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CHF 5.– / EURO 4.– 1/2011 Tricheries multiples sur la carte des menus. Molteplici imbrogli sulla carta dei menu. Caméléons: artistes en danger! Camaleonti: artisti in pericolo!

L'Ami des Animaux 1/2011

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L'Ami des Animaux - Organe officiel de la Protection Suisse des Animaux PSA Edition 1/2011

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Page 1: L'Ami des Animaux 1/2011

CHF 5.– / EURO 4.– 1/2011

Tricherie

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Caméléons: artistes en danger!

Camaleonti: artisti in pericolo!

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L’AMI DES ANIMAUX 1/20112

4-5 Cirques Transferts d’animaux préoccupants au Royal Circus!

6-7 Elevage Trop de porcelets sans mère.

8-9 Service PSA Nos aînés trouvent de l’aide chez Grizzly pour leurs problèmes animaliers.

10-11 News Un panorama de nouvelles sur l’actualité animalière helvétique.

12-13 Restauration Tricheries multiples sur la carte des menus.

14-15 Protection Apprendre à vivre avec le loup. Les solutions existent.

16-18 Ethologie Caméléons: Des dragons aux talents d’artistes!

19 Le monde en bref Panorama de nouvelles sur l’actualité animalière + Page des sections.

20-21 Protezione Imparare a vivere con i lupi. Le soluzioni sono molte.

22-23 Bestiame Troppi maiali senza madre.

24-25 Circhi Circo Royal: preoccupanti trasporti degli animali.

26-27 Etologia Camaleonti: trasformisti simili a draghi.

28-29 Gastronomia Molteplici imbrogli sulla carta dei menu.

30-31 News Un panorama di notizie sul mondo animale.

L’AMI DES ANIMAUX (ex-organe de l’URTSPA)XOrgane officiel de la Protection Suisse des Animaux PSA138e année, No 1, mars 2011, parution trimestrielleEditeur: Protection Suisse des Animaux PSA, Dornacherstrasse 101,4008 Bâle, tél. 061 365 99 99, fax 061 365 99 90, [email protected]édacteurs: Mark Rissi, Charles-F. PécoudCollaborateurs: Matthias Brunner, Nicole Dehelean, Fausto Guscetti, Hansuli Huber, Barbara Marty, Catherine Reber, Stefan Tschopp, Sara WehrliLayout, production: die zwei, Basel - Adaptation: AMS-Diffusion, NyonImpression: Birkhäuser+GBC, ReinachPrix de l’abonnement annuel (4 parutions): CHF 12.80 TVA comprisePrix au numéro CHF 5.–L’AMI DES ANIMAUX, Service des abonnements: General Wille-Strasse 144,8706 Meilen. Tél. 044 925 38 20, fax 044 925 36 96, [email protected] autorisée seulement avec l’accord de la rédactionet avec mention de la source.ISSN 1664-4913, 100% papier recycléVisitez nos sites internet:www.tierschutz.com ou www.protection-animaux.com

Les sections de la Protection Suisse des Animaux PSA - Le sezioni della Protezione Svizzera degli Animali PSA: Aargau · Appenzell · Basel-Stadt· Basel-Land · Bern Kanton ·Bern Stadt · Biasca · Biel-Seeland · Ceresio/Mendrisiotto · Emmental · Frauenfeld · Fribourg · Frutigen · Glarus · Graubünden · Grenchen · Haut-Léman · Heiden · Horgen · Interla-ken · Jura/AJPAPP · Jura/Soubey · Kreuzlingen · La Chaux-de-Fonds · Liechtenstein · Linth · Locarno · Lugano · Luzern · Monthey · Neuchâtel · Nidwalden · Niedersimmental · Nyon · Oberaargau · Obersimmental · Oberwallis · Obwalden · Olten · Rheintal · Romanshorn · Rorschach · St. Gallen Kanton · St. Gallen Stadt · Saanenland · Sargans-Werdenberg · Schaff-ffhausen · Schwyz · Sirnach · Solothurn/Wasseramt · Steckborn · Thun · Toggenburg · Uri · Uster · Valais · Vaud · Winterthur · Zug · Fondation Neuchâteloise d’TT Accueil pour Animaux· Refuge de Darwyn Bernex · Gerenau-Stiftung für Tierschutz, Wädenswil · Stiftung Mensch+Tier, Basel-Stadt · AKUT Aktion Kirche und Tier · APS Auffangstation für Sittiche undPapageien · Club der Rattenfreunde · Schweizer Jugendtierschutz · Schweizer Wildstation Landshut · PRT Protection et Récupération des Tortues · VTT AVV Z Verein Aquarium Zürich

