Laissez-vousconterSaint-Just Saint-Rambert

Cité historique en bords de Loire

Pays d'art et d'histoire du ForezGuide de visite

ROUTE DE SAINT-MARCELLIN

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VERSMONTBRISON

ST-ETIENNE(grand pont sur la Loire)

VERS ST-JUST• Bords de Loire• Verrerie de St-Just

ST-ETIENNE

Bords de Loire

Bords de Loire

Bordsde Loire

VERSST-MARCELLINEN-FOREZ

VERS CHAMBLES• Gorges de la Loire• Château d’Essalois• Panorama Ile de Grangent• Notre-Dame-de-Grâce

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Saint-Rambert Saint-Just Saint-Rambert

Eglise Saint-André

Chapelle Saint-Jean-Baptiste

Prieuré

Musée des Civilisations

Porte de Franchise

Maisons à pans de bois

Rempart du prieuré

Rempart urbain

Vers les gorges de la Loire

Vers les bords de Loire

Office de tourisme

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Balades enBords de LoirePoint de départ

Un peu d’histoireRéunies en 1973, les deuxcommunes de Saint-Just et deSaint-Rambert vivent depuis un destin commun. L’histoirecommence à Saint-Rambert, sur la rive gauche du fleuve,localité connue dans un premiertemps sous le nom d’Occiacum.L’existence d’un monastèredépendant de l’abbaye de l’Ile-Barbe y est signalée dans un document daté de 971.Le monastère -ou prieuré-prospère grâce aux reliques de Saint Rambert, noblemérovingien décapité le 13 juin680, et dont les reliques sonttransférées depuis Saint-Rambert-en-Bugey entre 1078et 1160. En 1188 le comte deForez Guy II autorise un marchéflorissant qui est à l’origine dudéveloppement de la ville dontla sécurité est assurée parl’ensemble du prieuré édifié enhaut d’une butte à la manière

d’une forteresse. Le bourg deSaint-Rambert sera protégé en1376 pendant la guerre de CentAns par la construction d’undeuxième rempart.

Un rare point de franchissement de la LoireAu XVe siècle, Saint-Rambertpossède le seul pont sur la Loiredans tout le Forez central etméridional. Depuis l’Antiquité,la localité a toujours joué un rôle de passage et soncontrôle en est l’enjeu majeur. Le pont, cité au XIIIe siècle, est détruit en 1790, emporté parune violente crue. Il a longtempsréutilisé des piles d’origine gallo-romaine. Si la ville est régiepar le prieur de Saint-Rambert,seigneur ecclésiastique, les droitsde passage du pont, comme ceuxdu gué voisin de la Roche,

Une cité historique en bords de LoireSe mirant dans les eaux assagies du fleuve Loire,Saint-Just Saint-Rambert porte une histoire riche, qui en fait une ville aux multiples facettes. Les activités liées au fleuve ont longtemps assurésa prospérité, prolongée au XIXe siècle par lesindustries du verre et du textile. L’église romaneSaint-André, le Musée des Civilisations Daniel Pouget, la verrerie de Saint-Just et lepanorama splendide des gorges de la Loire font dela ville une destination de visite incontournable. Faisant l’objet d’un programme de valorisationau sein d’une Aire de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine, Saint-JustSaint-Rambert appartient au réseau des « Places fortes du ForezTM ».

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Vue cavalière de Saint-Rambert à la fin du Moyen Âge, extraite de l'Armorial de Revel (vers 1450). Bibliothèque nationale de France.

La barque de joute, mouillée devant le pont de Saint-Just, rappelle cettetradition de jeu remontant au règne du roi François Ier.

1- Tour à la jonction de l'enceinte du prieuré et de l'enceinte urbaine

2- Place de la Paix et Grenette3- Porte du Bois4- Porte du Bourg Chorier5- Église Saint-André6- Porte du Poyet

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reviennent au comte de Forez.La gratuité du passage estaccordée à tous les habitants de Saint-Rambert en 1264. La « ville neuve du Pont deSaint-Rambert », située sur larive droite du fleuve, comportequelques maisons au Moyen Âge.Elle est à l’origine de la ville deSaint-Just qui connaîtra un essorparticulier à partir du XVIIIesiècle grâce à la batellerie.

L’aventure de la batellerieAu XVIIIe siècle, au début du développement industriel du Forez, armurerie, textiles,quincailleries, denréesalimentaires, charbon de terresont acheminés par voie fluvialevers Orléans, Nantes et Paris. Si, à cette époque, Roanne restele port le plus important sur laLoire, le fleuve en amont restedifficilement navigable à cause

de son caractère dangereux. Son cours est alors aménagé entre Saint-Rambert et Balbigny afinde désenclaver le sud du Forez etla région stéphanoise, grandcentre industriel naissant. La connexion de la Loire à laSeine se fait grâce au canal deBriare mis en service en 1642.Une route, ouverte en 1704 entre Saint-Etienne et le port deSaint-Just, permet d’embarquerdirectement les produits etmatières premières ligériennessur les « sapines », embarcationsde grandes dimensions (30 m delong, 4 m de large, hauteur debordage comprise entre 1,20 met 1,50 m). La fabrication debateaux n’est pas nouvelle àSaint-Rambert. Cependant,l’exigence commerciale detransporter de plus grossesquantités de charbon oblige lescharpentiers de marine à enconstruire de plus grands,capables de porter près de

quinze tonnes de marchandise.Démunies de voiles, les« sapines », également appelées« rambertes », suivent le fil del’eau et des courants avant d’êtretotalement démontées une foisarrivées à destination. Lesateliers de construction des« sapines » se situaient sur la rive gauche du fleuve. Ils ontatteint dans les années 1840 unrythme de livraison de près de4000 bateaux par an.Néanmoins, l’améliorationprogressive du réseau routierainsi que le développement duchemin de fer dans la deuxièmemoitié du XIXe siècle mettradéfinitivement un terme à cette activité.

