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L’INGÉNIERIE CRÉATIVE FÉVRIER 2012 / N°29 Un modèle de croissance durable fondé sur la qualité Bâtiment Caen : la Bibliothèque multimédia à vocation régionale P. 1 0 International Inde : un marché aux dimensions spectaculaires P. 1 2 / 1 3 P. 6 Expertise Réduire les nuisances avec les « chantiers furtifs » P. 1 4 RENÉ RICOL Commissaire général à l’investissement Transport Besançon : le « tramway autrement » P. 8 © VAL GORETSKY © KAUPUNKI – REICHEN ET ROBERT & ASSOCIéS ATELIER VILLES & PAYSAGES © OMA - CLéMENT BLANCHET / REM KOOLHAAS © DSC

L’ingénierie créative février 2012 / N°29 - Egis group · 2017. 7. 21. · les « chantiers furtifs ... pour nourrir la veille, les réflexions et les pra-tiques du groupe

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  • L’ingénierie créative février 2012 / N°29

    Un modèle

    de croissance durable fondé sur la qualité

    BâtimentCaen : la

    Bibliothèque multimédia

    à vocation régionale

    P.10

    internationalInde :

    un marché aux dimensions

    spectaculairesP.12/13

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    expertiseRéduire les

    nuisances avec les « chantiers

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    René Ricol

    Commissaire général à l’investissement

    TransportBesançon : le

    « tramway autrement »

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  • 2 egis contact - février 2012 février 2012 - egis contact 3

    édiTo

    Même si le monde actuel est rempli d’incertitudes, c’est avec conviction que nous vous présentons cette deuxième édition d’Egis Contact, qui a pris le relais de Iosis Contact.

    Nous voulons partager avec vous des valeurs qui nous sont chères, des idées qui nous font progresser. Ces quelques certitudes, vous les retrouverez dans ce magazine à travers un panel de projets et d’idées qui nous semblent emblématiques d’un monde en devenir : le lancement de l’université Egis Campus, le « tramway autrement » de Besançon, les grands projets indiens en cours…

    Nous ne connaissons pas le nouveau monde que va dessiner la crise que nous traversons, mais nous sommes convaincus que nous n’éviterons pas ses écueils en nous figeant dans le pessimisme.

    En 2012, Egis, qui a adhéré tout récemment au Pacte Mondial des Nations Unies, veut continuer sa route citoyenne, être au cœur des débats sur la responsabilité des entreprises et au plus près des grandes décisions internationales. Rester créatif et innovant aussi.

    Le groupe placera également cette année 2012 sous le signe de l’élargissement de son offre et de la recherche de nouveaux partenariats, en particulier dans les BRIC et en Afrique.

    De concert avec ses clients et ses partenaires, en France et à l’international, Egis entend ainsi contribuer à concevoir et construire un monde plus apaisé, mieux partagé.

    Le lancement de l’université Egis Campus par Nicolas Jachiet, directeur général d’Egis, a eu lieu fin novembre en présence de Marie-Hélène Turpin, directrice de l’université de la Caisse des Dépôts et de Jean-Louis Subileau*, invité d’honneur. Il a été suivi par un premier séminaire de travail centré sur l’efficacité commerciale et parrainé par Bernard Boyer, ancien président de Iosis.

    Egis Campus répond à la nécessité d’accom-pagner la croissance du groupe. La diversité croissante des métiers, des pays, le nombre de collaborateurs rendent nécessaire la créa-tion d’une université qui accompagne le déve-loppement du groupe. Il s’agit de construire une culture commune, mais aussi de favori-ser les échanges et la transversalité, source d’efficacité collective.En complément du dispositif de formation existant dans le groupe, Egis Campus pro-pose des parcours de formation sur une période de neuf mois à un an. Dès cette année,

    Egis Campus proposera ainsi à des collabora-teurs en charge de responsabilités clés pour le groupe quatre cycles d’excellence dans des domaines stratégiques : commercial, direction d’entreprise, management de projet complexe et expertise…Un programme de conférences sera aussi pro-posé à tous les collaborateurs et aux clients pour nourrir la veille, les réflexions et les pra-tiques du groupe. Ces contributions seront largement diffusées en anglais et en français dans l’ensemble des filiales.

    Une université pour accompagner le développement du groupe

    Mise en service de la LGV Rhin-Rhône…

    Attendue depuis vingt ans, la ligne est ouverte depuis le 11 décembre der-nier. Le 9 décembre, Réseau Ferré de France (RFF) a reçu de l’Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF) l’autorisation d’exploiter à 320 km/h en vitesse commer-ciale, la ligne nouvelle à grande vitesse Rhin-Rhône, soit 140 km entre Dijon et Mulhouse via les nouvelles gares TGV de Besançon et Belfort-Montbéliard. Egis a été l’un des arti-sans majeurs de cette opération depuis 2002 en participant à la maîtrise d’œuvre génie civil et équipements ferroviaires de la ligne.

    … et inaugurations de nouveaux équipements à Besançon et Mulhouse

    Le 1er décembre 2011, la gare TGV de Besançon a été inaugurée en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, et Guillaume Pépy, président de la SNCF.Egis a participé à la réalisation des études de clos-couvert et au suivi des travaux de structure, ainsi qu’aux études en vue d’une certification HQE et BBC de la gare.Egis a également réalisé la maîtrise d’œuvre du parking et du parvis de la gare TGV de Mulhouse qui ont été inaugurés le 17 décembre dernier.

    Egis était partenaire du premier forum international de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en Afrique, qui s’est tenu à Douala en novembre dernier. Il avait pour principal objectif l’élaboration de principes structurants pour la promotion de la RSE dans le contexte africain. Ce forum a permis d’avoir une vision globale des actions concrètes d’ores et déjà menées sur le terrain, des attentes des différentes parties prenantes et a été l’occasion de mener un débat riche sur les freins rencontrés. Parmi les obstacles recensés, le premier est l’absence de politiques publiques incitatrices dans ce domaine. « Pour que la RSE se mette en place concrètement, il faut certes la volonté des entreprises, mais il faut aussi l’intervention des États à travers des politiques incitatives ; il s’agit de responsabilité partagée », a insisté Martine Jauroyon, directrice du département Développement durable et Performance du groupe Egis.

    les pionniers de la RSe en Afrique réunis au cameroun

    * Grand Prix national de l’urbanisme 2001, ancien directeur général d’Euralille et de la SCET.

    La nouvelle gare TGV de Besançon - Architectes : J.-M. Duthilleul, F. Bonnefille, E. Tricaud / SNCF - AREP

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    UNE PUBLICAtIoN

    Un toit de verre pour le musée des Arts de l’Islam Le dernier grand chantier du Louvre se termine avec l’ouverture prochaine du musée des Arts

    de l’Islam. Pour pouvoir exposer l’une des collections les plus riches du monde dans ce domaine,

    un espace spécifique a été construit dans la cour Visconti, dont les façades et les toitures ont été

    restaurées.

    6 500 m2 de nouveaux espaces muséographiques accueilleront quelque 13 000 pièces. La conception

    a été confiée aux architectes Rudy Ricciotti et Mario Bellini, qui signent la spectaculaire verrière

    du musée, un voile ondulé composé de 2 350 triangles posés sur un réseau de tubes en acier.

    Egis est partenaire du projet depuis ses débuts en 2005, en charge de l’OPC (ordonnancement,

    pilotage, coordination) et de la synthèse, avec une équipe dédiée sur place depuis le démarrage du

    chantier en janvier 2009.

    Maître d’ouvrage : Établissement public du Musée du Louvre.

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    2/5 GraNd aNGle Nouveaux marchés, nouveaux projets…

    Toute l’actualité d’Egis

    6/7 eNTreTieN avec René Ricol, Commissaire

    général à l’investissement « Faire le choix d’un modèle de croissance durable fondé sur la qualité »

    8/11 GraNds projeTs Besançon voit le tram’ autrement…

    Port de Nouakchott, une ambition pour la côte ouest de l’Afrique

    Caen, une Bibliothèque multimédia rayonnante

    Easytrip®, un bouquet de services pour faciliter la route

    12/13 eGis daNs le moNde L’Inde, un marché aux dimensions

    spectaculaires

    14 experTise Vous avez dit « chantier furtif » ?

    15 reGards & coNvicTioNs Patrick d’Humières : vers une offre de services de plus en plus durable

    16 iTiNéraires S’épanouir à l’international

    sommaire

    RédacteuR en chef : Isabelle bouRguetRédactIon : claIRe nIllus, JulIe PomPonconcePtIon/RédactIon et fabRIcatIon : agence Rouge VIf - 22509ce document est ImPRImé à 23 000 exemPlaIRes suR du PaPIeR cocoon 100 % Recyclé dans une entRePRIse ceRtIfIée ImPRIm’VeRtPhoto de couVeRtuRe : © daVId mendIbouRe/matIgnon egIs - s.a. Rcs VeRsaIlles 702027376 - Issn : 2256-8786

    EgisDirection de la communication11, avenue du CentreCS 30530 – Saint-Quentin-en-Yvelines78286 Guyancourt CedexFrance

    ou par [email protected]

    Si vous souhaitez recevoir Egis Contactmerci de nous adresser votre carte de visite :

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    Premier coup de pelle pour le métro automatique de Macao

    Egis est responsable du management de projet et de l’assistance technique aux autorités locales de la province de Macao pour la réalisation d’une première ligne de métro

    automatique d’environ 20 km comprenant 23 stations. En partie en élévation, du poste frontière au sud de Macao à la ville de Zhuhai, la ligne desservira l’aéroport international de Macao. À terme, trois lignes sont envisagées,

    la première devant être mise en service en 2015. La cérémonie du premier coup de pelle a eu lieu le 23 novembre dernier. Sur ce projet, l’investissement total est estimé à environ 414 M€.

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    * Spécialiste mondial des communications et des solutions informatiques liées au transport aérien.

    Aviation civile suisse

    Un nouveau systèmede transmission de données aéronautiquesLa communication datalink dite CPDLC (« Controller Pilot Data Link Communication ») permet aux pilotes et aux contrôleurs d’échanger électroniquement des messages afin d’éviter l’utilisation des communications vocales par radio sur la bande VHF qui est actuellement saturée.