L’AMI DES ANIMAUX 1/2011 L’AMICO DEGLI ANIMALI

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M L’AMICO DEGLI ANIMALI (ex-organo dell’URTSPA)Organo ufficiale della Protezione Svizzera degli Animali PSA138o anno, No 1, marzo 2011, edizione trimestraleEditore: Protezione Svizzera degli Animali PSA, Dornacherstrasse 101,4008 Basilea, tel. 061 365 99 99, fax 061 365 99 90, [email protected]: Mark Rissi, Charles-F. PécoudCollaboratori: Matthias Brunner, Nicole Dehelean, Fausto Guscetti, Hansuli Huber, Barbara Marty, Catherine Reber, Stefan Tschopp, Sara WehrliProduzione: die zwei, Basel - Adattamento: AMS-Diffusion, Nyon Impressione: Birkhäuser+GBC, ReinachPrezzo dell’abbonamento annuale (4 numeri): CHF 12.80 IVA compresaPrezzo singolo CHF 5.–L’AMICO DEGLI ANIMALI, Servizio degli abbonamenti: General Wille-Strasse 144,8706 Meilen. Tel. 044 925 38 20, fax 044 925 36 96, [email protected] autorizzata solo con permesso della redazione e con menzione della fonte.ISSN 1664-4913, 100% carta riciclataVisitate le nostre pagine internet:www.tierschutz.com o www.protezione-animali.com

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L’AMI DES ANIMAUX 1/2011 3

EDITORIALE

Pas de transportsd’enfer à travers la Suisse

Nessun trasporto infernale attraverso

la Svizzera

EDITORIAL

A ses débuts, l’UE avait énoncé des objectifs qu’elle a en partie réalisés.L’un de ceux-ci était d’optimiser la rentabilité de l’agriculture. Pour cefaire, une nouvelle répartition a été mise sur pied: l’élevage a été concen-tré dans les pays du nord et de l’est de l’Europe, où les surfaces de pâture sont suffisantes, tandis que les traitements de la viande étaient canalisés vers les pays du sud du continent, où la végétation est moins abondante. A première vue, cette répartition paraît raisonnable et, sur le plan écono-mique, franchement séduisante. Avec le temps et l’énorme augmentationde la consommation de viande, elle est cependant devenue négative. Je veux dire que cette répartition implique d’innombrables transports d’ani-maux vivants des pâtures du nord vers les abattoirs du sud de l’Europe.Ces transports internationaux d’animaux de boucherie sont si cruels qu’on doit les considérer comme l’un des pires crimes de notre temps. En effet, ils sont quotidiens et concernent des millions d’animaux sacrifiés au seulprofit.

C’est donc une décision courageuse qu’a prise la Suisse en interdisant sur son territoire le transfert par la route d’animaux vivants destinés à la boucherie. Dans le cadre des accords bilatéraux, l’UE revient cependant encore et toujours sur cette interdiction de transit qu’elle désire abroger. Cela explique pourquoi le Conseil fédéral, durant la pause estivale 2006, ait tenté en douce de la supprimer par le biais d’une ordonnance sur l’im-portation, le transit et l’exportation des produits animaliers. Nous avonstoutefois réussi à la dernière minute d’empêcher cette décision prise à lahussarde en organisant, le 17 août 2006, une conférence de presse où, sou-tenus par des parlementaires fédéraux acquis à la cause animale, nous avions annoncé des actions de protestation d’envergure.

Mais le danger que la Suisse cède à la pression de l’UE est toujoursréel. En effet, l’interdiction de transit n’est stipulée que dans le décret de protection des animaux mais est absente de la loi sur la protection des animaux. Cela signifie que le Conseil fédéral peut en tout temps l’abolir sans demander l’accord du Parlement. Un ancrage dans la loi aurait étéune solution, mais le Conseil des Etats l’a repoussée bien qu’elle ait étésoutenue par cinq initiatives cantonales et approuvée à une large majoritépar le Conseil national. Ce sont là les aléas de la politique.

