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La masse salariale et l’emploi du secteur privé au troisième trimestre 2013 1 PUBLICATION ÉCONOMIQUE DE L'URSSAF AQUITAINE Au 3 ème trimestre 2013, la plupart des régions de la métropole enre- gistrent en rythme annuel des baisses d’emploi com- prises entre -2,0% et -0,2%. Deux grandes régions connaissent une stabilité de leurs effectifs salariés sur un an : l’Aquitaine et l’Ile de France. Toutefois, en région Aquitaine, seul le département de la Gironde maintient une évolution positive de ses effectifs. Au niveau infrarégional, trois zones d’emploi se démarquent avec un glissement annuel entre 1% et 3% ; il s’agit des zones de Pauillac, Libourne et Oloron-Sainte-Marie. Les effectifs salariés de l’hôtellerie restauration croissent fortement sur Pauillac au 3 ème trimestre, alors que sur les autres zones d’emploi, il s’agit davantage d’activités industrielles (agro alimentaire) et de services, avec une croissance amorcée depuis de nombreux trimestres. La zone d’emploi de Bergerac est particulièrement sinistrée avec un recul de 2,8% amorcé depuis le début de l’année. Au troisième trimestre 2013, l’emploi affiche une légère baisse en Aquitaine (-0,1% sur un trimestre). Sur un an, le niveau d’emploi est resté stable. A contrario, au niveau national, l’emploi fléchit de 0,6%. Les secteurs de l’industrie, de la construction et de l’hébergement restauration sont en repli par rapport au trimestre précédent. Mais tous les secteurs ne sont pas aussi mal orientés. Si l’évolution de l’emploi dans le commerce reste atone, les effectifs dans les autres services et dans l’intérim progressent très légèrement. N° 32 • Janvier 2014 Aquitaine en résumé L’évolution de l’emploi en Aquitaine L’effectif salarié par zone d’emploi Au troisième trimestre 2013, les trois indicateurs de l’emploi traduisent une situation économique instable sur la région Aquitaine. L’irrégularité de ces indicateurs depuis le début de l’année 2013 rend difficile toute interprétation. A fin septembre 2013, l’Aquitaine emploie près de 810 mille salariés. Leur nombre diminue légèrement de 0,1% en glissement trimestriel, soit une perte nette de 800 salariés. En parallèle, la masse salariale augmente d’à peine 0,3% (contre 1,1% au 2 ème trimestre 2013) et le salaire moyen par tête ralentit également pour ne plus progresser que de 0,1% (contre 1,1% au trimestre précédent). Ce trimestre, seul le département de la Gironde se maintient au-dessus de la mêlée grâce au dynamisme des services et de l’intérim en matière d’effectif salarié. Sur la région, l’industrie et la construction détruisent de nombreux emplois alors que les services affichent davantage de vitalité. Les déclarations préalables à l’embauche affichent une progression de 4,3% essentiellement grâce aux embauches intérimaires.

L’effectif salarié par zone d’emploi en résumé · 2014-04-03 · 2 L’évolution de l’emploi en Aquitaine par département et secteur d’activités La Gironde, au-dessus

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La masse salariale et l’emploi du secteur privéau troisieme trimestre 2013

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PUBLICATION ÉCONOMIQUE DE L'URSSAF AQUITAINE

Au 3ème trimestre2013, la plupartdes régions de lamétropole enre-gistrent enrythme annueldes baisses

d’emploi com-prises entre -2,0%et -0,2%.Deux grandes

régions connaissentune stabilité de leurseffectifs salariés sur unan : l’Aquitaine et l’Ilede France.Toutefois, en régionAquitaine, seul ledépartement de laGironde maintient uneévolution positive deses effectifs.Au niveau infrarégional,

trois zones d’emploi se démarquent avec un glissement annuel entre 1% et3% ; il s’agit des zones de Pauillac, Libourne et Oloron-Sainte-Marie. Les effectifs salariés de l’hôtellerie restauration croissent fortement surPauillac au 3ème trimestre, alors que sur les autres zones d’emploi, il s’agitdavantage d’activités industrielles (agro alimentaire) et de services, avecune croissance amorcée depuis de nombreux trimestres.La zone d’emploi de Bergerac est particulièrement sinistrée avec un recul de2,8% amorcé depuis le début de l’année.

