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2015 L’ I N S E R M EN

L’INSERM · aux dispositifs technologiques. L’innovation dans les domaines de l’Institut est complexe, elle s’alimente de facteurs à la fois scientifiques, cliniques, technologi-ques,

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2015L’ INSERM

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Stratégie de l’Inserm : être acteur de la révolution biomédicale4

Accompagner les forces de recherche dans leurs missions9

Renforcer le déploiement de la recherche biomédicale22

Engagement et rayonnement de l’Inserm : Europe, international, industries, associations, acteurs de santé27

Faits scientifiques 2015 et animation de la recherche38

Information et communication : la science pour tous66

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Horizon 2020 : conforter et renforcer les succès de l’InsermL’année 2015 a confirmé les bons résultats de l’Inserm, leader de la recherche biomédicale académique en Europe. Le Plan stratégique 2020 entend créer les conditions d’une excellence renforcée.

En 2015, les travaux issus des laboratoires Inserm repré-sentent 13,9 % des publications françaises tous domaines de recherche confondus et 33,9 % pour le domaine bio-logique et médical. Dans les journaux d’excellence, ce score atteint 50 % dans le champ médical et 44 % dans le champ fondamental. L’Inserm conforte ainsi sa 2e place mondiale dans la recherche biomédicale académique, derrière les laboratoires des National Institutes of Health (NIH) : c’est une très belle réussite.C’est également au cours de cette année 2015 que l’Inserm a été reconnu comme premier déposant académique européen de brevets dans le domaine de la santé et des sciences de la vie. Ce succès valide les orientations choisies en valorisation de la recherche et conforte la feuille de route d’Inserm Transfert. Le renforcement de notre place de leader dans l’espace européen de la recherche biomédicale, avec 11 projets European Research Council (ERC) gérés par l’Inserm, et la création d’une cellule internationale pour construire des partenariats d’excellence confirment notre volonté de rayonnement.Ces bons résultats de nos chercheurs, ingénieurs et techniciens proviennent d’un engagement total de l’Institut et de ses personnels. Avec un budget voté de 998 M€, 1 960 nouveaux contrats de recherche signés et une dépense majoritairement dédiée aux unités de recherche, l’engagement financier de l’Institut n’a pas faibli en 2015, malgré un contexte économique toujours tendu. Les ressources humaines et les fonctions supports ont été constamment mobilisées pour favoriser le dynamisme des carrières, la mobilité et l’attractivité des postes ainsi que la simplification des outils de gestion. Le succès de l’Inserm est un succès collectif, qui nourrit une légitime fierté d’appartenance à l’Institut. Et cette fierté diffuse hors de nos murs. Par sa forte progression sur les médias sociaux et en couverture audiovisuelle, par son dialogue renforcé avec les associations et fondations, par le rôle de ses expertises

collectives auprès des décideurs, l’Inserm s’impose comme un acteur central du débat démocratique en sciences de la vie et de la santé.Enfin, l’année 2015 a vu un événement important : la construction et l’adoption de notre Plan stratégique Inserm 2020. Outre l’accompagnement des grands programmes de santé (Plan Cancer et Plan Maladies neuro-dégénératives), ce plan contient des évolutions importantes : lancement de programmes transversaux et multidisciplinaires sur le vieillissement, le microbiote et la variabilité génétique des cohortes ; création des accélérateurs de recherche technologique (ART) ; élaboration d’un plan de recherche en santé publique autour des interactions santé, travail, environnement ; renforcement du rôle des commissions scientifiques spécialisées, de la commission d’accompagnement de la recherche et du conseil scientifique ; déploiement d’une politique de ressources humaines ambitieuses pour attirer et fidéliser les talents dont notre recherche a besoin. Nous nous sommes aussi mobilisés pour des actions internationales depuis la fin 2015, et notamment la lutte contre les épidémies d’Ebola et de Zika. Dans le cadre d’Aviesan, nos actions dans le Sud et les départements français du continent américain nous ont permis de développer une recherche allant de la prise en charge des malades jusqu’à la mise en place d’essais vaccinaux.Ce sont toujours des femmes et des hommes qui font la recherche, que ce soit au niveau scientifique, technique ou administratif. Le capital humain est la première richesse de l’Inserm. Et donc sa priorité, au service du progrès de la connaissance et de la santé.

-- Yves LévyPrésident-directeur général de l’Inserm

L’Inserm au cœur de la recherche internationale

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L’année 2015 a vu la définition du Plan stratégique 2016-2020 de l’Inserm, au terme d’une évaluation par un comité scientifique international et d’une démarche participative. Il définit les grandes orientations de recherche, déclinées en objectifs opérationnels et prend acte de la révolution que connaissent les sciences de la vie et de la santé dans de nombreux domaines : importance des supports technologiques de la recherche, dimension multidisciplinaire des domaines émergents, gestion des données massives issues de la santé publique comme du séquençage du vivant et des imageries multi-échelles, construction d’une médecine personnalisée de précision et ouverture de la recherche aux interrogations de la société. L’Inserm est acteur de cette révolution et entend confirmer sa place de leader sur plusieurs domaines d’excellence. Le bilan du précédent contrat d’objectifs de l’Institut confirme par ailleurs que les 5 dernières années ont propulsé l’Inserm au rang d’institution internationale majeure de la recherche biomédicale. Conforter et améliorer encore ce rang est l’objectif partagé par tous les chercheurs et personnels, dont le sentiment d’appartenance est renforcé par la visibilité nouvelle de l’Inserm.

Stratégie de l’Inserm : être acteur de la révolution biomédicale

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PLAN STRATÉGIQUE INSERM 2020 : POUR UNE RECHERCHE OUVERTE ET UNE DYNAMIQUE D’EXCELLENCE

Dans le cadre d’une démarche participative et d’une évaluation internationale de l’Institut, le Plan stratégique Inserm 2020 a été élaboré au cours de l’année 2015. Le point sur ses grandes orientations.

Le Plan stratégique 2016-2020 est le deuxième plan dont se dote l’Inserm. Il succède au précédent, dans le cadre duquel avaient notamment été définis les grands programmes de recherche et de santé publique que sont le Plan Cancer et le Plan Maladies neurodégénératives.Le plan stratégique a pour vocation d’accompagner et anticiper les évolutions récentes des domaines de recherche de l’Inserm. Au cours de l’élaboration de ce plan, un constat fort a émergé des échanges avec les directeurs de laboratoire, des groupes de travail et des contributions au blog participatif dédié : les sciences de la vie et de la santé sont de plus en plus transverses, interdisciplinaires, et elles recourent toujours plus aux dispositifs technologiques. L’innovation dans les domaines de l’Institut est complexe, elle s’alimente de facteurs à la fois scientifiques, cliniques, technologi-ques, économiques, éthiques et sociaux. L’orientation du plan stratégique vers une recherche intégrée et multidisciplinaire vise à répondre efficacement aux grands enjeux par une approche réactive et intégra-tive, ouverte aux domaines émergents de la science. Elle sera notamment incarnée à travers le Plan Cancer et le Plan Maladies neurodégénératives, deux grands programmes de santé inscrit dans l’exercice du plan stratégique de l’lnstitut.Des accélérateurs de recherche technologique (ART) se mettront en place dès 2016, car la recherche fonda-mentale d’excellence devient de plus en plus dépen-dante de l’accès aux technologies les plus innovantes. Une autre ambition majeure du plan stratégique est le lancement d’un plan de recherche en santé publique, autour des interactions santé, travail, environnement, ainsi que de l’organisation des services de santé et politiques publiques. L’Inserm doit également gérer de façon plus cohérente et plus efficace les données massives issues de la recherche et médico-économi-ques. Il lui faut aussi définir des pratiques optimales de recherche – autour de l’expérimentation animale, par exemple.

Certains thèmes de recherche apportent des change-ments de paradigmes autour desquels se structurent des communautés scientifiques et technologiques. Dans le cadre de son plan stratégique, l’Inserm a la volonté de se doter de nouvelles marges de manœuvre afin d’être fidèle à sa mission et d’être toujours plus à la pointe d’une recherche d’excellence. À cette fin, trois grands projets fédérateurs de recherche seront lancés autour de thèmes scientifiques ambitieux : vieillisse-ment, microbiote et variabilité génétique des cohortes.Le monde de la recherche est confronté à des enjeux de ressources humaines, d’évolutions réglementaires, d’encadrements éthiques. Pour s’adapter à ce contexte, l’Inserm peut s’appuyer sur des valeurs fortes ainsi que sur les collectifs et les individus composant son per-sonnel. Sa priorité reste d’attirer les meilleurs scienti-fiques dans un contexte de compétition internationale forte. Mais l’établissement doit également orienter tout son potentiel au service de la stratégie scientifique. La politique de ressources humaines devra engager des actions d’envergures : développer l’accueil vis-à-vis des jeunes chercheurs et favoriser les échanges avec le monde de la médecine ; renforcer la démarche d’accompagnement des personnels contractuels ;

3PROGRAMMES TRANSVERSAUX LANCÉS

Les premiers programmes transversaux de l’Inserm ont pour thèmes le vieillissement, le microbiote et la variabilité génétique des cohortes. Pour le premier, l’enjeu sociétal est le vieillissement en bonne santé, avec l’innovation nécessaire dans le domaine du suivi et des moyens de prise en charge. Concernant le microbiote, les recherches sur l’écosystème microbien intestinal montrent des interfaces avec l’environnement propre de chaque individu, et influant sur sa santé (immunothérapie, effets secondaires ou réponse aux vaccins). C’est un domaine en pleine émergence. Le troisième programme transversal vise l’interprétation des variations génomiques et leur contribution à l’histoire naturelle des populations et des maladies humaines. C’est un préalable au développement de la médecine de précision, dite aussi médecine génomique ou personnalisée.

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construire le déroulement de la carrière des agents à la manière de véritable projet professionnel, avec un souci de progrès et de mobilité. L’évaluation des structures de recherche sera optimisée, ainsi que le fonctionnement des commissions scientifiques spé-cialisées, de la commission d’accompagnement de la recherche et du conseil scientifique.Dans le domaine des coopérations en Europe et à l’In-ternational, l’Inserm occupe déjà une place de leader du domaine biologie-santé dans l’Espace européen de la recherche. Il s’agit pour l’Institut de la conforter par des collaborations ciblées et par une facilitation de la mobilité internationale. L’Institut renforcera en France son rôle d’initiateur et d’aide à la décision des politiques de recherche et de santé, notamment par son action au sein d’Aviesan. Des actions importantes sont engagées à la demande des tutelles politiques : programmation de la recherche clinique et transla-tionnelle, coordination de programmes de recherche en situation d’urgence, mise en place de la médecine génomique à base de séquençage haut-débit, pro-gramme de recherche sur la lutte contre l’antibioré-sistance. Enfin, l’Inserm a vocation à développer des partenariats gagnant-gagnant en matière de valorisa-tion économique et de transfert industriel, et restera un interlocuteur important du Comité stratégique de filière industries et technologies de santé (CSF) et du Conseil stratégique des industries de santé (CSIS).Enfin, le travail participatif mené pour l’élaboration de ce plan stratégique a montré que les agents de l’Inserm se perçoivent comme une communauté d’hommes et

de femmes au service d’un projet commun, dont le 50e anniversaire en 2014 a montré le profond ancrage historique. Ce sentiment d’appartenance est un puis-sant levier de motivation et de mobilisation : il fera l’objet d’une attention particulière tout au long des cinq prochaines années.

3PRIORITÉS ET 14 OBJECTIFS

Priorité 1 : Une recherche plus intégrée, plus adaptée aux besoins et attentes de la société et des politiques publiques

• Objectif 1 : Soutenir une recherche intégrée et pluridisciplinaire

• Objectif 2 : Développer de nouvelles structures pour accélérer la recherche technologique : les accélérateurs de recherche technologique (ART)

• Objectif 3 : Renforcer la coordination et la visibilité des infrastructures de recherche et développer une politique incitative de gestion des données de recherche et médico-économiques

• Objectif 4 : Développer de nouvelles initiatives en matière de politique de recherche animale

• Objectif 5 : Mise en place d’un Plan de recherche en santé publique

• Objectif 6 : Soutenir le transfert de l’innovation en santé humaine

Priorité 2 : Développer, capitaliser et organiser les compétences au service des enjeux stratégiques

• Objectif 7 : Promouvoir les parcours professionnels• Objectif 8 : Optimiser l’évaluation des chercheurs et

des équipes• Objectif 9 : Promouvoir la conduite responsable de la

recherche• Objectif 10 : Renforcer le sentiment d’appartenance

dans un contexte de recherche partenariale

Priorité 3 : Les partenariats académiques et privés optimisés, le leadership de l’Inserm conforté en Europe et à l’international

• Objectif 11 : Contribuer à la stratégie scientifique des sites et optimiser les partenariats au bénéfice de la recherche biomédicale

• Objectif 12 : Accroître le rôle de l’Inserm dans la construction de l’Espace européen de la recherche (ERA) en facilitant et en accompagnant ses équipes dans la compétition européenne

• Objectif 13 : Lancer une politique incitative, volontariste et d’accompagnement pour développer des collaborations cohérentes à l’international (hors Europe)

• Objectif 14 : Renforcer la coordination de la recherche en sciences de la vie au sein de l’alliance Aviesan

Les accélérateurs de recherche technologique (ART)

Dans certains champs importants, les acteurs français en sciences de la vie et de la santé ont des difficultés à se maintenir dans la compétition internationale de la recherche technologique et à reconnaître son impor-tance à sa juste valeur. L’objectif des ART est d’accélérer la mise à disposition des technologies auprès des équipes de l’Inserm pouvant en tirer un bénéfice et un avantage com-pétitif. L’implémentation de ces ART s’appuiera sur trois principes d’action : le développement d’un dispositif RH adapté aux nouveaux métiers nécessaires au bon fonc-tionnement des ART couvrant la gestion des carrières, l’évaluation adaptée, la valorisation et la formation ; un niveau de réactivité compatible avec la concurrence internationale, que ce soit dans la prise de décision ou la mobilisation des moyens ; un fonctionnement par projet à objectif finalisé, depuis l’innovation jusqu’à la diffusion des technologies. Premiers domaines pressentis au cours de l’élaboration du plan stratégique : les technologies ultrasonores et leur utilisation médicale ; la bioinforma-tique et les technologies sous-jacentes ; la bio-impression pour le développement d’organoïdes.

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CONTRAT D’OBJECTIFS 2011-2015 : QUEL BILAN ?

Le Contrat d’objectifs 2011-2015 entre l’État et l’Inserm était articulé autour de sept grands objectifs, assortis de vingt indicateurs quantifiés. Le bilan général dressé en 2015 montre que ces objectifs ont été globalement atteints.

Au cours de l’exercice 2011-2015, la production scientifique a progressé quantitativement et qualita-tivement, avec près d’un quart des publications des laboratoires Inserm au Top 10 %. Selon le classement du Web of Science, l’Inserm se trouve à la 14e place mondiale pour la production scientifique, toutes dis-ciplines confondues ; et en 2e position (juste derrière les NIH intramuros) pour les institutions spécialisées dans les sciences de la vie et de la santé.Le développement d’infrastructures de recherche clinique et de santé publique comme le transfert vers les applications cliniques ont clairement bénéficié du Programme d’investissements d’avenir avec un sou-tien important à plusieurs infrastructures nationales, comme F-Crin (études cliniques) ou les biobanques, qui donnent à l’Inserm une capacité de recherche translationnelle et clinique de niveau international. La visibilité des centres d’investigation clinique (CIC) a été renforcée grâce à un regroupement volontariste par site. Avec une part passant de 22 à 30 % de publica-tions au Top 10 %, leur production scientifique atteste de l’excellent niveau des connaissances produites.

La recherche en santé publique a bénéficié plus par-ticulièrement du soutien du Programme d’investis-sements d’avenir avec le lancement de 13 cohortes (10 au sein du programme cohortes, 1 Equipex, 2 infrastructures). La mission d’expertise de l’Inserm a renforcé son audience auprès des décideurs et du grand public grâce notamment aux expertises collectives qui se poursuivent au rythme d’environ 2 par an, et dont les thématiques correspondent à des problématiques d’intérêt majeur pour les décisions de politiques sanitaires (pesticides, conduites addictives, prévention des chutes chez les personnes âgées).Au niveau d’Inserm Transfert, les efforts de sensibili-sation et de détection ont conduit à une augmentation de 40 % du nombre de déclarations d’invention avec un délai moyen de traitement par Inserm Transfert de 10 jours. Les actions de protection des innovations de l’Inserm par Inserm Transfert ont généré un porte-feuille de 1 279 familles de brevets, portant l’Inserm au rang de 1er déposant académique européen en santé humaine. Les financements de maturation, initiés dès 2009, ont conduit au transfert industriel de 23 projets et contribué à la création de 9 start-up. Les revenus générés par les partenariats industriels (collabora-tions et revenus de licences) se sont élevés à environ 25 à 30 M€ par an. Les années 2011 à 2014 ont égale-ment démontré le succès des partenariats stratégiques entre l’Inserm et plusieurs groupes pharmaceutiques (MedImmune/AstraZeneca, GSKBiopharm, Sanofi et Quest Diagnostics).

Création d’un comité scientifique international d’évaluation

Un comité scientifique international a été mis en place par l’Inserm dans le but d’évaluer les performances (2011-2015), d’obtenir un avis et des recommandations d’experts sur son plan stratégique et d’accompagner sa mise en œuvre sur la base d’un contrat d’objectifs. Le comité s’est réuni entre le 3 et le 5 novembre 2015 et a tenu des audien-ces avec les principaux acteurs de l’Inserm, ainsi qu’avec des représentants de la recherche académique en sciences de la vie et de la santé. Il rendra son rapport en 2016.

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Le renforcement des liens en recherche et formation s’est traduit par la mise en place de 39 chaires de maîtres de conférences avec des universités ou des écoles et, depuis 2013, 5 chaires de professeurs. 48 % des chercheurs de l’Inserm ont une charge d’enseignement (dont la moyenne est passée de 17 à 21 heures par an) et le nombre de doctorants accueillis dans des laboratoires de l’Inserm a augmenté de 28 %. Le cursus MD-PhD développé dans le cadre de l’École de l’Inserm Liliane Bettencourt, accueille actuellement 241 étudiants.Les audits réalisés ces dernières années par l’Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche et l’Inspection générale des finances ont montré que l’Inserm avait un très faible ratio de fonctions support. Tout en réduisant les effectifs globaux dédiés au support, l’Inserm a effectué les redéploiements nécessaires pour prendre en charge une augmentation du nombre de contrats et des recettes associés, en croissance de 36 % de 2011 à 2015, amenant la part des recettes externes à représenter le tiers du budget global de l’établissement. Cette gestion, orientée vers les besoins des laboratoires, s’est traduite par la mise en place de formations et l’aide au montage de projets (assurée notamment par Inserm Transfert pour les projets européens), un suivi administratif et financier de proximité assuré par les délégations régionales et l’adaptation du système d’information pour le suivi des contrats au niveau des unités, dans une approche mutualisée (feuille de temps développée avec l’Agence de mutualisation des universités et établissements, par exemple).Enfin, la priorité a également été donnée à la modernisation des outils de communication, en visant tous les publics intéressés par les questions de santé et en mettant à profit les différents outils avec un fort investissement sur le numérique (site web grand public, médias numériques, réseaux sociaux…) sans négliger le support papier avec le lancement, en 2011, du magazine Science&Santé ou de la collection de livres pédagogiques « Choc Santé ». Cet effort a porté ses fruits si l’on en juge par les enquêtes de satisfaction, les demandes d’information et les sollicitations de partenariats par les médias et diffuseurs de la culture scientifique et l’utilisation croissante de ces supports d’information scientifique par un large public.

7MEMBRES DU COMITÉ SCIENTIFIQUE INTERNATIONAL D’ÉVALUATION DE L’INSERM

• Alain Beaudet (président), Instituts de recherche en santé du Canada

• Pierre Corvol, ancien président de l’unité de pathologie vasculaire d’endocrinologie rénale, Inserm

• Ruxandra Draglia-Akli, directrice de la direction Santé à la DG RTD de la Commission européenne

• Richard Frackowiak, ancien directeur du département de neurosciences cliniques à l’Université de Lausanne

• Michel Goldman, ancien directeur exécutif Innovative Medicines Initiative (IMI) conjointement avec l’Union européenne

• Yuko Harayama, membre exécutif permanent du Conseil pour la politique scientifique, technologique et d’innovation (CSTI), Japon

• Nora D. Volkow, directrice du National Institute on Drug Abuse (NIDA), États-Unis

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Renforcer l’attractivité, la mobilité et le dynamisme des carrières, faire évoluer les compétences par la formation, apporter aux laboratoires les soutiens techniques et juridiques dont ils ont besoin dans leurs activités : l’Inserm est plus que jamais mobilisé en 2015 afin de renforcer le sentiment d’appartenance et de simplifier la vie des scientifiques.

Accompagner les forces de recherche dans leurs missions

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RECRUTEMENT : DES CAPACITÉS ET DES DISPOSITIFS D’ATTRACTIVITÉ PRÉSERVÉS

En 2015, le recrutement et les promotions à l’Inserm se sont maintenus, à l’instar de l’emploi de chercheurs étrangers. La politique de recrutement à l’Inserm met par ailleurs l’accent sur l’emploi de personnes handicapées.

En 2015, les capacités de recrutement et de promotion de l’Inserm ont été :- chercheurs : 67 recrutements externes (63 chargés

de recherche dont 3 CDD handicap et 4 directeurs de recherche), 80 promotions dont 30 pour l’accès au niveau de directeur de recherche de 2e classe ;

- ingénieurs et techniciens : 98 recrutements externes (75 concours externes, 18 examens professionnels réservés et 5 CDD handicap), 35 concours internes, 109 promotions dont 22 promotions de corps et 87 promotions de grade.

40%

DE CANDIDATURES ÉTRANGÈRES CHERCHEURS CR1

Pour les concours chercheurs 2015, le pourcentage de candidats de nationalité étrangère atteint 40 % pour les chargés de recherche de 1re classe (CR1) et 25 % pour les chargés de recherche de 2e classe (CR2). Chez les lauréats, la proportion est respectivement de 31 % et 13 %.

4,47%

D’EMPLOI DE PERSONNES HANDICAPÉES

La politique de recrutement de l’Inserm a permis une augmentation du taux légal d’emploi de personnes handicapées, qui s’élève désormais à 4,47 %.

2009

3,50 %

4,00 %

4,50 %

5,00 %

2010 2011 2012 2013 2014

4,08 %

4,24 %

3,89 %

4,09 %

4,37 %

4,47 %

Évolution du taux d’emploi des personnes handicapées de 2009 à 2014

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Faire éclater la bulle des préjugés

Le concours de BD Handicap « Éclatons la bulle des pré-jugés » s’est tenu du 22 septembre au 16 octobre 2015. Au total, plus de 60 planches ont été proposées. Six d’entre elles ont été sélectionnées par un jury pour recevoir un prix, à l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées.

DISPOSITIFS D’ATTRACTIVITÉ

L’attractivité à l’international est un indicateur impor-tant pour l’établissement, aussi bien sur les concours chercheurs que sur les différents dispositifs d’accueil. La diffusion toujours plus large de l’appel à candi-datures permet de maintenir un taux intéressant de candidatures. C’est également le cas pour le septième appel d’offres Atip-Avenir, associant CNRS et Inserm : en 2015, 146 dossiers de candidatures ont été reçus, dont 69 de candidats de nationalité étrangère. Cet appel d’offre a répondu à ses deux principaux objectifs : d’une part, permettre à de jeunes chercheurs de créer une équipe au sein d’une structure déjà existante ; d’autre part, promouvoir la mobilité et attirer dans les laboratoires de jeunes chefs d’équipe de haut niveau, français ou étrangers. D’autres dispositifs participent à l’attractivité de l’éta-blissement. La prime d’encadrement doctoral et de recherche (PEDR), initiée en 2009 sous l’appellation prime d’excellence scientifique (PES), a pu être attri-buée à 404 chercheurs depuis sa mise en place, soit 19 % de l’effectif global.Le programme Postes d’accueil Inserm pour des inter-nes, assistants et vétérinaires a, en 2015, reçu 75 can-didatures, pour 19 contrats disponibles (dont 2 pour les vétérinaires) ; en plus de ces 19 postes d’accueil (dont 3 en renouvellement) financés par l’Inserm, trois autres candidats ont été financés par des parte-naires extérieurs en fonction de leur thématique de recherche : 2 par le Plan Cancer et 1 par la Fondation ARC. Pour l’appel d’offres vétérinaires, le jury a classé un seul candidat. Pour l’appel d’offres internes et assis-tants, le comité a classé 25 candidats soit 8 assistants tous médecins, et 17 internes dont 16 médecins et un pharmacien.

