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LES COULISSES DE L’ÉLECTRICITÉ TOURISME INDUSTRIEL Pionnier de la visite d’entreprise en France, EDF ouvre les portes de ses sites de production depuis 60 ans et a créé les Journées de l’industrie électrique en 2011. P. 2 INNOVATION Grâce aux avancées scientifiques, l’industrie électrique réussit à produire plus en utilisant moins de matières premières et en limitant l’impact sur l’environnement. P. 4 DU VENDREDI 5 AU JEUDI 11 SEPTEMBRE 2014 N O 98 . fr DE L’INDUSTRIE En partenariat avec © EDF / BRUNO CONTY / CENTRALE NUCLÉAIRE DU BUGEY

La Tribune de l'industrie en partenariat avec EDF

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LES COULISSESDE L’ÉLECTRICITÉ

TOURISME INDUSTRIELPionnier de la visite d’entreprise en France, EDF ouvre les portes de ses sites de production depuis 60 ans et a créé les Journées de l’industrie électrique en 2011. P. 2

INNOVATIONGrâce aux avancées scientifiques, l’industrie électrique réussit à produire plus en utilisant moins de matières premières et en limitant l’impact sur l’environnement. P. 4

DU VENDREDI 5 AU JEUDI 11 SEPTEMBRE 2014 NO 98

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P ar son gigantisme et son architecture atypique, une centrale nucléaire, une centrale thermique à flamme, un barrage ou

encore un site éolien, solaire, inter-pelle la population. La grandeur de ces installations contraste avec le geste si simple d’appuyer sur un interrupteur pour obtenir de l’électri-cité. C’est une « ville dans la ville ». Des lieux souvent « mystérieux » aux yeux de la population, impressionnée par les normes drastiques de sécurité autour de ces sites de production d’électricité. Pourtant, ces installa-tions n’ont rien de secret et rien à cacher. EDF entend le démontrer et le faire savoir. C’est pourquoi, en 2011, l’entreprise a créé les Journées de l’industrie électrique EDF. Avec pour objectifs de faire découvrir aux visiteurs le fonctionnement des cen-trales de production, mais aussi d’ex-pliquer les enjeux futurs, notamment la nécessité de disposer d’une diver-sité de moyens de production de l’électricité.

60 SITES OUVERTS

Cette année, pas moins de 60 sites - ils étaient 45 l’an dernier - vont participer à l’opération. L’édition 2014 aura pour thème l’innovation, dans le cadre de

la Fête de la science. Le grand public va rencontrer des biologistes, chimistes, ingénieurs, des équipes spé-cialisées dans l’environnement, la radioprotection, la robotique, la ges-tion des risques, du recyclage, de la sûreté… Ainsi, il va pouvoir mesurer combien recherche, science et électri-cité sont liées.

UN VOYAGE DE DEUX HEURES SUR LE « CHEMIN DE L’ÉLECTRICITÉ »

Ce rendez-vous annuel est de plus en plus prisé du grand public. Les visites, exceptionnelles et gratuites, per-mettent de découvrir l’envers du décor des sites de production d’électricité mais aussi ceux qui la font au quoti-dien. En effet, ces dernières années, le renforcement du plan Vigipirate a réduit drastiquement la possibilité pour le citoyen de pénétrer dans les sites de production d’électricité. Lors de ces journées, le visiteur peut entrer dans les centrales nucléaires, ther-miques, hydrauliques, ou encore solaires (EDF Énergies Nouvelles). Cela se sait peu, mais le patrimoine industriel d’EDF est unique en France, très diversifié et complémentaire.Ces visites, qui ne durent pas moins de deux heures, sont particulièrement riches. Tout commence à l’espace d’information, à proximité et à l’exté-rieur du site de production. Un guide accueille le public et commente l’ex-position permanente et/ou tempo-

raire, accessible toute l’année. Des animations ludiques en groupes et des ateliers scientifiques interactifs sont proposés pour permettre aux petits et grands de comprendre les systèmes de production d’électricité, en manipulant soi-même des objets. Il y en a pour tous les âges. D’ailleurs, de nombreux groupes scolaires se déplacent et beaucoup de gens viennent en famille. Plusieurs géné-rations se mêlent : grands-parents, parents, enfants. Ensuite, dans une salle de conférences, le guide explique, documents et vidéos à l’ap-pui, sur grand écran, le fonctionne-ment de la centrale et les spécificités du site. Puis, c’est le départ pour la centrale. Chacun revêt un casque et des chaussures de sécurité et passe dans les sas de sécurité. Tout au long du parcours, les visiteurs arpentent les installations, sur le « chemin de l’électricité », de la source d’eau en passant par la transformation des énergies en électricité, jusqu’à son arrivée dans les foyers. Ils peuvent découvrir la salle des machines, mais aussi le simulateur (réplique à l’iden-tique de la salle des commandes), ou encore la réserve naturelle à l’exté-rieur et la passe à poissons pour les barrages hydrauliques.

