La synthèse des corps d’état techniques appliquée au ...eprints2.insa-strasbourg.fr/280/1/Mémoire-PFE_Joseph-ALBERT.pdf · et d’organisation variées et adaptées aux objectifs

La synthèse des corps d’état techniques appliquée au projet ADP Terminal 2G

Spécialité Génie Civil

Auteur : ALBERT Joseph INSA Strasbourg, Spécialité Génie Civil, Option Construction Tuteur Entreprise : FEUMI-JANTOU Henri Directeur technique, MAQC Consult Tuteur INSA Strasbourg : VASILE-MULLER Carmen Maître de conférences, ERESA, Laboratoire de Génie de la conception

Juin 2007

Projet de fin d’études - La synthèse des corps d'état techniques appliquée au projet APD-T2G

Joseph ALBERT Juin 2007 2/54

Remerciements Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il apparaît opportun de commencer ce rapport de projet de fin d’études par des remerciements, à ceux qui m’ont beaucoup appris au cours de ce stage, et même à ceux qui ont eu la gentillesse de faire de ce stage un moment très profitable. Je remercie chaleureusement Monsieur FEUMI-JANTOU, mon maître de stage qui m’a formé et accompagné tout au long de cette expérience professionnelle avec beaucoup de patience et de pédagogie. J’espère que ce travail reflète la qualité de ses remarques, critiques et conseils. Je tiens également à remercier mon frère William ALBERT pour les riches conseils qu’il a su me prodiguer au cours de mon projet. Je remercie bien sur mes collègues, pour leur aide et leur soutien tout au long de mon projet. Merci enfin, à mes amis et à ma famille pour leur soutien et leur encouragement.



Résumé et mots-clés Le projet de fin d’études réalisé au sein du bureau d’études MAQC CONSULT, a consisté à une mise en pratique en situation des connaissances acquises dans le domaine du Bâtiment au sein de l’INSA ; mais cela a été aussi par une responsabilisation progressive au sein d’une équipe de projet concentrée sur la synthèse des corps d’état techniques du Terminal 2G de l’Aéroport Charles de Gaulle à Roissy (95), une période d’acquisition de méthodes de travail et d’organisation variées et adaptées aux objectifs de construction d’un ouvrage fonctionnel.. Ce document constitue un rapport à la fois des missions réalisées, ainsi que la restitution des compétences acquises dans l’approche de la synthèse technique d’un projet et une réflexion quant à la place de ce métier spécifique dans le management de la construction. Abstract The graduation project achieved by the engineering and design department MAQC CONSULT, consisted a practical application of the situation of the knowledge obtained in the field of the construction within the INSA and by progressive responsibility within a project’s team concentrated on the synthesis of the sub contractor of the Terminal 2G of the Charles De Gaulle Airport in Roissy (95), a period of acquisition of working and organization methods adapted to the objectives of a construction project. This document constitutes a report, time missions carried out as well as the restitution of the competences acquired in the approach of the technical synthesis of a project and an idea for the location of this specific trade in the management of construction. Mots-clés La synthèse technique – corps d’état technique – Maître d’Ouvrage – Maître d’œuvre – Terminal 2G. Key words Synthesis – Technical sub contractor – Client - designer – Terminal 2G



Sommaire

1 Introduction..................................................... 6

1.1 L’entreprise et son activité.....................................................7 1.2 L’entreprise et le PFE ............................................................8

2 Généralités....................................................... 9

2.1 Structure opérationnelle ........................................................9 2.2 Bâtiment et réseaux ..............................................................12

3 La synthèse technique dans un projet de

bâtiment ............................................................. 14

3.1 Normes et interopérabilité ...................................................14 3.2 Les corps d’état technique d’un projet (CET) ...................15

3.2.1 Climatisation ventilation et chauffage (CVC)................................ 16 3.2.2 La plomberie ................................................................................... 18 3.2.3 Courants forts et courants faibles ................................................... 19

3.3 La synthèse technique opérationnelle .................................21 3.3.1 Les missions de la cellule de synthèse ........................................... 21 3.3.2 Synthèse de la synthèse .................................................................. 29

4 Terminal 2G .................................................. 31

4.1 Présentation du projet..........................................................31 4.1.1 Description générale du projet........................................................ 31 4.1.2 Décomposition du projet ................................................................ 38 4.1.3 Les intervenants du projet............................................................... 43 4.1.4 Répartition des tâches de la synthèse ............................................. 44 4.1.5 Les moyens de synthèse ................................................................. 46

4.2 Illustration de la problématique de synthèse .....................48

5 Conclusion ..................................................... 53



Liste des figures Figure 2-1 L’aspect hiérarchie de responsabilité dans un projet de bâtiment ............................ 9 Figure 2-2 Les différents intervenants dans un projet de construction .................................... 11 Figure 2-3 Schéma reflétant les principaux flux entrants et sortants d'un Ouvrage................. 12 Figure 3- 1 Exemple d'une coupe établie par la cellule de synthèse pour le projet ADP T2G 25 Figure 3- 2 Extrait du plan de synthèse des réseaux du projet ADP T2G................................ 26 Figure 3- 3 Extrait du plan de synthèse des réservations du projet ADP T2G ........................ 27 Figure 3- 4 Extrait du plan de synthèse de terminaux du projet ADP T2G ............................. 28 Figure 3- 5 Schéma explique l'importance d'un serveur d'échange des plans.......................... 29 Figure 3- 6 Les étapes des plans de synthèse ........................................................................... 30 Figure 4- 1 Logo du projet terminal 2G de l’Aéroport Charles de Gaulle à Roissy (95) ........ 31 Figure 4-2 Localisation du projet par rapport l'aéroport Charles de Gaule.............................. 32 Figure 4-3 Le Moniteur 18 août 2006 ...................................................................................... 34 Figure 4- 4 Projet du terminal 2G vue du côté aéronautique ................................................... 35 Figure 4-5 Façade Nord et Sud du projet T2G......................................................................... 36 Figure 4-6 Plan de principe des différents bâtiments du projet................................................ 38 Figure 4- 7 Bâtiment N (Hall Public) avant mise en place la toiture ....................................... 39 Figure 4- 8 Bâtiment N (Hall Public) vue en haut ................................................................... 40 Figure 4- 9 Bâtiment Logistique (2 étages, rez-de-chaussée et sous sol) ................................ 41 Figure 4-10 Plan de masse du projet T2G................................................................................ 42 Figure 4-11 Copie écran du site Arlequin ................................................................................ 46 Figure 4- 12 Copie écran du serveur FTP de la cellule de synthèse ........................................ 47 Figure 4- 13 Coupe de synthèse pour les buses sur banques d'enregistrement du Hall Public 48 Figure 4- 14 Les buses sur banques d’enregistrement du Hall Public avant les modifications49 Figure 4- 15 Les buses sur banques d’enregistrement du Hall Public après les modifications49 Figure 4- 16 Coupe de synthèse au niveau des réseaux enterrés dans les jetées...................... 50 Figure 4- 17 Jetée EST en phase des fondations...................................................................... 51 Figure 4- 18 Les réseaux enterrés pour l’évacuation d’eau pluvial dans la jetée EST............. 51 Figure 4- 19 Coupe de synthèse pour les réservations dans le voile du bâtiment N................ 52

Liste des tableaux Tableau 4-1 Liste des intervenants du projet T2G ................................................................... 43 Tableau 4- 2 Processus d’établissement des plans de synthèse ............................................... 44 Tableau 4- 3 Gestion des réunions de synthèse........................................................................ 45 Tableau 5- 1 Comparaison entre le projet ADP Terminal 2G et Relais SPA Chessy du point de vue de la synthèse..................................................................................................................... 53



1 Introduction Le présent document rend compte du projet de fin d’études réalisé au sein du bureau d’études de Bâtiment MAQC CONSULT entre février et juin 2007 sur le thème de la synthèse technique appliqué au projet du Terminal 2G de l’Aéroport Charles de Gaulle à Roissy (95). Dans un premier mouvement sont explicitées les contraintes liées à la construction des ouvrages de bâtiment. Dans un second temps, est exposée la problématique générale des études de synthèse. Dans une troisième partie sont illustrées par des exemples concrets tirés de notre expérience dans le cadre de l’opération citée plus haut, les réponses que peuvent apporter une cellule de synthèse au bon avancement d’un projet. Nous conclurons dans un dernier chapitre sur les enseignements majeurs apportés par cette période de stage et par une mise en perspective de la place de la synthèse technique dans l’organisation à moyen terme des équipes d’études et de construction.