20LAURÉATS ATIP-AVENIR SÉLECTIONNÉS

Sur 146 candidatures reçues en 2015, 20 lauréats Atip-Avenir ont été sélectionnés. Les laboratoires d’accueil relèvent de l’Inserm (6), du CNRS (10) ou d’une direction mixte (4). Parmi les partenaires du programme Atip-Avenir : Fondation ARC, ANRS, Fondation Bettencourt Schueller, LNCC et le Plan Cancer 2014-2019.

75PRIMES D’ENCADREMENT DOCTORAL ATTRIBUÉES

Suite à l’appel à candidatures en 2015, 75 primes d’encadrement doctoral ont été attribuées : 28 chargés de recherche et 47 directeurs de recherche. Les candidatures de jeunes chercheurs recrutés sont encouragées. En 2015, sur 50 candidatures de chargés de recherche recrutés depuis 5 ans au plus, 19 sont lauréats de la PEDR (soit 38 %) dont 7 CR2.

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3TITULARISATIONS DE MCU

Les procédures d’évaluation pour les étapes de suivi d’un maître de conférences accompagné d’une chaire mixte ont été poursuivies. Cette année, 3 dossiers de titularisation (universités de La Réunion, Lille et Limoges) ont été évalués positivement, et trois dossiers d’activité biennale expertisés favorablement.

Concernant les chaires Inserm-Université dédiées au recrutement et à la mobilité des maîtres de conférences ou des professeurs des universités à forte valence recherche, la demande est en baisse depuis cinq ans malgré une communication ciblée de la part de l’Inserm et d’Aviesan. En 2015, 8 processus d’évaluation ont été engagés. À ce jour, seule l’université de La Réunion a retenu deux lauréats (PU). Les six autres processus sont encore en cours d’évaluation.Concernant leur renouvellement, 10 chaires arrivaient en fin de contrat en 2015 et 9 demandes de reconduction ont été évaluées. 2 chaires ont été reconduites pour 5 ans (Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne et École polytechnique), 5 chaires ont été renouvelées pour 2 ans (Bourgogne, Bordeaux, Lille, Paris-13, Toulouse) et 2 chaires n’ont pas été reconduites.

Prix Inserm 2015

En 2015, 8 chercheurs et ingénieurs de recherche ont été récompensés pour la qualité de leurs travaux. La cérémo-nie de remise des prix Inserm s’est déroulée le 8 décembre 2015 au Collège de France, en présence de Thierry Mandon (secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche) et de Jean-Yves Le Déaut (président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, Opecst).Les lauréats 2015 : Pier-Vincenzo Piazza (Grand Prix), Peter Piot (Prix International), Étienne-Émile Baulieu (Prix d’Honneur), José-Alain Sahel (Prix Opecst- Inserm), Caroline Robert et Archana Singh-Manoux (Prix Recherche), René Ferrera et Claire Lissalde (Prix Innovation).Plus d’infos : http://www.inserm.fr/actualites/rubriques /actualites-evenements/prix-inserm-2015-decouvrez-les-laureats

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Enfin, depuis 2011 et dans le cadre du Plan Cancer, l’ITMO Cancer et l’INCa ont délégué au département de l’évaluation et du suivi des programmes (DESP) de l’Inserm la gestion d’un appel à candidatures (formation à la recherche translationnelle) et de 4  appels à projets dans le volet recherche du plan, réparti sur 4 thématiques : approches multidisciplinaires de la modélisation des processus biologiques complexes ; effets de l’exposition aux facteurs de risques environnementaux sur le cancer ; épigénétique et cancer ; physique, mathématiques, sciences de l’ingénieur appliquées au cancer. La mise en place et le suivi administratif et financier sont assurés par le bureau des contrats de recherche qui est rattaché au département des affaires financières (DAF) de l’Inserm. Pour les actions du Plan Cancer lancées par le DESP en 2015, 138 supports juridiques ont ainsi été signés, dont 43 pour des unités de recherche gérées par l’Inserm.

Réunion annuelle des directeurs de laboratoires

Quelques 530 directeurs de laboratoires et de centres de recherche, directeurs fonctionnels et délégués régionaux ont participé à la réunion qui s’est déroulée à la Maison de la Chimie (Paris), le 10 février 2015, pour la première fois sous la présidence d’Yves Lévy. Cette rencontre s’est articulée autour des grands enjeux scientifiques (Ebola, soutien aux jeunes chercheurs), sur l’innovation, la valo-risation et les politiques de site.

Projets soumis

Projets évalués

Projets financés Désistements

Taux de succès (%)

Montant du budget alloué

Montant budget réel alloué après désistements

Formation 99 97 36** 10 37 2 659 569 € 2 153 518 €

Biologie des systèmes 35 35 7 - 20 4 407 006 € 4 407 006 €

Environnement 32 31 9* 1 29 3 342 444 € 3 181 386 €

Épigénétique 45 42 11 - 26 4 664 809 € 4 664 809 €

Physique 80 79 15 - 19 4 938 259 € 4 937 979 €

Total 291 284 78*** 11 27 20 012 087 € 19 344 698 €

Total après désistements 291 284 67 11 27 20 012 087 € 19 344 698 €

* Désistement d’un lauréat, donc 8 projets financés. ** 10 lauréats ont finalement choisi une autre source de financement, donc 26 candidats financés. *** 11 désistements, donc 67 projets financés.

Projets et financements du Plan Cancer depuis 2011

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DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL ET SOCIAL : ENRICHIR LES PARCOURS

La formation et la politique sociale sont deux leviers indispensables au développement professionnel et personnel des agents.

En matière d’hygiène et de sécurité, le programme pluriannuel de formation des assistants de prévention sur l’ensemble des risques professionnels a été initié sur le thème des risques chimiques. Les 10 sessions organisées sur le territoire ont accueilli 286 agents. Dans les prochaines années, des formations aux risques biologiques, radioactifs, liés aux nano-objets seront organisées.Par ailleurs, l’ensemble des acteurs des cellules de veille sociale a été formé aux risques psycho-sociaux (RPS) en 2015. Ce plan de formation se poursuivra par la formation des membres des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et une sensibilisation accrue des principaux acteurs de la prévention des RPS (managers, conseillers de prévention…). En 2015, 37 stagiaires ont suivi une formation aux risques psychosociaux.De plus, afin d’accompagner au mieux les personnels dans le contexte concurrentiel des appels d’offres du programme Horizon 2020, l’Inserm a mis en place en 2015 un ensemble de formations à destination des scientifiques et fonctions supports pour encourager les candidatures et pour professionnaliser les démarches liées aux financements.

Accord-cadre avec CentraleSupélec

Les métiers de la recherche en sciences de la vie et de la santé ont des besoins croissants d’innovation technolo-gique. La mise en place d’un accord-cadre avec l’École CentraleSupélec vise à sensibiliser les futurs ingénieurs à la recherche biomédicale. Les objectifs de l’accord cadre prévoient la mise en place de collaborations sur la base d’une stratégie scientifique commune. Ce volet collaboratif sera complété par un volet pédagogique prévoyant d’une part l’accueil d’étudiants dans les laboratoires de l’Inserm tout au long de leur cursus d’élèves ingénieurs (stages obligatoires sur des thématiques proposées par les structures d’accueil) ; et d’autre part l’accueil d’élèves ingénieurs en contrat d’apprentissage lors d’une année de césure. Enfin, des personnels de l’Inserm ayant un projet de création d’entreprise pourront être accueillis dans les modules d’enseignement proposés par CentraleSupélec sur le thème de l’entreprenariat.

Santé et sécurité au travail

L’amélioration des conditions de travail et de la santé au travail est une priorité pour l’Inserm. Les bureaux de la coordination de la prévention des risques et de la coordination de la médecine de prévention travaillent en étroite collaboration sur l’ensemble des sujets à

traiter. De nouveaux outils de communication et d’information ont vu le jour en 2015. Quatre numéros de la lettre Objectif Santé & Sécurité ont été publiés en 2015. Les brochures Femme enceinte et travail en laboratoire et Le risque CMR, livret du manipulateur ont été diffusées dans les laboratoires. La prévention du harcèlement moral a également fait l’objet de formations à destination des directeurs d’unité et des conseillers de prévention. Le recrutement d’une ergonome témoigne aussi de la volonté d’améliorer les conditions de travail en lien direct avec la réalité du terrain. La mise en place d’une démarche qualité permet enfin l’harmonisation des pratiques et la prise en compte de la prévention des risques dans l’activité de chacun.

Hors-série n° 1 - Octobre 2015

&Prévention des risques et santé au tra

vail

Objectif

Santé Sécurité

Inscrivez-vo

us à la lettre Objectif S

anté & Sécurité : lettre

[email protected]

La prévention et vous

cédric cHauvierre

« La nanomédecine offre aux patients

une médecine personnalisée,

mais les risques sont bien réels

pour les manipulateurs. »

Le saviez-vous ?

Le nano-monde nous entoure

dossier

les nanOmatériaux à l’inserm

Pour une démarche d’évaluatio

n et de préventio

n

n° 1

. hors-s

éri

e .

nanomatériau

x .

O S S

&Objectif

Santé Sécurité n°1 - février 2015

1

n° 1 - février 2015&Prévention des risques et santé au travail

Objectif

Santé Sécurité

La prévention et vous

Yves LévY « Le bien-être au travail

au service d’une recherche de qualité »

dossier

ACCIDENTS DU TRAVAIL

Ce qu’il faut savoir, c

e qu’il faut fa

ire

Le saviez-vous ?

Les maLadies professionneLLes,

une préoccupation de tout temps

Inscrivez-vous à la lettre Objectif Santé & Sécurité : [email protected]

n° 2 - juin 2015&

Prévention des risques et santé au travailObjectif

Santé Sécurité

Inscrivez-vous à la lettre Objectif Santé & Sécurité : [email protected]

La prévention et vous

Alfonso RepResA « la prévention

devrait toujours être réfléchie

et argumentée collectivement »

dossier

Le risque biOLOgique

Mieux le connaître pour l’évaluer et le prévenir

retour d’eXpérienCe

les blessuRes Avec les AppAReils

permettant de faire des coupes fines

de tissu sont-elles évitables ?

n° 3 - décembre 2015

&Prévention des risques et santé au travailObjectif

Santé Sécurité

Inscrivez-vous à la lettre Objectif Santé & Sécurité : [email protected]

LA PRÉVENTION ET VOUS

ARNAUD BENEDETTI « La rencontre est

l’instant privilégié pour communiquer

et sensibiliser »

DOSSIER ACCUEIL D’UN PERSONNEL

EN SITUATION DE HANDICAP

Améliorer le recrutement et le maintien dans l’emploi

RETOUR D’EXPÉRIENCE

QUE FAIRE EN CAS DE

PROJECTION OCULAIRE D’ISOPENTANE ?

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En matière de politique du handicap, l’Inserm a initié en 2015 le recrutement de personnels chercheurs par la voie contractuelle directe. L’Inserm bénéficie déjà d’une expérience réussie depuis plusieurs années dans la mise en œuvre de cette procédure pour les corps d’ingénieurs et de techniciens. L’ouverture de cette première campagne de recrutement dédiée aux personnels chercheurs handicapés est un tournant majeur, qui s’est accompagné d’un renforcement des actions de communication et de sensibilisation.

• Une nouvelle version du Guide du directeur de laboratoire a été publiée en 2015. Chaque fiche en a été rédigée par un collège d’experts. Le document sera évolutif pour rester au plus près des besoins. Pour télécharger le guide : www.rh.inserm.fr

240AGENTS FORMÉS À HORIZON 2020

La formation aux candidatures H2020 a mobilisé 142 stagiaires, accueillis sur 10 sessions, tandis que 98 agents ont été formés sur la professionnalisation des financements européens au cours de 3 sessions.

6ATELIERS SUR LES TECHNIQUES ÉMERGENTES

Dans le domaine de la formation scientifique, l’Inserm a mis en place 6 ateliers sur des techniques émergentes (378 participants pour un total de 988 heures de formation) dont un sur le microbiote intestinal (54 participants) et un sur les big data en recherche clinique (88 participants).

Gestion et rémunération des personnels contractuels

L’Inserm a engagé en 2015 une révision du dispositif de rémunération et de gestion de ses personnels contractuels. Les évolutions envisagées visent principalement à trans-poser les dernières évolutions réglementaires, simplifier le barème de rémunération des chercheurs, revaloriser la rémunération des ingénieurs et techniciens, intégrer de nouvelles tranches de rémunération afin de mieux prendre en compte certains parcours professionnels et, enfin, à rappeler et enrichir les bonnes pratiques de gestion applicables au sein de l’Institut (issues notamment de la Charte du 13 mars 2013).

Rifseep

La mise en place du « régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engage-ment professionnel » (Rifseep) vise à réduire le nombre de régimes indemnitaires des fonctionnaires de l’État, à faciliter leur comparabilité et, ce faisant, à favoriser les mobilités. Ce nouvel outil indemnitaire de référence, qui doit s’appliquer aux personnels fonctionnaires ingénieurs et techniciens de l’Inserm, aura des impacts structurants sur le système d’information RH. Plusieurs réunions de travail ont été organisées avec la tutelle ministérielle au cours de l’année 2015 afin de définir le cadre général de mise en œuvre du Rifseep.

Contrôle partagé de la paie

Les éléments de paie servis aux agents de l’Inserm font l’objet de nombreux contrôles, menés conjointement par les services RH et comptables du siège et des délégations régionales. Afin de les valoriser, de les compléter et de garantir ainsi la gestion de la paie à l’ensemble des acteurs d’audit et de contrôle, internes comme externes, le DRH et l’Agence comptable principale ont décidé de mettre en place un contrôle partagé. Mise en œuvre à titre expéri-mental en 2015 au sein de quatre délégations régionales, cette action sera généralisée en 2016.

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SYSTÈMES D’INFORMATION : PLUS INDISPENSABLES QUE JAMAIS

Qu’il s’agisse des données de santé, des cohortes, des flux de gestion interne ou de l’infrastructure numérique des laboratoires, l’Inserm se doit d’être en pointe dans les systèmes d’information.

La nouvelle loi de santé positionne l’Inserm au cœur de la gouvernance du Système national de données de santé (SNDS) du fait notamment de sa responsabilité dans la production nationale des causes médicales de décès et de son implication dans le suivi des différentes cohortes. Le département Système d’information (DSI) de l’Institut apporte son expertise et son soutien dans la gestion et le développement de ces bases de données en garan-tissant notamment le respect des bonnes pratiques et l’application des mesures de sécurité indispensables. Les nouveaux projets transversaux lancés par l’Inserm vont mobiliser de nombreuses équipes de recherche. Le pilotage et le suivi de leurs travaux seront notamment supportés par la plateforme logicielle « 3D Expérience » de la société Dassault Systems. L’intégration de cette suite logicielle au sein des laboratoires concernés est à la charge du DSI pour en faciliter l’usage et le dévelop-pement par les chercheurs et ingénieurs.

La rénovation et l’adaptation aux nouvelles règles de gestion financière et comptable de notre patrimoine applicatif a particulièrement mobilisé tout au long de l’année les équipes SI de l’Inserm. En premier lieu, l’application SAFir et aussi les applications d’évalua-tion Eva et Gaia vont bénéficier d’une mise à niveau importante courant 2016. Par ailleurs, les applica-tions Sinchro pour le suivi des temps, Apogée pour la dématérialisation des appels d’offres ANRS et dans une moindre mesure l’outil de gestion des conventions (phase pilote, DR Marseille) ont fait l’objet d’une mise en production en 2015.

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CONTRAT NATIONAL D’ASSISTANCE AUX UTILISATEURS

Le premier contrat national d’assistance aux utilisateurs et aux postes de travail a vu le jour au sein de l’Inserm. Ce cadre contractuel permettra d’améliorer fortement la qualité du service proposé aux utilisateurs, tout en favorisant l’industrialisation des processus et procédures associées. Par ailleurs, les marchés pluriannuels relatifs aux actifs réseaux et à la téléphonie ont été renouvelés en 2015.

• Le comité directeur du système d’information (CSI) a décidé, en 2015, du lancement de 5 projets : pilotage du patrimoine immobilier ; inventaire et gestion des risques dans les structures ; cloud interne ; refonte du site Inserm.fr ; référentiel commun des structures et des personnes (REFC). Le CSI a également validé le plan d’actions sur 3 ans pour aligner l’Inserm sur la politique de sécurité des systèmes d’information de l’État (PSSIE).

Cahier de laboratoire électronique : c’est parti !

L’expérimentation de cahier de laboratoire électronique (CLE) a été lancée dans une trentaine d’équipes de recherche représentant 44 laboratoires. Au total, 280 personnes expéri-mentent actuellement la solution. Ce nouvel outil a plusieurs vocations : regrouper, centraliser et sécuriser les résultats d’un projet de recherche pour faciliter son suivi et son pilotage ; améliorer la qualité des données de recherche en assurant leur traçabilité ; limiter la perte des données ; mettre en commun des protocoles au sein du laboratoire, avec participation de plusieurs personnes à un même projet ; améliorer la gestion des ressources (consommables et matériels biologiques, réser-vation d’équipements). Trois mois après l’ouverture du service, 41 laboratoires sur 44 ont reçu une formation, 39 laboratoires utilisent régulièrement l’application, 59 % des utilisateurs ont un usage régulier du cahier de laboratoire électronique. Cette expérimentation doit permettre de statuer sur la pertinence de l’outil, avant de le proposer à l’ensemble des laboratoires.

De nouveaux outils informatiques pour simplifier la gestion

Solaris. Il permet la construction autonome de processus de gestion et de flux de travail dématérialisés, avec remplace-ment à terme des actuelles applications Eva et Gaia.Elma. L’identification des risques dans les laboratoires font l’objet d’un projet d’application nationale (Elma). Objectifs : piloter des risques avec un gain de temps conséquent pour les personnels, simplifier la disponibilité des informations réglementaires entre les différents niveaux de responsabilités.Sinchro. Cette application simplifie le suivi de l’activité des chercheurs et les démarches administratives dans les labo-ratoires (déclarations de temps passé sur les projets, valida-tion par les responsables, fiabilisation des justifications et du reporting financier auprès de la Commission européenne). Les informations individuelles sont affichées dans l’applica-tion et le planning sans qu’il soit nécessaire de les ressaisir.

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• L’Inserm a participé en 2015 au projet de décret « expérimentation animale » relatif aux compétences requises pour concevoir ou réaliser des procédures expérimentales sur les animaux, notamment sur les aspects juridiques.

• Des propositions sur le projet de loi numérique, dite loi Lemaire, ont été apportées à l’Inserm. Elles comportent des dispositions sur l’édition scientifique et le libre accès à l’information scientifique et technique.

DROIT, RÉGLEMENTATION ET ACCORD CONTRACTUELS : CONSOLIDER LES ÉVOLUTIONS JURIDIQUES

Documents d’accompagnement des projets des laboratoires, des conventions et des accords partenariaux, évolution législative et réglementaire de l’exercice de la recherche biomédicale : l’activité juridique de l’Institut a été intense en 2015.

L’expertise juridique de l’Inserm a été fortement mobilisée lors des travaux du groupe des promoteurs institutionnels (CPI) pour la proposition de rédac-tion des dispositions du projet de loi de santé (dite loi Tourraine). Cette loi importante concerne notamment :- la création d’un système public d’accès ouvert aux

données de santé (création du Groupement d’inté-rêts public Institut national des données de santé et du Système national des données de santé) ;

- l’encadrement de l’utilisation du numéro d’identifi-cation numéro d’inscription au répertoire national d’identification des personnes physiques (NIR) ainsi que celui des cas des études et évaluations à des fins de recherches ;

- plusieurs modifications de la loi « Informatique et libertés ».

L’encadrement de la recherche biomédicale a aussi sollicité les réflexions et propositions de l’Inserm au cours de l’année 2015. Le département des Affaires juridiques (DAJ) de l’Institut a participé à la rédac-tion du projet d’ordonnance relative aux recherches biomédicales lié à la loi de santé (Code de la santé). Les dispositions relatives aux recherches portant sur le médicament du règlement européen UE n°536/2014 y ont été intégrées, en cohérence avec celles issues de la loi dite Jardé. Les dispositions concernant la Commis-sion nationale des recherches impliquant la personne humaine et à la protection des données ont aussi été modifiées.

Une plateforme collaborative pour gérer les conventions

Cette nouvelle application doit permettre d’initier un projet de convention, de la rédiger de façon collaborative, de gérer un circuit de demandes d’avis et de transmission des documents, de saisir les éléments financiers dans un tableau dédié, de disposer d’un système d’alerte afin d’at-tribuer et de suivre des tâches déterminées, d’archiver et de consulter les conventions signées par l’Inserm et par ses partenaires. Le gain pour l’Inserm : posséder un outil centralisant les informations du siège et en régions, d’en faciliter leur accès, et par là même d’harmoniser les pra-tiques. Un déploiement national est prévu pour le premier trimestre 2017.

Politique des marques Inserm

L’Inserm a poursuivi en 2015 la défense des intérêts de ses marques, avec notamment :- le dépôt de la marque ANRS FRENSH à l’échelle inter-

nationale en désignant l’Union européenne, l’Égypte, le Vietnam et l’organisation Africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) ;

- le dépôt de la marque française et marque internationale TCA désignant l’Union européenne, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, les États-Unis et l’Australie ;

- la mise en place d’un règlement de copropriété de la marque Mavie-Lab ;

- l’enregistrement de la marque Inserm au Brésil ;- le renouvellement des systèmes de surveillance des

marques Bilhvax, Café Santé et Orphanet ;- le renouvellement des marques Loginserm, SCEPID

systèmes complexes et épidémiologie, Meta Surv, m/s médecine/sciences.

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BUDGET DE L’INSERM : DES RESSOURCES CONTRACTUELLES TOUJOURS AUSSI IMPORTANTES

Avec un budget voté autorisant des dépenses à hauteur de 998 M€, des ressources perçues de 888 M€, des dépenses réelles de 898 M€ majoritairement dédiées aux unités de recherche et 1 780 nouveaux contrats de recherche signés : l’engagement financier de l’Institut ne faiblit pas en 2015.

En 2015, les ressources perçues de l’Inserm se sont élevées à 888 M€ et proviennent au premier rang de la subvention pour charges de service public (SCSP) allouée par la mission interministérielle « Recherche et Enseignement supérieur » (69 %). Cette subvention finance aussi l’ANRS (à hauteur de 38 M€) et le Plan

Cancer (29 M€). Les ressources propres acquises en 2015 s’élèvent à 276 M€, essentiellement formées par les recettes contractuelles, soit 245 M€. Le financement de l’Inserm repose donc pour deux tiers sur la subvention récurrente et pour un tiers sur des financements obtenus par les équipes sur appels à projet.

Ressources perçues 2015 : 887 M€

SCSP INSERM 544 M�

61,5 %

SCSP ANRS

38 M� • 4,5 % SCSP PLAN CANCER

29 M� • 3 %CONTRATS DE RECHERCHE

219 M� • 79,3 %

INVESTISSEMENTS D’AVENIR 26 M� • 9,4 %

REDEVANCES POUR BREVETS ET LICENCES 10 M� • 3,6 %

PRODUITS DE L’ACTIVITÉ DE RECHERCHE

7 M� • 2,6 %

AUTRES SUBVENTIONS ET PRODUITS

1 M� • 0,4 %

PRESTATIONS DE SERVICES ET VENTES DE PRODUITS

11 M� • 4 %

DONS ET LEGS AFFECTÉS 2 M� • 0,7 %

887 M� 31 %276 M€

RESSOURCES PROPRES

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En 2015, 1 780 nouveaux contrats ont été signés, Ces nouveaux contrats de recherche proviennent à 38 % de financements publics et à 38 % de financements privés opérés par les associations, les fondations et les industriels. La part des financements européens est toujours bien représentée (24 %, soit 42 M€), avec 78 nouveaux contrats signés en 2015 pour un mon-tant moyen de 535 k€ et 13 ERC (European Research Council).L’Inserm a dépensé 898 M€ en 2015, pour un budget voté de 998 M€. Son taux de paiement de 90 % est équivalent à celui de 2014. Si on y ajoute les comman-des engagées en 2015 mais non satisfaites, le taux d’engagement des dépenses est de 94 %, soit 938 M€. Dans l’ensemble des dépenses, la part consacrée aux dépenses de personnel (permanent et contractuel) représente 59 % des dépenses de l’établissement. Parmi celles-ci, la part des dépenses de personnel sur les contrats de recherche représente 94 M€. La part consacrée directement aux unités de recherche repré-sente 77 % des dépenses globales de l’Institut dont les deux tiers sont financés sur subvention d’État. Cela confirme la priorité accordée à la recherche dans les financements de l’Institut.L’année 2015 a été marquée dans le domaine des achats par le déploiement de projets d’envergure ayant un impact pour l’ensemble des activités de l’Inserm. Après une expérimentation au cours du second semestre de l’année 2015 dans plusieurs unités, l’Institut va déployer plus massivement la carte achat au sein des centres en 2016. Celle-ci se distingue de la carte affaire, déjà bien implantée, puisqu’elle est directement rapprochée du compte bancaire de l’Inserm, et non du compte personnel du porteur. Elle permet de conclure des achats de faible montant dans des commerces de proximité et sur internet.

