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Point d’Information Médias du 6 novembre 2014 L’Assurance Maladie poursuit le déploiement des services en santé pour favoriser la prévention et l’organisation du parcours de soins 1 Communiqué de synthèse Point d’Information Médias - 6 novembre 2014 L’Assurance Maladie poursuit le déploiement des services en santé pour favoriser la prévention et l’organisation du parcours de soins Partenaire privilégié des patients, l’Assurance Maladie s’est engagée depuis plusieurs années à renforcer l’accompagnement de ses assurés pour les aider à devenir acteurs de leur santé. Inscrite dans sa politique de gestion du risque, la stratégie de services en santé, déployée depuis 2008, s’élargit aujourd’hui à la prévention primaire. Cette démarche participe à pérenniser le système de santé tout en garantissant aux assurés un parcours de santé optimisé tout au long de leur vie. Un renforcement de l’accompagnement des malades chroniques Alors que le nombre de patients souffrant de maladies chroniques, de l’ordre de 15 millions de personnes en France, est en constante augmentation, prévenir les risques de complications liés à ces maladies s’impose comme un véritable enjeu de santé publique. Avec 536 000 adhérents à fin septembre 2014, soit plus d’1 personne sur 4 concernées (2 040 000 diabétiques sont éligibles au service 1 ), le service sophia diabète proposé par l’Assurance Maladie depuis 2008 a des effets positifs d’ores et déjà tangibles concernant aussi bien le suivi des patients que le coût de leur prise en charge pour la collectivité. Pour autant, l’adhésion basée sur le volontariat présente des limites dans le recrutement des patients les plus éloignés du système de soins. Aussi l’Assurance Maladie donne-t-elle une priorité plus élevée, au cours des 4 ans à venir, aux patients diabétiques dits « en écart aux soins », tant dans le service apporté aux adhérents que dans le recrutement. Elle s’emploie de plus à favoriser la participation de tous par l’ouverture des inscriptions à la fois sur l’espace professionnel des médecins traitants et sur le site www.ameli-sophia.fr. Le service se voit également étendu aux patients asthmatiques, dans le cadre d’une expérimentation conduite sur 18 départements à partir du dernier trimestre 2014. Cette démarche vise à améliorer la prise en charge de cette maladie qui concerne plus de 4 millions de personnes en France et dont le contrôle est insuffisant pour 60% d’entre elles. 1 Conditions d’éligibilité : sophia s’adresse aux personnes majeures, atteintes de diabète de type 1 et 2, prises en charge à 100% par le Régime général de l’Assurance Maladie au titre d’une Affection de Longue Durée (ALD) et ayant déclaré un médecin traitant.

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Point d’Information Médias du 6 novembre 2014 L’Assurance Maladie poursuit le déploiement des services en santé pour favoriser la prévention et l’organisation du parcours de soins

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Communiqué de synthèse Point d’Information Médias - 6 novembre 2014

L’Assurance Maladie poursuit le déploiement des services en santé pour favoriser la prévention et l’organisation du parcours de soins

Partenaire privilégié des patients, l’Assurance Maladie s’est engagée depuis plusieurs années à renforcer l’accompagnement de ses assurés pour les aider à devenir acteurs de leur santé. Inscrite dans sa politique de gestion du risque, la stratégie de services en santé, déployée depuis 2008, s’élargit aujourd’hui à la prévention primaire. Cette démarche participe à pérenniser le système de santé tout en garantissant aux assurés un parcours de santé optimisé tout au long de leur vie. Un renforcement de l’accompagnement des malades chroniques Alors que le nombre de patients souffrant de maladies chroniques, de l’ordre de 15 millions de personnes en France, est en constante augmentation, prévenir les risques de complications liés à ces maladies s’impose comme un véritable enjeu de santé publique. Avec 536 000 adhérents à fin septembre 2014, soit plus d’1 personne sur 4 concernées (2 040 000 diabétiques sont éligibles au service1), le service sophia diabète proposé par l’Assurance Maladie depuis 2008 a des effets positifs d’ores et déjà tangibles concernant aussi bien le suivi des patients que le coût de leur prise en charge pour la collectivité. Pour autant, l’adhésion basée sur le volontariat présente des limites dans le recrutement des patients les plus éloignés du système de soins. Aussi l’Assurance Maladie donne-t-elle une priorité plus élevée, au cours des 4 ans à venir, aux patients diabétiques dits « en écart aux soins », tant dans le service apporté aux adhérents que dans le recrutement. Elle s’emploie de plus à favoriser la participation de tous par l’ouverture des inscriptions à la fois sur l’espace professionnel des médecins traitants et sur le site www.ameli-sophia.fr. Le service se voit également étendu aux patients asthmatiques, dans le cadre d’une expérimentation conduite sur 18 départements à partir du dernier trimestre 2014. Cette démarche vise à améliorer la prise en charge de cette maladie qui concerne plus de 4 millions de personnes en France et dont le contrôle est insuffisant pour 60% d’entre elles.

1 Conditions d’éligibilité : sophia s’adresse aux personnes majeures, atteintes de diabète de type 1 et 2, prises en charge à 100% par le Régime général de

l’Assurance Maladie au titre d’une Affection de Longue Durée (ALD) et ayant déclaré un médecin traitant.

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Un déploiement progressif des programmes d’accompagnement du retour à domicile après une hospitalisation, étendus à de nouvelles situations Déployés à partir de 2010, les 3 volets du programme d’accompagnement du retour à domicile - Prado (Maternité, Orthopédie et Insuffisance cardiaque) - continuent de rencontrer une forte adhésion (supérieure à 80% sur l’ensemble des volets) et un niveau élevé de satisfaction de la part des patients concernés. Leur développement se poursuit sur l’ensemble du territoire et des extensions sont prévues pour permettre à de nouveaux patients de bénéficier du service. Suite aux nouvelles recommandations publiées par la Haute Autorité de Santé en mars 2014, le programme offert aux jeunes mamans va être étendu aux accouchements par césarienne et proposé progressivement pour les sorties précoces après un accouchement par voie basse (dans les 72 heures suivant l’accouchement). Prado va désormais être testé sur les sorties d’hospitalisation pour BPCO et Plaies chroniques afin d’améliorer l’efficience de la prise en charge. Une coordination avec l’expérimentation « Personnes Agées En Risque de Perte d’Autonomie » (Paerpa) est également en cours dans les territoires concernés. Lancement d’un service de prévention primaire sur Internet : le coaching en ligne Santé Active Fin 2014, l’Assurance Maladie renforce son action dans le domaine de la prévention en proposant à ses assurés (détenteurs d’un compte ameli) un programme de coaching en ligne personnalisé, pour les aider à acquérir les bons réflexes de prévention. Afin de favoriser l’intégration et le respect des règles hygiéno-diététiques au quotidien et parce que le facteur temps est décisif dans la modification des comportements, l’accompagnement s’étend sur plusieurs semaines (environ 3 mois en moyenne) et comprend différents modules présentés de manière pédagogique et interactive. Dans le cadre de son déploiement progressif à compter de novembre 2014, 3 programmes, définis pour leur impact sur la prévention de certaines pathologies très développées dans notre société (obésité, maladies cardio-vasculaires, certains cancers, lombalgie…), seront proposés aux assurés : Nutrition, Dos et Cœur. A ces 3 programmes pourra s’ajouter en 2015 un module d’accompagnement du sevrage tabagique.