1.1 L’entreprise et son activité MaqC Consult est un bureau d’études techniques du Bâtiment qui propose sur le territoire national, des services de maîtrise d’oeuvre et de prestations d’études en tous corps d’état.

MaqC Consult répond aux besoins : - Des bureaux d’étude de plus grande taille (par exemple : ELITE) ; - Des entreprises publiques et les collectivités locales (par exemple : SEM Paris Centre, Mairie de Paris); - Des entreprises de BTP (par exemple : DEMATHIEU & BARD, BOUYGUES, HERVE).

Structure actuellement composée de trois collaborateurs, MaqC Consult a atteint en trois années d’existence un pic d’effectif à hauteur de cinq personnes. C’est une structure souple de petite taille où tous les collaborateurs sont impliqués. On peut citer parmi les références significatives de MaqC Consult dans le domaine de la synthèse technique les projets suivants:

DRDE (Direction Départementale et Régional de l’Equipement) à Strasbourg (quartier Rotonde)

Projet de restructuration des Halles de Paris (75001)

Hôpital Lyon-Sud à Pierre Bénite (69)



1.2 L’entreprise et le PFE Le déroulement du PFE s’est décomposé en trois étapes, en l’occurrence :

1. une phase de sensibilisation

Cette période de deux semaines a consisté d’une part en une immersion dans le projet du Terminal 2G au travers des plans, d’autre part à la présentation de l’organisation et des moyens déployés par MAQC CONSULT dans le cadre de la cellule de synthèse ainsi que des limites contractuelles de notre intervention.

2. une phase opérationnelle en bureau d’études

A compter de la seconde quinzaine de février, j’ai été progressivement impliqué dans la production liée au projet. Au terme d’un mois de montée en charge, j’ai pu intervenir de façon autonome jusqu’à la mi-avril dans les principales tâches de production de la cellule de synthèse, à savoir :

gestion des données graphiques sous forme papier comme électronique Réorganisation, compilation et analyse (plans de synthèse) Restitution (réunion de synthèse)

3. une action de terrain

Du 15 avril à la mi mai, mon action s’est concentrée sur le chantier ce qui m’a permis d’approcher de façon palpable l’aspect fondamental de la synthèse technique, c’est-à-dire la gestion des interfaces et ses implications en terme d’arbitrage.



2 Généralités 2.1 Structure opérationnelle L’acte de construire s’inscrit en France dans un cadre juridique clairement balisé. Celui qui décide d’ériger un ouvrage, communément nommé dans notre jargon, le Maître d’Ouvrage (expression que nous privilégierons tout au long de ce rapport au terme juridique de Maître de l’Ouvrage- on pourra aussi entendre le terme de Donneur d’Ordre) s’entoure pour atteindre son objectif d’une équipe. Le capitaine de cette équipe est le Maître d’oeuvre. Le Maître d’œuvre appuie le Maître d’ouvrage dans la conception de son projet ; il encadre les études ainsi que la réalisation des travaux. Sa fonction fait appel à de nombreuses compétences ayant trait tant à la technique qu’à la gestion financière ; généralement son champ de responsabilité couvre d’un point de vue juridique un spectre allant du premier coup du crayon sur l’esquisse jusqu’à la remise des clés du bâtiment à son client. Le Maître d’œuvre n’étant pas omniscient délègue une part de ses prérogatives à divers sachants en fonction de leur corps de métier (usuellement nommé Corps d’Etat). Ainsi le Maître d’œuvre confira les études des réalisations à des Bureaux d’Etudes ; les travaux seront réalisé par les Entreprises suivant leur spécialité. Cette déclinaison de responsabilité peut se traduire par la structure pyramidale suivante : Figure 2-1 L’aspect hiérarchie de responsabilité dans un projet de bâtiment

Entreprises

Maître d’œuvre

Maître d’Ouvrage



En résumé, la construction dans le bâtiment s’assimile à une structure au sommet de laquelle on trouve le Maître d’Ouvrage ; cette structure s’articule autour de l’action du Maître d’œuvre et trouve ses fondements dans les réalisations des entreprises. Ce triptyque présente dans la réalité de nombreuses variations plus complexes. En effet le Maître d’Ouvrage peut ne pas être constitué d’une unique entité ; ou bien encore on pourra trouver entre le Maître d’Ouvrage et le Maître d’œuvre un ou plusieurs Maître(s) d’Ouvrage délégué(s). De même afin de répondre à la globalité de sa mission le Maître d’œuvre s’entourera d’un ou de plusieurs Maître(s) d’œuvre délégué(s). Les entreprises répondrent elles aussi en terme d’organisation à des schémas très variés. Les différents travaux de réalisation pourront être divisés en lots et en sous lots. Ces derniers sont généralement distingués entre les lots techniques et les lots architecturaux. Le Maître d’Ouvrage et le Maître d’œuvre en fonction de leur stratégie décideront de confier à une ou plusieurs entreprises la charge d’organiser l’action de la totalité des intervenants. Dans le cas d’une unique entreprise on parlera d’une Entreprise Générale et dans les autres cas de Groupement (d’Entreprises). Les sociétés placées sous la responsabilité de l’Entreprise Générale ou du Groupement sont les Sous-traitants. Ces derniers répondent eux aussi à la même notion de déclinaison ; on entendra ainsi parler de sous-traitant de premier ordre, de second ordre, etc,etc…



Figure 2-2 Les différents intervenants dans un projet de construction Le schéma ci-dessus retraduit le nombre important d’intervenants impliqués dans la vie d’un projet de construction ; l’ensemble de ces intervenants sont en perpétuelle interrelation tout au long du chantier ; les frontières définies par les cercles que vous voyez évoluent selon la nature du chantier et les choix stratégiques du Maître d’Ouvrage ; ces barrières sont traversées en permanence par un flux intense d’informations toutes plus vitales les unes que les autres à la parfaite érection de l’ouvrage . Cet échange d’informations est tendu vers un objectif principal en l’occurrence celui du Maître d’Ouvrage. Loin de négliger l’esthétisme de nombreux bâtiments, force est de constater que émergent parmi les motivations des Maîtres d’Ouvrage les critères économiques ; en d’autres termes la logique de la meilleure qualité au meilleur coût et dans le meilleur délai prime sur l’esthétisme. Aussi afin de répondre à cet impératif d’efficacité, le Maître d’Ouvrage s’attachera à mettre en place une organisation adaptée et en ce sens veillera à fluidifier le circuit des informations entre les divers intervenants tant en termes de technique que de planning d’intervention.