    Le service CPDLC améliore ainsi la sécurité en permettant des échanges plus sûrs et plus complexes que les communications vocales traditionnelles, sans risque de perte ou de mauvaise compréhension de l’information. Egis et SITA* fourniront un système de liaison de données aéronautiques (datalink) de dernière génération à Skyguide, le prestataire de services de navigation aérienne suisse. Cette solution est basée sur le serveur de communication « DL-FEP » développé conjointement par les deux sociétés pour supporter pleinement les services requis par la réglementation européenne et déjà déployé sur les sites Eurocontrol de Maastricht aux Pays-Bas et DFS de Karlsruhe en Allemagne.

    kenyamaroc

    Un barrage sur la rivière TanaEgis finalise actuellement les études d’avant-projet détaillé pour le barrage et le réservoir de High Grand Falls sur la rivière Tana. Ce projet comprend la construction d’une digue de 120 m de hauteur et d’un réservoir de 5 milliards de m3 d’eau. Les ressources en eau mobilisées à l’aval du barrage alimenteront une usine hydro-électrique d’une capacité de 200 MW et permettront le développement hydro-agricole de 30 000 hectares de terres.Pour mener à bien ce projet, Egis, à la tête d’un consortium de sociétés françaises et kenyanes, a mobilisé depuis deux ans une équipe locale et internationale de plus d’une trentaine d’experts et a bénéficié, notamment, de l’appui et de l’expérience d’Egis Kenya.Le ministère du Développement Régional, maître d’ouvrage de l’opération, travaille actuellement au montage institutionnel de cette opération, qui fait partie des projets prioritaires du plan d’action

    gouvernemental « Kenya vision 2030 ». Architectes : Christian de Portzamparc et Rachid Andaloussi

    lever de rideau pour le théâtre de casablanca

    L’ouverture de cet immense théâtre est prévue en 2016 dans le centre-ville, près de la place Mohammed V. Avec une superficie couverte de 24 000 m2, il comportera une grande salle de spectacle polyvalente pouvant accueillir 1 800 spectateurs. Il y aura également une salle modulable de 600 places, des salles de répétition, des commerces, des restaurants, des cafés,

    des cyber-espaces, des lieux de lecture, une librairie, une salle d’exposition et des galeries d’art…Egis réalise, pour le compte de Casa Aménagement, l’assistance à maîtrise d’ouvrage pour les études et les travaux de réalisation.

    DRoitS De l’homme… noRmeS De tRAvAil… enviRonnement… lUtte contRe lA coRRUption…

    Depuis fin novembre, Egis adhère au Pacte Mondial des Nations Unies (Global Compact) par lequel des entre-prises s’engagent à conformer leurs opérations et leurs stratégies aux dix principes universellement acceptés

    touchant les droits de l’homme, les normes du travail, l’environ-nement et la lutte contre la corruption. Chaque année, Egis devra rendre compte des actions menées et des progrès engagés sur ces principes.

    Le Pacte Mondial, principale initiative mondiale d’entreprises citoyennes – qui regroupe des milliers de participants répartis dans plus de 100 pays –, a pour objectif premier de promouvoir la légitimité sociale des entreprises et des marchés. Adhérer au Pacte Mondial, c’est partager la conviction que des pratiques com-merciales fondées sur un certain nombre de principes universel-lement reconnus contribueront à l’émergence d’un marché mondial plus stable, plus équitable et plus ouvert, et de sociétés prospères et dynamiques.

    En savoir plus : www.unglobalcompact.org

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    Une première pour la Fondation Egis

    Les bourses de la Cité internationale

    EDF SEPTEN (Service d’études de projets techniques et nucléaires) a confié à Egis trois contrats visant à optimiser la conception des centrales de type EPR.

    L’objectif est de consolider le retour d’expériences des EPR dans une démarche d’amélioration du concept, pour en faciliter la construction et l’exportation. Pour cela, Egis étudie l’amélioration des méthodes de calcul et d’analyse et les possibilités de préfabrication de certains éléments de la structure.

    des centrales de type EPR Optimiser la conception

    La Fondation Egis s’as-socie au programme de bourses initié par la Cité internationale uni-versitaire de Paris en faveur d’étudiants méri-tants. Sélectionnés sur des critères de ressour-ces et d’excellence aca-démique, les résidents bénéficiaires pourront ainsi poursuivre leurs études et leur séjour au sein de la Cité dans les meilleures conditions.

    Assises du ferroviaire, à Paris7 février 2012Egis est partenaire, avec le magazine Ville, Rail & Transports, de la conférence organisée par Transrail Connection pendant les Assises du ferroviaire.

    www.transrail-connection.com/fr/programme-des-conferences

    Conférence sur la réglementation thermique 2012 et 2020, à Rennes28 février 2012Egis organise à Rennes une conférence sur la réglementation thermique 2012, un premier bilan d’application et la préfiguration de la réglementation thermique 2020, avec l’intervention de Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Grenelle.

    Contact : [email protected]

    Mipim, à CannesDu 6 au 9 mars 2012C’est l’événement de référence mondial dans le secteur de la promotion immobilière. Plus de 18 600 professionnels de l’immobilier représentant 6 400 sociétés issues de 90 pays, ainsi que 4 000 investisseurs, maires et autorités locales étaient présents au Mipim 2011. Cette année, Egis sera présent sur le stand de la région Île-de-France.

    www.mipim.com

    ATC Global, à Amsterdam (Pays-Bas)Du 6 au 8 mars 2012 ATC (Air Traffic Control Exhibition) est le rendez-vous mondial des professionnels de la gestion du trafic aérien et de la navigation aérienne auquel Egis participe chaque année. Quelque 5 400 professionnels, 220 exposants, des représentants de nouvelles sociétés de transports aériens d’Asie, d’Amérique Latine et d’Afrique étaient présents en 2011.

    www.atcevents.com

    Forum mondial de l’eau, à MarseilleDu 12 au 17 mars 2012 Sixième congrès organisé par le World Water Council et qui se tient tous les trois ans. C’est un événement très fédérateur dans le domaine de l’eau et l’équivalent dans ce secteur du Congrès mondial de la route.

    www.worldwaterforum6.org

    CFIA, à RennesDu 13 au 15 mars 2012 Egis sera présent pour la 15e édition de ce salon qui rassemble en un même lieu l’ensemble des équipementiers, fournisseurs et prestataires dans le domaine de l’agroalimentaire. Avec plus de 12 000 visiteurs, c’est aujourd’hui l’événement incontournable des professionnels dans ce secteur.

    www.cfiaexpo.com

    India Aviation, à Hyderabad (Inde)Du 13 au 15 mars 2012Egis participera à cette troisième édition de ce salon qui rassemble plus de 250 exposants.

    www.india-aviation.in

    Intersol 2012, à ParisDu 27 au 30 mars 2012Créé il y a dix-huit ans, Intersol se présente désormais comme le congrès de référence sur la scène nationale et internationale (18 pays représentés) sur les sols, les sédiments et l’eau, avec un focus particulier sur les sites et sols pollués.

    www.intersol.fr

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    1 000 km De bogotA à lA côte cARibéenne

    Ce projet, le plus important lancé en Colombie depuis de nombreuses années, couvre plus de 1 000 km. Il s’agit de transformer le réseau

    routier existant en une route à 2x2 voies pour faciliter la communication entre Bogota et la côte caribéenne. Objectif : favoriser le développement éco no-mique en permettant l’accès aux villes portu-aires de la côte nord-est, améliorer le confort

    et la sécurité des 10,5 millions de véhicules qui empruntent cet axe.Egis est chargé de la section routière de 528 km qui relie Puerto Salgar à San Roque dans la vallée du fleuve Magdalena. Sa mis-sion comporte la supervision des études de détail et la recherche d’optimisation du projet, en conformité avec le contrat de concession.Le projet a été structuré en trois conces-sions avec le support de l’International

    Finance Corporation (IFC, groupe Banque Mondiale) et du Public-Private Advisory Infrastructure Facility. La concession du secteur 2, sur lequel travaille Egis, a été remportée par un consortium mené par le constructeur brésilien Odebrecht.Le succès de ces projets « public-privé » ouvre la voie aux prochaines concessions pour déve-lopper la compétitivité et les infrastructures de la Colombie.

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    Rendez-vous

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    René RicolCommissaire général à l’investissement

    Investir dans le triptyque enseignement supérieur/formation/recherche reste notre priorité

    Quelles étaient les principales conclusions de la mission « Investir pour l’avenir : priorités stratégiques d’investissement national » confiée à Alain Juppé et Michel Rocard et remises au Président de la République le 13 novembre 2009 ?

    Les conclusions du rapport issu de la mission « Investir pour l’avenir » tournent autour de deux points essentiels. D’une part, notre pays désinvestit depuis trop longtemps ; il lui faut par conséquent se réapproprier son avenir

    en relançant une politique d’investissement. D’autre part, la crise aux multiples dimensions que nous vivons est révélatrice d’un mode de croissance qui a atteint ses limites. Il nous faut résolument faire le choix d’un ajustement par le haut, donc d’un modèle de croissance durable fondé sur la qualité. Dans une telle perspective, des priorités doivent être définies et mises en œuvre dans la durée.

    Les évolutions du contexte économique depuis l’institution d’un Commissariat général à l’investissement auprès du Premier ministre sont-elles de nature à modifier ses objectifs ? Des ajustements du dispositif sont-ils nécessaires pour maintenir sa pleine efficience ?

    Tout au contraire. Les difficultés liées au contexte économique que nous connaissons renforcent la nécessité pour notre pays de se doter d’une politique d’investissement à la hauteur des défis d’aujourd’hui. Nous savons combien l’investissement public joue un rôle

    essentiel dans l’économie. Il représente un effet de levier considérable, aussi bien pour rendre l’investissement privé plus productif que pour stimuler l’investissement privé en actifs productifs. Tant l’expérience que les tra-vaux académiques démontrent qu’une action résolue d’un pays en matière d’investissement dans la recherche, l’éducation, le développe-ment des interfaces entre recherche et forma-tion d’un côté et tissu d’entreprises de l’autre, constitue le principal levier d’une croissance durable. L’horizon court-termiste, surtout dans la période de profonde mutation que nous vivons, serait désastreux pour notre devenir collectif. Dans l’exercice difficile d’assainisse-ment de nos finances publiques, c’est d’ailleurs un risque majeur. En privilégiant une politique d’investissement de long terme, le Président de la République fait donc le bon choix. Parier ainsi sur l’investissement, c’est aussi et surtout contribuer à redonner confiance à l’ensemble de nos concitoyens, dans un contexte européen et mondial très difficile.

