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ACHAT À L’UNITÉ DOLLAR (US) ...... 35,01 t EURO .................. 40,71 s LIVRE STERLING 45,39 t RAND..................... 2,70 t YEN (100) ............ 31,55 t DOLLAR (AUS) .... 27,82 t ROUPIE (INDE) ...... 0,54 n l’express du lundi 24 juillet 2017 • www.lexpress.mu • PAGE 7 Économie TAUX DE CHANGE PROFITABILITÉ La MauBank quitte la zone rouge SECTEUR BANCAIRE Basant Roi décortique les défis en Afrique SMART CITY DE JIN FEI L’Eden Garden Square prend forme «REGULATORY Chal- lenges in a Fast Evolving Banking System. » C’était la thématique de l’intervention du gouverneur de la Banque de Maurice (BoM), Ramesh Basant Roi, ( photo ) lors de l’ouverture du Forum d’été du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique, vendredi, à l’hôtel Westin, à Balaclava ( voir hors-texte ). Le gouver- neur a mis l’accent sur les différents défis auxquels font face les banques commer- ciales et les régulateurs dans un environnement écono- mique et financier marqué par l’évolution technologique. «Ces changements qui ont influencé le paysage financier au niveau mondial ont poussé les régulateurs à mettre en œuvre de nou- velles structures réglementaires et proposer d’autres outils de réglementation et de supervision» , a expliqué Ramesh Basant Roi. Ces outils doivent sans cesse être mis à jour en raison de la vitesse à laquelle la situa- tion évolue dans le secteur financier. Il a ajouté que les Banques centrales qui ne parviennent pas à s’adapter à ces changements se sont souvent retrouvées à devoir réparer les dégâts financiers et leur réputation après des crises financières. Parmi les principales préoccupations des Banques centrales, le gouverneur cite l’ingénierie financière et la complexité du transfert de risques, la complexité des opérations et l’opacité qui résultent des banques opé- rant sous l’égide de groupes bancaires ou de conglomé- rats, le rôle de la technologie financière ou encore l’impact grandissant des effets macro- économiques de l’activité bancaire. Ces aspects repré- sentent à la fois des menaces et des opportunités pour les institutions de ce secteur, selon le gouverneur. Parlant des initiatives de la BoM en ce sens, Ramesh Basant Roi a fait ressortir que l’institution a fait des efforts considérables pour se mettre au diapason avec les cadres internationaux de régulation. « La BoM a mis en place les règlements liés aux Capital Requirements de l’accord de Basel III, le cadre régulateur pour les Domes- tic Systemically Important Banks ainsi que des mesures macro prudentielles » , a-t-il souligné en ce sens. Il est également revenu sur l’affaire BAI, tout par- ticulièrement sur celle de la défunte Bramer Bank. Ramesh Basant Roi a rap- pelé qu’en septembre 2016, plusieurs amendements ont été apportés à la Banking Act de 2004 ainsi qu’à la Bank of Mauritius Act de 2004 pour donner plus de pouvoir à la Banque centrale afin qu’elle puisse mieux superviser les activités des conglomérats bancaires. Autres initiatives lancées pour améliorer la ré- silience du secteur : la créa- tion d’un Deposit Insurance Scheme ou encore la mise sur pied d’une Asset Mana- gement Company pour ren- forcer le bilan ( balance sheet ) des banques, entre autres. APPART-HÔTEL CINQ-ÉTOILES ET RESTAURANT SUSPENDU w L’Eden Garden n’est pas l’unique projet sur lequel la compagnie de Jin Fei se penche actuelle- ment. Dans le cadre de la smart city, la zone développée par Shanxi Investment Group (NdlR, société à l’origine de la Mauritius Jinfei Economic Trade and Cooperation Zone Co Ltd-JFET) devrait aussi comprendre un appart-hôtel cinq-étoiles d’une superficie de 40 000 m 2 . Les plans de cet établissement hôtelier, au coût de 50 millions de dollars (environ Rs 1,7 milliard), ont été revus. Celui-ci devrait désormais être divisé en deux tours circulaires, selon les premières esquisses, avec 180 chambres. Autre projet d’envergure : le Cliff Top Restaurant, à la forme d’un yacht (voir l’impression d’artiste en photo). Contrairement au complexe hôtelier et à l’Eden Garden Culture and Entertainment Square, qui ont été conçus en Chine, le restaurant a été conçu à Maurice par des architectes