MOA

MOE

Entreprise Générale

Architecte

Entreprises

BE structures

CSPSCSSI

OPC

Bureau de contrôle

BE

BE méthodes



2.2 Bâtiment et réseaux Le Maître d’Ouvrage réunit donc autour de lui des compétences variées pour assurer la livraison d’un bâtiment. Chaque corps d’état apporte son savoir-faire technique afin de répondre aux fonctionnalités attendues au niveau de l’ouvrage. Intéressons nous à l’aspect fonctionnel des bâtiments. Tout ouvrage de bâtiment est conçu en fonction de sa destination et de l’environnement dans lequel il est situé. Le critère énergétique constitue un des paramètres prédominants dans la conception des bâtiments. D’un point de vue énergétique, chaque bâtiment constitue une zone d’échanges et de transformation. Lieu de concentration de l’activité humaine, les ouvrages de bâtiment sont soumis à des flux entrants et sortants ; on distingue ces flux en fonction des fluides et des énergies mis en jeu ; on en recense principalement quatre :

1. l’air 2. l’eau 3. les courants électriques 4. les courants thermiques

Figure 2-3 Schéma reflétant les principaux flux entrants et sortants d'un Ouvrage

Eau Air

Calories Eau Air

Un ouvrage

Electricité

Limites avec concessionnaires

ENTREES

SORTIES

Calories



Le précédent schéma illustre notre propos quant à la nature des flux énergétiques qui traversent les bâtiments ; il en ressort par ailleurs deux points importants relatifs à notre étude. Tout d’abord, chaque ouvrage est en relation avec son environnement ; ceci nous renvoie au chapitre précédent dès lors où cet environnement est à la fois physique mais représente aussi un espace juridique Illustrons ce propos par quelques exemples rattachant le schéma ci-dessus à quelques concessionnaires :

Air : SOTERKENOS (réseau d’air comprimé de la Ville de Paris)

Eau : SAP (service d’assainissement de la Ville de Paris) Générale des Eaux

Eau et calories : CPCU (Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain Ce premier point renforce la notion de la multiplicité d’interlocuteurs intervenants dans le processus de construction Le second aspect que met en avant le précédent croquis est la nécessité de gérer d’un point de vue physique le transit de ces flux à l’intérieur de chaque bâtiment ; ceci renvoie de façon on ne peut plus directe à la notion de réseaux. Chaque bâtiment constitue un point singulier du maillage des réseaux des différents concessionnaires et il constitue lui-même un réseau particulier. Citons encore à titre d’exemple quelques supports de transport des fluides internes aux bâtiments :

Air : gaine de ventilation et de désenfumage, échappement de groupe électrogène, ventilation primaire

Eau : colonnes montantes, colonnes sèches, RIA, sprinkler, réseaux gravitaires

d’assainissement, réseaux d’eaux pluviales, réseaux séparatifs de relevage, drainage

Electricité : chemins de câbles, fourreaux incorporés, goulottes Dans le but d’une bonne gestion tant pendant la phase « Travaux » que durant la vie future du bâtiment, au regard des multiples intervenants externes comme internes dans la construction comme dans la maintenance d’un ouvrage et enfin compte tenu de la segmentation et la spécialisation des différentes tâches au sein des projets, l’anticipation des potentiels conflits entre les réseaux, en d’autres termes la synthèse, s’est imposée comme une nécessité.



3 La synthèse technique dans un projet de bâtiment

Dans ce chapitre, nous aborderons les problématiques de la synthèse technique sous l’angle de la méthodologie à mettre en œuvre pour fluidifier la communication et assurer la vitesse et la qualité des échanges d’informations au sein d’une équipe de projet. Nous expliciterons ensuite les différences de normes et de langage entre les corps d’état techniques. Nous qualifierons enfin d’un point de vue opérationnel et au travers des moyens mis à contribution les niveaux d’intervention d’une cellule de synthèse. 3.1 Normes et interopérabilité La construction d’un bâtiment met donc en relation de nombreux intervenants agissant dans des champs de compétences variées. Chaque domaine ayant ses spécificités de langage, la mise en place d’une langue commune est nécessaire ; c’est là une des tâches premières d’une cellule de synthèse ; en d’autres termes, la synthèse intervient pour accélérer et harmoniser les flux de communication parmi les intervenants d’un projet de construction. Illustrons par quelques exemples ces différentes langues :

Les applications logicielles graphiques : A chaque domaine ses produits courants

− Architecture : ArchiCAD, AllPlan − CVC / plomberie : Autofluid − Electricité : AutoCAD

Normes de représentation graphique :

A chacun ses normes

− L’architecte : représentation en 2D en plancher bas. − L’ingénieur béton : représentation en plancher haut. − Le plombier : représentation de l’ensemble des réseaux présents dans un

volume

Niveau de référence : A chacun son type d’altimétrie

− Le BE béton préfèrera l’arase inférieure des éléments de structures pour la superstructure et l’arase supérieure pour les fondations superficielles

− Le plombier parlera du fil d’eau de ses réseaux



Ces quelques exemples démontre toute la nécessité de règles communes. La cellule de synthèse intervient dès lors au début des études du projet poour établir une charte graphique ; cela consiste à:

− Déterminer un logiciel et un format pour les fichiers des plans d’échanges comme format DWG ou PDF (pour la synthèse le format des fichiers doit être en DWG le format d’Autocad, pour réaliser les plans de compilation) ;

− Préciser un découpage des zones du bâtiment fixe et réalisable, pour maintenir les plans en échelle lisible et en format de papiers convenable à gérer ;

− Créer un point de référence ou un axe d’implantation pour pouvoir repérer les plans des corps d’état et les fonds de plan de synthèse ;

− Déterminer des couleurs fixes pour chaque corps d’état, pour rendre le plan de synthèse lisible et facile à gérer (comme une couleur gris clair pour le plan d’architecte, rouge pour le plan de béton et une couleur différente pour chaque réseau) ;

− Déterminer des noms et des nombres spécifiques des calques pour les plans ; − Chaque entreprise doit noter sur son plan les fichiers de référence ; c’est-à-dire

les numéros et l’indice des plans qui l’ont utilisés pour établir ce plan.

3.2 Les corps d’état technique d’un projet (CET) Avant d’aller plus en détail sur le rôle de la synthèse, attardons-nous un instant sur les CET. Les corps d’état techniques se distinguent au travers de trois domaines principaux:

1. CVC (Climatisation Ventilation Chauffage° 2. Plomberie 3. CFO CFA courants forts et courants faibles.

Peuvent s’intégrer d’autres réseaux en fonction de la spécificité de l’ouvrage, en particulier :

Les réseaux de sprinkler Les RIA Les équipements de tri des bagages

Ces exemples rencontrés dans le projet du Terminal T2G peuvent s’étendre dans d’autres cas :

Fluides médicaux Air comprimé Détection d’eau Réseau gaz rares (FM200)



3.2.1 Climatisation ventilation et chauffage (CVC) La climatisation La climatisation, au sens le plus général, consiste en la maîtrise de façon volontaire, des caractéristiques physico-chimiques de l'atmosphère qui règnent dans un local, afin de rendre celle-ci plus agréable aux occupants ou plus adaptée aux travaux qui y sont effectués. On réserve très souvent le terme de climatisation au refroidissement des locaux, ce qui nécessite des techniques moins élémentaires que le chauffage.

Génération de froid Le froid artificiel est une façon d'abaisser la température d'un local, qu'il s'agisse d'un réfrigérateur ménager, d'un congélateur industriel, de la climatisation d'une maison, d'un immeuble ou d'une voiture, le système reste sensiblement le même. Seule la taille de l'installation et les températures de fonctionnement sont différentes aussi bien dans les locaux, que dans les circuits frigorifiques.