Au troisième trimestre 2013, l’emploi afficheune légère baisse en Aquitaine (-0,1% sur untrimestre).Sur un an, le niveau d’emploi est resté stable.A contrario, au niveau national, l’emploi fléchitde 0,6%.Les secteurs de l’industrie, de la constructionet de l’hébergement restauration sont en replipar rapport au trimestre précédent.Mais tous les secteurs ne sont pas aussi malorientés. Si l’évolution de l’emploi dans lecommerce reste atone, les effectifs dans lesautres services et dans l’intérim progressenttrès légèrement.

N° 32 • Janvier 2014

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en résumé

L’évolution de l’emploi en Aquitaine

L’effectif salarié par zone d’emploi

Au troisième trimestre 2013, les troisindicateurs de l’emploi traduisent une

situation économique instable sur la régionAquitaine. L’irrégularité de ces indicateursdepuis le début de l’année 2013 rend difficiletoute interprétation.

A fin septembre 2013, l’Aquitaine emploieprès de 810 mille salariés. Leur nombre

diminue légèrement de 0,1% en glissementtrimestriel, soit une perte nette de 800 salariés.En parallèle, la masse salariale augmente d’àpeine 0,3% (contre 1,1% au 2ème trimestre2013) et le salaire moyen par tête ralentitégalement pour ne plus progresser que de0,1% (contre 1,1% au trimestre précédent).

Ce trimestre, seul le département de laGironde se maintient au-dessus de la

mêlée grâce au dynamisme des services etde l’intérim en matière d’effectif salarié.

Sur la région, l’industrie et la constructiondétruisent de nombreux emplois alors que

les services affichent davantage de vitalité.

Les déclarations préalables à l’embaucheaffichent une progression de 4,3%

essentiellement grâce aux embauchesintérimaires.

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L’évolution de l’emploi en Aquitaine par département et secteur d’activités

La Gironde, au-dessus de la mêlée…

Seul département à afficher une croissance del’emploi au 3ème trimestre 2013 et sur l’annéeglissante, la Gironde profite du dynamisme deson secteur tertiaire (hors hôtellerie-restauration).Les créations nettes d’emploi dans le commerceet les services, dopées par l’intérim, compensentle repli de l’emploi dans l’industrie et laconstruction notamment.

…et les autres départementssous la ligne de flottaison

La Dordogne, le Lot-et-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques et les Landes partagent le mêmeconstat : l’emploi recule au 3ème trimestre 2013 etsur les douze derniers mois. Ces quatre départements observent un recul del’emploi très net dans la construction accompagnéd’un recours moindre à l’intérim excepté dans lesLandes où les pertes d ‘emploi sont directementsubies dans l’industrie.Avec un commerce peu florissant et des servicesatones, la conjoncture économique est plutôtmorose.

L’industrie et laconstruction en

panne…

Plus de 600 emploisont été détruits aucours du 3ème trimestredans l’industrie oùseule la fabrication dematériel de transportmaintient ses effectifs.

L a c o n s t r u c t i o ns’effondre avec 500destructions nettesd’emplois au cours duseul dernier trimestre.

Le commerce se maintient à flot

Dans ce grand secteur d’activité hétérogène, on notera que lecommerce et la réparation de véhicules automobiles, qui voitson volume de salariés fondre ces dernières années, crée unepoignée d’emplois sur le trimestre.

L’emploi est à peine mieux orienté dans le commerce de grosque dans le commerce de détail.

Les services peu dynamiques malgré la progression de l’emploi associatif

Hormis dans les activités financières et assurances, l’emploi neprogresse pas dans les services marchands au 3ème trimestre 2013.La légère croissance des effectifs dans les services est à porter au cré-dit des associations où l’emploi augmente de 0.6% sur le trimestre.Avec plus de 85 000 emplois dans la région aquitaine essentielle-ment concentrés dans les services, les associations représententun peu plus de 10% des emplois du secteur privé.