« LA VISITE DÉMYSTIFIE LE NUCLÉAIRE »

Les chiffres témoignent de l’engoue-ment de la population pour ce « voyage ». Le taux de satisfaction est excellent : 77 % des visiteurs se déclarent « très satisfaits », selon les questionnaires remplis à l’issue de ces journées. Ils apprécient le savoir-faire technique du personnel. « Après une telle visite, cette « énergie » nous ras-sure ! », déclare Julie, qui a découvert pour la première fois la centrale nucléaire de Chinon en Indre-et-Loire. « Au simulateur, nous avons été impressionnés par la rigueur des opéra-teurs et l’utilisation des procédures », raconte Marcel, ravi d’avoir vu les coulisses de la centrale nucléaire de Cruas en Ardèche. De l’avis général, « la visite démystifie le nucléaire ». « J’étais un peu inquiète sur l’énergie nucléaire. Je comprends mieux mainte-nant comment ça marche », confie Ade-line, qui a été surprise par la propreté

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DOSSIER RÉALISÉ PAR QUENTIN NICOLAS

Du 4 au 12 octobre prochains, EDF dévoilera les coulisses de l’électricité en ouvrant 60 de ses sites de production au grand public, dans le cadre de ses Journées de l’industrie électrique. Un programme rythmé par des visites pédagogiques bien sûr, mais aussi par une mise en lumière d’un secteur qui innove en permanence.

Quand l’industrie électrique se dévoile au grand public

Journées de l'industrie électrique EDF 2013 à la centrale thermique d'Aramon, Gard.

Journée découverte

du site de production

nucléaire de Golfech

(2012).

© EDF / PHILIPPE GROLLIER

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QUE FAIRE POUR VISITER UN SITE EDF ?Il faut s’inscrire au préalable pour toute visite des installations industrielles, via le site jie.edf.com. Les inscriptions se dérouleront jusqu’au 12 septembre pour les sites nucléaires (soit trois semaines avant l’événement afin de garantir les mesures de sécurité prévues sous Vigipirate). Et, jusqu’au 3 octobre pour les sites hydrauliques et thermiques et autres unités d’EDF. L’âge minimal est de 12 ans.

des locaux à la centrale nucléaire de Saint-Alban en Isère. « La visite m’a permis de bien comprendre le fonction-nement de la centrale et de mieux me faire mon opinion sur le nucléaire », confie Bruno. « À chaque fois, tout au long de la visite, les gens, de tout âge, multiplient les questions », se réjouit Daniel Warnier, chef du département information et image à EDF. « Des questions, qui sont devenues plus poin-tues au fil des années », fait-il remar-quer. Du coup, aucune visite ne se res-semble. »

INFORMER DE MANIÈRE PÉDAGOGIQUE ET LUDIQUE

Le grand public apprécie tout particu-lièrement les efforts pédagogiques mis en œuvre pour expliquer le sys-tème complexe de production. Nombre de personnes saluent une « très bonne visite et une excellente connaissance de la personne qui a fait la visite ». « C’est très intéressant sur le plan de la compréhension de la produc-tion d’électricité, de la régulation de l’eau et de la protection de l’environnement », souligne Vincent, qui a visité la cen-trale hydraulique de Saint-Cassien, en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Quant au personnel d’EDF (directeurs, tech-niciens, ingénieurs…), qui participe volontairement à l’opération, il ne cache pas sa satisfaction. « Ces visites sont essentielles pour faire connaître nos métiers et en comprendre le fonctionne-ment », rappelle Régis Chancel, un manager de la centrale thermique de Blénod en Lorraine, « touché » par l’intérêt suscité par ces Journées de l’industrie électrique. « Il y a une vraie soif de connaissance du public et nous, nous avons soif de faire partager notre savoir-faire », résume Daniel Warnier. Pour lui, il y a également un autre fac-teur : « la fierté et la curiosité de décou-vrir cette industrie et ceux qui produisent l’électricité au quotidien ».Une chose est sûre, « en six ans, le nombre de visiteurs a quadruplé dans les centrales thermiques et a doublé sur les sites nucléaires et hydrauliques d’EDF », met en avant Agnès Nemes, responsable des Journées de l’industrie électrique et des visites d’entreprises sur les sites de production d’EDF. De plus en plus, l’entreprise essaie de multiplier les opérations grand public, à l’occasion notamment de la Semaine du développement durable, de la Fête de la nature, des Journées européennes du patrimoine… Des visites, qui permettent aussi de susciter des vocations auprès des jeunes. Car, il y a des postes à prendre, en raison de la pyramide des âges du personnel. En 2013, le groupe EDF a embauché 6 000 personnes en CDI, ce qui le place dans le top 5 des entreprises qui recrutent en France. ■