Mais malgré tout, nous avons obtenu une victoire importante. Leconseiller fédéral Schneider-Ammann a en effet déclaré que l’interdiction de transit des animaux de boucherie ne devait pas être remise en questionet qu’elle devrait même être élargie aux chevaux et à la volaille. Cela ré-pond à une vieille exigence de la PSA. Le nouveau chef de l’économie hel-vétique a pris cette décision avec rapidité et sans bureaucratie. Puissions-nous encore compter sur lui à l’avenir. Il est amèrement nécessaire.

Cordialement vôtre

Président de la Protection Suisse des Animaux PSA

Agli inizi la UE aveva delle visioni che in parte ha anche realizzato. Una tra queste era l’ottimizzazione della redditività dell’agricoltura. Per questo motivo l’allevamento di animali da reddito è stato insediato a nord ed ad est dell’Europa, dove sono a disposizione i necessari pascoli e gli appezza-menti erbosi; la lavorazione della carne è stata invece concentrata al sud, povero di vegetazione.

Di primo acchito sembrerebbe essere un progetto logico e dal punto di vista economico molto attrattivo – se non teniamo conto del terrificante maltrattamento degli animali che si è sviluppato; mi riferisco ai trasporti disumani di animali vivi che attraverso l’intera Europa vengono condotti ai macelli. Il sistema di questi trasporti internazionali degli animali da ma-cello è uno dei più grandi crimini dei nostri tempi, per il quale ci vanno di mezzo milioni di animali, giorno dopo giorno, e solo per l’ottimizzazione del profitto.

È stata una decisione coraggiosa da parte della Svizzera introdurre il divieto di passaggio ai trasporti di animali da macello vivi. Ma però, ogni qual volta la UE nel quadro delle trattative bilaterali faceva pressione, il divieto di transito stava per cadere - per esempio il Consiglio federale tentò nelle ferie estive del 2006 di infilare un’ «ordinanza sull’importazione, l’esportazione e il transito di animali e prodotti animali» con una consul-tazione, nell’intento di cancellare sotto un titolo innocuo, il divieto di tran-sito. All’ultimo minuto è stato possibile fermare questo tiro mancino: il 17 agosto del 2006, assieme ai parlamentari amici degli animali, abbiamo or-ganizzato una conferenza stampa al fine di informare il pubblico e mettere in moto azioni di protesta.

Il pericolo però che la Svizzera cada ancora sotto questa pressione ri-mane costante. Il divieto di transito è ancorato solamente nell’ordinanza e non nella legge sulla protezione animali; questo significa che il Consiglio federale possa tentare in ogni momento, senza accordo del Parlamento, di annullarlo. Un ancoramento alla legge sarebbe stata la soluzione, ma con questa richiesta abbiamo fallito di poco nel Consiglio agli Stati, sebbene fosse appoggiata da 5 iniziative cantonali e votata dal Consiglio nazionale con grande maggioranza. Queste sono le imprevedibili leggi della poli-tica.

Malgrado l’agitazione abbiamo raggiunto una grande vittoria; il con-sigliere federale Schneider-Amman ha infatti confermato che il divieto di trasporto finora in vigore solo per gli animali ad unghia fessa sia intocca-bile e che presto verrà esteso anche ai cavalli e ai polli vivi destinati alla macellazione: una vecchia richiesta della PSA. Il nuovo capo del DFE ha preso questa decisione velocemente e senza burocrazia. Speriamo che in futuro possiamo contare su di lui. È assolutamente necessario!

Cordialmente, il vostro

Presidente della Protezione Svizzera Animali PSA

Heinz Lienhard

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L‘AMI DES ANIMAUX 1/20114

Enclos insuffisants Dimanche 29 novembre 2010. Il est 15 heu-

res. Le Royal Circus donne sa dernière re-

présentation à Bregenz (Autriche). Une

équipe de la PSA est sur place, incognito.

Les animaux du cirque (des chèvres, mou-

tons, cochons, watusis, chevaux, poneys,

un âne, chameaux et un groupe de nan-

dous) stationnent à même l’asphalte. Leurs

enceintes sont exiguës et les possibilités de

se cacher et de s’ébattre inexistantes. Le

constat de 2010 se vérifie: ce cirque ne fait

à l’évidence aucun effort pour améliorer les

conditions de vie de ses animaux pendant

sa tournée qui dure plusieurs mois.