L’évolution de l’emploi en Aquitaine par secteur d’activités

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Au deuxième trimestre, les secteurs industrielset de services ont versé davantage de primes,en complément de salaires ou de licenciement.Ces phénomènes «ponctuels» font quel’analyse des données en évolution sur le3ème trimestre est impactée par la nonreconduction de ces mesures.

Ralentissement de la progression de la masse salariale en 2013

La masse salariale augmente de +0,3% autroisième trimestre 2013, après une haussede 1,1% au deuxième trimestre compensant unpremier trimestre stable. Le glissement annuel s’établit ainsi à +1,8% après +2,7% en 2012 et +3,6% en 2011.Le salaire moyen par tête (SMPT) a ralenti au troisième trimestre 2013 (+0,1%), aprèsla forte progression du trimestre précédent (+1,1%). Sur un an, la hausse du SMPTest de +1,8%, à rapprocher d’une évolution des prix à la consommation de 0,7%.

Le salaire moyen par tête baisse dans l’industrie et dans la constructionLe salaire moyen par tête baisse de 0,4% dans l’industrie après avoir augmentéde +1,6% au 2ème trimestre 2013. En particulier, il est en net recul dans lesindustries de fabrication de matériels de transport (-2,4%) et dans les industriesextractives (-1,1%) contrebalançant ainsi la forte augmentation observée au2ème trimestre pour ces deux secteurs. Sur un an, le SMPT augmente de+2,2% dans l’industrie contre +2,4% un an plus tôt.Dans la construction, le salaire moyen par tête progresse de +0,8% aprèsune hausse de +1,3% au deuxième trimestre 2013. En glissement annuel,l’évolution du salaire moyen par tête dans le secteur de la constructions’élève à +1,9% contre +2,8% au troisième trimestre 2012.

La masse salariale au troisieme trimestre 2013

L’évolution du salaire moyen par tête mensuel

Masse salarialepar secteur d’activités

Dans le tertiaire, l’evolution du SMPT recouvre des progressions diverses selon les secteurs

Au troisieme trimestre 2013, le SMPT ralentit dans le commerce(+0,1% apres +1%) et baisse dans l’interim (-2,6%). En revanche, dans le secteur de l’hotellerie-restauration, leSMPT enregistre une haussede +1,2% sur le trimestre etde +2,4% en glissementannuel.

Les disparites salarialesregionales

Le Lot-et-Garonne et laDordogne concentrent lessalaires moyens par tete lesplus faibles de la region etse situent respectivementau 89eme rang et 94eme rangdes departements francais.Les departements desHauts-de-Seine, Paris etdes Yvelines se trouvant entete du classement.

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N° ISSN : 2109-0246 - Janvier 2014Directeur de Publication : Philippe Salièges, Directeur Régional de l’Urssaf Aquitaine

Réalisation / Rédaction : Céline de Laporterie, Sabrina Saez, Stéphane Lesage, Florence Liautard - Conception / Edition : Pôle Aide au pilotageBAT GRAPHIQUE 05 56 90 16 66 - Contact : [email protected]

Source et MéthodologieLes employeurs du régime général déclarent leurs cotisations sociales auxUrssaf à l'aide du Bordereau Récapitulatif des Cotisations (BRC) sur lequel ilsportent les différentes assiettes salariales donnant lieu à cotisations ou à allé-gements ainsi que leurs effectifs. Les données présentées ici sont provisoirespour le dernier trimestre et comprennent des révisions sur l'historiqueessentiellement sur le trimestre précédent. Les données sont égalementdésaisonnalisées pour corriger notamment l'impact des versements deprimes et les fluctuations saisonnières de l'emploi.

Le champ de l'étude porte sur l’ensemble des cotisants exerçant leur activitédans un secteur concurrentiel qui comprend tous les secteurs d'activitééconomique sauf les administrations publiques, l'éducation non marchande,la santé non marchande et l'emploi par les ménages de salariés à domicile.

