente comme un état grippal avec température élevée, frissons, d’une durée de quelques heures seulement ; cette fièvre est due à l’inhalation de vapeurs et fumées de divers métaux (cadmium, zinc) que travaillent les fondeurs et les soudeurs ; sans aucune gravité, elle est probablement d’origine allergique.

c) Aniline, benzidine et dérivés :

S’emploient dans l’industrie des médicaments, des colorants, des parfums, des explosifs. Donnent dans le sang une hémoglobine anormale : la méthémoglobine.

Symptômes : cyanose, dyspnée, anémie. Après une longue exposition (années) ils peuvent provoquer des tumeurs de lavessie.

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ÉCHOS DU COURS III POUR INFIRMIÈRES-CHEFS ET MONITRICES

DE L’ÉCOLE SUPÉRIEURE D’INFIRMIÈRES

Pourquoi suivre un tel cours ?Pendant trois ans d’études, une élève infirmière a son intérêt fixé

sur les malades. Elle acquiert tout un bagage de connaissances et d’expé­riences indispensables au confort de ceux-ci. Elle fait connaissance aussi avec les rouages complexes d’un hôpital, et la diversité du personnel.

Mais à mesure que ses responsabilités grandissent, son champ d’activité s’élargit : formation des plus jeunes, organisation du travail, coordination, etc. L’objectif premier, le malade, n’est pas perdu de vue, mais l’infirmière prend conscience de son manque de connaissances et d’expériences devant sa tâche de chef d’équipe. Fort heureusement, une occasion lui est offerte de combler cette lacune. Qu’elle profite donc de ces cours organisés pour elle, qui répondent à un réel besoin.

Voici donc, pour vous faire envie, quelques impressions du cours 1961 dont les participants, répartis maintenant dans le pays, ou plus loin encore, gardent un joyeux et profitable souvenir.

C’est à Chailly que la branche romande de l’école ouvre ses portes, sous la direction vigilante et sympathique de Mlle Mireille Baechtold. Nous étions vingt à reprendre plumes et cahiers. Chaque jour, nous nous sommes retrouvés dans cet appartement aménagé pour l’étude, un peu étroit, disons-le, pour les gens bruyants que nous étions !

Dix-huit infirmières (dont quatre Sourciennes, Mlles Denise Evard, Renée Juvet, Madeleine Henrioud et la soussignée) et deux infirmiers, venant de Lausanne, Genève, Fribourg, La Chaux-de-Fonds, etc., et même un bon courant d’air frais d’Egypte !

Rester sept mois tranquille, ce n’est pas une petite affaire pour des personnes entraînées à la vie hospitalière. Nous étions placées dans des conditions favorables : ambiance sympathique, leçons intéressantes, professeurs soucieux de se mettre à notre portée ; du temps pour étudier, des indications pour les travaux personnels. Loin des soucis du travail chez les malades, nous pouvions considérer chaque chose de l’extérieur.

Qu’il fait bon élargir son horizon avec des collègues de différentes écoles, partager des expériences et des idées !

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La matière des cours était bien équilibrée : Education (psychologie, pédagogie), bases scientifiques de nursing (cours de base, cours complé­mentaires), l’Infirmière et la société (histoire, sociologie, droit), Adminis­tration, Culture générale. C’était tout un programme.

Quelques visites d’hôpitaux et de maisons spécialisées nous appor­tèrent, avec la diversion d’une balade, matière à réflexion.

Un stage de quinze jours répartit les participants dans divers hôpitaux. Placé au début du cours, ce stage nous servit de base, de point de départ, et de référence.

Les travaux personnels, ou en groupes, prirent beaucoup de place. Il en faut trouver des pages et se démener pour avoir une idée un peu claire sur un sujet donné !

Tout cela vous semble peut-être aride et pourtant. . . Comment vous décrire les premiers jours de classe, où chacun regardait son voisin ou sa voisine du coin de l’œil pour deviner ses réactions ! Et les discussions passionnées après un séminaire d’administration !... mais oui ! Et la tasse de thé quand la matinée était très chargée ou que le comité des loisirs — je vous en prie — avait détecté un anniversaire ! Malgré sa moyenne d’âge respectable, la classe n’engendrait pas la mélancolie et les leçons préférées étaient souvent ponctuées d’explosions de rire ! Ainsi embarqués avec bonne humeur, nous avons vu passer le temps trop vite.