    Faire le choix d’un modèle de croissance durable fondé sur la qualité CoMMISSAIRE AUx CoMPtES, ExPERt jUDICIAIRE PRèS LA CoUR DE CASSAtIoN, RENé RICoL CoNtRIBUE DEPUIS PLUS DE 25 ANS à L’ACCoMPAgNEMENt DES ENtREPRISES DANS LEURS EFFoRtS DE CRoISSANCE Et DE PERFoRMANCE. DEPUIS jANvIER 2010, IL ESt ChARgé DE PLACER LES 35 MILLIARDS D’EURoS DU PRogRAMME D’INvEStISSEMENtS D’AvENIR Et DRESSE PoUR EgIS CoNtACt UN PREMIER BILAN DE SA MISSIoN.

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    Les entreprises d’ingénierie représentent un atout dont nous ne pouvons nous passer

    est capital. Dans cette perspective, nous tra-vaillons en étroite relation avec le Médiateur inter-entreprises industrielles et de la sous-traitance, Jean-Claude Volot. Par ailleurs, le programme d’investissements d’avenir, en mettant en particulier l’accent sur la mobili-sation des savoir-faire techniques, doit consti-tuer une belle opportunité pour ces entreprises et leur développement.

    Avec près de 19 milliards d’euros, l’engagement en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche est très conséquent.

    Aujourd’hui, où en est-on de la poursuite du plan Campus, initié par Valérie Pécresse ? Où en est-on de la création de six instituts hospitalo-universitaires ?

    Pour le plan campus, le seul projet que nous regardons est celui de Saclay. Le cluster de Paris-Saclay constitue un territoire majeur du Grand Paris et nous travaillons donc en étroite collaboration avec l’établissement public d’aménagement de Paris-Saclay et la fonda-tion de coopération scientifique sur ce dossier. Quinze projets de toute taille ont déjà été lancés dans quatre établissements existants (réhabili-tations, extension de l’offre de restauration sur le campus). Est également concerné le projet de construction d’un véritable quartier couvrant environ 200 000 m2 de nouveaux locaux d’en-seignement, de recherche, de logements, de services mais aussi de bureaux pour les PME technologiques. Cinq équipes d’urbanistes/architectes internationaux y travaillent actuel-lement. La désignation du lauréat intervien-dra à la fin de ce premier trimestre, sachant que l’objectif est de livrer les premiers bâti-ments dès 2015. Nous contribuons également au financement des nouveaux laboratoires de biologie et physique de l’École polytechnique à Palaiseau. Nous avons enfin retenu cinq projets de regroupement de laboratoires représentant près de 200 millions d’euros dans les domaines des nano sciences et des neurosciences.En ce qui concerne les instituts hospitalo- universitaires (IHU), nous avons rendu publique au printemps dernier la liste des six lauréats de l’appel à projets. Chacun de ces six projets associe, autour d’une spécialité, une université, un établissement de santé et des établissements de recherche.

    Expert comptable, commissaire aux comptes, conseil-expert financier, expert judiciaire près la Cour de cassation, René Ricol a occupé de nombreuses fonctions parmi lesquelles :

    - Président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (de 1985 à 1989), fondateur et président d’honneur de la Compagnie des conseils et experts financiers.

    - Président du Conseil supérieur de l’ordre des experts comptables de 1994 à 1998.

    - Président de la Fédération internationale des experts comptables (IFAC) de novembre 2002 à novembre 2004.

    - Depuis septembre 2006, président du conseil d’orientation de France Investissement, programme

    d’intérêt général développé dans le cadre d’un partenariat public-privé pour le développement du capital investissement en France.

    Au printemps 2008, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, lui confie un rapport sur la crise financière, destiné à préparer la concertation des pays de l’Union dans la perspective de la présidence française de l’Union européenne.

    Fin octobre 2008, René Ricol est nommé médiateur du Crédit aux entreprises avant d’être nommé commissaire général à l’Investissement le 22 janvier 2010.

    Depuis le mois de décembre 2011, René Ricol a également pour mission de coordonner les dispositifs de financements et d’appui aux entreprises mis en place par l’État.

    parcours

    D’un montant de 35 milliards d’euros (avec un effet de levier attendu de l’ordre de 60 milliards d’euros), quelles sont les quatre priorités du Programme d’Investissements d’Avenir ?

    Investir dans le triptyque enseignement supérieur/formation/recherche reste notre première priorité. Elle mobilise en l’occur-rence près de 19 milliards d’euros, soit plus de la moitié du montant total alloué aux inves-tissements d’avenir. C’est dire l’importance que nous accordons à ce domaine transver-sal, crucial pour la croissance et l’emploi, en particulier l’emploi de nos jeunes. La deuxième priorité transversale concerne le développe-ment durable. Complémentaire de la première, elle doit contribuer à orienter notre modèle de développement vers un modèle plus qualita-tif et moins inégalitaire : 5,1 milliards d’euros y sont consacrés. La troisième priorité porte sur le développement du numérique, appelé à transformer considérablement nos modes de production et nos modes de vie : cette priorité est dotée de 4,5 milliards d’euros. Enfin, nous n’oublions pas les petites et moyennes entre-prises en général et nos filières industrielles en particulier, avec un budget de 6,5 milliards d’euros. Nous savons combien un tissu dense de PME est la condition du développement de nos

    territoires, de l’emploi et de l’innovation. Quant aux filières industrielles, elles concernent à la fois des filières nouvelles répondant à de nou-veaux besoins, telles que les éco-industries ou la santé, mais également des activités matures en profond renouvellement, appelées à inno-ver fortement (comme par exemple la chimie ou l’automobile).

    Quel premier bilan tirez-vous de la mobilisation des différents acteurs en faveur de l’excellence à la française, et notamment de l’ingénierie ?Sur un plan quantitatif, nous aurons engagé d’ici la fin de l’année entre 15 et 20 milliards d’euros. L’effet de levier est conforme à nos attentes. Ainsi les 1,5 à 2 milliards d’euros décaissés fin 2011 correspondent à 3 à 4 mil-liards d’euros de projets. Mais nous avons encore de gros efforts à réaliser pour accélé-rer la phase de contractualisation qui peut dans certains cas prendre plus de temps que prévu,

    entre les délais administratifs et le nombre considérable de porteurs de projets dans la plu-part des cas partenariaux. Sur un plan quali-tatif, je suis très sensible à trois phénomènes particuliers : l’émergence de projets jusqu’alors inenvisagés, la qualité de ces projets associant plusieurs acteurs qui avaient par ailleurs peu de possibilités de travailler ensemble, des dyna-miques territoriales nouvelles autour de pro-jets collaboratifs ambitieux.Et c’est sur ces nombreux projets en deve-nir, que le rôle de l’ingénierie doit constituer un facteur de succès. Nous avons alloué par exemple dès octobre 2010 une enveloppe de 300 000 euros de subvention par Éco-Cité afin de permettre aux collectivités locales de lancer des études pré-opérationnelles ou opération-nelles leur permettant de finaliser leur projet ; notamment sur les questions d’innovation et de performance environnementale. Ce type de financement peut aussi être mobilisé pour la mise en place d’AMO (assistance à maîtrise d’ou-vrage) Développement durable afin de favori-ser une analyse systémique, dans le cadre de grands projets urbains, prenant en compte les interactions entre les différents champs que sont la mobilité, l’habitat, les ressources, l’éner-gie et l’organisation urbaine.

    Cet effort s’est poursuivi en octobre derni er : 7 millions d’euros concernent ainsi le cofinancement de prestations d’ingénierie. En effet, le niveau d’innovation et de perfor-mance environnementale que nous souhaitons voir atteint nécessite d’apporter une attention particu-lière à la conception tant d’un point de vue technique, économique que juridique. Cela passe par une ingé-nierie de qualité ainsi que par une gouvernance adaptée.Nous avons dans notre pays un atout réel avec l’existence d’un grand nombre d’entreprises d’ingé-nierie et de conseil en technologies

    avec 70 000 ingénieurs et techniciens de grande qualité, dotées souvent d’une longue expé-rience internationale. Nous connaissons les dif-ficultés que ces entreprises vivent au quotidien, malmenées par la crise. Stabiliser les relations entre grands donneurs d’ordres et entre-prises d’ingénierie, souvent sous- traitantes,

    Orienter notre modèle de développement vers un modèle plus qualitatif et moins inégalitaire

    Vous appuyez un plan de soutien pour 93 projets innovants portés par 13 « Éco-Cités ». En quoi ces projets de transport ou d’énergie sont-ils exemplaires en matière d’aménagement durable des territoires ? Quelle peut y être la valeur ajoutée de l’ingénierie ?

    Au cœur du modèle de croissance durable que nous commençons à entrevoir, le phénomène urbain, qui concentre aujourd’hui 80 % de la population française, est incontournable. Ce soutien du Programme d’Investissements d’Avenir à près d’une centaine de projets innovants proposés par 13 Éco-Cités se veut exemplaire d’une action qui s’inscrit dans la durée de l’aménagement de nos territoires, et qui combine les différentes dimensions du développement durable (transport, énergie, égalité sociale, etc.). Les entreprises d’ingé-nierie ont ici tout particulièrement leur place. Leur rôle dans le décloisonnement des techno-logies, point capital dans ces projets de déve-loppement durable, représente un atout dont nous ne pouvons nous passer.Dans le cadre de cet appel à projets, chaque établissement public de coopération inter-communale (EPCI) a présenté sa stratégie de développement durable à moyen terme à l’échelle de l’agglomération et sa déclinaison plus spécifique sur le territoire d’expérimen-tation de l’Éco-Cité.Les projets sélectionnés lors de cette première phase s’inscrivent dans le cadre de cette stra-tégie d’ensemble et correspondent à des opé-rations exemplaires soit par leur niveau d’innovation, soit par leur niveau de perfor-mance environnementale.Ils correspondent aux quatre axes stratégiques qui ont été définis au préalable dans le cahier des charges :

    ■ la mobilité avec, par exemple, le déve-loppement de systèmes d’information en temps réel pour les usagers, de systèmes de billet tique post-paiement sans contact ou le déploiement d’infrastructures de recharge de véhicules électriques,

    ■ le bâti avec le développement de projets immobiliers à énergie positive en préfi-guration de la réglementation thermique 2016-2020,

    ■ les réseaux et l’énergie avec des projets innovants liés à la réutilisation des eaux soit sur l’espace public, soit pour un usage industriel ; de nombreuses études sont en cours quant à la création de réseaux de chaleur et de froid s’alimentant avec des énergies renouvelables ;

    ■ l’espace public avec des projets dévelop-pant de nouvelles technologies sur l’es-pace public ou cherchant à optimiser les ressources (éclairage public par exemple).