français, explique Liu Xin. La construction du restaurant devrait être suivie d’une shopping avenue, l’une des pièces maîtresses de la smart city, souligne le directeur général adjoint de la JFET. Il devrait comprendre une pléiade de boutiques haut de gamme et un restaurant. Du reste, il affirme que le travail de promotion a déjà commencé pour attirer les investisseurs et potentiels clients à Jin Fei. Que ce soit le Semdex ou le SEM-10, tous ont clô- turé la séance de vendredi en territoire négatif. Soit à 2 168,12 et 421,86 points respectivement. Le montant total des transactions s’élève à Rs 29,3 millions. Parmi les principaux gagnants de la séance, l’on re- trouve ASL, avec une progression de 4,2 % pour un total de 2 000 titres qui ont changé de mains. Caudan lui a emboîté le pas avec une hausse de 2,9 % pour 255 actions échangés. Idem pourTadvest, qui maintient sa progression avec une remontée de 1,1 %, alors que SBM Holdings a grim- pé de 0,8 % sur un total de 157 300 titres qui ont changé de mains. Omnicane clôture la liste des grands gagnants avec une hausse de 0,8 % sur 42 300 actions échangées. Du côté des perdants, Bluelife a essuyé un recul de 7,4 % sur 27 900 titres qui ont changé de mains, alors que Fincorp a chuté de 2,7 % sur 11 400 titres échangés. CIEL a également suivi une tendance baissière avec une baisse de 2,2 % sur 273 215 titres échangés. Au segment bancaire, le groupe MCB a perdu 1,08 % sur un total de 54 821 actions qui ont changé de mains. Air Mauritius complète la liste des perdants avec une chute de 0,3 % sur 6 170 titres échangés. Les principaux indices clôturent en baisse LA zone de Jin Fei est en ébullition. La raison : la construction de l’Eden Garden Culture and En- tertainment Square dans la région, connue pour ses terrains en friche, qui a commencé en septembre dernier. Un simple détour sur la route côtière de Baie- du-Tombeau, à l’extrémité de cette zone, suffit pour constater l’ampleur de l’édifice. L’express y est allé faire un tour. Si, pour l’heure, ce sont des agglomérations de barres de fer qui se dressent devant nous, les contours du bâtiment se dessinent déjà. Ce qui frappe, c’est la vitesse à laquelle ce centre culturel prend forme. Un rythme qui rend le direc- teur général adjoint du pro- jet de smart city à Jin Fei, Liu Xin, plus qu’optimiste. APPARENCE PARTICULIÈRE Selon lui, l’Eden Gar- den Culture and Enter- tainment Square est bien parti pour être prêt dans les temps, soit dans deux ans. «L’Eden Garden se- ra complété en 2018», sou- tient-il. En attendant, les quelque 120 ouvriers de la China Construction Eight Engineering Division Cor- poration Ltd s’attellent à monter cet édifice à l’ap- parence particulière. Une compagnie qui avait éga- lement construit l’aéroport de Plaisance. Étalé sur 14 000 m 2 , ce projet comprend une salle de réception à l’étage. Si au départ il devait servir de salle de mariage, le concept a été revu pour accueil- lir une plus grande variété d’événements. Le rez-de- chaussée devrait, lui, abriter des boutiques, une salle de cinéma, une salle de jeux ou un restaurant, entre autres. Selon le directeur général adjoint du projet de smart city, à Jin Fei, l’Eden Garden Culture and Entertainment Square est bien parti pour être prêt dans les temps. SRIDHAR NAGARAJAN, le Chief Executive Officer de la MauBank Ltd, peut s’enorgueil- lir de la performance financière de la MauBank. Et pour cause, il a pu, après 18 mois, redres- ser l’établissement bancaire qui affiche des profits avant impôts de Rs 200 millions au 30 juin de cette année. Cela après des pertes de Rs 1,9 milliard en juin 2015 et de Rs 500 millions pour la même période en juin 2016. Fruit d’une fusion entre la Mauritius Post & Cooperative Bank Ltd et la National Com- mercial Bank Ltd (ex-Bramer Banking Corporation) en jan- vier 2016, la MauBank doit ce turn around à un certain nombre de mesures initiées ces derniers mois, indique Sridhar Nagarajan. Un exercice, dit-il, a été enclen- ché pour rationaliser les coûts en commençant notamment par la réduction du nombre de succur- sales. Selon lui, après la fusion, il y en avait 37, ce qui a été jugé exagéré pour une banque do- mestique. «Du