Principe C'est par l'application des lois de la thermodynamique à changement de phase que la climatisation fonctionne. On prend un fluide dont on va modifier la température et la pression, pour le faire passer de l'état (liquide à gazeux); tout cela au cours d'un cycle qui se renouvelle. Le cycle frigorifique s'effectue en plusieurs étapes : 1. Le fluide est à l'état gazeux, il va être comprimé grâce à un compresseur. Sa température ainsi que sa pression vont alors augmenter, à partir de là on est dans la partie du circuit dit HP (ou haute pression). 2. Le fluide toujours à l'état gazeux est en haute pression, et passe par un condenseur, qui va le faire passer de l'état gazeux à l'état liquide. La température va s'abaisser légèrement. 3. Le fluide est à l'état liquide et en haute pression, arrive au détendeur, qui va abaisser sa pression et ainsi que sa température. On arrive ici dans la partie du circuit dite BP (ou basse pression) 4. Le fluide à l'état liquide, basse pression, passe par un évaporateur qui le fait passer a l'état gazeux, la température pendant cette étape augmente légèrement. 5. Le fluide à ce moment retourne au compresseur, et ainsi de suite, le cycle se répète. La ventilation La ventilation est l'action qui consiste à créer un renouvellement par son déplacement de la masse d'air dans un lieu clos, un lieu où l'oxygène risque de manquer ou là où des polluants ou substances indésirables risquent de s'accumuler en l'absence de ventilation.

Utilités La ventilation d'un lieu a plusieurs justifications :

− Renouveler l'air ambiant, l'assainir, le dépoussiérer. − Assurer la climatisation (chauffage ou refroidissement) du local. − Réguler le taux d'hygrométrie (humidité). − Gérer la pression atmosphérique du lieu clos (en surpression ou en dépression). − Contrôle de la concentration du CO2 maximum admissible



Moyen mis en œuvre

Pour assurer le déplacement de l'air on peut avoir recours à plusieurs systèmes : − La convection naturelle, qui consiste à utiliser uniquement les transferts de

chaleur et les courants d'air naturel (vents), pour initier le déplacement de l'air. − La ventilation mécanique est la plus courante, elle est plus facilement

contrôlable : on utilise un ventilateur, (hélice ou turbine) entraînée par un moteur électrique pour souffler et/ou aspirer l’air.

Réglementation

Dans de nombreux, pays, un système de ventilation contrôlé est obligatoire dans tout lieu clos accueillant du public. Une réglementation spécifique pour chaque type de bâtiments et usages définit les moyens à mettre en oeuvres. Généralement un système de renouvellement à aspiration type VMC grande échelle est la base de la ventilation de ces lieux. Elle intègre généralement la climatisation (chauffage et refroidissement De plus en plus on lui associe, lors de rénovation ou lors de la construction, un système indépendant de Ventilation opérationnelle permettant de ventiler les fumées d'un d'incendie ce système annexe est directement et exclusivement contrôlé par les pompiers lorsqu'il se rendent sur place. Le chauffage Le chauffage est l'action de transmettre de l'énergie thermique à un objet, un matériau, un être vivant pour lui procurer du confort. Le confort est relié au fait que le corps humain est homéotherme ; c’est-à-dire que la température intérieure du corps doit être constante. Le confort c'est dissiper notre surplus de chaleur à la même vitesse qu'on la fabrique.

Fonctionnement Le chauffage peut se faire par : radiation, convection, rayonnement. La chaleur être généré par : l'électricité ; le gaz naturel ou propane ; une source géothermique, "via une pompe à chaleur" , "directement d'une source chaude" ; une Pompe à chaleur air/air ; le rayonnement solaire ; la biomasse. Le caloporteur peut être : l'eau chaude; la vapeur; l'air ; un gaz chaud. Le chauffage est destiné à assurer une température déterminée et/ou le confort dans un lieu clos ou ouvert. Le système peut être à :

− Air pulsé (l'air ambiant est le caloporteur) ; − Chauffage central ; − Electrique par élément chauffant ; − Chauffage au fioul ; − Au gaz ; − Au bois ou biomasse ; − Géothermique ; − Eolien ; − Solaire ; − Charbon ;



− Chauffage radiant ; − Radiateur, convecteur.

3.2.2 La plomberie La plomberie désigne, l'ensemble des techniques utilisées, pour faire circuler des fluides (liquide ou gaz) à l'aide de tuyaux, tubes, vannes, robinets, pompes et matériaux aux différents points d'usage d'une installation. Quelques définitions utiles

Adduction Désigne les réseaux d’approvisionnement extérieurs aux constructions.

Adduction par gravitation Technique d’adduction utilisant l’énergie de position du liquide, le plus souvent employée pour l’eau potable.

Alimentation Désigne les réseaux d’approvisionnement intérieurs aux constructions.

Chute Canalisation verticale évacuant les eaux usées et les eaux vannes.

Dérivation Système permettant la division d’un flux principal en un ou plusieurs flux secondaires.

Descente Canalisation verticale évacuant les eaux pluviales.

Evacuation Désigne les canalisations évacuant les eaux usées, vannes et pluviales.

Nœud Réunions ou dérivations de canalisations. Les principes de gestion des fluides Il existe deux principes de gestion des fluides dans un bâtiment :

Adduction et alimentation L’écoulement se fait par gravité sous l’effet de l’énergie potentielle de pression ou par refoulement. Il est généralement admis que la vitesse doit être comprise entre 0,5 m/s et 1 m/s à 1,25 m/s ; en cas d’incendie, cette vitesse limite peut être majorée de 30% environ.



Evacuation

Ce principe s’applique pour les eaux usées, les eaux vannes et les eaux pluviales. Ces derniers sont évacués séparément ou en une seule conduite selon trois possibilités :

− Système unitaire : Le système unitaire permet l’évacuation groupée des eaux usées et pluviales. − Système séparatif Le système est séparatif à l’intérieur du bâtiment lorsqu’il isole dans des réseaux distincts les eaux de vannes et les eaux usées. Il est séparatif à l’extérieur, sous chaussée ou sous terrain naturel lorsqu’il draine séparément en deux canalisations les eaux de vannes et usées d’une part, les eaux pluviales d’autre part. − Système pseudo séparatif Le système est dit pseudo séparatif dans un réseau unitaire lorsque le calcul des débits s’obtient par le cumul des débits pluviaux et des pointes d’eaux usées.

Pour combattre la pollution des lacs et rivières par les eaux usées, des précautions s'imposent. Il existe deux types d'eaux usées: Celles qui sont évacuées des éviers, lavabos, baignoires lessiveuses. Elles sont qualifiées d'eaux grises et peuvent servir à l'arrosage de terrains, pelouses et jardins. Celles qui proviennent des cabinets d'aisance (WC) et urinoirs. Elles doivent être évacuées par les services d'égouts publics ou quand les services publics sont inexistants, elles doivent passer par des fosses septiques et des champs filtrants avant d'être renvoyées à la nature. Matériaux La tuyauterie peut être en acier, en acier inoxydable, en cuivre, en laiton, en verre, en thermoplastique (PVC, polyéthylène, polypropylène), en ciment, en ciment amianté, en ciment armé, en fonte centrifugée, en fonte ductile, en aluminium doublé de thermoplastique, en glaise vitrifiée ou autres matériaux approuvés pour une utilisation spécifique. Les raccordements peuvent être avec des joints mécaniques, des joints soudés, des joints étoupe plomb, joints à compression, joints cimentés, joints fusionnés, etc.

3.2.3 Courants forts et courants faibles L’électricité est une manifestation énergétique due aux différentes charges électriques de la matière.