  • 8 egis contact - février 2012 février 2012 - egis contact 9

    un MéTRo AéRIen PouR DesseRvIR l’AéRoPoRT De MunICH

    Suite à une forte croissance du trafic de l’aéroport de Munich, il a été décidé de construire une 3e piste et un satellite pour la desservir. Afin de relier ce satellite au terminal T2, un métro permettra de desservir directement les avions sans recours aux navettes de bus. Egis mène une mission « clé en main » comprenant voie, matériel roulant, dépôt/atelier, système d’exploitation, poste de commande centralisé et équipements de sécurité. La mise en service est prévue à l’été 2015.

    sera réaménagée. Egis assure la coordination générale des équipements et la maîtrise d’œuvre particulière pour la voie, l’énergie, la ligne aérienne, le système d’aide à l’exploitation (SAE), le système d’aide à l’information (SAI), les équipements d’exploitation, le réseau de télétransmission et les équipements de carrefours.

    TRAMwAy De GRenoBle :exTensIon De lA lIGne B

    Le Syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération grenobloise a décidé de prolonger la ligne B du tramway dans le quartier Europôle. Deux nouvelles stations seront construites, une station sera déplacée sur le tronc commun avec la ligne A et la station Gares

    l’exTensIon Du TRAMwAy D’AlGeR esT lAnCée

    L’Entreprise du métro d’Alger (EMA) met en place l’extension (4 km et 6 stations) de la 1re ligne du tramway d’Alger « Les Fusillés - Bir Mourad-Raïs » (23 km), tout juste mise en service. Egis est en charge de l’avant-projet détaillé et du suivi et contrôle des travaux de l’extension.

    Comment est né le concept de « tramway autrement » chez Egis ?Les tramways ont fait leur réapparition en France dans les années 1980. Ils ont d’abord concerné les grandes agglomérations qui, souvent, hésitaient entre ce mode de trans-port et le métro. Leur particularité ? Ils étaient

    de grande capacité pour répondre à un flux important de voyageurs et dotés d’équipe-ments sophistiqués. Aujourd’hui, les agglo-mérations de taille moyenne recherchent aussi des solutions de transport attractives, favorisant la mobilité durable, mais sans avoir besoin de transporter des flux de voya-geurs aussi importants. D’où notre démarche d’envisager un tramway de taille réduite, économe en équipements, mais toujours porteur d’aménagements urbains de qualité et d’une image forte. Ce n’est plus la capacité de transport qui est l’élément moteur dans ce choix, mais la question de la capacité de financement des collectivités.

    Mais un tramway ne coûte-t-il pas plus cher à une collectivité qu’un bus à haut niveau de service (BHNS) ?Pas forcément ! Tout dépend du contexte et du projet de transport porté par celle-ci.

    Dans certains cas, un tramway court peut s’avérer finançable dans des conditions assez proches de celles d’un BHNS dans la mesure où l’on considère les coûts globaux (investissement, exploitation, entretien) ramenés à la durée de vie des infrastruc-tures et du matériel roulant. Un projet de tramway est 1,5 fois plus cher qu’un projet de BHNS, mais a une durée de vie 2 fois plus importante (entre 30 et 40 ans). L’idée n’est pas cependant d’opposer BHNS et tram-way, mais de voir au cas par cas quel mode de transport s’avère le plus pertinent à capacité égale.

    Besançon est la première agglomération à avoir été séduite par cette nouvelle façon de penser le tramway, n’est-ce pas ?En effet, nous avons appliqué ces réflexions dès 2006-2007 dans le cadre d’une étude

    de faisabilité pour le Grand Besançon qui a fait le choix du « tramway autrement » fin 2008. Nous avons montré que c’était un projet réalisable, durable, qui avait un sens économique.

    La difficulté, à l’époque, était que ce type de matériel n’existait pas en France. Il a fallu convaincre les industriels de suivre les collectivités dans ce projet ! Aujourd’hui, la donne a changé : de nombreux construc-teurs européens proposent une gamme de tramways compacts de 18 à 24 m, ils en sont même devenus les meilleurs promoteurs. Cette offre, relayée par l’exemple de Besançon, incite d’autres collectivités à se lancer dans l’aventure à l’instar d’Avignon et d’Auba gne. Une aventure somme toute sans risque puisque la technologie « tram-way » est éprouvée.

    JeAn-mAxime RiSAcheRDirecteur d’études chez Egis Rail

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    Besançon voit le tram’ autrement…UN tRAMwAy PLUS CoMPACt Et PLUS éCoNoME EN éqUIPEMENtS : à BESANçoN, EgIS ESt LE MAîtRE D’œUvRE DU PREMIER « tRAMwAy AUtREMENt » ChoISI PAR LA CoMMUNAUté D’AggLoMéRAtIoN. IL SERA MIS EN SERvICE DéBUt 2015.

    tramway de besançon

    2 lignes ; 14,5 km de tracé

    31 stations desservies

    19 rames

    132 voyageurs/rame (extensible à

    230)

    43 000 voyageurs/jour attendus en

    2015

    16 M€/km de coût de réalisation

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    Profiter de la mise en service de la nouvelle ligne LGV Rhin-Rhône pour repenser intégralement son offre de transports en commun et solutionner durablement le pro-

    blème majeur de circulation automobile : c’est le choix qu’a fait la communauté d’agglomé-ration de Besançon en confiant à Egis, dès 2007, la réalisation d’une étude de faisabilité et d’opportunité relative à la mise en place d’un nouveau système de transport en com-mun en site propre (TCSP).Bus à haut niveau de service (BHNS), trolley, bus articulé, tramway ? Novatrice pour une agglomération de cette taille, c’est cette der-nière solution qui a été plébiscitée. Mais un tramway pas tout à fait comme les autres. En effet, le Grand Besançon fait figure de pion-nier dans l’Hexagone en ayant fait le choix d’un tramway :

    ■ de taille réduite, les rames mesurent 23,4 m chacune (capacité : 132 voyageurs, extensible à 230) contre une trentaine pour les tramways classiques ;

    ■ dont le coût de réalisation est inférieur à 16 M€/km, du jamais vu en France (géné-ralement, le km coûte 20 à 30 M€).

    Un défi : l’optimisation constante des coûtsLe challenge a été de réduire les coûts par rapport aux tramways classiques réalisés ces dernières années. Un impératif : respecter le budget initial de 228 M€ (valeur 2008). Chaque poste de dépense a été étudié : aménagements urbains sobres, design et intérieur des rames

    standards, bâtiment de maintenance éco-nome en espace, signalisation ferroviaire avec automate électronique sur l’ensemble du réseau… « La recherche d’optimisations et le recentrage sur les fonctionnalités essentielles, pour lesquelles l’ensemble des intervenants a joué le jeu, ont été constants, explique Mathieu Cremer, directeur de projet chez Egis Rail, désormais maître d’œuvre du projet. Ce qui a abouti à proposer des solutions innovantes. Ainsi, pour la plate-forme tramway, la pose de voie sur longrines qui met le gazon de revête-ment en contact direct avec le sol, permet de supprimer l’arrosage : une "voie verte" sur près de 3,5 km, une première en France. »

    Redessiner durablement le paysage des transports bisontinsLa mise en service commerciale du tramway par Veolia-Transdev est prévue début 2015, avec une fréquentation attendue à cette date de 50 000 à 55 000 voyageurs/jour. Son tracé de 14,5 km est-ouest (31 stations) a été pensé pour irriguer aussi bien des secteurs qui bénéficient déjà d’une forte activité (centre-ville) ou d’une forte densité (Planoise), que des secteurs en devenir tels les futurs éco-quartier des Vaîtes, pôle tertiaire de la gare Viotte, Pôle Santé ou Zac des Hauts-du-Chazal.Avec le développement de pôles d’échanges performants où les correspondances entre les différents modes de transport et le tramway seront optimisées en temps et en qualité, ainsi que la création de 5 parkings-relais (750 places) le long de son parcours, ce « tramway autre-ment » redessinera durablement le paysage des transports du Grand Besançon.

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  • 8 egis contact - février 2012 février 2012 - egis contact 9

    eAux usées De PARIs : 3 ConTRATs PouR eGIs

    Egis remporte trois marchés à bon de commande pour le compte du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne, qui assure le transport et la dépollution des eaux usées de plus de 8 millions d’habitants en Ile-de-France.

    luTTeR ConTRe les InonDATIons en IsèRe

    Afin de protéger les zones urbanisées contre la crue bicentennale, ce projet d’aménagement du territoire prend en compte les aspects environnementaux, agricoles, paysagers ainsi que les loisirs récréatifs liés à la rivière. Egis a remporté la maîtrise d’œuvre travaux du projet. La fin des travaux est prévue en 2015. Maître d’ouvrage : Syndicat mixte des bassins hydrauliques de l’Isère.

    20 FoRAGes en TAnzAnIePouR TRouveR De l’eAu

    L’aquifère régional de Kimbiji a récemment été découvert dans le secteur de Dar es Salaam. Egis s’est vu attribuer les études et la supervision des travaux pour la réalisation de 20 forages d’eau, profonds de 600 m, et d’une capacité de production de 150 000 à 250 000 m3 par jour, ainsi que pour les travaux d’adduction associés.