Entre agriculture et industrie depuis le XIXe siècleAlors que sur la rive gauche, du côté de Saint-Rambert,

les paysages alentour sont encoremarqués par le maraîchage, la rive droite, du côté de Saint-Just, est résolument plusurbaine et industrielle. La construction de la verrerie en 1826 ainsi que la présence des établissements Hugo Soie(fermés aujourd’hui) rappellentdeux orientations économiquesanciennes. À plus petite échelle,au fil des rues de Saint-JustSaint-Rambert, on découvre denombreux ateliers depassementerie aménagés dansdes maisons particulièresreconnaissables à leurs grandesbaies vitrées éclairant deuxétages. Les passementierstravaillaient à façon le fil sousdifférentes formes (franges,galons, tresses, rubans destinés àl’ornementation des vêtements)pour le compte des négociantsstéphanois jusqu’au milieu du XXe siècle.

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Le vitrail du cinéma Family représentant des artisans verriers de Saint-Just : en arrière-plan, le fondeur, puis au milieu le souffleuret, en premier plan, le cueilleur

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Les joutes à Saint-Just Saint-Rambert en 1986

La Croix des Mariniers- Musée des Civilisations Daniel Pouget, Saint-Just Saint-Rambert

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L’église romane et le quartier du prieuréLe charme des ruelles tortueuseset des maisons à pans de boisannoncent le plus ancienquartier de la ville, protégé parson double rempart. La porte deFranchise (XVe siècle) ouvre surle quartier religieux clos dès leXIIIe siècle.

• L’église Saint-André ExtérieurPlus grande église romane du Forez par son volume, elle se caractérise par deuxclochers dont le clocher-porchesitué en façade est le plus ancien (XIe siècle). Un deuxième

clocher, construit au-dessus ducarré du transept, domine par samasse puissante. Il estmagnifiquement étagé etornementé par un jeu d’arcs etd’ouvertures. Le long des collatéraux, des contreforts ont été rajoutésau XVIe siècle pour remédier à un problème de déformationdes murs.

Le clocher-porche est édifié auXIe siècle, en avant de l’égliseprimitive dont il était détaché.Sa construction a mobilisé des matériaux très divers (grès, molasse, granit). À la fin du XIIIe siècle, il estsurélevé d’un étage destiné à accueillir des éléments

défensifs (créneaux, ouvertures de tirs, bretèches*)ainsi qu’une cloche d’alarme.Son décor est particulièrementsoigné. Il alterne des jeuxd’arcatures aveugles avec tantôtdes motifs réalisés en petitsblocs de pierre de différentescouleurs (appareil réticulé),tantôt des motifs sculptés. Lesdeux premiers étagescomportent des matériaux deremplois d’époque gallo-romaine : blocs de pierre à trous de louve **, des inscriptions et des bouclierscroisés. D’autres sculpturesreprésentant des rosaces, des entrelacs ou des palmes, sont caractéristiques de l’art

roman en Forez, comme on peut l’observer aussi à Saint-Romain-le-Puy et Saint-Victor-sur-Loire. Le clocher-porche a été restauréen 2004.

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Les maisons à pans de bois, rue Colombet Solle et la porte Franchise, place de la Paix.

Église Saint-André, jeux d'arcs et decolonnettes du clocher du XIIe sièclemagnifiés par les larmiers soulignanthorizontalement les étages de la tour.

Eglise Saint-AndréAu premier plan, le clocher-porcheou tour de trésorerie du XIe siècle.

Découvrir la ville Place de la Paix

DEPART DU CIRCUITDe l’Office de tourisme prendre la rue de Simiane de Montchal

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* Bretèche : logette construite en saillie d'une façade. Elle est ouverte par lebas par un arc ( mâchicoulis ) qui permettait de jeter des projectiles au ras dumur afin de défendre une entrée.** Trous de louve : la louve était un outil de levage des pierres de taille. Ilétait donc nécessaire de percer la pierre pour l’agripper.

Cette niche en bois abritant unestatue de la Vierge à l'Enfant estvisible rue Désimiane de Montchal.

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Intérieur de l’égliseEn pénétrant à l’intérieur de l’église par la porte latérale, on découvre le reste du décor du clocher-porche qui pourraitavoir servi de tour-martyrium ou « crypte supérieure » pour la vénération de saintes reliques.Cette disposition très rare, issue d’une traditioncarolingienne (VIIIe-Xe siècles),présente des similarités aveccelle de la tour funéraire de l’église de Saint-Restitut dans la Drôme. En général, les tour-martyrium *** étaient des lieux privilégiés de pèlerinage. Ici, le premierétage du clocher-porche del’église a peut-être servi de lieud’exposition des reliques de Saint Rambert. Deuxescaliers percés dans l’épaisseurdes murs nord et sud enpermettaient l’accès. Seull'escalier Nord est toujours

visible. Le décor du clocher-porche, du côté de l’intérieur del’église, se résume à troispanneaux sculptés visibles sur lemur sud. Il se compose desreprésentations de l’Adorationdes Mages, d’Adam et Ève etpeut-être du Christ guérissantl’aveugle-né. Malgré trois phases

de construction (XIe-XIIefin XIIIe s.), l’église présente un aspect homogène. Elle secompose d’une nef à troisvaisseaux. L’abside, voûtée encul-de-four, est flanquée de deuxabsidioles avec lesquelles ellecommunique. La croisée dutransept est coiffée par une

coupole octogonale sur trompes.Le décor d’ensemble reste assezdépouillé, guidé par la recherchede lignes sobres et claires.

SUITE DU PARCOURSContournez l’église par la gauche

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Détail du clocher-porche : l'arcatureaveugle est encadrée de deuxcolonnettes surmontées de chapiteauxsculptés. Un motif en résille est visible sous l'arc. En bas, une roue solaire aux branches en tuileau rouge est encadrée de deuxdalles (époque gallo-romaine ?)

