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Une stratégie d’écologie urbaine participative RURBAN propose une stratégie d’aménagement territorial à l’échelle locale, à partir de dynamiques urbaines et rurales, pour explorer des potentialités et initier des alternatives devant des enjeux majeurs de notre société : réchauffement climatique, épuisement des sources d’énergie fossiles et d’autres ressources naturelles, crises économiques, croissance démographique et crise du logement et de l’emploi, etc. « Plutôt qu’une écologie militaire, une écologie militante » Les intervenants #10 L’atelier d’architecture autogérée (AAA) est une plate-forme collective d’explora- tion, action et recherche autour des muta- tions urbaines et des pratiques culturelles, sociales et politiques émergentes de la ville contemporaine. AAA agit par des tactiques urbaines, en favorisant la participation des habitants à l’autogestion des espa- ces urbains délaissés, en relativisant les contradictions et contournant les stéréoty- pes par des projets nomades et réversibles, en initiant des pratiques interstitielles qui explorent les potentialités des villes contem- poraines (populations, mobilités, tempora- lités). C’est par un agir micropolitique que AAA veut participer à rendre la ville plus écologique et plus démocratique, à rendre les espaces de proximité moins dépendants des processus par le haut et plus accessibles à leurs usagers. LUP # 10 parution ponctuelle de l’atelier d’architecture autogérée – aaa La stratégie du projet RURBAN est construite par des coordinations entre actions d’échelles dif- férentes – à partir de l’échelle locale – des com- plémentarités entre différents domaines, des pratiques écologiques collectives et des réseaux citoyens, permettant d’atteindre des équili- bres négociés et durables entre des positions actuellement limitées par leurs intérêts propres et parfois contradictoires. Les axes structurants du projet rurban sont : l’écologie du quotidien, l’habitat collectif, l’écono- mie locale, la production culturelle, les énergies alternatives, l’agriculture biologique. La stratégie mise en place sera développée à partir d’un projet- pilote qui propose des programmes mixtes de logement, de culture, d’économie et d’agriculture. La stratégie implique une participation citoyenne au montage du projet, à la maîtrise d’ouvrage, et surtout à ce qu’on appelle une «maîtrise d’usage participative», nécessaire à la durabilité sociale, environnementale et économique. Le projet activera des échanges locaux – ruraux et urbains – et expérimentera des méthodes d’autogestion, d’auto-construction et d’auto- production alimentaire. Pour dépasser la situation critique actuelle, nous devons arriver, en partie, à «produire ce qu’on consomme et consommer ce qu’on produit ». L’originalité de RURBAN consiste en l’application des principes écologiques depuis la conception jusqu’à la construction, la gestion et l’usage (par une consommation réduite de ressources naturelles, un recyclage de déchets, une autonomie énergétique, une économie locale et solidaire) ; ceci, au sein d’une stratégie évaluée en permanence, avec parallèlement, une prise en compte des principes d’économie locale, d’activité agricole, de transport collectif et d’activités culturelles locales. Les 4 volets du projet Un habitat collectif écologique L’habitat proposé offre une diversité de types de logements dont une partie des aménagements seront auto-construits. Cette diversité de types de logements assure l’accès à un habitat écologi- que pour un éventail large de catégories sociales (étudiants, familles monoparentales et multigéné- rationnelles, etc.). Les habitants ayant choisi un logement écologique seront porteurs des modes de vie préalables, proches des problématiques du projet ; cela implique une volonté d’investis- sement dans les usages spécifiques du projet (permettant une réduction de 30% de l’empreinte écologique de l’habitat pour un COS 3). Une culture locale Les espaces dédiés aux activités culturelles (ainsi qu’à la transmission et la diffusion des savoirs) assurent une cohésion micro-sociale et permet- tent l’émergence d’une identité culturelle locale tout en engendrant une spécificité urbaine. Ces espaces garantissent la possibilité de générer un fonctionnement en réseau à différentes échelles en incluant l’échelle européenne. Une économie locale et solidaire La partie dédiée à l’économie locale propose des opportunités pour des domaines d’activité économiques liées à l’écologie et à l’écocons- truction, activités qui évolueront vers des nou- velles filières porteuses et créatrices d’emploi dans les années à venir. La réalisation même du projet rurban constituera l’occasion d’un développement des savoirs liés à ces filières. Le projet constituera un point de promotion qui suscitera l’émergence d’autres projets et oppor- tunités futures. Il s’agit d’encourager des activités économiques locales par une complémenta- rité économique entre une économie marchande (libérale), non-marchande (de redistribution) et non-monétaire (d’échange et d’entraide). Une agriculture (urbaine) biologique Les surfaces dédiées aux activités agricoles permettront une production alimentaire locale assurant un pourcentage entre 20% et 80% de la quantité de légumes nécessaires aux habitants de rurban (pourcentage variable en fonction de la surface de terrain disponible). Une partie de cette production sera réservée à une unité de res- tauration publique, élargissant ainsi les types de prestations économiques locales et donnant la possibilité à tout un chacun d’apprécier la com- plexité des démarches mises en oeuvre, dont : la production agricole locale afin de réduire les coûts économiques, énergétiques et écologiques liés aux modes de transport et de production ali- mentaire conventionnels; l’expérimentation de culture potagère sur des espaces de type nouveau (friches, façades, toitures, etc.). Autres objectifs du projet : assurer un maxi- mum de production locale des biens d’usage quotidien ; réduire l’usage des transports de dis- tance moyenne au quotidien ; favoriser des modes de transport groupés, mutualisés et collectifs. AAA L’atelier d’architecture autogérée prépare depuis l’été 2008 une stratégie participative d’écologie urbaine qui veut explorer – avec les partenaires du projet et les personnes qui veulent s’impliquer dans sa réalisation concrète – les potentialités d’adaptation de nos villes et de nos modes de vie face aux enjeux climatiques, économiques, énergétiques et culturels actuels. Cette stratégie est ouverte à toute contribution et c’est pourquoi nous l’accompagnons d’une série de rencontres- débats (LUP - rurban), pour approfondir les modalités concrètes de sa mise en place, pour échanger et apprendre à partir d’autres expériences développant des problématiques proches. laboratoire d’urbanisme participatif 21-03-2009 au 56 rue Saint-Blaise, Paris 20 e Série de présentations-débats autour du projet RURBAN, une stratégie participative d’écologie urbaine, une invitation à habiter différemment entre la ville et la campagne