De nuit et dans le brouillardDimanche soir, 16h30-22h30. La repré-

sentation se termine à 17 heures. Tandis

que les derniers flonflons de l’orchestre

résonnent encore, les animaux sont em-

barqués dans les trois conteneurs disponi-

bles. A 17h, tous les animaux sont char-

gés et les rampes d’accès sont provisoi-

rement bloquées par des barrières. Entre

17h30 et 18h30, la délégation de la PSA

s’offre alors une pause: comme on le verra

plus tard, c’est le seul moment où les ani-

maux ont éventuellement pu être soignés.

Lorsqu’à 18h30 nous reprenons le guet, un

des conteneurs (nous l’appellerons No 1)

a déjà été emmené tandis qu’un deuxième

a sa rampe d’accès relevée. Seul le troi-

sième conteneur, dans lequel se trouve

le groupe de watusis, est encore ouvert.

Mais où donc ces conteneurs vont-ils être

acheminés? A 19h15, un semi-remorque

prend en charge le conteneur No 2. Entre-

temps la nuit est tombée et les rues se sont

couvertes de neige. Nous suivons le ca-

mion qui prend la direction de la frontière

suisse. A la douane de St. Margrethen,

personne ne l’arrête. Le cirque dispose-t-

il d’une autorisation spéciale pour circuler

la nuit? Les camions ne peuvent norma-

lement pas rouler entre 10h du soir et 5h

du matin, hormis les transporteurs d’ani-

maux de boucherie. Le semi-remorque

continue sa route puis s’arrête 500 mètres

plus loin sur un grand parking de la zone

industrielle. Le conteneur No 1 s’y trouve

Lors du transport de ses ani-maux, le Cirque Royal les laisse régulièrement plus de 24 heures sans eau ni soins dans leurs conteneurs. Tel est le message reçu, de manière anonyme, par la Protection des Animaux. Dès lors la PSA a voulu en savoir da-vantage et, en novembre 2010, elle a suivi un transfert entre Bre-genz et Emmenbrücke. Ses crain-tes se sont hélas vérifiées: les animaux de ce cirque sont restés enfermés beaucoup trop long-temps dans leurs conteneurs. Rapport.

préoccupants!d’animauxTransferts

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L‘AMI DES ANIMAUX 1/2011 5

déjà, de même que différentes remorques

de matériel. Le camion décroche le conte-

neur qu’il tirait et repart. Aucun person-

nel du cirque n’est visible sur place et il

est évident que les animaux vont rester

ici pour la nuit. Nous retournons alors à

Bregenz pour observer la suite du démon-

tage de la tente du cirque: jusqu’à 22h30,

personne de s’occupe des watusis dont le

conteneur est toujours ouvert. Nous sup-

posons alors que cette troisième remorque

sera emmenée au cours de la nuit et nous

décidons de revenir au petit matin.

Les animaux doivent attendreLundi 29 novembre. Bien que le contrôle

vétérinaire de la douane de St. Mar-

grethen ne s’ouvre qu’à 8h, nous som-

mes déjà à pied d’œuvre à 5h du matin.

Nous allons tout d’abord sur la place où

se tenait le cirque: elle est vide, la tente a

disparu. De retour à St. Margrethen, nous

constatons à 5h45 que les conteneurs 1

et 3 ne sont plus sur le parking et qu’ils

ont apparemment pris la route d’Emmen-

brücke, où le cirque doit donner ses der-

nières représentations de l’année. Ces

animaux ont-ils été présentés à l’avance

au service vétérinaire de la frontière?

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Il ne nous reste désormais plus qu’une

possibilité, à savoir de surveiller la pro-

gression du conteneur 2. Nous parquons

discrètement notre véhicule à proximité

et nous attendons. Le temps est glacial

et la neige tombe avec abondance. Plus

tard dans la matinée, deux tracteurs de

semi-remorques apparaissent. Nous ob-

servons que leurs chauffeurs attellent des

conteneurs de matériel et s’en vont, il est

11h40. Personne ne s’est occupé des ani-

maux enfermés dans le conteneur 2; de

toute évidence, le transport du matériel

est plus urgent que celui des animaux.

L’attente continue. De temps à autre,

nous nous approchons de la remorque

restante et regardons à l’intérieur. Chè-

vres et moutons sont étendus sur quel-

ques poignées de paille, et à l’arrière sont

logés cochons et nandous. Aucune eau

n’est à la disposition des animaux qui

n’ont comme nourriture que la paille jon-

chant le sol.