Dalle représentant deux bouclierscroisés à umbo proches du modèle

gaulois. L'umbo est une piècemétallique destinée à protéger

la main et la poignée.

Intérieur de l’église Saint-André, chapelle Bourbon (XVe siècle)

Détail de sculpture de la Portedes Lions, au nord de l'église.

*** Tour-martyrium : tourcontenant des reliques, dédiée aupèlerinage.

La réutilisation de pierres antiquesCette pratique très répandue dans lesédifices romans révèle la volonté del’Eglise de justifier son autoritécomme découlant directement del’héritage de l’empire romain. Eneffet, ce dernier constituait laréférence politique et culturelle la plusprestigieuse. D’où l’emploi et la miseen scène volontaires de pierresantiques dans l’architecture deséglises (stèles funéraires, sarcophages,colonnes, dalles sculptées, etc.).

L’église en quelques dates : 981 : première mention du prieuré*. Sa date de fondation reste toutefois inconnue.Au XIe siècle, il dépend de l’abbaye de l’Ile-Barbe (Lyon).

XIe siècle : construction de l’église actuelle placée sous le vocable de Saint-André.Un clocher porche autonome est placé au-devant de l’entrée de l’église.

XIIe siècle : dans un contexte de prospérité économique, la population s’accroît.L’église est agrandie ; les collatéraux sont prolongés et englobent désormais leclocher-porche. Le prieuré est l’une des seigneuries ecclésiastiques les pluspuissantes du comté de Forez. Le transfert des reliques de Saint Rambert depuis leJura provoque l’affluence de dons et legs.

1224 : Guy IV, comte de Forez, accorde une charte de franchise à la ville de Saint-Rambert. Le prieur obtient l’exercice de la justice pour les petits et grandsdélits.

1549 : l’église est sécularisée. Il reste néanmoins neuf religieux qui seront chassésà la Révolution.

1793 : un incendie détruit une partie des bâtiments prieuraux.

* Un prieuré est un petit monastère, habité par des moines. Il est constitué d’uneéglise, d’un cloître et de bâtiments monastiques (réfectoire, dortoir, cuisine, sallecapitulaire, etc.)

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La chapelle Saint-Jean-Baptiste (inscrite à l’inventairesupplémentaire des MonumentsHistoriques)

Si l’église Saint-Jean-Baptisten’est connue dans les textes qu’à la fin du Moyen Âge, les fouilles archéologiques ont démontré que l’édificeactuel a pris la suite de plusieurséglises qui se sont succédées entre les IVe et VIe siècles. Nous sommes alors à la fin de l’Antiquité, au début du Moyen Âge, période de lentediffusion du christianisme.Reconstruite au XIe siècle dans un contexte général d’essorparoissial sans précédent enOccident, l’église était entouréed’un cimetière. Remplissant la fonction d’église paroissiale,elle a rythmé la vie deshabitants de Saint-Rambert du XIIe au XVIIe siècle.

Elle est constituée d’une nefunique, de dimension modeste,simplement couverte d’unecharpente. Un petit clocher-mursurmonte la façade ouest. À gauche de l’entrée est visibleune sépulture, témoignage de la vocation funéraire du lieu.Des chapiteaux romans ainsique des fragments de peinturesmurales ornent le chœur.

Le rempart duprieuré(Place Madeleine Rousseau)

Edifié dans le courant du XIIIe siècle pour protéger le prieuré et la communauté de moines y vivant, le rempartest particulièrement visible depuis le passage du lavoir. Il protégeait un espace assezréduit, qualifié de « château »dans les archives, et qui, outre

les bâtiments monastiques,renfermait l’église paroissialeSaint-Jean-Baptiste, un cimetièreainsi qu’un petit nombre demaisons. La construction durempart urbain au milieu duXIVe siècle rendra cette premièreligne de défense inutile.

Le Musée des CivilisationsDaniel Pouget(18 rue de Simiane de Montchal)

Installé dans le prieuré de Saint-Rambert (XVIIIe siècle), lemusée présente des collectionsethnologiques d'intérêt national(particulièrement le fondsafricain Madeleine Rousseau).Accessibles à tous, sur plus de800 m2, les présentationsmuséographiques permanentesabordent les arts et les traditionsdes cultures lointaines : Japon,Chine, Indonésie, Océanie,

Amérique du nord, Afriquesubsaharienne... (programmeannuel d'expositionstemporaires thématiques).Les réserves du musée sontouvertes à tous les visiteurs(avec audioguide) et une petiteboutique de vente propose desobjets et des ouvragesrigoureusement sélectionnés.

SUITE DU PARCOURSRetournez à la place de la Paix

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La chapelle Saint-Jean-Baptiste La corniche des toitures du chevet et des absides est soulignée de modillonssculptés en forme de masques humains.

Musée des Civilisations Daniel Pouget - entrée

Masque Punu

Bouddha

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Les maisons à pans de boisLes exemples les plussignificatifs, datant de la fin du Moyen Âge, sont visiblesdepuis la rue Colombet Solle et la place de la Paix, de part et d’autre de la Porte Franchise(XVe siècle). Le bois a étéemployé dans les constructions àtoutes les époques mais c’est auxXIVe et XVe siècles que l’art dela charpenterie culmine.Contrairement aux idées reçues,le bois n’est pas symbole depauvreté. Sa mise en œuvrenécessitait une main d’œuvrespécialisée. Sa rareté, à certainesépoques d’intensesdéfrichements, pouvait le rendreonéreux et il existe dans toutes

les régions des demeures de prestige réalisées dans ce matériau. Le seul fait dont leshistoriens sont sûrs est que lesmaisons à pans de bois connuesdans le Forez appartiennent enmajorité à la période dereconstruction urbaine qui s’estopérée à la fin de la guerre deCent Ans et à celle durepeuplement des villes aprèsune longue période d’épidémiesde peste et de forte mortalité.