Contacts presse Caisse nationale d’Assurance Maladie

Amélie Ghersinick – 01 72 60 18 29 - [email protected] Céline Robert-Tissot – 01 72 60 13 37 - [email protected] Lucie Hacquin – 01 72 60 17 64 - [email protected]

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Sommaire

I. Services en santé : une stratégie d’accompagnement des assurés qui se poursuit et se

renforce .......................................................................................................................................... 4

1. L’enjeu : faire évoluer durablement les comportements des assurés pour les aider à devenir

acteurs de leur santé et à améliorer leur qualité de vie ......................................................................... 5

2. Une stratégie de service définie en cohérence avec les enjeux de santé publique ..................... 5

3. Une offre de services conçue en fonction des référentiels et construite avec les acteurs du

système ......................................................................................................................................................... 5

4. Un déploiement progressif dicté par une double logique de qualité et d’efficience ...................... 6

II. Des services en santé éprouvés, étendus et améliorés pour répondre aux nouveaux

enjeux ............................................................................................................................................. 7

1. Un soutien renforcé pour les patients atteints de maladies chroniques ......................................... 7

536 000 patients diabétiques adhérents au programme sophia à fin septembre 2014 ........ 7

Un service plébiscité par ses adhérents ...................................................................................... 8

Un déploiement qualitatif privilégié et facilité en 2014 pour les patients diabétiques ........... 9

Octobre 2014 : une extension du programme pour les patients asthmatiques ................... 10

2. Le développement des programmes d’accompagnement du retour à domicile après une

hospitalisation ............................................................................................................................................. 11

L’accompagnement des retours à domicile après un accouchement étendu aux sorties précoces et accouchements par césarienne ..................................................................................... 12

La poursuite du déploiement des programmes existants ........................................................ 14

De nouvelles expérimentations et extensions à l’étude ........................................................... 17

III. Santé Active : une nouvelle étape avec le lancement d’un service de prévention primaire

...................................................................................................................................................... 18

1. Une ambition : mobiliser et aider tous les assurés à préserver leur capital santé ...................... 18

2. Un accompagnement informatif et pédagogique, fondé sur le volontariat et la durée ............... 19

3. Internet, un canal de prévention efficient et adapté au plus grand nombre ................................. 20

4. Des programmes ciblés qui répondent aux enjeux de santé publique ......................................... 20

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I. Services en santé : une stratégie d’accompagnement des assurés qui se poursuit et se renforce Dans le cadre des Conventions d’objectifs et de gestion (COG) 2006-2009 et 2010-2013, l’Assurance Maladie a renforcé ses actions de gestion du risque en proposant des services permettant de faciliter les démarches des assurés sociaux tout en leur offrant la possibilité d’être davantage des acteurs « éclairés » de leur santé. Cette approche repose sur des synergies étroites entre les offres de service administratives et médicales. S’inscrivant pleinement dans les objectifs fixés par la Stratégie nationale de santé, l’Assurance Maladie s’est engagée dans le cadre de sa nouvelle COG 2014-2017, à enrichir ces services en santé tout en renforçant leur articulation pour qu’ils s’intègrent encore mieux dans le parcours de soins de chaque assuré en fonction de ses épisodes de vie et de ses besoins.

Un rôle perçu favorablement par l’opinion Selon les dernières études d’opinion réalisées par l’Assurance Maladie auprès des Français, des assurés et des médecins, ces actions d’information, de prévention, et d’accompagnement des malades chroniques menées par l’Assurance Maladie sont majoritairement perçues comme légitimes par ses publics. Un sondage réalisé en septembre 20132 révèle ainsi que l’Assurance Maladie est aujourd’hui, en spontané, toutes citations confondues, le premier organisme cité de protection sociale pour 71% des Français, le premier organisme cité qui prend en charge les remboursements des dépenses de santé pour 69% des Français, et le premier organisme cité qui propose des programmes ou services de prévention dans le domaine de la santé, pour, toutefois, seulement 29% des Français3. De manière cohérente avec ce qui précède, une autre enquête de l’Assurance Maladie menée auprès des Français et des médecins fin 20134 révèle que l’Institution est « dans son rôle »

concernant les examens de dépistage et les bilans de santé (pour 88% des Français et 82% des médecins), mais aussi pour l’information sur les comportements à adopter pour préserver sa santé (à hauteur, respectivement, de 83% et 80%). L’Assurance Maladie est de la même façon considérée par les Français et les médecins comme légitime concernant l’accompagnement des malades chroniques pour limiter les risques de complications (respectivement 81% et 69%) et le fait de proposer des services personnalisés pour mieux prendre sa santé en main (75% et 59%).

2 Sondage réalisé par l’institut BVA pour la Cnamts. Enquête réalisée par téléphone auprès d’un échantillon national représentatif de 953 personnes âgées

de 18 ans et plus, du 6 au 7 septembre 2013. Représentativité de l’échantillon assurée par la méthode des quotas de sexe, âge, profession du chef de famille, région, catégorie d’agglomération. 3 Questions : - « Si je vous parle des organismes de protection sociale, quel est celui auquel vous pensez en premier ? Et quels sont tous les organismes de protection sociale que vous connaissez ne serait-ce que de nom ? »

- « Si je vous parle des organismes et entreprises qui prennent en charge les remboursements des dépenses de santé des Français, quel est celui auquel ou celle à laquelle vous pensez en premier ? Et quels sont tous les autres organismes ou entreprises qui prennent en charge les remboursements des

dépenses de santé des Français que vous connaissez ne serait-ce que de nom ? ». - « Si je vous parle des organismes et entreprises qui proposent aux Français des programmes de prévention dans le domaine de la santé, quel est celui auquel ou celle à laquelle vous pensez en premier ? Et quels sont tous les autres organismes ou entreprises qui proposent des programmes ou services de

prévention dans le domaine de la santé que vous connaissez ne serait-ce que de nom ? » 4 Baromètre réalisé par l’institut BVA pour la Cnamts :

- Pour la population générale, l’enquête a été réalisée du 3 au 27 décembre 2013 par téléphone. 2213 personnes âgées de 18 ans et plus ont été interrogées, dont 1394 assurés au régime général. Représentativité de l’échantillon assurée selon les variables de quotas suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d’agglomération, région, assurés au régime général ou non ;

- Pour les médecins de ville, l’enquête a été réalisée du 4 au 23 décembre 2013 par téléphone. 614 médecins libéraux ont été interrogés, dont 318 médecins généralistes et 296 médecins spécialistes. Représentativité de l’échantillon assurée selon les variables de quotas suivantes : pour les médecins

généralistes : sexe, âge, région et type d’exercice (cabinet de groupe ou individuel) ; pour les médecins spécialistes : sexe, âge, région et spécialité exercée.