Laboratorio de Urbanismo Participativo n°10

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  • Une stratgie dcologie urbaine participativeRURBAN propose une stratgie damnagement territorial lchelle locale, partir de dynamiques urbaines et rurales, pour explorer des potentialits et initier des alternatives devant des enjeux majeurs de notre socit : rchauffement climatique, puisement des sources dnergie fossiles et dautres ressources naturelles, crises conomiques, croissance dmographique et crise du logement et de lemploi, etc.

    Plutt quune cologie militaire, une cologie militante

    Les intervenants #10Latelier darchitecture autogre (AAA) est une plate-forme collective dexplora-tion, action et recherche autour des muta-tions urbaines et des pratiques culturelles, sociales et politiques mergentes de la ville contemporaine. AAA agit par des tactiques urbaines, en favorisant la participation des habitants lautogestion des espa-ces urbains dlaisss, en relativisant les contradictions et contournant les stroty-pes par des projets nomades et rversibles, en initiant des pratiques interstitielles qui explorent les potentialits des villes contem-poraines (populations, mobilits, tempora-lits). Cest par un agir micropolitique que AAA veut participer rendre la ville plus cologique et plus dmocratique, rendre les espaces de proximit moins dpendants des processus par le haut et plus accessibles leurs usagers.

    LUP # 10parution ponctuelle de latelier darchitecture autogre aaa

    La stratgie du projet RURBAN est construite par des coordinations entre actions dchelles dif-frentes partir de lchelle locale des com-plmentarits entre diffrents domaines, des pratiques cologiques collectives et des rseaux citoyens, permettant datteindre des quili-bres ngocis et durables entre des positions actuellement limites par leurs intrts propres et parfois contradictoires.