Les décors de briqueLes maisons édifiées dans laseconde moitié du XIXe siècleont volontiers utilisé la briqueen tant que matériau deconstruction et élément de décor,grâce à l’exploitation decarrières d’argile situées dans la commune voisine de Saint-Marcellin-en-Forez. Brutes ou vernissées, employéesen corniches, gênoises ou en

encadrements de portes et defenêtres, les briques créent des motifs variés à découvrir…le nez en l’air !

SUITE DU PARCOURS

Rue du 8 mai 1945, puis à gauche rue du Forez et à droite rue Sauzéa

Le rempart urbainIl est mentionné pour la premièrefois en 1376 et nous est parvenuaujourd’hui à l’état incomplet.Sa construction, organisée par leprieur*, est intervenue pendantla guerre de Cent Ans afin deprotéger la ville. Cependant cettenouvelle ligne de fortification n’apas pu empêcher la prise et lepillage de la ville en 1380 par les Tards-Venus**, puis à nouveauen 1420. De forme ovale, elle

était constituée d’un rempartflanqué de tours et était doubléede fossés en eau. Trois portespermettaient l’accès à la ville(une quatrième porte est aménagéeau XVIe siècle). Malheureusement,aucune n’est conservée aujourd’hui.La partie la plus significative del’enceinte urbaine se découvre àpartir du boulevard de laLibération. On y observenotamment l’emploi de galets derivière. Le rempart était ponctuéde tours quadrangulaires etd’une seule tour ronde (deuxtours sont encore visibles près de la fontaine de la Chana). Il est démantelé sur ordre deRichelieu dans le premier tiersdu XVIIe siècle.

SUITE DU PARCOURSAllez jusqu’au carrefour de la D 108 et D 102 > Av. des Barques : rempart urbain

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Au fil des ruesPlace de la Paix et rue Colombet Solle

*Prieur : supérieur du prieuré ou monastère de Saint-Rambert.

**Tards-Venus : compagnie de mercenaires aventuriers ou ruinés par la guerre,qui refusa de se disperser pendant la période de paix qui suivit le traité deBrétigny (1360) et qui continua sa vie de pillage dans le Forez et le Lyonnais.

Façade arrière de la mairie, rue Sauzéa

• Détail d'une baie style Renaissance, rue Chappelle.• Ici peintes, les briques forment un motif de damier.

Hautes fenêtres d'atelier de passementier (quartier du Port).

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Le lac artificiel de GrangentEn arrivant près du châteaud’Essalois, on découvre la beauté des gorges de la Loirerestées sauvages. Grangent estconnu pour son barrage voûte,construit sur la Loire entre 1955 et 1957. Il est destiné à la production hydroélectrique. La retenue artificielle que celui-ci a créée, le lac de

Grangent, a permisl’aménagement du port deplaisance et de la base nautiquede Saint-Victor-sur-Loire. Il a élevé le niveau de l’eau à près de 55 m, isolantdéfinitivement de la rive lerocher de Grangent devenu île.

Une occupation celte À l’arrière du châteaud’Essalois, se dessine la collineboisée du Palais qui, à l’époquecelte, a été occupée par un oppidum, camp fortifié à vocation commerciale. Les Ségusiaves, nom du peuplecelte occupant le Forez depuis le VIe siècle avant J.-C.,

ont très tôt compris l’intérêt de ce site qui s’avère être lepoint géographique le plusproche entre les deux fleuves, la Loire et le Rhône. De longues recherchesarchéologiques ont permis demettre au jour des fortificationsde 4 m d’épaisseur environ,délimitant une superficie de 20 hectares, ainsi que de repérerdes traces d’activitésartisanales : travail du bois, du cuir, métallurgie. Vers 120 avant J.-C., la raisond'être d'Essalois change. Il devient un oppidum decommerce, vocation confirméepar la découverte d’amphores etdes pièces de monnaie révélantdes échanges commerciaux avecl’Italie. Une partie des objetsdécouverts sont présentés aumusée archéologique de laDiana à Montbrison et aumusée d’Archéologie de Feurs.

SUITE DU PARCOURSPrendre la voiture en directionChambles par la D 108,bifurquer à gauche 5 km plus loin aux lieux-dits La Garde et Essalois

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Murs bahuts à décor de brique et grilles finementouvragées. Assortis au style de la maison, ils marquent la limite entre jardins privés et bords de Loire.

Villa Belvédère, 1900. Le décor alternant briques brutes et vernissées, révèle la personnalisation de la demeure à une époque exubérante

C u a d

Le fonctionnel etl’esthétique du

décor seconjuguent à

merveille dans cet immeuble

situé place du TabagnonLes gorges de la Loire

Avec des panoramas magnifiques sur les gorges de la Loire, formant icile lac de Grangent, des crêtes rocheuses piquetées de vestiges médiévauxet de pinèdes, le site d’Essalois, classé site naturel, est autant la cartepostale du département de la Loire qu’un site d’histoire très ancien.

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Le château d’EssaloisD’origine médiévale et remanié àplusieurs reprises, le châteaud’Essalois a été restauré au XIXesiècle par Hippolyte de Sauzéa, riche industriel de Saint-Etienne, féru d'architecture etd'archéologie. Il crée ici unchâteau à son idée, à son rêve,que l'on ne peut rattacher à aucune époque précise : lesgrandes ouvertures des portes et des fenêtres s'apparentent à la Renaissance tandis que lestours coiffées de créneaux et demerlons rappellent l'architecturedéfensive du Moyen-Age. Léguéaux Hospices de Saint-Etienne,abandonné puis transformé enferme, le château est racheté en 1976 par le Syndicat Mixted'Aménagement des Gorges de la Loire. Partiellementrestauré, il est en attente d’une nouvelle vocation.