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1. L’enjeu : faire évoluer durablement les comportements des assurés pour les aider à devenir acteurs de leur santé et à améliorer leur qualité de vie Au cours des 10 dernières années, la prévention et l’information des assurés, acteurs clés du système, se sont imposées comme une priorité pour pérenniser le système de santé. Assureur solidaire en santé, l’Assurance Maladie s’est engagée à renforcer cet accompagnement en proposant une offre innovante de services en santé intervenant sur les déterminants de santé et les parcours de soins. Par cette démarche, elle souhaite aider les assurés à devenir acteurs de leur santé et contribuer à leur garantir un parcours de santé de qualité en prévenant l’apparition de pathologies ou de leurs complications, tout en optimisant le recours aux soins et en réduisant les dépenses « inutiles ». Cette mobilisation est développée en parallèle d’actions de prévention ciblées en fonction de l’âge (comme M’T Dents) ou du risque d’exposition à une maladie (grippe, maladies cardiovasculaires, obésité, cancer du sein…) et d’un renforcement continu des actions d’information menées par l’Assurance Maladie. Celle-ci met ainsi à la disposition des assurés et du grand public des informations sur son site ameli portant sur les pathologies (ameli-santé), l’offre de soins et les tarifs (ameli-direct), ainsi que sur les droits, conditions de prise en charge et les programmes d’accompagnement de l’Assurance Maladie. 2. Une stratégie de service définie en cohérence avec les enjeux de santé publique Les services en santé de l’Assurance Maladie, librement choisis par ses assurés, visent à répondre aux enjeux de santé publique par une approche de proximité, favorisée par une implantation sur l’ensemble du territoire et une position centrale dans le parcours de soins des assurés. La priorité a ainsi été donnée dans un premier temps à l’accompagnement des malades chroniques et aux patients en sortie d’hospitalisation et est aujourd’hui portée sur la prévention primaire.

3. Une offre de services conçue en fonction des référentiels et construite avec les acteurs du système Dans une double logique d’amélioration de la qualité de vie et d’efficience du système de soins, les services en santé sont conçus à partir d’une analyse préalable des spécificités françaises du parcours de santé des patients et des marges d’améliorations estimées. IIs s’inspirent d’initiatives développées à l’étranger et concernent des pathologies ayant fait l’objet d’une littérature scientifique importante qui montre que l’accompagnement peut produire des effets bénéfiques. Ils s’appuient sur les référentiels et les recommandations en vigueur publiés par les autorités de santé françaises et internationales. Afin de favoriser leur intégration dans le parcours de soins des patients, les principaux acteurs concernés par le sujet sont systématiquement impliqués dans l’élaboration et le déploiement des services (agences sanitaires, HAS, experts, professionnels de santé, associations de patients, etc.). La prise en compte de plus en plus forte des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans ces services vise aussi à faciliter l’échange avec les professionnels de santé et leur intégration dans les dispositifs d’accompagnement.

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4. Un déploiement progressif dicté par une double logique de qualité et d’efficience Outils de la politique de gestion du risque, les services en santé sont déployés au regard de l’amélioration potentielle de la prise en charge et de la qualité des soins des patients mais également en fonction de leur impact sur les dépenses de santé. Ainsi, une logique de développement progressif est systématiquement appliquée pour l’ensemble des services. Après la mise en œuvre d’une première phase d’expérimentation, une évaluation globale du service (médico-économique, satisfaction, adhésion…), est réalisée afin de valider l’intérêt de sa généralisation et d’identifier les améliorations et les évolutions qui peuvent être apportées. Suite à la généralisation, les services sont régulièrement évalués, notamment dans le cadre des projets d’extension à de nouvelles situations ou pathologies.

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II. Des services en santé éprouvés, étendus et améliorés pour répondre aux nouveaux enjeux 1. Un soutien renforcé pour les patients atteints de maladies chroniques Avec un nombre de patients souffrant de maladies chroniques de l’ordre de 15 millions de personnes5 en France en constante augmentation, prévenir les risques de complications liés à ces maladies s’est imposé comme un véritable enjeu de santé publique. Ce constat a motivé le lancement en 2008 du premier « service en santé » de l’Assurance Maladie : sophia. Inspiré, quoiqu’avec des coûts beaucoup mieux maîtrisés, des « Disease Management Programs » développés à l’étranger, le service sophia a été créé pour apporter un soutien au patient dans le suivi et l’application des recommandations de prévention et d’habitudes de vie, délivrés par le médecin (observance des traitements et des examens, activité physique...). Il a été conçu en lien étroit avec les représentants des patients (Fédération Française des Diabétiques notamment) et des professionnels de santé et s’appuie sur un conseil scientifique associant également la HAS, l’Inpes, les sociétés savantes. Grâce à des services personnalisés de conseil, d’écoute et d’information, prodigués par téléphone par des infirmiers-conseillers en santé de l’Assurance Maladie et à travers de nombreux outils d’information pédagogiques et pratiques, ce service aide les patients à faire évoluer leurs comportements et ainsi à réduire les risques de complications de leur maladie. Depuis son lancement en 2008, cet « effet sophia » a été confirmé par les deux évaluations médico-économiques6 du service qui démontrent son impact positif pour le suivi des examens

mais aussi pour la maîtrise des coûts pour la collectivité.

536 000 patients diabétiques adhérents au programme sophia à fin septembre 2014 Après une première phase d’expérimentation réussie dans 19 départements, le service sophia à destination des patients diabétiques, étendu à l’ensemble du territoire début 2013, enregistre un bilan positif. Depuis le 1er trimestre 2014, il a dépassé le cap des 500 000 adhérents.