    Les axes structurants du projet rurban sont : lcologie du quotidien, lhabitat collectif, lcono-mie locale, la production culturelle, les nergies alternatives, lagriculture biologique. La stratgie mise en place sera dveloppe partir dun projet- pilote qui propose des programmes mixtes de logement, de culture, dconomie et dagriculture. La stratgie implique une participation citoyenne au montage du projet, la matrise douvrage, et surtout ce quon appelle une matrise dusage participative, ncessaire la durabilit sociale, environnementale et conomique.

    Le projet activera des changes locaux ruraux et urbains et exprimentera des mthodes dautogestion, dauto-construction et dauto- production alimentaire. Pour dpasser la situation critique actuelle, nous devons arriver, en partie, produire ce quon consomme et consommer ce quon produit . Loriginalit de RURBAN consiste en lapplication des principes cologiques depuis la conception jusqu la construction, la gestion

    et lusage (par une consommation rduite de ressources naturelles, un recyclage de dchets, une autonomie nergtique, une conomie locale et solidaire) ; ceci, au sein dune stratgie value en permanence, avec paralllement, une prise en compte des principes dconomie locale, dactivit agricole, de transport collectif et dactivits culturelles locales.

    Les 4 volets du projetUn habitat collectif cologique Lhabitat propos offre une diversit de types de logements dont une partie des amnagements seront auto-construits. Cette diversit de types de logements assure laccs un habitat cologi-que pour un ventail large de catgories sociales (tudiants, familles monoparentales et multign-rationnelles, etc.). Les habitants ayant choisi un logement cologique seront porteurs des modes de vie pralables, proches des problmatiques du projet ; cela implique une volont dinvestis-sement dans les usages spcifiques du projet (permettant une rduction de 30% de lempreinte cologique de lhabitat pour un COS 3).

    Une culture locale Les espaces ddis aux activits culturelles (ainsi qu la transmission et la diffusion des savoirs)

    assurent une cohsion micro-sociale et permet-tent lmergence dune identit culturelle locale tout en engendrant une spcificit urbaine. Ces espaces garantissent la possibilit de gnrer un fonctionnement en rseau diffrentes chelles en incluant lchelle europenne.

    Une conomie locale et solidaire La partie ddie lconomie locale propose des opportunits pour des domaines dactivit conomiques lies lcologie et lcocons-truction, activits qui volueront vers des nou-velles filires porteuses et cratrices demploi dans les annes venir. La ralisation mme du projet rurban constituera loccasion dun dveloppement des savoirs lis ces filires. Le projet constituera un point de promotion qui suscitera lmergence dautres projets et oppor-tunits futures. Il sagit dencourager des activits conomiques locales par une complmenta-rit conomique entre une conomie marchande (librale), non-marchande (de redistribution) et non-montaire (dchange et dentraide).

    Une agriculture (urbaine) biologique Les surfaces ddies aux activits agricoles permettront une production alimentaire locale assurant un pourcentage entre 20% et 80% de la quantit de lgumes ncessaires aux habitants de rurban (pourcentage variable en fonction de la surface de terrain disponible). Une partie de cette production sera rserve une unit de res-tauration publique, largissant ainsi les types de prestations conomiques locales et donnant la possibilit tout un chacun dapprcier la com-plexit des dmarches mises en oeuvre, dont : la production agricole locale afin de rduire les cots conomiques, nergtiques et cologiques lis aux modes de transport et de production ali-mentaire conventionnels; lexprimentation de culture potagre sur des espaces de type nouveau (friches, faades, toitures, etc.).

    Autres objectifs du projet : assurer un maxi-mum de production locale des biens dusage quotidien ; rduire lusage des transports de dis-tance moyenne au quotidien ; favoriser des modes de transport groups, mutualiss et collectifs.