EDF, PIONNIER DE LA VISITE INDUSTRIELLE EN FRANCE

C ela fait désormais plus de soixante ans que le géant de l’électricité

ouvre ses sites au grand public.Dès les années 1950, lors de la construction des grands barrages, EDF donne déjà la possibilité au public de venir visiter ses sites. Par souci de transparence. L’électricien en fait de même dans les années 1960 au moment de la construction des centrales thermiques à flamme, puis des centrales nucléaires à la fin des années 1970. À l’époque, le monde venait de subir deux chocs pétroliers. L’entreprise construisait alors nombre de centrales nucléaires pour garantir l’indépendance énergétique de la France et les visites industrielles permettaient de comprendre cette technologie. Il suffisait alors simplement de s’inscrire pour se rendre dans une centrale. Les gens pouvaient visiter les chantiers de construction des centrales. Tous les ans, EDF accueillait plus d’un million de personnes. Pourtant, « à l’époque, l’idée d’associer industrie et tourisme était un sacré pari », rappelle Daniel Warnier, chef du département information et image à EDF. Ensuite, « les visites ont été fortement réduites, avec le renforcement du plan Vigipirate », indique Agnès Nemes, responsable des Journées de l’industrie électrique et de la visite d’entreprise sur les sites de production d’EDF.

La fréquentation des sites d’EDF a doublé en cinq ansEn 2007, l’entreprise a pu rouvrir les visites aux groupes. Résultat, malgré un contexte encore très contraignant, la fréquentation est passée

de 200 000 visiteurs en 2008 à 430 000 l’an dernier. Tout le monde est curieux de voir ce qu’il y a derrière une centrale. De plus, son patrimoine industriel est unique en France, avec 435 centrales hydrauliques, 640 barrages, 21 sites nucléaires, 15 sites thermiques à flamme, et 90 sites éoliens et solaires. Un patrimoine qui méritait d’être valorisé par un événement comme les Journées de l’industrie électrique EDF.

Sans oublier les énergies renouvelablesD’après les résultats des questionnaires d’EDF, les visiteurs viennent d’abord par curiosité et pour découvrir les métiers de l’électricien, qui recrute, en raison d’un grand nombre de départs à la retraite. La grande majorité des visiteurs se déclarent très

satisfaits. C’est un moment convivial, souvent en famille, avec des animations pour petits et grands, où ils rencontrent les salariés et

échangent librement sur tous les sujets, y compris celui de l’impact sur l’environnement et la radioactivité. Aujourd’hui, il y a de plus en plus de questions sur les énergies renouvelables et leur développement. C’est l’occasion pour les ingénieurs d’EDF d’expliquer que chaque énergie a son rôle et ses avantages. C’est un mix particulièrement savant pour parvenir à répondre aux besoins accrus en électricité. « Notre ambition est d’augmenter le nombre de visiteurs de 10 % chaque année et de mieux faire connaître l’offre pour découvrir ce patrimoine d’exception », indique la responsable des Journées de l’industrie électrique.

Visite de la centrale thermique de Porcheville, lors des JIE 2013.

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Le secteur de la recherche et du développement, et les essais scientifiques, sont à la pointe de l'innovation sur le site des Renardières en Seine-et-Marne, le plus grand centre de recherche d'EDF.

L’industrie électrique, un secteur qui innove en permanenceLes Journées de l’industrie électrique EDF sont aussi l’occasion pour le grand public de découvrir les avancées scientifiques qui ont permis, au fil des décennies, de produire plus d’électricité avec moins de matières premières, tout en limitant l’impact sur l’environnement.

Dans notre société « connectée », il paraît difficile d’imaginer notre quotidien sans é l e c t r i c i t é . U n

« confort » que l’on doit à une suc-cession d’avancées scientifiques. Aujourd’hui encore, le système élec-trique européen est à l’aube d’une nouvelle révolution, avec la poursuite du développement des énergies renouvelables, l’introduction des pro-ductions décentralisées et l’arrivée des Smart Grids (réseaux intelli-gents). « Demain, nos clients seront aussi bien consommateurs d’énergie que producteurs. Cela va demander encore plus de finesse pour équilibrer à tout moment la production et la consomma-tion d’électricité sur le réseau. N’ou-blions pas que l’on ne peut pas stocker aisément l’électricité », rappelle Fran-çois Verdiel, directeur des pro-grammes de recherche de la produc-tion d’électricité à EDF. C'est aussi

l'objet du programme EDF Pulse qui récompense les innovations dans le domaine de l'électricité.