BIApps, nouvel outil de reporting financier à l’usage des unités

L’année 2015 a vu l’ouverture d’un espace dédié aux direc-teurs d’unité permettant un accès à des données propres à leurs besoins de pilotage. L’outil BIApps propose des tableaux de bord contenant des informations budgétaires, de dépenses et de suivi des contrats de recherche adossées aux données saisies dans le système d’information finan-cier et comptable de l’Inserm (SAFir).

Démarche qualité sur le volet financier de l’Inserm

Le département des Affaires financières a mené en par-tenariat avec le département des ressources humaines et l’agence comptable principale, la refonte de l’organisation sur le contrôle interne budgétaire, comptable (CIBC) de l’établissement. Les objectifs poursuivis sont de réaffirmer la démarche de contrôle interne à l’Inserm et la formaliser, depuis la structuration de la gouvernance (création d’un comité de pilotage et de suivi du CIBC) jusqu’à l’évalua-tion du dispositif (mise en place d’audits partenariaux). Par ailleurs, la cartographie des risques et le plan d’actions afférent ont été actualisés. Par ailleurs, la fonction finan-cière de l’Inserm a également contribué aux échanges de données entre partenaires de mixité (INSB CNRS, rené-gociation de conventions pluriannuelles de mixité), dans l’attente d’un référentiel partagé entre les établissements.

59M€

EN PROGRAMMES ANR POUR 2015

L’Inserm a géré 33 M€ de programmes ANR hors investissements d’avenir et 26 M€ de ces mêmes programmes dans le cadre du PIA.

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• L’Institut a pris en charge la gestion de l’enveloppe ministérielle Ebola, pour les projets cliniques et non cliniques (essai vaccinal en Guinée, projet européen IMI2/EBOVAC 2).

• L’ingénierie « projets » de l’Inserm a été sollicitée lors de la mise en place et la gestion des appels à projets pour le compte de l’Union nationale des aveugles et des déficients visuels (fondation UNADEV), pour le suivi du Plan Cancer et pour les financements de l’Institut de recherche en santé publique.

• Les équipes du siège ont co-animé la présentation à l’échelle nationale du nouveau programme-cadre Horizon 2020.

• Le système d’information financier SAFir a intégré davantage de dispositifs de commandes dématérialisées (dits punch-out) avec le marché d’acquisition d’ordinateurs portables (Hewlett Packard) et d’abonnements périodiques (Prenax). Cette démarche va se poursuivre avec la commande dématérialisée sur le marché de consommables informatiques (OfficeXpress) et de consommables de laboratoire (Gauss).

Ressources contractuelles 2015 : 245 M€

245 M�

6 M� • 3 %Autres organismes

33 M� • 14 %Agence nationale de la recherche (ANR)

28 M� • 11 %Programme d’investissements d’avenir

46 M� • 19 %Union européenne50 M� • 20 %

Associations et fondations

29 M� • 12 %Collectivités territoriales et EPL

29 M� • 12 %Établissements et agences publics

23 M� • 9 %Industries

1 M� • 0 %Ministères

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Dépenses mandatées 2015 : 898 M€*

Dépenses 2015 par destination et par nature : 898 M€*

431 M� • 48 %Personnel des unités et services

95 M� • 11 %Personnel sur contrat de projet

247 M� • 27 %Fonctionnement et équipement des unités

83 M� • 9 %Pilotage et soutien à la recherche

27 M� • 3 %Actions de support à la recherche

16 M� • 2 %Immobilier et constructions

898 M�

121 M�

89 M�

688 M�

431 M�

95 M�

356 M�

16 M�

Dépenses 2015 par destination

AGRÉGAT 3 - Fonctions supports

AGRÉGAT 2 - Actions communes

AGRÉGAT 1 - Activités conduites par les unités de recherche

Dépenses 2015 par nature

Opérations d’investissement programmé

Dotations globales de fonctionnement et d’investissement programmé

Dépenses de personnel non limitatives

Dépenses de personnel limitatives

* Les chiffres sont arrondis à l’unité la plus proche

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Projets Idex (Initiative d’excellence) et I-site (Initiatives Science, Innovation, Territoires, Économie) issus des Investissements d’avenir, cohortes, essais et infrastructures de recherche clinique : par son dynamisme, l’Inserm confirme son rôle de leader de la recherche biomédicale française.

Renforcer le déploiement de la recherche biomédicale

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• L’Université de Corse et l’Inserm ont signé à Corte une nouvelle convention-cadre de partenariat 2015-2018.

• L’année 2015 a vu le renouvellement du soutien financier triennal de l’État en faveur des SATT. L’Inserm est actionnaire de 7 SATT dont 6 bénéficiaires de cette seconde tranche. Un accord-cadre de partenariat a également été signé avec la SATT Sud-Est.

POLITIQUE DE SITE : L’INSERM AUX CÔTÉS DE SES PARTENAIRES

En 2015, l’Inserm s’est mobilisé aux côtés de ses partenaires universitaires dans le cadre du deuxième Programme d’investissements d’avenir (PIA2). De nombreux déplacements de la direction générale ont permis d’échanger avec les équipes de recherche sur les aspects scientifiques et organisationnels pour une stratégie de la recherche partagée avec les autres établissements tutelles.

Au cours de l’année 2015, la direction de l’Inserm a ren-contré, avec les cotutelles, les directeurs des unités en début de quinquennat pour faire le point sur le projet de l’unité, l’organisation interne, ainsi que les moyens humains et matériels nécessaires. Des réunions ont ainsi été organisées sur l’ensemble des sites de la vague E : Institut Curie, Évry, Université Paris-Sud 11 (sites du CEA, IGR, Villejuif, Kremlin-Bicêtre), Créteil, Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Montpellier, Lille, Pasteur et La Réunion (en visioconférence).Le pd-g de l’Inserm s’est rendu sur plusieurs sites – majo-ritairement des vagues A et B – afin de rencontrer les équipes préparant leur labellisation pour 2016 ou 2017. Dix déplacements ont eu lieu à Bordeaux, Toulouse, Caen, Corse, ENS Paris, Grenoble, Lyon, Marseille, Nantes-Angers et Rennes.Yves Lévy s’est également rendu à Strasbourg le 26 mai d’une part pour rencontrer les équipes et d’autre part pour participer à la cérémonie de pose de la première pierre du bâtiment du Centre de recherche en bioméde-cine de Strasbourg (CRBS). Ce centre est un élément majeur pour la structuration de la recherche réalisée par les laboratoires mixtes Inserm à Strasbourg. Plusieurs unités seront regroupées en un lieu unique, innovant et optimisé, dont la livraison est prévue pour 2017. D’une superficie de 1850 m2, il accueillera également l’Institut de génétique médicale d’Alsace et la plateforme de séquençage haut débit Biomax. L’Inserm investit 4,25 M€ pour la mise en œuvre de ce projet prio-ritaire dont le budget total s’élève à 35 M€.En tant que membre ou partenaire des Idex du pre-mier Programme d’investissements d’avenir (PIA1), l’Inserm a contribué aux rapports d’évaluation remis fin décembre 2015. Il a également accompagné la demande d’Idex Lyon-Saint-Étienne.

4LAURÉATS EN PROJETS RHU

L’appel à projets RHU, très sélectif, finance des projets de recherche translationnelle associant les secteurs académique, hospitalier et privé. Sur les 29 dossiers déposés, 4 lauréats ont été retenus dont 3 portés par l’Inserm : Carmma, FIGHT-HF et Bioart Lung 2020. La 2e vague de cet appel est en cours.

8PROJETS PRÉSÉLECTIONNÉS EN IDEX/I-SITE LORS DU PIA2

L’Inserm a accompagné la préparation de tous les dossiers Idex et I-site du PIA2 avec une composante santé. Sur les 20 projets déposés, 8 ont été présélectionnés : I-site Clermont-Ferrand, I-site Bourgogne-Franche-Comté, I-site Paris-Est, I-site Lorraine, Idex Lille, Idex Côte-d’Azur, Idex Grenoble-Alpes, Idex Montpellier. Les projets de Grenoble, Nice, Lorraine, Bourgogne-Franche-Comté ont été labellisés début 2016 ; les autres pourront demander une labellisation lors de la 2e vague.

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RECHERCHE CLINIQUE : UNE ACTIVITÉ TOUJOURS EN PROGRESSION

Opérateur incontournable de la recherche clinique en France aux côtés des partenaires d’Aviesan, les efforts de l’Inserm se sont matérialisés avant tout dans deux chantiers : les essais européens et Nord-Sud et F-Crin.

La recherche clinique pilotée par l’Inserm est une recherche translationnelle, en relation directe avec les résultats des travaux de ses unités. En 2015, 199 projets ont été expertisés dont 26 demandes de promotion, 78 demandes de qualification, 85 demandes

d’amendements. Par ailleurs, 104 nouveaux dossiers ont été expertisés, soit une augmentation de 31 % par rapport à la moyenne de 79, observée sur les cinq dernières années, avec une nette augmentation des projets hors recherche biomédicale (RBM).

263PROJETS CLINIQUE EN FILE ACTIVE

Au total, on compte 263 études RBM et hors RBM dans la file active au Pôle de recherche clinique (en mise en conformité et en cours de réalisation).

*Hors RBM : recherche hors champ de la loi sur la recherche biomédicale mais répondant à la réglementation sur les données personnelles (CNIL) et sur les collections biologiques.

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Plus notable encore que le volume de l’activité est l’effort remarquable des équipes en terme de structuration et de développement. Avec en ligne de mire une intégration plus forte de la France dans la compétition internationale, l’infrastructure F-Crin a continué son déploiement opérationnel sur les essais cliniques académiques multicentriques d’envergure, la participation et la coordination de projets européens, les essais précoces industriels dans des thérapeutiques innovantes.

Parmi les leviers d’actions mis en place :• soutien financier à hauteur de 11 M€ sur cinq ans

d’infrastructures d’appui à la recherche clinique,• définition de standards qualités pour valoriser la

recherche clinique française,• harmonisation des procédures pour les essais clini-

ques multinationaux,• soutien opérationnel d’une équipe de professionnels

de la recherche clinique,• formation de qualification des professionnels de la

recherche.

17PROJETS INTERNATIONAUX

Dix-sept projets internationaux ont été acceptés en promotion depuis 2010 dont 15 projets concernant des produits de santé. Parmi eux, 5 sont des projets Nord-Sud.

Essais et études cliniques sur la maladie Ebola

Le premier essai à promotion Inserm a été un essai de phase II testant l’effet d’un antiviral, le favipiravir, sur la mortalité dans la maladie Ebola (essai Jiki). Mis en place en moins de trois mois en Guinée, il a apporté des résultats préliminaires encourageants, directement transférables aux pratiques médicales des centres de traitement*. Un deuxième essai de phase II (essai JikiMapp) s’est monté en collaboration avec le NIH pour tester une immunothérapie passive par 3 anticorps monoclonaux. Tout ce travail a été fait avec le centre PACCI (Inserm-ANRS) d’Abidjan. La troisième étude lancée est la cohorte PostEboGui visant à décrire les séquelles cliniques, biologiques, psychologiques et sociales à court et moyen terme chez les patients guéris. Déjà plus de 500 patients sont inclus dans ce travail mené en collaboration avec l’IRD. Cette forte implication de l’Inserm a exigé des conditions d’adaptabilité, de pragmatisme et de sens politique peu communes. Elle est le fruit d’une étroite collaboration avec les services centraux du siège (notamment DAF, DAJ, DRH, DISC).*D. Sissoko et al. doi : 10.1371/journal.pmed.1001967

Promotion Nombre

Académique 278

Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) 93

Europe 51

Avec industriel impliqué 52

Industrielle 55

Total 333

333ESSAIS CLINIQUES À PARTICIPATION F-CRIN

F-Crin s’est impliqué dans 333 essais cliniques (en préparation, en cours de mise en place, de réalisation ou achevés) durant la période 2014-2015, représentant une enveloppe de plus de 290 M€. Dans son ensemble, le réseau regroupe 430 personnes, dont 76 intégralement ou partiellement financées sur budget propre. Quatre-vingts industriels sont partenaires d’au moins un essai. On compte 357 publications scientifiques issues d’une implication effective effective d’une équipe au sein d’une structure labellisée F-Crin 2014-2015.

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L’infrastructure F-Crin regroupe des structures de recherche clinique sélectionnées par un jury international et une coordination à Toulouse. Ses domaines d’expertise aident à susciter, faire émerger et suivre en particulier des projets européens ou des partenariats avec les industriels.

Depuis 2005, les CIC ont à leur actif 9 752 publications dont 2 604 dans le Top 1 % et 10 % et 3 466 dans des journaux avec un facteur d’impact > 5.

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Coordination infrastructure

Plateforme multiservice

Réseau de recherche clinique thématisé (centre de coordination)

Sepsis

TIGGERESEP

TOULOUSE

BORDEAUX

NANCY

LYON

LIMOGES

SAINT-ÉTIENNE

LILLE

MARSEILLE

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Essais cliniquesEUCLID

Parkinson

NS-PARK

Dispositifs médicaux

Tech4Health

Cardio-rénal

INI-CRCT

Obésité

FORCE

Thrombose

INNOVTE

Maladies rares

OrphanDev

PARIS

Vaccinologie

I-REIVAC

Maladies auto-imunes

IMIDIATE

Cardiologie

FACT

PARTNERS

L’infrastructure F-Crin

Nombre de publications issues des CIC depuis 2005

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Engagement et rayonnement de l’Inserm : Europe, international, industries, associations, acteurs de santé

Renforcement de sa place de leader dans l’espace européen de la recherche biomédicale, création de partenariats européens et internationaux : l’Inserm a confirmé en 2015 sa volonté de rayonnement à travers le monde. C’est également au cours de cette année que l’Inserm a été reconnu comme premier déposant académique européen de brevets dans le domaine de la santé et des sciences de la vie : une belle récompense pour une stratégie de valorisation industrielle mûrie de longue date. L’Inserm a aussi confirmé le rôle clé que joueront les associations et fondations dans son dialogue permanent avec la société. Enfin, les expertises collectives de l’Institut créent le débat et s’imposent comme des outils indispensables pour conseiller les décideurs et les acteurs de santé.

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Europe, international, industrie, associations :l’Inserm au-delà de ses frontières

Qui sitius et arume maion nonse aperibusam fuga. Ehendamus endi andendis dit, sandaes dollorem experum eos provid quia sit as aceatiati dit, tem quam il ipsae doluptium enimodit volorpore remquae sequist magnis evellib usdaere nectorita doluptaquas vellibust, eserrum facipic itation sequid mini coribus volupta quaepres niasper ovitaest ut que eosam enihit volores equati od ut atem fuga. Neque sitas et, offic tet aliatiisim lam eruptis Rundigen ieniet iumet quo comnima.

EUROPE : CONFORTER NOTRE PLACE DE LEADER

L’Inserm s’est investi dans la construction de l’espace européen de la recherche en favorisant la participation de ses équipes de recherche à Horizon 2020 (Défi Santé, ERC, EIT Health), en s’impliquant fortement dans certains points de contact nationaux, en construisant des partenariats bilatéraux ciblés d’excellence, et en développant des actions auprès du Parlement européen et de la Commission européenne.

Yves Lévy et Thierry Damerval se sont rendus à Bruxelles, le 17 février 2015, pour s’entretenir avec Robert-Jan Smits (directeur général de la recherche et de l’innovation de la Commission européenne), Ruxandra Draghia-Akli (directrice de la direction santé de la Commission européenne), Irène Norstedt (directrice exécutive par intérim d’IMI – Innovative Medicines Initiative) et Pierre Sellal (représentant permanent de la France à Bruxelles).

Les 21 et 22 octobre 2015 à Londres et Cambridge, Yves Lévy a rencontré Ian Walker, directeur de pro-gramme au sein de Cancer Research UK, Rolf Apweiler, directeur de l’EMBL-EBI (European Bioinformatics Institute), Niklas Blomberg, directeur d’Elixir et Mark Caulfield, directeur scientifique de Genomics England, sur le thème du séquençage de nouvelle génération.Le Groupe Europe Aviesan a piloté l’organisation de la Rencontre Aviesan Bruxelles 2015 qui s’est tenue le 31 mars. Objectif : faire connaître les forces françaises de recherche dans le domaine des sciences de la vie et de la santé et transmettre des messages politiques à des parlementaires européens ciblés.Le 18 juin 2015, la lettre d’intention sur la création de l’Institut de recherche franco-suisse en ophtalmologie a été signée par le président-directeur général de l’Inserm, à Lausanne. Sous le pilotage de l’Inserm et de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin-Fondation asile des aveugles, l’Institut de recherche franco-suisse en ophtalmologie associe l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), l’Université de Lausanne, l’Université Paris-Descartes et l’Université Pierre-et-Marie-Curie.

60 CANDIDATS ERC ACCOMPAGNÉS

L’Inserm et l’INSB (Institut des sciences biologiques du CNRS) ont organisé 8 sessions d’accompagnement pour les appels ERC Starting Grants 2015 et Consolidator Grants 2015. Une soixantaine de chercheurs ont bénéficié de cet accompagnement pour l’audition de l’European Research Council (ERC).

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• L’Inserm participe activement à la constitution du nœud français du projet européen d’envergure EIT Health aux côtés d’autres acteurs académiques comme l’UPMC, le CEA, l’Inria et l’UGA (Université Grenoble Alpes).

Enfin, au cours du second semestre 2015, l’Inserm a organisé des sessions de formation à l’attention des personnels en région et en Ile-de-France à propos des futurs appels d’Horizon 2020, en particulier dans le cadre du défi Santé, d’IMI, de l’European Research Council (ERC), des Technologies futures et émergentes (FET) et du programme Marie Skłodowska-Curie.L’Inserm a assuré la coordination du point de contact national (PCN) Santé, évolution démographique et bien-être, qui s’est fortement investi pour l’information de la communauté scientifique. L’Institut est également représenté dans les principaux autres PCN stratégiquement importants pour l’Inserm comme le PCN ERC, le PCN Marie Skłodowska-Curie, le PCN Technologies futures et émergentes, le PCN Légal et financier ou encore le PCN Infrastructures.

Ksilink, un partenariat franco-allemand

L’année 2015 aura connu 3 avancées remarquables pour ce projet franco-allemand de recherche translationnelle. L’accord de consortium a été signé début 2015 avec les partenaires de l’Inserm (Sanofi Aventis R&D, Alsace Biovalley, Université de Strasbourg, Université d’Heidelberg, DKFZ, Biopro GmbH et Ksilink). Sur les 4 projets recommandés par le comité de pilotage scientifique, deux impliquent des équipes Inserm (cancer du sein et dystrophie musculaire de Duchenne). En fin d’année, l’Inserm a réaffirmé sa volonté de mener à bien ce centre unique en Europe en formalisant une convention de financement pluriannuelle avec l’association Ksilink à hauteur de 800 000 €.

22NOUVEAUX PROJETS ERC ACCUEILLIS DANS DES STRUCTURES INSERM

Parmi ces 22 projets, l’Inserm va gérer un projet ERC Advanced Grants 2014, 2 projets ERC Starting Grants 2015, 6 projets ERC Consolidator Grants 2015 et 2 projets Preuve de concept 2014 et 2015.

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INTERNATIONAL : POUR DES PARTENARIATS D’EXCELLENCE

L’année 2015 a été marquée par la révision de la feuille de route internationale mettant l’accent sur des pays prioritaires, de nouveaux outils et la visibilité internationale de l’Inserm.

Les pays prioritaires sont 1) des puissances scientifiques avec lesquelles l’Inserm a déjà de fortes collaborations (États-Unis, Canada et Israël) ; 2) des pays d’Asie avec lesquels des liens institutionnels doivent être développés (Japon, Corée du Sud, Singapour et Taïwan) ; 3) des pays constituant des nouvelles puissances émergentes (Chine, Inde et Brésil) ; 4) sans oublier les liens avec l’Afrique, notamment l’Afrique du Nord et la coordination de la recherche avec l’Afrique sub-saharienne et l’Asie du Sud-Est avec l’ANRS et les partenaires d’Aviesan.

Dans ce cadre, de nombreuses actions ont été menées avec le premier groupe de pays. On notera notamment que : • l’accord Inserm-FRQS (Canada) portant sur les

échanges libres de post-doctorants a été révisé et renouvelé en août 2015 avec une priorité aux projets dans le domaine du vieillissement et des maladies neurodégénératives ;

• l’Inserm et le National Institute on Child and Human Development (NICHD), un des 27 instituts des National Institutes of Health (NIH) ont signé un Memorandum of Intent dans le but de renforcer les échanges sur deux domaines cibles : imagerie cellulaire et développement précoce ;

• Geneviève Chêne, directrice de l’institut thématique Santé publique, a effectué une visite exploratoire les 23 et 24 juillet 2015 à Washington (DC) afin de rencontrer les responsables de programmes de recherche en santé publique, notamment au sein de la Johns Hopkins School of Public Health et des différents instituts des NIH. Elle a également donné une conférence aux NIH sur le thème des Big Data en lien avec santé publique ;

• suite à la visite de Thierry Damerval, directeur général délégué de l’Inserm, et de Pascale Augé, présidente du directoire d’Inserm Transfert au National Center for Advancing Translational Sciences, NIH (NCATS) en juillet 2014, un programme de visite a été organisé en 2015 pour Christopher Austin, directeur du NCATS, lors de son passage en Europe. Il a permis de mettre en valeur certaines structures emblématiques françaises en recherche translationnelle.

• Un colloque Inserm-Fiocruz a été organisé les 9 et 10 décembre 2015 à Rio, dans le cadre de la création du futur Institut des neurosciences brésilien.

• Un séminaire franco-israélien sur la mécanotransduction en biologie cellulaire a été organisé les 10 et 11 mars 2015 par l’Inserm et l’association Technion France, avec le soutien de l’ambassade de France en Israël. Il avait pour objet de soutenir la participation à l’appel à projets 2016 Maïmonide-Israël lancé par le Haut Conseil franco-israélien pour la science et la technologie (HCST).

Création de la cellule internationale

Afin d’améliorer l’attractivité et faciliter la mobilité à l’international, une cellule internationale a été créée. Coordonnée par le département des partenariats et des relations extérieures (DPRE) et le département des ressources humaines (DRH), en lien avec la direction générale, elle regroupe des représentants des services administratifs de l’Institut et des délégations régionales.

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En Asie, les liens avec le Japon se sont renforcés. Yves Lévy y a effectué une visite exploratoire du 16 au 20 septembre 2015. Ce déplacement, conjoint avec Inserm Transfert, fut l’occasion de rencontrer les partenaires actuels de l’Inserm (le RIKEN, l’entreprise Toyama et l’Université internationale St-Luke), les partenaires potentiels (l’Université de Tokyo, l’Université de Kyoto et l’Université de Keio), des politiques (membres exécutifs du Council for Science, Technology and Innovation, conseillers santé auprès du Premier ministre Shinzô Abe, ambassadeur de France au Japon) et des industriels (Takeda, Otsuka, Astellas, Fujifilm et Sony). Le p-dg de l’Inserm a également accompagné la délégation menée par le Premier ministre français au Japon, en octobre 2015. Ce fut l’occasion de signer le renouvellement de l’accord Inserm-Université de St-Luke autour de la recherche préclinique sur Ebola.

Toujours en Asie, Yves Lévy a été nommé président du comité de pilotage de l’accord intergouvernemental franco-chinois en matière de prévention et de lutte contre les maladies infectieuses émergentes. Il s’est rendu à Wuhan en janvier 2015 pour l’inauguration du premier laboratoire P4 de haute sécurité biologique en Chine et pour assister à un séminaire sur les maladies infectieuses.

• Un séminaire scientifique a été organisé les 9 et 10 novembre 2015 à Paris, avec le National Institute on Drug Abuse (NIDA, NIH) et en partenariat avec l’ITMO Neurosciences, sciences cognitives, neurologie, psychiatrie. Le National Institute on Alcohol ABuse and Alcoholism (NIAAA) a été invité également. Principal objectif : poser les bases d’un réseau bilatéral d’excellence dans le domaine de l’addiction. Une invitation en ce sens a été lancée pour une participation au NeuroFrance2017 à Bordeaux.

25LABORATOIRES EUROPÉENS ET INTERNATIONAUX ASSOCIÉS

En 2015, 25 LEA/LIA sont actifs, dont le tout dernier signé avec la Chine en hémato-oncologie, impliquant trois équipes françaises et leurs partenaires chinois (RuiJin Hospital et Shanghai JiaoTong University School of Medicine). La procédure de création des laboratoires internationaux et européens associés a été révisée afin d’assurer une plus grande transparence et une meilleure efficacité des règles d’évaluation des projets.Par ailleurs, un Groupement de recherche international (GDRI) a été signé entre l’Université Paris-Diderot, l’Université Paris-Descartes, l’Inserm et l’Université de São Paulo en hématologie. Quatre unités Inserm sont associées à cette initiative.