coup, nous avons restructuré nos opérations et ra- mené le nombre à 23, avec une présence physique dans toutes les régions.» Avec le rebranding, toutes les antennes opèrent sous l’entité MauBank qui est large- ment acceptée par l’ensemble de la clientèle. Il n’y a pas que la restructu- ration des succursales qui a in- flué positivement sur les revenus de cette banque. Son patron, qui a participé dans le passé à trois fusions, dont deux au sein de la Standard Bank de l’Inde, soutient que la filière petites et moyennes entreprises (PME) a également permis à l’institution d’engranger de nouveaux revenus avec une hausse significative des activités. Il explique que la MauBank oc- cupe une position unique dans le secteur comme étant le partenaire gouvernemental ayant la respon- sabilité de promouvoir l’entrepre- neuriat au niveau de l’économie. «Nous opérons actuellement une dizaine de branches dédiées aux PME. En outre, la MauBank est une des rares banques à avoir un centre de formation à l’intention des opérateurs de ce secteur. Nous formons les jeunes appelés à gérer des start-up.» AMÉLIORER SA TRÉSORERIE Autre créneau financièrement porteur : le pôle corporate avec l’avènement de nouveaux clients faisant partie des Top Hundred Companies. «Aujourd’hui, plus de 90 % des grands groupes du pays traitent avec la MauBank», pré- cise Sridhar Nagarajan. Ce qui montre, selon lui, la crédibilité, voire le rayonnement, de cette institution bancaire auprès de cette clientèle. Le n o 1 fait, en outre, ressortir que la MauBank étant confron- tée à d’importantes créances douteuses, elle s’est lancée, il y a 18 mois, dans un exercice agressif de recouvrement de dettes. Une démarche permet- tant à l’établissement d’améliorer sa trésorerie. Classée troisième banque do- mestique du pays avec des dé- pôts totalisant Rs 25 milliards et des actifs de Rs 28 mlliards, la MauBank, qui s’est consacrée, ces 18 derniers mois, à conso- lider ses opérations locales, s’ouvrira prochainement à l’in- ternational avec le lancement de ce nouveau pôle d’activités. «Plu- tôt que d’être la porte d’entrée pour l’Afrique, je privilégie la posture de Maurice en tant que hub pour le continent noir. Une démarche qui permet à des sociétés étrangères do- miciliées en Afrique de s’installer à Maurice et de bénéficier des ser- vices de la juridiction mauricienne. La MauBank se propose de jouer à fond cette carte régionale en accom- pagnant financièrement les opéra- teurs économiques au départ et à l’arrivée du pays.» Pour le moment, la MauBank n’engrange que très peu de re- venus de ses opérations interna- tionales vu que c’est un segment qui est hautement compétitif où les deux principales banques du pays sont présentes depuis quelques années déjà. «Si nous parvenons à réaliser 15 % de nos opérations à l’étranger, nous serons satisfaits de cet objectif», souligne le n o 1. Villen ANGANAN (En médaillon) Sridhar Nagarajan, CEO de la MauBank Ltd. Le nombre de succursales de la banque est passé de 37 à 23. LA MCB ACCUEILLE LA DÉLÉGATION DE L’AFRIQUE FRANCOPHONE w Ils étaient 25 dirigeants de 11 institutions bancaires de l’Afrique francophone à avoir fait le déplacement au Forum d’été du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique, organisé par le groupe MCB, à l’hôtel Wes- tin, Balaclava, vendredi. L’événement a pris fin samedi. Il avait pour objectif de permettre au groupe bancaire, qui est de plus en plus actif sur le continent africain, de prospecter le marché de l’Afrique francophone qui est moins connu que celui de sa contrepartie anglophone. Les participants du Club des diri- geants de banques et établissements de crédit d’Afrique ont, pour leur part, profité de l’occasion pour établir des liens plus étroits avec leurs confrères mauriciens tout en explorant des avenues de collaboration et de business. Ce club est une association à but non lucrative créée en 1989. Il regroupe les institutions bancaires et financières de l’Afrique francophone. Après avoir subi des pertes en 2015 et 2016, l’institution bancaire affiche des profits avant impôts de Rs 200 millions au 30 juin 2017. Prochaine étape : s’ouvrir à l’international. KIRANCHAND SOOKRAH BEEKASH ROOPUN

