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Julien THIVIN, Philippe CAZABAN du salon de quartier au podium

La vraie histoire de la coiffure,

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Page 1: La vraie histoire de la coiffure,

Nabilla Benattia.

Tous les intellectuels vous le diront, la coiffure est un sujet léger à ne pas traiter à la légère. D’ailleurs, il n’est pas un mythe fondateur, pas une religion, pas un recueil de contes qui ne renferme une référence au capillaire.De l’Égypte ancienne à la télé-réalité, le cheveu est souvent ce fil ténu et précieux qui, traversant toutes les strates de nos sociétés, unit le superficiel au fondamental.

À l’image du cheveu, matière vivante par excellence, ce livre se veut une histoire vivante de la coiffure. Au travers de plus de 300 illustrations, photos, documents rares et témoignages inédits, il relate les coutumes, décrypte les modes, exhume les anecdotes et analyse les techniques sans autre objectif que de restituer à ce métier toute sa noblesse et sa complexité.

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« Non mais allô ! Quoi ? T’es une fille, t’as pas de shampooing ? C’est comme si j’te dis : t’es une fille, t’as pas d’cheveux ! »

ISBN : 978-2-36602-552-1

Prix : 29 €

Roland Pleterski / Anzenberger / Roger-Viollet , Photo de couverture : Rob Kim / WireImage

du salon de quartier au podium

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Sommaire

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PORTFOLIO « Alors mademoiselle, comment on les coupe ? » 8

DE LA PRÉHISTOIRE À LA RENAISSANCE

Aux racines du sujet 36

DU XVIIe AU XVIIIe SIÈCLE

C’est un feu d’artifice ! 60

XIXe SIÈCLE

Le siècle échevelé 80

XXe SIÈCLE

Démocratisation à tous crins 96

André Delahaigue. Directeur artistique de la maison Maniatis 122

David Lucas. Coiffeur 128

Marielle Loubet. Coiffeuse, maquilleuse 132

Alain. Maître barbier 136

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Tout commence par un rêve d’enfant. akg-images

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« De tout mon cœur, de toute mon âme, de toutes mes forces, je hais les coiffeurs. »

Pierre Desproges

Le coiffeur : un mal-aimé ? Certainement pas. Ce livre n’est donc pas un plaidoyer en faveur de la profession. D’ailleurs, face à la critique ou à l’arrogance, le coiffeur est souvent magnanime et ce n’est pas la moindre de ses qualités.

Alors le coiffeur coiffe bien sûr. Il lave, coupe, rase, effile, brushe, frictionne, masse et soigne aussi. Mais au-delà de la technique, essentielle à toute pratique, le coiffeur dialogue et, surtout, il sait écouter.

Même si ce n’est pas une découverte, il nous paraît important de souligner à quel point le coiffeur est avant tout un communicant.

C’est ainsi que la profession, mêlant étroitement hygiène, sociologie et mode, crée des magiciens, des accoucheurs d’états d’âme, des stars parfois, des esthètes souvent, des psychologues toujours.

L’histoire de la coiffure et des coiffeurs est donc intimement liée à la communication et à la beauté mais elle nous portera souvent, au cours de cet ouvrage, vers des rivages insoupçonnés : stratégie militaire, pouvoir royal, chirurgie, affaires judiciaires et politiques…

Des épiciers-coiffeurs aux gourous médiatiques du cheveu, des grands perruquiers de la cour de Louis XIV aux merlans de province, des derniers vrais barbiers aux coiffeuses-maquilleuses des podiums, nous vous invitons à découvrir les innombrables facettes de cet étonnant métier.

Introduction

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JENNIFER ANISTONJennifer Aniston. Son carré dégradé a été l’une des coupes les plus tendance des années 2000. Chris McMillan, son coiffeur de l’époque, a avoué récemment avoir réalisé cette coupe sous l’emprise de substances illicites ! Getty Images

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LOUISE BROOKSLe carré très court de Louise Brooks, symbole des femmes élégantes et libérées, déclenche la mode des garçonnes. Elle disait d’elle : « Je suis une blonde aux cheveux noirs. » DR

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Champagne : le coiffeur soleil C’est au début du xviie siècle qu’apparaît un nouveau type de métier, les coiffeuses pour dames. Métier libre sans charge à acquérir, il s’avère fort utile pour réaliser des coiffures complexes telles que les bouffons. Or voici qu’au milieu de ces femmes apparaît Champagne : la coqueluche des dames. Rapidement, la jeanneton, la poulet, la laransay sont détrônées. Ce sont certainement les femmes qui en parlent le mieux, alors citons la comtesse de Villermont : « C’est aux environs de 1635 que l’art de la coiffure s’affirma publiquement, en plein soleil de la civilisation moderne, par l’apparition des premiers coiffeurs. Jusque-là les femmes se faisaient coiffer par leurs chambrières. Personne n’eût osé penser que d’autres mains que des mains féminines pussent toucher aux beaux cheveux des dames. […] Il arriva qu’un homme de génie en son genre inventa la spécialité des coiffures de dames et, d’un coup devint célèbre. Il s’appelait Champagne. » L’homme semble avoir en fait la langue aussi habile que les mains puisqu’il exerce sur ces dames une fascination qui agace beaucoup la gent masculine. Tallemant des Réaux ne mâche pas ses mots à son propos : « Ce faquin, par son adresse à coeffer et à se faire valoir, se fait rechercher et caresser de toutes les femmes. Leur faiblesse les rendit si insupportables, qu’il leur disait tous les jours cent insolences. Il en a laissé telles à demi coiffées… Quelquefois il s’en allait et disait qu’il ne reviendrait pas si on ne faisait retirer un tel qui lui déplaisait. »