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Intervention d’Yves Lévy au « Séminaire franco-chinois sur la recherche, la prévention et le contrôle des maladies infectieuses émergentes : le cas d’Ebola », Wuhan, Chine, janvier 2015

Participation d’Yves Lévy à la cérémonie de fin de travaux du laboratoire national de haute sécurité à Wuhan de l’Académie des sciences de Chine, Wuhan, Chine, janvier 2015

Renouvellement du partenariat Inserm/Université internationale Saint-Luke, Tokyo, Japon, septembre 2015

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VALORISATION : LE TRANSFERT DE L’INNOVATION DU LABORATOIRE AU MARCHÉ S’ACCÉLÈRE

L’Inserm est devenu le premier déposant académique européen de brevets dans le domaine de la recherche biomédicale. Ce succès conforte la stratégie de valorisation engagée par Inserm Transfert.

L’année 2015 a été marquée par la publication du classement 2014 de l’Office européen des brevets : l’Inserm se révèle le 8e déposant français, et le premier déposant académique européen en recherche biomédicale. Ce succès conforte les orientations choisies et alimente la définition de la feuille de route stratégique Inserm Transfert 2020.Trois accords institutionnels ont été signés dans l’année :• valorisation des travaux issus des unités Inserm avec

la SATT Aquitaine Science Transfert ;• valorisation des travaux issus des unités Inserm avec

la SATT Sud-Est ;• accord-cadre de valorisation avec l’UPMC.

Plusieurs contrats et événements marquants ont concerné des domaines thérapeutiques de première importance :• Quest Diagnostics, l’Inserm, Inserm Transfert, le

groupe Génétique et cancer d’Unicancer et 5 CHU ont annoncé le lancement de BRCA Share™, une ini-tiative internationale publique/privée pour amélio-rer le diagnostic de prédisposition aux cancers du sein et de l’ovaire ;

• un partenariat stratégique a été signé entre Pierre Fabre et une équipe du Centre de recherche des Cordeliers concernant l’identification de nouvelles cibles thé-rapeutiques en immuno-oncologie ;

• dans ce même domaine du diagnostic en immuno-oncologie, la société HalioDx a été créée et le partenariat autour de la technologie Immunoscore™ mis en place ;

• AstraZeneca s’est engagé dans un partenariat stra-tégique avec l’Inserm sur le diabète de type 2 et la maladie rénale chronique.

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9CHIFFRES À RETENIR POUR L’ANNÉE 2015

Propriété intellectuelle• Déclarations d’invention : 361 soumissions d’invention

reçues en 2015 (+30 % par rapport à 2014)• Brevets déposés : 179 demandes prioritaires

(+28 % par rapport à 2014)• Nombre de familles actives au portefeuille :

1449 au 1er janvier 2016

Partenariats industriels• 24 contrats de licence signés dans l’année• 115 contrats de R&D signés hors accord de

consortium dans l’année

Projets en gestion ou maturation• 39 projets en gestion (7e PCRD, IMI2 et H2020),

dont 6 nouveaux projets en coordination Inserm• 47 projets de maturation financés pour un montant

de 1,7 M€

Revenus• Environ 28 M€ de revenus rapportés par les

partenariats industriels• Au total, 58,1 M€ de revenus pour l’Inserm

En santé publique, Inserm Transfert a continué son travail sur les cohortes :• cohorte Constances : signature d’un partenariat avec

un nouvel industriel ;• cohorte CKD Rein : signature d’un partenariat avec

un nouvel industriel et renouvellement de l’engage-ment du partenariat de 3 ans pour 4 industriels ;

• réalisation de 8 projets dans le cadre des partenariats déjà mis en place avec des cohortes.

Enfin, la coopération internationale et les projets euro-péens ont été renforcés au cours de l’année écoulée :• montage et dépôt de 21 projets Horizon 2020

(H2020) et IMI2 (Innovative Medicines Initiative) en coordination l’Inserm ;

• financements de15,8 M€ pour l’Inserm en projets EU (H2020 et IMI2) gagnés en 2015 ;

• montage de 2 projets RHU (recherche hospitalo- universitaire), dont un lauréat financé à hauteur de 9 M€.

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ASSOCIATIONS : ENGAGÉES AVEC L’INSERM POUR AMÉLIORER LA SANTÉ DES PATIENTS

Le Gram et la Mission Associations, Recherche & Société ont travaillé à renforcer le rapprochement entre les chercheurs et les associations. Cet objectif est au cœur du dialogue entre l’Inserm et la société civile.

Le Gram (Groupe de réflexion avec les associations de malades) qui comprend 20 membres a notamment consacré l’année 2015 à formaliser des propositions pour le nouveau plan stratégique de l’Inserm, débattues avec le p-dg de l’Inserm, confirmant ainsi l’importance pour l’Institut du dialogue avec les associations de malades.L’axe prioritaire du Gram est le rapprochement entre les chercheurs et les associations. La Mission Associations, Recherche & Société (anciennement Mission Inserm Associations) place cet axe au cœur des actions qu’elle coordonne (formations, événements, séminaires), en s’appuyant sur une base que l’Inserm a développé et qui comporte aujourd’hui 400 associations.

12MEMBRES RÉCEMMENT RENOUVELÉS

12 des 20 membres du Gram ont été renouvelés en 2 ans. En 2015, un membre a rejoint le collège associatif, un chercheur a rejoint le collège chercheur et deux nouveaux membres ont rejoint le collège administratif.

http://www.inserm.fr/associations-de-malades/groupe-de-reflexion-avec-les-associations-de-malades

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• Suite au succès du séminaire Ketty Schwartz « Vaccinations » de 2014, un livre a été publié aux éditions Le Muscadier Vaccination : agression ou protection ?, disponible en librairie ou sur commande : www.muscadier.fr/ collection/choc-sante

Cette année, un nouveau séminaire Ketty Schwartz (SKS) a ainsi été organisé sur le thème : « Tests et séquençage génétique, que disent-ils, que prédisent-ils  ? ». Une enquête avait montré que l’analyse du génome fait partie des 3 thèmes prioritaires attendus par le public associatif. Ce séminaire a réuni 94 participants au cours des 4 premières sessions. Il s’articulait en deux phases : une présentation des connaissances actuelles en génétique et en techniques de séquençage, puis une discussion sur des situations réelles. Une évaluation (avant/après) a montré que si près d’un quart des concepts était initialement méconnu des participants, leur nombre se réduit à 2 % à l’issue de la journée.L’action « Les chercheurs accueillent les malades » s’est poursuivie en 2015, en collaboration avec le réseau des chargés de communication en région. Deux journées d’accueil des personnes malades ont été organisées dans les centres d’investigation clinique (CIC) plurithématiques en mai 2015, dans les CIC Innovations technologiques et les CIC en biothérapies en novembre 2015. Cette action a mobilisé 260 personnes de 39 associations autour de 79 cliniciens et chercheurs dans les 13 CIC. En outre, une rencontre « Ensemble contre les rhumatismes » a été organisée en octobre 2015 avec l’ITMO Physiopathologie, métabolisme, nutrition, rassemblant 90 personnes de nombreuses fondations et associations.Au total, cette politique de partenariat avec les associa-tions de malades a mobilisé près de 1 000 personnes en 2015. Le réseau des associations avec lesquelles l’Inserm est en lien continue par ailleurs de progres-ser : 491 associations (dont 384 françaises) en 2015 contre 468 (dont 381 françaises) en 2014. En 2015, 2 322 personnes ont souhaité s’inscrire individuelle-ment sur la base Inserm Associations. Depuis 2006, 74 % des associations du réseau ont participé à au moins une action, ce qui illustre la robustesse des inte-ractions et la qualité du dialogue engagé par l’Institut.

http://www.inserm.fr/associations-de-malades

Addiction, un thème toujours très demandé

Le groupe Alcool de l’Inserm est toujours très actif : 8 associations ont participé à l’organisation de la 6e ren-contre Alcool et recherche en décembre 2015, qui a réuni 100 personnes. Deux thèmes ont été débattus : la qua-lité de vie ; stress, émotions et addiction. Les résultats du projet de recherche communautaire sur les valeurs interpersonnelles initié dans le cadre de ce groupe ont été présentés. En outre, grâce au soutien financier de la Mildeca, le projet MAAD (Mécanismes d’action alcool et drogue), réalisé dans le cadre des Apprentis chercheurs avec l’association L’arbre des connaissances, a organisé sa 3e saison d’accueil de lycéens et collégiens dans les unités de recherche travaillant sur l’addiction. Un projet MAAD digital de type webzine est en préparation.http://www.inserm.fr/associations-de-malades/groupe-de- travail-alcool-et-associations-d-entraide

73CHERCHEURS ENGAGÉS DANS SCIENSAS’

Le nombre de chercheurs retraités participant désormais au réseau ScienSAs’ s’élève à 73, pour 123 associations concernées. En 2015, 30 membres associatifs et 38 chercheurs se sont impliqués dans des actions collaboratives. Plusieurs problématiques ont émergé : les biomarqueurs et l’immunothérapie (groupe Cancer), les stimulations cérébrales et les recherches sur la plasticité du cerveau (groupe NeuroPsy), les origines développementales de la santé et le dimorphisme sexuel (groupe Origines de la santé).

http://sciensas.fr

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EXPERTISES COLLECTIVES : LA CONNAISSANCE AU SERVICE DE LA DÉCISION

Quatre expertises collectives ont fait l’objet de publication ou de présentation en 2015. Ces travaux de référence s’imposent désormais comme des aides précieuses à la décision. Et ils nourrissent le débat public sur les enjeux propres aux sciences de la vie et de la santé.

Développée par l’Inserm depuis 1993, l’expertise collective constitue une procédure d’évaluation des connaissances scientifiques existantes permettant de mobiliser le réservoir de compétences et de savoir-faire de la communauté scientifique. Rattaché à l’Institut Santé publique, le pôle d’expertise collective Inserm (PEC) a pour mission d’apporter un éclairage scientifique indépendant sur des questions précises de santé publique, dans un but d’aide à la prise de décision dans le champ de la santé publique.

Quatre expertises ont été éditées ou ont fait l’objet de présentations en 2015 :Activité physique et prévention des chutes chez les personnes âgées. Dans le cadre du plan national « Bien Vieillir », le ministère des Sports a souhaité optimiser les programmes d’activité physique et sportive visant à prévenir les chutes chez les personnes âgées et mettre en place une stratégie nationale bien identifiée. Le rapport a été édité en janvier 2015 et cette expertise a fait l’objet d’un colloque organisé par le PEC, le 7 octobre 2015 à Paris, auquel ont assisté institu-tionnels, fédérations et associations sportives, ARS et autres acteurs du champ.Déficiences intellectuelles. Les personnes atteintes de déficience intellectuelle représentent une population importante. Les connaissances scientifiques des causes à l’origine des troubles et du fonctionnement cognitif de ces patients sont en pleine expansion. Dans le but d’apporter des réponses en matière d’aide à l’autonomie, la caisse nationale de la solidarité pour l’autonomie (CNSA) a sollicité une expertise collective. Le travail a reposé sur un groupe de 12 experts (épidémiologiste, neuro-pédiatre, médecin généticien, sociologue, psychologue des soins de la santé, psychologue en pédagogie spécialisée, psychologie clinique et linguiste), complété par la contribution de 10 experts extérieurs au groupe. Le PEC a répondu à la sollicitation d’associations (Intellicure, novembre 2013, ARFT) pour présenter le périmètre de cette expertise lors de la Journée mondiale de la trisomie 21, en mars 2015. Le rapport a été présenté le 15 décembre 2015 devant les institutions concernées et fera l’objet d’un colloque en 2016.

5EXPERTISES EN COURS

Cinq expertises sont actuellement engagées : Messages sanitaires accompagnant les publicités : impact, efficacité et évolutions possibles, demande de l’Inpes ; Activité physique et prévention secondaire des maladies chroniques, demande du ministère des Sports ; Effets sanitaires des essais nucléaires en Polynésie française, demande du ministère de la Défense ; Dyspraxies, demande de la CNSA ; Fibromyalgies chez l’adulte et l’enfant, demande de la DGS. Deux expertises sont par ailleurs en discussion : Alcool (toxicité, repères de consommation, prévention), demande de la Mildeca ; Cancer et environnement, demande de l’INCa.

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Conduites addictives chez les adolescents. L’Inserm et la Mildeca (ex-Mildt) développent depuis plusieurs années une coopération visant à stimuler le dévelop-pement des connaissances scientifiques sur les phé-nomènes de consommation et de dépendance aux substances psychoactives licites et illicites (alcool, tabac, médicaments psychotropes, cannabis…). Geneviève Chêne a été conviée par la Commission des affaires sociales au Sénat à présenter les principa-les conclusions de l’expertise sur l’alcool et les jeunes ainsi que les constats et recommandations de l’exper-tise Réduction des risques infectieux chez les usagers de drogues. En partenariat avec la Mildeca, le PEC a organisé un colloque autour des conduites addictives. Pesticides – effets sur la santé. Cette expertise collective a eu un large retentissement auprès de nombreux publics depuis 2013. Elle suscite toujours un intérêt, comme l’indique les nombreuses invitations à présenter ses principaux constats : commission Ecophyto (avril 2015), chambres d’agriculture régionales (Clermont-Ferrand, mars 2015 ; Chocques, juin 2015), Agence pour la recherche et l’information en fruits et légumes (Aprifel, 17 décembre 2015). L’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a également sollicité une présentation du rapport (Parme, 28 juin 2015).

Deuxième réunion annuelle du comité d’éthique de l’Inserm

Le comité d’éthique de l’Inserm a organisé le 10 juin 2015 sa deuxième réunion nationale, au siège parisien de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM). Au programme : genre et recherche (exposés du Pr Rayna Rapp et du Dr Francine Ntoumi), l’embryon humain, la gestion des résultats inattendus dans la recherche clinique, la place de l’animal dans la recherche en santé, l’éthique de la recherche dans les pays de Sud (en partenariat avec le comité d’éthique de l’IRD).

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Faits scientifiques 2015 et animation de la recherche

Les publications 2015 (articles originaux) issues des laboratoires Inserm représentent 13,9 % des publications françaises tous domaines de recherche confondus (source Web of Science au 5 février 2016, cellule de bibliométrie Inserm). Dans le domaine biologique et médical, la part des publications de l’Inserm en France est de 33,9 %. Dans les journaux d’excellence, elle atteint 50 % dans le champ médical et 44 % dans le champ fondamental. Outre ces publications, la communauté française de recherche en sciences de la vie et de la santé a été animée tout au long de l’année par les événements et initiatives des instituts thématiques.

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SOMMAIRE DES FAITS SCIENTIFIQUES 2015

40 Biologie cellulaire, développement et évolution

44 Bases moléculaires et structurales du vivant

46 Cancer

49 Immunologie, inflammation, infectiologie et microbiologie

52 Génétique, génomique et bioinformatique

54 Neurosciences, sciences cognitives, neurologie, psychiatrie

57 Physiopathologie, métabolisme, nutrition

60 Santé publique

62 Technologies pour la santé

Faits scientifiques 2015 et animation de la recherche

Nature Genetics or Nature or Science or Cell or Nature Immunology or Immunity or Neuron or Molecular Cell or Genome Research or Cell Stem Cell or Nature Nanotechnology or Nature Biotechnology or Nature Cell Biology or Nature neuroscience or Nat Struct Mol Biol or Gene Dev or PLOS Biology or American Journal of Human Genetics or Progress In Lipid Research or Cancer Cell

New England Journal of Medicine or Lancet or Jama-Journal of the American Medical Association or Nature Medicine or Journal of Experimental Medicine or Journal of Clinical Investigation or Lancet Neurology or Lancet Oncology or Journal of Clinical Oncology or PLOS Medicine or Lancet Infectious Diseases or Circulation or Cell Metabolism or Molecular Psychiatry or Cancer Cell or hepatology or gastroenterology or Journal of the American College of Cardiology

Évolution des publications dans les journaux d’excellence sur la même période

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

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Les tableaux ci-dessous montrent l’évolution des articles issus des laboratoires Inserm entre 2006 et 2015 (à noter qu’à la date du 5 février 2016, l’année 2015 n’est pas encore complète dans le Web of Science).

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Évolution des publications dans l’ensemble des journaux

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8 6249 198 9 323

10 010

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BIOLOGIE CELLULAIRE, DÉVELOPPEMENT ET ÉVOLUTION (BCDE)

GRND, AU CŒUR DU DÉVELOPPEMENT TUMORAL CHEZ LA DROSOPHILE

Une étude pangénomique menée chez la drosophile afin d’identifier les molécules impliquées dans le développement tumoral, a permis de mettre en évidence le rôle essentiel du gène grindelwald (Grnd). Celui-ci code pour une protéine transmembranaire appartenant à la famille des récepteurs pour les facteurs de nécrose tumorale (TNF-R). Les scientifiques impliqués dans cette recherche, pilotée par Pierre Léopold ( ) de l’Institut de Biologie Valrose à Nice, ont montré que ce nouveau récepteur est capable de se lier au facteur de nécrose tumorale (TNF). De façon surprenante, ils ont aussi découvert que Grnd pouvait interagir avec les complexes établissant la polarité apico-basale des cellules, polarité dont la

rupture est un élément déclenchant de la croissance tumorale. Grnd représente ainsi le premier exemple d’un TNFR intégrant à la fois les signaux provenant du facteur de nécrose tumorale et ceux de la polarité cellulaire, tous capables d’induire la voie de stress JNK impliquée dans l’apparition de tumeurs. A. B.

Pierre Léopold  : unité 1091 Inserm/CNRS - Université Nice Sophia Antipolis

Ditte S. Andersen, J. Colombani et al. Nature, 25 juin 2015 ; 522 (7557) : 482-6

À gauche, disque imaginal alaire normal de drosophile (structure du stade imago à partir de laquelle se différenciera l’aile) : les noyaux sont en bleu, le contour des cellules en vert. À droite, le gène avalanche est muté. On observe alors une sur-prolifération de cellules ayant perdu leur polarité apico-basale (néoplasie) : elles croissent de façon anarchique et entraînent la mort de leurs voisines (rouge). Inhiber le gène grnd contribue à rétablir une situation normale, preuve de son implication dans la croissance néoplasique.

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Lors d’une mise à jeun (no AA/FCS), les granules d’insuline fusionnent directement avec les lysosomes (événements entourés en jaune).

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LYSOSOMES, INSULINE ET CELLULES β PANCRÉATIQUES

Comment les cellules pancréatiques β régulent-elles leur apport en énergie lorsque la disponibilité en nutriments s’épuise ? Ont-elles recours à la macro-autophagie, un mécanisme largement utilisé par de nombreuses cellules de mammifères ? Une équipe de chercheurs, dirigée par Romeo Ricci ( ) de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire, a montré qu’il n’en était rien. Au contraire, chez les cellules β, l’autophagie est inhibée par l’activation de la protéine régulatrice mTOR. À la

place, ces cellules dégradent directement leurs nouveaux granules d’insuline – destinés à être sécrétés –, par fusion directe avec leurs lysosomes. Les scientifiques ont montré que lors du jeûne induit, cette double action (inhibition de l’autophagie et dégradation des granules) régulée par la protéine PKD1 était importante pour limiter la sécrétion d’insuline, dont le rôle est de déclencher le stockage du glucose après les repas. A. B.

Romeo Ricci : unité 934 Inserm/CNRS – Université de Strasbourg

Romeo Ricci et al. Science, 20 février 2015 ; 347 (6224) : 878-82

• Le 7 octobre 2015 s’est tenue à l’Institut Imagine à Paris une Journée recherche & santé (JRS) sur les aspects scientifiques et éthiques des recherches sur l’embryon humain in vitro. Très appréciée, la JRS a réuni une centaine de participants et soulevé des points importants : manque de financement du domaine, complexité des procédures et incertitudes sur la législation.

• Le 1er décembre 2015 à Paris, une journée dédiée à la modélisation (Modeling in Cell and Devopmental Biology) a réuni une dizaine d’orateurs français et étrangers, pour un programme d’une qualité exceptionnelle. Une quinzaine de posters ont été présentés à la centaine de participants.

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L’APPARIEMENT DYNAMIQUE DES CHROMOSOMES DANS LE NOYAU

Des travaux dirigés par Jean-René Huynh ( ), au laboratoire Génétique et biologie du développement, ont permis de décrypter les mécanismes permettant l’appariement des chromosomes homologues, indispensable au bon déroulement de la méiose. Cet appariement, qui a lieu chez la drosophile pendant les stades mitotiques précédant la méiose, est marqué par la collaboration de plusieurs entités au sein des cellules germinales : là, des microtubules couplés à des dynéines, des complexes protéiques agissant comme des moteurs moléculaires, dirigent la rotation du matériel nucléaire et sont impliqués dans l’appariement et le regroupement des centromères. Ils ne sont pas les seuls à rentrer en action : les protéines Klaroid et Klarsicht, contenant respectivement un domaine SUN et KASH et qui traversent la membrane des noyaux, sont également impliqués dans les mouvements et l’appariement des chromosomes, de même que Mud, qui permet de maintenir l’intégrité de l’enveloppe nucléaire. Ces travaux révèlent ainsi la collaboration inédite de trois entités – microtubules, centrosomes et protéines associées – dans l’organisation dynamique des chromosomes à l’intérieur du noyau. A. B.

Jean-René Huynh : unité 934 Inserm/CNRS/Institut Curie – Université Pierre-et-Marie-Curie

N. Christophorou, T. Rubin et al. Nature Cell Biology, novembre 2015 ; 17 (11) : 1388-400

Mise en évidence de la co-localisation des centromères (CID, en rouge) à l’intérieur du noyau (membrane en bleu) avec la protéine MUD (vert) à l’extérieur.

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• En 2015, l’ITMO BCDE a soutenu 9 grandes conférences ainsi que la participation d’étudiants en thèse à des congrès internationaux. L’ITMO a notamment réitéré avec succès l’organisation d’un stand Cell Biology in France à la conférence annuelle de la Société américaine de biologie cellulaire à San Diego (12-16 décembre 2015). À noter, en marge du congrès, l’organisation d’une première rencontre informelle entre des chefs d’unités français et une quinzaine de directeurs d’entreprises du campus de San Diego.

UNE ENDOCYTOSE DÉCRYPTÉE

Comment la cellule ingère-t-elle des éléments fixés à sa surface ? Pour étudier les mécanismes de l’endocytose, dite indépendante de la clathrine, l’équipe de Ludger Johannes ( ) a utilisé la toxine Shiga produite par certaines souches d’Escherichia coli. Une fois à la surface des cellules, cette toxine provoque une invagination intracellulaire pour former un tubule caractéristique. Les chercheurs montrent que la scission du tubule, indispensable à l’internalisation, nécessite l’échafaudage de sa paroi par une protéine cellulaire, l’endophiline A2, et l’action de moteurs cellulaires, qui tirent sur cette invagination. Cette étude révèle ainsi un nouveau mécanisme de scission membranaire, qui agit de concert avec ceux impliquant l’actine et la dynamine. V. R.

Ludger Johannes : unité 1143 Inserm/CNRS/Institut Curie – Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne, Chimie biologique des membranes et ciblage thérapeutique

H.-F. Renard et al. Nature, 22 janvier 2015 ; 517 (7535) : 493-6

Cellules humaines incubées avec la toxine de Shiga (en rouge). De long tubules apparaissent dans les cellules qui ne surexpriment pas l’endophiline A2.

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Rencontre franco-chinoise

Les 9 et 10 septembre 2015 à Paris (Aviesan-Biopark), une rencontre franco-chinoise sur la biologie cellu-laire, le développement et l’évolution a été organisée avec l’Académie des sciences de Pékin. L’événement a réuni une cinquantaine de participants. Parmi les 18 orateurs, trois chercheurs d’origine asiatique (Han Li, Jenny Wu et Hai-Tao He) ont déjà établi leur labora-toire en France. L’ambassade de France en Chine a par ailleurs choisi d’inviter 3 à 5 jeunes chercheurs français du domaine, afin d’établir des coopérations avec des laboratoires chinois.

CANCER COLORECTAL : LA PISTE DE L’AUTOPHAGIE

L’autophagie est un mécanisme permettant aux cellules de dégrader ses propres structures ou composants pour les réutiliser. En inhibant le gène Atg7 sur un modèle de souris mimant le développement d’un cancer colorectal, l’équipe de Béatrice Romagnolo ( ) a pu restreindre l’autophagie des cellules épithéliales de l’intestin, provoquant alors une modification de la flore intestinale et une infiltration de lymphocytes T CD8 cytotoxiques. Les chercheurs ont observé que cette réponse immunitaire associée à la nouvelle composition de la flore intestinale permet d’inhiber l’initiation tumorale. Déjà altérée par la perte de la capacité d’autophagie des cellules cancéreuses, la croissance tumorale est, quant à elle, stoppée. Une découverte, qui permet d’envisager une nouvelle stratégie thérapeutique contre ce cancer. V. R.