L’INNOVATION, UN ENGAGEMENT PERMANENT

C’est pourquoi, « notre recherche dans le domaine de la production vise à consolider et à développer des mix de production compétitifs et peu émetteurs de gaz carbonique », explique-t-il. Car, chaque énergie, nucléaire, hydrau-lique, éolienne, solaire, ou ther-mique, a ses avantages et inconvé-nients. Et, aujourd’hui, plus que jamais, ces différentes énergies sont complémentaires. Avec un budget annuel de 500 millions d’euros et plus de 2 000 chercheurs, EDF se donne les moyens de multiplier les innovations, aussi bien dans l’exploi-tation, la maintenance, que des solu-tions pour l’ingénierie ou la mise au

point d’aide à la décision… « Notre force, c’est d’avoir une recherche proche du terrain », souligne Agnès Belor-gey-Demode, DRH d’EDF R&D. En effet, 70 % du budget alloué à des recherches opérationnelles est au service des métiers et filiales d’EDF. « Chaque année, nous embauchons plus de 100 chercheurs qui iront, après quelques années passées à la R&D, exer-cer dans les métiers, avant de revenir pour certains à la recherche », précise-t-elle. Cela étant, une part non négli-geable de la recherche, 30 %, est dédiée à des innovations de rupture, à moyen et long terme.Actuellement, par exemple, au niveau des centrales nucléaires, les chercheurs travaillent sur le contrôle commande, un enjeu pour les futures centrales, mais aussi pour le renouvellement de ce contrôle com-mande sur des centrales en produc-tion. D’ailleurs, l’ensemble de la filière nucléaire française (exploi-

tant, grands fournisseurs et PME) s’est rassemblé au sein du cluster « Connexion » (COntrôle Com-mande Nucléaire Numérique pour l’EXport et la rénovatION), lancé le 2 avril 2012 pour 4 ans.Côté production, de grands progrès sont encore attendus. « L’EPR, inau-gure la nouvelle génération des réac-teurs à eau pressurisée. Il fournira prochainement une puissance de 1 650 MW au réseau, contre 900 MW dans les années 1970, tout en ayant réduit encore le risque d’accident nucléaire d’un facteur dix », rappelle François Verdiel. Au-delà, on parle déjà des réacteurs de génération 4, attendus à l’horizon 2040-2050. Ce seront des réacteurs à neutrons rapides, capables d’utiliser directe-ment l’uranium naturel ou appauvri et de produire ainsi près de 100 fois plus d’électricité avec la même quan-tité de minerai que les réacteurs actuels.

ANTICIPER LES CONSÉQUENCES DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Chez EDF, les chercheurs évaluent à la fois les conséquences du réchauffe-ment climatique, et les évolutions pos-sibles du milieu naturel. Cela a conduit à réaliser des modifications sur des ouvrages hydrauliques existants en mettant au point des évacuateurs de crue innovants : les évacuateurs en touches de piano. Cette innovation d’EDF est reconnue mondialement, et adaptée sur de nombreux ouvrages en France et à l’international.Par ailleurs, pour réduire les émissions de CO2 de ses centrales thermiques, EDF, en partenariat avec Alstom, vient de tester pendant un an un démons-trateur de recherche de captage de CO2 sur l’unité 4 à charbon de la cen-trale thermique au Havre. Le démons-trateur a permis de capter environ une

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EDF VEILLE SUR SES SITES INDUSTRIELS AVEC DES DRONES

D u 26 au 28 septembre, EDF participera au Village des sciences, à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris,

et fera découvrir au public tout l’intérêt des drones pour surveiller un site de production d’électricité. Sur son stand, EDF mettra en place des animations avec des drones, des rencontres avec des experts… À cette occasion, l’entreprise invite le grand public à participer à des démonstrations de pilotage par des professionnels, qui prendront des mesures sur un barrage virtuel installé spécialement pour l’occasion. Dans un espace sécurisé par des filets, un tapis au sol représentera une vallée avec une rivière sinueuse. Des zones seront identifiées sur l’ouvrage et le drone devra se rendre, avec précision, sur chacun des points de la paroi. Les drones sont utilisés par EDF pour surveiller les installations industrielles, leur environnement et veiller à la bonne santé des édifices. Leur rôle est crucial. Ils permettent d’aller dans des endroits difficiles d’accès pour l’homme. Aujourd’hui, le groupe EDF utilise même des drones pour vérifier la température des panneaux solaires ou surveiller des lignes électriques. Deux modèles de drones seront présentés par des experts d’EDF du secteur, ainsi que les différents capteurs utilisés de mesures topographiques, environnementales, acoustiques… Un télé-pilote, habilité manipulera le drone, tandis qu’un deuxième

télé-pilote donnera aux spectateurs les explications en direct. À leurs côtés, le grand public pourra lui-même ensuite se tester par le biais d’une tablette tactile. Le participant devra faire décoller le drone et essayer de

suivre fidèlement le tracé du cours d’eau, comme le fait un drone lors de mesures environnementales pour le suivi de la qualité d’eau, du développement des macrophytes en rivière ou des températures de surface. ■

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La centrale nucléaire de Chinon, en Indre- et-Loire.

