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Presses Universitaires du Mirail Encuentro de escritoras cohmbianas. « Ellas cuentan ». Homenaje a Marvel Moreno Review by: Jacques GILARD Caravelle (1988-), No. 86, L'Amérique latine et l'histoire des sensibilités (juin 2006), pp. 328-330 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40854275 . Accessed: 15/06/2014 22:33 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 62.122.77.83 on Sun, 15 Jun 2014 22:33:29 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

L'Amérique latine et l'histoire des sensibilités || Encuentro de escritoras cohmbianas. « Ellas cuentan ». Homenaje a Marvel Moreno

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Presses Universitaires du Mirail

Encuentro de escritoras cohmbianas. « Ellas cuentan ». Homenaje a Marvel MorenoReview by: Jacques GILARDCaravelle (1988-), No. 86, L'Amérique latine et l'histoire des sensibilités (juin 2006), pp. 328-330Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40854275 .

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En cuanto a la forma, cabe destacar el verso breve, ya característico de la escritura de Mitre; ello guarda relación con la tradición oriental cultivada en algunos de sus libros; la musicalidad y la forma estrófica, sin embargo, corresponden al canon lírico clásico. Ahora bien, como anota el prologuista, es notable la narratividad que, vehiculada por un lenguaje y una prosodia coloquiales, desestabiliza el verso: Mitre juega (como jugara Apollinaire con la irregularidad métrica) a crear una tensión entre el Orden y la Aventura, entre el lirismo atemporal y el habla urbana moderna.

Con todo, se lamenta la desaparición de algo que ha caracterizado a la obra de Mitre: el juego de la espacialización tipográfica que, tomando en cuenta las referencias continuas a la pintura en este libro (Hopper, Pollock, Rothko), no puede sino echarse de menos. Además, ¿no resulta limitada la forma estrófica para dar cuenta de la metrópolis profunda? A veces, en efecto, es tangible el desfase -metapoetizado- entre la modestia formal y el desorden explosivo de lo urbano: El pasaje es un hermoso mercado I y el peligro la enumeración I Pero uno no es totalitario I y pasa llevándose apenas I un arco iris de aromas I de surtido sabor.

Cierto, para Martí, Jiménez, Lorca y Mitre, el espacio de producción no es el mismo; pero si en los tres primeros prevalece una actitud espiritualista, en Mitre, en cambio, el sujeto lírico y el cuerpo urbano establecen un campo de tensiones eróticas. Ello lo acercaría a Whitman, pero recordemos que para el gran poeta norteamericano Manhattan es ante todo un símbolo de la democracia; dimensión política ajena a este libro, en que la sensualidad es fatalmente dionisiaca.

Pero quizá el atractivo principal de El paraguas de Manhattan no resida tanto en la erotización de la metrópolis cuanto en la configuración de un alma neoyorquina a través de la compenetración de la música, la pintura y la palabra.

Guillermo-Augusto RUIZ Université de Toulouse-Le Mirail

Collectif.- Encuentro de escritoras colombianas. « Ellas cuentan ». Homenaje a Marvel Moreno.- Bogota, Consejería Presidencial para la Equidad de la Mujer, s. d. (2005).- XII+ 163 p.

Quasiment tout est incertain dans ce livre. S il est évident qu il recueille la trace d'une « rencontre » réalisée à Cartagena de Indias en mars 2004, à l'occasion de la Journée internationale des femmes, la date de sa sortie n'est pas précisée (mais il est établi que cette sortie a eu lieu en 2005). Incertain est le titre, trop vaguement conçu par une ou des personnes guère au fait des tâches d'édition. Peut-être aurions-nous dû attribuer le volume, en tant qu'éditrice, à Martha Lucía Vásquez Zawadsky (« Consejera Presidencial para la Equidad de la Mujer ») qui en signe la présentation - laquelle est suivie d'un message adressé aux participants par Alvaro Uribe Vêlez, alors dans son premier mandat présidentiel. Mais y a-t-il eu réellement édition ? On ne peut qu'en douter parce que la typographie est étonnamment, voire scandaleusement négligée - au point d'être parfois source d'hilarité (exemple : « No ayuna respuesta explícita... », p. 84). On constate même que l'indication du numéro ISBN (958-0300-9) a été collée a posteriori en p. IV. Il n'est que trop facile de voir que la politique et la mondanité ont interféré de façon décisive dans un champ qui eût dû être seulement académique, et que le tourisme (le cadre charmant de Cartagena en