    Quels sont les enjeux majeurs de cette extension du Port de l’Amitié ?Le premier, c’est de réduire nos délais d’attente et d’offrir ainsi des conditions financièrement acceptables pour les armateurs. Le deuxième, c’est de faire bénéficier toute la Mauritanie d’économies d’échelle en permettant le transport de marchandises importées ou exportées par des navires de plus grand tonnage. Le troisième, c’est de pouvoir assurer les besoins de pays enclavés qui n’ont pas de façade maritime comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

    Quels sont les atouts du port de Nouakchott par rapport à ses voisins ?Nous bénéficions d’un plus non négligeable : la compétitivité. En effet, les coûts de passage ici sont nettement moins importants que dans les ports voisins, donc plus attractifs pour les armateurs. Le fait que le port ne soit pas « étouffé » par l’agglomération, comme c’est le cas ailleurs, est intéressant aussi car les délais de transport vers l’intérieur de la Mauritanie ou les pays enclavés sont optimisés. Le Port de l’Amitié a un rôle prépondérant à jouer sur la côte ouest de l’Afrique.

    Quels autres aménagements sont déjà en vue pour le port de Nouakchott ?Nous envisageons l’aménagement d’un terminal à conteneurs. Egis est en charge de l’avant-projet sommaire et travaille actuellement sur la conception des quais et du terminal, ainsi que sur l’étude de rentabilité. La mise en service de cet équipement est prévue pour 2016/2017. Un quai spécifique pour les conteneurs est indispensable pour faire face aux défis de la globalisation des ports qui sont de plus en plus appelés à se doter de centres de transport intégrés et de plate-formes logistiques.

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    D’ICI 2013, LE PoRt AUtoNoME DE NoUAkChott EN MAURItANIE DoUBLERA SA CAPACIté D’ACCUEIL. UNE ExtENSIoN qUI A PoUR DoUBLE AMBItIoN DE RéPoNDRE à L’ESSoR DU tRANSPoRt MARItIME INtERNAtIoNAL Et DE StIMULER LE DévELoPPEMENt éCoNoMIqUE DE L’ENSEMBLE DU PAyS.

    Avec un volume annuel de mar-chandises de 2 772 480 tonnes et le traitement de plus de 90 % des importations de la Mauritanie, le port de Nouakchott dit « Port de

    l’Amitié » est actuellement le plus important du pays. Afin de pouvoir d’une part profiter pleinement des opportunités que constitue la forte croissance du trafic maritime inter-national et d’autre part, soutenir la concur-rence des ports voisins de Dakar (Sénégal), Conakry (Guinée) et Abidjan (Côte d’Ivoire), un important projet d’extension a démarré fin 2010. Il devrait durer 38 mois, avec pour gageure de ne pas interrompre l’exploitation portuaire. Egis réalise la maîtrise d’œuvre et le contrôle des travaux, un contrat financé sur les fonds propres du port.

    Augmenter les tonnages et réduire les délais d’attenteÉlément clé de l’agrandissement : la construc-tion d’un môle de 450 m en caissons préfabri-qués en béton armé. « Accostable sur ses deux faces, il comprendra un quai pétrolier et deux postes d’amarrage qui offriront la possibilité d’accueillir simultanément quatre navires de grand tonnage contre deux actuellement. Cela permettra de décongestionner le trafic », explique

    Mohammed Kloua, directeur du projet chez Egis international. En effet, le port enre-gistrant un tonnage annuel trois fois supérieur à celui de 900 000 tonnes/an initialement prévu, certains postes sont saturés, ce qui rallonge les délais d’attente (28 heures en moyenne en 2010), et occasionne des surcoûts pour les armateurs.

    Conjuguer développement économique et préservation du littoral« L’une des spécificités de ce projet est de concilier le nécessaire développement du port et l’indispensable préservation du litto-ral, souligne Mickaël Nicolas, ingénieur portuaire d’Egis international sur place. Un épi de protection contre les phéno-mènes d’érosion sera construit, ainsi qu’une digue en terre de plus de 5 km visant à protéger les infrastructures portuaires et la ville de Nouakchott des risques de houle et d’en sa blement. » D’importants travaux de dragage vien-dront compléter le chantier au niveau des accès portuaires, de la zone d’évitage ainsi que des nouveaux postes à quai. Au total, c’est un volume de plus de 1,2 million de mètres cubes de matériaux qui sera dragué d’ici avril 2013, date prévisionnelle d’achèvement du chantier.

    Maintenir la continuité d’exploitation pendant le chantierLes travaux d’extension sont financés à 100 % par la Chine via un prêt consenti aux autorités mauritaniennes, dans le cadre d’une coopé-ration de longue date entre les deux pays qui avait abouti déjà en 1986 à la construction de ce Port de l’Amitié. Le contrat de travaux, qui a été attribué à la Société nationale chinoise des travaux de ponts et chaussées (SNCTPC), est basé sur un référentiel technique issu des normes chinoises. Et c’est là l’une des diffi-cultés majeures de ce projet pour Egis qui doit adapter ses procédures de contrôle à ce référentiel technique. En parallèle, Egis vient de finaliser pour le gouvernement mauritanien une étude sur la possible adaptation de la réglementation portuaire qui permettrait de confier, dans le cadre de partenariats public-privé (PPP), l’exploitation des infrastructures et les services d’assistance aux navires et à la marchandise à des entreprises. Une évolu-tion du cadre juridique qui concernerait aussi bien le port de Nouakchott que celui de Nouadhibou plus au nord.

    hAmeD oUlD mohAmeD oUlD el moktARDirecteur du port autonome de Nouakchott

    Port de Nouakchott

    Une ambition pour la côte ouest de l’Afrique

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  • 10 egis contact - février 2012 février 2012 - egis contact 11

    le PRojeT neuRoCAMPus à BoRDeAux ATTRIBué à eGIs

    Pour le compte du conseil régional d’Aquitaine, le projet Neurocampus sur le site hospitalo-universitaire de Bordeaux représente une surface de 9 800 m² de bâtiments dont 1 450 m² de laboratoires et une animalerie de 1 350 m². Egis assure l’ingénierie technique et la mission HQE. Architecte : Vial Livraison : septembre 2014

    l’HôTel ConsulAIRe De l’euRe PRIMé PAR l’ADeMe

    L’Hôtel consulaire abritant les services de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Eure a été primé par l’Ademe dans le cadre du PREBAT et a reçu des subventions du FEDER. Ce bâtiment de bureaux de plus de 3 000 m², livré en janvier 2012, a fait l’objet de choix techniques visant une forte réduction des consommations d’énergie. Egis était chargé de l’ingénierie des lots techniques et second œuvre, direction de chantier, gestion financière, synthèse, SSI ainsi que de la mission HQE. Architecte mandataire : Enia.

    le CHAnTIeR De lAPHIlHARMonIe De PARIs PRoGResse

    Cette grande salle de concert de 2 400 places se situe dans le parc de La Villette. Les fondations sont désormais terminées dans toutes les zones du projet. Les travaux du noyau de la salle débuteront au premier trimestre 2012. Egis est chargé du suivi des travaux et des visas des plans d’éxécution. Architecte : Jean Nouvel

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    SItUéE SUR UN ANCIEN SItE INDUStRIEL, SUR LA PRESqU’îLE DE CAEN, LA BIBLIothèqUE MULtIMéDIA à voCAtIoN RégIoNALE (BMvR) ESt EMBLéMAtIqUE DU NoUvEAU qUARtIER qUI LA RELIERA AU CENtRE-vILLE. EgIS ESt ChARgé DE LA MAîtRISE D’œUvRE AUx CôtéS DE L’AgENCE D’ARChItECtURE NéERLANDAISE oMA, ChoISIE PoUR LES PoINtS FoRtS DE SoN PRojEt : tRANSPARENCE Et INtERCoNNExIoN DES ESPACES.

    Une bibliothèque multimédia rayonnante

    Conçu sur cinq niveaux dont un en sous-sol, à l’instar d’une stratifica-tion ordinaire, le projet cherche à mélanger les programmes et à les interconnecter. Au moyen de

    connexions visuelles ou physiques (mezza-nines, passerelles), le public peut voir tous les niveaux. Au centre du bâtiment, la façade est caracté-risée par une découpe franche, dont l’effet est garanti par un vitrage transparent de 6 m de hauteur, maintenu par des raidisseurs verti-caux en verre. Ce vitrage dispose d’une trans-mission lumineuse de 70 % afin d’assurer sa transparence. La lumière naturelle sera ainsi présente généreusement dans tout l’espace de lecture.

    Éligible au label BBC*Le bâtiment fera l’objet d’une démarche « Defi’bât », un programme régional mis en place par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) qui vise à contrôler la bonne réalisation de la conception environnementale en phase chantier. Un sys-tème de ventilation naturelle automatisé sera mis en place en pied de façade pour garan-tir le confort d’été en évitant les problèmes de sécurité liés aux ouvrants traditionnels.

    Évolutivité et haut débitUne mégapoutre treillis, sans aucun por-teur sur 70 à 100 m, libérera le plateau de consultation de tout poteau, en répondant aux exigences de conception structurelle para-sismique du projet.L’évolutivité du bâtiment se trouvera large-ment simplifiée par le câblage intégral du bâtiment en fibre optique qui lui conférera, en outre, de très forts débits.

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    Caen

    L’une des particularités du programme de la BMVR de Caen était de concevoir un bâtiment entièrement dédié à la lecture : comment l’architecture reflète-t-elle l’organisation intellectuelle de la bibliothèque ? Au moment du concours, nous avons mené une grande réflexion sur le territoire caen-nais et son impact sur l’organisation intrin-sèque de la BMVR. Par ailleurs, le cahier des charges mentionnant quatre pôles fonda-teurs, nous avons voulu relier ces quatre entités : non par des passerelles multiples mais en créant deux ponts du savoir qui se regroupent vers un espace collectif de lecture et d’échanges. Cela nous a conduits à penser le bâtiment en « croix », avec quatre pôles à la fois localisés et conver-gents (arts, sciences humaines, sciences et techniques, littérature) vers la grande

    salle de consultation. Les ailes du bâtiment font écho au territoire environnant : quatre vues sur les monuments marquants du ter-ritoire caennais et quatre parvis, qui sont autant de points d’insertion dans le site, et qui ancrent la bibliothèque dans son grand territoire.

