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Bureau du Représentant de l’OMS en République Démocratique du Congo 42, Avenue des Cliniques, Gombe, KINSHASA, Tél.: +472 41 39000 & 03; Cell.:+243 81 700 6405; Fax: +472 41 39070 Editorial La santé en marche accélérée ! Les dernières semaines ont connu une activité débordante dans le secteur, avec notamment le renforcement des capacités des acteurs de la lutte contre le paludisme à travers le premier Cours international de paludologie organisé en RDC, la surveillance épidémiologique, la réponse à la crise humanitaire à l’Est comme au Nord-Ouest en passant par le Centre, et enfin la campagne intensifiée contre la poliomyélite. Tout n’aura pas été facile, “rose” en raison surtout de la résurgence de la poliomyélite avec pour épicentre la province du Kasaï Occidental dont les populations du flanc sud vivent en bonne intelligence, en communion avec leurs voisins, frères et sœurs de la province angolaise de Lunda Norte. L’élaboration récente du cadre de suivi et d’évaluation du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) et surtout la validation de l’avant-projet de la Loi -cadre devant régir le secteur de la santé constitue l’un des maillons essentiels d’une longue chaine d’actions initiées par le Gouvernement avec l’appui de l’OMS et d’autres partenaires, visant à la refondation du système de santé de la RDC. Cette refondation s’ancre dans les principes énoncés dans la Constitution, intègre les principaux instruments mondiaux et régionaux notamment les Déclarations et les Résolutions en la matière, mais aussi ceux en rapport avec les droits humains. Les titres définissent a) le champ d’application de la loi, b) le personnel, les ordres et associations professionnelles, c) l’enseignement des sciences de la santé, d) les établissements de soins, e) les produits, les établissements pharmaceutiques, la médecine traditionnelle et les plantes médicinales, f) le financement, g) la gestion de l’environnement, h) la recherche biomédicale et i) les dispositions pénales. Comme nous l’espérons, lorsque ladite Loi aura été adoptée et promulguée, elle remplacera un ensemble de textes dont certains datent de près d’un siècle et d’autres de plusieurs décennies, et donnera à la santé publique non seulement un visage nouveau mais également un avenir radieux dans un pays toujours plus beau. Bonne lecture ! Dr Matthieu Kamwa Représentant de l’OMS en RDC. LA TRIBUNE DE L’OMS Bulletin mensuel d’information et de liaison N° 09 - août & septembre 2010 17 pages Sommaire Validation d’un avant-projet de loi- cadre pour la santé en RDC. P. 1-2; Semaine de la Médecine Traditionnelle en RDC. P. 3-4; Commémoration, le 21 septembre 2010, de la Journée Internationale de la Paix par la RDC. P. 5-6; Visite à Kinshasa d’une délégation de la Fondation Bill & Melinda Gates. P. 7; Activités de vaccination supplémentaire (AVS) contre la Poliomyélite en RDC (1ère phase, août 2010). P. 8-11; Fourniture par l’OMS de médicaments essentiels à la Zone de Santé de Nyantende (Sud Kivu). P.12; Appui technique et nancier de l’OMS à l’Unité de la pharmacovigilance de l’Université de Kinshasa (UNIKIN). P. 13; Consensus sur le curriculum de formation initiale du logisticien de santé trouvé à Kinshasa. P. 14-15; Renforcement de l’action du secteur sanitaire en faveur de la Santé et du développement des adolescents. P.16. (Suite à la page 2). L ’avant-projet de la loi-cadre, l’un des points clés de la Stratégie de Renforcement du Système de santé de la République Démocratique du Congo (RDC), a été adopté le 25 août 2010 à Kinshasa, au terme d’un atelier de consensus national ayant réuni durant trois jours (du 23 au 25 août 2010) en la salle de conférence de Caritas Congo, des experts issus du Ministère de la Santé Publique, du Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, des Ministres provinciaux ayant en charge la santé ainsi que des Médecins Inspecteurs provinciaux (MIP). Ils ont bénécié de l’appui tant nancier que technique de l’OMS et des partenaires du Groupe Interbailleurs de la Santé (GIBS). La validation du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2011-2015 en mars 2010, et l’adotion de cet avant-projet n août 2010 ont amené le Dr Makwenge Kaput, Réforme du secteur de la Santé: validation d’un avant-projet de loi-cadre pour la Santé. Le Ministre de la Santé Publique (à droite) s’adressant aux participants de l’atelier de consensus national et de validation de l’avant-projet de loi-cadre pour la santé en la salle de Caritas (photo: OMS). Dr Matthieu Kamwa, Eugène Kabambi, DrJ.P. Lokonga.

LA TRIBUNE DE LʼOMS - WHOLA TRIBUNE DE LʼOMS Bulletin mensuel d’information et de liaison N 09 - août & septembre 2010 17 pages Sommaire Validation d’un avant-projet de loi-cadre

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Page 1: LA TRIBUNE DE LʼOMS - WHOLA TRIBUNE DE LʼOMS Bulletin mensuel d’information et de liaison N 09 - août & septembre 2010 17 pages Sommaire Validation d’un avant-projet de loi-cadre

Bureau du Représentant de l’OMS en République Démocratique du Congo 42, Avenue des Cliniques, Gombe, KINSHASA, Tél.: +472 41 39000 & 03; Cell.:+243 81 700 6405; Fax: +472 41 39070

Editorial

La santé en marche accélérée !Les dernières semaines ont connu une activité débordante dans le secteur, avec notamment le renforcement des capacités des acteurs de la lutte contre le paludisme à travers le premier Cours international de paludologie organisé en RDC, la surveillance épidémiologique, la réponse à la crise humanitaire à l’Est comme au Nord-Ouest en passant par le Centre, et enfi n la campagne intensifi ée contre la poliomyélite. Tout n’aura pas été facile, “rose” en raison surtout de la résurgence de la poliomyélite avec pour épicentre la province du Kasaï Occidental dont les populations du fl anc sud vivent en bonne intelligence, en communion avec leurs voisins, frères et sœurs de la province angolaise de Lunda Norte.

L’élaboration récente du cadre de suivi et d’évaluation du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) et surtout la validation de l’avant-projet de la Loi -cadre devant régir le secteur de la santé constitue l’un des maillons essentiels d’une longue chaine d’actions initiées par le Gouvernement avec l’appui de l’OMS et d’autres partenaires, visant à la refondation du système de santé de la RDC. Cette refondation s’ancre dans les principes énoncés dans la Constitution, intègre les principaux instruments mondiaux et régionaux notamment les Déclarations et les Résolutions en la matière, mais aussi ceux en rapport avec les droits humains. Les titres défi nissent a) le champ d’application de la loi, b) le personnel, les ordres et associations professionnelles, c) l’enseignement des sciences de la santé, d) les établissements de soins, e) les produits, les établissements pharmaceutiques, la médecine traditionnelle et les plantes médicinales, f) le fi nancement, g) la gestion de l’environnement, h) la recherche biomédicale et i) les dispositions pénales.

Comme nous l’espérons, lorsque ladite Loi aura été adoptée et promulguée, elle remplacera un ensemble de textes dont certains datent de près d’un siècle et d’autres de plusieurs décennies, et donnera à la santé publique non seulement un visage nouveau mais également un avenir radieux dans un pays toujours plus beau.

Bonne lecture !

Dr Matthieu Kamwa

Représentant de l’OMS en RDC.

LA TRIBUNE DE L’OMSBulletin mensuel d’information et de liaison

N° 09 - août & septembre 201017 pages

Sommaire

Validation d’un avant-projet de loi-cadre pour la santé en RDC. P. 1-2;

Semaine de la Médecine Traditionnelle en RDC. P. 3-4;

Commémoration, le 21 septembre 2010, de la Journée Internationale de la Paix par la RDC. P. 5-6;

Visite à Kinshasa d’une délégation de la Fondation Bill & Melinda Gates.

