TAILLE SIMPLIFIÉE ET ENTRETIENDES ARBRES FRUITIERS

1 Avant-proposToutes les pratiques que vous allez découvrir dans ce document ne doivent pas être réalisées de manière systématique mais systémique. En effet, il faut toujours considérer votre arbre fruitier dans son ensemble et ne procéder à sa taille, son traitement ou son amendement que dans le but de préserver son équilibre.

2 La taille de formationTout d’abord, vous vous demandez sûrement pourquoi tailler les arbres fruitiers ? Pour répondre à cette question, il y a lieu de distinguer les arbres nouvellement plantés de ceux plantés depuis plus d’un an.

2.1 Arbres récemment plantésDans ce cas, la taille de formation a d’abord pour but d’assurer la reprise des arbres dont la partie aérienne est intacte lorsque vous les achetez, alors que leur partie souterraine a été forcément mutilée à l’arrachage en pépinières. Mais rassurez-vous, cette « amputation » a un côté favorable puisqu’elle va provoquer le départ de nouvelles racines, donc l’augmentation des points de prélèvement de l’eau et des substances nutritives qui se trouvent aux extrémités des radicelles.

Cette taille de formation est obligatoire dès le printemps de la plantation, presque au moment du départ de la végétation. Elle consiste à réduire la longueur des branches afin de respecter la symétrie horizontale (les volumes branches/racines doivent être égaux).

Cette taille de formation a trois buts :1. Donner à chaque arbre une forme définie (gobelet, fuseau, tiges.. )2. Façonner l’ossature d’un arbre replanté définitivement, en lui faisant

produire très vite du bois, c’est-à-dire des branches charpentières qui porteront ensuite des petits organes fructifères.

3. Rendre l’arbre plus vite productif que ne le ferait la nature, c’est-à-dire permettre à l’arbre de produire des boutons floraux en calmant sa propension à produire du bois. Ces deux types de production étant antagonistes, le jardinier se chargera de les harmoniser et d’équilibrer l’arbre.

Afin que les arbres puissent édifier une charpentière solide et équilibrée, vous vous appuierez sur les principes généraux suivants.

1. La taille sera appliquée uniquement sur les pousses émises au cours des 12 derniers mois et pas sur du bois plus âgé.

2. La taille sera inversement proportionnelle à la vigueur de l’ensemble de l’arbre, autrement dit plus un sujet sera « poussant » moins sévère sera sa taille. Souvenez-vous que plus on taille court, plus vigoureuses seront les

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nouvelles pousses. Il est donc inutile de faire émettre à nouveau des rameaux à bois sur un arbre qui en est déjà bien pourvu.

3. La taille sera plus courte sur les pousses du haut de l’arbre (verticales) et plus longue sur celles du bas de l’arbre (horizontales). Ce principe de taille tient compte du fait qu’un arbre pousse davantage dans sa partie haute que dans sa partie basse et que les branches du sommet devront être façonnées étage par étage afin qu’elles émettent des organes fructifères.

Figure 1: taille de formation en fonction de l'angle de pousse

4. La taille visera également (pour les arbres de plein vent) à ouvrir le plus possible le cœur de l’arbre de manière à faire pénétrer le maximum de lumière nécessaire au développement et à la maturation des fruits. Cette recherche de l’évasement de l’arbre aura pour conséquence d’ouvrir l’angle que font les charpentières avec le tronc des arbres de plein vent (gobelet, tiges et demi-tiges) leur procurant ainsi une plus forte résistance à la rupture que pourrait occasionner une forte charge en fruits.

Toutes les notions évoquées précédemment pourraient se résumer en indiquant qu’il faut obtenir ou maintenir la symétrie verticale de l’arbre. En simplifiant à l’extrême, un fuseau pourrait être coiffé par un cône et un gobelet ou une tige par un parapluie.

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2.2 Arbre plantés depuis au moins un anLa reprise de l’arbre s’est faite et il est nécessaire de poursuivre sa formation car elle ne peut être achevée par la seule taille faite à la plantation, même si par exemple vous avez planté un fuseau de 3 ans. Au cours de l’hiver succédant à la première année de plantation, vous vous inspirerez des mêmes principes de taille pour parfaire et compléter la formation en pensant qu’il faudra engager la taille de fructification.