De ces sept mois d’études, que reste-t-il maintenant que nous voici replongés dans la « pratique » ? Etait-ce une parenthèse ouverte, et ensuite refermée ? Des idées, des résolutions soulevées et ensuite aban­données par fatigue ou manque de temps ? Je ne le pense pas, car nous avons appris à comprendre et à réfléchir sous un jour nouveau, enrichis de l’expérience des autres. Rien n’est changé, mais tout est différent car nous disposons maintenant d’un « fil » qui nous aide à reconnaître notre chemin dans le travail, souvent plein de dédales, qu’est celui d’une responsable.

Je souhaite que beaucoup d’entre vous aient le privilège de participer à un cours de ce genre, et je suis très reconnaissante à ceux qui m’en ont fait bénéficier. Bien des vœux pour le prochain cours à Chailly !

Renée Baudraz.

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DEUX MOIS A LEYDE

La carte de la Hollande vous montrera Leyde, à mi-chemin entre La Haye, « le plus grand village d’Europe », de l’aveu même des Hollandais, et Amsterdam, Venise du Nord, entièrement construite sur pilotis. Les guides touristiques vous en diront : «patrie de Rembrandt, musée, univer­sité fondée en 1575 ». Lorsqu’on y pénètre, on découvre une petite ville de Hollande, aux maisons basses de briques rouges, précédées d’un jardin de fleurs, ceinturée par un canal, dont les nombreux bras traversent nonchalamment les rues de la cité. Des ponts, beaucoup de verdure, le passage des chalands, autant de choses qui sont familières aux paysages hollandais.

Pays plat, mais au loin un bouquet d’arbres, un clocher ou un moulin arrête le regard. Le paysage remue, agité qu’il est toujours par les grandes brises du Zuydersee. « La Hollande a ses montagnes, ce sont les nuages. Montagnes légères, changeantes, qui donnent au paysage sa profondeur et son mouvement. »

Pays où le vent est toujours présent, où la pluie peut vous surprendre même si la journée s’annonce radieuse, mais où l’hospitalité remarquable des habitants charme et fait bien vite oublier à l’étranger la langue difficile à comprendre et à parler. . . et le régime « tartines » à tous les arômes auquel il doit s’habituer !

La Hollande qui est si plate rend les communications aisées et confor­tables. Il n’y a que quinze minutes de train entre Leyde et La Haye, tout à côté de sa plage mondaine et très cotée, Scheveningue ; on met trois quarts d’heure pour se rendre à Amsterdam ou à Rotterdam ; un quart d’heure de bus vous conduit à la mer, à Katwijk ou Nordwijk.

Parlons travail. La Source désirait que je me mette au courant des soins donnés après les interventions à cœur ouvert. C’est pourquoi elle m’a envoyée à Leyde, hôpital universitaire possédant un centre de chi­rurgie cardiaque réputé, où accourent de nombreux assistants étrangers.

Sitôt les grilles de l’hôpital franchies, vous découvrez un petit village aux nombreux bâtiments séparés par des allées d’arbres, sillonné par des chemins carrossables. On se perdrait dans ce dédale s’il n’y avait des poteaux indicateurs à chaque croisée ! Dans le complexe chirurgical se trouve le département Thorax. C’est là que le professeur Brom et son équipe de chirurgiens opèrent deux ou trois cœurs fermés par jour et trois ou quatre cas à cœur ouvert par semaine. Cela demande une équipe

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d’infirmières entraînées à ce travail spécialisé, car ces opérés ne restant généralement pas plus de quinze à dix-sept jours à l’hôpital, le rythme des entrées est assez rapide. Les soins post-opératoires consistent surtout en une connaissance et une application parfaites de règles strictes établies par les médecins, en une surveillance attentive du malade pour éviter les complications, souvent pulmonaires, qui sont un des risques de cette chirurgie, en une précision rigoureuse dans les soins donnés.

Il faut avoir vécu, même en simple spectateur, une opération à cœur ouvert — qui dure de sept à neuf heures — puis assisté avec le médecin aux contrôles réguliers et précis des premières vingt-quatre heures, pour réaliser pleinement qu’après le travail miraculeux du chirurgien, la surveillance de l’infirmière soignante va jouer un rôle important, guidant le malade sur le chemin de la convalescence.