P. 7; Activités de vaccination supplémentaire (AVS) contre la Poliomyélite en RDC (1ère phase, août 2010). P. 8-11;

Fourniture par l’OMS de médicaments essentiels à la Zone de Santé de Nyantende (Sud Kivu). P.12;

Appui technique et fi nancier de l’OMS à l’Unité de la pharmacovigilance de l’Université de Kinshasa (UNIKIN).

P. 13; Consensus sur le curriculum de formation initiale du logisticien de santé trouvé à Kinshasa. P. 14-15;

Renforcement de l’action du secteur sanitaire en faveur de la Santé et du développement des adolescents. P.16.

(Suite à la page 2).

L’avant-projet de la loi-cadre, l’un des points clés de la Stratégie de

Renforcement du Système de santé de la République Démocratique du Congo (RDC), a été adopté le 25 août 2010 à Kinshasa, au terme d’un atelier de consensus national ayant réuni durant trois jours (du 23 au 25 août 2010) en la salle de conférence de Caritas Congo, des experts issus du Ministère de la Santé Publique, du Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, des Ministres provinciaux ayant en charge la santé ainsi que des Médecins Inspecteurs provinciaux (MIP). Ils ont bénéfi cié de l’appui tant fi nancier que technique de l’OMS et des partenaires du Groupe Interbailleurs de la Santé (GIBS).

La validation du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2011-2015 en mars 2010, et l’adotion de cet avant-projet fi n août 2010 ont amené le Dr Makwenge Kaput,

Réforme du secteur de la Santé: validation d’un avant-projet de loi-cadre pour la Santé.

Le Ministre de la Santé Publique (à droite) s’adressant aux participants de l’atelier de consensus national et de validation de l’avant-projet de loi-cadre pour la santé en la salle de Caritas (photo: OMS).

Dr Matthieu Kamwa,Eugène Kabambi,DrJ.P. Lokonga.

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La Tribune des Actions de l’OMS & Partenaires

Ministre de la Santé Publique à louer la qualité de ces deux documents qui sont, selon lui, “d’une importance capitale pour la concrétisation de la vision du Gouvernement en ce qui concerne l’amélioration de la santé de la population congolaise”. Dans son allocution, il s’est référé à la Constitution de la RDC qui stipule en son article 47 que “le droit à la santé est garanti à tout congolais”, énonçant, dans le même temps, que la loi fi xe les principes fondamentaux et les règles d’organisation de la santé publique dans le pays.

Le Dr Makwenge a résumé les domaines de la santé publique qui doivent ainsi être régis par une législation spécifi que. Il s’agit essentiellement: (i) de la législation de l’art de guérir; (ii) de la médecine préventive - notamment à tout ce qui touche à l’hygiène, à la salubrité publique et à la protection maternelle et infantile -; (iii) de la législation sur la profession du pharmacien, sur le commerce pharmaceutique, sur l’immigration et le transit; (iv) des règlements sanitaires bilatéraux et internationaux; (v) de la législation sur l’hygiène au travail; (vi) de la coordination technique des laboratoires médicaux et la répartition des médecins; (vii) de la loi hospitalière, etc.

Le Ministre de la Santé Publique a également évoqué “des lois particulières” qui devront être élaborées, en vue de régler notamment: “les matières spécifi ques visant l’amélioration des résultats sanitaires, la réduction des inégalités et de la pauvreté, l’effi cacité et l’effi cience du système de santé”. Ce besoin de textes législatifs exige que l’on puisse “disposer à tout prix d’un cadre clairement défi ni pour parvenir à une politique couvrant l’ensemble des champs de l’action sanitaire publique”, a suggéré le Dr Makwenge.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour sa part, “s’est félicitée de ces avancées notables qui riment bien avec l’amélioration de la gouvernance du secteur, le renforcement du leadership du Gouvernement et de l’appropriation nationale en la matière, et qui s’ancrent parfaitement dans l’Agenda de Kinshasa”. Selon le Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS en RDC, “ces réformes fortes et opportunes sont en phase

(Suite de la page 1)

Une attitude de M. Mbusa Nyamwisi, Ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (à gauche) et du Dr Matthieu Kamwa pendant leurs allocutions lors de la validation de l’avant-projet de la loi-cadre (photo: OMS).

avec les engagements internationaux de la RDC dans le domaine de la santé, notamment la Déclaration de Ouagadougou sur les Soins de santé primaires et les systèmes de santé dans laquelle les pays africains se sont déterminés à actualiser l’arsenal législatif et réglementaire, en vue de contribuer à une amélioration rapide des résultats sanitaires y compris les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) liés à la santé”.

Bien avant l’entrée dans le vif du sujet par les participants, le Dr Kamwa a rappelé les éléments premiers et indispensables devant guider la réfl exion autour de cette loi-cadre pour la santé, en particulier les principes fondamentaux qui garantissent entre autres:

● le respect de la vie humaine; ● la santé comme un droit pour tous avec la pleine participation des individus et des communautés;

● le respect de l’équité, de la justice sociale, du genre dans la fourniture des services et des soins de santé;

● les dispositions constitutionnelles notamment celles relatives à la décentralisation, à l’exclusivité et à la concurrence des compétences entre les différents démembrements de l’Etat;

● les modalités de production des soins;

● l’unité voire l’unicité du système dans la complémentarité;

● les modalités de régulation du secteur.

Présent également à l’ouverture de ces travaux, M. Mbusa Nyamuisi, Ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire s’est dit “persuadé qu’une fois promulguée, cette loi-cadre amorcera la réforme du secteur de la santé dans une perspective de la décentralisation”.

Assurer une couverture universelle des soins à toute la population

L’article 64 de l’avant-projet de la loi-cadre dispose qu’une loi sera prise, sur proposition des Ministres ayant dans leurs attributions la Santé, les Finances, les Affaires sociales et la Justice pour réglementer l’organisation, le fonctionnement et la mise en place de différents mécanismes de partage des risques conformément à la politique nationale de protection sociale et de solidarité nationale (mutuelles de santé, assurance maladie, fonds d’équité, etc.).

Dans son adresse à l’OMS sur ledit avant-projet de loi-cadre, M. Katuala Kaba Kashala, expert recruté par l’OMS, a souligné que le consensus trouvé au cours de ces travaux est le fruit “des exhorations de toutes les hautes autorités congolaises qui avaient pris la parole lors de l’ouverture de l’atelier, de la clairvoyance des responsables de la Direction d’Etudes et de Planifi cation (DEP) en charge de son organisation, et enfi n de la sagesse et de la compétence du Représentant de l’OMS en RDC”.

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(Suite à la page 4).

Semaine de la Médecine Traditionnelle en RDC:

Un pari pour le renforcement des capacités institutionnelles, de recherche et de partage des meilleures pratiques.

Dr Anastasie Mulumba, Eugène Kabambi.

Visite des stands d’exposition des produits issus de la médecine traditionnelle: à droite le Ministre de la Santé Publique, suivi du Représentant de l’OMS en RDC au Jardin Botanique de Kinshasa lors du lancement de la Semaine de la médecine traditionnelle (photo: OMS).

La RDC a célébré la Journée Africaine de la Médecine Traditionnelle du 6

au 13 septembre 2010, une période qui coïncide avec la commémoration du 10ème anniversaire de l’adoption par la 50ème session du Comité Régional de l’OMS tenue en 2000 à Ouagadougou (Burkina Faso), de la Stratégie régionale pour la promotion du rôle de la Médecine Traditionnelle dans les systèmes de santé. Les pays de la Région africaine de l’OMS célèbrent, le 31 août de chaque année, l’institutionnalisation et l’intégration de cette Médecine dans leurs systèmes de santé. Pour l’année 2010, le thème retenu par l’OMS est: “Décennie de la Médecine Traditionnelle africaine: Progrès réalisés jusqu’à présent”.