Autorités peu regardantes Dans l’après-midi, nous informons fina-

lement le bureau du vétérinaire canto-

nal saint-gallois, lequel nous conseille de

prendre également contact avec le ser-

vice vétérinaire de la frontière. Ce dernier

nous répond qu’il va tenter de joindre le

Royal Circus, et que sans la prise de posi-

tion de ses responsables le service n’en-

treprendra aucune démarche. A 17h30

enfin, le conteneur 2 est attelé et prend

la route du sud. Nous le suivons.

Entretemps, un contrôleur de la PSA

a été placé à Emmenbrücke, sur le lieu où

le cirque doit s’installer. Il nous confirme

ce que nous supposions déjà: les conte-

neurs 1 et 3 ont été parqués sur une aire

de stationnement et personne ne s’est oc-

cupé des animaux. Le collaborateur aver-

tit donc la police lucernoise qui établit un

rapport. Quand vers 8h du soir, toujours

sur les talons du conteneur 2, nous arri-

vons à Emmenbrücke, la police et le vété-

rinaire cantonal sont déjà sur place. Voilà

25 heures que les animaux enfermés dans

la remorque 2 sont sans eau ni soins.

Plainte et contre-plainteLa même semaine, la Protection Suisse

des Animaux PSA a déposé sur le bu-

reau du juge d’instruction saint-gallois

une plainte contre le Royal Circus, pour

infractions à la loi sur la protection des

animaux et notamment à ses dispositions

sur le transport. Directeur du cirque in-

criminé, M. Skreinig a contre-attaqué en

accusant la PSA de calomnie.

En date du 15 février 2011, le juge

d’instruction concerné a classé la plainte

déposée contre le Cirque Royal sans que

les témoins aient été auditionnés et sans

que les preuves fournies aient été exami-

nées. Et contre cette décision, aucun re-

cours ne paraît possible. Sara Wehrli

Triste: Le Cirque Royal n’accorde aucune importance au bien-être des animaux.

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L’AMI DES ANIMAUX 1/20116

Il y a encore une dizaine d’années, la plu-

part des 150’000 truies mères végétaient

en Suisse dans des boîtons tubulaires en

métal dans lesquels elles ne pouvaient

même pas se retourner. Ce procédé cruel

est interdit chez nous depuis 2007, alors

qu’il reste pratiqué tant dans l’UE que dans

le reste du monde.

Les éleveurs de porcs suisses ont en-

tretemps pu constater l’effet salutaire

du soleil, de l’air frais et de la liberté de

mouvement sur la fécondité des truies. Ce

passage du boîton fermé à l’enclos dégagé

serait un succès total s’il n’avait pas en-

gendré un nouveau et inattendu problème

de protection animale.

Des truies super-fertiles»Depuis quelques années, l’élevage des

porcs mise sur des truies toujours plus re-

productrices et donc sur des portées plus

importantes. Car il est évident que plus il a

de gorets à vendre, plus l’éleveur y gagne.

Cela est fondamentalement légitime, du

moins tant que le bien-être animal reste

garanti. Hélas, des signes toujours plus

évidents montrent que les mères comme

les petits souffrent de cet accroissement

de fertilité.

Pour nourrir une portée de quatorze

petits ou même plus, la mère doit produire

plus de dix litres de lait. Ce lait maternel,

deux fois plus nutritif que le lait de va-

che, contraint l’organisme des truies à des

performances maximales. D’où un besoin

accru quant à la qualité et à la quantité

de la nourriture.

Or dans les élevages porcins, l’alimen-

tation habituelle ne répond pas à ces exi-

De nos jours, l’élevage des porcs est si poussé que souvent les truies délivrent plus de pourceaux qu’elles ne peuvent en élever seules. Avec la conséquence de voir des cochonnets mal dévelop-pés et des mères épuisées. La PSA tente de contrer cette évolution négative.

Boîtons tubulaires: Ce supplice est interdit en Suisse depuis 2007.

Trop de porcelets sans mère

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ERS

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Page 7: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMI DES ANIMAUX 1/2011 7

gences particulières. Dès lors c’est dans

son organisme même que la truie va cher-

cher les substances qui lui sont néces-

saires. De nombreuses mères ne résistent

pas à cette charge, s’épuisent et sont alors

vendues au boucher prématurément.