    AAA

    Latelier darchitecture autogre prpare depuis lt 2008 une stratgie participative dcologie urbaine qui veut explorer avec les partenaires du projet et les personnes qui veulent simpliquer dans sa ralisation concrte les potentialits dadaptation de nos villes et de nos modes de vie face aux enjeux climatiques, conomiques, nergtiques et culturels actuels. Cette stratgie est ouverte toute contribution et cest pourquoi nous laccompagnons dune srie de rencontres- dbats (LUP - rurban), pour approfondir les modalits concrtes de sa mise en place, pour changer et apprendre partir dautres expriences dveloppant des problmatiques proches.

    laboratoire durbanisme participatif21-03-2009 au 56 rue Saint-Blaise, Paris 20e Srie de prsentations-dbats autour du projet RURBAN, une stratgie participative dcologie urbaine, une invitation habiter diffremment entre la ville et la campagne

  • participantsFranscesca Ansaloni, Agnese Barbieri, Grgoire Barraud, Franoise Bedfert, Anne-Marie Boulakhrif, Sylvine Bois-Choussy, Natacha Bouvier, Andr Brouchet, Louis Coulange, Anne-Lise Dhe, Anne Desrivires, Laurence Dion, Elohim Feria, Martine Fl, Coline Foulon, Heloise Franco, Gilles Garnier, Fabienne Giboudeaux, Nathalie Hassenboehler, Pascal Lyver, Nolwenn Marchand, Matthieu Miclot, Antoine Musard, Elisabeth Pasquier, Julien Perraud, Constantin Petcou, Doina Petrescu, Mila Picazo, Anne Querrien, Peter Sayer, Stphane Tonnelat, Franoise Vincent, Anne-Marie Vuylsteke

    glossairebail emphytotique ou emphytose : Bail immobilier de trs longue dure (49 ans, 99 ans qui confre au preneur un droit rel sur la chose donne bail ; charge pour ce quasi propritaire damliorer le fonds en change dun loyer modique, les amliorations bnficiant au bailleur en fin de bail sans que ce dernierait indemniser le locataire.

    bail environnemental : En France, nouvelle forme de bail prvu par la loi dorientation agricole qui vise imposer des pratiques plus respectueuses de lenvironnement sur les parcelles quil dsigne. Ce bail permet dinscrire dans la gestion dun site une liste limi-tative de pratiques culturales susceptibles de protger lenvironnement. Il devrait ainsi pouvoir encourager les partenariats public-privs entre collectivits publiques et agriculteurs pour la protection de milieux, despces et de ressources naturelles.

    La biocapacit dune zone donne (bio lo gi que-ment productive) dsigne sa capacit gnrer une offre continue en ressources renouvelables et absorber les dchets dcoulant de leur consommation. La biocapacit peut tre assimile une empreinte cologique dispo-nible. Si lempreinte cologique dune zone est sup-rieure sa biocapacit, alors ce territoire nest pas utilis de manire durable.

    La cooprative est une forme de socit fonde sur le principe de la coopration. Elle a pour objectif de servir au mieux les intrts conomiques de ses par-ticipants (socitaires ou adhrents). Elle se distingue en cela de lassociation dont le but est moins li aux activits conomiques. Pour les prises de dcision, elle repose sur le principe dmocratique une personne = une voix. Les salaris ou usagers sont ainsi gaux en droit. La distinction entre cooprative et mutuelle est plus une diffrence dappellation et de structure juridique quune diffrence sur le type dactivit.

    dette cologique : Dette accumule par les pays industrialiss du Nord envers les pays du tiers monde cause du pillage des ressources, des domma-ges causs lenvironnement et loccupation gratuite de lenvironnement pour le dpt des dchets, tels que les gaz effets de serre, provenant des pays industrialiss. La dette cologique ne prtend pas donner un prix la nature mais dfinit les responsabilits environnemen-tales et les obligations qui en dcoulent.

    La durabilit : Le terme durabilit (ou soutena-bilit qui vient du terme anglais sustainability) est utilis depuis les annes 1990 pour dsigner la configuration de la socit humaine qui lui permette dassurer sa prennit. Cette organisation humaine repose sur le maintien dun environnement vivable, sur le dveloppement conomi-que lchelle plantaire, et selon les points de vue, sur une organisation sociale quitable.