Dans la foulée, “nous commémorons également la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays d’Afrique faite en 2001 à Lusaka (Zambie), proclamant la période 2001-2010 comme Décennie de la Médecine traditionnelle africaine”, a affi rmé le Dr Matthieu Kamwa,

Représentant de l’OMS en RDC. Les pays africains ont alors mesuré “la place primordiale que la Médecine africaine occupe dans nos sociétés où elle constitue la pratique de premier recours pour près de 85% de la population”, a pour sa part affi rmé le Dr Makwenge Kaput, Ministre de la Santé Publique de la RDC.

Cette 8ème édition de la célébration de la Médecine Traditionnelle a connu la participation de 135 délégués, parmi lesquels des représentants de tradipraticiens, des Ministères de la Santé Publique, l’Enseignement Supérieur et Universitaire, l’Industrie, l’Environnement et la Recherche Scientifi que et des Centres de recherche privés et universitaires.

Au cours de ladite semaine de la Médecine Traditionnelle, il s’est tenu un atelier qui a été le siège de nombreux échanges et discussions animées sur des sujets aussi variés que la formulation des politiques, le renforcement des capacités, la promotion de la recherche/

développement, la production locale des médicaments traditionnels améliorés, la culture des plantes médicinales et enfi n les droits de propriété intellectuelle.

C’est dans ce contexte que le Dr Kamwa, lors de son mot de circonstance, avait rappelé l’importance des politiques élaborées par plus de la moitié des Etats Membres de la Région africaine ainsi que des cadres réglementaires nationaux visant à garantir “l’effi cacité, l’inocuité et la qualité des médicaments issus de la Médecine Traditionnelle”.

Débat sur les vrais et faux Tradipraticiens

En dépit des progrès réalisés en RDC dans le domaine de la Médecine Traditionnelle, “le débat sur les vrais et les faux Tradipraticiens est toujours d’actualité”, a expliqué le Ministre de la Santé Publique. Pour ce dernier, le combat pour

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son Ministère “est de savoir qui fait quoi dans cette professession”. Le Dr Makwenge a dénoncé la “confusion entretenue et dévoilée à travers des actes d’escroquerie organisés par des charlatans, déguisés sous des apparences de guérisseurs, marabouts et féticheurs, posant de faux diagnostics”. Cette situation de la RDC est “aggravée par des soutiens médiatiques sous forme de publicités mensongères orchestrées par des tradipraticiens se déclarant capables de guérir toutes les maladies, et cela, malgré les arrêtés

Le Dr Victor Makwenge Kaput, en compagnie du Dr Anastasie Mulumba de l’OMS et de M. Daniel Nshiku, représentant des Tradipraticiens lors de la remise des diplômes d’honneur aux participants (photo: OMS).

et autres instructions interdisant ces pratiques”, a encore affi rmé le Ministre de la Santé Publique.

Evaluation des activités réalisées

Durant une semaine, les participants ont procédé à une évaluation du parcours effectué par la RDC dans le domaine de la Médecine Traditionnelle (décennie 2001-2010), et à la formulation des actions prioritaires pour la décennie 2011-2020, en rapport avec la Stratégie régionale de l’OMS et le Plan d’Action de l’Union

Africaine. Ainsi, des activités réalisées au cours de la période susmentionnée, on peut citer, entre autres: (i) la souscription par le Gouvernement de la RDC aux déclarations et résolutions internationales en faveur du développement et de la promotion de la Médecine traditionnelle; (ii) la prise en compte de l’organisation de la Médecine Traditionnelle et la gestion des plantes médicinales (Ordonnance-Loi N° 07/018 du 16 mai 2007, fi xant les attributions des Ministères, notamment le Ministère de la Santé Publique); (iii) la validation du projet de la Loi-cadre du Ministère de la Santé Publique qui reconnaît la Médecine traditionnelle; (iv) la création, au sein du Ministère de la Santé Publique, d’une Division de Promotion des plantes médicinales et d’un Programme National de Promotion de la Médecine Traditionnelle et des Plantes Médicinales (PNMT-PM); (v) l’élaboration d’un programme d’enseignement sur la Médecine Traditionnelle à l’intention des étudiants en Sciences de la santé; (vi) l’inscription d’une vingtaine de médicaments traditionnels améliorés (MTA) sur la liste des médicaments essentiels du Ministère de la Santé Publique, etc.

A la fi n de ces travaux, le Ministre de la Santé Publique a remis des diplômes d’honneur à tous les participants et les a encouragés à poursuivre leur recherche dans le domaine de la Médecine Traditionnelle pour l’amélioration de la santé et du bien-être des populations.

(Suite de la page 3)

Photo des participants à la fi n de la Semaine de la Médecine Traditionnelle en RDC autour du Dr Makwenge Kaput, Ministre de la Santé Publique (photo: OMS).

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La RDC a commémoré la Journée internationale de la paix à Kinshasa.

Le 21 septembre 2010, sous le thème: “agissons pour la paix”:

Le 21 septembre 2010, l’Afrique a commémoré la Journée

internationale de la Paix, sous le thème “Agissons pour la paix”. Dans le même temps, à Kinshasa, la Capitale de la RDC, cette Journée a été placée sous le thème “Jeunesse pour la paix et le développement”. Ces festivités, organisées par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) et ses partenaires dont l’OMS, ont été marquées, entre autres, par la réfl exion sur la contribution de la jeunesse dans la construction de la paix pour un développement durable, le dialogue et la compréhension mutuelle, la responsabilité des jeunes face à la santé pour la paix et aux droits de l’homme.

A cette occasion, M. Roger Meece, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, qui était accompagné des autres Chefs d’Agence, s’est adressé aux jeunes de la RDC en ces termes : “Joignez-vous à nous, travaillez avec nous pour la paix, mettez votre énergie au service de la paix, faites connaître vos projets et vos idées, soyez créatifs et passionnés, aidez-nous à faire régner la paix et la prospérité pour tous”. Paraphrasant M. Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies, M. Meece a affi rmé que la paix était “une denrée précieuse, il faut la nourrir, l’entretenir et la protéger”.

Ce message a été immédiatement suivi par celui de M. Maker Muangu Famba, Ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), qui a “salué les efforts des Nations unies pour le rétablissement de la paix et la stabilisation de la RDC, pays dont la majorité de la population est constituée des jeunes”.

Cette cérémonie était enrichie des saynètes, poèmes et chansons dont l’essentiel du message tournait autour de la paix et de

De gauche à droite, M. Roger Meece, Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU, M. Maker Muangu Famba, Ministre de l’EPSP, Mme Pierre Vu Thi, Coordonnateur Résident a.i du Système des Nations Unies. En arrière-plan à gauche, le Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS en RDC au cours de la cérémonie marquant la Journée Internationale de la Paix en la salle de conférence de la MONUSCO (photo: OMS).

l’appel des jeunes lancé aux autorités gouvernementales, aux groupes armés, à la Communauté internationale et à toutes les bonnes volontés pour que cessent les

violences sexuelles, les enlèvements, les guerres et l’impunité en RDC; des fl éaux qui menacent l’avenir de la jeunesse tout entière dans le pays.

(Suite à la page 6).

Dr Matthieu Kamwa,Eugène Kabambi,Dr André Enzanza.

L’exécution de la saynète “Plus Jamais ça” au cours de la commémoration de la Journée internationale de la Paix (JIP) en RDC (photo: OMS).

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M. Maker Muangu Famba, Ministre de l’EPSP au cours de son allocution en la salle de conférence de la MONUSCO (photo: OMS).

Une vue partielle de l’assistance, constituée en majorité des jeunes, suivant attentivement le déroulement des activitées dédiées à la JIP (photo: OMS).