L’Eden Garden Square prend forme · 2019-08-21 · » Avec le rebranding, toutes les antennes opèrent sous l’entité MauBank qui est large-ment acceptée par l’ensemble de

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ACHAT À L’UNITÉDOLLAR (US) ......35,01 t

EURO ..................40,71 s

LIVRE STERLING 45,39 t

RAND .....................2,70 t

YEN (100) ............31,55 t

DOLLAR (AUS) ....27,82 t

ROUPIE (INDE) ......0,54 n

l’express du lundi 24 juillet 2017 • www.lexpress.mu • PAGE 7

Économie TA U X D E C H A N G EPROFITABILITÉ

La MauBank quitte la zone rouge

SECTEUR BANCAIREBasant Roi décortique les défis en Afrique

SMART CITY DE JIN FEI

L’Eden Garden Square prend forme

«REGULATORY Chal-lenges in a Fast Evolving Banking System.» C’était la thématique de l’intervention du gouverneur de la Banque de Maurice (BoM), Ramesh Basant Roi, (photo) lors de l’ouverture du Forum d’été du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique, vendredi, à l’hôtel Westin, à Balaclava (voir hors-texte). Le gouver-neur a mis l’accent sur les différents défis auxquels font face les banques commer-ciales et les régulateurs dans un environnement écono-mique et financier marqué par l’évolution technologique.

«Ces changements qui ont influencé le paysage financier au niveau mondial ont poussé les régulateurs à mettre en œuvre de nou-velles structures réglementaires et proposer d’autres outils de réglementation et de supervision», a expliqué Ramesh Basant Roi. Ces outils doivent sans cesse être mis à jour en raison de la vitesse à laquelle la situa-tion évolue dans le secteur financier. Il a ajouté que les Banques centrales qui ne parviennent pas à s’adapter à ces changements se sont souvent retrouvées à devoir réparer les dégâts financiers et leur réputation après des crises financières.

Parmi les principales préoccupations des Banques centrales, le gouverneur cite l’ingénierie financière et la complexité du transfert de risques, la complexité des opérations et l’opacité qui résultent des banques opé-rant sous l’égide de groupes bancaires ou de conglomé-rats, le rôle de la technologie financière ou encore l’impact grandissant des effets macro-économiques de l’activité bancaire. Ces aspects repré-

sentent à la fois des menaces et des opportunités pour les institutions de ce secteur, selon le gouverneur.

Parlant des initiatives de la BoM en ce sens, Ramesh Basant Roi a fait ressortir que l’institution a fait des efforts considérables pour se mettre au diapason avec les cadres internationaux de régulation. «La BoM a mis en place les règlements liés aux Capital Requirements de l’accord de Basel III, le cadre régulateur pour les Domes-tic Systemically Important Banks ainsi que des mesures macro prudentielles», a-t-il souligné en ce sens.

Il est également revenu sur l’affaire BAI, tout par-ticulièrement sur celle de la défunte Bramer Bank. Ramesh Basant Roi a rap-pelé qu’en septembre 2016, plusieurs amendements ont été apportés à la Banking Act de 2004 ainsi qu’à la Bank of Mauritius Act de 2004 pour donner plus de pouvoir à la Banque centrale afin qu’elle puisse mieux superviser les activités des conglomérats bancaires. Autres initiatives lancées pour améliorer la ré-silience du secteur : la créa-tion d’un Deposit Insurance Scheme ou encore la mise sur pied d’une Asset Mana-gement Company pour ren-forcer le bilan (balance sheet) des banques, entre autres.

APPART-HÔTEL CINQ-ÉTOILES ET RESTAURANT SUSPENDUw L’Eden Garden n’est pas l’unique projet sur lequel la compagnie de Jin Fei se penche actuelle-ment. Dans le cadre de la smart city, la zone développée par Shanxi Investment Group (NdlR, société à l’origine de la Mauritius Jinfei Economic Trade and Cooperation Zone Co Ltd-JFET) devrait aussi comprendre un appart-hôtel cinq-étoiles d’une superficie de 40 000 m2.Les plans de cet établissement hôtelier, au coût de 50 millions de dollars (environ Rs 1,7 milliard), ont été revus. Celui-ci devrait désormais être divisé en deux tours circulaires, selon les premières esquisses, avec 180 chambres.Autre projet d’envergure : le Cliff Top Restaurant, à la forme d’un yacht (voir l’impression d’artiste en photo). Contrairement au complexe hôtelier et à l’Eden Garden Culture and Entertainment Square, qui ont été conçus en Chine, le restaurant a été conçu à Maurice par des architectes français, explique Liu Xin. La construction du restaurant devrait être suivie d’une shopping avenue, l’une des pièces maîtresses de la smart city, souligne le directeur général adjoint de la JFET. Il devrait comprendre une pléiade de boutiques haut de gamme et un restaurant. Du reste, il affirme que le travail de promotion a déjà commencé pour attirer les investisseurs et potentiels clients à Jin Fei.