Même fiel venant d’un membre de la suite de la duchesse de Nevers, sa protectrice, qui sort également sa plume, mais en vers cette fois :

« La beauté qui vous accompagne Estant digne de tous les vœux J’enrage quand je vois Champagne Porter la main à vos cheveux. »

Champagne suit la duchesse à Varsovie, devient coiffeur de Christine de Suède puis rejoint la France, où son retour est un événement. Malheureusement, il meurt assassiné lors d’un voyage dans le Midi. Probablement par un jaloux.

Les barbiers barbants C’est en 1637 que le roi établit une nouvelle communauté de barbiers : les barbiers barbants, auxquels on interdit tout acte de chirurgie. Cet état est confirmé en 1659 puis en 1673 où ils deviennent des barbiers baigneurs étuvistes perruquiers, à la différence des chirurgiens barbiers.

(Ci-contre à g.) Poisson, Les Excès de la noblesse, xviiie siècle. Photo Josse / Leemage

(Ci-contre) Pietro Longhi, Le Perruquier. Palais Rezzonico, Venise.

(Ci-dessous) Habit de barbier perruquier, dans Les Costumes grotesques et les Métiers de Nicolas de Larmessin.

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DAVID LUCAS

Coiffeur

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Les débutsÀ Arcachon, dans le jardin de mes parents, très jeune je taillais déjà tout ! J’adorais ça, je taillais les pieds de ciboulette et les saules pleureurs en brosse !

Je ne pouvais pas travailler sur une matière inerte.

La suite est un concours de circonstances. Je devais passer en seconde sans grande conviction… La coiffeuse de maman lui a dit : « Pourquoi ne vient-il pas faire un stage ? » Et là ce fut la passion !

J’ai donc commencé à 16 ans. Dans ma vie de coiffeur, j’ai fait quatre salons : celui de mon apprentissage, celui de Bordeaux, René Furterer et le mien.

En fait, je voulais ouvrir mon premier salon à Bordeaux, mais j’avais une clause de non-concurrence de 1,5 km, donc c’était impossible ! Je me suis alors dit que j’allais aller travailler un an dans un grand salon parisien. J’ai fait des essais et j’ai été pris dans sept salons ! J’ai choisi René Furterer, qui dépend du groupe Pierre Fabre.

J’y suis resté dix ans ; j’ai fait

des collections pour eux, des presses, ils m’ont fait énormément avancer. Ça m’a également permis de rencontrer beaucoup de journalistes.

Quand j’ai ouvert mon premier salon, en 2010, il pleuvait… J’ai eu un gros doute ! Pourquoi un salon en étage ? C’est une faiblesse au départ mais une force ensuite.

David Lucas dans son appartement.Coll. David Lucas(En-bas) Sonia Rykiel en 1968. Jean-Régis Roustan / Roger-Viollet

DAVID LUCAS

Coiffeur

Jeune coiffeur inspiré et entrepreneur talentueux, David Lucas nous reçoit dans le cadre ultra cosy de son salon en étage. La fougue et l’envie sincère de servir la beauté des femmes guide ce perfectionniste multifacette qui a toujours un temps d’avance.

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Nabilla Benattia.

Tous les intellectuels vous le diront, la coiffure est un sujet léger à ne pas traiter à la légère. D’ailleurs, il n’est pas un mythe fondateur, pas une religion, pas un recueil de contes qui ne renferme une référence au capillaire.De l’Égypte ancienne à la télé-réalité, le cheveu est souvent ce fil ténu et précieux qui, traversant toutes les strates de nos sociétés, unit le superficiel au fondamental.

À l’image du cheveu, matière vivante par excellence, ce livre se veut une histoire vivante de la coiffure. Au travers de plus de 300 illustrations, photos, documents rares et témoignages inédits, il relate les coutumes, décrypte les modes, exhume les anecdotes et analyse les techniques sans autre objectif que de restituer à ce métier toute sa noblesse et sa complexité.

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« Non mais allô ! Quoi ? T’es une fille, t’as pas de shampooing ? C’est comme si j’te dis : t’es une fille, t’as pas d’cheveux ! »

ISBN : 978-2-36602-552-1

Prix : 29 €

Roland Pleterski / Anzenberger / Roger-Viollet , Photo de couverture : Rob Kim / WireImage

du salon de quartier au podium