5 Evaluation du plan pour l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques 2007 / 2011 - Haut Conseil de la Santé publique. 6 Evaluations médico-économiques réalisées en 2011 par la société CEMKA-EVAL (2008/2009) et en 2013 (2008/2011) par la Direction de la Stratégie, des Etudes et des Statistiques (DSES) de la Cnamts selon la même méthodologie statistique (cf. rapport disponible sur ameli. fr).

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Evolution des inscriptions de patients diabétiques au service sophia

Avec 536 000 adhérents diabétiques à fin septembre, il est aujourd’hui le programme le plus important de ce type7 mis en œuvre en Europe. Sur les 2 millions de personnes concernées8, plus

d’1 sur 4 a choisi de bénéficier de ce service. Avec la généralisation du service, le coût moyen par adhérent est évalué à 67 euros pour l’année 2014 (vs 96 euros en 2013). Ce service représente aujourd’hui environ 0,3% des 11,7 milliards de dépenses annuelles liées à la prise en charge du diabète et à ses complications tous régimes confondus9. Le coût du programme a été de surcroît financé par des redéploiements opérés au sein du fond de gestion de l’Assurance Maladie.

Un service plébiscité par ses adhérents Selon une enquête réalisée en 201410 pour évaluer l’image du service auprès de ses adhérents, une grande majorité d’entre eux partagent leur satisfaction du service et confirment son influence bénéfique sur leurs comportements :

- Le niveau de satisfaction global est de 7,7 sur 10 et sophia est considéré comme un bon service d’accompagnement (92% des adhérents), complémentaire au médecin (87%) ;

- 89% des adhérents considèrent que le service les aide à mieux comprendre le diabète et ses implications ;

- 75% des adhérents s’estiment davantage capables de changer leurs habitudes de vie depuis qu’ils bénéficient du service ;

- 73% trouvent qu’il est plus facile de mettre en œuvre les recommandations du médecin ; - 9 adhérents sur 10 le recommanderaient à un proche.

7 Accompagnement écrit / web / téléphonique. 8 Nombre de personnes qui répondent aux critères d'éligibilité du service et à qui on a envoyé au moins un courrier d'inscription. Conditions d’éligibilité : sophia s’adresse aux personnes majeures, atteintes de diabète de type 1 et 2, prises en charge à 100% par le Régime général de l’Assurance Maladie au titre d’une Affection de Longue Durée (ALD) et ayant déclaré un médecin traitant. 9 Coût direct du diabète estimé pour 2012 dans le rapport « Charges et produits pour 2015 » de l’Assurance Maladie, additionné au coût des complications estimé pour 2010 dans le rapport « Charges et produits pour 2013 ». 10 Enquête de satisfaction réalisée par la société A plus A en juin 2014 auprès de 2 715 diabétiques ayant adhéré au service avant le 1er avril 2013 selon un échantillon redressé dans l’analyse afin d’être représentatif de la structure des adhérents sophia.

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Un déploiement qualitatif privilégié et facilité en 2014 pour les patients diabétiques Après plusieurs actions d’invitation à rejoindre le service, conduites en direction de l’ensemble des personnes éligibles, la priorité est donnée depuis 2014 aux patients dont le suivi médical reste insuffisant au regard des recommandations des autorités de santé, dits « en écart aux soins ». A cet effet, si le service est accessible et adapté à tous les patients diabétiques, les actions de sensibilisation pour faire connaître le service et l’accompagnement proposé dans le cadre du service sont renforcées et orientées pour mobiliser en priorité ce type de patients. Pour cela, de nouveaux outils ont été développés pour faciliter les démarches des médecins traitants, interlocuteurs privilégiés des malades chroniques, qui souhaitent faire bénéficier du service à leur patient. Ils ont désormais la possibilité d’inscrire leurs patients lors de la consultation, grâce à un téléservice dédié qui leur permet également de suivre le service proposé aux patients : ce téléservice ouvert dans trois départements depuis octobre 2014 sera disponible pour tous les médecins traitants d’ici à la fin de l’année. Cette évolution contribue à favoriser une utilisation optimale du service en encourageant l’adhésion chez les patients qui en ont le plus besoin. Afin de faciliter l’accès au service, l’Assurance Maladie a également simplifié la démarche d’adhésion ; depuis la mi-octobre 2014, les personnes éligibles peuvent s’inscrire en ligne sur le site www.ameli-sophia.fr et pourront également le faire à partir de leur compte ameli d’ici la fin de l’année. Dans le cadre de la convention liant l’Etat et l’Assurance Maladie, un objectif de 610 000 patients adhérents a été fixé pour l’année 2014 dont 30% de nouveaux patients dits « en écart aux soins ».

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Octobre 2014 : une extension du programme pour les patients asthmatiques

Mieux contrôler son asthme : un enjeu majeur de santé publique

Plus de 4 millions de personnes touchées en France et un contrôle de la maladie insuffisant pour 60% des patients font de l’asthme un enjeu de santé publique majeur. Le traitement de fond n’est utilisé que par la moitié des asthmatiques qui devraient en bénéficier et près de 60 000 hospitalisations pour asthme sont enregistrées chaque année, avec un taux d’hospitalisation 3 fois supérieur en cas d’asthme non contrôlé. Cette affection dont la gravité reste souvent minorée exige ainsi une vigilance importante.

Fort des résultats obtenus chez les patients diabétiques et face à ces enjeux, une expérimentation de sophia ciblant les patients asthmatiques de 18 à 44 ans a été lancée en octobre 2014 dans 18 départements. Conçu en collaboration étroite avec la Société de Pneumologie de Langue Française, la Fédération Française de Pneumologie et l’association de patients « Asthme & Allergies » pour garantir la validité des informations communiquées, ce programme s’inscrit dans la continuité des actions menées par l’Assurance Maladie depuis 2008 sur le diabète. Complémentaire de l’accompagnement proposé par le pharmacien aux patients en instauration de traitement de l’asthme, il permet de s’assurer de la bonne prise du traitement et de l’observance. Ce nouveau volet du service sophia vise à aider les patients à mieux prendre en charge leur asthme à travers une plus grande compréhension des mécanismes de la maladie et une meilleure évaluation du niveau de contrôle de son asthme défini par les recommandations GINA (Global Initiative for Asthma) 2012. L’enjeu est d’aider les patients à atteindre ce qu’on appelle « un contrôle optimal », c’est-à-dire une absence totale de manifestation de la maladie : pas d’essoufflement, pas de réveils nocturnes, liés à l’asthme, pas ou très peu de consommation du traitement de secours. Le service combine un ensemble de solutions complémentaires et gratuites pour guider les patients et améliorer leur qualité de vie :