Que ce soit le Semdex ou le SEM-10, tous ont clô-turé la séance de vendredi en territoire négatif. Soit à 2 168,12 et 421,86 points respectivement. Le montant total des transactions s’élève à Rs 29,3 millions.

Parmi les principaux gagnants de la séance, l’on re-trouve ASL, avec une progression de 4,2 % pour un total de 2 000 titres qui ont changé de mains. Caudan lui a emboîté le pas avec une hausse de 2,9 % pour 255 actions échangés.

Idem pour Tadvest, qui maintient sa progression avec une remontée de 1,1 %, alors que SBM Holdings a grim-pé de 0,8 % sur un total de 157 300 titres qui ont changé de mains. Omnicane clôture la liste des grands gagnants avec une hausse de 0,8 % sur 42 300 actions échangées.

Du côté des perdants, Bluelife a essuyé un recul de 7,4 % sur 27 900 titres qui ont changé de mains, alors que Fincorp a chuté de 2,7 % sur 11 400 titres échangés. CIEL a également suivi une tendance baissière avec une baisse de 2,2 % sur 273 215 titres échangés.

Au segment bancaire, le groupe MCB a perdu 1,08 % sur un total de 54 821 actions qui ont changé de mains. Air Mauritius complète la liste des perdants avec une chute de 0,3 % sur 6 170 titres échangés.

Les principaux indices clôturent en baisse

LA zone de Jin Fei est en ébullition. La raison : la construction de l’Eden Garden Culture and En-tertainment Square dans la région, connue pour ses terrains en friche, qui a commencé en septembre dernier. Un simple détour sur la route côtière de Baie-du-Tombeau, à l’extrémité de cette zone, suffit pour constater l’ampleur de l’édifice. L’express y est allé faire un tour.

Si, pour l’heure, ce sont des agglomérations de barres de fer qui se dressent devant nous, les contours du bâtiment se dessinent

déjà. Ce qui frappe, c’est la vitesse à laquelle ce centre culturel prend forme. Un rythme qui rend le direc-teur général adjoint du pro-jet de smart city à Jin Fei, Liu Xin, plus qu’optimiste.

APPARENCE PARTICULIÈRESelon lui, l’Eden Gar-

den Culture and Enter-tainment Square est bien parti pour être prêt dans les temps, soit dans deux ans. «L’Eden Garden se-ra complété en 2018», sou-tient-il. En attendant, les quelque 120 ouvriers de la

China Construction Eight Engineering Division Cor-poration Ltd s’attellent à monter cet édifice à l’ap-parence particulière. Une compagnie qui avait éga-lement construit l’aéroport de Plaisance.

Étalé sur 14 000 m2, ce projet comprend une salle de réception à l’étage. Si au départ il devait servir de salle de mariage, le concept a été revu pour accueil-lir une plus grande variété d’événements. Le rez-de-chaussée devrait, lui, abriter des boutiques, une salle de cinéma, une salle de jeux ou un restaurant, entre autres.

Selon le directeur général adjoint du projet de smart city, à Jin Fei, l’Eden Garden Culture and Entertainment Square est bien parti pour être prêt dans les temps.

SRIDHAR NAGARAJAN, le Chief Executive Officer de la MauBank Ltd, peut s’enorgueil-lir de la performance financière de la MauBank. Et pour cause, il a pu, après 18 mois, redres-ser l’établissement bancaire qui affiche des profits avant impôts de Rs 200 millions au 30 juin de cette année. Cela après des pertes de Rs 1,9 milliard en juin 2015 et de Rs 500 millions pour la même période en juin 2016.