    Lempreinte cologique est une mesure de la pression quexerce lhomme sur la nature . Cest un outil qui value la surface productive ncessaire une popula-tion pour rpondre sa consommation de ressources et ses besoins dabsorption de dchets. Cette surface est virtuelle, mais elle traduit une ralit trs concrte. La moyenne mondiale de lempreinte cologique est de 2,5 ha par personne, ce qui veut dire que si tout le monde consommait autant quun europen, il faudrait lquivalent de deux plantes supplmentaires et 5 supplmentaires si tout le monde consommait comme un amricain (USA).

    La rsilience est la capacit dun systme dab-sorber les perturbations et de se rorganiser quand tout est en train de changer, et de garder essentielle-ment la mme fonction, structure, identit et ractions (feedback). En cologie ce terme fait rfrence la capacit dun cosystme continuer de fonctionner avec des chocs externes, tout en prservant lessentiel de son identit (espces, diversit).

    comit de rdaction : atelier darchitecture autogre (Constantin Petcou, Doina Petrescu, Nolwenn Marchand)www.urbantactics.orggraphisme : Anne Desrivires

    Le concept de ce projet correspond une demande sociale multilatrale. Partout en Europe aujourdhui, on constate que le terrain consomm par lurbanisation augmente nettement plus vite que la population. Pourquoi ? Il y a de multiples raisons, mais une des raisons qui est releve dans de multiples enqutes, cest que les gens ont envie de vivre plus prs de la nature, davoir un jardin, il y a quelques annes, on aurait prsent ce projet, on aurait dit "personne na envie de faire de la culture sur son toit". () Le problme aujourdhui se pose diffremment, de construire avec des valeurs rurales en milieu urbain, et avec des valeurs urbaines en milieu rural (). Il y a une relle demande qui converge vers ce type de projet. A.Q.

    Justement dans les milieux denses ou semi- denses, la pense en ce moment du ct des urbanistes nirait-elle pas vers une pense de trame ou de rseaux ? Je verrai bien comment un projet comme le vtre sinsrerait dans une mutualisation de certains des espaces, et sinscrirait le long de ces grandes trames ou coules vertes. S.T.

    a pose quand mme la question du portage foncier (notamment Paris, qui est trs cher). Des initiatives dhabitat de groupes ou col lectifs, il en existe, il y en a eu dans les annes 70 et a revient aujourdhui ; ce sont des gens qui veulent devenir propritaires, sous une forme

    collective, et ces personnes sont de classes moyennes, voire moyennes suprieures. Donc si on veut ne pas rserver ces expriences ce seul type de personnes, il faut un portage foncier ou bancaire il faut inventer un autre systme qui serait un intermdiaire entre du logement social classique () et un portage classique daccession la proprit. F.G.

    Il faut souligner aussi que la mise en rseau des personnes est importante, parce quil y tellement dinitiatives qui naboutissent pas parce que les gens spuisent chercher seuls les solutions. La manire dont le projet

    seulement un jardin ; on voit quil peut y avoir des activits conomiques comme lAMAP qui se dveloppent, et on voit aussi que cette parcelle nest pas utilise 100% de son potentiel puisquil y a pas mal de temps dans la semaine o elle nest pas utilise. Donc disons qu partir de 200m2, des parcelles qui peuvent tre mises en rseau pourraient entrer dans cette stratgie de projet.

    Quen est-il de la mise en rseau du projet ? et pourquoi pas dans des rseaux existants ? Le projet va bien dans le sens dune mise en rseau et dune mutualisation. Un des objectifs de rurban est de sinscrire dans le tissu existant, et donc de tisser des liens, des partenariats, voire impliquer des structures existantes et locales dans le projet. Ce travail se fera partir dun contexte prcis, ce que nous navons pas pour le moment. Un des enjeux de ce projet est aussi de dvelopper une initiative visible qui peut rassembler.