La masse salariale désigne l'ensemble des rémunérations sur lesquellesrepose le calcul des cotisations des assurances sociales, des accidents dutravail et des allocations familiales, c'est-à-dire le salaire de base auquels'ajoutent des compléments légaux, conventionnels ou attribués à l'initiativede l'employeur, sous forme de commissions, de primes, de rémunérationdes heures supplémentaires, de gratifications et d'avantages en nature. Elle se distingue de l’assiette « Contribution Sociale Généralisée » (CSG) quicomprend également les sommes allouees au titre de l’interessement et dela participation et certaines indemnites n’entrant pas dans l’assiette depla-fonnee, notamment les indemnites de chomage partiel. Une revision deselements composant l’assiette deplafonnee a egalement ete realisee aucours du quatrieme trimestre 2010. L’assiette deplafonnee inclutdorenavant les remunerations des apprentis et les assiettes de salariesbeneficiant de diverses exonerations dont les principales sont celles descentres communaux d’action sociale (CCAS) et celle des contrats de profes-sionnalisation. Cette revision d’assiette provient pour plus des trois-quartsde l’apprentissage.Cela a induit de legeres revisions du taux de croissance de l’assiette enmoyenne annuelle. Dans les BRC, l’examen conjoint des assiettes et deseffectifs a conduit dans le passe a mettre a zero l’effectif des etablissements

qui n’avaient pas d’assiette deplafonnee. Le reexamen de cette assiette adonc induit une revision a la hausse de l’emploi de ces etablissements.

La nouvelle nomenclature d'activité NAF (articulée sur la nomenclature euro-péenne NACE et la nomenclature internationale) est entrée en vigueur depuisle 1er janvier 2008. Elle a été rétropolée sur l’ensemble des établissementsdepuis janvier 1997, permettant ainsi de disposer de séries détaillées.

L'effectif salarié correspond à un effectif en fin de trimestre, chaque salariécompte pour un, indépendamment de sa durée de travail.

Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse sala-riale du trimestre à l'effectif observé sur le trimestre. Il est divisé par troispour obtenir une grandeur mensuelle. est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l'effectif observésur le trimestre. Il est divisé par trois pour obtenir une grandeur mensuelle. Le SMPT prend en compte les primes, les heures supplémentaires et la totalitédes effets de structure (effets entrées-sorties, structure des qualifications,structure des travailleurs à temps partiel). Cet indicateur est donc davantageun concept de revenu qu'un concept de rémunération du travail.

Les séries trimestrielles de l’emploi produites par l’Acoss sont labelliséespar l’Autorité de la statistique publiquePar cette labellisation, l’Autorité de la statistique publique reconnaît laconformité de la production des statistiques d’emploi trimestrielles del’Acoss aux principes fondamentaux régis par le Code de bonnes pratiques dela statistique européenne que sont, entre autres, l’impartialité, l’objectivité, lapertinence et la qualité des données.cf. avis n° 2011-02, JORF n° 0270 du 22/11/ 2011.

Indicateurs présentés : • L'évolution trimestrielle compare les données du trimestre avec cellesdu trimestre précédent. • L'évolution annuelle compare les données du trimestre avec celles dutrimestre correspondant de l'année précédente.

Le secteur de l’industrie relance les recrutements sur le troisième trimestre 2013 avec une hausse de 6,4%.Le secteur du tertiaire, qui représente plus de 90% des déclarations d’embauche, affiche également unehausse de 0,8% par contre le secteur de la construction reste toujours hostile au recrutement avec une baissepour ce trimestre de 7,2%. Des disparités géographiques sont présentes sur la région notamment sur les embauches de plus d’un mois. Sur l’ensemble du territoire aquitain, ces disparités se compensent pour atteindre une hausse de 0,2% sur les douze derniers mois.

Les declarations d’embauche au troisième trimestre 2013

Au troisième trimestre, lesdéclarations d’embaucheen Aquitaine affichent unehausse de 4,3%. Cetteaugmentation résulteprincipalement de la progression des déclarations réalisées par le travail temporaire (+8,7%). Hors intérim, lesdéclarations d’embauche progressent également mais de façon plus timide (+0,8%). Cette évolution à la hausseconcerne l’ensemble des types de contrats.La dynamique des entreprises de plus de 20 salariés (+1%) n’est pas suivie par les entreprises de 0 à 19salariés qui affichent une baisse de 0,1%.

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