Quiconque connaît les abattoirs le

confirmera: la vision de ces femelles éma-

ciées et vidées de leurs forces est insou-

tenable. Ici, usé est très proche d’abusé et

le terme qui s’applique est celui de surex-

ploitation.

Une vie écourtée par la surexploitationComme chez les vaches laitières, on constate

chez les truies un recul constant de la du-

rée d’exploitation. Ainsi des truies sont-el-

les souvent abattues à deux ans seulement

après cinq portées. Cette tendance découle

de l’exigence de rentabilité maximale im-

posée aujourd’hui aux animaux, afin que

le lait, la viande et les œufs puissent être

«produits» toujours meilleur marché.

Ethiquement très douteuse, cette sur-

exploitation est également probléma-

tique au niveau économique puisque tou-

jours plus d’animaux jeunes sont appelés

à remplacer les «vieux» épuisés.

Combat de survie à la mamelleLes gorets issus de grosses portées et qui

ont souvent plus de quinze frères et sœurs

sont prétérités par rapport à leurs congé-

nères provenant de portées normales. Il y

a davantage de mort-nés et d’atrophiés.

Parce que les truies poussées disposent

souvent de moins de mamelles que de pe-

tits, certains d’entre eux n’ont pas accès

au festin.

En effet, la nature a ses règles et cha-

que petit s’approprie un téton déterminé

qu’il ne partage avec aucun de ses frères

ou sœurs. Chez les cochons, cette règle

est stricte. Eleveurs et comportementa-

listes connaissent bien le geste touchant

des gorets rassasiés qui remontent jusqu’à

la tête de la mère pour la «remercier».

Alimentation problématiqueLe paysan doit donc rapidement trouver

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K RI

SSI

une solution pour que les cochonnets ex-

cédentaires ne meurent pas de faim. L’idéal

est de pouvoir les placer auprès d’une autre

mère dont la portée est moins importante.

Mais il devra souvent se faire lui-même la

nourrice de secours des cochonnets excé-

dentaires avant qu’il puisse, à l’âge de trois

semaines, les transférer auprès d’une mère

de remplacement.

En outre, le retrait prématuré du goret

de son groupe familial est une interven-

tion lourde, qui peut peser sur sa santé,

sa croissance et son comportement. Enfin,

l’élevage intégralement sans mère de petits

cochons est encore plus problématique que

les trop grosses portées.

En matière de protection animale, il

est évidemment indispensable de procu-

rer à chaque être l’aide nécessaire pour

qu’il puisse grandir et se développer. La

Protection Suisse des Animaux PSA ne

condamne donc pas les mesures d’aide dé-

crites pour les grosses portées. Elles sont

essentielles pour limiter les pertes et, par-

tant, le mal-être animal.

Ne pas laisser des porcelets sans mèreMais les gorets ne sont pas des oiseaux ni-

difuges. Ils ont besoin de leur mère pour

pouvoir grandir sainement et pour assimi-

ler un comportement normal. On ne peut

donc les en priver longtemps. Dès lors, les

responsables de la branche porcine sont

appelés à définir un nouveau cadre à la

reproduction, notamment en fixant une

limite raisonnable au nombre des porce-

lets d’une portée.

A l’avenir, une truie saine devrait être

à même de nourrir elle-même ses petits, et

à s’en remettre normalement par la suite.

Son rôle biologique n’est pas de produire

le plus de gorets possibles en un minimum

de temps avant de passer à l’abattoir. L’ob-

jectif à atteindre est de lui assurer une vie

normale.

La PSA soutient donc ce change-

ment préconisé dans l’élevage porcin. Elle

constate avec satisfaction que la Coop

(avec son programme Naturafarm) et IP-

Suisse (avec le label TerraSuisse disponible

chez Migros) soutiennent déjà cette for-

mule.

Hansuli Huber,

dpt animaux de rente de la PSA

Substitution: Les gorets ayant un fort attachement à leur mère, ils souffrent de cette situation.

Porcelets à la mammelle: Pas de place pour tous lors des trop grosses portées.

ISTO

CKPH

OTO

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L’AMI DES ANIMAUX 1/2011

Le jeune homme au téléphone est très cha-

leureux, mais également pressé et extrê-

mement obstiné. Il s’occupe de sa vieille

mère et celle-ci veut absolument un chat.