L’île de Grangent et le couvent des Camaldules L’île de Grangent comporte une tour de défense édifiée au XIIe siècle sur le mêmemodèle que celle de Chambles.Elle était destinée à protéger lachapelle située à l’autreextrémité de l’île, sanctuaire de pèlerinage dédié à Notre-Dame-de-Consolation et placé sous l’autorité duprieuré de Saint-Rambert. La tour semble avoir fait partied’un dispositif assez dense desurveillance du fleuve. Avant laconstruction du barrage, lerocher était accessible à pied parun gué. En face de l’île, sur larive gauche du lac, on aperçoit,située à fleur d’eau, la silhouetteélégante du couvent desCamaldules. Il s’agit d’unermitage édifié vers 1628 auprofit des moines Camaldules

(ordre religieux fondé en Italieau XIe siècle), installés par unbienfaiteur, Vital de Saint-Pol,seigneur de Vassalieu. À cetteépoque, l’austérité des gorges dela Loire et leur inaccessibilitéont favorisé l’implantation d’unevie monastique rude, en retraitde la société, proche de celle desChartreux, dans un contexte de réaction catholique qui a suivi les guerres de religion.

Notre-Dame-de-GrâceDepuis Essalois, on aperçoit la silhouette d’une chapelle dontle chevet, encadré de toursmassives, revêt quelque peu unaspect militaire. En fait, il s’agitde l’un des plus prestigieuxcollèges sur les quarante quecomportait l’ordre de l’Oratoireen France. En 1680, le collège deNotre-Dame-de-Grâce porte le titre d’académie. Le site secomposait d’une chapelle, salles

de classe, dortoirs, réfectoire,cuisine, salle de billard, jeu depaume, salle d’exercicesacadémiques, infirmerie,bibliothèque, maisons et dediverses dépendances agricoles. L’ordre de l’Oratoire, reconnuen 1613 par le pape Paul V quilui impose « l’instruction de lajeunesse », a été le concurrentdirect des Jésuites qui avaient eujusqu’à cette date le quasi-monopole sur l’éducation. Lesdeux ordres s’affronteront tantsur la théologie* que sur desméthodes pédagogiquesdifférentes : à la discipline quasimilitaire des Jésuites s’opposeune certaine éducation libéraledes Oratoriens. Le collège deNotre-Dame-de-Grâce a peut-être compté entre 400 et 700 élèves, principalementissus des familles aisées.

L’île de Grangent et au secondplan, le château d’Essalois

Le couvent des Camaldules est composé de maisonsindividuelles avec jardin organisées autour d'une chapelle

Campé en bordure de plateau tel une sentinelle, le château d'Essaloisannonce la riche histoire des Gorgesde la Loire.

*Théologie : étude des questionsreligieuses fondée sur les textes sacrés.

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Promenades sur les bords de LoireEn se dirigeant en bas de la ville de Saint-Just Saint-Rambert, en direction du pont qui enjambe la Loire, une agréable promenade à faire à pied ou à vélo, aménagée sur les bords du fleuve,vous permet de compléter la découverte de la ville entre nature et patrimoine.

Prolongez la visite… Suivez le fleuve !

Prolongez la visite …Suivez le fleuveLa Communautéd’agglomération Loire Forez et la communauté de communesdu Pays de Saint-Galmier se sont associées pour mettre en œuvre un importantprogramme d’aménagement des bords de Loire qui a vu la création de près de soixantekilomètres de sentiers balisés.Sur les deux berges du Fleuve, il est possible de relier à pied, à VTT ou à cheval, les villes de Saint-Just Saint-Rambert et Montrond-les-Bains. Ces sentiers sont jalonnés denombreux panneauxd’informations qui permettentde mieux connaître le Fleuve,son histoire, sa faune, sa flore.

En amont : le fleuve sauvageAu départ de Saint-Just Saint-Rambert, une boucle de huit kilomètres vouspermettra de rejoindre lebarrage de Grangent et au-delà,l’ensemble des Gorges de la Loire. Vous emprunterez une partie de l’ancienne ligne de chemin de fer qui reliaitautrefois Saint-Just Saint-Rambert à Firminy qui fut inaugurée en 1883.Longue de dix-huit kilomètres,elle cessa toute activité en 1941. Ce circuit vousconduira également au lieu-ditLa Barallière où se dresse une ancienne maison forte du XIVème siècle. Vous pourrez y admirer un panorama exceptionnel sur la Plaine du Forez.

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Le quartier du Port, situé en bord d'eau sur la rive gauche de la Loire, a été un lieu privilégié de la villégiature bourgeoise. D'élégantes demeures allant du style néo-classique au style régionaliste cher à la seconde moitié du XIXe siècle - début XXe siècle, sont entourées de jardins comportant, pour certains, des arbres de collection. Balade à faire... « le nez en l'air ! ».

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En aval, le fleuve assagiDepuis le quartier des Barques,empruntez le sentier des Bords de Loire en directionde Saint-Cyprien. Vous passerez sous le dernier

pont suspendu construit sur le fleuve, entre 2006 et2008, dans le département de la Loire. Puis, un itinéraire vous permettra de vous rendrejusqu’à la chapelle Notre-Dame-de-Bonson

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Promenade en bord de Loire Panneau directionnel

La chapelle de Notre-Dame-de-BonsonCet édifice datant de la fin du XIème siècle offre une architecture romane empreintede simplicité. Il se compose d’une nef unique voûtée qui se prolonge par une absideplus étroite et de trois chapelles latérales. Cette chapelle a conservé en ses murspendant de nombreuses années une statue de la Vierge qui a été l’objet d’unimportant pèlerinage. La légende veut qu’un jeune berger aurait trouvé cette représentation de la mèredu Christ au creux d’un arbre. Il décida de la ramener au village. Mais, lelendemain, la statue avait disparu. On la chercha et on la retrouva là où le jeuneberger l’avait trouvée. Les habitants décidèrent alors d’y édifier une chapelle.L’histoire se répandit dans les villages aux alentours ce qui donna lieu à un véritablepèlerinage. La fameuse statue fut dérobée il y a quelques années et remplacée parune œuvre contemporaine en verre signée par l’artiste ligérien Michel Granger.