D’autres allocutions, comme celle du responsable du Conseil national de la Jeunesse en RDC, ainsi que la projection de la vidéo intitulée: “RDC-ONU, 50 ans de partenariat” ont été suivies avec une attention soutenue par les participants. Elles ont mis en évidence l’instabilité que le pays a connue au cours de ces 5 dernières décennies due aux confl its et l’impact que cela a eu sur la jeunesse de la RDC.

En début de l’après-midi, une conférence-débat a été organisée et axée sur le thème principal, à savoir: “Jeunesse pour la paix et le développement”. Au total, 4 exposés, y compris celui de l’OMS, ont été développés, suivis d’un débat animé. La présentation de l’OMS qui s’est enrichie du message du Dr Luis Gomes Sambo, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique à l’occasion de cette Journée, a abordé le sous-thème de la “Jeunesse et Santé pour la Paix et le Développement”, pour souligner que le secteur de la santé est l’un des plus éprouvés pendant les périodes de confl it, en dépit des lois internationales garantissant la protection des services de santé pendant de telles périodes.

Santé comme moyen et objectif pour la paix et le développement

Devant une assistance attentive, le Dr André Enzanza, Point focal de l’OMS/RDC pour les Urgences et Action humanitaire a, au nom du Représentant de l’OMS, résumé sa présentation ainsi qu’il suit:

● La santé permet de maintenir des “bras valides” pour la production en vue d’un développement durable; ● Les pays africains ont pris des engagements pour réaliser les objectifs du Millénaire pour le Développement liés à la Santé; ● Les objectifs de santé et de développement ne peuvent être réalisés sans une paix et une sécurité durables sur le continent; ● L’OMS et ses partenaires ont élaboré un cadre intitulé “la Santé: un pont vers la paix”.

Ce cadre se résume entre autres à :

● L’appui aux agents de santé dans la fourniture effi ciente des services et de soins aux personnes

vulnérables en situation de confl it et post-confl it; ● La consolidation de la paix; ● La pérennisation des acquis sanitaires en situation d’urgence, confl its et catastrophes.

En visant l’amélioration du bien être des populations et des communautés, le développement inclut la Santé parmi ses objectifs.

“La santé est l’un des objectifs fondamentaux du développement, dont elle constitue un moyen et une composante intégrante”, a indiqué l’orateur. Il a conclu en notant que: (i) la jeunesse est une composante essentielle et motrice des nations; (ii) la santé est une exigence pour tout développement durable; (iii) le développement durable infl uence l’état de santé.

(Suite de la page 5)

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La Tribune des Actions de l’OMS & PartenairesPlaidoyer et mobilisation des ressources pour l’éradication de la Polio:

Une délégation de la Fondation Bill & Melinda Gates, composée

de Mme Patricia Atkinson, Offi cier de Programme Senior (Global Health Delivery) et de M. Apoorva Mallya, Offi cier du Programme de vaccinations, a visité Kinshasa du 15 au 17 septembre 2010, en vue de s’imprégner des réalités de terrain dans le cadre de son programme pour la santé mondiale. Dès leur arrivée au Bureau de la représentation, ils ont été reçus par le Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS qui leur a brossé brièvement la situation sanitaire du pays et le travail que l’OMS et ses partenaires accomplissent sur le terrain, aux côtés des autorités gouvernementales en vue de contribuer à l’amélioration de la santé de la population.

Juste après cette rencontre avec le Représentant de l’OMS, les deux délégués ont eu une longue séance de briefi ng avec une équipe de l’OMS, axée essentiellement sur: (i) la présence de l’OMS en RDC, un pays immense et aux défi s logistiques sans précédent, (ii) le Programme d’Immunisation et de Développement des Vaccins (IVD) de l’OMS ainsi que les perspectives qui s’offrent pour la mobilisation des ressources additionnelles en vue de l’éradication de la Poliomyélite en RDC, (iii) les

processus et systèmes d’analyse budgétaires et de l’utilisation des fonds sur le terrain, (iv) l’organisation et le coût des activités de vaccination supplémentaire contre la Polio, (v) les stratégies mises en place pour lever les fonds afi n de mettre fi n à la circulation du poliovirus sauvage (PVS) dans le pays d’ici le 31 décembre 2010, (vi) les objectifs et priorités pour appuyer le pays au niveau de l’analyse des ressources mobilisées.

Au deuxième jour de leur visite, les deux hôtes de l’OMS ont pu visiter les installations du Programme Elargi de Vaccination (PEV/RDC) et

la Zone de santé de Kikimi, au Nord-est de Kinshasa. “Nous avons été impressionnés par le travail qui se fait sur le terrain par vos équipes, mais nous avons aussi remarqué que le manque des ressources fi nancières et les défi s logistiques sur le terrain constituent des problèmes majeurs qui méritent d’être résolus de manière durable”, a estimé Patricia Atkinson.

La Fondation Bill & Melinda Gates est mondialement connue pour l’octroi des subventions dans le cadre de son programme visant l’amélioration de la santé à l’échelle planétaire.

De gauche à droite, Apoorva Mallya, Dr Matthieu Kamwa et Patricia Atkison en la salle de conférence de l’OMS (photo: OMS).

Une délégation de la Fondation Bill & Melinda Gates en visite à Kinshasa.

La délégation de la Fondation Bill & Melinda Gates visitant la ZS de Kikimi, en compagnie du Dr Koffi Tsogbe, Point focal IVD et du Dr Muriel Nzazi, Chef du Sous Bureau de l’OMS de la Ville-Province de Kinshasa (photo: OMS).

Eugène Kabambi.

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8 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 9 -- août & septembre 2010

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Point de presse conjoint animé à Kinshasa par le Ministre de la Santé Publique en présence des partenaires en vue de sensibiliser la population à la campagne de vaccination contre la polio (photo: OMS).

24 cas de polio confi rmés en moins de 9 mois en RDC: 5 millions d’enfants de moins de 5 ans ont reçu leur vaccin anti polio avec l’appui des partenaires.

Les activités de vaccination supplémentaires contre la polio au cours du mois d’août 2010 ont concerné 7 des 11 provinces de la RDC (photo: OMS).

Le Gouvernement de la RDC a lancé le 19 août 2010 à Kinshasa

une vaste campagne de vaccination de 5 millions d’enfants de moins de 5 ans contre la poliomyélite, dans 7 des 11 provinces du pays, après la confi rmation de 6 cas en 2010. Selon le Dr Makwenge Kaput, Ministre de la Santé Publique, cette “campagne de riposte se justifi e par la résurgence du poliovirus sauvage dans le pays”, alors que sa circulation avait été interrompue entre 2000 et 2005. “Notre devoir est par conséquent de réagir en vue de l’éradication du virus, objectif auquel a souscrit la RDC”, a-t-il ajouté.

Ces activités de vaccination supplémentaire (AVS) ont concerné notamment les provinces du Bandundu, du Bas-Congo, de l’Equateur, de Kinshasa, du Kasaï occidental, du Katanga et du Maniema. Une seconde phase a été programmée pour la période du 23 au 25 septembre 2010, avec une population cible totale de 6. 089.793 couvrant 231 zones de santé concernées. Deux types de vaccins contre la polio ont été utilisés au cours de cette première phase, le vaccin polio oral trivalent dans la province du Maniema et le vaccin polio oral monovalent de type 1 dans toutes les autres provinces.

Cette fl ambée de cas de poliomyélite enregistrée en RDC survient au moment où l’OMS et ses partenaires poursuivent leur plaidoyer auprès des autorités du pays ainsi que des bailleurs pour l’obtention des ressources additionnelles dans ce secteur de vaccination. “Pour que les efforts soient couronnés de succès, il faudra parvenir à combler le défi cit important de fi nancement, afi n de mener à bien les prochaines étapes de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite”, a souligné le Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS en RDC.

