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LA VILLE INFORMELLE EMERGENCE ET EVOLUTION DES GECEKONDU Hakan YÜCEL [email protected] www.hakanyucelgsu.wordpress.com. Contre la démolition, pour l’intégration les mouvements urbains dans les quartiers informels. La ville informelle. - PowerPoint PPT Presentation

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LA VILLE INFORMELLE

EMERGENCE ET EVOLUTION

DES GECEKONDU

Hakan YÜCEL

[email protected]

www.hakanyucelgsu.wordpress.com

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Contre la démolition, pour l’intégration les mouvements urbains dans les quartiers informels

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La ville informelle

• « ... La grande réponse des pauvres a été la production de cet habitat précaire qui a proliféré un peu partout dans les années 1950-1970…Tantôt elles s’entassent sans ordre apparent, avec un minimum d’espace de circulation, de ruelles et d’impasses; tantôt elles s’alignent au long des rues mieux tracées, lorsque l’invasion a été “planifiée”. Elles occupent toujours des terrains qui appartiennent à d’autres ».

• Michel Rochefort, Le défi urbain dans les pays du Sud, L’Harmattan, 2000, p. 75

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Exode rurale exode vers les métropoles

• Sans entrer dans les détails sur l’impact du Plan Marshall en Turquie, nous allons insister sur ses retombées dans le secteur agricole : avec la mécanisation du secteur agricole entre 1951 et 1953 par l’importation de dizaines de milliers de tracteurs en Turquie, environ un million de fermiers ont du quitter leur village.

Ainsi pendant le processus de modernisation du secteur agricole, 20% à 25% des paysans sont devenus des ouvriers agricoles ou ont émigrés vers les villes.

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Définition du gecekondu)Une définition de type juridique

“Une forme d’auto-construction illégale (sans autorisation) sur des terrains possédés ou non par les constructeurs”

Une définition de type morphologique“Un habitat au départ sommaire, et précaire, initialement bas, privé d’équipements de base, mais intrinsèquement évolutif”

…un terme turc (utilisé pour la première fois juste après la II. Guerre Mondiale, exactement en 1947, où il apparaît dans la presse stambouliote et au sein de la “Grande Assemblée Nationale de Turquie”) pour désigner les bâtiments précaires construits illégalement. Littéralement, gecekondu signifie le bâtiment construit le soir. Voir Jean-François Pérouse, « Les tribulations du terme de gecekondu (1947-2004) : une lente perte de substance. European Journal of Turkish Studies, Thematic Issu No 1 – Gecekondu, URL : http://www.ejts.org/document117.html

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Gecekondu, un logement évolutif et flexible

Drawing of gecekondu, Courtesy of Architect, Aga Khan Award of Architecture, 1980

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Mouvements de gecekondu en Turquie comme mouvements sociaux urbains

• Nous pouvons utilise la théorie des mouvements sociaux urbains de Manuel Castells comme le cadre théorique des mouvements des gecekondu.

• Manuel Castells résume le mouvement urbain en fonction des demandes sociales d’un territoire donné : « Les mobilisations sociales dont les buts concernent la vie urbaine et qui sont organisées sur un territoire donné

• sur trois grands types d’objectifs : • 1)les revendications sur les conditions de vie et la consommation

collective en milieu urbain ;• 2) l’affirmation de l’identité culturelle locale ; • 3) et la conquête de l’autonomie politique locale et de la

participation citoyenne ». • Voir surtout les articles d’Asef Bayat essentiellement: Asef Bayat, « From

‘Dangerous Classes’ to ‘Quite Rebels’ : Politics of the Urban Subaltern in the Global South », International Sociology 15, n° 3, 2000, 533-557.

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Gecekondu – mouvement urbain

• Les zones de gecekondu s’inscrivent au sein des mouvements urbains

• leur émergence,

• leur résistance contre la démolition, • leur revendication d’infrastructures ainsi que la

légalisation des habitats informels.

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Les particularités des mouvements de gecekondu

• Sema ERDER définit les particularités des mouvements de gecekondu ainsi :

• - Les mouvements de gecekondu se forment [avant tout] contre la démolition.

• - Ils s’émergent essentiellement quand le problème apparaît.

• - C’est une lutte d’intégration urbaine.

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gecekondu

• Les premiers gecekondu se sont installés sur des terres proches des centres industriels des villes, en grande partie dans des endroits géographiquement désavantageux comme des pentes difficiles d’accès et des lits de rivières, sous formes de baraques précaires.

• Avec le temps, ces baraques ont formé des quartiers entourant la périphérie des villes.

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Première période (1950-1960)

• Les mouvements de gecekondu des années 1950-60 n’étaient pas politiques et organisés.

• “Les assocations de l’embelissement du quartier” étaient dominantes dans cette période.

• Les habitants de ces quartiers informels usaient le clientelisme dans leur relation avec le centre politique.