La LoireParcourant une distance de 1 006 kilomètres, la Loire est le plus long fleuve deFrance. Son bassin versant s’étend sur plus 117 000 km2 ce qui représente uncinquième du territoire français. Sa source se situe au Mont Gerbier de Jonc enArdèche tandis que son estuaire sur l’Atlantique est proche de la ville de Nantes.

Distance : 3,3 km> Départ : Mairie de Boisset-lès-Montrond

Boucle de Boisset-lès–Montrond

Distance : 4,1 km> Départ : Près de la mairie d’Unias (parking)

Boucle d’Unias

Distance : 2,2 km> Départ : Mairie de Veauchette

Boucle de Veauchette

Distance : 2,9 km

Sentier de Craintilleux

Distance : 1,2 km> Départ : Gour des Véroniques

Sentier de Bonson

Distance : 2,9 km> Départ : Mairie de Saint-Cyprien

Sentier de Saint-Cyprien

Niveaux de difficulté

Accessibles à tous

Randonneur confirmé

Distance : 10 km> Départ : Côté Saint-Just, à proximité du pont

Boucle de Saint-JustSaint-Rambert

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Avec l’Office de TourismePartez à la découverte du patrimoine de Saint-Just Saint-Rambert et de Saint-Marcellin-en-ForezPendant les vacances scolaires (hors vacances de Noël), l’Office de Tourisme vous propose desvisites commentées des centres historiques de Saint-Just Saint-Rambert et de Saint-Marcellin-en-Forez.

Retrouvez le programme de nos visites guidées sur :

www.visitesloireforez.com

Ce guide a été réalisé en partenariat avec les mairies de Saint-Just Saint-Rambert et deSaint-Marcellin-en-Forez, le Pays d’art et d’histoire du Forez, les Amis du Vieux Saint-JustSaint-Rambert et Saint-Marcellin-en-Forez patrimoine vivant.

Prolongez la visite :• dans le bourg de Saint-Rambert :- en visitant le Musée des Civilisations Daniel Pouget, place Madeleine Rousseau, +33 (0)4 77 52 03 11 ;- pour les passionnés de l’histoire de Saint-Just Saint-Rambert en contactant l’association Les Amis du Vieux Saint-Just Saint-Rambert, Maison du Forez, 7 rue Chappelle +33 (0)4 77 52 08 97.

• dans le bourg de Saint-Marcellin-en-Forez :- avec la découverte ludique sous forme de jeux et d’énigmes à résoudre en famille, livret disponible à la Mairie de Saint-Marcellin-en-Forez, 24 rue Carles de Mazenod, +33 (0)4 77 36 10 90 ;- en visitant La Maison de l’Armorial, rue de l'église, +33 (0)4 77 52 83 79 ;- pour les passionnés de l’histoire de Saint-Marcellin-en-Forez en contactant l’association Saint-Marcellin patrimoine vivant, l’Hospitalet +33 (0)4 77 52 84 76.

Nos sites Internetwww.loireforez.comwww.randos-loireforez.com

Renseignements,réservations : Bureau d’informationde St-Just St-Rambert7 place de la PaixTél. +33 (0)4 77 96 08 69Email :contact@loireforez.com

Ouverture :Toute l’annéeDétail sur le site Internetwww.loireforez.com

Réalisé avecle soutien

financier de :

Laissez-vousconterSaint-Marcellin-en-Forez

Village historique entre plaine et montagne

Pays d'art et d'histoire du ForezGuide de visite

Saint-Marcellin-en-Forez

Le rempart XIIIe siècle

La maison du Colombier

Mairie / La maison de l’Armorial

L’église Saint-Marcellin

Les maisons vigneronnes

La maison Renaissance

La chapelle Sainte-Catherine

La maison du XVe siècle

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5Rue Carles de Mazenod

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Rue Aristide Briand et de la Paix

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En voiture :D 102 puis D16 versle Pont des Vérines

(Pont du Diable)

Vue cavalière de Saint-Marcellin, Armorial de Revel à la fin du Moyen Âge, extraite de l'Armorial de Revel (vers 1450). Bibliothèque nationale de France.

1- Église Saint-Marcellin2- Donjon3- Porte Basset4- Rempart urbain ponctué de tourscrénelées

Le rempart urbain (fin XIVe siècle). Baie jumelée correspondant à une ancienne demeure adossée au rempart.

Le villagefortifié Formation du village L’occupation humaine duterritoire de Saint-Marcellin estancienne. En effet, uneopération archéologiqueconduite en 2008 à l’occasionde l’aménagement de la ZACdes Plaines, a permis dedécouvrir des silex de l’époquenéolithique (7000-2100 avantJ.-C.) ainsi que les traces d’unparcellaire gallo-romain etd’une petite nécropole antiqueavec dépôts de crémation peut-être d’origine familiale (fin Iersiècle avant J.-C. – IIe siècleaprès J.-C.). En 1884, ladécouverte, au lieu-dit Batet,d’un trésor de 500 piècesromaines du IVe siècle,confirmait déjà une occupationhumaine à l’Antiquité.

Quelques siècles plus tard, levillage de Saint-Marcellin sedéveloppe autour d’une égliseparoissiale mentionnée en 984.Nous ignorons encore presquetout de son organisation et deson évolution jusqu’au XIIIesiècle. C’est à cette périodequ’apparait une organisationurbaine structurée, notammentpar la présence de nombreuxcelliers (près de 90 déclarés en1395), sans doute liés à laculture de la vigne. Ces dernierssont protégés par une premièreenceinte fortifiée abritantégalement l’église. Plus tard,pendant la guerre de Cent Ans,un deuxième rempart estconstruit afin de protéger lesmaisons édifiées hors les murs. À la fin du Moyen Âge,remparts, tours, fossésenserraient ce village de plainepeu protégé naturellement.