L’hypothermie, que j’ai vu utiliser dans les cas de communication inter-auriculaire, permet de refroidir le patient dans la baignoire contenant les blocs de glace jusqu’à 27-28°, laissant l’organisme travailler au ralenti. L’opérateur bénéficie ainsi de six minutes pour opérer sur le cœur dont l’oreillette droite ouverte a été vidée de son sang. Intervention impres­sionnante qui permet de rendre à des jeunes une vie normale, avec les sports, les jeux de leur âge...

L’opération terminée, le malade est réchauffé par un bain d’eau chaude et lorsque la température du corps atteint 33-340, il est ramené en chambre, où il est indispensable, en plus du contrôle de la tension artérielle et du pouls, de surveiller attentivement la température du malade qui revient progressivement à la normale.

Les grandes opérations sur le cœur : tétralogie de Fallût, communi­cation inter-ventriculaire, sténose tricuspide, sténose aortique, requièrent une mise hors circuit du cœur pour une plus longue durée, permettant au chirurgien de réparer une malformation ou un dégât sur un cœur vidé de son sang, mais toujours irrigué, grâce au cœur-poumon artificiel. La circulation extra-corporelle peut durer de une à deux heures ; elle est assurée par une machine qui aspire le sang dans l’organisme oxygéné et purifié par l’artère fémorale dénudée. Dès que la machine est mise en marche et amorcée par deux à trois flacons de sang du Gr -f- Rh du malade, le chirurgien ouvre le ventricule, voit la malformation ou la lésion, et peut agir en toute certitude, sans hâte.

On imagine sans peine la cohésion de l’équipe opératoire pour mener à bien une telle entreprise, cohésion que l’on retrouve au chevet du malade pendant les jours après l’opération. Tout est mis en œuvre pour assurer une surveillance minutieuse de l’opéré et sa chambre est munie des

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appareils indispensables : tente à oxygène, appareil pour E.C.G. sonore et donnant de plus un tracé constant, tel un appareil de télévision, aspi­ration, matériel pour intervention d’urgence en chambre, médicaments et perfusion utiles, tout témoigne des mesures de sécurité requises par des opérations de cette envergure.

Les suites opératoires sont quelque peu ahurissantes pour une novice qui assiste au lever du malade, vingt-quatre heures après le retour en chambre, et le rencontre en promenade, dans les couloirs de l’hôpital, cinq jours après l’opération !

Vous intéresse-t-il de connaître les conditions de travail des infirmières hollandaises ? Jusqu’à présent, elles travaillent huit heures par jour, selon des horaires d’équipes, et bénéficient d’un jour de congé par semaine. Dès septembre, elles obtiendront deux jours de congé hebdomadaire et neuf heures de travail quotidien. Bien qu’elles soient plus nombreuses que chez nous dans les services hospitaliers, on se plaint aussi amèrement de la pénurie de personnel dans les hôpitaux hollandais.

Un stage à l’étranger, même de courte durée, est une expérience enri­chissante qui permet d’acquérir d’utiles connaissances professionnelles et de découvrir les beautés d’un pays neuf à nos yeux. Pour moi, la Hollande a été hospitalière et je garde avec joie le souvenir de maints coins pitto­resques, baignés dans une lumière transparente et dorée.

Lucette Mercier.

CHRONIQUE DE L’ASSOCIATION

Assemblée extraordinaire du 23 septembreQue ceux qui s’inquiètent se rassurent, notre association est chère

au cœur des Sourciennes ! Nous sommes près de 90 présentes malgré le temps rayonnant de ce samedi après-midi. La Source nous a une fois de plus largement ouvert ses portes et nous sommes confortablement installées dans la grande salle à manger du dernier étage de la clinique.

Notre présidente, Mme M. Schneiter-Amiet, nous accueille et fait lire le procès-verbal de l’assemblée d’avril ; puis elle aborde le sujet important de notre séance : il y a longtemps que l’on discute les projets de l’ASID et aujourd’hui il faut que l’Association Source prenne position. Lors de l’assemblée de l’ASID à Fribourg, le 25 novembre 1961, nos déléguées voteront selon nos décisions.

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Nous avons eu l’occasion d’être renseignées par les séances d’information et par nos journaux (en particulier le Journal Source de juillet-août). Pour aujourd’hui, le Comité central a même envoyé la liste des points sur lesquels il faudra se prononcer. Peu à peu ce qui paraissait compliqué est devenu clair. Le Comité de direction de La Source est au courant des projets en cours.