Fruit d’une fusion entre la Mauritius Post & Cooperative Bank Ltd et la National Com-mercial Bank Ltd (ex-Bramer Banking Corporation) en jan-vier 2016, la MauBank doit ce turn around à un certain nombre de mesures initiées ces derniers mois, indique Sridhar Nagarajan. Un exercice, dit-il, a été enclen-ché pour rationaliser les coûts en commençant notamment par la réduction du nombre de succur-sales. Selon lui, après la fusion, il y en avait 37, ce qui a été jugé exagéré pour une banque do-mestique. «Du coup, nous avons restructuré nos opérations et ra-mené le nombre à 23, avec une présence physique dans toutes les régions.» Avec le rebranding, toutes les antennes opèrent sous l’entité MauBank qui est large-ment acceptée par l’ensemble de la clientèle.

Il n’y a pas que la restructu-ration des succursales qui a in-flué positivement sur les revenus de cette banque. Son patron, qui

a participé dans le passé à trois fusions, dont deux au sein de la Standard Bank de l’Inde, soutient que la filière petites et moyennes entreprises (PME) a également permis à l’institution d’engranger de nouveaux revenus avec une hausse significative des activités. Il explique que la MauBank oc-cupe une position unique dans le secteur comme étant le partenaire gouvernemental ayant la respon-sabilité de promouvoir l’entrepre-neuriat au niveau de l’économie. «Nous opérons actuellement une dizaine de branches dédiées aux PME. En outre, la MauBank est une des rares banques à avoir un centre de formation à l’intention des opérateurs de ce secteur. Nous formons les jeunes appelés à gérer des start-up.»

AMÉLIORER SA TRÉSORERIEAutre créneau financièrement

porteur : le pôle corporate avec l’avènement de nouveaux clients faisant partie des Top Hundred Companies. «Aujourd’hui, plus de 90 % des grands groupes du pays traitent avec la MauBank», pré-cise Sridhar Nagarajan. Ce qui montre, selon lui, la crédibilité, voire le rayonnement, de cette institution bancaire auprès de cette clientèle.

Le no1 fait, en outre, ressortir que la MauBank étant confron-tée à d’importantes créances douteuses, elle s’est lancée, il

y a 18 mois, dans un exercice agressif de recouvrement de dettes. Une démarche permet-tant à l’établissement d’améliorer sa trésorerie.

Classée troisième banque do-mestique du pays avec des dé-pôts totalisant Rs 25 milliards et des actifs de Rs 28 mlliards, la MauBank, qui s’est consacrée, ces 18 derniers mois, à conso-lider ses opérations locales, s’ouvrira prochainement à l’in-ternational avec le lancement de ce nouveau pôle d’activités. «Plu-tôt que d’être la porte d’entrée pour l’Afrique, je privilégie la posture de Maurice en tant que hub pour le continent noir. Une démarche qui permet à des sociétés étrangères do-miciliées en Afrique de s’installer à Maurice et de bénéficier des ser-vices de la juridiction mauricienne. La MauBank se propose de jouer à fond cette carte régionale en accom-pagnant financièrement les opéra-teurs économiques au départ et à l’arrivée du pays.»

Pour le moment, la MauBank n’engrange que très peu de re-venus de ses opérations interna-tionales vu que c’est un segment qui est hautement compétitif où les deux principales banques du pays sont présentes depuis quelques années déjà. «Si nous parvenons à réaliser 15 % de nos opérations à l’étranger, nous serons satisfaits de cet objectif», souligne le no1.

Villen ANGANAN(En médaillon) Sridhar Nagarajan, CEO de la MauBank Ltd. Le nombre de succursales de la banque est passé de 37 à 23.

LA MCB ACCUEILLE LA DÉLÉGATION DE L’AFRIQUE FRANCOPHONEw Ils étaient 25 dirigeants de 11 institutions bancaires de l’Afrique francophone à avoir fait le déplacement au Forum d’été du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique, organisé par le groupe MCB, à l’hôtel Wes-tin, Balaclava, vendredi. L’événement a pris fin samedi. Il avait pour objectif de permettre au groupe bancaire, qui est de plus en plus actif sur le continent africain, de prospecter le marché de l’Afrique francophone qui est moins connu que celui de sa contrepartie anglophone. Les participants du Club des diri-geants de banques et établissements de crédit d’Afrique ont, pour leur part, profité de l’occasion pour établir des liens plus étroits avec leurs confrères mauriciens tout en explorant des avenues de collaboration et de business. Ce club est une association à but non lucrative créée en 1989. Il regroupe les institutions bancaires et financières de l’Afrique francophone.

Après avoir subi des pertes en 2015 et 2016, l’institution bancaire affiche des profits avant impôts de Rs 200 millions au 30 juin 2017. Prochaine étape : s’ouvrir à l’international.

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