Il y a lieu de rappeler que le coût global de cette campagne de riposte est de

3 millions de dollars américains, dont 711,125 dollars américains ont servi à l’achat des vaccins. Ces fonds ont été mobilisés notamment par l’OMS, l’UNICEF et la Croix-Rouge de la RDC.

L’OMS indique, en ce qui concerne la circulation de la polio dans le pays que les résultats du séquençage des poliovirus sauvages (PVS) ont démontré que les 5 cas confi rmés du foyer de Kamonia et de Mutena (Kasaï occidental) sont génétiquement liés aux cas notifi és en Angola en 2010, alors que le cas de Kalemie (Katanga) est lié au cas notifi é dans la zone de santé de Boende (Equateur) en 2007 et dans

la zone de santé de Kalehe (Sud Kivu) en 2008. “Ceci prouve à suffi sance qu’en plus d’une importation du PVS en provenance de l’Angola, la couverture vaccinale de routine reste encore faible dans plusieurs provinces du pays, a ajouté le Dr Kamwa. Le Représentant de l’OMS, parlant au nom des partenaires, a déclaré que cette “nouvelle fl ambée devait réveiller les uns et les autres en vue de redoubler les efforts et arriver cette fois-ci à arrêter la circulation de ce virus dans le pays, en maintenant aussi élevées les couvertures vaccinales de routine, au niveau des centres de santé et dans la communauté”.

Dr Matthieu Kamwa,Eugène Kabambi.

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3 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 9 -- août & septembre 2010

La Tribune des Actions de l’OMS & Partenaires

L’OMS et ses partenaires en supervision des activités de vaccination supplémentaire.

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Dr Muriel Nzazi,Eugène Kabambi.

Ville-Province de Kinshasa touchée par un cas de polio:

Le Dr Kamwa, Représentant de l’OMS en RDC en supervision des AVS dans la zone de santé de Ngaba (photo: OMS).

Le Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS en RDC a supervisé les 20

et 21 août 2010, deux zones de santé de Kinshasa, en l’occurence Masina I et Ngaba. A Masina I, le Dr Kamwa s’est félicité du déroulement satisfaisant de la campagne de vaccination qui a commencé le 19 août 2010.

Auparavant, il avait solennellement appelé les parents pour qu’ils fassent vacciner tous leurs enfants de 0 à 59 mois contre la polimyélite durant les 3 jours de la campagne. Aux partenaires actuels et potentiels, le Représentant de l’OMS a demandé à ce qu’ils se joignent aux efforts en cours, “dans un élan de générosité et de solidarité , en vue de garantir la survie et un avenir meilleur aux enfants congolais”.

Dans la zone de santé de Ngaba où a résidé l’enfant victime de la polio en provenance de l’Angola, le Dr Kamwa a sillonné plusieurs rues pour s’enquérir de la qualité du travail des équipes de vaccination. Il a vivement encouragé les superviseurs et vaccinateurs à visiter tous les ménages et les lieux

de transit afi n de ne manquer aucun enfant. Pour s’assurer de la qualité de la campagne dans la Ville-Province de Kinshasa, 70 moniteurs indépendants récrutés parmi les étudiants, les membres des Organisations non-gouvernementales (ONG) locales et les jeunes rotaractes ont été formés et déployés dans les 35 zones de santé

de la Ville-Province de Kinshasa.

Il y a lieu de signaler qu’en date du 16 août 2010, le Dr Muriel Nzazi, Chef du Sous-Bureau OMS/Kinshasa avait remis un montant de 322, 207 dollars américains à M. Vital Kabuiku, Ministre provincial de la Santé publique, Affaires sociales et Action humanitaire pour le compte du Comité Provincial de Coordination (CPC). Ce fi nancement a servi à la mise en oeuvre des activités planifi ées dont notamment: i) l’achat du carburant, ii) la location des moyens de transport, iii) la mobilisation sociale, iv) la distribution des intrants, la coordination, v) la supervision provinciale, vi) l’évaluation interphase, vii) le briefi ng et la collation du personnel etc.

Selon les résultats défi nitifs de ces AVS au niveau de Kinshasa, 1,331,840 enfants de moins de ans ont été vaccinés, sur une cible attendue de 1,312,843 enfants. Le monitoring indépendant réalisé après la campagne montre que 5% d’enfants n’ont pas reçu leurs vaccins. Les causes principales de cette situation sont liées entre autres: i) à l’absence des enfants à la maison lors du porte-à-porte (56%), au refus ou à la résistance des parents de faire vacciner leurs enfants (20%), et, iii) aux ménanges non révisités par les équipes de vaccinateurs (9%).

Une équipe de superviseurs de l’OMS visitant la ZS de Maluku I (photo: OMS).

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10 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 9 -- août & septembre 2010

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M. Jean-Claude Baende, Gouverneur de la Province de l’Equateur, recevant une somme symbolique des mains du Dr Louis Mpia Bosenge, Chef du Sous-Bureau de l’OMS pour la Province de l’Equateur (photo: OMS).

Le Dr Louis Mpia Bosenge, Chef du Sous-Bureau provincial de

l’OMS dans l’Equateur a remis offi ciellement le 16 août 2010 à M. Jean Claude Baende, Gouverneur de la Province, une somme de 133 mille dollars américains comme appui fi nancier de l’OMS aux activités de vaccination supplémentaire contre la poliomyélite pour le premier passage d’août 2010. C’était en présence de M. Ould Mohammed Elhacen Mohammed Abdellahi, Chef du Bureau de la Mission de l’ONU pour la Stabilisation de la RDC (MONUSCO) pour la Province de l’Equateur. “Nous sommes très sensibles par ce geste combien louable de l’OMS en faveur des enfants de l’Equateur; ceci montre bien la qualité de nos bonnes relations avec les partenaires, en particulier l’OMS”, a déclaré M. Baende en son Cabinet de travail.

Dans son propos, le Dr Mpia a précisé qu’une partie de fonds (48,000 dollars) avait été directement envoyée à l’intérieur de la province de l’Equateur depuis Kinshasa pour les zones de santé de Lisala, Boso Mondanda, Bosondjo, Binda et Pini

(District de la Mongala), en raison des diffi cultés d’accès à partir de Mbandaka.

Profi tant de cette occasion et s’adressant à ses proches collaborateurs présents à cette cérémonie, le Gouverneur de l’Equateur a recommandé “la bonne gestion de ces ressources fi nancières afi n qu’elles servent réellement à contrer le poliovirus sauvage qui peut menacer la province”.

M. Baende a aussi exigé que soient diminuées “les charges administratives afi n de permettre la mise en oeuvre correcte des AVS dans les zones les plus reculées et atteindre les enfants se trouvant surtout dans les zones d’accès diffi cile”. Le Gouverneur de l’Equateur a également prévenu qu’il sera “très sévère à l’encontre de toute personne qui serait tentée de détourner cet argent pour d’autres fi ns”.

Déroulement de la campagne

Démarrées le 19 août 2010 dans 7 des

11 provinces du pays, les AVS contre le poliovirus sauvage se sont poursuivis encore dans certaines zones de santé de la province de l’Equateur au-delà du 23 août 2010. Le Dr Bayoli Bokili Kanda, Médecin Coordonnateur Provincial (MCP) du Programme Elargi de Vaccination (PEV/Equateur) a attribué le retard des opérations dans ces zones de santé à l’arrivée tardive des intrants de vaccination.

Il faut noter que sur les 69 zones de santé que compte l’Equateur, seules 17 zones ont été retenues pour cette première phase de la campagne de vaccination. La plupart d’entre elles sont situées le long du fl euve Congo et des rivières Ubangi, Mongala et Lilanga. “Elles ont été sélectionnées en fonction des mouvements de la population entre la province de l’Equateur et la ville de Kinshasa où un cas de PVS a été enregistré”, a expliqué le Dr Bayoli. Le déploiement des vaccinateurs a connu aussi un retard surtout dans des zones de santé les plus éloignées: Mongala au nord de la province, Bomongo et Ingende au nord-est, et Lolanga Mampoko au sud de l’Equateur.