- Un accompagnement téléphonique proposé en fonction du besoin des adhérents pour les accompagner au quotidien : des infirmiers conseillers en santé, recrutés par l’Assurance Maladie et spécifiquement formés aux pathologies chroniques, permettront aux asthmatiques d’exprimer ce qu’ils éprouvent vis-à-vis de leur maladie, de développer leurs connaissances et d’adopter les comportements adéquats vis-à-vis de leur asthme ;

- Des newsletters thématiques adressées tous les deux mois aux adhérents du programme ;

- Des brochures « Mieux vivre avec l’asthme » : il s’agit de guides expédiés par courrier postal 2 à 3 fois par an, qui apportent un socle de connaissances indispensables pour bien connaître sa maladie ;

- Un site Internet dédié, ameli-sophia.fr : validé par des experts, des associations de patients et des professionnels de santé, il offre un espace d’informations fiables sur l’asthme. Chacun peut ainsi s’informer sur sa pathologie, sur les bons réflexes à adopter pour limiter les risques de complications et disposer de témoignages de patients partageant leur vécu ainsi que de l’expertise de professionnels de santé. De nombreux conseils sur des thèmes en lien avec la maladie (par exemple : l’activité physique, le tabac, le stress…) sont également dispensés.

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2. Le développement des programmes d’accompagnement du retour à domicile après une hospitalisation Pour répondre à une volonté croissante des patients de retourner au domicile dès que l’hospitalisation n’est plus nécessaire11 et à un besoin d’optimiser le recours aux soins hospitaliers, des programmes d’accompagnement de retour à domicile ont été développés par l’Assurance Maladie dès 2010. Sur la base d’un protocole de prise en charge, validé par la Haute Autorité de Santé (HAS), un « conseiller de l’Assurance Maladie » prend les rendez-vous avec les professionnels de santé libéraux choisis par le patient et mobilise les aides sociales éventuellement nécessaires pour faciliter le retour à domicile. En fluidifiant le parcours hôpital / ville, ces programmes garantissent aux patients une prise en charge à domicile adaptée et visent à réduire les risques de ré-hospitalisation et la durée d’hospitalisation. Depuis 2010, des programmes « Prado » ont été successivement développés pour accompagner les sorties de maternité puis les hospitalisations pour certaines chirurgies orthopédiques et enfin celles pour insuffisance cardiaque. Concernant la chirurgie orthopédique, le service propose un accompagnement indispensable pour permettre un recours plus pertinent aux soins de suite et de réadaptation (SSR) et une réduction de la durée moyenne de séjour (DMS), évolutions nécessaires pour assurer la pérennité du système. Le développement des techniques chirurgicales (allègement des techniques opératoires et progrès de l’anesthésie) associé au vieillissement de la population française, ont en effet pour conséquence une augmentation croissante du nombre d’opérations et par conséquent des dépenses. Pour exemple, au cours des 15 dernières années, le nombre de prothèses de genou a été multiplié par 2,7, soit une croissance du nombre d’opérations de plus de 7% par an, avec notamment une progression très rapide chez les plus de 85 ans (multiplication par trois du taux d’interventions). Pour les deux interventions majeures que sont les prothèses de genou et de hanche, le coût total (incluant également les soins de ville, les médicaments, les arrêts de travail) est aujourd’hui estimé à 2,3 milliards d’euros12. L’enjeu est donc de mieux anticiper et accompagner l’augmentation des interventions dans le cadre d’une enveloppe financière globalement maîtrisée sur les années à venir. En permettant aux patients qui le souhaitent de pouvoir retourner chez eux lorsque leur hospitalisation n’est plus jugée nécessaire par l’équipe médicale tout en bénéficiant d’un suivi de qualité à domicile, ces programmes représentent par ailleurs un levier important dans le déploiement de nouvelles pratiques. Ils supposent ainsi le développement de la prise en charge en ville et une meilleure structuration des équipes de soins de proximité autour du médecin traitant (infirmiers, kinésithérapie, consultations spécialistes).

11 Une enquête publiée en novembre 2012 par le Collectif interassociatif autour de la naissance (CIANE), réalisée sur 5417 naissances sur le thème du séjour en maternité et du retour à la maison démontre que près de 40% des femmes ont trouvé leur séjour en maternité trop long. 12 Source : « Améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses : propositions de l’Assurance Maladie pour 2015. Rapport au ministre charge de la Sécurité sociale et au Parlement sur l'évolution des charges et des produits de l’Assurance Maladie au titre de 2015 (loi du 13 aout 2004) ».

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L’accompagnement des retours à domicile après un accouchement étendu aux sorties précoces et accouchements par césarienne

Expérimenté dès 2010 et généralisé en 2012 pour mieux accompagner les femmes à la sortie de la maternité, Prado Maternité rencontre un franc succès auprès des jeunes mères depuis sa mise en place. En deux ans, ce programme s’est déployé sur l’ensemble du territoire. Aujourd’hui proposé dans toutes les CPAM, dans 389 établissements, le programme a été présenté à près de 400 000 femmes depuis son lancement et plus de 330 000 y ont adhéré à fin septembre 2014. Parmi elles, 169 000 femmes ont souscrit au programme au cours des 9 premiers mois de l’année en cours (l’objectif défini par la COG 2014-2017 étant de 210 000 adhésions fin 2014). Plus de 4 000 sages-femmes ont par ailleurs participé au programme depuis début 2014.

Déploiement de Prado Maternité à fin septembre 2014

Evolution du nombre de bénéficiaires et des adhésions Prado Maternité depuis 2010

La Réunion Guyane

Guadeloupe Martinique

1

Etablissements avec

Prado Maternité

Le nombre qui figure au

niveau de chaque CPAM

correspond au nombre

d’établissements Prado

0

100 000

200 000

300 000

400 000

2010 2011 2012 2013 janv.-14

févr.-14 mars-14

avr.-14 mai-14 juin-14 juil.-14 août-14 sept.-14

437 4 388 38 785

176 817 192 379

207 288 223 419 239 174 255 411

273 170 292 796 311 610

332 831

Nombre d'adhésions en cumulé

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Prado Maternité recueille en outre un haut niveau de satisfaction de la part de ses bénéficiaires. Une enquête téléphonique réalisée en septembre 2014 confirme le satisfecit des mamans qui attribuent au service la note de 8,8/1013. Par ailleurs, une amélioration de la prise en charge à domicile et une réduction de la durée moyenne de séjour (DMS) ont été observées. Selon une évaluation réalisée à partir des adhésions de l’année 2013, les femmes ayant utilisé le service ont bénéficié de près de 2 visites de sages-femmes en 2013, contre 0,47 pour les autres femmes ; le programme a permis de mettre en œuvre concrètement les recommandations de la HAS qui prévoit pour les sorties standard (72h à 96h après un accouchement), 2 visites de sages-femmes, dont une idéalement dans les deux jours. On note aussi que le programme ne modifie pas et ne réduit pas le recours au gynécologue, au généraliste et au pédiatre. Des évaluations d’impact concernant la durée moyenne de séjour ont également été réalisées. En 2013, on observe que les adhérentes ont une durée de séjour un peu plus courte que les autres mamans éligibles au programme14. La mise en place de ce suivi organisé permet donc d’accompagner dans de bonnes conditions la réduction des durées de séjour. Si la durée moyenne de séjour en maternité était ramenée à celle des pays de l’OCDE, cela pourrait générer une économie de 392 millions d’euros15.