Les drones sont de plus en plus utilisés pour la surveillance des sites.

tonne de CO2 par heure. Même s’il est déjà l’un des énergéticiens européens les plus respectueux de l’environne-ment (90 % de l’électricité produite par le groupe n’émet pas de CO2), l’élec-tricien s’est fixé comme objectif de réduire de 30 % les émissions de dioxyde de carbone de ses centrales thermiques d’ici 2020.

EDF SOUTIENT LES START-UP INNOVANTES

Concernant les énergies renouvelables (ENR), dont EDF est le premier pro-ducteur en France, des avancées impor-tantes ont été réalisées récemment, à l’image du système Lidar (Light Detec-tion and Ranging), qui mesure en une fraction de seconde par balayage laser le mouvement des particules en sus-pension dans l’atmosphère, et donc le vent, jusqu’à 10 kilomètres, ce qui per-met d’optimiser la gestion des parcs éoliens. « Une innovation repérée par l’équipe Open Innovation d’EDF », fait remarquer Agnès Belorgey-Demode. Cette équipe a pour mission principale d’identifier des start-up innovantes dans le monde entier et de les proposer aux métiers du groupe, afin d’envisager des expérimentations et des partena-riats. Chez EDF, la recherche, qui a un rayonnement international avec des centres en Allemagne, au Royaume-Uni, en Pologne, en Italie, en Chine, est de plus en plus ouverte sur l’extérieur. Dans le même esprit, les Prix EDF Pulse ont été lancés cette année. Ils sont destinés à récompenser et stimu-ler les acteurs de l’innovation du monde entier dans les domaines de la science, de la mobilité, de l’habitat, de la santé et de l’accès à l’électricité. Par ailleurs, pour renforcer encore sa capa-cité à innover, le Groupe EDF construit actuellement EDF Lab Paris - Saclay, le plus grand centre industriel de recherche et de formation en Europe. Implanté sur 12 hectares, le site asso-ciera en 2015 un centre de R&D d’en-vergure mondiale et le nouveau Cam-pus EDF. ■

L'impact de la filière nucléaire sur l'économieS’il est bien connu que la

France est le premier exportateur mondial

d’équipements et de services dans le nucléaire, le grand public sait moins que la filière repré-sente 410 000 emplois directs et indirects dans l’Hexagone (der-nière étude de Pricewaterhouse-Coopers sur la base des données de 2009). Soit 2 % de la popula-tion active en France. Parmi ces emplois, 125  000 sont des emplois directs. C’est 4 % de l’emploi industriel en France. Et, ce chiffre n’est pas près de bais-ser, du fait de l’extension du parc mondial, notamment en Asie. Ainsi, en 2013, EDF a recruté 6 000 personnes, dont 5 000 dans le nucléaire.Selon PwC, la valeur ajoutée cumulée des entreprises et des établissements publics (CEA, ANDRA, IRSN, ASN) spécialisés dans le nucléaire, atteint 33 mil-liards d’euros, soit 2 % du PIB, si

l’on y ajoute les retombées indi-rectes du secteur. En France, environ 450 entreprises exercent dans la filière, entre l’amont, la construction, l’exploitation et la maintenance, et l’aval.

L’ÉLECTRICITÉ FRANÇAISE, LA MOINS CHÈRE D’EUROPE

Le groupe EDF est le premier exploitant mondial de centrales nucléaires avec 19,4 % de parts de marché. Et, son impact sur l’économie française est consé-quent. Ne serait-ce qu’en « 2013, le groupe EDF a investi près de 12,2 milliards d’euros, dont 8,8 milliards en France », rappelle son PDG, Henri Proglio. Par ail-leurs, avec un chiffre d’affaires à l’export de 6 milliards d’euros par an en moyenne, la filière nucléaire française constitue l’un des postes les plus impor-tants dans la balance commer-

ciale du pays. Sans compter, que la construction d’un EPR à l’étranger crée 3 750 emplois en France pendant les phases d’études et de construction, dont 1 200 emplois directs.L’excellence de la filière permet d’offrir aux Français l’électricité la moins chère d’Europe. D’après une enquête réalisée en 2013, le prix de l’électricité fran-çaise est 32 % moins cher que la moyenne européenne pour les particuliers, et 33 % moins cher que la moyenne pour les entre-prises, ce qui constitue un élé-ment de compétitivité pour ces dernières.Enfin, le nucléaire est important pour les finances locales. Des acteurs comme EDF et AREVA peuvent représenter jusqu’à 23 % de la contribution économique territoriale (l'ancienne taxe pro-fessionnelle) et des taxes fon-cières collectées dans un dépar-tement. ■

LE SAVIEZ-VOUS ?L’intensité énergétique est en constante amélioration depuis 1980En 2012, 85 tep (tonnes d’équivalent pétrole) d’énergie suffisaient pour produire un million d’euros de PIB, contre 122 en 1981. L’intensité énergétique (rapport de la consommation d’énergie au Produit intérieur brut) a donc baissé de 30 % en 30 ans, soit en moyenne une amélioration de 1,2 % par an, grâce aux progrès techniques.