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Figure 2: formation d'un fuseau

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Figure 3: formation d'une tête de tige (à cœur ouvert)

3 La taille de fructification des arbres à pépinsElle a pour but de guider la sève afin de faciliter la mise à fruits et améliorer le calibre de ces derniers.Il est donc essentiel de savoir identifier les différents organes d’un arbre fruitier :

Les organes générateurs de bois Les organes générateurs de fruits

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Vous trouverez en annexes une planche qui rassemble ces divers organes.

3.1 Les organes producteurs de bois

3.1.1 La brindille simpleElle ne dépasse pas 20 cm et son bourgeon terminal est petit et pointu. Son diamètre n’excède pas 5 mm.

Figure 4: brindille simple sur pommier

A supprimer ou à tailler à trois yeux pour favoriser l’apparition de dards suivant la vigueur de l’arbre.

3.1.2 Le gourmandC’est une pause vigoureuse de l’année mesurant au moins 30 cm et pouvant atteindre plus d’un mètre. Son diamètre est plus important que celui de la brindille et peut atteindre 2 cm de diamètre sur un arbre très vigoureux.

Figure 5: vue partielle d’un gourmand sur pommier

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A supprimer ou à tailler, suivant l’appréciation de l’état général de l’arbre, à trois yeux pour favoriser l’apparition de dards.

3.1.3 L’œil à boisIl est petit, bien plaqué sur la branche et est quasiment présent sur tous les organes.

Figure 6: yeux à bois sur pommier

En taillant au dessus de ce type d’œil on favorise une pousse à bois.

3.2 Les organes producteurs de fruits

3.2.1 La brindille couronnéeElle ne dépasse pas 20 cm et son bourgeon terminal est arrondi et gonflé, surtout dès la mi-février. La brindille couronnée donnera à son extrémité un bouquet floral et par conséquent des fruits.

Figure 7: brindille couronnée sur pommier

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N.B : bien atteindre le gonflement des bourgeons floraux afin de la différencier de la brindille simple.

3.2.2 La lambourde ou coursonneC’est un rameau souvent ridé, très court, sans yeux latéraux apparents. Elle peut être terminée soit par un bouton à fleurs, soit par un dard.

Figure 8: lambourdes terminées par un bouton floral

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Figure 9: lambourdes terminées par un dard

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3.2.3 La bourseC’est la partie courte, renflée, constituée de tissus peu différenciés, qui subsiste au point d’attache du fruit récolté. Du fait de sa structure, c’est un organe qui peut donner naissance à de nouveaux boutons floraux sur lambourdes ou brindilles.

Figure 10: bourse sur poirier terminée par un bouton floral

3.2.4 Le dardBourgeon développé de 1 à 3 cm, il peut fructifier dans l’année en cours ou les saisons futures suivant son âge (1 à 3 ans) et la taille de fructification effectuée.

Figure 11: dard de 1 et 2 ans sur pommier

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3.3 La taille de fructificationLes organes fruitiers clairement identifiés, on supprimera donc les brindilles simples et les gourmands, ou on les taillera à trois yeux suivant la vigueur de l’arbre. On taillera également le prolongement des charpentières comme indiqué dans la taille de formation (1/3 pousse de l’année conservée). On pourra éventuellement supprimer quelques organes à fruits si l’on juge que l’arbre est trop chargé de ces derniers.

Cette taille s’effectue de la mi-février à début mars car d’une part il est plus facile de distinguer une brindille simple d’une couronnée et d’autre part les grosses gelées sont en principe terminées.

Pour les formes palissées, on effectuera en plus deux tailles dites en « vert » : en principe la première à la mi-juin et la seconde à la mi-août. Elle a pour but de freiner le développement des gourmands qui pénaliserait le calibre des fruits en les concurrençant en sève. Cette taille en « vert » consiste à pincer chaque gourmand au dessus de la cinquième feuille en partant de son extrémité.

Pour obtenir de beaux fruits, la taille de fructification ne suffit pas à elle seule, on doit assurer aussi :

Une bonne fertilisation Un bon état phytosanitaire Un bon arrosage Un bon éclaircissement des fruits

Comme nous l’avons dit précédemment la taille fruitière doit s’adapter à la vigueur de l’arbre.

Pour des arbres vigoureux, il est fortement conseillé de tailler à trois yeux les gourmands et les brindilles simples et de tailler plus long le prolongement des charpentières.

Pour des arbres faibles, il est préférable de supprimer les brindilles et les gourmands et de tailler court le prolongement des charpentières.