Béatrice Romagnolo : unité 1016 Inserm/CNRS – Université Paris-Descartes, Institut Cochin

J. Levy et al. Nature cell biology, août 2015 ; 17 (8) : 1062-73

Appel d’offres pour chercheurs post-doctoraux avec le NICHD

Les domaines de l’imagerie cellulaire et du dévelop-pement précoce ont été identifiés comme domaines d’excellence. Pour renforcer ainsi les collaborations de recherche franco-américaines, l’Inserm et le NICHD (National Institute of Child Health and Human Deve-lopment) ont lancé en novembre 2015 un appel d’offres pour post-doctorants de haut niveau. Ce programme de prestige vise à financer des stages de deux ans.

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EN AMORÇAGE DE PROJETS

L’ITMO BCDE a octroyé trois financements d’amorçage (15 kE chacun) pour des projets prometteurs de recherche translationnelle et clinique. Sur les 36 propositions reçues, 3 thématiques de recherche ont été sélectionnées par les experts : « Sulfur metabolism and mitochondrial infantile liver disease due to mutations in TRMU gene », porté par Cécile Bouton et Emmanuel Gonzales ; « Utilisation du modèle poisson-zèbre pour l’étude du rôle de facteurs de régulation épigénétiques dans les gliomes pédiatriques de haut grade », porté par Pierre-Olivier Angrand et Pierre Leblond ; « Genetic mediators of Alpha 1- Antitrypsin Deficiency-mediated liver toxicity », porté par Marion Bouchecareilh et Alain Lachaux. Les porteurs de projets seront auditionnés sur leurs avancées en 2016.

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• Dans le cadre des formations interdisciplinaires, il a été décidé d’organiser en 2016 une école d’été sur la chemobiologie. Elle donnera aux étudiants des compétences en pointe à l’interface de la chimie-physique-biologie.

BASES MOLÉCULAIRES ET STRUCTURALES DU VIVANT (BMSV)

LE RIBOSOME HUMAIN DÉVOILE SES ATOMES

La structure atomique des ribosomes humains n’est plus un secret : grâce à une instrumentation unique en France, permettant d’obtenir des images à haute résolution par cryo-microscopie électronique, Bruno Klaholz ( ) et ses collègues de l’IGBMC ont pu effectuer une reconstruction 3D avec une résolution de 3 angströms et ainsi observer, à l’échelle atomique, ces nano-machines présentes dans chacune de nos cellules. Les scientifiques se sont intéressés à l’interface des deux sous-unités ribosomales qui tournent légèrement sur elles-mêmes lors du processus de biosynthèse des protéines. Ils ont également porté leur attention sur les poches de ligands potentielles présentes à l’intérieur des ribosomes. Le but ? Constituer, à terme, un répertoire de ces sites afin d’orienter, par exemple, la mise au point d’antibiotiques destinés à s’attaquer aux ribosomes bactériens et qui peuvent par erreur cibler leurs homologues humains. Ou encore les rendre volontairement plus spécifiques du ribosome humain lors de dérégulations de la biosynthèse dans le cas de diverses maladies et notamment le cancer. A. B.

Bruno Klaholz : unité 964 Inserm/CNRS – Université de Strasbourg, Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire.

H. Khatter, A. Myasnikov, S. Kundhavai Natchiar and B. Klaholz. Nature, 30 avril 2015

Éléments tridimensionnels distingués au sein de la structure atomique du ribosome humain

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L’ORGANISATION CHANGEANTE DU CHROMOSOME DE B. SUBTILIS

Comme les chromosomes d’une vaste gamme d’espèces, celui de la bactérie Bacillus subtilis est composé d’un ensemble de régions dont les fonctions et les mécaniques de régulation sont souvent insaisissables. Grâce à des techniques de microscopie à très haute résolution et à celle de Capture de Conformation des Chromosomes (3C), les équipes de Romain Koszul, à l’Institut Pasteur et Marcello Nollmann ( ) ont révélé l’organisation fine de ce chromosome et les réarrangements qui l’affectent au cours du cycle cellulaire. Son architecture 3D a notamment dévoilé les changements dynamiques de sa structure à de multiples échelles au cours de la croissance cellulaire. Plus particulièrement, l’étude a découvert le rôle d’un complexe de protéines, les condensines, dans le repliement chromosomique bactérien et l’importance de la réplication dans ce processus. A. B.

Marcello Nollman : unité 1054 Inserm/CNRS - Université de Montpellier, Centre de biochimie structurale

M. Marbouty, A. Le Gall et al. Molecular Cell, 20 août 2015 ; 59 (4), 588-602

Colloque sur la matrice extracellulaire

Le colloque annuel de l’ITMO BMSV avait pour thème les nouveaux concepts et avancées technologiques dans le domaine de la matrice extracellulaire. Il a eu lieu le 11 décembre 2015 à l’École normale supérieure de Paris, rassemblant aussi bien des figures interna-tionales du domaine que de plus jeunes chercheurs. Les fonctions interactives de molécules matricielles majeures comme les protéoglycanes et le collagène ont été présentées, ainsi que des concepts biologiques émergents (interactions matrice-cellule, contrôle de la matrice extracellulaire sur la cellule et retombées en santé) et des aspects méthodologiques (approches bio-physiques et imagerie de la matrice).

1ENQUÊTE SUR LA CHEMOBIOLOGIE

À la suite du colloque Frontiers of chemical biology : Investigating life with chemistry (2014), la volonté d’accroître la visibilité de la chemobiologie comme discipline s’est poursuivie. Son champ couvre notamment le développement d’outils chimiques pour étudier et manipuler les systèmes biologiques. L’ITMO a préparé une enquête pour élaborer en 2016 un état des lieux des domaines dans le périmètre d’Aviesan. L’objectif est de mieux structurer la communauté française des chemobiologistes.

ESCRT-III, UN RESSORT DE MONTRE POUR DÉFORMER LA MEMBRANE

Les membranes des cellules doivent pouvoir se déformer, par exemple lors de la division cellulaire ou quand un virus se détache de la cellule. Ces déformations sont rendues possibles par un complexe protéique appelé ESCRT-III. Comment celui-ci dirige-t-il la courbure de la membrane ? Une équipe de chercheurs franco-suisses dirigée par Aurélien Roux, à l’université de Genève et Simon Scheuring, directeur du BIO-AFM-LAB, a montré que ESCRT-III était capable de s’organiser comme un ressort moléculaire à la surface membranaire : à la manière des briques de Lego, les protéines constitutives de ESCRT-III s’associent les unes aux autres pour former une spirale. Celle-ci, comme dans un ressort de montre, peut créer une forte compression qui permet d’accumuler assez d’énergie pour induire une courbure et la déformation de la membrane, préalable à l’expulsion vésiculaire de contenus cytologiques. A. B.

Simon Scheuring : unité 1006 Inserm - Aix-Marseille Université

N. Chiaruttini, L. Redondo-Morata et al. Cell, 5 novembre 2015 ; 163 (4) : 866-79

Visualisation de l’assemblage d’une spirale d’ESCRT-III pendant 240 s grâce au microscope de force atomique à grande vitesse

© Reprinted from Cell, copyright 2015, with permission from Elsevier

Représentation schématique des interactions (en rouge, forte ; en bleu, faible) au sein du chromosome de B. subtilis

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CANCER

LA FLORE INTESTINALE AU SECOURS DE LA RÉPONSE ANTI-TUMORALE

En cancérologie, le recours aux anticorps monoclonaux anti-CLA-4 réveille le système immunitaire en sollicitant les lymphocytes T pour qu’ils s’attaquent aux tumeurs. Laurence Zitvogel ( ) a montré chez la souris que deux bactéries, présentes dans la flore intestinale, stimulent l’effet immunitaire des anti-CTLA-4 : Burkholderiales et Bacteroides fragilis. Ces bactéries agissent aussi dans la réduction des colites inflammatoires, un effet indésirable observé en immunothérapie. L’importance de ces bactéries a également été prouvée chez l’homme, dans un système expérimental homme-souris, en transférant la flore intestinale de certains patients atteints de mélanome et traités par anti-CLA-4 chez

la souris dépourvue des bactéries intestinales. À terme, les réponses thérapeutiques à l’anticorps anti-CTLA-4 pourront être améliorées en traitant la flore intestinale des patients soignés par immunothérapie. J. F.

Laurence Zitvogel : unité 1015 Inserm/Institut Gustave-Roussy – Université Paris-Sud 11, Immunologie des tumeurs et immunothérapie

M. Vétizou et al. Science, 27 novembre 2015 (en ligne) doi : 10.1126/science.aad1329

• En partenariat avec la Ligue nationale contre le cancer, la Fondation Arc et les responsables Inserm et CNRS, l’impact des financements en cancérologie du programme ATIP-Avenir a été évalué, avec un séminaire de restitution en juin 2015. L’avancement des travaux de 8 lauréats a été présenté.

• Le soutien à l’école doctorale interdisciplinaire Frontières du vivant (FdV) a également été évalué lors d’un atelier en juin, qui a fait le point sur l’ensemble des projets soutenus par le programme sur la thématique cancer. Il a réuni 100 personnes, dont la moitié de participants extérieurs à cette école doctorale.

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CHIMIOTHÉRAPIE : DE L’IMPORTANCE DE FPR1

Une des chimiothérapies les plus courantes a recours aux anthracyclines. Dans ce cas, les cellules cancéreuses mourantes influencent la réponse anti-tumorale en activant des cellules immunitaires environnantes. Ces dernières se différencient en cellules dendritiques et agissent efficacement contre les cellules cancéreuses. Guido Kroemer ( ) a observé qu’une mutation perte de fonction sur un allèle du gène codant le récepteur de peptides formylés 1 (FPR1) entraîne la disparition de l’effet thérapeutique de la chimiothérapie chez la souris. En effet, ce récepteur est impliqué dans la stabilisation des interactions entre cellules tumorales mourantes et lymphocytes T. La mutation empêche les cellules dendritiques de s’approcher des cellules cancéreuses mourantes : l’activité anti-tumorale des lymphocytes T n’est donc pas activée. Chez les patients atteints de cancer du sein ou de cancer colorectal, cette variation allélique provoque une diminution globale de la survie. J. F.

Guido Kroemer : unité 1138 Inserm/Université Paris 7-Denis-Diderot/Université Paris-Descartes - Université Pierre-et-Marie-Curie, Apoptose cancer et immunité

E. Vacchelli et al. Science, le 29 octobre 2015 (en ligne) doi : 10.1126/science.aad0779

5AXES DE RECHERCHE

L’ITMO Cancer participe avec l’INCa au volet recherche du Plan Cancer 2014-2019.

Cinq objectifs de recherche ont ainsi été définis comme prioritaires :

• renforcer les moyens pluridisciplinaires (mathématiques, physique, chimie, informatique) pour progresser dans la modélisation des processus complexes ou biologie des systèmes,

• mieux comprendre les liens entre cancer et environnement,

• former les chercheurs et les cliniciens à l’évolution de l’oncologie,

• soutenir les jeunes équipes de chercheurs (programme ATIP-Avenir),

• favoriser les rencontres interdisciplinaires sur les relations entre cancer et métabolisme, infection, inflammation, immunologie.

Immunosurveillance anti-tumorale : les cellules tumorales succombant à la chimiothérapie libèrent l’annexin A1 qui attire les cellules dendritiques via son action sur leur récepteur FPR1 à proximité des cellules mourantes.

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5APPELS À PROJETS RECONDUITS

Cinq appels à projets, coordonnés par l’ITMO en partenariat avec l’INCa et gérés par l’Inserm, ont été reconduits : physique, mathématiques ou sciences de l’ingénieur appliquées au cancer (15 projets financés, 4,9 M€, 19 % taux de sélection) ; soutien pour la formation en recherche translationnelle (26 projets financés, 2,2 M€, 26 % taux de sélection) ; biologie des systèmes (7 projets financés, 4,8 M€, 20 % taux de sélection) ; environnement et cancer (7 projets financés, 3,4 M€, 21 % taux de sélection) ; épigénétique et cancer (11 projets financés, 4,7M€, 25 % taux de sélection).

Vers un programme « hétérogénéité tumorale et écosystème »

L’ITMO Cancer a préparé la communauté scien-tifique à répondre au lancement, début 2016, du programme de recherche « hétérogénéité tumorale et écosystème ». Il sera réalisé en partenariat avec l’ITMO BCDE et l’ITMO TS. Ses objectifs sont de rassembler une masse critique en termes de ressour-ces et compétences pour mener des projets nécessi-tant une coopération entre les équipes de différents domaines (biologie cellulaire, génétique et épigéné-tique, mécanobiologie, physique, biologie des systè-mes, chimie, anatomopathologie, cliniciens). Et ce, d’une manière intégrée, en utilisant la modélisation mathématique et des méthodes in silico. Plusieurs réunions d’information se sont tenues en partena-riat avec des cancéropôles régionaux. Une étude de manifestation d’intérêt montre que la communauté est prête pour répondre aux objectifs du programme.

MORT CELLULAIRE ET IMMUNITÉ ANTITUMORALE

La mort cellulaire est un mécanisme vital qui régule l’homéostasie de l’organisme en permettant le renouvellement des cellules ou en éliminant celles infectées ou malignes. Les cellules dendritiques (CD) ont la capacité d’ingérer puis de fragmenter ces cellules mourantes en produisant d’importantes quantités d’antigènes. La présentation de ces antigènes est régulée par une voie originale (dite de présentation croisée) qui déclenche une forte réponse immunitaire par activation directe des lymphocytes T cytotoxiques (TCD8+), réponse protectrice contre un modèle de cancer du colon. L’équipe de Matthew Albert ( ) a comparé deux types de mort cellulaire, l’apoptose et la nécroptose, dans leur capacité à stimuler l’immunité TCD8+ et à réguler la voie de présentation croisée. Elle a démontré le rôle primordial de la voie de signalisation impliquant la protéine RIPK1 qui active ensuite la voie du facteur de transcription NF-k B. En orchestrant la réponse immunitaire anti-tumorale, la voie RIPK1 offre de nouvelles cibles dans la lutte contre le cancer. O. R.

Matthew L. Albert : unité 818 Inserm/Institut Pasteur – Université Pierre-et-Marie-Curie, Unité d’immunobiologie des cellules dendritiques

N. Yatim et al. Science, 16 octobre 2015 ; 350 (6258) : 328-34

CHIMIOKINE ET IMMUNITÉ TUMORALE

L’efficacité du système immunitaire dépend de la mobilité de ses divers types cellulaires. Ce trafic met en jeu de très nombreuses protéines parmi lesquelles les chimiokines (Ch), molécules capables de guider les lymphocytes T vers les tumeurs dans lesquelles ils s’infiltrent. Cependant des enzymes reconnaissent et entravent l’activité d’attraction de ces chimiokines. C’est le cas de la protéine DPP4 qui, en dégradant la Ch CXCL10, restreint sa capacité à attirer les lymphocytes T sur les tumeurs. L’équipe de Matthew Albert ( ) a mis en évidence que l’inhibition de DPP4 accroît l’infiltration des lymphocytes T dans les tumeurs et favorise leur rejet. L’équipe étudie le bénéfice potentiel de ces inhibiteurs dans des protocoles d’immunothérapie. O. R.

Matthew L. Albert : unité 818 Inserm/Institut Pasteur – Université Pierre-et-Marie-Curie, Unité d’immunobiologie des cellules dendritiques

R. Barreira da Silva et al. Nat Immunol, août 2015 ; 16 (8) : 850-8

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IMMUNOLOGIE, INFLAMMATION, INFECTIOLOGIE ET MICROBIOLOGIE (I3M)

LE FRAGILE ÉQUILIBRE DU SYSTÈME IMMUNITAIRE

Une nouvelle découverte vient éclairer la survenue des maladies auto-immunes. Le facteur de transcription NF-κB (pour nuclear factor-kappa B) connu pour son rôle régulateur du système immunitaire, et notamment pour déclencher les réactions d’inflammation, joue également un rôle dans la tolérance aux antigènes. Les chercheurs du Centre d’immunologie de Marseille-Luminy, menés par Toby Lawrence ( ), ont en effet montré qu’en désactivant ce facteur de transcription au sein des cellules dendritiques, ces dernières ne migrent plus dans les ganglions lymphatiques, ce qui empêche l’activation des lymphocytes T régulateurs : ils ne peuvent alors plus jouer leur action immunosuppressive sur les lymphocytes T effecteurs, ce qui dérégule la tolérance aux antigènes non pathogènes, et crée ainsi des réactions auto-immunes. B. S.

Toby Lawrence : unité 1104 Inserm/CNRS - Aix-Marseille Université, Centre d’immunologie de Marseille-Luminy (CIML)

M. Baratin et al. Immunity, avril 2015 ; 42 : 627-39

Cellules dendritiques de la peau (en vert) migrant dans les vaisseaux lymphatiques (en rouge)

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Plan national de lutte contre la résistance bactérienne aux antibiotiques

L’Institut I3M ayant recensé et coordonné les forces de recherche sur la résistance aux antibiotiques, un groupe de travail a pu répondre à une demande du ministère de la Santé visant à dresser 9 priorités de lutte contre résistance bactérienne, dans une concep-tion dite One Health, ne dissociant pas l’homme de son environnement. Ce plan ambitieux accéléra le conti-nuum indispensable entre recherche fondamentale, translationnelle, clinique, épidémiologique et de santé publique. Il est en adéquation avec le programme euro-péen JPI AMR auquel participe la France.

2ESSAIS CLINIQUES MAJEURS

Les résultats de la première phase de l’étude ANRS Ipergay ont été présentés en février 2015 à la 22e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) à Seattle : chez des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, très exposés au risque d’infection par le VIH, la prise d’un traitement antirétroviral préventif au moment des rapports sexuels diminue de 86 % le risque d’infection.

Quant aux résultats de l’essai Temprano, présentés eux aussi lors de la CROI, ils démontrent un réel bénéfice individuel à recevoir un traitement antirétroviral le plus tôt possible après l’infection, sans attendre le seuil de 200 cellules CD4/mm3 fixé par l’OMS, en réduisant notamment le risque de morbidité sévère de 44 %.

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INFECTIOLOGIE : DES MACROPHAGES INTERCHANGEABLES

Au cours d’une infection par Listeria monocytogenes, les macrophages qui résident dans le foie sont rapidement tués par les bactéries. Cette mort précoce déclenche une réponse inflammatoire se manifestant entre autres par le recrutement dans le foie de nombreux macrophages issus du sang, révèle l’étude de Marc Lecuit ( ) et ses collègues. Ces nouveaux macrophages vont aider au contrôle de l’infection lors de la phase aiguë, mais surtout remplacer par la suite les macrophages tués par l’infection. Ce mécanisme, jusqu’à présent inconnu, permet de mieux comprendre comment un organe, comme le foie, réagit face à une infection bactérienne et revient à son état initial, lorsque le pathogène est éliminé. V. R.

Marc Lecuit : unité 1117 Inserm, Unité de biologie des infections

C. Blériot et al. Immunity, 20 janvier 2015 ; 42 (1) : 145-58

• Au sein d’Aviesan Sud, des groupes de travail sous forme d’actions coordonnées ont été créés autour des thématiques paludisme, tuberculose et maladies tropicales négligées. Chaque groupe s’appuie sur un comité de pilotage (entre 10 et 15 membres), incluant des membres d’ONG. Objectifs : une meilleure information et mobilisation au service des politiques de recherche nationales, européennes et internationales. L’enjeu pour l’avenir sera d’aller au-delà des maladies infectieuses en créant avec le Sud des actions coordonnées autour des thématiques cancer, métabolisme et technologies pour la santé.

Macrophage hépatique (en vert) phagocytant les bactéries pathogènes Listeria monocytogenes (en rouge)

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Un nouvel institut : I3M

Le fait marquant de l’année 2015 est la création de l’Institut I3M (Immunologie, inflammation infectio-logie et microbiologie), résultat du rapprochement des thématiques immunologie et inflammation d’une part, microbiologie et maladies infectieuses d’autre part. Ses défis : l’émergence et la réémer-gence de pathogènes, les infections chroniques, les maladies négligées, la transmission, la résistance aux traitements, les immunodéficiences, les pathologies inflammatoires, l’allergie, les maladies auto-immunes et la transplantation (alloréactivité, rejet de greffe, maladie du greffon contre l’hôte). La réponse à ces défis est soutenue par le développement de nouvelles stratégies vaccinales, les biothérapies visant à utiliser des produits biologiques modifiés ou non, ainsi que les thérapies cellulaires et géniques, axes majeurs d’inno-vation thérapeutique. Parmi les premières mises en œuvre de l’institut I3M : un comité d’expert réuni 4 fois par an et des contacts réguliers avec la commu-nauté scientifique pour coordonner sur des domaines émergents et en expansion (inflammasome, nouvelles biothérapies, imagerie et infection) ; création d’une cartographie interactive (partagée avec les organis-mes partenaires d’Aviesan) des laboratoires rattachés à l’institut ; création d’une plateforme (https://i3m.aviesan.fr/) et une newsletter (en septembre 2015).

Programme transversal « microbiote »

Dans le cadre du lancement des programmes trans-versaux de l’Inserm, l’I3M s’est vu confié avec l’Ins-titut PMN la thématique « microbiote ». Son enjeu sociétal : proposer au cours de la prochaine décennie des stratégies alimentaires et thérapeutiques adaptées à chaque individu. Le programme est subdivisé en 4 axes principaux définis par un comité international : bases génétiques et métaboliques d’une dysbiose ; étude des composants de régulation des microbiotes : effets des microbiotes locaux en réponse aux effets systémiques du microbiome intestinal ; métabolisme des médicaments, efficacité et tolérance des vaccins et immunothérapies.

3PROGRAMMES DE RECHERCHE VACCINALE SUR EBOLA

L’Inserm est engagé dans plusieurs stratégies de recherche vaccinale contre Ebola : un vaccin fondé sur les cellules dendritiques en développement préclinique ; un vaccin fondé sur une stratégie prime-boot adénovirus 26, suivi de MVA en phase 2 en Europe et en Afrique (hors pays touchés par l’épidémie récente) ; une comparaison de trois stratégies vaccinales dans les pays touchés par l’épidémie récente.

LE MICROBIOTE INTESTINAL PROTÈGE DU DIABÈTE DE TYPE 1

Les bactéries de la flore intestinale joueraient un rôle dans le diabète de type 1, maladie auto-immune qui se traduit par une attaque des cellules β du pancréas par les lymphocytes T. En effet, une équipe de chercheurs s’est rendu compte que les souris diabétiques présentaient une déficience d’un peptide antimicrobien, la cathélicidine. Quand Birgitta Agerberth à l’Institut Karolinska de Stockholm, Julien Diana ( ) et leurs collègues en ont injecté aux souris malades, l’activité auto-immune des lymphocytes T a été réduite dans le pancréas, diminuant le diabète. Or la production de cathélicidine par les cellules β est sous le contrôle du microbiote intestinal. Une piste thérapeutique ? B. S.

Julien Diana : unité 1151 Inserm/CNRS – Université Paris-Descartes, Institut Necker-Enfants malades – Centre de médecine moléculaire

J. Sun et al. Immunity, août 2015 ; 43 : 304-17

Îlot pancréatique humain : en bleu, les cellules α à glucagon, en vert les cellules β à insuline, qui expriment le peptide antimicrobien cathélicidine, en rouge

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• Le consortium CoReVac (réseau d’équipes en recherches vaccinales provenant de l’ensemble des partenaires d’Aviesan ainsi que les industriels et les organismes de santé publique) a identifié des priorités de recherche, en particulier l’amélioration de l’immunogénicité et de l’acceptabilité vaccinale. À venir en 2016 : un appel d’offres de recherche vaccinale.

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GÉNÉTIQUE, GÉNOMIQUE ET BIOINFORMATIQUE (GGB)

DÉCRYPTAGE DU PROFIL GÉNÉTIQUE DE CERTAINES TUMEURS DU FOIE

Dans les carcinomes hépatocellulaires, chaque facteur de risque semble associé à un profil génétique de la tumeur bien particulier. En analysant le génome de 243 tumeurs du foie, les chercheurs du laboratoire Génomique fonctionnelle des tumeurs solides dirigé par Jessica Zucman-Rossi ( ) ont ainsi identifié des profils mutationnels caractéristiques de certains facteurs de risque, comme le tabagisme ou la consommation d’alcool. En outre, ils ont découvert que chaque tumeur est le résultat d’un enchaînement d’altérations qui lui est propre, et dont 28 % pourraient être ciblés

par un médicament déjà sur le marché. Des résultats qui plaident en faveur de la médecine personnalisée, fondée sur l’analyse génomique, pour les patients atteints de cancer. B. S.