Près de 130 000 nouvelles femmes éligibles chaque année à un accompagnement qualitatif du retour à domicile dans des situations spécifiques (césariennes et sorties précoces) Suite à la publication en mars 2014 par la Haute Autorité de Santé de nouvelles recommandations concernant la sortie de maternité après accouchement (conditions et organisation du retour à domicile des mères et de leurs nouveaux-nés)16, l’Assurance Maladie a souhaité étendre le programme d’accompagnement de sortie de maternité proposé aux jeunes mamans. Dans le respect de ces recommandations et conformément à l’accord de l’équipe médicale, Prado Maternité va être élargi aux patientes ayant eu une césarienne sans complications ; les critères d’éligibilité dans le cadre d’une sortie standard n’étant pas différents entre un accouchement par voie basse et par césarienne. Dans le cadre de cette extension, plus de 100 000 patientes pourraient bénéficier du programme. Une extension est également prévue pour permettre aux 30 000 femmes qui font le choix chaque année de sortir de la maternité au cours des 72 premières heures après un accouchement par voie basse de bénéficier du programme. Paradoxalement, ces dernières ne bénéficiaient pas jusqu’alors de ce service qui représente un soutien important et permet d’envisager le retour à domicile avec plus de sérénité. Les critères d’éligibilité à une sortie précoce étant plus stricts que ceux d’une sortie standard et impliquant des examens supplémentaires (réalisation des tests néo natals comme, par exemple, le test de guthrie - et du dosage de la bilirubine - surveillance de l’ictère), une concertation avec les professionnels de santé concernés est en cours afin de pouvoir lancer prochainement le programme.

13 Enquête réalisée en juin 2014 par la société A+A auprès de 500 mamans ayant accouché entre le 1eret le 30 juin 2014, représentatives des adhérentes au programme Prado Maternité sur les critères d'âge (18 à 44 ans), de nombre d'enfants et de répartition géographique. 14 Selon l’évaluation réalisée en 2014 auprès de 791 469 femmes, la durée moyenne de séjour (DMS) de celles ayant adhéré au programme en 2013 était

de 3,99 jours (par rapport à 4,10 en moyenne pour les autres femmes éligibles). Parmi les femmes ayant intégré le programme, la DMS est inférieure chez les multipares (3,79 vs 4,54 chez les primipares). 15 Intégrant à la fois l’impact sur les tarifs hospitaliers de la baisse de la DMS (économie de 425 millions d’euros) et le surcoût de la prise en charge en ville (33 millions d’euros). 16 Conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé publiées en mars 2014 :

- La durée de séjour standard correspond à un séjour de 72h à 96h après un accouchement par voie basse et à un séjour de 96h à 120h après un accouchement par césarienne ;

- La sortie précoce correspond à une sortie de maternité au cours des 72 premières heures après un accouchement par voie basse et au cours des 96 premières heures après un accouchement par césarienne.

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La poursuite du déploiement des programmes existants Prado Orthopédie Dès 2011, des programmes de sorties d’hospitalisation ont été développés pour certaines interventions orthopédiques, telles que la pose de prothèse de hanche ou de genou dans le but d’homogénéiser et d’améliorer le recours aux soins de suite. Ce programme est enrichi d’une offre d’aide à domicile, qui inclut des prestations d’aide-ménagère (ménage, repas, courses) et/ou de portage de repas. Après une phase d’expérimentation sur 10 sites, et une généralisation en octobre 2013, le champ d’intervention a été élargi en 2014 aux suites de 23 interventions de chirurgie orthopédique conformément aux recommandations de la HAS de janvier 2008.

Déploiement de Prado Orthopédie à fin septembre 2014

A fin septembre 2014, le programme est proposé dans 93 départements et 212 établissements. Près de 4 000 médecins traitants, 2 351 masseurs-kinésithérapeutes et 3 195 infirmiers libéraux y ont participé entre le 1er janvier et le 30 septembre 2014. Plus de 6 000 patients ont bénéficié de la présentation de l’offre et plus de 5 000 patients ont adhéré au programme à fin septembre 2014 et depuis sa phase d’expérimentation (taux global d’adhésion de près de 90%). 2014 enregistre une véritable montée en puissance du programme avec 4 400 patients ayant adhéré entre janvier et fin septembre 2014.

1

Etablissements avec Prado Orthopédie

Sites partis en 2012

Sites partis en 2013

Sites partis en 2014

Le nombre qui figure au

niveau de chaque CPAM

correspond au nombre

d’établissements Prado

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Evolution du nombre des adhésions Prado Orthopédie

Les évaluations réalisées afin de mesurer l’impact de Prado Orthopédie révèlent qu’entre 2012 et 2013 la DMS pour la prothèse de hanche a enregistré une baisse plus importante dans les établissements où Prado Orthopédie est mis en place (- 3,8% vs - 2,8% dans les établissements France entière). Cet écart est particulièrement significatif dans le département de la Manche où le nombre d’inclusions Prado est le plus important ; les établissements de Saint-Lô enregistrent une diminution de la DMS de 4,2%. Les études d’impact montrent aussi que le taux de recours aux soins de suite et de réadaptation (SSR) continue de baisser entre 2012 et 2013 (- 2 points) dans les établissements Prado alors qu’il stagne sur l’ensemble des établissements17. Alors que le coût complet du suivi avec SSR est évalué à environ 5 000 euros dans le cas d’une opération de la prothèse de la hanche contre près de 1 000 euros pour une rééducation en ville, ce service vise ainsi un gain réel pour l’Assurance Maladie et pour le patient ou sa complémentaire : le reste à charge est plus important pour le patient dans le premier cas, de l’ordre de 660 euros contre 285 euros. Le déploiement en cours du programme permet d’estimer, pour 2018, un potentiel de 100 000 patients adhérents et une économie de 146 millions d’euros en évitant des séjours non pertinents en SSR, conformément aux référentiels de la HAS de 2008. Cette démarche sera menée en cohérence avec la stratégie de mise sous accord préalable des établissements de santé pour l’orientation en SSR. En capitalisant sur l’expérience acquise sur ce programme, l’Assurance Maladie proposera également l’accompagnement des patients en épisode aigu et en sortie d'hospitalisation pour des interventions de chirurgie programmée, en s’appuyant sur le médecin traitant et la structuration des équipes de soins de proximité.