4 La taille de fructification des arbres à noyauxPour le jardinier amateur, abricotiers, cerisiers, pruniers sont généralement conduits en hautes tiges et ne demandent qu’une taille de formation pendant les deux ou trois premières années. La mise à fruits se fait naturellement et ne nécessite pas de taille. Certains pruniers ne donnent des fruits qu’après 10 à 12 ans lorsque l’équilibre s’établit entre la vigueur de l’arbre et le volume des branches.

Cas particulier du pêcher Les pêchers, les nectarines et les brugnons doivent être taillés en fin d’hiver au début de la floraison. En effet, un rameau ayant donné du fruit une année, se dessèche et meurt. La branche charpentière s’allonge et ne donne du fruit l’année suivante que sur ce prolongement. Lors de la taille, rameaux chiffonnes et bouquets de mai sont laissés tels quels. Les gourmands sont coupés à leur base.

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Les rameaux à bois sont taillés pour ne leur laisser que trois ou quatre yeux. Sur les rameaux mixtes, on laisse théoriquement à la base deux yeux à bois, puis trois ou quatre fleurs, puis un œil à bois qui servira de tire sève. En réalité, on ne trouve pas toujours les yeux dans l’ordre théorique indiqué ci-dessus.

Astuce Pour cueillir les pêches, couper le rameau qui les supporte. Ne pas oublier de laisser, si possible, deux yeux à bois à la base du rameau ; au moment de la cueillette, les deux yeux à bois sont déjà des rameaux feuillés.

5 Restauration d’arbres négligésQuand vous achetez une maison ancienne sur un terrain déjà cultivé, il est fréquent de trouver dans le jardin des arbres fruitiers laissés à l’abandon depuis plusieurs années. Votre premier souci sera peut-être de les identifier en phase hivernale. Vous trouverez donc en annexes une planche qui rassemble une vue de l’écorce des principaux arbres fruitiers de nos jardins.Si les arbres sont vraiment trop vieux, avec de gros troncs à l’écorce crevassée, de nombreuses branches mortes, une faible vigueur, il est souvent préférable de les supprimer et de les remplacer par des arbres jeunes. C’est la seule solution pour les arbres fruitiers à noyaux qui ne supportent pas les élagages sévères, causes de production importante de gomme et de mort quasi certaine. Le nouvel arbre sera planté à proximité mais pas en lieu et place de son prédécesseur.En revanche les pommiers et poiriers réagissent bien au rajeunissement et vous pourrez les restaurer de la façon suivante.Généralement, la cime des arbres négligés est encombrée par une végétation désordonnée et trop vigoureuse dans sa partie centrale, alors qu’au contraire les branches extérieures dépérissent. Dégager bien le centre en conservant quelques branches jeunes, bien placées, que vous taillerez en vous inspirant da la taille de formation. Les branches retombantes du pourtour sont supprimées et toutes les autres très raccourcies. Ainsi on privilégie la formation de bois et la possibilité de conduire à nouveau la forme de l’arbre.

Si les arbres ne sont pas trop vieux, il est préférable d’étaler l’opération de rajeunissement sur plusieurs années. En s‘inspirant des techniques de taille et d’entretien de ce document vous pourrez gérer le compromis entre génération de fruits et de bois.

L’élimination de grosses branches doit se faire avec le souci de préservation de la ride de l’écorce et du col de la branche. La zone de coupe sera enduite de goudron de pin (dit de Norvège), pour éviter les attaques des champignons et des insectes nécrophages, en attendant la cicatrisation.

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Figure 12: manière de sectionner une branche

Figure 13: Bonne cicatrisation après respect ride (1) et col (2)

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Enfin il est bon de faire un petit rappel des points abordés lors de notre précédent atelier :

• Nettoyer vos instruments de coupe à l’alcool à brûler avant de tailler un autre arbre.

• Respecter la distance et l’inclinaison de la coupe au niveau d’un bourgeon.

Figure 14: manière de faire une coupe

6 Amendement par perforationL’amendement par perforation est une technique que j’utilise depuis près de vingt ans et qui a fait ses preuves. Elle a l’avantage de permettre une assimilation rapide, de décompacter les sols trop lourds de nos coteaux et elle permet également d’amender les arbres plantés dans des jardins engazonnés.

Comment procéder ?Afin de matérialiser le cercle radiculaire vous pouvez les première fois procéder ainsi.

• Avec une corde équipée d’un nœud coulant entourer le tronc de l’arbre. • Déployer l’autre extrémité de la corde à l’horizontale jusqu’à l’aplomb des

branches les plus éloignés du tronc. • Placer un entonnoir rempli de plâtre à cette extrémité• Tourner autour de l’arbre en maintenant la corde tendue.