Transport de distribution d’électricité Le courant qui circule sur réseau électrique est le plus souvent alternatif et triphasé car c'est le plus économique à produire et à transporter. Alors que le consommateur final à besoin de courant à basse tension, plus simple et moins dangereux à utiliser, il est plus économique de transporter un courant à très haute tension sur de longues distances. Les tensions électriques peuvent être transformées et converties. En règle générale pour les grosses puissances, les tensions sont alternatives et passent par des transformateurs pour



convertir le courant en flux magnétique lui-même converti à nouveau en courant grâce à des bobines. Ce principe permet de changer le niveau de tension tout en conservant la fréquence. Pour les puissances le permettant technologiquement, on utilise des convertisseurs à semi-conducteurs (transistors, thyristors) :

− Des redresseurs pour convertir une tension alternative en tension continue. − Des onduleurs pour convertir les tensions continues en alternatives. − Des convertisseurs permettent la conversion directe de tension continue en

tension continue par découpage à haute fréquence.

Le réseau électrique dans le bâtiment Chaque bâtiment est relié au réseau par l'intermédiaire d'un tableau qui contient au moins un compteur destiné à la facturation ainsi qu'un disjoncteur servant d'interrupteur général et, permettant de protéger l'installation. De ce disjoncteur sortent deux conducteurs qui alimentent l'installation domestique : la phase et le neutre et parfois deux conducteurs de phase supplémentaires, dans les installations triphasées. On trouve un troisième conducteur pour la mise à la terre. On trouve ensuite un tableau de fusibles ou de disjoncteurs, distribuent le courant dans les différents circuits du bâtiment.



3.3 La synthèse technique opérationnelle

3.3.1 Les missions de la cellule de synthèse

La mission consiste à animer une cellule afin de réaliser la coordination spatiale des études d’exécutions produites par les entreprises titulaires de tous les lots. Cette coordination spatiale consiste :

À détecter les conflits de positionnement des différents ouvrages les uns par rapport aux autres à partir des études préliminaires établies par les entreprises.

À provoquer, avec l’arbitrage de la maîtrise d’œuvre, les rectifications nécessaires sur les plans d’exécution.

Les tâches du responsable chargé de la synthèse sont :

Animer et organiser le travail de la cellule de synthèse Mettre en place les procédures et méthodes de travail Gérer et archiver l’information, la diffusion et la réunion des plans de synthèse Définir les priorités en fonction des besoins Suivre le planning de production des plans de synthèse en fonction du planning

général remis par le pilote du chantier Superviser la mobilisation par les entreprises des effectifs nécessaires à la bonne

réalisation des études Conduire les relations entre la cellule de synthèse et les autres intervenants Arbitrer ou faire arbitrer les conflits spatiaux Arbitrer les modifications d’implantations n’ayant pas d’impact esthétique, technique

ou économique et instruire la décision prise Valider les plans de synthèse

La coordination de la cellule de synthèse porte sur les différents réseaux, sur les réservations, sur les terminaux ainsi que toutes les études de synthèse nécessaires à la coordination technique (plans, coupes, détails, etc.). Elaboration des plans de synthèse Fond de plans pour synthèse a) Etablissement du fond de plan de structure Le fond de plan de structure béton et charpente est établi par l’entreprise titulaire du marché gros œuvre charpente métallique, ceci sur la base de relevés de géomètre réalisés in situ. Ce document doit comporter tous les équarrissages des ouvrages de structure. Il est établi informatiquement et il servira de support au plan de synthèse des réservations. Il comporte les hauteurs sous poutres, sous dalles, les maçonneries, les profilés métalliques, les empreintes de cloisons, etc.



b) Fond de plan architectural Le fond de plan architectural est réalisé par la MOE de conception et fait apparaître les cloisons, blocs portes, faux-plafond et toutes sujétions architecturales. c) Fond de plan de synthèse Le fond de plan de synthèse est établi par l’équipe qui dirige la cellule de synthèse. Il est réalisé par la superposition du fond de plan de structure et du fond de plan architectural et apurement des couches et informations inutiles pour la synthèse. Ce document est transmis aux entreprises et notamment aux lots techniques afin d’y représenter les réseaux, réservations et enveloppes techniques (les enveloppes techniques étant l’ensemble des réseaux et des équipements dans leur volumétrie à l’échelle). Etablissement des plans d’études préliminaires (PEP) Les plans d’études préliminaires sont établis par les entreprises en conformité avec la charte graphique. Les PEP sont réalisés à partir des dossiers marchés, et sur les fonds de plans de synthèse mis au point conjointement par les entreprises en cellule de synthèse.

Contenu des PEP Les PEP doivent représenter en plan et en altitude tous les ouvrages et équipement à réaliser, en indiquant les dimensions, les marges et tolérances admises ainsi que toutes les contraintes techniques pouvant avoir une incidence sur d’autres lots ou sur la synthèse. Ils doivent aussi indiquer, les altimétries souhaitées suivant un niveau de référence donné, les positions en plan et en altitude des ouvrages, les flèches directionnelles. La transmission des PEP se fait sous forme de fichier AUTOCAD. Les entreprises transmettent leur PEP et transmettent simultanément leurs plans papiers aux différentes maîtrises d’œuvre et bureau de contrôle. La cellule de synthèse contrôle la conformité informatique des PEP. Les plans non conformes sont refusés par la synthèse. Plans de synthèse La cellule de synthèse procède aux compilations des PEP entreprises et des fonds de plans architecte. Pour chacune des zones, il sera établi, si nécessaire, plusieurs compilations différentes : Réseaux hauts / réseaux bas / réservations / terminaux. La cellule de synthèse procédera à l’analyse des compilations, détectera les conflits, proposera des solutions pour les résoudre en organisant des réunions de travail avec les entreprises. Si les propositions engendrent une modification architecturale, un arbitrage et un accord sont demandés aux maîtrises d’œuvre avant l’élaboration des PEO par les entreprises. Après



approbation par les maîtrises d’œuvre et par le bureau de contrôle, les entreprises transmettront leur PEP modifiés suivant synthèse à la cellule de synthèse. La cellule de synthèse procède à la vérification de la prise en compte des modifications proposées en synthèse, établit par compilations les plans de synthèse. A l’issue de l’approbation concertée par l’ensemble de la maîtrise d’œuvre, y compris bureaux d’études pour ce qui les concerne, bureau de contrôle et par les entreprises participant à la synthèse, les plans d’études préliminaires peuvent passer en plan d’exécution. Documents utilisés par la cellule de synthèse

Les pièces du marché : - dossier architecte, - dossier technique,

Les plans d’exécution de la structure établis par le lot gros œuvre et/ou charpente

métallique selon le cas. Les fonds de plans communs, support de synthèse et réservation établis par la cellule

de synthèse pour les ouvrages béton et/ou les ouvrages de charpente métallique selon le cas.

Les fonds de plans sont établis par la cellule de synthèse. Ils représentent notamment aux échelles 1/50 et 1/20ème les structures planchers hauts et cloisons en béton armé, maçonneries et autres types ou charpentes métalliques en plan et coupe. Ils permettent le rapport des ouvrages coordonnés. Ils servent de fonds de plans aux différents corps d’état pour établir leurs enveloppes techniques et leurs plans d’exécution. Les fonds de plans de synthèse comportent toute les indications telles que : portes, hauteurs de faux-plafond, niveau des sols finis, etc… utiles à l’établissement des plans de synthèse.

Les plans d’études préliminaires (PEP) établis par chaque lot et approuvés par la Maîtrise d’œuvre (MOE) précisent les dimensionnements et emplacements des différents équipements.