Une station météo a été construite pour prévoir la production photovoltaïqueEDF a installé la première station météo pour prévoir la production photovoltaïque, sur la ferme photovoltaïque de Sainte-Rose, au cœur de l’île de la Réunion. Cette station est capable de prévoir la météo à très court terme (entre 10 minutes et 1 heure). Et surtout, ses mesures permettent de créer une base de données pour mieux comprendre la relation entre production photovoltaïque et couverture nuageuse.

EDF est la 3e entreprise la plus visitée en FranceFace à l’essor du tourisme industriel, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à ouvrir leurs portes. D’après les chiffres de l’association pour la visite d’entreprise (ADEVE), la grande gagnante en 2013, la parfumerie Fragonard à Grasse a accueilli 1 million de visiteurs, devant la verrerie Biot dans les Alpes-Maritimes qui en a accueilli 700 000, suivi en troisième position par EDF et ses 430 000 visiteurs.

Les horloges énergétiques débarquent en FranceLe 29 août 2013, Nice a été la première ville française à accueillir une horloge énergétique. Cette innovation développée par EDF a pour but de sensibiliser, en temps réel, les occupants et visiteurs d’un site aux économies d’énergie.

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Il n’y a pas une énergie idéale, il y a des énergies complémentaires. Que ce soit le nucléaire, l’hydraulique, l’éolien, le solaire ou encore le thermique, chaque énergie a ses avantages et ses inconvénients. La clé réside dans le mix énergétique.

La complémentarité du mix énergétique

L’hydraulique, « l’énergie du XXIe siècle »« Une centrale hydraulique produit une énergie 100 % renouvelable. Et, l’eau est la plus importante ressource au monde », met en avant Alain Beaudoux, directeur de l’Unité de Production hydraulique Sud-Ouest. En effet, une centrale hydraulique ne fait que capter une partie du cycle de l’eau. Techniquement,

elle produit de l’électricité grâce à une chute d’eau entre deux niveaux de hauteurs différentes, qui met en mouvement une turbine reliée à un alternateur, et permet de produire du courant électrique alternatif. Autre atout, sa souplesse d’utilisation. Un site hydraulique passe à pleine puissance en peu de temps. Dans

notre société, où les pics de consommation sont nombreux, leur rôle est essentiel. Ainsi, « quand des millions d’habitants regardent en même temps un match de l’équipe de France de football pendant le mondial, nos centrales sont nécessaires pour répondre très vite à la demande », souligne Alain Beaudoux. Dans ces situations, les barrages, qui stockent de l’eau et offrent une réserve disponible à tout moment, sont sollicités. En période de pointe, l’apport d’eau supplémentaire d’un barrage, comme celui de Grand’Maison dans les Alpes, peut produire 1 800 MW, soit l’équivalent de la production de deux réacteurs nucléaires, en seulement dix minutes.

Souvent la seule industrie dans les valléesEn France, les premières centrales hydrauliques sont apparues au XIXe siècle, mais elles ont réellement pris leur essor au XXe siècle. Le parc d’EDF est très important avec plus de 400 sites de production, qui représentent une puissance cumulée de 20 000 MW, soit le tiers de l’énergie nucléaire. Ne serait-ce que dans les Pyrénées, il existe actuellement une centaine de centrales, qui font travailler au total 800 personnes. « Nous sommes

souvent la seule industrie dans ces vallées », rappelle Alain Beaudoux. Une industrie, bien acceptée par les populations locales, qui a su développer les multi-usages et rendre un « service public ». Ainsi, dans les Hautes-Pyrénées ou dans les gorges du Verdon, chaque année plusieurs milliers de personnes peuvent faire du canoë-kayak et du rafting dans de bonnes conditions, grâce à des lâchers d’eau organisés par EDF.« Aujourd’hui, l’hydraulique, c’est 12 % de la production nationale d’électricité. Demain, ce sera l’énergie des pays en voie de développement. C’est déjà ce qui se passe en Chine », analyse Alain Beaudoux. La construction de centrales hydroélectriques demande encore un investissement très important. Les recherches ont permis de mieux mesurer et limiter l’impact de ces centrales sur l’environnement. Et, grâce aux progrès technologiques, les turbines ont gagné plusieurs points de rendement ces dernières années, ce qui rend plus vite rentable l’investissement dans une centrale hydraulique. Pour Alain Beaudoux, c’est une évidence, « l’énergie hydraulique est l’énergie du XXIe siècle. J’invite le public à venir aux Journées de l’industrie électrique EDF pour s’en rendre compte par lui-même », conclut-il.