    Techniquement, avec les ingénieurs, comment avez-vous abordé les problèmes de lumière, d’acoustique, les aspects HQE du bâtiment, sa modularité ?Les panneaux de la façade « consultation » sont en verre manufacturé et structurel qui dessine un espace transparent. Ce grand plateau, conçu en collaboration avec les équipes d’Egis, a les justes proportions pour garantir aux usagers une luminosité naturelle maximale tout en respectant les aspects HQE du programme. Grâce à un système de ventilation naturelle, en pro-venance du sol et des patios, il n’y aura pas de climatisation dans les espaces publics (hors auditorium). La réverbération du bruit est absorbée par les plafonds, des îlots de lecture plus intimes sont à disposition des usagers qui souhaitent s’isoler du grand plateau.

    Le bâtiment est intégralement irrigué par la fibre optique permettant d’assurer de très forts débits et facilitant la modula-rité des locaux.

    Quels sont les autres éléments qui inscrivent la BMVR dans un mouvement vers le futur ? Le choix d’une structure métallique exem-plaire (mégapoutre treillis sans porteur sur 100 m) n’est pas un geste architectural isolé : bien au contraire, nous avons voulu utiliser les progrès techniques au service d’une archi-tecture différenciée. Par ailleurs, nous avons mené une étude urbaine avec le maître d’ou-vrage pour inscrire la BMVR dans ce que sera ce quartier en devenir. Le bâtiment a été conçu pour dialoguer avec son futur environnement.

    Comment se passe la collaboration avec les ingénieurs ? Entre architectes et ingénieurs, les relations ont changé. Nous sommes dans un dispo-sitif de partage, avec une compréhension réciproque des enjeux. Dans le cas présent, avec Egis, nous sommes dans une dynamique commune, avec le même désir de travailler de manière intégrée et communicante.

    clément blAnchetDirecteur d’OMA et co-designer de la BMVR de Caen avec Rem Koolhaas. ©

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    5 niveaux

    810 places assises150 000 documents en libre accès et des centaines de ressources numériques

    Maîtrise d’œuvre 4 OMA mandataire4 Egis :

    • ingénierie tous corps d’état et direction des travaux• développement durable, HQE et façades (Elioth)

    4 Ducks : scénographie4 DHV : acoustique

    Maîtrise d’ouvrage 4 Communauté d’agglomération de Caen-la-mer

    Démarrage des travaux automne 2012

    Ouverture printemps 2016

  • 10 egis contact - février 2012 février 2012 - egis contact 11

    ouveRTuRe De lA 2e seCTIon De l’AuToRouTe A2 en PoloGne

    Officiellement ouverte par le Président polonais le 30 novembre dernier, cette deuxième section relie l’Allemagne (Francfort-sur-l’Oder) à la première section de l’A2 entre Konin et Poznan, qui a été mise en service à la fin de l’année 2004. La société d’exploitation AESA a commencé à exploiter cette nouvelle section d’autoroute de 106 km dès le 1er décembre 2011. Egis a livré tous les équipements fixes d’exploitation à temps pour l’ouverture, même si la collecte du péage ne démarrera pas avant mai 2012.

    une MéDAIlle PouR eGIs PRojeCTs PolskA

    La filiale polonaise d’Egis est lauréate de la XXIIe médaille européenne pour les produits et services dans le domaine du télépéage et des services de collecte de péage manuel.

    Krzysztof Bernatowicz, responsable du bureau local polonais d’Egis Projects, a reçu cette médaille lors d’un événement organisé à Varsovie par le Business Centre Club.

    eGIs A éTé PRIMée MeIlleuRe enTRePRIse FRAnçAIse en IRlAnDe

    Grâce à ses équipes implantées en Irlande, Egis a obtenu le prix 2011 de « la meilleure entreprise française en Irlande » dans le cadre du prix « Ireland France Business Annual Awards 2011 ». Le prix a été remis à Rik Joosten, directeur général d’Egis Projects, par l’ambassadrice française en Irlande, Emmanuelle d’Achondor, lors d’une cérémonie organisée le 24 novembre 2011 par la chambre de commerce franco-irlandaise et Network Irlande.

    Afin de renforcer sa position sur le marché de l’exploitation rou-tière, du péage et du télépéage, Egis a développé Easytrip®, un produit qui permet aux usagers

    de la route de faciliter leurs trajets grâce à des services utiles et rapides, comme la dématérialisation des transactions liées aux déplacements routiers et la réception d’une seule facture globale pour tous les services souscrits. C’est une première dans l’offre de services proposée par Egis, qui s’adresse là directement aux clients finaux (particuliers, professionnels et flottes d’entreprise). Les compétences techniques d’Egis, ses qualités d’innovation, conjuguées à la mise en place d’une démarche marketing axée sur la satis-faction des besoins des utilisateurs assurent le succès de ce service.

    Un enjeu : l’interopérabilité du Nord au SudEasytrip Services Corporation Philippines a démarré son activité en avril 2008 en tant que fournisseur exclusif de badges de télépéage et de cartes de paiement électronique pour

    l’autoroute à péage du nord de Manille (North Luzon Expressway ou NLEX). « Si l’ouver-ture récente d’Easytrip® aux cars et aux poids lourds constitue un fort potentiel de dévelop-pement, notre croissance repose d’abord sur le déploiement de l’interopérabilité entre les deux autoroutes du pays, la NLEX et la South Luzon Expressway (SLEX), explique Eugene Antonio, directeur d’Easytrip® aux Philippines. C’est un sujet sur lequel nous travaillons activement, tout comme le renforcement de la qualité de notre service, gage de réussite également. »

    Améliorer la mobilité, mais pas seulement…Outre le péage, Easytrip® permet également aux automobilistes de payer dans les restau-rants et les commerces accessibles depuis l’autoroute. Ce système de carte prépayée est particulièrement pratique et apprécié dans un pays où l’usage des cartes de crédit est assez peu répandu. Selon Eugene Antonio : « Le challenge était de trouver un système qui facilite le rechargement de ces cartes prépayées. Aujourd’hui, il existe 40 points de recharge-ment. En octobre dernier, nous avons lancé une

    application qui permet, entre autres, de locali-ser simplement via son téléphone portable, l’ac-cès au service le plus proche. Nous continuons d’améliorer ce système afin que, dans un avenir très proche, le rechargement d’Easytrip® puisse s’effectuer directement depuis un smartphone. »

    Avec deux défis à relever, 2012 marquera réso-lument une étape importante dans le déve-loppement d’Easytrip® aux Philippines.

    Easytrip®, un bouquet de services pour faciliter la routeD’ABoRD LANCé EN IRLANDE, LE SERvICE EASytRIP® PERMEt à EgIS DE CoUvRIR L’INtégRALIté DE LA ChAîNE DE CoLLECtE DU téLéPéAgE. AUx PhILIPPINES, EASytRIP® MISE SUR L’INtERoPéRABILIté DES SERvICES CoMMERCIAUx Et LE LANCEMENt EN 2012 D’UNE APPLICAtIoN SMARtPhoNE.

    70 000abonnés

    aux Philippines

    150 000transactions

    électroniques

    enregistrées par jour.

    easyTrip® esT aussi eN irlaNdeSuite à l’ouverture du marché du paiement du télépéage à des prestataires de service spécialisés, l’Irlande fut le pays pionnier dans le développement d’Easytrip®. On y compte aujourd’hui 190 000 abonnés Easytrip® à ce service. Le bouquet de services inclut le télépéage sur toutes les autoroutes irlandaises, ainsi que le paiement électronique des transactions d’un grand nombre de parkings.

    Depuis 2006, Easytrip Services Ireland propose aussi aux propriétaires de parkings et aux concessionnaires d’autoroutes des contrats « clef en main » pour la conception et la mise en service du système complet permettant l’externalisation de leurs transactions électroniques sécurisées et de la gestion de leurs comptes clients. À la pointe de l’innovation technologique, Easytrip a récemment mis en place et exploite le système de gestion de l’attente des taxis à l’aéroport de Dublin.

    Enfin, depuis fin 2011, via un partenariat avec Transpass, filiale d’Egis Projects, Easytrip est en mesure d’offrir à tous ses clients professionnels irlandais un accès à tous les services de télépéage sur le continent européen. Ce service est hautement apprécié des flottes de poids lourds irlandaises voyageant sur le continent.

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    Pourquoi avez-vous choisi Easytrip® ?Nous sommes concessionnaires de l’autoroute à péage du nord de Manille. Nous avons lancé le système de télépéage sur cette voie express il y a deux ans maintenant. Il existait alors déjà plusieurs produits sur le marché, offrant des services plus ou moins équivalents. Mais d’une part, Easytrip® répondait à l’ensemble de nos attentes et, d’autre part, nous tenions à travailler avec Egis. Aujourd’hui, nous comptons 70 000 abonnés et les transactions électroniques représentent 20 % du chiffre d’affaires de MNTC.

    Pourquoi teniez-vous à travailler avec Egis ?Aux Philippines, Egis est à la fois une entreprise internationale et locale. La taille du groupe est la garantie que le produit commercialisé aujourd’hui sera pérenne et qu’il bénéficiera des meilleurs développements informatiques, notamment en termes d’interopérabilité. L’échelle locale nous permet, quant à elle, d’avoir des interlocuteurs qui connaissent les réglementations de notre pays et nos contraintes en matière de sûreté. Nous travaillons en étroite collaboration avec Easytrip®, à proximité les uns des autres, en toute confiance.

    Quelles sont vos perspectives d’avenir ?Nous avons deux vecteurs de croissance. À l’issue de deux années de collaboration, les usagers étant satisfaits d’Easytrip®, nous avons renouvelé notre contrat de service Easytrip® pour huit ans sur cette autoroute. Nous souhaitons maintenant étendre ce service à d’autres voies express. Au départ, Easytrip® était réservé aux voitures particulières et nous l’ouvrons aujourd’hui aux camions et aux autobus. Nous espérons ainsi atteindre 30 % de notre chiffre d’affaires avec les transactions électroniques.