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2e période

• En revanche, dans les années 1970 cet état s’est transformé, les mouvements de gecekondu devenaient plus politisés face aux contraintes légales fortes

Dans le contexte des mouvements urbains il s’agissait de plusieurs groupes organisés comme des syndicats, des associations...

Certaines mairies de gauche appelaient à la participation directe des habitants sur les questions urbaines par le biais des comités du peuple.

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2e période

• Hamit Bozarslan décrit la population des gecekondu -dans son analyse de la décennie 1970- au sein des acteurs sociaux revendicatifs, avec une jeunesse estudiantine et une classe ouvrière en quête d’intégration au système politique.

• Hamit Bozarslan, « Le chaos après déluge ? Notes sur la crise turque des années 70 », Cultures et Conflits, n°24-25, Hiver-printemps 1996-1997.

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2e période

• Les groupes de gauche radicale formaient une force influente dans les mouvements urbains.

• ils jouaient des rôles actifs.

• Le mouvement des gecekondu occupait une place primordiale dans ce contexte. Il concernait aussi les mobilisations des masses en quête de bénéficier des services urbains.

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2e période

• Ces mouvements de gecekondu devenaient de plus en plus des mouvements politiques organisés ainsi les forces de l’orde ont intervenu d’une façon très brutale voire violente dans le cas du quartier de 1 Mayıs [1 Mai]

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2e période

• L’analyse de H. Bozarslan sur la décennie 1970 nous parait explicative sur les relations des habitants des gecekondu et les militants des mouvements de gauche radicale au sein des mouvements des gecekondu, dans les quartiers construits durant cette période :

• « ...Le mouvement ouvrier connaît une remarquable mobilisation dans la Turquie de cette période, et produit également des formes d'action …qui dépassent le cadre du "travail" pour s'insérer dans les gecekondu de nombreuses grandes villes du pays, autour des revendications collectives pour la défense des lots de terrain construits, contre la cherté de la vie etc. … ».

• .

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2e période• Les mouvements de gauche radicale ne prenait pas la question

comme une simple question d’habitat ; ils projetaient de créer des espaces em dehors les institutions formelles. Les gecekondu faisaient partie de cette utopie : “La question de l’habitat fait partie de la lutte de classe”.

• Ainsi, les groupes de gauche reprenaient l’idée d’Engels sur la question de l’Habitat qui prétend que la question de l’habitat est issue de la nature du système capitaliste et qu’on ne pourrait pas la résoudre dans le contexte de ce même système.

• Le peuple doit donc prendre en charge soi-même son habitat et résister aux tentatives de démolition. Dans ce contexte, les groupes de gauche construisaient des quartiers de gecekondu planifiés sur des terrains appartenant souvent à l’Etat (au trésor public).

• Frederich Engels, La question du logement, Paris : Editions sociales, coll. Bibliothèque du marxisme, 1996.

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Les quartiers crées par les luttes urbaines:

• Durant cette même décennie plusieurs quartiers se sont formés avec la participation ou par l’initiative des groupes de gauche comme celui de Mustafa Kemal Paşa Mahallesi [ancien quartier de 1 Mayıs (1 Mai !)]

• L’exemple emblématique de ces mouvements de gecekondu était le quartier du « 1 Mai »  ;

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Mouvements-identités

• Nous soutenons l’hypothèse que les luttes pour la construction et le maintien des gecekondu et les revendications pour leurs légalisations et l’obtention de services publics pour ces zones d’habitations contribuent à la formation des identités territoriales.

• C’est ainsi que les gecekondu “de la deuxième génération” deviennent plus favorables que les précédents à la formation de l’identité de quartier, car, comme l’écrit Manuel Castells : « Un environnement local n’induit pas en soi des structures spécifiques de comportement ni d’ailleurs une identité distinctive. … Mais, les gens tendent à se regrouper en organisations communautaires, qui avec le temps, créent un sentiment d’appartenance et en définitive, dans bien des cas, une identité culturelle. Pour en arriver là, il faut un processus de mobilisation sociale : les habitants doivent s’engager dans des mouvements urbains où ils découvriront et défendront des intérêts communs, partageront un vécu et produiront peut-être un sens nouveau ».

• Manuel Castells, Le pouvoir de l’identité, Paris: Fayard, 1999, p.80.

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Bibliographie

.LE RAY Marie, “Stigmate politique et usages de la ressource publique : le

gecekondu comme espace de mobilisation”, European Journal of Turkish

Studies, Thematic Issue N°1, 2004.