17 Evaluation réalisée en 2014 auprès de 13 630 patients de plus de 18 ans, ayant subi une des 6 interventions concernées par le programme, dont les DP et GHM correspondent aux groupes Prado, ayant adhéré ou étant éligibles au programme.

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

2011 2012 janv.-13

févr.-13

mars-13

avr.-13

mai-13

juin-13

juil.-13

août-13

sept.-13

oct.-13

nov.-13

déc.-13

janv.-14

févr.-14

mars-14

avr.-14

mai-14

juin-14

juil.-14

août-14

sept.-14

2 250 285 315 337 363 375 391 411 419 500 648 798

937 1 153 1 419

1 709 2 154

2 577

3 198

3 804 4 153

4 906

Nombre d'adhésions en cumulé

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Prado Insuffisance cardiaque Ce programme conçu avec la Société Française de Cardiologie et expérimenté à partir de juin 2013 est également progressivement déployé sur le territoire pour une généralisation fin 2015. A fin septembre 2014, il est proposé dans 6 départements et 13 établissements. Une extension à 22 nouveaux sites est prévue d’ici à la fin de l’année. Depuis le début de l’année, 547 patients y ont adhéré, soit un taux d’adhésion de 81%. Plus de 500 médecins traitants ont participé au programme et plus de 500 infirmiers libéraux ont été formés depuis le lancement du service pour accompagner les patients et assurer son déploiement sur le terrain. Pour renforcer le suivi du patient à domicile, une solution externalisée de télé-suivi du poids, par le biais d’une balance connectée à une plateforme, est expérimentée dans 4 sites (Rouen, Strasbourg, Nancy et Bordeaux). La surveillance du poids permet de repérer précocement les symptômes précurseurs d’une aggravation de la maladie et ainsi de prévenir les éventuelles ré-hospitalisations des patients.

Une articulation sophia/Prado pour un parcours patient optimisé A l’issue d’une prise en charge dans le cadre du programme d’accompagnement du retour à domicile, le service sophia sera proposé aux patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque pour leur permettre de bénéficier d’un accompagnement transversal optimisé de leur maladie chronique, en appui de l’action des professionnels de santé, dans une période cruciale de leur suivi médical.

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De nouvelles expérimentations et extensions à l’étude

Des programmes d’accompagnement de retour à domicile pour les patients hospitalisés pour BPCO et plaies chroniques De nouveaux volets du programme seront prochainement expérimentés pour optimiser le suivi d’hospitalisation de patients atteints de BPCO ou de plaies chroniques. Ce type de programmes a fait ses preuves dans d’autres pays pour ces deux situations pour lesquelles les impacts médicaux et économiques évalués sont importants. Les risques de ré-hospitalisation concernent aujourd’hui plus d’1/3 des patients atteints de Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) (34% des patients sont ré-hospitalisés dans les 90 jours18) et sont un facteur aggravant du taux de mortalité. Une réduction de 33% du nombre de ré-hospitalisations pour exacerbation et de 25% du nombre de ré-hospitalisation toute cause a été observée suite à la mise en place de ce type de programmes de suivi des patients BPCO initiés lors d’une hospitalisation pour exacerbation19. Le coût de la prise en charge des plaies chroniques en France est estimé à plus d’1 milliard d’euros par an. Le programme vise à réduire de 5% l’incidence des plaies, de 10% les durées de cicatrisation de la moitié des plaies les plus longues, de 10% le nombre de patients avec récidive et de 5% le nombre de séjours avec amputation. Ces nouveaux volets présentent des objectifs et des caractéristiques communs avec les premiers volets et bénéficient ainsi de l’expérience acquise au cours des 2 dernières années. Une expérimentation Prado / Paerpa, une première étape au déploiement d’un Prado populationnel pour les personnes âgées Les services Prado existants et les parcours des « Personnes Agées en Risque de Perte d’Autonomie » pilotés par les Agences régionales de Santé (ARS) partagent un même objectif : renforcer la qualité de l’accompagnement et de la prise en charge à domicile des personnes. Une expérimentation reposant sur l’articulation des 2 dispositifs pour accompagner les patients âgés de plus de 75 ans en sortie d’hospitalisation sera lancée dans 2 départements pilotes Paerpa (Hautes-Pyrénées, Paris). Selon les besoins identifiés, le conseiller de l’Assurance Maladie facilitera la mise en relation et l’organisation de la prise en charge des soins par l’équipe de professionnels de santé et organisera, si besoin, avec le service social de l’établissement et la Coordination territoriale d’Appui (CTA) le suivi et l’activation des aides sociales. Selon le profil et les besoins du patient, les professionnels de santé libéraux choisis peuvent dans le cadre d’une coordination clinique de proximité (CCP) élaborer un plan personnalisé de soins (PPS).

18 Roberts and al., « Audit of acute admissions of COPD: standards of care and management in the hospital setting ». European Respiratory Journal, 2001. 19 Jean Bourbeau et al., « Reduction of Hospital Utilization in Patients With Chronic Obstructive Pulmonary Disease : A Disease-Specific Self-management Intervention » - Arch Intern Med. 2003;163(5):585-591.

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III. Santé Active : une nouvelle étape avec le lancement d’un service de prévention primaire En 2014, l’Assurance Maladie va plus loin dans sa démarche en élargissant son action au-delà du seul périmètre de l’accompagnement des patients dans le cadre du parcours de soins. Afin de permettre à chacun de préserver sa santé en agissant sur un certain nombre de déterminants-clés, elle lance un service de prévention primaire, accessible à tous les assurés soucieux de préserver leur santé20 : le coaching en ligne Santé Active.

Ce programme de coaching a pour ambition d’aider les volontaires à modifier durablement et efficacement leurs habitudes et leur hygiène de vie à cet effet. Le coaching en ligne Santé Active vise à accompagner les assurés sur plusieurs mois et propose une information de référence et des conseils pratiques nécessaires à la prise de conscience et à l’intégration durable de comportements vertueux. Son efficacité repose sur l’engagement et la motivation de chaque assuré, encouragés par des fonctionnalités ludiques et la personnalisation des conseils délivrés.