EDF Énergies Nouvelles affirme son expertise dans l’éolien « offshore »Dans le photovoltaïque et l’éolien, EDF multiplie les projets. EDF Énergies Nouvelles vient de poser sa première éolienne en Afrique du Sud. Mais, l’aventure nouvelle, c’est l’éolien posé en mer, dit « éolien offshore ». « Nous avons remporté un appel d’offres pour trois projets en France, à Fécamp (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Saint-Nazaire (Loire Atlantique) », indique Pierre-Guy Thérond, directeur nouvelles technologies à EDF Énergies Nouvelles. À Fécamp, la production envisagée équivaut à couvrir la consommation électrique de plus de 770 000 habitants, soit l’équivalent de plus de 60 % des habitants de Seine-Maritime. Sur l’éolien offshore, des progrès considérables sont actuellement réalisés. À l’automne 2014, à Fécamp, un tout nouveau modèle de fondation, gravitaire, unique au monde, va être mis en œuvre. Ce sera la première à ne pas nécessiter de grues pour son installation en mer. En outre, « on voit apparaître les premières éoliennes flottantes », se réjouit Pierre-Guy Thérond. Une technologie, qui permet notamment de s’affranchir de contraintes techniques.

L'innovation technologique est capitale pour l'avenir des énergies renouvelablesSur terre, les dernières innovations permettent d’implanter des éoliennes dans des sites peu ventés. Aujourd’hui, une éolienne produit de l’électricité dès que la vitesse du vent est supérieure à 15 km/h. Sa force actionne alors les pales d’une hélice, au bout d’un mât dont la hauteur varie entre 60 et 150 mètres. Actuellement, l’éolien représente 85 % de son activité. Dans le solaire, les avancées sont également importantes. En apparence, le procédé est simple, un onduleur convertit le courant continu, produit par les modules solaires, en courant alternatif, et un transformateur délivre ensuite la « bonne puissance » chez nous. Mais,

les panneaux solaires sont de vrais bijoux de technologie. Leur rendement est d’environ 16 %, contre 13 % il y a cinq ans. Et leur prix a sérieusement baissé. « En 2007, le prix du module photovoltaïque était à 3 euros le watt, aujourd’hui, nous sommes à 0,55 euro le watt », rappelle-t-il. Actuellement, la plus grande centrale solaire en France est à Toul, en Lorraine. Construite par EDF Énergies Nouvelles en 2012, elle produit l’équivalent de la consommation électrique de plus de 55 000 habitants. Une centrale, qui a mobilisé jusqu’à 700 personnes

pendant un an lors de sa construction, et qui fonctionne aujourd’hui avec une équipe d’une vingtaine d’experts, directement basée sur le site, et qui intervient également dans d’autres parcs éoliens et solaires des alentours. Pour l’avenir, les enjeux sont multiples : poursuite de la baisse des coûts, augmentation des performances et de la durabilité des panneaux. Fin 2013, EDF Énergies Nouvelles, qui est présent dans 18 pays (États-Unis, Grèce, Canada, Inde, Royaume-Uni…) employait plus de 3 000 salariés, dont environ 1 400 en France.

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EDF Énergies Nouvelles : Parc éolien offshore de Teesside, Royaume-Uni.

Barrage de Sainte-Croix-du-Verdon.

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La complémentarité du mix énergétique

La sûreté des centrales nucléaires, une priorité absolueEn apparence, le procédé est simple. La fission des atomes d'uranium produit de la chaleur, ce qui transforme alors de l'eau en vapeur et met en mouvement une turbine reliée à un alternateur qui produit de l'électricité. Tout ceci suppose trois circuits d’eau distincts (primaire dans le réacteur, secondaire avec le générateur de vapeur, tertiaire avec le circuit de refroidissement) et étanches les uns par rapport aux autres. Mais, du fait des risques de la radioactivité, le fonctionnement d’une centrale nucléaire est particulièrement exigeant. Sur ces sites, plus qu’ailleurs, les salariés sont imprégnés d’une culture de la sécurité et du « zéro défaut ». D’ailleurs, « une fois recruté, le pilote d’un réacteur nucléaire est formé pendant trois ans par EDF avant d’être opérationnel », précise Antoine Assice, directeur de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), la plus importante en France avec une puissance globale de 5 400 MW et 2 250 personnes employées.