Jessica Zucman-Rossi : unité 1162 Inserm/Université Paris 13-Paris Nord/Université Paris-Descartes – Université Paris-Diderot-Paris 7, Génomique fonctionnelle des tumeurs solides

K. Schulze et al. Nature Genetics, mai 2015 ; 47 (5) : 505-11

• En 2015, l’ITMO GGB a contribué au financement de 8 colloques d’envergure internationale dans les domaines de la génétique, génomique, épigénétique ou du déterminisme génétique des maladies humaines.

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UN ALLÈLE ASSOCIÉ AU RISQUE DE DISSECTION DES ARTÈRES CERVICALES

Dans la dissection des artères cervicales – la cause la plus fréquente (2,6 cas/100 000 chaque année) d’accidents vasculaires cérébraux chez les sujets jeunes –, la susceptibilité individuelle avait été identifiée comme un facteur de risque, mais aucune confirmation génétique n’avait jusque-là pu être apportée. Une équipe, animée par Jean Dallongeville ( ) de l’unité Inserm 1167 dirigée par Philippe Amouyel ( ) à Lille, a réalisé une étude d’association pangénomique sur 1 393 cas de dissection des artères cervicales, dans le cadre du consortium Cadisp (Cervical Artery Dissections and Ischemic Stroke Patients). Cette approche leur a permis de caractériser un allèle, du gène PHACTR1, associé à un risque moindre de développer cette pathologie. Un allèle déjà connu des scientifiques puisqu’il est aussi associé à une augmentation du risque d’infarctus du myocarde et à un moindre risque de migraines. B. S.

Jean Dallongeville, Philippe Amouyel : unité 1167 Inserm/Institut Pasteur de Lille – Université Lille 2 Droit et Santé, Facteurs de risques et déterminants moléculaires des maladies liées au vieillissement

S. Debette et al. Nature Genetics, janvier 2015 ; 47 (1) : 78-83

Dissection de l’artère carotide interne gauche observée en IRM

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40STAGIAIRES FORMÉS À LA BIOINFORMATIQUE

L’ITMO GGB, l’Institut français de bioinformatique et plusieurs organismes d’Aviesan ont mobilisé 12 plateformes et 30 formateurs de haut niveau pour organiser la 4e session de l’École de bioinformatique. Son thème : initiation au traitement des données de génomique obtenues par séquençage à haut débit. Du 27 septembre au 2 octobre 2015, à la station biologique de Roscoff, 40 stagiaires ont pu appréhender le traitement des données de séquençage à haut débit (RNA-seq, ChIP-seq, génomes), en utilisant l’environnement logiciel convivial de Galaxy. Les participants bénéficient d’un tutorat personnalisé pour discuter de leur plan d’analyse et effectuer les premières étapes de traitement de leurs propres données.

DÉCOUVERTE D’UN NOUVEAU TYPE DE SARCOME

Les sarcomes sont des tumeurs assez mal connues, or la clas-sification des tumeurs est importante pour pouvoir choisir un traitement adapté. Les équipes de Jean-Yves Blay ( ) et Franck Tirode ( ) ont découvert une nouvelle classe de sarco-mes. Pour cela, les scientifiques ont séquencé des échantillons de ces tumeurs rares n’appartenant à aucune catégorie jusqu’à présent. Parmi eux, 19 ciblaient le même organe – le médiastin – et présentaient des caractéristiques similaires ainsi qu’une par-ticularité génétique commune : l’inactivation du gène SMAR-CA4, codant pour un groupe de protéines qui régule la façon dont l’ADN est arrangé dans le noyau des cellules. Le classement de ces tumeurs dans une nouvelle catégorie – « sarcomes thoraciques SMARCA4-déficients » – représente la première étape vers une thérapie personnalisée. B. S.

Franck Tirode : unité 830 Inserm/Institut Curie – Université Paris-Descartes, Génétique et biologie des cancersJean-Yves Blay : unité 1052 Inserm/CNRS/CLCC - Université Claude-Bernard Lyon 1

F. Le Loarer et al. Nature Genetics, octobre 2015 ; 47 (10) : 1200-5

Mission NGS : les forces françaises en séquençage haut débit

L’ITMO GGB a confirmé son rôle de conseil stra-tégique pour définir les grands enjeux scientifiques, médicaux et sociétaux de son domaine en se voyant confier l’un des volets de la Mission ministérielle sur le séquençage à haut débit (NGS) commandée en 2015. Un état des lieux de l’utilisation et des besoins des NGS en France a été réalisé du point de vue de la recherche et des applications cliniques.

RIR 2015 : des maladies rares à la médecine personnalisée

Co-organisé par Aviesan et l’Ariis avec le soutien de la Fondation Maladies rares, les 6e Rencontres internationales de recherche (RIR) se sont tenues le 30 juin 2015, au Collège de France (Paris), sur le thème : des maladies rares à la médecine personna-lisée. Elles ont réuni près de 300 participants, cher-cheurs et industriels, dont 41 équipes académiques et des représentants de 19 entreprises. Les maladies rares sont un enjeu de solidarité nationale, de recherche scientifique et d’innovation clinique. Elles repré-sentent également le paradigme d’un changement de grande ampleur dans les pratiques biomédicales grâce aux révolutions technologiques du séquençage permettant d’accéder à l’ensemble de notre génome pour optimiser le diagnostic précoce, le traitement et la prévention des maladies en fonction des variations génétiques individuelles. L’impact de cette médecine génomique est transdisciplinaire et concerne aussi bien la maladie d’Alzheimer, les maladies rénales, la susceptibilité aux infections microbiennes ou les cancers. Au cours des RIR 2015, près de 115 entre-tiens entre chercheurs et industriels se sont tenus : promesse de nombreux partenariats à venir pour construire la médecine génomique de demain.

• Thierry Frebourg a co-organisé le séminaire national Pierre-Royer « Exomes : leçons et succès », qui s’est tenu en mars 2015 à l’Institut Imagine (Paris).

Rôle protecteur de l’invalidation de IRF5 dans l’obésité et le diabète de type 2

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NEUROSCIENCES, SCIENCES COGNITIVES, NEUROLOGIE, PSYCHIATRIE (NNP)

L’ACTIVATION DES RÉCEPTEURS OPIOÏDES À LA LOUPE

Impliqués dans la réponse à la douleur, au stress et le contrôle des émotions, les récepteurs opioïdes sont activés par un complexe formé par l’agoniste correspondant et une protéine G. Sébastien Granier (  ) et ses collègues ont pu étudier les modifications du récepteur survenant pendant son activation. Leurs travaux montrent que la liaison de l’agoniste induit d’abord de légères modifications de la structure de sa partie intracellulaire. Dans un deuxième temps, un changement de conformation plus important est provoqué par la fixation de la protéine G. Le processus étant désormais mieux compris, de nouvelles approches thérapeutiques par activation des récepteurs opioïdes peuvent être envisagées, notamment dans le contrôle de la douleur. V. R.

Sébastien Granier : unité 1191 Inserm/CNRS - Université de Montpellier, Institut de génomique fonctionnelle

R. Sounier et al. Nature, 20 août 2015 ; 524 (7565) : 375-8

Conformation active du récepteur opioïde (en blanc) dans sa membrane (en marron), en présence de son agoniste de type morphinique (sphère rouge) et d’une protéine mimant la protéine G (ruban blanc)

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• Le congrès international de la Société américaine des neurosciences (SfN) a réuni 29 000 scientifiques, entrepreneurs et investisseurs venus du monde entier (Chicago, 16-21 octobre 2015). La France était représentée par un stand unique – Neurosciences in France : from Education to Research – conjointement animé par l’Inserm, l’ITMO NNP, l’École des neurosciences de Paris, la Société des neurosciences française et la Mission pour la science et la technologie de l’Ambassade de France aux États-Unis. Il a connu un très vif succès avec plus de 600 visiteurs, dont 170 sont inscrits sur la liste de diffusion de la lettre hebdomadaire de l’ITMO NNP (3 500 abonnés).

• L’atelier « cancer et maladies neurodégénératives » s’est tenu le 16 avril 2015 et a réuni une soixantaine de participants. Son enjeu : mieux appréhender ces maladies en apprenant de leurs différences et de leurs similitudes.

Lancement du DVS des biomarqueurs en neurologie et psychiatrie

Dans le cadre du consortium de valorisation théma-tique (CVT) Aviesan et suite à une consultation de tous les acteurs du domaine, l’ITMO NNP avait pro-posé un domaine de valorisation stratégique (DVS) sur le thème des biomarqueurs en neurologie et psy-chiatrie. La réunion de lancement de ce DVS a eu lieu le 2 juillet 2015 et a réuni environ 80 personnes. Malgré les progrès considérables réalisés sur la com-préhension des mécanismes à l’origine des maladies neurologiques et psychiatriques, il n’existe pas actuel-lement de traitement efficace pour corriger les symp-tômes ou empêcher ces pathologies d’évoluer. Le DVS a pour objectif de favoriser l’identification et l’utili-sation de biomarqueurs de diagnostic (stratification des patients), de suivi d’efficacité thérapeutique et de toxicité des médicaments pour les maladies neurolo-giques et psychiatriques.

7CENTRES D’EXCELLENCE EN MALADIES NEURODÉGÉNÉRATIVES

La mesure 62 du Plan Maladies neurodégénératives 2014-2019 prévoit d’identifier des centres d’excellence réunissant dans un même périmètre géographique les acteurs de la recherche dans les trois domaines (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson et sclérose en plaques). À l’issue du processus de sélection mené par un jury international, 7 centres ont été labellisés en France. Ils sont éligibles aux appels à projets du CoEN (Network of Centres of Excellence in Neurodegeneration). En 2015, le CoEN a sélectionné pour financement 11 projets internationaux, dont 7 impliquant des équipes françaises et 4 à coordination française.

CÉCITÉ : UNE CIBLE THÉRAPEUTIQUE IDENTIFIÉE

Cause principale de cécité dans les pays industrialisés, les maladies dites vasoprolifératives oculaires sont liées à une croissance anormale des vaisseaux sanguins dans la rétine. Un processus impliquant le facteur de croissance vasculaire endothélial (VEGF), mais aussi la protéine de croissance Slit2, selon les travaux de Alain Chédotal (  ) et ses collègues. En rendant cette protéine inactive dans un modèle de souris atteinte d’une rétinopathie, les chercheurs ont pu constater une nette diminution de la croissance et de la ramification des vaisseaux rétiniens. Ce qui en fait une nouvelle cible dans la prévention et le traitement d’une cécité avec troubles vasoprolifératifs. V. R.

Alain Chédotal : unité 968 Inserm/CNRS - Université Pierre-et-Marie-Curie, Institut de la vision

N. Rama et al. Nature medicine, 1er mai 2015 ; 21 (5) : 483-91

Réseau vasculaire dans une rétine de souris âgée d’une semaine. Les cellules endothéliales apparaissent en bleu et leur noyau en rouge. Le marquage vert indique le noyau des cellules en prolifération.

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• Dans le cadre du programme d’échange bilatéral entre l’Inserm et le National Institute on Drug Abuse (NIDA), l’ITMO NNP a organisé un atelier sur la thématique de l’addiction les 9 et 10 novembre 2015 à Paris. L’événement a réuni 40 experts chercheurs français et américains.

• Le projet EraNet Neuron II étant arrivé à son terme en 2015, un projet EraNet Neuron III (2016-2020) a été retenu par la Commission européenne. Afin de permettre aux agences de financement d’élaborer les thématiques scientifiques des futurs appels à projets, l’Inserm et le CNRS ont organisé une journée scientifique External insults to the nervous system (Bucarest, 11-13 mai 2015).

• L’ITMO NNP a organisé avec le service formation de l’Inserm une journée sur le thème des accidents vasculaires cérébraux (24 novembre 2015, Paris). Objectifs : apporter aux chercheurs une meilleure connaissance des AVC, de leur contexte clinique, de la diversité de leurs causes et mécanismes, des enjeux spécifiques de la recherche.

• Un atelier sur l’unité neurovasculaire s’est tenu le 26 mai 2015 et a réuni environ 80 participants. Un projet de structuration de la communauté a été identifié et sera financé pour une durée de 2 ans par l’ITMO NNP.

• L’atelier « neurosciences et nouvelles technologies » (neurochirurgie, micro-nanotechnologies, électronique, électrophysiologie, analyse de données, robotique) a réuni une centaine de participants le 16 juin 2015. À son issue, la communauté a décidé de financer deux projets interdisciplinaires portés par des participants.

LA CONFIANCE BIAISE LES CHOIX

Nos jugements de valeur dépendent du degré de confiance qu’on leur attribue. C’est ce que suggèrent Mathias Pessiglione (  )et ses collègues, après avoir étudié par IRM l’activité du cortex orbitaire médian de sujets sains, à qui ils ont demandé d’évaluer, sur une échelle de -10 à 10, leur attrait pour des images de visages, de maisons ou de tableaux. Selon l’analyse des chercheurs, cette région du cortex responsable de l’attribution des valeurs, intègre également le niveau de confiance ou d’incertitude avec lequel les volontaires ont effectué leurs évaluations. Ce qui explique notamment pourquoi des personnes trop confiantes émettent plus facilement des jugements plus extrêmes. Ces travaux permettent de mieux comprendre les mécanismes cérébraux liés à la prise de décision. V. R.

Mathias Pessiglione : unité 1127 Inserm/CNRS - Université Pierre-et-Marie-Curie, Institut du cerveau et de la moelle épinière

M. Lebreton et al. Nature neurosciences, 18 août 2015 ; 18 (8) : 1159-67

6PROJETS RETENUS UNADEV-AVIESAN

En 2015, l’Unadev (Union nationale des aveugles et déficients visuels) a signé un accord de partenariat avec Aviesan-ITMO NNP pour une durée de 5 ans, en vue de soutenir la recherche dans le domaine de la vision et la déficience visuelle. Ce soutien est apporté par le financement de projets de recherche sélectionnés à l’issue d’appel à projets compétitifs. En 2015, l’ITMO NNP a lancé le premier appel d’offres sur les maladies de la vision : 39 projets ont été déposés et 6 ont été sélectionnés par un jury international.

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PHYSIOPATHOLOGIE, MÉTABOLISME, NUTRITION (PMN)

IRF5, NOUVEL ACTEUR DANS LA PRÉVENTION DU DIABÈTE

L’IRF5 (pour Interferon Regulatory Factor 5) est un facteur de transcription important dans l’acti-vation des macrophages. Nicolas Venteclef ( ) et ses collègues du Centre de recherche des Cordeliers à Paris ont révélé son rôle délétère chez les personnes souffrant d’obésité et de dia-bète de type 2. En effet, les souris dont l’IRF5 était inactivé dans les macrophages présentaient une obésité saine : les graisses étaient stockées dans des régions superficielles, ce qui n’est pas néfaste pour la santé. En revanche, l’activation d’IRF5 provoquait une expansion des tissus adi-peux viscéraux, ce qui entraîne une dérégulation de la glycémie, favorisant ainsi une résistance à l’insuline et donc, le diabète de type 2. La fonction délétère d’IRF5 a également été confirmée chez des humains faisant de ce facteur de transcrip-tion un acteur majeur dans le développement des pathologies du diabète de type-2 et de l’obésité. B. S.

Nicolas Venteclef : unité 1138 Inserm/Université Paris 7- Denis Diderot/Université Paris-Descartes - Université Pierre-et-Marie-Curie, Pathogénèse moléculaire et clinique du diabète

E. Dalmas et al. Nature Medicine, mai 2015 ; 21 (6) : 610-8

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• Dans le cadre de la Journée mondiale du rein, l’ITMO PMN a organisé sa rencontre annuelle entre chercheurs, professionnels de santé et associations de malades à l’Académie nationale de Médecine, en partenariat avec la Fondation du rein, la Société de néphrologie, la Société de néphrologie pédiatrique, la Société francophone de dialyse et des associations de malades.

• L’ITMO PMN a organisé la 2e journée Ensemble contre les rhumatismes (12 octobre 2015, Espace Charenton, Paris), avec ses partenaires : Fondation Arthritis Courtin, Société française de rhumatologie, France rhumatismes, Société française de médecine et de rééducation, Club rhumatismes et inflammation, Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses, Mission Association recherche et société Inserm, ainsi que de nombreuses associations de malades.

Rôle protecteur de l’invalidation de IRF5 dans l’obésité et le diabète de type 2

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DIABÈTE DE TYPE 2 : LES DÉFENSES IMMUNITAIRES INTESTINALES DÉFICIENTES

De nombreux diabétiques de type 2 possèdent un microbiote intestinal déséquilibré – on parle de dysbiose – :  c’est la cause de leur maladie. En effet, l’équipe de Rémy Burcelin ( ), à l’Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires de Toulouse, a montré que cette dysbiose affaiblit le système immunitaire intestinal de ces personnes : les bactéries qui devraient être détruites, et qui sont en outre en grande quantité à cause du déséquilibre, sont en fait transportées à travers l’épithélium de l’intestin jusqu’aux autres organes, et notamment dans le tissu adipeux. Ce qui entraîne son inflammation et la prolifération de cellules précurseurs des cellules graisseuses et des macrophages, provoquant obésité et insulino-résistance, les signes cliniques du diabète. B. S.

Rémy Burcelin : unité 1048 Inserm – Université Paul-Sabatier-Toulouse III, Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires

L. Garidou et al. Cell Metabolism, juillet 2015 ; 22 (1) : 100-12

• L’école d’été franco-allemande Integrative biology in metabolic and cardiovascular diseases, s’est tenue du 15 au 19 mars à Maffliers (Val-d’Oise). Elle a été organisée en partenariat avec le Centre Max-Delbrück de médecine moléculaire (MDC) de Berlin et 3 départements hospitalo-universitaires franciliens (Hôpital Cochin-Necker et Université Paris-Descartes ; Hôpital Bichat-Beaujon et Université Paris-Diderot ; Hôpital européen Georges-Pompidou et Université Paris-Descartes). L’école a rassemblé une trentaine d’étudiants doctorants, post-doctorants ou internes.

Mise en évidence des bactéries (en vert) au sein de l’épithélium intestinal (en bleu). En rouge, les cellules immunitaires.

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DÉCRYPTER LES MÉCANISMES DE L’ATHÉROSCLÉROSE

Les mécanismes sous-jacents de l’athérosclérose, maladie caractérisée par des dépôts lipidiques dans les vaisseaux sanguins, sont peu connus. Au PARCC, Centre de recherche cardiovasculaire à Paris, les équipes de Soraya Taleb ( ) et Ziad Mallat ( ) ont découvert comment une enzyme, l’indoleamine 2-3 dioxygénase (IDO), participe à ce phénomène. Elle est en effet à la base d’une cascade de réactions qui mènent à l’inhibition d’un facteur anti-inflammatoire, l’interleukine 10, impliqué dans l’athérosclérose. Ainsi la présence accrue d’IDO, favorisée en cas d’inflammation chronique, empêche la production d’interleukine 10, contribuant au développement et aux complications de l’athérosclérose. B. S.

Soraya Taleb, Ziad Mallat : unité 970 Inserm/Université Paris-Descartes

S. Metghalchi et al. Cell Metabolism, septembre 2015 ; 22 : 460-71

Régulation de la production de l’interleukine 10 par l’activité d’IDO

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Partenariat avec AstraZeneca

L’ITMO PMN poursuit son partenariat avec le groupe pharmaceutique AstraZeneca : une nouvelle collabo-ration de 3 ans a été signée en 2015. Elle se concen-trera sur trois axes : cellules bêta pancréatiques, récepteur aux minéralocorticoïdes et métabolisme lipidique tissulaire. Chacun des 3 projets financés sera conduit par une équipe conjointe de chercheurs académiques français et suédois.

PROLAPSUS DE LA VALVE MITRALE : DEUX GÈNES IDENTIFIÉS

Le prolapsus de la valve mitrale (PVM) est une valvulopathie cardiaque dégénérative dont le caractère héréditaire est avéré. En comparant les polymorphismes génétiques des génomes de plus de 2 800 patients et 9 200 témoins sains, Christian Dina ( ), de l’équipe de Jean-Jacques Schott ( ) et Nabila Bouatia-Naji ( ), de l’équipe de Xavier Jeunemaître ( ) ont identifié pour la première fois six régions chromosomiques potentiellement associées à cette pathologie. Parmi elles, deux gènes de susceptibilité ont montré un lien plus évident. D’une part TNS1 codant pour la protéine tensine 1 impliquée dans les interactions intercellulaires et l’organisation du cytosquelette dont le rôle est capital dans le maintien de la structure de la valve cardiaque. D’autre part LMCD1 codant pour la dyxine, un facteur de transcription du développement cardiaque, impliqué pour la première fois dans une valvulopathie. Ces résultats ont généré de nombreuses pistes moléculaires pour comprendre les causes du PVM et d’autres gènes sont encore actuellement à l’étude par les deux équipes Inserm. J. F.

Nabila Bouatia-Naji, Xavier Jeunemaître : unité 970 Inserm/Université Paris-Descartes, Centre de recherche cardiovasculaire, équipe Gènes et maladies artérielles rares Christian Dina, Jean-Jacques Schott : unité 1087 Inserm/CNRS – Université de Nantes, Institut du thorax, Génétique des maladies héréditaires

C. Dina, N. Bouatia-Naji, N. Tucker et al. Nature Genetics, 24 août 2015 (en ligne) doi : 10.1038/ng.3383

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POUR LES LAURÉATS CR1 OU CR2 INSERM

Un programme de subventions a été mis en place pour soutenir les travaux de jeunes chercheurs CR1 ou CR2 recrutés par l’Inserm en 2014-2015, et travaillant sur un des domaines de l’ITMO PMN. Deux subventions de 15 k€ ont ainsi été attribuées à Anaïs Briot (CR2, unité 1048, I2MC, Toulouse), pour ses travaux sur la microcirculation du tissu adipeux et son dysfonctionnement dans l’obésité, et Xavier Loyer (CR1, unité 970, PARCC, Paris), dont le projet vise à comprendre le rôle des microARN des vésicules extracellulaires dans la survenue de l’athérosclérose.

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OBÉSITÉ : LES LYMPHOCYTES DU JÉJUNUM EN CAUSE

Dans l’intestin grêle, le jéjunum est le lieu d’une importante absorption des lipides et glucides. Édith Brot-Laroche ( ) avec des chercheurs de l’Institut de cardiométabolisme et nutrition (ICAN) ( ), ont noté que le jéjunum des personnes obèses présente une inflammation, ainsi qu’une accumulation de lymphocytes T entre les entérocytes, proportionnelles à la gravité de l’obésité. Ce phénomène est associé aux complications de l’obésité. En effet, chez les personnes obèses, les lymphocytes T libèrent des cytokines qui inhibent la sensibilité des entérocytes à l’insuline. Ainsi, celle-ci ne remplit pas correctement son rôle de régulateur de l’absorption des nutriments et de la glycémie, aggravant davantage l’obésité. B. S.

Édith Brot-Laroche : unité 1138 Inserm –Université Pierre-et-Marie-Curie, Centre de recherche des CordeliersICAN : unité 1166 Inserm – Université Pierre-et-Marie-Curie, Unité de recherche sur les maladies cardiovasculaires, du métabolisme et de la nutrition

M. Monteiro-Sepulveda et al. Cell Metabolism, juillet 2015 ; 22 : 113-24

Relation entre corpulence, statut inflammatoire du jéjunum et niveau de sensibilité à l’insuline

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SANTÉ PUBLIQUE (SP)

ASTHME CHEZ L’ADULTE : LA POLLUTION DE L’AIR TOUJOURS SUSPECTÉE

La pollution de l’air déclenche des crises d’asthme chez les patients atteints de cette maladie chronique. Elle est même une cause de l’apparition de la pathologie chez les enfants. Et chez l’adulte ? Des études l’avaient suggéré mais elles portaient sur des groupes de trop petite taille pour établir cette corrélation. Pour pallier cette lacune, une étude menée par Bénédicte Jacquemin ( ) et Valérie Siroux ( ), sous la direction de Francine Kauffmann ( ), dans le cadre du projet ESCAPE (European Study of Cohorts for Air Pollution Effects), s’est appuyée sur six cohortes regroupant 23 704 adultes vivant dans 20 villes de huit pays d’Europe et suivis pendant environ 10 ans. Les résultats obtenus tendent à établir un lien de causalité. Mais une nouvelle fois, ils ne permettent pas de le démontrer de manière ferme et définitive. Les auteurs de l’étude invitent à réaliser de nouvelles recherches avec des données d’exposition encore plus individualisées. P. N.

Bénédicte Jacquemin : unité 1168 Inserm/Université Paris-Sud 11 - Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Vieillissement et maladies chroniques ; Centre de recherche en épidémiologie environnemental, Barcelone Valérie Siroux : unité 823 Inserm – Université Joseph-Fournier, Centre de Recherche Institut Albert-BonniotFrancine Kauffmann : unité 1018 Inserm/Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines – Université Paris-Sud 11, Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations

B. Jacquemin, V. Siroux et al. Environ Health Perspect, juin 2015 ; 123 (6) : 613-21

QUEL LIEN ENTRE LES TROUBLES MENTAUX ET LE RISQUE DE TENTATIVE DE SUICIDE ?