    RAUl ignAcioDirecteur du département Operation and Maintenance

    à Manilla North Tollways Corporation (MNTC)

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  • 12 egis contact - février 2012 février 2012 - egis contact 13

    Nous sommes arrivés à un bon équilibre entre la forte expertise locale et le transfert du savoir-faire français sur certains projets, qui nous permet

    aujourd’hui non seulement de capter des marchés dans le domaine de la route, mais au-delà : rail, eau, aérien, développement urbain…

    kRiShnA venkAtA niStAlA Directeur général d’Egis India

    Un marché aux dimensions spectaculaires

    AvEC 1,2 MILLIARD D’hABItANtS Et L’UNE DES CRoISSANCES LES PLUS RAPIDES DE LA PLANètE, L’INDE ESt DANS LES StARtINg-BLoCkS PoUR DEvENIR UNE DES tRoIS PLUS gRANDES PUISSANCES éCoNoMIqUES MoNDIALES. LES REgARDS SE toURNENt AUjoURD’hUI vERS CE MARChé PARtICULIèREMENt PoRtEUR. EgIS, PRéSENt DANS LE PAyS DEPUIS PRèS DE vINgt ANS, y A CRéé UNE FILIALE EN 2005 Et AMBItIoNNE D’y DéPLoyER L’ENSEMBLE DE SES MétIERS.

    Le domaine routier correspond à plus de la moitié de l’activité d’Egis en Inde et présente un fort potentiel de développement. Nous avons plus de quarante projets en cours sur l’ensemble du pays.

    AvADeSh Singh, Directeur – Division routes et autoroutes chez Egis India

    Depuis les années quatre-vingt-dix, l’économie indienne s’est profon-dément transformée et bénéfi-cie d’une croissance annuelle forte qui a atteint 9 à 9,4 % entre

    2005 et 2008. Pour accompagner ce dévelop-pement, le gouvernement s’est engagé dans d’importants programmes d’investissements visant d’une part à lutter contre la pauvreté et favoriser l’accès à l’éducation et aux soins ; d’autre part, à moderniser les structures éco-nomiques et développer les infrastructures (500 milliards de dollars pour les dix années à venir). En nombre encore insuffisant, les routes, réseaux ferroviaires, aéroports, ports ou encore réseaux électriques sont en effet des facteurs de risque de pénalisation de l’économie.

    Coup d’accélérateur sur les infrastructuresCôté routes, le gouvernement a engagé un vaste programme (Highway Development Programme) qui prévoit la construction de 20 km d’autoroute par jour, soit près de 7 000 km par an. Le « Golden Quadrilateral », qui compte plus de 5 800 km, reliera notam-ment les quatre très grandes métropoles indiennes : Delhi, Mumbai, Chennai et Calcutta. Côté rail, le plan quinquennal actuel d’Indian Railways prévoyait un investisse-ment d’environ 39 milliards d’euros d’ici

    fin 2012. Aujourd’hui, 45 villes indiennes comptent plus d’un million d’habitants et plus de dix projets de transports urbains sont en cours ou planifiés à Bangalore, Chennai, Delhi, Hyderabad, Kochi, Jaipur et Calcutta. Côté ciel, l’Airport Authority of India a décidé d’investir 2,3 milliards d’euros d’ici 2017 pour la construction de nouvelles infrastructures. L’accès à l’eau et l’assainissement, la dépollu-tion des grands fleuves et la lutte contre les inondations sont également l’objet d’inves-tissements importants.

    Une croissance d’activité de 25 % par an pour EgisEgis est arrivé en Inde en 1994, d’abord sur des projets routiers, dans le cadre de l’Aide publique au développement et de projets financés par la Banque mondiale. « Au vu du potentiel que présentait ce marché, nous avons décidé d’ouvrir un bureau en Inde dès 1998, explique Krishna Venkata Nistala, directeur général d’Egis India. C’est en 2005 qu’Egis a créé une filiale en Inde pour se posi-tionner sur ce marché très concurrentiel, filiale qui a changé de nom et pris celui d’Egis India en 2008. »Aujourd’hui, avec près de 1 200 collaborateurs, locaux pour la grande majorité, Egis India est la plus importante filiale du groupe à l’inter-national. Egis dispose aujourd’hui de direc-tions régionales à Hyderabad, Ahmedabad,

    Calcutta et Chennai. Des bureaux de projets sont installés dans une douzaine d’autres États. En très fort développement, son activité représente entre 25 et 27 millions d’euros, ce qui lui permet de se classer à la 8e position des ingénieristes indiens. En 2010, elle a été récompensée par l’Organisation indienne pour la promotion de la croissance économique nationale et du développement social, pour sa contribution au développe-ment industriel du pays.Contournement d’Allahabad (84 km), mise à six voies de la route Chennai-Bangalore (393 km)… autant de projets emblématiques d’Egis dans le secteur routier qui repré-sente 60 % de l’activité. En 2010, Egis Road Operation et DSC Limited, groupe de déve-loppement de projets d’infrastructures qui a une présence multisectorielle en Inde, se sont associés pour créer une société d’exploi-tation, Egis Infra Management India, qui a repris pour cinq ans l’exploitation de l’auto-route Delhi-Gurgaon. Egis India a fait une arrivée remarquée dans le domaine ferro-viaire (25 % de l’activité) notamment avec l’étude de faisabilité pour le tramway de Delhi, et des projets avec Egis Rail, pour la construc-tion des programmes de métros à Chennai et Calcutta. Enfin, 10 % de l’activité d’Egis India est réalisée dans le domaine des eaux urbaines et rurales.

    Des enjeux multiples« L’Inde est aujourd’hui un marché cible pour le développement du groupe. Il pré-sente de multiples enjeux, souligne Vincent Terrasson, directeur général délégué d’Egis International. D’abord, le besoin colossal en matière d’infrastructures dû au fait que la croissance du pays a précédé le développe-ment de celles-ci. Ensuite, en lien direct avec l’augmentation de la population, se dessi nent

    des besoins en termes d’aménagement urbain, d’hydrologie et d’assainissement. Des domaines dans lesquels Egis intervient aussi bien pour le compte du gouvernement que des villes, comme actuellement l’accompagnement dans l’élaboration du plan de développement du Grand Bombay 2034. L’objectif affiché par Egis aujourd’hui est de développer en Inde l’intégralité de sa palette de compétences et de métiers, notamment dans les domaines du bâtiment, de l’aérien et de l’énergie. »Dans ces secteurs, des projets majeurs se pro-filent du Nord au Sud et d’Ouest en Est de ce très grand pays : d’ici 2030, l’Inde prévoit par exemple de se doter de près de 70 aéroports supplémentaires pour accompagner l’augmen-tation du nombre de passagers. À l’échéance de 2030 également, l’Inde ambitionne de quin-tupler sa puissance énergétique afin de sou-tenir sa croissance. Des projets qu’Egis suit évidemment de très près.

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  • 12 egis contact - février 2012 février 2012 - egis contact 13

    Mumbai (anciennement Bombay) est la capitale économique de l’Inde et la ville la plus peuplée du pays. Le précédent plan de développement de la ville arrivant à échéance en 2014, la Corporation municipale du Grand Bombay a confié à GSI, société désormais intégrée à Egis India, la préparation d’un nouveau plan de développement pour le grand bombay 2034. Il concerne un territoire de 437 km2 et près de 20,5 millions d’habitants. Il doit être finalisé en 28 mois, un challenge. Le contrat a été signé en avril dernier. La question centrale va être de conjuguer le développement de la métropole et la réduction des impacts négatifs sur l’environnement. Pour l’élaboration de ce plan, GSI a fait évoluer sa méthodologie et son approche en combinant analyses quantitatives et qualitatives.

    Le Gange représente 25 % des réserves en eau de l’Inde qu’il sillonne sur 2 525 km. 400 millions de personnes vivent sur ses rives, profitent

    de son eau pour s’hydrater, cuisiner, ou pratiquer des cultes sacrés. Il charrie depuis sa source, au Nord-Ouest de l’Himalaya, jusqu’au golfe du Bengale, près de 2 milliards de litres d’eaux usées. Ce fleuve est aujourd’hui le plus pollué au monde.Au printemps dernier, la banque mondiale a débloqué 1 milliard de dollars pour un programme de dépollution du

    Gange sans précédent, l’un des projets les plus ambitieux jamais réalisé au cours des vingt dernières années pour nettoyer le

    fleuve sacré. Egis accompagne le gouvernement indien et la Banque mondiale pour déployer efficacement ces fonds et lancer au plus vite

    des travaux appropriés pour la dépollution de l’eau.

    Projets phares indiens

    Egis Infra Management India a obtenu pour cinq ans l’exploitation de l’autoroute Delhi-Gurgaon auprès du concessionnaire de l’ouvrage, DGSL. Ouverte depuis janvier 2008, cette voie express à péage de 28 km de six à huit voies, qui relie Delhi à sa ville-satellite en pleine croissance, Gurgaon, affiche un trafic de 190 000 véhicules/jour. Inscrite dans le « Golden Quadrilateral » visant à relier les quatre très grandes métropoles indiennes, elle a contribué à réduire le temps de trajet de centaines de milliers d’usagers, notamment ceux qui transitent entre l’aéroport de Delhi et les centres d’affaires de Gurgaon. enregistrant 270 000 transactions/jour et gérant plus de 110 000 badges de télépéage, la gare de péage est la plus importante d’Asie ! La reprise des activités d’exploitation par Egis en 2010 a entraîné le transfert de plus de 1 100 collaborateurs au sein d’Egis Infra Management India.

    L’ancienne Madras, 4e ville indienne qui compte 4,5 millions d’habitants, va prochainement se doter d’un nouveau réseau de métro qui sera composé de 2 lignes, 36 stations et totalisera 45 km. Un projet gigantesque dont le budget dépasse les 2,3 milliards d’euros.Mandataire du groupement de maîtrise d’œuvre études et travaux Egis-Aecom-Barsyl (bureau d’études indien)-YEC (Japon) pour la réalisation de ce métro, Egis est responsable de la direction de projet et des missions d’ingénierie du système de transport (matériel roulant, voie, énergie, signalisation, télécom, billettique et dépôt ateliers) ainsi que d’une partie du génie civil. Les travaux sont en cours pour une mise en service en deux phases : 2013 pour le tronçon aérien et 2015 pour la partie souterraine. La fréquentation attendue est de l’ordre de 500 000 voyageurs/jour pour passer rapidement le seuil du million.