Activités de vaccination supplémentaire contre la Polio:A Mbandaka, l’OMS remet offi ciellement des fonds destinés à la vaccination au Gouverneur de la Province de l’Equateur.

Eugène Kabambi,Dr Valentin Mukinda,Dr Matthieu Kamwa.

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L’OMS surveille la situation sanitaire et évalue les tendances en matière de santé.

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Résultats défi nitifs du premier passagedu 19 au 21 août 2010.

Tableau des résultats

Activités de vaccination supplémentaire contre la Polio:

PROVINCESNOMBRE TOTAL DES

ZONES DE SANTEPOPULATION CIBLE

TOTALEPOPULATION CIBLE0-59 MOIS DES ZS AYANT VACCINE ET

RAPPORTE

NOMBRE D’ENFANTS 0-59 MOIS VACCINES

PAR PROVINCE

Bandundu

Bas Congo

Equateur

Kasaï Occidental

Katanga

Kinshasa

Maniema

19

31

17

36

17

35

18

484. 327

602. 649

356. 551

1. 100. 624

575. 333

1. 281. 991

363. 155

484. 327

602. 649

356. 551

1. 100. 624

575. 333

1. 281. 991

363. 155

506. 525

613. 479

395. 337

1. 213. 516

622. 095

1. 331. 840

375. 259

TOTAL 173 4. 764. 630 4. 764. 6305. 058. 051

% 100 % 100 % 100 %

VPO

Résumé des résultats du monitoring indépendant:

En dépit des résultats affi chés dans le tableau ci-haut, le monitoring indépendant a montré, en ce qui concerne les ménages, que sur une cible (enquêtée) de 36,654 enfants de 0 à 59 mois, il y a eu 5,079 enfants qui n’ont pas été vaccinés (14%). Dans le même temps, pour la situation hors ménages, il a été relevé que sur une cible de 11,881 enfants de 0 à 59 mois, 1,388 d’entre eux n’ont pas été atteints (12%). Cette situation a pour raisons l’absence des enfants à la maison et la non- revisite dans les ménages par les équipes de vaccinateurs durant les AVS.

Tableau 2: synthèse du budget

1. Vaccins 1.303.241 USD

2. Ressources humaines 1.443.500 USD

3. Chaîne de froid et équipements 87.258 USD

4. Microplanifi cation et formation 158.850 USD

5. Supervision, suivi et évaluation 580.712 USD

6. Transport et logistique 1.064.290 USD

7. Mobilisation sociale 263.630 USD

NB. Le coût moyen par enfant vacciné est de 0,55 USD.

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Eugène Kabambi,Dr Valentin Mukinda.

A Nyantende, une zone située à la périphérie de Bukavu:La fourniture de médicaments par l’OMS est vitale pour faire face à des maladies à potentiel épidémique.

Le Dr Richard Letshu, Chef du Sous-Bureau de l’OMS/Sud Kivu s’apprétant à remettre au Dr Lucien Kamuntu, Médecin Chef de Zone de Nyantende un lot de médicaments, de vélos et d’autres matériels servant à la lutte contre le choléra dans cette zone (photo: OMS).

Le Dr Richard Letshu, Chef du Sous Bureau de l’OMS dans la Province

du Sud Kivu a remis tout récemment, au nom du Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS en RDC, un lot important de médicaments, de vélos, de sceaux en plastique ainsi que des bidons servant à la conservation d’eau potable à la zone de santé de Nyantende, située à 12 km au sud-est de Bukavu et en proie à une épidémie de choléra.

L’OMS, qui est très active sur le front de la lutte contre cette maladie dans la zone concernée et dans tout le pays, avait obtenu un fi nancement à travers le mécanisme du Pooled Fund - première allocation de 2009 - dans le cadre d’un projet d’appui d’urgence à la lutte contre le choléra dans la province du Sud Kivu, l’une des plus touchées du pays, avec un total de 4.741 cas dont 35 décès, enregistrés de la première à la 31ème

semaine épidémiologique de 2010. “Nous sommes très reconnaissants envers l’OMS pour ce geste combien salutaire et qui nous permet de combler les gaps que nous avions notamment en intrants de lutte contre le choléra”, a déclaré le Dr Lucien Kamuntu, Médecin Chef de Zone de Santé de Nyantende au cours de la cérémonie de remise offi cielle de ce don. Nyantende est l’une des 34 zones de santé du Sud Kivu qui connaît une tendance à la hausse de plusieurs pathologies à potentiel épidémique dont le choléra.

En cause, le manque d’eau potable dans certaines de ses aires de santé, poussant la population à consommer l’eau de mauvaise qualité provenant de la rivière Ruzizi ou du Lac Kivu.

Mais il faut se féliciter du fait que “notre partenaire OMS a toujours agi à temps, dès que nous sommes

confrontés à toutes sortes d’ épidémies dont le choléra”, ajoute le Dr Kamuntu.

Vue partielle de l’intérieur de l’hôpital de Nyantende (photo: OMS).

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Avec l’appui de l’OMS, le système national de pharmacovigilance devient fonctionnel en RDC. Dr Casimir Manzengo (OMS),Dr Anastasie Mulumba (OMS),Dr Nsengi Ntamabyaliro (CNPV).

L’OMS poursuit inlassablement ses efforts pour le renforcement

du système de santé de la RDC, en rendant fonctionnelle l’unité de la pharmacovigilance, en particulier le Centre National de Pharmacovigilance (CNPV) qui a bénéfi cié tout récemment des équipements modernes. L’OMS a également contribué à la mise en place d’un système renforcé de notifi cation des cas pendant une période de 4 ans.

A titre de rappel, la RDC est membre associé du réseau international de pharmacovigilance depuis le mois d’octobre 2003 à la suite d’une demande écrite du Ministre de la Santé Publique. Dans ce cadre, trois pharmaciens et un médecin ont suivi une formation pour assurer la mise en œuvre de ce programme en RDC. Mais la notifi cation des effets indésirables est restée très faible, ce qui a maintenu le pays au rang de membre sympathisant.

A l’issue de la période susmentionnée, une évaluation des activités a montré des résultats techniques satisfaisants, et des résultats à améliorer au plan administratif.

Les structures qui ont intégré les activités de pharmacovigilance sont les suivantes : Cliniques Universitaires de Kinshasa (Médecine Interne, Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique, Anesthésie et Réanimation), Hôpital de Monkole, Clinique Bondeko, Hôpital Biamba Marie Mutombo et le Centre de Traitement Ambulatoire de Amo-Congo.

Au total, 21 notifi cations ont été transmises à Uppsala à la fi n du projet. Des fi ches validées au niveau du pays ont été utilisées pour la notifi cation au CNPV. La transmission des données à UMC s’est fait via le logiciel VIGIFLOW. La terminologie de l’OMS des effets indésirables (WHO-ART) ainsi que la classifi cation internationale des maladies (CIM-10) ont été utilisées. Le degré de causalité a été déterminé

selon la méthode française pour le travail interne du CNPV et la méthode de l’OMS pour le transfert vers l’UMC.

Les effets indésirables les plus fréquents sont l’érythème polymorphe, notamment le syndrome de Stevens Johnson à la suite de la prise des antiretroviraux (nevirapine) et le syndrome de Lyell sous Beta-lactamines (Pénicilline) et des macrolides (Erythromycine),l’hémorragie gastro-intestinale secondaire à la prise des anti-infl ammatoires non stéroïdiens (Dolaren, Diclofenac), le rash prurigineux dû aux antimalariens (pipéraquine et fansidar), un syndrome de cholestase dû à la prise des quinolones (ciprofl oxacine).