    Combien dhabitants et autres participants le projet pourrait-il accueillir ? Il y a pour le moment une quinzaine de personnes intresses,

    mais si on arrive 200, on ne pourra pas le porter sur un seul projet . Il peut y avoir dautres noyaux qui se dveloppent sur la mme dynamique.

    Mais si on part du principe que les gens sont volontaires et financent une partie du projet, est-ce quon ne va pas avoir toujours les mmes ? Nous sommes tous conscients du problme de la sgrgation ; il y a la volont dans ce projet de mettre en place diffrents types dhabitat, dont une part de logement social avec le soutien dun bailleur dautres logements en location sur des priodes plus ou moins longues (tudiants, saisonniers), voire sur des courtes dures (co-gtes, rsidences)

    Quen est-il de la lgislation autour de lauto-construction ? Il semble quen France, cette question ne soit pas aborde de la mme faon. Lauto-construction est en tout cas trs prsente en milieu rural et depuis longtemps. Ca dpend des rgions, de la surface construite Nous essayons dorganiser une discussion sur cette question par la suite.

    Au niveau foncier et fiscal, comment a se passe ? On est hyper taxs si on occupe un terrain comme a, non ? Une des hypothses serait de fonctionner sur la base dun bail emphytotique*, auquel cas le terrain serait prt pour une dure de 50 ans ; on connat par ailleurs lexistence (depuis janvier 2009) des baux environnementaux* concernant le foncier agricole. Toutes les pistes sont explorer

    Quelle est la surface minimale requise pour implanter un tel projet (en France) ? Prenons lexemple du 56 rue Saint Blaise, qui fait 200m2. Le terrain ntant pas constructible, il serait exclu dy implanter de lhabitat, mais on aurait pu y faire

    Rural Studio / groupe dencadrement li luniversit darchitecture de Auburn aux USA, pour la ralisation par les tudiants de projets concrets destins des communauts locales. www.cadc.auburn.edu/soa/rural-studio/

    ZEDfactory / bureau darchitecture et durba-nisme dveloppant des projets faible consommation dnergie (Zero (fossil) Energy Developments) (img. haut : projet Jubilee Warf Penryn, UK - bas : projet BedZED Beddington, UK) www.zedfactory.com

    Jardin de permaculture sur le toit dun im meu ble collectif Sevilla (Espagne).

    plus encore Le groupe BioRegional dveloppe et diffuse des solutions pratiques durables - www.bioregio-nal.com Terre Vivante propose un centre de dcouverte de lcologie Mens, dite des ouvrages pratiques sur lcologie du quotidien, publie le magazine les 4 saisons du jardinage - www.terrevivante.org le projet dhabitat coopratif Kraftwerk 1 Zurich (Suisse) offre un habitat 300 personnes et du travail 150 personnes propos de stratgies de transition vers des villes plus durables, lire R. Hopkins, The Transition Handbook from oil depen-dancy to local resilience, ed. green books, 2008.

    quelques outils: calculez votre bilan carbone per-sonnel sur http://bilancarbonepersonnel.org/ et testez votre empreinte cologique sur http://www.footprint-wwf.be/

    moments de dbat

    questions rponses

    produire ce quon consomme, consommer ce quon produit Andr Gorz

    RURBAN propose larticulation des thma tiques et la mise en rseau des personnes est trs intressante et lenjeu est majeur. Et cest important de connecter des initiatives qui se sont passes ou qui commencent E. P.

    Le CAUE de Lille () a organis une mise en rseau des jardins. Donc on voit que cette ide correspond des initiatives mergentes. Mais ce qui est nouveau dans le projet RURBAN cest de lier a aux dimensions dhabitat et dactivit conomique qui se croisent elles-mmes avec les autres dimensions. () Dans le Grand Paris il y a des ides qui commencent avoir une lgitimit publique ou du moins officielle, comme dinvestir des interstices, de dvelopper de lagriculture urbaine. () Du dbat merge une double piste : la mutualisation des connais-sances et des moyens dans un lieu ressource et la ralisation dun pilote. A.Q.