    Un « sacré » programme poUr la dépollUtion dU gange

    delhi-gUrgaon : egis exploite le plUs grand péage d’asie

    métro de chennai : mise en service dU 1er tronçon en 2013

    7 000 km d’autoroutes construits par an

    60 milliards/an pendant vingt ans affectés au développement urbain

    8,4 milliards de voyageurs/an sur le réseau ferré indien

    gARe De mUmbAi : plUSieURS ScenARii De moDeRniSAtion

    Avec plus d’un million de voyageurs par jour, la gare Chatrapi Shivaji Terminus est la plus fréquentée d’Inde. Egis a été retenu par Indian Railways, pour concevoir un schéma directeur pour son développement et sa modernisation. Fin 2011, plusieurs masterplans ont été proposés aux autorités indiennes. Ils doivent permettre d’améliorer les flux de passagers, de moderniser les infrastructures, de valoriser l’espace avec la construction de surfaces commerciales et de bureaux, de préserver l’architecture de la gare inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.

    De l’inDe à l’AllemAgne… Une expeRtiSe qUi S’expoRte

    En juillet 2011, Egis finalisait l’acquisition de GSI, une société d’ingénierie indienne spécialisée dans le développement et le management de projets d’infrastructures en Inde. Pas seulement… L’entreprise vient en effet de finir avec succès la modélisation 3D de près de 300 000 bâtiments de la ville de Berlin (Allemagne).

    contoURnement D’hyDeRAbAD : Acte ii

    En 2005 et 2006, Egis India avait réalisé les études de faisabilité et d’avant-projet sommaire du périphérique extérieur de la ville d’Hyderabad, dans l’État d’Andhra Pradesh, ainsi que la supervision des travaux de la 1re phase de construction : 24 km de route de six à huit voies, reliant le nouvel aéroport à la ville. Aujourd’hui, Egis India assure le contrôle des travaux de construction de huit voies express sur différents tronçons, pour un total de 38 km. Cet ouvrage a pour objectif de décongestionner la circulation dans le centre-ville de la métropole d’Hyderabad.

    eGis eN iNde, c’esT aussi…

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    horizon 2034 : QUel développement poUr mUmbai ?

  • 14 egis contact - février 2012 février 2012 - egis contact 15

    Quelques pistes pour réussir

    4 Se concerter avec les commerçants et les services municipaux, pour élaborer des dispositifs permettant une meilleure visibilité et accessibilité des commerces.

    4 Annoncer des délais réalistes.

    4 Limiter les ouvertures de tranchées réitérées et objectivement anarchiques pour le profane.

    4 Informer avant le début des travaux.

    4 Informer pendant toute la durée des travaux (panneaux d’information clairs à proximité des chantiers, information régulière des personnes susceptibles d’être gênées par les travaux…).

    4 Veiller au comportement des entreprises sur le chantier qui doivent être à l’écoute des riverains, commerçants ou habitants pour être en mesure d’apporter les solutions ponctuelles nécessaires à leur mieux-être : positionnement de passerelles d’accès, assistance ponctuelle, voire modifications mineures du projet lui-même (positionnement de bateaux, type de revêtement sur certains espaces, etc.).

    4 Organiser de véritables événements sur certains chantiers urbains particulièrement longs (tramways, bus à haut niveau de service, travaux importants sur des voiries urbaines structurantes…) : visites de chantier, organisation de manifestations culturelles, intervention d’artistes plasticiens (façades, commerces, palissades) ou d’artistes de rue…

    Vous avez dit « chantier furtif » ?

    LES ChANtIERS URBAINS SoNt SoUvENt CoNSIDéRéS CoMME DES éPREUvES à SUBIR, qU’oN ESPèRE LES MoINS LoNgUES Et DoULoUREUSES PoSSIBLES… UNE RéPoNSE : PLéBISCItER LES PRINCIPES DU « ChANtIER FURtIF », AttéNUER SoN IMPACt, MIEUx ExPLIqUER SES ENjEUx. UN DéFI Et UN NoUvEAU MétIER PoUR LES INgéNIEURS Et tEChNICIENS D’EgIS.

    le pRogRAmme FURet (FURtivité URbAine RéSeAUx et tRAvAUx) : comment DiminUeR leS nUiSAnceS DeS chAntieRS URbAinSCe programme de recherche, qui produira ses résultats complets fin 2012, devrait aboutir à la mise en place d’une méthodologie sur les chantiers pour diminuer leurs nuisances. Il a déjà permis d’avancer sur des méthodes pour diminuer les risques liés à une mauvaise connaissance du sous-sol et permettre une meilleure acceptabilité des chantiers par les riverains. Un outil informatique spécifique d’aide à la décision, intégrant l’ensemble des contraintes locales et des interfaces entre gênes et usages, est en construction. Il permettra d’évaluer des scénarii de chantiers (programmation, durée, phasage) et de choisir des solutions de moindre gêne ou de gêne « acceptée ».Egis est engagé depuis trois ans dans ce travail qui implique également le CETE Île-de-France, l’Association des ingénieurs territoriaux de France (AITF), des collectivités locales (Ville de Paris, Lille Métropole), l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR), le Laboratoire régional de l’Ouest parisien (LROP), la RATP, l’entreprise Colas Rail et des laboratoires universitaires.

    Contacts (Egis France) : [email protected] ; [email protected] ; [email protected].

    Particulièrement touchés par les nui-sances qui accompagnent les chan-tiers (bruit, vibrations, poussière, boue, mauvaises visibilité et acces-sibilité de leurs commerces, conges-

    tion automobile…), les riverains sont toujours affectés par les chantiers. Mécontentement iné-vitable et impossible à apaiser ? « Les nuisances et désagréments qu’ils entraînent sont considérés comme « techniquement » inévi-tables mais généralement bien acceptés par les ha-bitants et usagers pour peu qu’ils perçoivent chez les entreprises une réelle volonté de les minimiser et d’en réduire la durée, d’en expliquer les enjeux,

    de le rendre acceptable… », explique Christian Deuré, directeur commercial d’Egis France. « La “furtivité” est à la fois une affaire de techniques et de procédés, de transparence et de communi-cation : il faut parler de soi pour mieux s’intégrer et mieux tenir compte des autres. »Rendre acceptable le chantier, c’est l’objec-tif du programme de recherche FURET (pour Furtivité urbaine réseaux et travaux) dans lequel Egis est engagé depuis trois ans. Financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) dans le cadre de l’appel à projets 2008 de son programme de recherche « Villes durables », ce travail s’intéresse aux conditions techniques et

    organisationnelles d’une meilleure acceptabi-lité des chantiers urbains par les habitants et usagers des villes.

    Outre l’amélioration des solutions techniques et la préconisation plus systématique de nou-velles méthodes constructives avec l’aide des entreprises (promotion des travaux sans tran-chées, des ouvrages préfabriqués, des terrasse-ments alternatifs, des galeries techniques…), les pistes dégagées par le projet de recherche FURET convergent toutes vers la nécessité de consacrer une vraie période à la prépara-tion des chantiers en amont : connaissance

    parfaite du sol et du sous-sol, de l’attitude et des préoccupations des concessionnaires, des contraintes des commerçants et des rive-rains, établissement et comparaison de scéna-rii identifiant les points durs et permettant de choisir entre différentes options.

    Egis est également très actif lors des travaux réalisés sur autoroute en service, en propo-sant par exemple à ses clients les outils d’écocomparateur de la furtivité de ces chan-tiers.

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  • 14 egis contact - février 2012 février 2012 - egis contact 15

    La nouvelle donne énergétique appelle une offre de plus en plus « durable »

    PRoDUIRE PLUS AvEC MoINS DE RESSoURCES : tEL ESt LE DéFI FoNDAMENtAL DU xxIe SIèCLE qUI voIt ARRIvER UN NoUvEAU MoDèLE éCoNoMIqUE, CELUI DU DévELoPPEMENt DURABLE, CARACtéRISé PAR UN NoUvEAU PARADIgME SUR LA MAtIèRE ESSENtIELLE qU’ESt L’éNERgIE. UN DéFI à LA FoIS SIMPLE Et CoMPLExE, FAISANt APPEL à DE PRoFoNDS ChANgEMENtS, Et PoUR LEqUEL L’INgéNIERIE A UN RôLE MotEUR à joUER. DéCRyPtAgE AvEC PAtRICk D’hUMIèRES, ExPERt DU DévELoPPEMENt DURABLE DEPUIS UNE vINgtAINE D’ANNéES.

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    pAtRick D’hUmièReSPionnier de la RSE en France, président et fondateur de l’institut RSE Management, il a lancé le premier forum de l’entreprise responsable en 1990. Fondateur et premier président du collège des directeurs de développement durable, il a été mandataire « entreprises » au Grenelle de l’Environnement.

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    Le monde entre dans un nouveau cycle d’efficacité énergétique, de croissance verte

    Après 150 ans du tout pétrole, Il nous faut repenser notre façon actuelle de produire et de consommer de l’énergie

    Si l’énergie a dicté de tout temps son modèle à l’éco-nomie, la combinaison de différents facteurs fait qu’aujourd’hui elle struc-

    ture plus que jamais son modèle de développement. D’abord, parce que la demande énergétique est crois-sante, en lien avec l’évolution du niveau de vie et l’augmentation du nombre de personnes sur terre. On estime à 9 milliards d’individus la population mondiale à l’horizon 2050. Ensuite, parce que l’on est confronté à un épuisement des res-sources fossiles, alors même que leur effet sur le climat via les rejets de CO2 et la montée de leur prix les remet fortement en cause. Si les estimations concernant les réserves sont très diverses selon les acteurs, on peut raisonna-blement avancer 40 ans pour le pétrole et 200 ans pour le charbon.

    L’enjeu majeur : le « découplage » entre croissance et consommationAujourd’hui, l’équation en termes de crois-sance est problématique :