Renforcement des mesures de sûreté depuis FukushimaActuellement, le parc nucléaire français est constitué de 58 unités de production réparties sur 19 sites. Un parc, constamment contrôlé pour garantir sa sûreté. Ainsi, au moins 10 exercices de simulation d’accidents par an sont organisés dans chaque centrale nucléaire, en association avec les pouvoirs publics. Tous les ans, les pompiers se prêtent

également à 5 ou 7 exercices grandeur nature. Dans le même esprit, les pilotes de réacteurs suivent au moins trois semaines de stage par an sur le simulateur. « Nous avons aussi un chantier école pour le personnel et les prestataires sur la maintenance », ajoute Antoine Assice. Et, tous les dix ans, lors de la visite décennale qui dure entre 90 et 100 jours, un check-up complet est réalisé, sous le regard de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) qui contrôle l’activité de toutes les centrales nucléaires. Pour autant, suite à l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, des mesures ont été prises en France pour renforcer encore la protection des installations face aux risques de séisme et d’inondation. Par exemple, des systèmes complémentaires d’électricité et d’arrivée d’eau sont prévus d’être rajoutés conformément aux prescriptions techniques de l’ASN. Désormais, à Gravelines, chacun des six réacteurs a un troisième moteur diesel de secours. Surtout, une Force d’Action Rapide du Nucléaire (FARN), composée de 300 personnes et de matériels de secours, capable d’intervenir sur n’importe quelle centrale nucléaire française en moins de 24 heures, a été constituée. « Aujourd’hui, l’enjeu pour les centrales nucléaires est d’assurer une sûreté optimale », explique Antoine Assice. Dans sa centrale, à Gravelines, 60 ingénieurs et techniciens ont été recrutés pour analyser le comportement des matériels (cuve du réacteur, générateur de vapeur…) et améliorer leur fiabilité.

« Les centrales thermiques à flamme sont indispensables au bon équilibre du réseau électrique »En France, EDF dispose aujourd’hui d’un parc thermique à flamme diversifié avec 8 unités de production au charbon, autant au fioul, treize turbines à combustion et de 3 unités à cycle combiné gaz. On les reconnaît facilement avec leurs cheminées, qui peuvent mesurer jusqu’à 250 mètres de hauteur. Ceci étant, le principe de fonctionnement est sensiblement le même. Une centrale thermique à flamme produit de l’électricité grâce à la chaleur dégagée par la combustion de gaz, de charbon ou de fioul, qui met en mouvement une turbine reliée à un alternateur.

L’atout du thermique : une mise en route très rapide« L’avantage des centrales thermiques, c’est leur réactivité. Une turbine à combustion peut être à pleine puissance en moins de trente minutes », indique Marie-Elisabeth Fernandes, directrice de la centrale thermique EDF de Porcheville, en Île-de-France. « Les centrales thermiques ne représentent « que » 3 à 5 % de la production nationale d’électricité, mais elles sont indispensables à l’équilibre du réseau », rappelle-t-elle. Ainsi, à Porcheville, les quatre unités au fioul permettent d’alimenter l’équivalent de Paris intra-muros.Mais, inconvénient, les sites thermiques émettent plus de rejets qu’une centrale nucléaire ou hydraulique. En 2016, de nouvelles normes d’émissions atmosphériques européennes vont entrer en vigueur. EDF a déjà fait beaucoup d’efforts. Entre 2012 et 2016, le volume de CO2 rejeté par ses centrales thermiques à flamme aura baissé de plus d’un tiers. Des systèmes de désulfuration, de dénitrification et de dépoussiérage des fumées ont été installés sur plusieurs sites

thermiques pour réduire considérablement le dioxyde de soufre et les oxydes d’azote contenus dans les fumées. En outre, EDF a engagé, entre 2013 et 2015, l’arrêt progressif de 10 anciennes unités au charbon dans l’Est, le Nord et la région parisienne en les remplaçant par des cycles combinés gaz et des turbines à combustion. Des technologies plus performantes et plus respectueuses de l’environnement. Les centrales à cycle combiné gaz offrent un bien meilleur rendement, entre 57 et 61 %, contre 37 % pour une centrale au fioul ou au charbon. EDF va mettre en service sa quatrième unité à cycle combiné gaz à Bouchain dans le Nord, en 2016.

Le parc thermique est en constante évolution. Dans les deux prochaines années, plus de 400 millions d’euros seront investis sur 3 unités de production, une au Havre (Seine Maritime) et deux à Cordemais (Loire-Atlantique) pour moderniser ces unités de production au charbon les plus récentes et prolonger leur durée de vie jusqu’en 2035. En termes d’emplois, c’est aussi une filière qui compte. Derrière ces centrales thermiques, il n’y a pas moins de 2 600 hommes et femmes. « Avec des métiers très différents comme mécanicien, chaudronnier, automaticien », souligne Marie-Elisabeth Fernandes. Des salariés, avec un savoir-faire très spécifique.

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Centrale à cycle combiné gaz de Torviscosa, Italie.

Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux.

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