Chaque année en France, plus de 10 000 personnes meurent par suicide et jusqu’à 200 000 tentatives de suicide sont prises en charge. Dans une étude portant sur une cohorte américaine de plus de 34 000 personnes ayant bénéficié de deux entretiens à trois ans d’intervalle, les travaux menés par Nicolas Hoertel ( ) et Frédéric Limosin ( ) ont mis en évidence que tous les troubles mentaux étaient associés à des taux élevés de tentative de suicide. Cependant, cette association n’était pas spécifique à un trouble ou à un groupe de troubles mentaux, mais expliquée par des mécanismes communs à tous les troubles mentaux. Cette découverte, que les auteurs appellent à confirmer par d’autres études, modifierait les actions entreprises pour réduire le risque suicidaire en dirigeant les efforts thérapeutiques vers les processus biologiques et psychologiques communs à tous les troubles mentaux. P. N.

Nicolas Hoertel, Frédéric Limosin : unité 894 Inserm/Université Paris-Descartes, Centre de psychiatrie et neurosciences

N. Hoertel et al. Molecular Psychiatry, mai 2015 ; 20 (6) : 718-26

MÉTHODOLOGIE D’ÉVALUATION PRÉCOCE D’UN TRAITEMENT

Y a-t-il une corrélation entre la vitesse de progression d’une tumeur et la survenue du décès du malade ? C’est pour le vérifier que Virginie Rondeau ( ) et ses collègues ont étudié plus d’une centaine d’essais concernant l’intérêt de la chimiothérapie dans le cadre de cancers ORL, couvrant une période de 1965 à 2000 et totalisant quelque 17 000 patients. Ils sont ainsi parvenus à démontrer que le délai avant progression permettait de révéler l’effet bénéfique du traitement, la chimiothérapie réduisant le risque de progression et améliorant la survie. Outre la mise en évidence de ce critère de substitution, permettant de jauger plus rapidement l’efficacité d’un traitement que le taux de survie, les chercheurs ont mis au point de nouvelles modélisations biostatistiques pour l’étude de ces facteurs pronostiques. P. N.

Virginie Rondeau : unité 1219 Inserm - Université de Bordeaux, Centre de recherche Inserm Épidémiologie et biostatistique

V . Rondeau et al. Statistical Methods in Medical Research, décembre 2015 ; 24 (6) : 711-29

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• La nouvelle version du Portail épidémiologie France reçoit plus de 1500 visites par mois, dont 23 % depuis l’étranger. Elle intègre 875 bases de données décrites. epidemiologie-france.aviesan.fr

• En partenariat avec l’Ifres (Aviesan, Allenvi, Athena) et la COP21, l’ISP a organisé un mini-colloque sur le thème Current and Future Research trends on Climate Change and Health.

• Des séminaires de suivi ou restitution de projets ont été organisés par l’IReSP (appels à projets Handicap et perte d’autonomie session 3, Handicaps rares session, AAP Général 2011 et inégalités d’accès aux soins en cancérologie 2012).

• Une action concertée pour la recherche interventionnelle en santé publique a été lancée avec un co-portage assuré par l’IReSP et les ITMO Santé publique, Cancer et I3M. Trois séminaires ont rassemblé en 2015 les membres de l’action concertée.

• L’ITMO SP et l’IReSP ont lancé un groupe de travail sur les services de santé et également participé au groupe logistique visant à harmoniser les procédures de gestion des AAP dans le cadre de la programmation de la recherche en santé.

Optimiser la programmation de la recherche en santé

Le président de la République a souhaité, en 2014, un plan d’action pour une meilleure organisation de la pro-grammation de la recherche en santé. Sa demande a été relayée dans une lettre de mission adressée à Aviesan. L’ITMO SP a assuré le secrétariat général de cette mission dont les conclusions ont été rendues en 2015. Trois formes de convergence ont été poursuivies : le partage, voire l’intégration des procédures logistiques d’appels à projet, l’harmonisation des normes d’évaluation des projets faisant l’objet de financements, la coordination de l’identification des priorités scientifiques nationales. Pour la première fois, on a mis en évidence l’importance des financements mobi-lisés (environ 200 M€/an) et du nombre de projets financés (environ 800) – cette vision globale n’était pas disponible auparavant, en raison de la fragmentation institutionnelle. De nombreuses réformes de gouvernance vont se mettre en œuvre, dont la mise en œuvre d’un guichet unique dédié à la recherche en santé auprès de l’ANR, amorcée en 2015. De nombreuses priorités de recherche ont été iden-tifiées pour de futurs AAP grâce au travail d’animation des ITMO. À signaler aussi en 2015 : la mise en place du comité stratégique des registres et la cartographie des entités de recherche en santé publique.

Accès aux données de santé : un enjeu majeur

La loi de modernisation du système de santé pré-voit notamment la création d’un Système national des données de santé (SNDS), regroupant les grandes bases de données nationales en santé, dont les causes médicales de décès produites par l’Inserm. Un cadre réglementaire rénové organisera l’accès pour les acteurs de la recherche publique, avec l’Inserm comme maître d’œuvre prin-cipal. Compte tenu de la richesse des données de santé, de la complexité de leur exploitation et de la nécessaire mutualisation des connaissances sur le sujet, l’Inserm a inscrit dans son plan stratégique 2016-2020 la mise en place d’une infrastructure dédiée : le CépiDS. En effet, depuis 2006, 185 chercheurs (dont 29 en 2015) issus de 57 unités différentes (dont 5 unités supplémentaires en 2015) ont été en contact avec l’Institut Santé publique pour la consultation des bases de données du Système national d’information inter-régimes de l’Assurance maladie (Sniiram), notamment l’EGB (Échantillon généraliste des bénéficiaires). C’est pour renforcer cette mission de guichet unique que l’infrastructure de service chargée d’accompagner la recherche sur le SNDS va se construire (accompagnement technique, scientifique, juridique et réglementaire). En 2015, 50 projets sur l’EGB ont été déclarés par 18 unités différentes. Concernant les extrac-tions spécifiques du Sniiram, 40 projets ont été déposés depuis 2006, dont 12 en 2015. On remarque que 70 % des projets ont été déclarés depuis 2014, soit une forte aug-mentation au cours des deux dernières années.

7APPELS À PROJETS POUR L’IReSP

L’année 2015 a vu le lancement et la gestion de 7 appels à projets pour l’Institut de recherche en santé publique : AAP Général récurrent (14 projets financés) ; suicide et sa prévention (5 projets financés) ; services de santé en cancérologie (8 projets financés) ; handicap et perte d’autonomie (6 projets financés) ; personnes handicapées avançant en âge (3 projets financés) ; autisme et prévention (en cours de sélection).

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TECHNOLOGIES POUR LA SANTÉ (TS)

ÉCHOGRAPHIE NOUVELLE GÉNÉRATION : RÉVOLUTION DANS LA RÉSOLUTION

L’échographie ultrarapide offre une résolution spatiale de l’ordre du micromètre en profondeur dans les tissus biologiques, du jamais vu ! Cette technique, développée par Mickael Tanter ( ) et son équipe, leur a permis d’obtenir de manière non-invasive une image du système vasculaire cérébral complet du rat in vivo. Pour surmonter les limites de la diffraction, des microbulles ont été utilisées comme agent de contraste. Le signal rétrodiffusé de chaque microbulle en réponse aux ultrasons a été enregistré avec une grande précision, grâce à une cadence d’acquisition de 5 000 images par seconde. Leur localisation rigoureuse dans le temps et l’espace révèle une cartographie des vaisseaux espacés de quelques micromètres et assure la mesure exacte du débit sanguin. J. F.

Mickael Tanter : unité 979 Inserm – Institut Langevin, Physique des ondes pour la médecine

C. Errico et al. Nature, 25 novembre 2015 (en ligne) doi : 10.1038/nature16066

Visualisation haute résolution du système vasculaire dans le cortex cérébral du rat obtenue par échographie ultrarapide.

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• Un travail sur le domaine des biomatériaux a permis de révéler un potentiel significatif de la recherche française. Une grille d’analyse a été développée pour croiser les compétences tout au long de la chaîne de valeur avec les aires thérapeutiques. Cette approche devrait permettre la construction d’une vision stratégique nationale sur ce secteur.

Protocole de régénération des noyaux pulpeux des disques intervertébraux

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DISQUE INTERVERTÉBRAL : RÉGÉNÉRATION BIENTÔT POSSIBLE ?

Le disque intervertébral doit ses propriétés biomécaniques à la présence en son centre du noyau pulpeux (NP) dont les cellules secrètent une matrice extracellulaire très hydratée. Avec l’âge, la survie et l’activité de ces cellules s’altèrent et induisent, en une cascade irréversible, la dégénérescence du disque intervertébral (DDI), cause majeure des douleurs lombaires. Pour contrer le phénomène, l’équipe de Jérôme Guicheux ( ) a eu recours à des cellules souches multipotentes du tissu adipeux : mises en présence de deux facteurs de croissance, le TGFβ et le GDF5, elles se sont différenciées in vitro en cellules du NP fonctionnelles. Injectées in vivo, ces cellules conservent leur activité sécrétoire et leur phénotype spécialisé. La capacité de ces cellules intégrées dans un substrat cytoprotecteur – comme un hydrogel – à restaurer un tissu discal de qualité est à l’étude. O. R.

Jérôme Guicheux : unité 791 Inserm/ONIRIS – Université de Nantes, Laboratoire d’ingénierie ostéo-articulaire et dentaire (LIOAD)

Colombier P. et al. Stem Cells, 11 décembre 2015 doi : 10.1002/stem.2249.

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UN REVÊTEMENT CONTRE L’INFECTION ET L’INFLAMMATION

Tout dispositif médical implantable fait courir le risque d’une infection puis d’un rejet. Pour réduire ce risque, l’équipe de Philippe Lavalle ( ), à Strasbourg, a mis au point un film biologique contenant de la catestatine, un peptide antimicrobien. Un film constitué d’un assemblage de polymères naturels présentant eux-mêmes des propriétés antimicrobiennes et immuno-modulatrices. Après l’implantation, la dégradation des polymères libère la catestatine qui agit aussitôt pour bloquer tout processus infectieux et inflammatoire. Les tests chez l’animal révèlent que ce film apposé sur l’implant contrôle les infections liées aux bactéries, champignons et levures tout en limitant l’inflammation aiguë. Des études précliniques devraient concerner prochainement le traitement de valves cardiaques. O. R.

Philippe Lavalle : unité 1121 Inserm – Université de Strasbourg, Biomatériaux et bioingénierie

H. Ozcelik et al. Adv Healthc Mater., 16 septembre 2015 ; 4 (13) : 2026-36

Principe du film antimicrobien pour implants médicaux

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• La mise en ligne sur le site aviesan.fr d’un mémento du développement du (bio)médicament propose une vision synthétique du parcours de développement depuis la phase de conception jusqu’à la phase clinique. Il vise à faciliter le développement de nouveaux candidats-médicaments en proposant pour chacune des étapes une courte description des attendus indispensables, des questions à instruire ou des critères de sélection.

Échanges franco-brésiliens sur les technologies pour la santé

Les 19 et 20 octobre 2015 s’est tenu à Sao Polo le pre-mier colloque franco-brésilien dédié aux technolo-gies pour la santé. Il a réuni près de 110 personnes avec pour objectif de favoriser le déploiement de solutions technologiques au travers des échanges bi-nationaux, tant entre structures publiques qu’au travers de partenariats avec les industriels. Cette ren-contre a, d’ores et déjà, permis d’initier des projets collaboratifs.

10PROJETS EN OBJETS CONNECTÉS

Comment les données massives issues d’objets connectés peuvent-elles devenir des sources fiables pour la recherche en santé ? La réponse incertaine à cette question forme un verrou majeur dans le développement de solutions numériques dédiées à la santé. Fort de ce constat, un appel à manifestation d’intérêt a permis à 10 projets de bénéficier d’un soutien spécifique des ITMO Technologies pour la santé et Santé publique afin de préparer la validation clinique d’objets connectés.

98PROJETS EN DISPOSITIFS BIOMÉDICAUX

Mis en œuvre dans le cadre du CVT Aviesan avec l’ITMO PMN, les SATT et BPI France, un appel à manifestation d’intérêt dans le domaine des dispositifs médicaux a été lancé. Il a motivé 98 projets, qui ont révélé un fort besoin de mise en relation de la part des technologues comme des industriels. Des rencontres dédiées seront donc organisées.

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Depuis toujours, la connaissance scientifique aspire à se partager. L’Inserm est un acteur engagé de cette diffusion des résultats de ses laboratoires et centres de recherche dans la société. La progression considérable de l’Institut sur les médiaux sociaux et sa très forte couverture audiovisuelle soulignent sa notoriété acquise comme référent en sciences de la vie et de la santé. Qu’il s’agisse de presse, de radio, de télévision, d’Internet, d’édition, d’archives ou d’événements en prise directe avec le grand public, l’Inserm place la science sur tous les supports et dans tous les formats.

Information et communication : la science pour tous

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FORTE PRÉSENCE DE L’INSERM DANS LES MÉDIAS

La couverture de l’Inserm en presse, radio, télévision et médias sociaux continue d’être très élevée en 2015, avec une image positive dans les relais d’opinion.

En audience radio et télévision, les stations du service publique (France Inter, France Info, France Culture) fournissent plus du tiers des retombées audiovisuelles de l’année. Cela correspond à plus d’une mention de l’Inserm chaque jour sur ces radios du groupe Radio France. Les chaînes de France Télévision restent celles qui citent le plus l’Inserm (équivalent de 2 journaux télévisés chaque semaine en moyenne sur l’année).

En presse écrite, Le Monde, Ouest France, l’Agence France Presse, Le Figaro et Le Quotidien du médecin constituent le Top 5 des titres porteurs de sujets Inserm.

Sur les sites de presse en ligne et les médias sociaux, le volume de partage a été multiplié par 3 en 2015 par rapport à l’année précédente : un exploit ! Cet accroissement démultiplie la visibilité et la notoriété de l’Inserm, notamment via Twitter (29 % des partages) et Facebook (54 %).

Salle de presse en ligne

Avec 238 000 utilisateurs en 2015 soit près de 20 000 par mois, l’audience continue sa progression (+ 5 % par rapport à 2014). La sécurité du site et la conservation de ses données numériques ont fait l’objet d’une forte collaboration avec le service des Archives et le DSI. Plus de 1400 documents presse depuis 1997 à fin juillet 2015 ont été archivés et hébergés sur l’infrastructure du DSI de l’Inserm et renommés pour optimiser leur référencement. • presse.inserm.fr

CHIFFRES-CLÉS DES MÉDIAS SOCIAUX 2015

25 000 abonnés Twitter (17 000 en 2014)10 000 abonnés Facebook (7 000 en 2014)15 000 abonnés LinkedIn (10 000 en 2014)

37,4M€

C’est ce que représenteraient ces 4 000 retombées en achat d’espace de publicité dans les médias

4 000

C’est environ le nombre d’articles, reportages radio et télé consacrés à l’Inserm en 2015

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WEB, AUDIOVISUEL, ÉDITION, ACCÈS AUX PUBLICATIONS, ARCHIVES : L’INFORMATION SCIENTIFIQUE RÉINVENTE SES FORMATS

Succès du magazine Science&Santé et du site inserm.fr, productions de films et objets multimédias, 30 ans de la revue médecine/sciences, lancement d’un MOOC et d’une collection de livres, développement des archives et des outils d’accès aux publications : l’Inserm diffuse la science sur tous les supports et pour tous les publics.

En progression régulière depuis sa création, le site inserm.fr a attiré 3 068 000 visiteurs en 2015, soit en moyenne 255 666 visiteurs par mois. La consultation du site par mobile ou tablette représente désormais 36 % des visites. En tête des consultations du grand public, on retrouve toujours les dossiers d’informa-tion par pathologie. L’année 2015 a également vu une augmentation du nombre d’abonnés qui suivent la page ou le compte Inserm sur les réseaux sociaux.En 2015, le magazine de l’Inserm Science&Santé a connu, comme l’année précédente, une forte pro-gression de son lectorat : plus de 3 500 nouveaux abonnés, soit un total de plus de 22 000 lecteurs. La version électronique du bimestriel, en ligne sur inserm.fr, continue également à être suivie par plus de 2 000 lecteurs web. Enfin, les dossiers « Grand angle » sont désormais traduits et disponibles sur la version anglaise du site de l’Inserm.

Création de la rubrique Éduthèque sur le site Inserm.fr

Depuis 2015, l’Inserm est présent sur Éduthèque, por-tail de ressources pédagogiques destiné aux enseignants du premier et du second degré. Ces derniers pourront y télécharger de nombreux dossiers d’informations thé-matiques, des images, des vidéos classés par thèmes et par classes. Les enseignants pourront également créer un accès à ces ressources pour leurs élèves. L’offre Inserm comporte pour l’instant 7 entrées thématiques : la cellule et son patrimoine génétique ; féminin, masculin ; la vision et ses troubles ; glycémie et diabète ; aspects de la réac-tion immunitaire ; neurone et communication nerveuse ; génétique, environnement et pathologies humaines.

Collection Choc santé

En partenariat avec les éditions du Muscadier, l’Inserm a lancé en février 2015 une collection d’ouvrages pour informer de façon accessible et fiable sur les questions de santé. En 128  pages, ces livres font la synthèse des résultats les plus récents des recherches menées sur le domaine, en particulier par les équipes de l’Inserm.Ils s’adressent aussi bien au grand public, aux patients et

à leurs familles qu’aux soignants. Quatre ouvrages sont parus cette année  : Alzheimer  : fatalité ou espoir ?, sous la direction de Francis Eustache ; Dépression : s’enfermer ou s’en sortir ?, par Antoine Pelissolo  ; Vaccination : agression ou protection ?, par Annick Guimezanes ; Activité physique : supplice ou délice ?, sous la direction de Samuel Vergès. Plus d’infos : www.muscadier.fr/collection/choc-sante

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• Après deux ans d’existence, 5 numéros et plus de 1 700 abonnés, la lettre d’actualité actua s’est imposée comme un outil essentiel à la communication de l’alliance Aviesan. Objectif : offrir un socle commun d’informations aux différents partenaires d’Aviesan, faire mieux connaître son rôle qu’elle joue dans le paysage de la recherche en sciences de la vie et en santé. www.aviesan.fr

Parmi les productions audiovisuelles de l’Inserm en 2015, le film Planète corps (90 minutes) propose un safari microscopique à la rencontre des créatures qui vivent, s’affrontent, se nourrissent, se reproduisent à la surface ou dans les profondeurs de notre corps. Cette coproduction Arte, Mona Lisa et Inserm a été diffusée en heure de grande écoute (746 000 spectateurs en France, 37 300 en Allemagne, plus 5000 DVD vendus). Le film a été également projeté lors de nombreux ciné-débats organisés en région.

Pour une science ouverte à tous

Cette mission, réalisée en coopération étroite avec le CNRS, se concrétise par de nombreux outils en évolution constante : BiblioInserm (portail d’accès aux revues scien-tifiques), HAL-Inserm (portail de l’archive ouverte natio-nale HAL), le MeSH bilingue anglais-français, ou encore la plate-forme iPubli-Collections numériques, diffusant en accès libre les expertises collectives et les archives de la revue médecine/sciences.

médecine/sciences fête son trentième anniversaire

Le succès de la revue médecine/sciences ne se dément pas. m/s a fêté son 30e anniversaire, avec l’organisation d’un colloque-bilan et un numéro hors-série reprenant les éléments majeurs de l’histoire de la revue. L’événement a réuni plus de 300 participants et permis de proposer de nombreuses pistes de développement. L’aura internationale de m/s s’est confirmée en 2015 : sur 86 nouvelles publiées, 42 % provenaient d’auteurs francophones hors de France. m/s a poursuivi sa mission essentielle de support d’enseignement pour les jeunes scientifiques : certaines synthèses ont été téléchargées plus de 1 000 fois et la revue reçoit toujours des soumissions spontanées d’articles de post-doctorants. Depuis 2015, la rubrique des brèves est proposée comme support dans le cadre d’enseignements de module d’analyse scientifique par des enseignants de master 2 (UMPMC). Deux séries thématiques sur la chemobiologie et les addictions sont aussi parues en 2015, ainsi que deux numéros hors-série (actes du 4e colloque Sciences de la vie en société du Génopole et numéro des Cahiers de myologie issu d’un partenariat entre les 2 revues). La fréquentation moyenne du site est élevée : 14 000 utilisateurs/mois, dont 11  700  utilisateurs uniques (45 % de consul-t a t i o n s d e F r a n c e ) , 140 000 téléchargements d’articles par an. La même progression a été notée sur le site IPubli de l’Inserm.

www.medecinesciences.org

8DOSSIERS AU TOP SUR INSERM.FR

Les dossiers en ligne sur les pathologies rencontrent un franc succès, grâce à leur information claire et fiable. Parmi les 8 plus importantes fréquentations en 2015 (nombre de visiteurs uniques) :• Hypertension artérielle : 181 173• Sclérose en plaques : 171 924• Pré-éclampsie : 133 436• Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin :

101 871• Endométriose : 91 086• Croissance et ses troubles : 85 947• Infarctus du myocarde : 80 898• Diabète de type 2 : 80 051

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Une nouvelle collection, « La boîte noire » rassemble des courts-métrages largement diffusés sur diverses chaînes Internet (Universcience.TV, lemonde.fr, lepoint.fr, Science & Avenir). En moins de 3 minutes, ils exposent de façon ludique et simple des problématiques scientifiques. Cette série est issue d’une collection coproduite par Universcience, Le Miroir, Inserm, CNRS Images et Inria 2014-2015. Enfin, les innovations technologiques ont été à l’honneur avec 4 nouveaux épisodes de la série « Des idées plein la tech ».Assurer l’accès de ses équipes à l’information scientifique, diffuser l’information biomédicale à l’ensemble de la société : autant de missions essentielles que l’Inserm accomplit avec ses partenaires nationaux, européens et internationaux, en particulier avec la National Library of Medicine.

Site Histoire : toujours sur la brèche !

Après une année 2014 marquée par la célébration du cinquantenaire de l’Inserm dont le site Histoire a été un support essentiel, l’enrichissement de celui-ci s’est poursuivi : intégration de biographies, d’interviews et de lieux de recherche. Son succès ne se dément pas, prouvé par la croissance de ses consultations : 28 698 visiteurs. L’année 2015 a également été marquée par le travail en vue de la création d’un comité pour l’histoire de l’Inserm, qui sera mis en place en 2016.

SERIMEDIS EN CHIFFRE

• 32 000 photos • 2 200 vidéos • 2 600 utilisateurs accrédités

BIBLIOINSERM, C’EST…

… plus de 4 000 revues, e-books et bases de données

… jusqu’à 40 000 connexions par heure… plus de 5 millions d’articles téléchargés en 2015

Un répertoire Internet dédié aux archives

Le répertoire web des archives (http://extranet.inserm.fr/archives) a été créé en 2015. Il met à la disposition de la communauté les guides, procédures, textes de référence touchant à la gestion des documents et des données de l’Institut. Au cours des 8 premiers mois, 1 008 personnes ont visité ces pages et consulté 1 327 documents.

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• Un blog a été mis en place pour inviter le personnel à participer au plan stratégique de l’Inserm. De nombreux commentaires ont été déposés sur les propositions.

• Deux nouveaux espaces ont ouvert dans le Musée virtuel de l’Inserm : la salle « Que la lumière soigne », dans un univers totalement modélisé en 3D sur les technologies innovantes liées à la lumière ; une galerie d’art pour présenter les œuvres des étudiants photographes de la prestigieuse École nationale de photographie d’Arles (expos « La recherche de l’art », en partenariat avec les laboratoires Inserm).

Participation au MOOC « Ouvrez la porte du laboratoire »

L’Université de Nantes, l’Inserm et Thinkovery se sont associés pour produire un MOOC (Massive Open Online Courses) d’un nouveau genre. Véritable aller-retour entre la théorie et la pratique, « Ouvrez les portes du laboratoire : cellules et cellules souches » invite le grand public à décou-vrir le travail concret des chercheurs de l’Université de Nantes, de l’Inserm et du CNRS, regroupés au sein de l’Ins-titut du thorax. Animée par Patricia Lemarchand, la pre-mière session a été un succès, avec 2300 inscrits et un taux de suivi remarquable : 472 étudiants ont obtenu l’attestation de suivi. Une deuxième session a démarré le 7 septembre 2015. Les 60 vidéos sont consultables sur Serimedis.

11FONDS ARCHIVÉS

En 2015, 11 fonds scientifiques historiques de chercheurs ou d’unités de recherche ont été inventoriés et versés aux Archives nationales.