Un village historiqueentre plaine et montagneEtabli en piémont au débouché de la vallée de la Mare, le village mérite le détour. Ses fortifications et maisonshistoriques se laissent découvrir au fil des rues. Faisant l’objet d’un programme de valorisation au sein d’une Aire de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine, Saint-Marcellin-en-Forez appartient au réseau des « Places fortes du Forez ».

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Cour intérieure de l'ancienne maison des capitaines-châtelains, aujourd'hui devenue mairie.

La construction de la maison du Colombier a combiné différentsmatériaux : galets, pierre grossièrement équarriesbriques et pans de bois.

Maison de l’Armorial : détail de l’exposition permanente.

Les rempartsDepuis le parc de stationnementde la mairie, on découvre lepremier rempart érigé au débutdu XIIIe siècle contre lequelétaient adossés, à l’intérieur de l’enceinte, de riches logementsmédiévaux. Le bâtiment occupéactuellement par la mairie est un exemple important de la maison seigneuriale de la fin du Moyen Âge.Plus loin, depuis la place Sainte-Catherine, en empruntantla rue de la Paix, la rue Aristide Briand et la rue Carles de Mazenod, on devine de temps à autre, noyé dans les constructions, le deuxième rempart urbain (fin XIVe s. -début XVe s.).Construit essentiellement enpierre, il est composé decourtines reliant d’anciennestours de défense. Destiné àprotéger le reste du village, il se devine de temps en tempsentre les maisons. Il est visibleplus particulièrement lorsque

l’on se retrouve dans le secteurde la chapelle Sainte-Catherine.

La maison du ColombierElle est peut-être l’édifice le plusinsolite de la commune. Située en face de la mairie, de l’autre côté de la rue, elle a été construite en 1636,dans un style empruntantétonnamment au Moyen Âge un vocabulaire défensif désuet.En effet, chemin de ronde,créneaux et merlons, portefortifiée sont utilisés ici commedes ornements purementostentatoires alors qu’ilsn’avaient plus d’utilité. Depuis l’intérieur de la cour, on découvre une galerie àcolonne ainsi qu’une tourcouronnée de croisillons de bois.La maison du Colombier futhabitée par M. de Mazenodjusqu’en 1839 lorsque celui-cipréfère à l’ancienne demeure unnouveau manoir construit dansle parc à côté, sur les ruines d’unancien édifice.

La maison del’Armorial (mairie)Adossée à l’enceinte du premierbourg fortifié (XIIIe siècle), la Maison de l’Armorial a prisplace dans un édifice de prestige,l’ancienne demeure de Falcon deBouthéon, capitaine-châtelainnommé par le comte de Forez àSaint-Marcellin à partir de 1368.Le bâtiment, harmonisé au XVIesiècle, se compose de deux corpsde logis disposés en L autourd’une cour fermée. Un escalier à vis dressé àl’articulation des deux ailesassure la circulation verticale. Le rez-de-chaussée faisait dans un premier temps usage decuisine et d’office avant d’êtretransformé plus tard en salled’apparat. Le premier étagecontenait une grande sallecommune destinée à recevoir,manger et travailler ; elle était chauffée par uneimposante cheminée armoriée du XVe siècle. La mairie occupe

actuellement le premier et le second étage tandis que le rez-de-chaussée contientl’exposition permanenteconsacrée à l’Armorial de Revelet aux villes et villages fortifiésdu Forez.

Exposition permanente« Maison de l’Armorial-leForez au XVe siècle »Un armorial est un recueil de blasons. Celui réalisé vers 1450 parGuillaume Revel, héraut d’armes auservice de Charles Ier, duc deBourbon et comte de Forez, estexceptionnel. En effet, à côté durépertoire classique des blasons, ontété dessinés les principaux villages etvilles fortifiés appartenant à laseigneurie des Bourbon à laquelle leForez était rattaché.L’exposition offre un étonnantvoyage dans les villes du territoire à la fin du Moyen Âge. On y découvre leur organisation militaire,l’architecture employée ainsi que deséléments de paysages domestiques.Une initiation à l’héraldique (langageet signification des blasons) vous estproposée.

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L'église Saint-Marcellinvue depuis la cour de la mairie.

La Maison Renaissance a conservé ses arcades boutiquièresen rez-de-chaussée.

Intérieur de l’église.

L’égliseSaint-MarcellinSon plan est composé d’une nefunique flanquée de chapelleslatérales tardives et terminée par une abside* circulaire.Plusieurs périodes deconstruction sont visibles. Le portail ainsi que les quatretravées de la nef qui suit sont de facture romane. Jusqu’au milieu du XVe siècle,le mur de la façade a porté un clocher-mur percé de baiespour les cloches. Le clocher a été rebâti au milieu du XVe siècle puis couvert d’uneflèche au XIXe siècle. À l’intérieur de l’église, on peutadmirer la nef voûtée en pleincintre** dont les arcsdoubleaux*** retombent surune console située entre les arcslatéraux. Ce système est trèsfréquent dans le

Forez et le Velay. Puis, l’église est agrandie auXIXe siècle avec l’adjonctiond’un avant-chœur et d’un chœurà abside circulaire.Parmi le mobilier, on peutdistinguer quelques piècessignificatives : une statue deSaint Marcellin en boispolychrome, un retable****et une chaire à prêcher(XVIIe siècle). Cloche de 1764classée Monument Historique.

Au fil des ruesLes maisons

vigneronnesEn empruntant la rue Valentineen direction de la place des Terreaux, plusieurs maisonsvigneronnes témoignent de l’âge d’or de la viticulturemarcellinoise. Elles se caractérisent par une cave aménagée en rez-de-chaussée au-dessus de laquelleest organisé le logis accessiblepar un escalier droit.