Toutes pièces justificatives que chaque lot s’engage à fournir à la demande du

responsable de la production, de la MOE (notes de calcul, fiches techniques, échantillons, etc…) autant que de besoin.

Les PEO produits par les différents lots de manière à permettre la vérification de la

conformité avec les plans de synthèse établis par la cellule y compris tous les indices modificatifs.



Documents à produire par la cellule de synthèse Cette action a pour finalité : a) La prise en compte et la coordination spatiale des prestations composant l’ouvrage tant en infrastructure qu’en superstructure. b) La prise en compte des informations complémentaires, précisions, demandes de réservations et d’insertion. c) L’intégration des modifications éventuelles, demandées par les entreprises par rapport aux plans du dossier marché pour tenir compte des matériels choisis et de leur propre mise en œuvre. L’ensemble de cette action a pour objet de mettre au point les plans d’exécution des ouvrages. Les plans d’exécution des ouvrages sont établis par les entreprises en conformité avec ces plans de synthèse, validés par le contrôleur technique et par le maître d’œuvre et approuvés par la cellule de synthèse en ce qui concerne la conformité. Cette action se décomposera pour les lots techniques en 5 parties. La synthèse est basée sur l’appel par des Xréf. aux différents fichiers qui composent les plans de synthèse. De toute façon, toute consultation d’un plan de synthèse fait apparaître les derniers plans à jour de chaque entreprise. Pour chaque couple zone / niveau 4 ou 5 fichiers / plans de synthèse seront établis : 1. Réseaux plancher haut faux plafond (1/50ème). 2. Réseaux plancher bas faux plancher (1/50ème). 3. Terminaux plancher haut (1/100ème ou 1/50ème). 4. Réservations (1/100ème ou 1/50ème) 5. Les carnets de détails éventuellement nécessaires (coupe etc…) (1/20ème).



Figure 3- 1 Exemple d'une coupe établie par la cellule de synthèse pour le projet ADP T2G

Les plans de réseaux en plancher haut contiennent notamment :

- Le fond de plan architecte (nom des locaux, menuiseries extérieures, menuiseries intérieures, cloisons, doublages) établi par la MOE de conception.

- Le coffrage et le plan de charpente du plancher haut établi par le lot gros œuvre et/ou charpente métallique selon le cas.

- Les niveaux de faux plafonds au nu fini. - Les terminaux de climatisation. - Les indications de locaux avec spots ou éclairage encastré, avec les hauteurs des

appareils.

Les plans de réseaux en plancher bas contiennent notamment : - Le fond de plan architecte établi par la MOE de conception. - La structure verticale (voile et poteaux) établie par le lot gros œuvre et/ou

charpente métallique selon le cas. - Le calepinage du faux plancher (si le faux plancher existe). - Les réseaux et terminaux en faux-plancher ou en dalles.



- Les terminaux et équipements sur verticaux dans la hauteur de l’étage sous le faux-plafond.

Figure 3- 2 Extrait du plan de synthèse des réseaux du projet ADP T2G

Les plans de réservations contiennent : - La structure verticale, les poutres, les planchers et les maçonneries établis par le lot

gros œuvre. - Les réservations implantées avec précision et la désignation de l’appartenance du

percement.



Figure 3- 3 Extrait du plan de synthèse des réservations du projet ADP T2G

Les plans de terminaux en plancher haut contiennent notamment : - La structure verticale et les poutres établis par le lot gros œuvre et/ou charpente

métallique selon le cas, etc... - Le fond de plan architecte par la MOE de conception. - Les cloisons de tous les types. - Le calepinage de faux plafond. - Les terminaux à l’échelle sans leurs textes. - Une légende pour les terminaux. - Les trappes de visite et les organes ou matériels visitables qui leur correspondent.



Figure 3- 4 Extrait du plan de synthèse de terminaux du projet ADP T2G La compilation de ces fichiers est réalisée par la cellule de synthèse à partir des entreprises en gelant / libérant les couches. Les plans de synthèse réservation doivent recevoir la signature des entreprises concernées pour approbation. Les plans de synthèse et de réservation représentent les solutions assurant dans le respect du projet de la maîtrise d’œuvre :

- Les gabarits, surfaces et volumes libres nécessaires à la bonne exploitation des bâtiments et à la maintenance.

- Le bon fonctionnement et l’accessibilité de toutes les installations, dans le respect des règlements.

- La meilleure solution de mise en œuvre, conformément au planning travaux.



3.3.2 Synthèse de la synthèse

Figure 3- 5 Schéma explique l'importance d'un serveur d'échange des plans

Serveur d’échange des plans

Maîtrise d’œuvre

Architecte

Entreprise générale

La cellule de synthèse

Entreprise corps d’état technique

Bureau d’étude structure

Entreprise générale



Figure 3- 6 Les étapes des plans de synthèse

Plans d’architecte

Fond de plan d’architecte

Plans de béton

Fond de plan de synthèse

Plans de plomberie

Plans de CVC

Plans d’électricité

Plans de sprinkler

Plans de synthèse

Plans DOE



4 Terminal 2G La première partie de ce chapitre consiste en une présentation du terminal 2G de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle ainsi que des différents intervenants du projet. La seconde partie est consacrée aux quelques exemples des problèmes de synthèse technique abordés et résolus lors de mon projet. 4.1 Présentation du projet

4.1.1 Description générale du projet Le terminal 2G se situera en zone EST de l'aéroport de Roissy Charles de Gaule, dans le prolongement des terminaux 2E et 2F et de leur satellite d'embarquement S3.

Figure 4- 1 Logo du projet terminal 2G de l’Aéroport Charles de Gaulle à Roissy (95)



Le projet du Terminal 2G correspond au besoin de développer un terminal spécifique pour les avions de faible capacité ne pouvant être traités au contact des aérogares 2CDEF.

Figure 4-2 Localisation du projet par rapport l'aéroport Charles de Gaule



Le trafic de 3e niveau (avions régionaux de moins de 100 sièges) est actuellement opéré en aires éloignées sur CDG. Air France souhaite que des installations dédiées soient réalisées pour améliorer les modes opératoires et offrir une meilleure qualité de service. Le terminal est conçu pour assurer une séparation totale des flux au départ et à l'arrivée. Il fonctionne en synergie avec CDG 2 via une liaison par navette. Il sera réservé aux vols « Schengen » des trois filiales régionales d'Air France : Brit Air, Régional et City Jet. Celles-ci desservent une trentaine de destinations européennes et une dizaine de villes françaises. Le T2G représente un investissement de 80 millions d'euros et il pourra accueillir trois millions de passagers par an. La première pierre des travaux du T2G a été posée le 1er mars 2007, et il est prévu qu’il sera mise en œuvre en automne 2008.



Figure 4-3 Le Moniteur 18 août 2006 L'objectif du nouveau terminal est en effet de renforcer le rôle de Roissy dans les vols long-courriers face aux autres grands hubs européens. Par exemple, un passager italien qui se rend à Tokyo a aujourd'hui le choix entre une correspondance à Paris, Londres, Amsterdam ou Francfort. Il opte pour l'aéroport où la halte sera la plus courte.



Ce nouveau bâtiment certifié Haute Qualité Environnementale (HQE) offrira aux passagers une salle d'embarquement de 1800 m2, facilement accessible. Un vaste espace sera consacré aux commerces et aux services. Pour le Président-directeur général d’Air France, le terminal 2G est l’un des éléments clés de la stratégie de développement du hub d’Air France à Paris Charles-de-Gaulle, qui vise à optimiser la qualité de service au sol sur la principale plate-forme parisienne. Jusqu'ici, c'était loin d'être gagné, commente un proche du dossier. L'effondrement du terminal 2E avait considérablement détérioré les temps de correspondance. La création de ce terminal régional, qui va suivre l'ouverture du S3 entièrement dévolu aux vols de transit, permettra à Roissy d'être plus compétitif.