PEROUSE Jean François, “Les tribulations du terme gecekondu (1947-2004) : une

lente perte de substance. Pour une clarification terminologique”, European

Journal of Turkish Studies, Thematic Issue N°1, 2004

BOZARSLAN Hamit, « Le chaos après déluge ? Notes sur la crise turque des

années 70 », Cultures et Conflits, n°24-25, Hiver-printemps 1996-1997

ROCHEFORT Michel, Le défi urbain dans les pays du Sud, L’Harmattan, 2000

BACQUÉ Marie-Hélène, Yves Sintomer, « Peut-on encore de quartiers

populaires ? », in Espaces et Sociétés, no : 108-109, 2002/1-2

KARPAT H. Kemal, The Gecekondu, Rural Migration and Urbanization,

Cambridge University Press, 1976

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L’image des habitants de gecekondu (1950-1960): “les paysans” dans la ville?

• L’imaginaire populaire ou académique les réduisait à des paysans dans la ville provoquant un certain exotisme, ou à des marginaux qui devaient être assimilés. Cette nouvelle « société » montrait une fragilité pareille à leurs habitations qui restaient encore en grande partie précaires et non légalisées. Le problème des gecekondu était considéré comme éphémère pouvant se résoudre par l’assimilation de ces nouveaux immigrés, dans l’intention de faire de ces paysans des citoyens urbains à part entière.

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Discours académique: phénomène conjoncturel

• Quant au discours académique, le gecekondu était perçu par les sociologues turcs comme « un phénomène conjoncturel » apparu pendant le processus de transition de la société traditionnelle à la société moderne et qui allait disparaître par l’intégration des immigrés “d’origine paysanne”(!) au mode de vie citadin.

• Les chercheurs comparaient les familles de gecekondu aux familles citadines idéalisées (issues des classes moyennes ayant un fot capital culturel).

• Ainsi évaluaient la fréquentation des habitants des quartiers de gecekondu les salles de cinéma, de théâtres…

• Ils décrivaient un idéal-type d’habitant de gecekondu (gecekondulu) homogène, resté au « purgatoire » entre l’urbain et le rural.

• L’habitant de gecekondu est décrit comme un caractère caricatural, un « autre » arriérée, ayant des « goûts ruraux ».

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Les années de 1970:Les habitants des gecekondu décrits comme des “désavantageux”

• La population des gecekondu est devenue importante durant cette décennie. En 1960 les habitants des gecekondu formaient 18% de la population urbaine avec une population de 1,5 millions, tandis qu’en 1980 ce chiffre va en augmentant jusqu’à atteindre la moitié de la population urbaine avec plus de 6,5 millions d’habitants.

• Ainsi, par la force des choses, la perception des chercheurs en sciences sociales s’est transformée.

• Le société de gecekondu aussi s’est transfomée;

• les acteurs sociaux en quete d’une solution pour leurs problèmes au sein d’un système clientéliste ont commencé à quitter leur place en faveur des nouveaux acteurs qui deviennent de plus en plus revendicative.

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Les “exploités”, les “désavantageux”

• La société des gecekondu était fonctionnelle dans le système économique. Les années 1960-70 il s’agissait une économie nationale elle-même fondée sur un marché intérieur protégé contre la concurrence externe grâce à des tarifs douaniers élevés. Ce système dépendait de l’exode rural pour la production et la consommation.

• Les migrants jouaient un rôle primordial:

• « …en tant qu’un “dépot” de main-d’oeuvre à bas prix, ils ont diminué les coûts et ont augmenté les marges de profit ;

• … et en tant que clients, ils ont soutenu un marché domestique sans cesse grandissant et ayant une importance vitale dans le modèle intraverti de substitution d’importation orienté vers la production pour le marché interne ».

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Théorie de dépendance• La perception du phénomène de gecekondu et l’image de

l’habitant du gecekondu ont bien changé dès le début des années 1970 chez les chercheurs en sciences sociales, qui se sont inspirés de la « Théorie de Dépendance ». Ainsi, le fait du gecekondu est perçu comme le produit établi de l’urbanisation des pays qui se trouvaient en périphérie du système capitaliste.

• Désormais, ‘l’autre’ non intégré est devenu l’autre exploité/désavantageux.

• Le question du gecekondu n’a pas été assimilé au contexte de la problématique de la non-intégration (telle qu’elle s’est formée dans les années 1960), mais,

• c’est la structure économique non égalitaire basée sur l’exploitation du système capitaliste est mis en cause.

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Le discours des “beaux quartiers”• Dans le discours des années 1970, le gecekondu était un espace

d’entre aide, de solidarité et de proximité « chaude », opposées à l’anonymat et à l’individualisme des quartiers de classes moyennes formés de bâtiments en béton à plusieurs étages (apartman).

• A ce propos, il est probable de trouver des ressemblances entre l’image des gecekondu turcs et les quartiers populaires de la France.

• La notion de quartier populaire émergeait comme figure spécifique et positive au cours des années 1950-60.

• Source: Marie-Hélène Bacqué, Yves Sintomer, « Peut-on encore de quartiers populaires ? », in Espaces et Sociétés, no : 108-109, 2002/1-2, p. 30.