1. Une ambition : mobiliser et aider tous les assurés à préserver leur capital santé Notre société est marquée depuis plusieurs décennies par le développement croissant de certaines pathologies dont les liens entre les facteurs aggravants et les modes de vie ne sont plus à prouver. Le mal de dos, l’obésité et les maladies cardiovasculaires en sont des exemples marquants. Dans ce contexte, les actions de prévention portées par les autorités de santé se sont multipliées dans le but de modifier durablement les comportements afin d’enrayer cette tendance. Pour autant, force est de constater que la « culture de la prévention » tarde à s’ancrer dans les comportements des Français.

20 Assuré majeur disposant d’un compte assuré individuel sur ameli.fr. .

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La prévention, quésaco ? Deux études récentes de l’Assurance Maladie ont illustré le constat d’une culture de la prévention encore insuffisamment acquise dans la population21. Interrogés sur les actions de prévention ou les services d’accompagnement existants qu’ils connaitraient en matière de santé, les Français, pour une part significative d’entre eux (23%), ne voient pas à quoi renvoient ces actions de prévention ou d’accompagnement en santé et ne parviennent pas à répondre à la question. Et lorsqu’on leur demande s’ils connaissent « des organismes et entreprises qui proposent aux Français des programmes de prévention dans le domaine de la santé », là encore, un gros quart d’entre eux (27%) s’avère incapable de répondre. La prévention apparaît donc comme un territoire flou, aux contours mal définis pour une part non négligeable des Français. Un territoire peu structuré, marqué par l’émiettement et la juxtaposition de services mal identifiés, peu connus, à l’exception des campagnes de dépistage organisé des cancers qui seules parviennent à émerger dans le cadre de l’étude (avec 17% des citations totales, 1er rang des citations).

Avec le lancement du coaching en ligne Santé Active, l’Assurance Maladie souhaite donc tirer parti de sa relation de proximité avec les assurés pour contribuer à favoriser la prise de conscience et accompagner des changements de comportement profonds et durables par une démarche personnalisée et accessible au plus grand nombre. 2. Un accompagnement informatif et pédagogique, fondé sur le volontariat et la durée Le coaching Santé Active est un accompagnement personnalisé, en ligne, de 3 mois environ, qui consiste à aider chaque assuré volontaire et motivé à intégrer et respecter les règles hygiéno-diététiques et à changer ses comportements dans la durée afin de préserver sa santé. Conçu et validé par une équipe d’experts professionnels reconnus et spécialisés, il propose aux assurés, après une évaluation approfondie de leur profil, un programme complet comprenant des informations essentielles et des repères de référence, reposant sur les recommandations scientifiques en vigueur, des conseils pratiques à mettre en œuvre au quotidien et des outils d’évaluation, favorisant l’intégration de nouveaux comportements. Une approche pédagogique et interactive, déclinée sous différentes formes (vidéos de démonstration d’exercices physiques, jeux, quizz, messages personnels du coach virtuel, etc.) a été privilégiée dans le développement de ce programme afin de favoriser la mobilisation des participants sur la durée et de les soutenir dans leur démarche. Ce service ne représente pas une alternative au parcours de soins. Il s’adresse en priorité aux personnes en bonne santé qui veulent le rester ; il ne peut en aucun cas se substituer à une consultation médicale. Le respect des données personnelles des assurés adhérents au service est assuré par la politique de confidentialité du coaching.

21 Sondages réalisés par l’institut BVA pour la Cnamts en septembre et en octobre 2013 :

- Enquête réalisée par téléphone auprès d’un échantillon national représentatif de 953 personnes âgées de 18 ans et plus, du 6 au 7 septembre 2013. Représentativité de l’échantillon assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille, région, catégorie d’agglomération ;

- Enquête réalisée par téléphone auprès d’un échantillon national représentatif de 973 personnes âgées de 18 ans et plus, du 4 au 5 octobre 2013. Représentativité de l’échantillon assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille, région,

catégorie d’agglomération.

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3. Internet, un canal de prévention efficient et adapté au plus grand nombre Inscrit dans les habitudes de consommation et de vie des Français, Internet est aujourd’hui un canal d’information et d’échange privilégié pour une part importante de la population. Par sa flexibilité, son instantanéité, ses possibilités de personnalisation et de partage, le numérique présente par ailleurs des caractéristiques intéressantes dans le domaine de la prévention. Le développement des programmes de coaching et applications dans le domaine du bien-être (alimentation, activité physique, sommeil…) en témoigne. Ces différents avantages associés aux économies favorisées par l’utilisation des canaux dématérialisés ont conduit l’Assurance Maladie à privilégier Internet pour le déploiement de ce nouveau service proposé gratuitement aux assurés. Partie intégrante du parcours de l’assuré, il s’inscrit dans le bouquet de services en prévention qui est proposé sur son espace ameli personnel et sécurisé. Selon le programme défini, l’utilisateur du service aura la possibilité de se connecter à son rythme, en toute autonomie. Plus de 15 millions d’assurés, déjà détenteurs d’un compte ameli (juin 2014), auront ainsi accès au service dès sa généralisation début 2015. 4. Des programmes ciblés qui répondent aux enjeux de santé publique Le coaching en ligne Santé Active est lancé autour de 3 premiers programmes qui ont été définis pour leur impact sur la prévention de certaines pathologies très développées dans notre société comme l’obésité, les maladies cardio-vasculaires (2ème cause de décès en France, avec environ 150 000 décès par an), certains cancers, ou encore la lombalgie, qui entraîne 6 millions de consultations chaque année :

- Nutrition Active : pour apprendre à manger équilibré et à bouger plus. Il permet de découvrir l’influence de l’alimentation sur la santé, les différentes catégories d’aliments, et de disposer de conseils pratiques pour savoir composer des menus complets et équilibrés… ;

- Santé du dos : pour prévenir les épisodes de lombalgies et apprendre des gestes simples pour prévenir ou soulager les problèmes de dos. Il permet de découvrir les bonnes postures, les postures à risques, des exercices musculaires et de relaxation et de bénéficier de conseils pour préserver son dos à la maison comme au travail ;

- Santé du cœur : pour apprendre à connaitre les facteurs de risques cardiovasculaires sur lesquels il est possible d’agir (surpoids, tabac, etc…). Il donne également des conseils pour manger équilibré et pratiquer une activité physique régulière.

Il s’agit d’une première étape dans le déploiement de ce service qui fera l’objet d’une adaptation continue au même titre que les autres services en santé proposés par l’Assurance Maladie. L’extension du coaching au sevrage tabagique est ainsi prévue ultérieurement.

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Grâce à un déploiement en ligne qui facilite le retour d’expérience, les avis des utilisateurs vont pouvoir être collectés en continu puis analysés. Ils seront pris en compte, après une première phase d’expérimentation, pour améliorer progressivement le service et ainsi répondre au mieux aux attentes et aux besoins des assurés.