Figure 4- 4 Projet du terminal 2G vue du côté aéronautique



Figure 4-5 Façade Nord et Sud du projet T2G



Les clients arrivant en voiture disposeront d’un parking de 750 places jouxtant le terminal, tandis que les clients en correspondance utiliseront un service de navettes reliant les terminaux. Enregistrement, passage des formalités et accès à la grande salle d’embarquement s’effectueront de façon fluide, les distances à parcourir restant très courtes. 20 appareils pourront stationner au contact des jetées desservies par la salle. En outre, le T2G disposera de 6 points de stationnement « au large ». Le service proposé aux passagers dans le terminal 2G répondra à la volonté d’Air France et d’Aéroports de Paris de leur accorder une autonomie accrue dès leur accès à l’espace d’enregistrement et jusqu’à celui de l’embarquement au moyen de bornes en libre service et éviter la file d'attente aux guichets. Les dernières innovations technologiques, en termes d’orientation par exemple, seront mises en œuvre et les passagers bénéficieront d’une ambiance calme et rassurante grâce aux recommandations d’un consultant spécialisé en matière d’aménagement et de décoration. D'autre part, vingt passerelles devraient réduire le nombre de transferts en bus : la moitié des embarquements se fait actuellement en bus et ADP ambitionne de passer sous les 20 %. Tout a donc été fait pour réduire le temps de traitement des passagers : le temps de transit devrait être réduit d'un quart d'heure.



4.1.2 Décomposition du projet

L

D : Bâtiment DépartsN : Hall PublicA : Arrivée/Livraison BagagesL : Bâtiment Logistique

J 1

G1 G2

J1 : Jetée OuestJ2 : Jetée EstG1 : Galerie OuestG2 : Galerie Est

A ND

J 2 P

P : Bâtiment Abri à Matériel

Figure 4-6 Plan de principe des différents bâtiments du projet Le projet du terminal T2G comprend :

Au nord Ouest, l'ouvrage abritant la salle de livraison des bagages, de dimensions extérieures 49.22m x 23.6m/33.6m et de 6.50m de hauteur (niveau d'acrotère). Ce bâtiment comprend un rez-de-chaussée et un sous-sol technique partiel. Ce bâtiment comprend un mur extérieur et des auvents protégeant la zone de livraison des bagages. Cet ouvrage est appelé "Bâtiment Arrivée".

Au Nord et entre les bâtiments Arrivée et Départ un ouvrage constituant le hall du terminal, hall public et hall arrivée. Longueur de l'acrotère Nord 107.50m et des acrotères Est et Ouest 26m environ. Hauteur de l'acrotère 8.94m. Cet ouvrage est à rez-de-chaussée partiellement enterré au droit du hall de la galerie arrivée. La façade Nord comprend un auvent de protection des passagers. Ce bâtiment est appelé bâtiment Nord.



Figure 4- 7 Bâtiment N (Hall Public) avant mise en place la toiture



Figure 4- 8 Bâtiment N (Hall Public) vue en haut

Au Sud, un ouvrage R+1 abritant au rez-de-piste le tri des bagages et les opérations de contrôle sûreté d'embarquement; à l'étage se trouve la salle d'embarquement, des commerces et des bureaux. A l'ouest, dans la hauteur du rez-de-chaussée, se trouve un niveau de bureau en mezzanine. En terrasse de ce bâtiment, contre l'acrotère Nord, de trouvent les équipements techniques thermiques. Cet ouvrage est appelé "Bâtiment départ" et a pour dimensions extérieures 117.1m x 29.75m et 12.52m de hauteur (niveau d'acrotère).

A l'Est, un bâtiment de bureaux appelé "Bâtiment Logistique", bâtiments R+2 sur sous-sol, de dimensions extérieures 47.33 m x 29.77m et 12.1m de hauteur (niveau d'acrotère). Ce bâtiment et relié au bâtiment départ par une galerie technique enterrée et une galerie à rez-de-chaussée.



Figure 4- 9 Bâtiment Logistique (2 étages, rez-de-chaussée et sous sol)

Les galeries d'embarquement et arrivée, les jetées. - Galeries d'embarquement aériennes, constituées d'une galerie d'embarquement sortant du bâtiment départ et de 2 galeries Est et Ouest reliant chacune des jetées -Galeries de débarquement Est et Ouest à rez-de-piste et enterrées entrant dans le bâtiment "arrivé" par une zone commune. - A La jonction des galeries d'embarquement se trouve un ouvrage en forme de rotonde circulaire, posé sur la galerie arrivée, comprenant un escalier de secours à rez-de-chaussée, et l'étage de liaison des galeries "départ" - Les Jetées, Est et Ouest, ouvrages rectangulaires constituant les zones d'accès des galeries "départ" aux avions et l'accès des passagers arrivants vers les galeries "arrivée".

Au Sud Est de la plate-forme, le bâtiment Abri de piste, ouvrage construit sur les aires aéronautiques.



Figure 4-10 Plan de masse du projet T2G



4.1.3 Les intervenants du projet Le tableau ci-dessous cite les différents intervenants principaux du projet :

Désignation Nom

Maître d’Ouvrage Délégué AEROPORTS DE PARIS

Maître d’œuvre AEROPORTS DE PARIS

O.P.C. AEROPORTS DE PARIS

Coordonnateur SPS QUALICONSULT

Bureau de Contrôle QUALICONSULT

Coordonnateur SSI PREVENTION CONSULTANTS

Entreprise générale HERVE SA

Méthode OGER INTERNATIONAL

Synthèse technique MAQC CONSULT

BET Béton INGERCO

BET CVC ELECTROFLUID

BET Plomberie (étude) AXYS

BET Plomberie (travaux) SIMON4G

BET Courant fort CEFF

BET Sécurité incendie Sprinkler AAI

BET Couverture Bardage CIBETANCHE

BET Charpente Métallique SMB

BET Métallerie - Cloisons vitrées SMF Tableau 4-1 Liste des intervenants du projet T2G



4.1.4 Répartition des tâches de la synthèse Processus d’établissement des plans de synthèse

AR

CH

ITE

CT

E /

MO

E

MA

QC

HE

RV

E

EN

T. C

ET

OU

C

.E.S

.

Etablissement du planning de synthèse * * Etablissement du fond de plan architecte * Etablissement du fond de plan de structure * Etablissement du fond de plan de synthèse * Etablissement des plans de calepinage des terminaux * * Plan d'études préliminaires par entreprises (PEP) * Compilation des divers PEP * Repérage des conflits * Réalisation des coupes et détails nécessaires à l'analyse * * Analyse et proposition de solution des conflits si nécessaire * * Arbitrage architectural / technique des conflits si nécessaire en relation avec les intervenants concernés * *

Adaptation de la conception à l'exécution si nécessaire en relation avec les intervenants concernés *

Mise à jour du fond de plan architecte si nécessaire en relation avec les intervenants concernés *

Mise à jour du fond de plan structure si nécessaire * Mise à jour des PEP * Nouvelle compilation * Validation de la synthèse * Etablissement des PEO ou plans Atelier * Validation des PEO ou plans Atelier par rapport à la synthèse * Etablissement du plan de réservation * Validation du plan de réservation et adaptations nécessaires * Analyse et proposition de solutions * * * Validation permanente de la cohérence de l'avancement de la synthèse par rapport aux objectifs * *

Mise à disposition et gestion d’un serveur FTP servant de boîte à plans spécifique à la synthèse *

Tableau 4- 2 Processus d’établissement des plans de synthèse



Gestion des réunions de synthèse

AR

CH

ITE

CT

E

AR

CH

ITE

CT

E /

MO

E

MA

QC

HE

RV

E

EN

T. C

ET

OU

C.E

.S.