La maison RenaissanceSituée en plein bourg, dans larue commerçante, la maison estdatée de 1556. Construite entrela porte sud de l’enceintecastrale jadis précédée par unpont fixe et une tour flanquantle rempart urbain, cette maisonconfirme l’émergence d’une

bourgeoisie aisée. Une statue dela Vierge finement sculptée estplacée sous un dais à l’angle dela maison. Derrière la maisonRenaissance, une demeure duXVe siècle partiellement visibledepuis la rue est organiséecomme suit : un escalier à vis estplacé à l’articulation des deuxcorps de logis nord et sud,dressé sur quatre niveaux d’oùl’on domine les toituresenvironnantes. Un large passagevoûté reliait la rue à une courassez vaste qui contenait lesdépendances (écuries, grange).

La chapelle Sainte-CatherineSituée à l’extérieur du bourgancien, la chapelle est un petitédifice à nef unique terminé parune abside* circulaire. Elle est dotée d’un clocher-muret le tympan de son portail estorné de peintures du XVe siècle.

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*Abside : partie qui termine lechœur, derrière l’autel.

**Plein cintre : en demi-cylindre.

***Arcs doubleaux : arc apparentperpendiculaire à l’axe d’une voûte.

***Retable : meuble en bois en oupierre comportant des décors peintsou sculptés sur un ou plusieursvolets.

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Le pont de Vérines Classé Monument historique en 1921, le pont de Vérinesconnu sous l’appellation « pont du Diable » ou « pontPeyrard » franchit la Mare,rivière à régime torrentiel, au débouché des monts du Forez. Formant un dos d’âneet composé de deux arches, son élan au-dessus de l’eau estimpressionnant. L’avant- bec dela pile *était destiné à réduireles remous et à dévier les corpsflottants. Sa hauteur peutindiquer le niveau des cruesautrefois. Ce pont est mentionné dans unecharte du Forez au XIVe siècle

sous l’appellation « pont nouveau » et devait doncremplacer un plus ancien. Des moulins existaient au mêmeendroit, leur association avecdes ponts étant très fréquente au Moyen Âge. Cependant nousignorons leur dispositifd’origine ainsi que leur relationavec le pont de Vérines. Selon toute vraisemblance, ce dernier assurait la mise au sec d’un chemin utilisé pourle commerce de la chaux entreSaint-Marcellin et le Velay.

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Le Pont du Diable, à Vérines, est l'un des ponts médiéval le mieux conservé du Forez, avec celui de Gavé à Saint-Galmier.

Dans les environs de Saint-Marcellin-en-Forez

*Avant-bec de pile : éperon situé surles piles d’un pont, face au courant.L’avant-bec protège les piles contreles éléments charriés par l’eaupouvant heurter la construction.

La chapelle Sainte-Catherine a été réhabilitée en bibliothèque. Letympan de sa porte a conservé des traces de peinture.

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Les traboulesLes traboules sont des passagestraversant les cours intérieuresd'immeubles, reliant une rue àune autre. À Saint-Marcellin-en-Forez,deux traboules permettaientl'une, de prendre un raccourcientre la place Sainte-Catherine et le centre bourg,l'autre de relier l'extérieur durempart urbain au castrum,c'est-à-dire le quartier del'église. Une traboulerécemment réhabilitée

conduit à l'Hôtel de Tournon,encore appelé Maison Bonnefoi, en cours de restauration. Cette maison de ville du XVe siècle, aujourd'huipropriété de la commune,présente l'intérêt majeur d'avoirété conservé dans un état proche de son origine.

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SUITE DU PARCOURSdepuis l’avenue de la Libération, prendre la D102 puis la D16

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Pays d’art et d’histoire du Forez, un label du ministère de la Culture et de la CommunicationLe Forez est labellisé « Pays d’art et d’histoire » depuis 1999, reconnu pour la qualité deses paysages, de son patrimoine bâti historique et vernaculaire ainsi que pour ses savoir-faireartisanaux et industriels. « Villes et Pays d’art et d’histoire » est un label national du ministère dela Culture et de la Communication octroyé aux collectivités engagées dans des programmes derestauration et de valorisation du patrimoine. Il garantit la qualité des actions culturelles etpatrimoniales par l’emploi d’un personnel qualifié. Aujourd’hui, un réseau de 179 villes et paysvous offre son savoir-faire sur toute la France.

Le service animation du patrimoine…Il propose toute l’année des animations pour la population locale et les touristes ainsi que desvisites et ateliers pédagogiques pour les scolaires. Il se tient à votre disposition pour étudier toutprojet. L’ensemble de la programmation est disponible sur le site internet www.paysduforez.fr.Pour les groupes, retrouvez l’offre de visites du Pays d’art et d’histoire du Forez surwww.foreztourisme.fr.

… Découvrez le Forez en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le ministère de la Culture et de la CommunicationLe guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes du Forez et vous donne les clés de lecturepour comprendre les paysages, les savoir-faire ou l’histoire au fil des monuments, des villes et desvillages emblématiques du Forez.

Renseignements, réservations : Agglomération Loire ForezService Pays d’art et d’histoire du Forez17 boulevard de la PréfectureCS 3021142605 MONTBRISON cedexCourriel : pah@loireforez.frSite : www.paysduforez.fr

Réalisé avec le soutien financier de :

Saint-Just Saint-Rambert - Crédits iconographiques : Office de tourisme Loire-Forez, Musée des Civilisations, Amis du vieux Saint-Just Saint-Rambert, Syndicat Mixte des Pays du Forez, Bibliothèque nationale de France.Crédits textes : Service du Pays d’art et d’histoire du Forez (Syndicat mixte des Pays du Forez) avec l’aimable collaboration de l’Office de tourisme Loire-Forez.

Saint-Marcellin-en-Forez - Crédits iconographiques : Mairie de Saint-Marcellin-en-Forez, Syndicat mixte des Pays du Forez, Carine Robert.Crédits textes : Service du Pays d’art et d’histoire du Forez (Syndicat mixte des Pays du Forez) avec l’aimable collaboration de l’association « Saint-Marcellin, patrimoine vivant » et de l’Office de tourisme Loire Forez.

Maquette et plans : Catherine Ornon - Impression : imprimerie Decombat.