Nous sommes la plus ancienne association de Suisse. Autrefois il y eut à conquérir de haute lutte bien des améliorations ; à présent nous devons poursuivre l’effort avec les autres et soutenir l’action qui se fait sur le plan national.

Même si la réorganisation de l’ASID se fait selon le projet de statuts n° i, nous pourrons garder la plus grande partie de nos buts et de nos intérêts. Sans faire concurrence à l’ASID, nous aurons encore du travail et des raisons d’exister. L’assemblée décide d’entrer en matière sur le projet de statuts n° i par 72 voix, contre 3 voix pour le projet n° 2.

Mme Schneiter reprend certains points de détail. Tour à tour des craintes sont exprimées et des éclaircissements sont donnés.

Par l’affiliation individuelle à l’ASID, chaque infirmière sera engagée personnellement, elle prendra mieux conscience de son association pro­fessionnelle. Par les sections régionales, elle pourra avoir un contact avec les infirmières des autres écoles dans la région où elle travaille. Elle aura l’occasion de prendre part aux responsabilités.

Les cotisations différenciées compliqueront la tâche du secrétariat régional, mais comment faire autrement pour être équitable ? La solution de demander seulement deux cotisations différentes ne semble pas l’idéal non plus.

Sur le plan financier, une lettre de Mlle V. Jost, juriste de l’ASID, précise que notre Fonds du Home ne serait pas touché. La somme à remettre à l’ASID serait calculée au prorata du nombre de nos membres ASID. Cela représenterait une somme minimale d’environ 3000 fr., prélevée sur notre fortune. La prochaine assemblée générale fixera le montant qu’elle estime devoir verser. Mais d’autres associations n’ont pas de fortune, et il nous semblerait juste qu’elles fassent quand même un effort pour aider au départ de la réorganisation. C’est pourquoi notre comité central demande s’il ne vaudrait pas mieux que chaque association verse la somme de 10 fr. par membre ASID, ou demande cet argent aux infirmières lorsqu’il n’y a pas de fortune d’association.

Après avoir longuement discuté, l’assemblée répond par oui ou par non aux dix questions des feuilles jaunes qui sont distribuées à chacune. Le tableau qui suit montre en chiffres le résultat du vote. 47 réponses

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sur les feuilles blanches sont arrivées par la poste. Elles ne peuvent pas être valablement comptées, mais à titre de renseignement : ces réponses ne diffèrent pas beaucoup de celles du scrutin. Nous remercions toutes les Anciennes qui ont pris la peine de faire connaître leur avis.

i. Acceptez-vous le principe de l’affiliation individuelle des infirmières à l’ASID ? ...........................................

oui

72

non

72. Acceptez-vous le système de groupement des infirmières

par sections régionales ?............................................... 68 93. Acceptez-vous que le siège central permanent de l’ASID

soit à Berne ?................................................................... 77 14. Acceptez-vous une présidente de l’ASID à temps par­

tiel ?.................................................................................. 54 135. Acceptez-vous le système des cotisations différenciées ? 60 166. Acceptez-vous que l’Association Source modifie son

but social pour laisser à l’ASID tout ce qui concerne l’exercice de la profession ?........................................... 59 H

7. Acceptez-vous que l’Association Source verse une part de sa fortune à l’ASID, selon le chiffre 2, page 321, Revue du mois d’août ?............................................... 20 43

8. Préférez-vous que nous proposions que toutes les associations versent une somme minimale de 10 fr. par membre de l’ASID (à prélever sur la fortune ou, s’il n’y en a pas, à demander aux infirmières), ceci pour alimenter le fonds de départ de la nouvelle organisation ?.................................................................. 74 3

9. Etes-vous d’avis que l’Association Source garde intact son fonds du Home ? ................................................... 8l

10. Etes-vous d’avis que l’Association Source continue son œuvre d’entraide comme par le passé ?.................... 81 _

Notre comité enverra trois propositions avant l’assemblée de l’ASID :1. Proposition n° 8 du tableau ci-dessus.2. Toutes réserves seront faites au sujet du bureau de placement

qui a été confié à l’Association Source par la Croix-Rouge vau- doise.

3. Toutes réserves seront faites quant aux modifications des statuts de l’Association Source.

Compte tenu des amendements ci-dessus, le projet de statuts n° I est accepté à l’unanimité par notre assemblée.