A l’aide d’un piquet métallique ou en bois de 4 cm de diamètre au maximum, perforer le sol sur 20 à 30 cm de profondeur et à raison de 10 trous au mètre carré. Réaliser un entonnoir avec une bouteille en plastique et remplissez les trous avec l’amendement selon les besoins.

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Figure 15: méthode d'amendement par perforation

Par expérience sur l’amendement des arbres fruitiers, j’ai déterminé que le rapport d/ D=1/10 donnait de bons résultats. Par exemple un abricotier dont le cercle radiculaire mesure 6m aura une zone d’amendement de 60cm à l’intérieur et à l’extérieur de ce cercle.

6.1 Amendement au lombric compostCe type d’amendement est destiné à accroitre la vitalité d’un arbre malade ou à dynamiser la pousse pendant la phase de formation. Il peut se pratiquer depuis le gonflement des bourgeons (en général en mars) jusqu’en automne (fin octobre) mais pas en été, période sèche. Chaque trou sera rempli à ras bord de lombric compost.

6.2 Amendement à la cendre de boisCe type d’amendement est destiné à apporter les éléments minéraux qui vont favoriser la floraison et la fructification de vos arbres ainsi que la maturation des fruits. Il est réalisé uniquement avant le gonflement des bourgeons (en général en

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février). Chaque trou sera rempli avec seulement 20cl (un pot de yaourt) de cendres, en effet un apport excessif nuirait à la microflore du sol. Ce type d’amendement n’est pas à faire chaque année mais en fonction de l’état général de l’arbre. Il est recommandé après une année de forte production.

7 Traitement d’hiver et de printemps

7.1 Les traitements cupriquesLes traitements cupriques (à base de cuivre) sont connus comme de puissants antibactériens. Pour les arbres fruitiers ils évitent les infections tardives par les plaies des pétioles foliaires. Ils sont autorisés en agriculture biologique.Vous procéderez par pulvérisation en fin d’automne (à la chute des feuilles) et début d’hiver, en utilisant soit le sulfate de cuivre (bouillie bordelaise) ou de l’oxychlorure de cuivre (teinte vert pâle). Personnellement, j’ajoute une noisette de savon noir par litre d’eau pour améliorer l’effet mouillant. Si la période de traitement est suivie de très fortes pluies ou de précipitations prolongées (2 à 3 semaines ininterrompues), il faudra renouveler le traitement. Vous devez également utiliser les traitements cupriques après des périodes de gel intense (< -10°C en Haute-Garonne) qui ont affaibli les arbres en endommageant l’écorce (dilatation de la glace) et en brûlant les rameaux de l’année.Enfin sachez qu’il existe également l’oxyde cuivrique (couleur rouge) pour les traitements d’hiver mais je n’ai pas suffisamment de recul sur son emploi pour vous le recommander.

7.2 Les traitements insecticides

7.2.1 L’huile de paraffineL’huile de paraffine est une huile minérale utilisée en traitement d’hiver et de fin d’hiver en période de débourrage (limite d’éclosion des bourgeons). Elle permet de détruire par étouffement les stades hivernants des insectes et acariens logés sur les branchages et dans les bourgeons des arbres fruitiers.Pour une efficacité maximale il faut appliquer le traitement sur des végétaux secs à la dose de 25ml pour 1l d’eau.Le produit est commercialisé dans toutes les jardineries dès l’automne et est autorisé en agriculture biologique.

7.2.2 L’huile de NeemL’huile de neem est une huile végétale connue pour ces propriétés insecticides et obtenue à partir des graines du margousier ou neem , arbre originaire d'Inde.La quantité d’azadirachtine , principe actif contenu dans les graines varie considérablement selon les conditions climatiques, les conditions du sol et le génotype de l’arbre. D’une année à l’autre, un arbre peut donc produire

des extraits qui contiennent des concentrations différentes. C’est peut-être la raison pour laquelle la Commission Européenne à interdit son usage comme insecticide en agriculture, maraîchage, jardinage, espaces verts, serres. Elle figure cependant parmi la liste des substances actives naturelles proposées par la commission "Moyens alternatifs et protection intégrée des

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cultures" de l'Agence Française de Protection Phytosanitaire. Elle est disponible en magasin spécialisé.