Ces effets ont duré de quelques minutes à 17 jours, quatre d’entre eux ont connu une issue fatale, soit 20%) et le lien de causalité était possible ou probable dans la majorité des cas.

Sur le plan des caractéristiques des patients, le sexe féminin était concerné dans 50% des cas, l’âge variait entre 3 à 80 ans, et le poids, entre 10 à 65 kg. En plus de ces 21 notifi cations, le

CNPV en avait encore 10 qui étaient en cours de relance pour obtenir des informations complémentaires de la part des prestataires et 15 fi ches étaient prêtes pour la notifi cation à Uppsala (Suède).

Au regard de ce qui précède, il ressort que les activités de pharmacovigilance sont désormais effectives en RDC grâce au renforcement des capacités institutionnelles apportées par l’OMS et d’autres partenaires.

Au mois de mai 2010, le Centre collaborateur de l’OMS d’Uppsala pour la pharmacovigilance (Uppsala Monitoring Center, UMC en sigle) a félicité l’unité de pharmacovigilance de la RDC pour avoir notifi é de manière accélérée les 21 premiers cas d’effets indésirables dans le système VIGIFLOW et lui a transmis le contrat de collaboration et la licence de fonctionnement.

Grâce aux capacités acquises, le PNUD l’a identifi é comme sous-bénéfi ciaire des ressources de la 8ème série du Fonds Mondial pour la mise en œuvre des activités de pharmacovigilance.

Le Représentant de l’OMS en RDC (au centre), en compagnie du Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (à droite) et du Doyen de la Faculté de Médecine lors de l’inauguration de l’Unité de la pharmacovigilance à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) en avril 2009 (photo: OMS).

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La Tribune des Actions de l’OMSAtelier Inter-Pays sur le métier de logisticien de santé:

Un consensus sur le curriculum de formation initiale trouvé à Kinshasa.

Une attitude des participants pendant les discussions en groupe lors de l’atelier de consensus sur le Curriculum de formation initiale de logisticien de santé en la salle de conférence de l’OMS, à Kinshasa (photo: OMS).

Adama Sawadogo (OMS/RDC).

Dans le cadre du renforcement du système de santé en Afrique et

prenant en compte l’importance de la composante logistique dans l’appui des interventions, le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a organisé du 24 au 28 mai 2010 à Kinshasa en la salle polyvalente de l’OMS/RDC, un atelier pour obtenir un consensus sur le curriculum de formation initiale et sur le plan de carrière de ce nouveau corps de métier.

Cet atelier de réfl exion fait suite à un premier du genre, tenu à Ouidah au Bénin en Mai 2008 et où un consensus sur la défi nition de “Logisticien de santé” ainsi que sur

les fonctions logistiques et le profi l de sortie du Logisticien de santé avait été bâti. Au plan de l’organisation proprement dite de l’atelier de Kinshasa, le Représentant de l’OMS en RDC, Dr Matthieu Kamwa était le coordonnateur général, le Directeur par intérim de MDSC, Dr Evariste Mutabaruka en était le coordonnateur technique, le Directeur Général de l’Institut Bioforce, Mr Benoit Silve, le Facilitateur général et le Coordonnateur logistique OMS/RDC, Dr Adama Sawadogo était le point focal de l’organisation administrative et logistique.

Au plan de la participation, plusieurs

experts de haut niveau dans les domaines des Ressources humaines, du développement de curriculum, de l’enseignement supérieur et universitaire, de la logistique ont pris une part active au déroulement des sessions. Les experts provenaient de l’OMS, de l’UNICEF, de l’Institut BIOFORCE, de l’USAID, de l’AMP, des Ministères de la Santé Publique, l’Enseignement Supérieur et Universitaire de la RDC, ainsi que d’ONG locales oeuvrant en RDC dans le domaine de la logistique.

Après plusieurs jours d’échanges, le consensus a été bâti sur les points ci-dessous :

Modules “généraux” Modules “professionnels” Modules “spécialisés”

Immersion; Introduction à la logistique de santé; Administration et Coordination; Partenariat; Anglais; Informatique.

Planifi cation logistique; Gestion de la Chaîne d’approvisionnement; Gestion des équipements et

matériels techniques; Gestion des équipes; Préparation au stage.

Gestion des Infrastructures et moyens généraux ; Gestion des crises et des situations d’urgence humanitaire.

Tableau. A) Les Modules de formation.

(Suite à la page 13).

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3 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 9 -- août & septembre 2010

La Tribune des Actions de l’OMS

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(Suite de la page 12)

B) La maquette de chaque module de formation

1) Titre;2) Champs de compétence;3) Introduction: contexte et but;4) Audience cible;5) Objectifs;6) Contenu & Organisation;7) Méthodes d’enseignement; et techniques d’apprentissage;8) Matériel pédagogique;9) Système d’évaluation;10) Durée. C) L’organisation et la mise en œuvre de la formation en Logistique de santé (LdS)

Type de logisticien/niveaux de formation

- BTS/Graduat/Licence en logistique de santé (BAC+3) ; - Maîtrise en logistique de santé ; - Doctorat en logistique de santé.

Scénario de formation

a) Formation initiale: acquisition de compétences sanctionnée par un diplôme (BAC +3 en logistique de santé débouchant sur un diplôme de BTS (Breveté en Techniques et Sciences) ou Graduat en LdS “Technicien supérieur” ou Licence en LdS ; - BAC+2 ou 3 option sciences et techniques ou BTS en Logistique générale +1 en logistique de santé = Maîtrise M1 en Logistique de santé. - BAC+2 ou 3 option sciences et techniques ou BTS en Logistique générale +2 en logistique de santé = Maîtrise M2 ou diplôme de maîtrise scientifi que en LdS. - M2 +3 ou +4 = Doctorat en Logistique de santé.

b) Formation continue : - Recyclage de LdS formés selon ce programme ; -Perfectionnement d’autres logisticiens;-Octroi d’un certifi cat de compétence pour les 2 niveaux.

Niveau d’affectation du Logisticien formé

- Poste primaire : niveau périphérique, cadre moyen ; - En cas d’une maîtrise au moins (M1 ou M2) : c’est un cadre supérieur affecté au niveau intermédiaire, provincial ou

national.

Profi l d’entrée requis

Option 1 : BTS ou licence en logistique de santé : BAC ; - Option 2 : Licence en logistique de santé: DEUG ou BTS technique/sciences ; - Option 3 : Diplôme M1 ou diplôme universitaire: Licence ou équivalent en LdS ; - Option 4 : Diplôme M2: M1 ou Licence ou diplôme universitaire en LdS ; - Option 5 : Doctorat : M2 en LdS.

Durée de formation

- Option 1: BTS ou licence en logistique de santé : BAC +3 ans ; - Option 2 : Licence en logistique de santé: DEUG ou BTS technique/sciences +1 an; - Option 3 : Diplôme M1 ou diplôme universitaire: Licence ou équivalent en LdS +1 an ; - Option 4 : Diplôme M2 : M1 ou Licence ou diplôme universitaire en LdS +1 an ; - Option 5 : Doctorat : M2 en LdS. Institutions de formation

Option 1 : BTS ou licence en logistique de santé : Ecoles/ Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISTM, ISG, ...) ; - Option 2: Licence en logistique de santé : DEUG ou BTS technique/scientifi que: Universités, Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM), Instituts Supérieurs de Gestion (ISG) ; - Option 3: Diplôme M1 ou diplôme universitaire : Licence ou équivalent en

LdS : IRSP ou équivalent, Universités ; - Option 4: Diplôme M2 : M1 ou Licence ou diplôme universitaire en LdS : IRSP ou équivalent, Universités; - Option 5 : Doctorat : M2 en LdS: IRSP ou équivalent, Universités.