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Si la réorganisation de l’ASID est acceptée en novembre selon ce projet n° i, les nouvelles clauses ne seront pas mises en vigueur d’un jour à l’autre, nous devrons donc attendre les renseignements et les instructions qui seront donnés dans le Journal de décembre.

Soyons fidèles à notre Association Source et formons nos meilleurs vœux pour l’avenir de l’ASID !

E. VUILLEUMIER.

Noël approche...et il nous faut songer aux paquets que l’Association enverra à nos com­pagnes malades. Les bonnes idées ne vous manquent certainement pas. Vous savez ce qui fait plaisir lorsqu’on est devenue frileuse, lorsqu’on est alitée.

Les envois seront reçus avec reconnaissance au Foyer, avenue Vinet 31, avant le 10 décembre si possible. Les dons en espèces peuvent être versés au compte de chèques de l’Association, II 27 12, en spécifiant : «Pour Noël ».

NOUVELLES D’AFRIQUE

Mlle Lucy Schzvarzenbach, qui avait courageusement décidé de repartir en mai pour l’Angola, où elle devait s’occuper d’une léproserie inter­missionnaire, a été retenue au Portugal pour une question de visa. Voyant le temps s’écouler sans apporter de solution, elle a pensé mettre à profit cette attente forcée et a entrepris des démarches pour entrer dans une maternité anglaise afin d’y préparer un diplôme de sage-femme.

Nous avons appris que Mme Anny Bréchet-Allenbach est rentrée récemment en Suisse avec ses enfants. Mais son mari, le Dr Bréchet, est resté en Angola.

De Léopoldville, Mme Antoinette Regard-Amaudruz nous écrivait le 31 août :

« Sans doute serez-vous étonnée de voir que nous avons quitté le Ruanda. Nous sommes à Léopoldville depuis juillet. Mon mari a cru devoir répondre à un appel du Conseil protestant du Congo, qui lui deman­dait de venir occuper la place de conseiller au sein de cet organisme, qui groupe toutes les églises protestantes du pays. C’est avec tristesse que nous avons quitté le Ruanda, où nous avons travaillé six ans.

» Quelque temps avant de quitter notre station missionnaire, je suis allée travailler pendant huit jours dans l’hôpital de notre Mission, qui venait d’ouvrir ses portes. J’ai surtout donné un coup de main pour

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tout ce qui est ménager ; j’ai travaillé deux jours à la buanderie ; les lessiveurs n’avaient jamais vu fonctionner une machine à laver. Le personnel africain est bien formé pour ce qui est strictement médical. Il l’est beaucoup moins en ce qui concerne l’organisation du travail, la surveillance des boys de salle. Certaines conceptions sont bien diffé­rentes des nôtres : pour un infirmier diplômé, par exemple, faire un lit, c’est déchoir !

» La vie à Léopoldville est tout autre que celle delà brousse. Je n’ai eu aucune peine à me réadapter au confort de l’Europe ; je ne regrette pas les lampes à pétrole. Nous avons beaucoup de visiteurs ; aussi mon temps est-il bien rempli. Il y a beaucoup de Suisses ici, à l’ONU surtout ; l’unité médicale qui s’occupe du grand hôpital de la ville est composée de médecins suisses. »

LETTRE DE LONDRES

Deux Sourciennes au St. Thomas’ Hospital« Nous avons été reçues de façon charmante et très cordiale. Pendant

trois jours, nous allions manger dans le « Dining room » des « Sisters ». Nous nous demandions vraiment ce que nous venions faire dans cet hôpital, pour être reçues avec tant de pompe. Une fois l’uniforme endossé, nous nous sommes empressées de quitter l’ambiance solennelle de cette salle à manger, pour nous joindre à nos compagnes de même rang, où nous mangeons dans une atmosphère nettement plus bruyante...

» Le lendemain de notre arrivée, on nous a conduites en salle de pratique, vers les élèves, où nous nous sommes familiarisées, pendant quatre jours, aux nouvelles méthodes de travail, qui sont bien différentes des nôtres. Les façons d’enseigner ne sont non plus pas semblables aux nôtres. La classe, une vingtaine d’élèves environ, est divisée en quatre groupes, dont quatre monitrices dirigent l’enseignement pratique. Ainsi les élèves participent beaucoup plus.