93%

C’est le pourcentage de lecteurs, toutes catégories professionnelles confondues, qui déclarent lire « souvent ou toujours » le magazine Science&Santé. Ce résultat, tiré de l’enquête de satisfaction, confirme le succès de ce rendez-vous bimestriel d’information sur les recherches menées à l’Inserm et Aviesan. Raisons de cette assiduité : un intérêt pour la recherche biomédicale et la culture générale. Seul bémol néanmoins : un manque d’infographies et de schémas explicatifs. Forte de ces résultats, une nouvelle formule du magazine est en préparation.

L’année 2015 a vu se renforcer les coordinations sur la politique d’abonnements aux revues scientifiques, la promotion de l’accès libre et le soutien aux infrastructures d’archives ouvertes. Le renouvellement de la convention de l’Institut avec le CNRS réaffirme la coopération existant depuis 2002 entre les deux établissements dans tous les domaines de l’information scientifique et technique. Des liens se sont aussi renforcés au niveau national, avec l’ensemble des établissements de recherche et d’enseignement supérieur dans le cadre de la Bibliothèque Scientifique Numérique (BSN), et au niveau européen, au sein de Science Europe. Enfin, le service des Archives a poursuivi en 2015 le versement de fonds d’archives électroniques pérennes et versé les premiers cahiers d’observation d’essais cliniques pour l’ANRS au Centre informatique national de l’enseignement supérieur (CINES). Une réflexion a été menée sur l’archivage des unités mixtes de recherche avec les partenaires de mixité (CNRS, Institut Pasteur, universités) et sur son inscription dans les conventions de site. Des formations à l’archivage ont été proposées aux personnels de laboratoires et des délégations, en même temps que s’est poursuivi le travail d’audit dans les délégations.

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ÉVÉNEMENTS : QUAND LA SCIENCE ET LA SOCIÉTÉ SE RENCONTRENT

Conférences et rencontres, cafés santé et cinés-débats, représentations théâtrales et expos, portes ouvertes dans les laboratoires… les occasions de rencontrer les publics de tous âges ont été nombreuses en 2015, à l’occasion de l’année internationale de la lumière et de la COP21.

ÉVÈNEMENTS NATIONAUX

• Conférences citoyennes « Santé en questions » Avec Universcience, les conférences se sont tenues en duplex entre la Cité des sciences et de l’industrie à Paris et les sites partenaires en région : le Musée des confluences et la Bibliothèque du Bachut à Lyon, le Muséum d’histoire naturelle de Toulouse, le Pavillon des sciences de Montbéliard. Les thèmes traités cette année ont été : le virus Ebola, l’autisme, l’épilepsie, les greffes, la sclérose en plaques et les innovations technologiques en santé issues de la conquête spatiale. Un livret a été réalisé en partenariat avec La Recherche et diffusé dans le numéro de janvier 2016.

• Création théâtrale « binôme »  L’Inserm, partenaire depuis 2011, a proposé sa 5e création en 2015 pour laquelle Eric Burguière (neurobiolog iste) a rencontré l ’auteure Camille Chamoux. Issue de leurs échanges, la pièce Stimulation cérébrale profonde provoque le public avec humour sur le sujet de l’expérimentation animale et du lien entre neurobiologie et psychiatrie. La première présentée au Festival d’Avignon (Maison Jean Vilar, 13 juillet) a été suivie de nombreuses représentations à Paris (25 septembre et 6 octobre), Gif-sur-Yvette (26 septembre) et Nice (7 novembre). Créée en 2014, la pièce Souris chaos a été aussi reprise par la compagnie Les sens des mots dans la cadre de l’Exposition universelle 2015 à Milan.

COP21 : l’Inserm répond présent !

En 2015, l’Inserm a accompagné la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, qui s’est déroulé du 30 novembre au 11 décembre 2015, lors de ses deux temps forts : au Bourget, avec la conférence « Qualité de l’air : quelle prévention du risque sanitaire ? » (2 décembre) ; à Paris, lors de l’exposition « Solutions COP21 » (Grand Palais, 4-10 décembre), avec l’espace « La recherche se mobilise pour le climat » et la zone Santé où des « solutions » ont été proposées sur tablettes tactiles, des interventions d’experts et de médiateurs de l’Inserm, ainsi qu’un plateau de télévision. Par ailleurs, une exposi-tion pédagogique « Climat & santé » a été conçue : s’adres-sant à tous, elle présente les pathologies concernées par le changement climatique et souligne l’importance des facteurs de vulnérabilité individuelle, communautaire et environnementale. Cette exposition a été inaugurée à Paris le 6 octobre, pour l’ouverture de la Fête de la science et le départ du Train du climat, événement national de la Fête de la science 2015. Elle a été ensuite présentée sur de nombreux sites à travers la France (Toulouse, Strasbourg, Lille, Bordeaux, Marseille, Lyon, Tours, Angers et Paris à nouveau).

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• La recherche de l’art #4 (Arles, 7 juillet-20 septembre 2015) Quatre étudiants en photographie ont effectué des résidences dans trois laboratoires du Centre de recherche des Cordeliers (Paris), dans le cadre du partenariat signé entre l’Inserm et l’École nationale supérieure de la photographie (ENSP).

ACTIONS RÉGIONALES

Aquitaine, Poitou-Charentes

• Science & développement durable à la Maison écocitoyenne de Bordeaux En 2015, l’Inserm a réalisé une Web TV en collaboration avec Science & Avenir, dans le cadre de la COP 21. Se sont exprimés Robert Barouki (Inserm), Anne Walrick (vice-présidente de Bordeaux Métropole en charge de développement durable). Autres débats : « pesticides et santé » (avec Catherine Benneteau), « alimentation et santé » (avec Daniela Cota).

• Destination labo L’événement a trouvé son public en Aquitaine grâce à une collaboration étroite avec le rectorat de Bordeaux. Plus de 180 lycéens répartis dans 7 ateliers ont pu visiter, le 10 avril 2015, l’UMR 862 Neurocentre Magendie, Physiopathologie de la plasticité neuronale.

Grand-Est

• « Tubes à essais, confidences de chercheurs » Cette série de mini-vidéos « décalées » sur des jeunes chercheurs de la région Grand-Est, suit toujours le même principe : 2 minutes, 1 laboratoire de recherche, 1  jeune doctorant/e, 3 questions pour dévoiler les petits secrets les coulisses des scientifiques. Trois épisodes ont été produits en 2015.

• « Les sciences sur la place » L’événement a fêté ses 10 ans en 2015. Cet espace partenarial et fédérateur de littérature scientifique, intégré au salon Le livre sur la place à Nancy, a accueilli 180 000 visiteurs. Record d’affluence battu ! Pour l’Inserm, les recettes de vente de livres sont en progression nette (+20 %) : 150 titres proposés et 27 chercheurs-auteurs en dédicaces et animations. À noter : la présence plébiscitée d’Antoine Pelissolo et Francis Eustache pour leurs livres dans la collection « Choc santé », fruit du partenariat entre l’Inserm et les éditions Le Muscadier.

« Que la lumière soigne », une expo pour les ados

2015 a été l’année internationale de la lumière. À cette occasion, l’Inserm a monté l’exposition pédagogique « Que la lumière soigne », proposant aux 13-18 ans un tour d’horizon des recherches utilisant la lumière pour observer, soigner ou réparer le corps humain. Une décou-verte de la lumière high-tech : fluo-gènes, microscopie biphotonique, thérapie photodynamique, optogénétique, bioprinting… Inaugurée le 25 septembre lors de la Nuit européenne des chercheurs à Toulouse, elle a été par la suite présentée dans de nombreuses villes de France : La Ciotat à l’occasion du festival Éclats de lumière, au Forum de la culture de Talence, au festival des Utopiales de Nantes ou encore à l’occasion de la Fête de la science à Nantes, Rennes, Brest, Strasbourg, Paris, Montpellier et dans les régions lyonnaise et lilloise.

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• « À votre santé ! Le mois de la santé et de la recherche médicale en Alsace » Du 12 mars au 15 avril 2015, l’Inserm Grand-Est et la Nef des sciences de Mulhouse ont organisé, avec 10 partenaires locaux et dans toute l’Alsace, des expo-sitions, des conférences, des projections de films de fiction et documentaires, des cafés scientifiques et des rencontres avec le grand public et les scolaires. Au total 14 manifestations. Bilan : 2 100 personnes présentes aux rencontres, 17 intervenants et un relai de qualité dans la presse régionale.

Grand-Ouest

• Édition 2015 du festival international de science-fiction, les Utopiales L’Inserm a été partenaire d e c e t t e n o u v e l l e édition des Utopiales (29 octobre-2 novembre) a y a n t p o u r t h è m e « Réalité(s) », à travers l’exposition «  Que la lumière soigne » et des conférences-débats entre scientifiques et auteurs de science-fiction. Comme les années précédentes, l’Inserm a soutenu le concours de nouvelles à destination des 8-18 ans.

• Ciné-débats Le cycle de projection du film Le ventre, notre deuxième cerveau, suivi d’un débat avec Bernard Lardeux, a eu un franc succès : 155≈personnes à Baupréau le 14 avril, 330 à Noirmoutier le 21 mai, 116 à Acigné le 1er octobre, 226 à Laval le 8 octobre (avec soirée au Lactopole) et 315 aux Sables-d’Olonne le 15 décembre.

• Destination Labo En organisation conjointe avec Hélène  Cal lewaert (UMS16), la journée du 10 avril sur la ville de Nantes a mobilisé deux laboratoires : l’unité Inserm 892/CRCNA (Adrien Breimann) et l’unité Inserm 913 (Sophie Talon). Deux classes lauréates des Utopia les 2014 ont été conviées à découvrir les

coulisses de la recherche : les CM1 de l’école Ledru-Rollin (25 élèves) et la classe de 1re du lycée La Herdrie (28 élèves).

Île-de-France

• Forum Science, recherche & société, édition 2015 Tables rondes, conférences, exposition de photos scientifiques, projection de documentaires… Le Forum Science, recherche & société (28 mai, Conservatoire national des arts et métiers de Paris) a proposé de passionnants débats sur l’impact des écrans sur l’enfant, sur la part du hasard dans le développement du cancer, sur l’enjeu de la recherche face aux épidémies planétaires ou encore sur la ques-tion de l’homme augmenté.

• Fête de la science, « Lumière sur les neurones » Une session de speed meeting (7 octobre) entre lycéens et scientifiques a été organisée à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (Paris).

• La journée inter-délégations franciliennes En ouverture, la pièce de théâtre Binôme Souris chaos, un partenariat Inserm et la compagnie Les Sens des mots, a remporté un vif succès. S’en est suivi le challenge inter-délégation : se mettre en scène sous un format court. La délégation régionale Paris-12 a remporté le trophée et remettra son titre en jeu en 2016.

• « Les dopamines de l’Inserm » à la course La Parisienne Le dimanche 13 septembre, l’équipe «  Les dopamines de l’Inserm  », composée d’une trentaine d’agents des délégations régionales Île-de-France et des laboratoires de recherche, a couru aux couleurs de l’Institut à La Parisienne. Cette course féminine pour la lutte contre le cancer du sein a rassemblé plus de 40 000 femmes.

Un réseau des référents communication Île-de-France

En 2015, le pôle communication Île-de-France a mis en place la première réunion du réseau des référents commu-nication Île-de-France. Il est composé de personnes issues des laboratoires de recherche aux profils très hétérogè-nes : directeurs de laboratoire, chercheurs, médecins, ingénieurs scientifiques, chargés de communication, secrétaires gestionnaires… La région Île-de-France repré-sentant plus de la moitié des forces de la recherche de l’In-serm, la création d’un réseau de référents communication francilien permet de mieux formaliser la collaboration entre le service communication et les laboratoires.

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Premier séminaire de la délégation régionale Midi-Pyrénées, Limousin

Les 7 et 8 septembre 2015, le collectif de la délégation régio-nale Midi-Pyrénées, Limousin de l’Inserm s’est rassemblé à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse dans les Corbières, pour un séminaire de réflexion autour des missions, des métiers, des valeurs, de l’éthique et du projet pour l’avenir. « Enga-gement et respect » : deux valeurs que Philippe Belpaeme, psychosociologue du travail, a identifiées pour la définition d’un premier socle de valeurs communes.

Midi-Pyrénées

• Futurapolis Forum du magazine Le Point dédié aux innovations technologiques, Futurapolis (26-28 novembre, Toulouse) a abordé cette année la révolution des makers, ces passionnés qui construisent des robots ou manipulent le vivant. L’Inserm a participé à l’événement à travers des expositions, une conférence de son cycle « Santé en questions » sur les innovations technologiques en santé issues de la conquête spatiale, et des conférences sur la place de l’innovation et des politiques de R&D.

• Les pauses scientifiques de la délégation régionale Objectif de ces pauses : rencontrer les chercheurs avec lesquels le personnel de la délégation est amené à travailler régulièrement et faire le point sur l’actua-lité de la recherche. En 2015 : « Mieux comprendre et cibler la résistance thérapeutique dans les leu-cémies » avec Jean-Emmanuel Sarry (Centre de recherches en cancérologie de Toulouse) ; « Mala-dies rares : de la physiopathologie au traitement » avec le Pr Maité Tauber (Centre de physiopathologie de Toulouse-Purpan) ; « Douleur : comprendre et prévenir » avec Nathalie Vergnolle (Institut de recherche en santé digestive).

• Nuit européenne des chercheurs Le 25 septembre a eu lieu la Nuit des cher-cheurs à la Cité de l’Espace de Toulouse. L’Inserm y a participé à travers de nom-breuses activités, dont des interventions de chercheurs au Speed searching, « Mini chercheurs » et « Coin des chercheurs ». Au total, 15 chercheurs, post-doctorants et doctorants de l’Inserm étaient présents. Cette manifestation a été un succès, avec près de 3 000 participants.

Nord-Ouest

• Rencontre CAM atypique La délégation régionale Nord-Ouest avait organisé en octobre 2014 une rencontre « Les chercheurs accueillent les malades » sur le diabète avec François  Pattou, directeur de l’UMR 1190 et cofondateur d’EGID. Suite à ce succès, François Pattou a souhaité organiser une journée du même type en accueillant environ 200 de ses patients, le 14 février, pour évoquer les nouveaux traitements contre l’obésité sévère et le diabète développés par les équipes médicales du CHRU de Lille et les chercheurs.

• Semaine du cerveau La Semaine du cerveau s’est déroulée du 16 au 22 mars 2015 à Lille. À cette occasion, 75 personnes sont venues à un ciné-débat sur la maladie d’Alzhei-mer et 50 personnes à la conférence sur le Parkinson. Les ateliers sur le cerveau ont attiré 120 élèves qui ont également pu assisté au spectacle de vulgarisation scientifique de l’association Cogni’Junior.

• Les Apprentis chercheurs MAAD L’équipe Inserm ERI 24 dirigée par Mickaël Naassila participe au projet des Apprentis chercheurs sur les drogues, soutenu par la Mildeca (Mission intermi-nistérielle de lutte contre les drogues et les condui-tes addictives) et l’Inserm, en partenariat avec l’association l’Arbre des connaissances. Une dizaine de mercredis pendant l’année scolaire, 2 binômes de collégiens (classes de 3e du collège Janvier) et lycéens (classe de première S du lycée Luzarches) ont été accueillis au laboratoire qui étudie les effets du Binge Drinking. Au terme de ce stage, les apprentis chercheurs ont présenté leurs travaux et posters aux autres élèves, aux professeurs et aux parents dans le cadre d’un congrès scientifique en juin 2015.© Université de Bourgogne

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PACA

• Neuroplanète. Le cerveau, terra incognita ? Le Point a lancé cette première édition de Neuroplanète (6 et 7 novembre, à Nice) qui invite à découvrir les processus qui nous font penser, agir et nous émouvoir. L’Inserm était présent sur des tables rondes portant sur les thématiques de la maladie d’Alzheimer, le cerveau et l’art, la mémoire et la neuro-éducation. Une représentation de la pièce de théâtre Stimulation cérébrale profonde a également été donnée.

• Petits-déjeuners scientifiques Les petits-déjeuners scientifiques permettent de faire se rencontrer les chercheurs et les administratifs, les scientifiques étant présentant leurs travaux au personnel de la délégation. En 2015, ont été invités Marc Savasta (la maladie de Parkinson), Annick Guimezanes (les vaccins) et Frédéric Fiore (le modèle animal), avec une fréquentation d’une quarantaine de personnes en moyenne.

• Année de la lumière et COP 21 Du 7 au 11 octobre 2015, dans le cadre de l’année internationale de la lumière et du climat (COP 21), la délégation a apporté conseils et soutien matériel à 6 laboratoires sur 4 opérations : Village des sciences de Marseille (9 000 personnes), Fête de la Science de La Seyne-sur-Mer, Village des Sciences de Valrose et Nice (6 350 visiteurs dont 2 200 scolaires), Labo si j’y suis. L’exposition Inserm « Climat & santé » a été présentée à la Villa Méditerranée. Le 8 octobre 2015, une action auprès des scolaires en partenariat avec l’Institut Paoli-Calmettes a ouvert 5 ateliers sur la recherche et ses métiers, attirant 220 scolaires et mobilisant 20 agents.

• Destination Labo À l’occasion du Destination Labo 2015, le Centre d’immunologie de Marseille-Luminy (CIML) et le lycée Victor-Hugo de Marseille ont imaginé pour les élèves de première un programme d’actions pour découvrir le monde de la recherche dans le domaine de la santé.

Rhône-Alpes-Auvergne

• Cycle de conférences sur l’AVC Depuis 2014, et en partenariat avec France AVC, la Fondation Neurodis et la mairie de la ville d’accueil, des conférences sont organisées pour traiter le sujet de l’accident vasculaire cérébral. En 2015, 3 soirées ont été organisées dans les villes de Lyon, Seyssins et Bourg-en-Bresse. Trois autres sont déjà prévues en 2016.

• Forum de recrutement à Grenoble L’Inserm a participé à la deuxième édition du Forum de recrutement spécialement dédié aux docteurs confirmés ou aux doctorants en fin de thèse, orga-nisée le 9 juin au stade des Alpes à Grenoble. Les organisateurs et leurs partenaires visent à accompa-gner les docteurs ayant un très haut niveau d’études, pour mieux les aider à s’insérer sur le marché du travail. Cette année, 24 employeurs étaient présents, pour proposer une cinquantaine de postes.

Création du comité de culture scientifique

L’année 2015 a vu la mise en place d’un comité de culture scientifique Inserm PACA & Corse. Les membres du comité ont pour mission d’évaluer des projets de culture scientifique (comité Archimède), d’échanger et conseiller avec le service communication sur des actions de culture scientifique, de participer aux manifestations de culture scientifique et d’assister aux réunions de comité de pilo-tage d’événements de culture scientifique. Trois réunions ont eu lieu dans l’année. Les membres du comité sont : Daniel Francal, Annick Guimezanes, Gilles Nalbone, Nicole Brun Roubereau et Claudine Schiff.

Exposition universelle de Milan : nourrir la planète

Du 19 au 21 mai 2015, les régions Rhône-Alpes et Auvergne ont fait dialoguer des jeunes et des scientifiques, dont 2 chercheurs de l’Inserm (Unité Nutrition, diabète et cerveau, dirigée par Gilles Mithieux), à l’occasion de l’exposition internationale Milan 2015. L’objectif des journées était de proposer des réponses à la question : « Comment assurer à tous les habitants de la planète une alimentation suffisante, de qualité, saine et durable ? ». Une quarantaine d’étudiants et une dizaine d’experts ont participé à cette réflexion au cours de 3 ateliers sur les thèmes : nutrition et santé, agriculture de précision et alimentation durable. Quatre représentations du Binôme « Souris chaos », pièce écrite par Frédéric Sonntag, et créée par la compagnie Les sens des mots en 2014, ont été données au Lycée Français Stendhal à Milan et dans le Pavillon de la France du 29 septembre au 1er octobre. Cette farce cruelle et drôle qui tourne en dérision nos excès alimentaires et ceux de la société de consommation a permis des échanges nourris avec 400 jeunes en présence de Daniela Cota, spécialiste de la physiopathologie de l’équilibre alimentaire à l’Inserm (unité Inserm 862, Bordeaux).

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L’Inserm en chiffres 2015 BUDGET 998 M€

12 013 publications Inserm (articles, lettres, revues),dont 5 960 co-signées par au moins un autre pays

PERSONNELS

5 093 statutaires dont : • 2 131 chercheurs • 2 962 ingénieurs et techniciens • 2 emplois fonctionnels

2 672 contractuels

486 vacataires

4 821 hospitalo- universitaires (1 594 ETP)

dont 173 de nationalité étrangère (74,25 ETP)

69 contrats ATIP-Avenir en cours dont 10 pour l’appel d’offres 2014

193 lauréats ERC pour la France en sciences de la vie dont 61 chercheurs Inserm

STRUCTURES DE RECHERCHE

281 unités dont • 149 unités pluri-équipes • 122 unités mono-équipe • 12 équipes labellisées ERL

2 unités à l'étranger (Heidelberg, Allemagne ; Irvine, États-Unis)

Autres structures : 36 CIC, 3 ERI, 9 IFR, 34 US

PROJETS COORDONNÉES PAR L’INSERM DANS LE CADRE DU 7e PCRD

41 projets collaboratifs (hors ERC, Marie-Curie et Infrastructures), dont 36 dans la priorité thématique Santé

PROJETS COORDONNÉES PAR L’INSERM DANS LE CADRE D’H2020

8 projets collaboratifs coordonnés par l’Inserm dont 7 dans le défi Santé, Évolution démographique et bien-être et 1 projet IMI

LABORATOIRES INTERNATIONAUX ET EUROPÉENS ASSOCIÉS

5 LEA et 2 groupes conjoints de recherche franco-allemands

21 LIA dont 2 signés en 2015 et 4 GDRI dont 1 signé en 2015

ACCORDS DE COOPÉRATION EUROPÉENS

2 accords européens : • 1 avec le Royaume-Uni • 1 avec l'Allemagne

ACCORDS DE COOPÉRATION INTERNATIONAUX

19 accords, dont 3 nouveaux accords signés en 2015 (Canada, Etats-Unis, Japon)

BREVETS

1 449 familles

CONTRATS SIGNÉS DANS L’ANNÉE

24 contrats de licences

115 partenariats de R&D signés

PROGRAMMES ANR GÉRÉS

33 M€ hors Investissements d'avenir (après comptabilisation à l'avancement)

26 M€ Investissements d'avenir (après comptabilisation à l'avancement)

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Juin 2016 • Directeur de la publication : Pr Yves Lévy • Direction de la communication : Catherine d’Astier • Coordination éditoriale : Yann Cornillier • Direction artistique : Myriem Belkacem • Secrétariat de rédaction : Marie-Charlotte Ferran • Crédits photos : Inserm/Patrice Latron (couverture, pages 2, 22, 27, 39, 40, 44, 52, 60, 61,62, 63, 65). Inserm/Afsaneh Gaillard (couverture). Inserm/M. Gauthier (couverture). Inserm/François Guénet (pages 3, 38, 43). Inserm/Patrick Delapierre (pages 4, 9, 19, 24, 33). Inserm/Jonathan Nowak/Clément Ghigo (page 7). Inserm/Institut Curie/Raphaël Gaudin/Phillipe Bernaroch (page 8). Inserm/Jean-Marie Heidinger (pages 12, 14). Inserm/Jérôme Galon (page 12). Inserm/Etienne Begouen (pages 13, 34). Paris Match/Inserm/Vincent Capman (page 20). Inserm/Xavier Anglaret/Dadoua Sissoko (page 25). Marc Bruxelle/Fotolia (page 29). Inserm/U845/UMRS975/EndoCells SARL (page 32). Klaus Eppele/Fotolia (page 37). Inserm/Philippe Hirsch (page 37). Inserm/Sylvie Hudault (page 46). Inserm/Fathia Mami-Chouaib (page 48). Inserm/Camille Laurent (page 49). Inserm/Xavier Anglaret/Dadoua Sissoko (page 50). Inserm/Leticia Peris (page 54). Inserm/Bernard Lardeux/U913/IMAD (pages 56, 64). Inserm/David Estève (page 57). Inserm/Hervé-Oscar Nyangoga (page 62). Inserm/Sisso (page 70). Design et réalisation : Mercure Graphic

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101, rue de Tolbiac 75654 Paris Cedex 13 Tél. 01 44 23 60 00 www.inserm.fr N° ISBN 978-2-85598-926-4

Inserm, la recherche en sciences de la vie et de la santé

L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) est un organisme dédié à la recherche biologique, médicale et à la santé humaine. Il se positionne sur l’ensemble du parcours allant du laboratoire de recherche au lit du patient.

Il est membre fondateur de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan), qui organise la coordination de la recherche au sein de neuf instituts thématiques multiorganismes :• Biologie cellulaire, développement et évolution• Bases moléculaires et structurales du vivant• Cancer• Immunologie, inflammation, infectiologie

et microbiologie• Génétique, génomique et bioinformatique• Neurosciences, sciences cognitives,

neurologie, psychiatrie• Physiopathologie, métabolisme, nutrition• Santé publique• Technologies pour la santé