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lieu et place de celui, plus austère, de la voisine Barranquilla, ville natale de Marvel Moreno) a eu sa place, une grande place. De toute évidence, cette « rencontre » a été pour certain(e)s une occasion de figurer à peu de frais, académ ¡quemen t parlant. Car il y a eu, malgré tout, colloque et c'est cet aspect du petit volume qui retiendra notre attention.

Avant d'en venir à ce colloque, on donnera une brève description du livre. Après les lignes inaugurales de la conseillère en parité et du président de la République de Colombie, figurent deux récits de Marvel Moreno ; la section suivante est de « Testimonios » - témoignages sur la vie de la romancière. Puis vient le colloque proprement dit («Ponencias», p. 43-110, avec cinq communications), suivi d'une brève évocation de la partie musicale de la « rencontre » et d'une section intitulée « Voces » (des vers de onze poétesses colombiennes et un récit d'une douzième femme écrivain, colombienne elle aussi), section que nous laisserons de côté dans ce compte rendu. Enfin, une section « Perfiles biográficos » (données sur les participants) referme le volume.

Les témoignages donnent assez bien le ton et annoncent en quelque sorte la teneur du colloque : le recyclage et la précipitation (pour ne pas parler plus crûment d'improvisation) s'instaurent comme norme. Le témoignage de Roberto Burgos Cantor reprend ce qui avait été en 1996 sa collaboration au numéro 66 de Caravelle (p. 129-130), tandis que ceux de Ramón Bacca et Plinio Apuleyo Mendoza, non exempts de petites inexactitudes, combinent l'auto- plagiat ou la répétition avec la seconde main.

Quant au colloque, à part celle d'Ariel Castillo Mier, les communications sont négligées et décousues. On fera un sort à part à celle de Luz Mery Giraldo, puisque celle-ci reproduit avec d'infimes retouches son travail paru dans le volume d'actes du colloque tenu à Toulouse en 1997 {La obra de Marvel Moreno, voir le compte rendu de María Cecilia Grana, Caravelle, n° 71, 1998, p. 247-251). Il est abusif de présenter le travail lu à Cartagena en mars 2004 comme une version « nouvelle ». Sur celle-ci, à signaler l'originalité qui consiste à attribuer un énigmatique numéro n° 6 à la première note infrapaginale (est-ce la « nouveauté », ou ne faut-il voir là qu'un signe supplémentaire de l'extrême négligence dont a souffert l'édition ?). Quand on aura ajouté que le travail de Cristo Rafael Figueroa Sánchez n'est qu'un parcours dans la bibliographie critique suscitée jusqu'en 2004 par l'oeuvre de Marvel Moreno, il restera encore à constater que les deux autres communications, celles de Blanca Inés Gómez B. et de Betty Osório, présentent des lectures erronées de certains textes de la romancière barranquillera - anecdotes défigurées -, surtout la seconde citée (où l'on voit, p. 87, s'opérer une fusion-confusion entre une nouvelle de Marvel Moreno et le scénario du film qui s'en est inspiré). On ne peut que conclure que ce colloque a été d'une grande légèreté, dans tous les sens du terme, et que, sauf le premier travail cité, le volume ne mérite pas d'être intégré à la bibliographie passive de Marvel Moreno.