» Nous n’avons commencé à travailler dans les services que le 6 sep­tembre. Là, alors, le dépaysement est total. Les chambres comptent entre 30 et 40 lits, tous séparés par des rideaux que l’on tire pour chaque soin. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’y a presque pas de bruit ; tout se fait et se dit doucement. On a de la peine à croire que nous sommes autant de personnes à vivre dans cette immense pièce. Tout le monde est charmant et patient à notre égard. Car, évidemment, la langue est au début un gros handicap, mais chacun se donne la peine de nous parler lentement et n’hésite pas à répéter si nous n’avons pas compris. Nous avons

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bien du contact avec nos malades, ainsi qu’avec nos compagnes. Evi­demment, la hiérarchie est présente partout, mais je suis étonnée, nous nous y faisons très facilement.

» Nous habitons dans l’immeuble en face de l’Hôpital, où nous pouvons jouir de la piscine. Nous avons chacune une très jolie chambre, au qua­trième étage, meublée avec goût et très claire, mais hélas quelque peu bruyante, car donnant sur la rue. D’autre part, depuis lundi dernier, nous avons la joie de participer à la reconstruction de l’Hôpital ; nous sommes bercées toute la journée par la musique charmeuse des pelles mécaniques et autres engins creusants. Ainsi, après avoir quitté La Source et l’Hôpital cantonal de Genève, en chantiers, nous retrouvons la même ambiance.

» Pour revenir à notre logement, il faut que je vous dise que nous découvrons chaque jour de nouvelles commodités. Ainsi, lorsque nous avons congé, le petit déjeuner est monté à l’étage de nos chambres. C’est bien agréable de pouvoir faire la dînette au réveil. Nous avons également les services d’une coiffeuse, qui est en permanence dans la maison. Comme elle coiffe très bien pour environ 3 fr. 50 suisses, nous en jouirons, j’imagine, passablement. Un cordonnier vient chaque jour chercher les souliers à réparer et les rapporte trois jours plus tard. La chambre à lessive est dotée d’une machine à laver. En résumé, tout est fait pour notre confort. Je pense que c’est facile, du moment que c’est le gouvernement qui paie.

» Au point de vue uniforme, nous avons retrouvé, à peu de chose près, la robe Source. Effectivement, nous avons une robe à lignes bleu clair et blanches, manches courtes à revers blancs, col amidonné. Nous avons reçu quatorze tabliers ; ainsi nous changeons tous les jours. Les tabliers, à bavette carrée, sans bretelles, s’épinglent à la robe. Nous complétons l’uniforme par l’adjonction d’une large ceinture blanche amidonnée, que l’on porte sur le tablier ; et naturellement nous portons un bonnet, mais il est minuscule et nous le juchons sur le sommet de la tête. Ici, plus les cheveux sortent, mieux c’est. Les bas noirs nous plaisent alors un peu moins, de même que les souliers, noirs également, à lacets. Nous recevrons pour cet hiver une courte pèlerine bleu marine, doublée de rouge, car nous n’avons pas l’autorisation de mettre une jaquette, même pour aller manger.

» Au point de vue nourriture, nous sommes pleinement satisfaites. Nous avons des légumes à midi et le soir, ainsi que du dessert. Les menus sont continentaux et variés. Et ce qui n’est pas pour nous déplaire, nous avons du café au lait le soir.

» Quant aux horaires de travail, nous devons aussi nous habituer à travailler d’une façon intensive pendant cinq jours, pour avoir congé

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deux jours. Nous commençons le matin à 7 h. 30, pour finir le soir à 21 h., avec un arrêt de trois heures pendant la journée.

» Nous avons toujours congé ensemble, ce que nous apprécions beau­coup. C’est une jolie attention, car c’est tellement plus agréable de partir à deux à la découverte.

» En résumé, jusqu’à présent notre expérience est positive à tous les points de vue. Le travail est intéressant. Nous nous plaisons énormément et je ne vois pas de raisons pour que cela change. »

Macali Bertholet. Marianne Mermin.

FAIRE-PART

Mariage. —- Mlle Marie-Louise Paux et M. Edmond Fournier, le 21 octobre, à Kôniz.