1) Réunion générale hebdomadaire de synthèse -Préparation de la réunion * -Animation de la réunion * -Participants B * * * -Etablissement et diffusion des comptes-rendus * -Etablissement et gestion du planning de synthèse * * -Vérification de la cohérence de l’avancement de la synthèse par rapport à l’exécution * -Relance des intervenants en fonction des besoins * *

2) Réunion hebdomadaire de décisions MOE (lors du Rdv MOE par exemple) -Préparation de la réunion * -Animation de la réunion (partie consacrée à la synthèse) * -Participants * * * B -Présentation des questions soulevées * -Prise de décision * -Etablissements et diffusion des comptes-rendus * 3) Séances de travail de la synthèse en cours de semaine -Préparation de la réunion * -Animation de la réunion * -Participants B * B B -Etablissement et diffusion des comptes-rendus *

B : suivant besoin. Tableau 4- 3 Gestion des réunions de synthèse



4.1.5 Les moyens de synthèse

Concernant les moyens de synthèse pour le projet du terminal 2G, un site d’Internet (Arlequin) est mit en disposition pour toutes les intervenants du projet par la maîtrise d’ouvrage ADP. Chaque entreprise possède un nom d’utilisateur et un mot de passe afin qu’elles puissent accéder aux plans disponibles sur le site. Tous les plans chargés sur le site Arlequin doivent être en format PDF. A travers ce site la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre donnent leurs avis et leurs remarques sur les documents du projet. Ainsi pour chaque entreprise il y a une partie concernant les tâches que l’entreprise doit effectuer comme révision un tel plan ou de effectuer un tel plan, et aussi des alertes comme un retard pour un plan.

Figure 4-11 Copie écran du site Arlequin

De plus, MaqC Consult a mis en place un serveur FTP, qui permet d’échanger des plans et des fichiers de tous les formats avec toutes les entreprises du corps d’état. Ce serveur permet de réaliser les plans de synthèse d’assurer leur téléchargement en libre accès pour toutes les entreprises.



Figure 4- 12 Copie écran du serveur FTP de la cellule de synthèse



4.2 Illustration de la problématique de synthèse Les buses sur banques d’enregistrement du Hall Public L’entreprise du CVC a dessiné les buses de soufflage d’air du Hall Public ; ces éléments se trouvent au dessus des banques d’enregistrement et a priori leur implantation ne présentait pas de caractère esthétique ; l’Architecte d’ADP a au cours d’une réunion explicité que ces buses avaient été calepinées en fonction d’un pas répondant au découpage représenté sur le futur parement ; on peut voire sur le schéma ci-dessous, schéma établi par la cellule de synthèse, le décalage entre le calepinage défini par l’Architecte (bleu) et les percements tels que réalisés (magenta).

Figure 4- 13 Coupe de synthèse pour les buses sur banques d'enregistrement du Hall Public L’ensemble des buses ont été reprises sur le site (carottages et rebouchements).



Figure 4- 14 Les buses sur banques d’enregistrement du Hall Public avant les modifications

Figure 4- 15 Les buses sur banques d’enregistrement du Hall Public après les modifications



Evacuation des eaux pluviales au niveau des réseaux enterrés dans les jetées

Figure 4- 16 Coupe de synthèse au niveau des réseaux enterrés dans les jetées La coupe ci-dessus établi par la cellule de synthèse a servi à rappeler aux intervenants que les chutes EP des deux batiments « Jetées » devaient être positionnées de manière non visibles derrière la semelle des IPE 600 constituant les poteaux de portiques (incidence sur traversées du dallage).



Figure 4- 17 Jetée EST en phase des fondations

Figure 4- 18 Les réseaux enterrés pour l’évacuation d’eau pluvial dans la jetée EST



Vérification de la conformité des réservations dans le voile du bâtiment N

Figure 4- 19 Coupe de synthèse pour les réservations dans le voile du bâtiment N La coupe ci-dessus a servi d’argumentaire afin de lever une fiche de non-conformité émise par la MOE ; en effet cette dernière par la voix de l‘Architecte estimait que la réservation du lot CVC était décalée de 60 cm environ par rapport à ce qui était représenté sur une des coupes du dossier DCE. Nous avons justifié compte tenu des charges amenées par la toiture la nécessité de conserver la position choisie par la cellule de synthèse.



5 Conclusion La synthèse permet donc d’assurer d’une part une meilleure transmission des informations techniques ; d’autre part, elle permet de gérer la problématique d’interaction des réseaux entre eux surtout mais tout particulièrement avec les éléments de structures (gestion des réservations). La synthèse technique fait appel à des connaissances pluridisciplinaires du bâtiment mais surtout à :

une capacité de lecture globale d’un ouvrage une connaissance des différents process utilés par l’ensemble des CET un sens aigu de l’organisation et du management de projet

Nous avons pu aborder un autre projet lors de notre période de stage, en l’occurrence un Relais Spa construit par BOUYGUES dans la ville de Chessy. L’approche de cet ouvrage nous a permis de constater qu’à chaque projet devait correspondre une organisation spécifique au niveau de la cellule de synthèse ; en effet, les problématiques changent en fonction de la configuration physique de l’ouvrage mais aussi de la structuration des équipes de construction. Le tableau qui suit illustre notre point de vue : Terminal 2G Relais SPA Chessy

Les contraintes principales de

l’Ouvrage

Ouvrage horizontal avec une grande surface mais une hauteur limitée à 2 étages.

Ouvrage vertical avec une surface relativement petite mais avec une hauteur de 7 étages.

Contexte d’organisation

Entreprise Générale. Lots séparés

Les problématiques principales du

projet

Diversités des lots techniques ; Gestion des bagages Les bornes libre service. Les banques

d’enregistrement. La sécurité pour la zone

PIFS. Vidéosurveillance. Horloges. VDI. Sécurité incendie Sprinkler.

Le respect des contraintes architecturaux pour les surfaces des chambres, distances libre du couloir et la hauteur libre du couloir en dessous du faux plafonds ; surtout avec les gaines de désenfumage.

Délai et planning du projet

Délai très serré et les études se déroulent en même temps que les travaux sur le chantier.

Délai serré, modifications de la MOE et lots architecturaux non nommés

Equipes d’encadrement

4 personnes. 12 personnes

Tableau 5- 1 Comparaison entre le projet ADP Terminal 2G et Relais SPA Chessy du point de vue de la synthèse



Nous avons pu mesurer tout au long de notre présence au sein de MAQC CONSULT les différences d’approche au niveau de chacun de ces projets. Nous ne retiendrons qu’une phrase : La synthèse technique est le reflet de l’organisation du chantier. En d’autres la réussite de la synthèse dépend de l’organisation mise en place par la Maîtrise d’Ouvrage. A cet enseignement fondamental, on peut ajouter que l’enjeu financier de la synthèse est la gestion des réservations. On peut se poser la question du gain réel d’une mission de synthèse eu égard à cet aspect. On peut en effet imaginer un chantier sans mission de synthèse pour la partie réservations et en admettant que les entreprises de CET prennent en charge les percements. Un tel cas est envisageable en particulier sur des structures réalisées de façon traditionnelle. Face au développement des techniques et aux délais chaque jour raccourcis pour la réalisation des ouvrages, mais aussi devant la complexité croissante des montages de financement des projets de construction, la synthèse technique est un métier voué selon moi à un avenir prometteur.