A noter, d'ailleurs, que les derniers récits de celle-ci, présents dans le volume Cuentos completos paru en 2001, donnent seulement lieu - en 2004, soit au bout de trois ans - à une mention gravement erronée de Blanca Inés Gómez B. (p. 81) et à la prudente affirmation, par Cristo Rafael Figueroa Sánchez, qu'ils contiennent « nuevas claves, todavía poco transitadas » (p. 103) ; Monsieur de la Palice n'eût pu mieux dire - mais peut-être serait-il allé voir de plus près. En 2004, sept ans après le colloque de 1997, et avec un nouveau recueil de

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nouvelles à la disposition de la critique, l'étude de l'œuvre de Marvel Moreno - du moins dans son pays natal, la Colombie - n'avait pas avancé d'un iota.

Jacques GILARD Université de Toulouse-Le Mirail

Fernando MORENO (coord.).- Roberto Bo laño una literatura infinita.- Poitiers, Centre de Recherches Latino-américaines/Archivos, Université de Poitiers - CNRS, 2005.- 211 p.

Ce volume de travaux critiques autour de Roberto Bolaño et de son œuvre regroupe les communications des participants aux « Jornadas Internacionales sobre la obra de Roberto Bolaño » organisées par le Centre de Recherches Latino-américaines en novembre 2002 ainsi que quelques textes écrits à la suite de la disparition de Roberto Bolaño en juillet 2003. Le titre choisi, Roberto Bolaño una literatura infinita, borgésien à souhait, inclut sans doute aussi à sa manière l'imposant roman posthume, 2666 (Barcelona, Editorial Anagrama, 2004, 1 125 p.)- Après Roberto Bolaño. La escritura como tauromaquia de Celina Manzoni (Buenos Aires, Corregidor, 2002) et Territorios enjuga. Estudios críticos sobre la obra de Roberto Bolaño de Patricia Espinosa (Santiago, Frasis, 2003), il s'agit de la troisième contribution - la première en France - sous la forme d'un ouvrage critique, à une meilleure connaissance de cette œuvre d'ores et déjà tenue pour majeure dans le domaine des littératures hispaniques actuelles. A signaler également la parution de Jornadas Homenaje Roberto Bolaño (1953- 2003) Simposio Internacional, Barcelona, ICCI, Casa América a Catalunya, 2005, 157 p. La publication de Poitiers est étendue à d'autres contributions que les communications lues lors des Journées Internationales de novembre 2002, ainsi qu'en témoigne le fait que certains auteurs apportent deux textes différents à l'ouvrage. On fait feu de tout bois car la critique autour de cet écrivain est en train de se construire et tous les apports participent de cette construction. A regretter un certain nombre de coquilles, que l'on ne peut attribuer à la hâte car le volume est publié trois ans après les Journées.

Dans son texte de présentation, Fernando Moreno évoque les choix qui ont présidé à l'organisation du volume en trois parties. La première, « El homenaje de los pares » (p. 7 -29) t consiste en une série de textes d'écrivains proches de Roberto Bolaño - Rodrigo Fresan, Roberto Brodsky, Alan Pauls, Horacio Castellanos Moya, Rodrigo Rey Rosa, Enrique Vila-Matas - qui lui rendent hommage chacun à sa manière. De longueur et d'intérêt variable, inédits ou repris avec l'autorisation des auteurs, centrés sur la disparition de l'ami, ces textes écrits par des auteurs dont la vie et l'œuvre ont croisé celles de Bolaño sont des témoignages sur l'homme condamné par la maladie, sur le lecteur et sur l'écrivain. Si certains, à l'image d'Alan Pauls, semblent se concentrer davantage sur la « rencontre » avec une œuvre, dans ce cas Los detectives salvajes, la section dans sa globalité tend à montrer qu'en même temps qu'une partie de la critique découvre, analyse et valorise l'œuvre, d'autres écrits contribuent à configurer le mythe de l'écrivain Bolaño emporté par la maladie à l'âge de 50 ans, au sommet de sa maturité littéraire et de la gloire octroyée par la réception editoriale, le public lecteur et la critique. C'est le cas de Rodrigo Fresan, qui écrit dans « El detective salvaje » : « era un transgresor en serio ; pero era un transgresor con un corazón gigante. [. . .] Para mi generación, Bolaño siempre fue y será un hermano

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