Naissances. — Béatrice, fille de Mme Muriel Félix-Perret, le 28 juillet, à La Tour-du-Pin. — Marie-Ange, fille de Mme Liliane Kister-Borgnana, le 15 août, à Genève. — Nicole, fille de Mme Simone Bouffet-Æowhtf, le 16 août, à l’Hôpital Belle-Isle, Metz. — Elisabeth, fille de Mme Anne- Marie Ray-Rochat, le 23 août, à Genève. —André-Samuel, fils de Mme Mar- tha Ott-Liidi, le 26 août, à Zoug. — Claire-Lise, Françoise, fille de Mme Liliane Rossel-A/oJtoz, le 6 septembre, à Lausanne.

Deuils. — Mlle Rosemarie Seiler et MMarianne Souvairan-Paréjas ont eu le grand chagrin de perdre leur père.

CALENDRIER

Vevey et environsVendredi 20 octobre à 20 b. 15, chez Mme Mercier-Tschumi, avenue

Condémine 8, La Tour-de-Peilz : Réunion avec causerie.

GenèveMercredi 25 octobre : Réunion d’anciennes, chez Mlle Fuchs, cour Saint-

Pierre 3.Lausanne

Les premiers vendredis à La Source sont supprimés jusqu’en février, la salle de gymnastique, où nous nous réunissons habituellement, n’étant pas disponible.

LAUSANNEJ. A.

ADRESSES

Mlle Marguerite Mosimann, Vogelsangstrasse io, Zurich 6.Mme E. Mousson-Biedermann, Berichtigkeitsgasse 23, Zurich 1.Mlle Jeanne Golaz, 5, rue de la Fontenette, Genève.Mme Marguerite Paroz-Berger, Cormondrèche (Ntel).MUe Angèle Pariat, 13, rue du Conseil, Vevey.Mme Renée Probst-Borle, Holbeinplatz 4, Bâle.Mme Hélène Barbezat-Hilaire, av. Général-Guisan 7, Tverdon.MUe May Weber, 6, av. de la Croisette, Genève V.Mme Charlotte Sandoz-Margot, La Soldanelle, Leysin-Feydey.Mme Jeanne Chevalley-Pache, ch. des Bulesses 84, La Tour-de-Peilz. MUe Eugénie Panchaud, rue de la Madeleine 33 b, Vevey, tél. (21) 5113 94. Mme Evelyne Nàf-Klein, Hirzenbachstrasse 7, Zurich 11/51.Mme Antoinette Walthert-Pahud, route de Saint-Cergue 41 bis, Nyon. MUe Renée Juvet, Hôpital des Bourgeois, Bâle.Mme Jacqueline Bischoff-Gottraux, ch. des Côtes 12, Lausanne-Renens. MIle Annelise Liechti, Hôpital Nestlé, Lausanne.M'ie Frie(ia Hôrni, chez M me Trachsler-Hôrni, Kempten-Wètzikon (Zurich). Mlle Anita Beeli, Clinique psychiatrique, Bel-Air p. Genève.MUe lise Bartels, Münchensteinerstrasse 120, Bâle.Mme Marie-Thérèse Wolfï-Grospierre, La Bosse sjBémont (Jura bernois). MUe Jacqueline Chabloz, Harefield Hospital, Harefield, Middlesex

(Angleterre).Mme Charlotte Flückiger-Bory, rue de la Colline 9, Genève.Mme Irène Guisan-Christen, rue des Parcs 2, Neuchâtel.M1,e Giovanna Laetsch, Institut Edith Cavell, 32, rue Edith Cavell,

Uccle p. Bruxelles.M'ie Juliette Maillard, Clinique psychiatrique, Cery p. Lausanne.Mlle Liane Paillard, Cassardes 7, Neuchâtel.Mme Yvonne Pittet-Kohli, Chernex sIMontreux.MUe Marcelle Roy, av. de Miremont 11, Genève.Mme Gladys Maire-Testuz, Clochetons 41, Lausanne.M>ies Marianne Mermin et Magali Bertholet, St Thomas’ Hospital, Londres. Mme Madeleine Chaillot-Bach, ch. des Osches 10, Pully.Mme Anne Béguin-Bétrix, Vieux-Châtel 61, Neuchâtel.Mme Maïga Marcilhacy-Ott, ch. du Bois, Basslin, Saint-Dié (Vosges). Mlle Simone Cuendet, Av. Béthusy 72, Lausanne.Mlle Christiane Bridel, Grand Saint-Jean 16, Lausanne.Mlle Juliette Lavanchy, ch. de Boisy 18, Lausanne.

Imprimerie La Concorde, Lausanne