L’huile de neem est particulièrement efficace pour contrarier les principaux insectes mineurs et défoliateurs, par son action antinutritionnelle au bout de quelques jours selon les larves.

Vous pouvez utiliser l’huile de neem en pulvérisation sur arbres fruitiers en période de débourrage (gonflement de bourgeons) ou en période de pousse foliaire sauf sur le poirier Guillot qui serait brûlé. Le dosage est de 5ml par litre d’eau.

N.B. : afin de préserver nos abeilles, rappelons qu’il ne faut jamais employer d’insecticide sur un arbre fleuri.

7.3 L’ortieTrès commune, l’ortie est une plante vivace et envahissante qui pullule dans les décombres, les lieux abandonnés, le long des chemins et des ruisseaux Utilisée depuis bien longtemps elle n’a plus à faire ses preuves quant à son efficacité au jardin.RécolteVous pouvez récolter l’ortie plusieurs fois dans l’année, mais toujours avant la floraison.

7.3.1 En décoction

Préparation Se procurer un récipient en inox Récolter les racines plantes Les laisser sécher (facultatif) Mettre les racines dans l’eau froide 24h avant la décoction Porter à ébullition pendant 20 mn Laisser refroidir sauf pour une conservation en bouteilles Filtrer Utiliser ou conserver

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DosagePlantes sèches : 250g/10l d’eauPlantes fraiches : 1 kg/10l d’eau

UtilisationDiluée à 1/5e (200ml/l), la décoction sera utilisée en pulvérisation pour lutter contre les maladies cryptogamiques (affection par un champignon).

7.3.2 En purinC’est un extrait putride hydrosoluble obtenu par macération et fermentation de la plante dans l’eau, utilisé pour son effet fertilisant et stimulant.Le purin d’ortie contient des matières protéiques et des minéraux qui sont relargués en proportion très importantes dans l’eau de manière directe ou au cours de la fermentation.

Les éléments minéraux constituent une source nutritive importante, ainsi que des oligo-éléments plus facilement assimilables que dans une infusion. L’action biodégradante de la microflore va transformer les matières protéiques en une source d’azote ammoniacal.

Un apport modéré de fermostimulant à des arbres fruitiers en complément des amendements classiques se traduira par un accroissement de la taille et une augmentation du nombre de boutons floraux.

Préparation Cueillir 1 kg d’orties Se procurer un récipient en plastique ou en inox avec un couvercle (limite les

odeurs) Couper les plantes en petits morceaux Ajouter 10l d’eau de pluie (eau ni calcaire, ni chlorée) Brasser une fois par jour Contrôler la fermentation en fonction de la température

Le brassage journalier va provoquer une remontée de bulles qui vont former une écume jaunâtre. Quand cette écume disparait au brassage, la fermentation est terminée

Filtrer Utiliser ou conserver en bidon

UtilisationDiluée à 1/20e (50ml/l), le purin sera utilisé comme fortifiant en arrosage au pied des arbres, en fait dans la zone de croissance des radicelles (voir paragraphe amendement). La taille des trous sur les pommes d’arrosoir n’étant pas uniforme, je conseille une application au pulvérisateur d’une solution de purin dilué à moitié, suivi d’un arrosage.

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Le purin d’ortie est également un excellent phytostimulant foliaire, il améliore la photosynthèse et la croissance. Vous l’utiliserez en pulvérisation dilué à 1/50e (20ml/l) en période de pousse foliaire.

N.B. : Lutter en curatif avec des fermostimulants n’est pas conseillé car un végétal ne peut à la fois se nourrir et se défendre.

ConservationUn extrait peut se conserver trois mois sans s’oxyder. Pour une conservation plus longue (environ 1 an) vous ajouterez à 10l d’extrait fermeté, avant filtration, un mélange d’eau savonneuse contenant 4 à 5 gouttes d’huile essentielle de romarin officinal. Laissez le moins d’air possible dans vos bidons et stocker les dans un endroit frais.

ANNEXES

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LA TEXTURE D’ÉCORCE DES ARBRES FRUITIERS

Abricotier Cerisier

Pêcher Figuier

Noisetier Noyer

Pommier Poirier

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FORMATION DU FUSEAU OU DU GOBELET DIFFERE A PARTIR D’UN SCION BRANCHU

Dans la zone A vous avez la possibilité d’édifier une autre série de 3 ou 4 charpentières pour un fuseau. Par contre si vous désirez un gobelet à centre ouvert, la taille en B supprimera complètement l’axe de l’arbre.