Les échanges ont également porté sur d’autres considérations telles que le développement des matériels éducatifs, la formation des formateurs et maîtres de stage, la contractualisation avec les institutions des formations et entre les institutions et les sites de stage, la mobilisation des ressources pour la formation, le réseautage au niveau des pays, le Suivi et évaluation du curriculum LdS.

D) Recommandations

A l’issue des échanges, plusieurs recommandations ont été formulées par l’atelier; il convient de relever celles adressées spécialement au Comité Régional de l’OMS/AFRO:

1°) Préparer une résolution en rapport avec la création du nouveau corps de métier appelé “Logisticien de santé” à soumettre à son adoption en RC d’ici septembre 2011;2°) Préparer sous forme d’une résolution en RC, le contenu du présent curriculum de formation du logisticien de santé tel qu’adopté par consensus lors des travaux des assises de Kinshasa ;3°) Appuyer les pays à faire un plaidoyer pour la mobilisation des ressources nécessaires, y compris au niveau des partenaires, en vue de l’attraction du métier de logisticien de santé.

Le Dr Evariste Mutabaruka, Coordonnateur technique de l’atelier, répondant à une question d’un participant en la salle de conférence de l’OMS (photo: OMS/RDC).

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16 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 9 -- août & septembre 2010

La Tribune scientifiqueRenforcer l’action du secteur sanitaire en faveur de la Santé et du développement des adolescents. Le secteur de la santé comprend les organismes publics ayant pour mission de s’occuper de la santé, mais aussi d’autres organisations qui contribuent à la santé des adolescents, comme les établissements médicaux, les établissements d’enseignement infi rmier, les organisations non gouvernementales (y compris les organismes à but non lucratif et les organismes commerciaux), ainsi que les organismes de la société civile. Dans le cadre de leurs activités, tous ces organismes s’efforcent d’améliorer la compréhension des besoins des adolescents, de plaider pour accorder davantage d’attention aux problèmes qui les touchent, de satisfaire leurs besoins et de respecter leurs droits. Publication issue du Département Santé et développement de l’enfant et de l’adolescent (CAH), OMS-Genève, Site Web: http://www.who.int/child_adolescent_health

Qu’est-ce que l’adolescence ?

Se déroulant entre les âges de 10 et 20 ans, l’adolescence est une période au cours de laquelle le sujet passe par des transformations majeures sur le plan physique et psychologique. Parallèlement, des modifi cations énormes se produisent aussi au niveau des interactions sociales et des relations de l’individu.

L’adolescence est une époque de la vie riche en possibilités, mais aussi pleine de risques. C’est l’occasion de réunir les conditions pour une vie adulte productive et en bonne santé et pour réduire la probabilité de problèmes pouvant survenir des années plus tard. Dans le même temps, les risques sont nombreux et, à cette période de la vie, des problèmes de santé ayantde graves conséquences immédiates peuvent survenir, tandis que certains commencent à s’adonner à des comportements problématiques susceptibles d’avoir des effets indésirables sévères pour la santé à un stade ultérieur.

Pourquoi investir dans la santé et le développement

des adolescents ?

Pour des considérations de santé publique ainsi que des motivations économiques et de droits humains tout à fait valables.

Investir dans la santé des adolescents permet de prévenir 1,4 million de décès dans le monde qui, chaque année, sont provoqués par des accidents de la route, des violences,

des suicides, le VIH ou les conséquences d’une grossesse. Cette démarche peut aussi améliorer la santé et le bien-être de millions d’adolescents qui connaissent des problèmes de santé tels que la dépression, l’anémie ou l’infection à VIH; et promouvoir l’adoption de comportements sains, de nature à prévenir des problèmes de santé qui surviennent ultérieurement comme maladies cardiovasculaire et le cancer du poumon liés respectivement à l’inactivité physique et à la consommation de tabac dès l’adolescence. Elle peut enfi n empêcher que des problèmes n’apparaissent à la génération suivante – prématurité et faible poids de naissance chez les nouveaux-nés de mères très jeunes.

On prend de plus en plus conscience des avantages économiques que l’on peut tirer en misant sur le développement d’adolescents sains et, a contrario, des coûts économiques qu’entraînerait l’inverse: les adolescents représentent un cinquième de la population mondiale; en entrant dans la vie active en bonne santé et en pleine possession de leurs moyens, ils peuvent accroître la productivité économique de leur pays. Les économistes soulignent l’importance de la prise en compte de ce “dividende démographique” pour le développement national. Par ailleurs, le refus d’un tel investissement ne ferait qu’alimenter le cercle vicieux de la mauvaise santé et des privations socio-économiques. Par exemple, les fi lles originaires de communautés défavorisées sont plus exposées à une grossesse précoce que celles des

milieux nantis. Elles perdent alors des possibilités d’éducation et d’emploi et restent dans la pauvreté.

Presque tous les pays sont signataires de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, laquelle déclare clairement que les adolescents ont le droit d’obtenir des informations sanitaires ainsi que les services de santé dont ils ont besoin pour survivre, grandir et développerpleinement le potentiel dont ils sont porteurs. Cela est particulièrement vrai pour les adolescents, risquant davantage que d’autres de développer des problèmes de santé provoqués par des facteurs sociaux, économiques et culturels qui augmentent leur vulnérabilité.

Bien des secteurs ont beaucoup à faire pour améliorer la santé et le développement des adolescents. Le secteur sanitaire a un rôle crucial à jouer par le biais de nombreux acteurs, dont les instances gouvernementales, les organisations non gouvernementales (ONG) et le secteur privé. En accord avec les objectifs et avantages comparés de l’OMS, le Département Santé et développement de l’enfant et de l’adolescent (CAH) contribue de deux façons à améliorer la santé des adolescents : en recommandant l’adoption d’approches exhaustives, multisectorielles et basées sur des données factuelles ; et en délimitant, tout en la soutenant, la contribution décisive du secteur sanitaire, notamment le rôle de chef de fi le que jouent les ministères de la santé.

Le terme “adolescent” désigne les personnes âgées de 10 à 19 ans. Celui de “jeunes gens” désigne, quant à lui, la tranche des 10–24 ans.

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MISE EN PAGE

M. Eugène KabambiAoût- septembre 2010

Un beau-frère pas comme les autres va payer la facture !

Suite à une crise cardiaque, un homme subit une chirurgie à coeur ouvert.

Il se réveille après l’opération et se trouve soigné par des religieuses dans un hôpital.

Comme il retrouve ses esprits, une religieuse lui demande comment il allait payer ses soins. Elle lui demande s’il a une assurance maladie. Il répond d’une voix encore faible : “Pas d’assurance maladie.”

Elle lui demande : “Avez-vous de l’argent à la banque ?” Il répond : “Pas d’argent à la banque.”

Elle poursuit : “Avez-vous un membre de votre famille qui peut vous aider ?” Il dit : “Je n’ai qu’une soeur, vieille-fi lle, qui est religieuse dans un couvent.”

La soeur se fâche et lui dit : “Les religieuses ne sont pas des vieilles-fi lles, elles sont mariées à Dieu !” Et le patient lui répond : “Dans ce cas envoyez donc la facture à mon beau-frère.”

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Un supporter insolite de l’équipe de France !

C’est un supporter de l’équipe de France qui regarde un match de foot a la télé dans un bar.

Son chien est assis à ses côtés et regarde aussi le match quand, enfi n, la France marque un but ! Le chien se met à japper et à courir dans tous les sens !

Le voisin demande au propriétaire du chien :- Qu’est ce qui lui arrive à votre chien ?- Il est supporter de l’équipe de France, il est content.- Ben dites donc, juste pour un but ?! Et que fait-il quand la France gagne un match ?- Ah ça, je sais pas ! Je ne l’ai que depuis 2 ans...

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