Je l’ai écouté patiemment jusqu’à ce

qu’il ait formulé sa demande. Il a trouvé

mon portrait sur internet, dans lequel il

est précisé que j’ai chez moi plusieurs

jolis chats.

Il veut absolument un chatOui, mais ce sont mes chats à moi, lui dis-

je. Sur quoi il me répète que sa mère en

veut absolument un, et que puisque j’en ai

plusieurs et qu’ils sont si beaux, je pour-

rais bien lui en donner un.

Ça a duré un bon moment jusqu’à

ce que je parvienne à lui faire compren-

dre qu’il n’est pas question que je me sé-

pare d’un de mes chats, et que les refu-

ges animaliers regorgent de minets de tou-

tes les couleurs et de tous poils qui atten-

dent avec impatience de trouver un foyer.

Je lui précise encore que l’antenne Grizzly

ne s’occupe pas de placer des animaux,

que je peux seulement le conseiller, mais

que l’idéal serait que sa mère prenne di-

rectement contact avec moi pour que

nous puissions en discuter tranquillement.

Au terme de cette longue mais sym-

pathique discussion téléphonique, j’ai

gardé tous mes chats. Mais je ne sais pas

si mon interlocuteur a finalement trouvé

son bonheur.

Une antenne baptisée Grizzly vient d’être mise en place par la PSA. Ce poste spécialisé entendconseiller et venir en aide aux personnes âgées désireuses de trouver une solution adéquate pour leur animal, mais également apporter aux res-ponsables des homes et autres établissements médico-sociaux des réponses aux problèmes en-gendrés dans leurs murs par la présence d’ani-maux domestiques. Le but recherché est de trou-ver des solutions idéales pour toutes les parties.

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Nos aînés trouvent del’aide chez Grizzly

Page 9: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMI DES ANIMAUX 1/2011 9

La douleur de la séparationDe tels coups de fil, j’en reçois continuel-

lement. Cette fois-ci, quelqu’un veut sa-

voir ce qu’il doit faire avec le petit chien de

ses parents, lesquels doivent bientôt entrer

dans une maison de retraite. J’essaie alors

d’obtenir le maximum de détails concrets

sur cette situation.

De quelle race est ce chien? Quel est son

âge? Pourquoi ses maîtres doivent-ils en-

trer en EMS? Quel est leur état de santé?

Quel est le nom de l’institution d’accueil?

Toutes ces questions sont importantes si on

veut trouver la meilleure solution possible.

Pour les personnes âgées en effet, devoir

se séparer de son animal est une douleur

supplémentaire qui s’ajoute au stress dé-

coulant du changement d’habitat et d’en-

vironnement.

Compréhension améliorée dans les homesFort heureusement, nombreuses sont

aujourd’hui les maisons de retraite qui

considèrent les animaux de compagnie

comme un enrichissement et non comme

une charge engendrant saleté et pertes

de poils. Leurs responsables savent que

la présence d’animaux fait du bien aux

hommes. Ils enrichissent notre vie, nous

apportent de la joie, nous imposent du

mouvement, facilitent les contacts so-

ciaux et parviennent à donner une raison

de vivre et une présence aux personnes

âgées trop souvent solitaires.

Des animaux comme co-thérapeuthesPour les gens âgés, et tout particulière-

ment ceux qui sont atteints de démence

ou de la maladie d’Alzheimer – pour qui

la communication avec les humains est

souvent devenue difficile – le contact ré-

gulier avec des animaux est extrêmement

utile et précieux. Dans le cadre de mon

travail, j’ai appris à connaître un vieillard

qui, bloqué dans son fauteuil roulant, ne

réagissait plus à rien ni à personne.

Puis une nouvelle pensionnaire est ar-

rivée dans la maison de retraite, en compa-

gnie d’une chatte d’un poids certain. Dès

le deuxième jour, la minette s’est instal-

lée sur les genoux du vieillard. Et

c’est devenu une habitude. Tout

d’abord, le vieil homme est resté

impassible, paraissant même ne

pas s’apercevoir de sa présence.

Puis avec le temps il a commencé à

la caresser prudemment, avant de

se mettre à lui parler. Désormais,

on a l’impression qu’il attend cha-

que jour avec impatience la visit

de la chatte afin de lui raconter ses

histoires.

Sans doute sont-ce toujours les mê-

mes histoires, mais manifestement cela ne

dérange en rien la minette, qui se laisse

caresser tout en écoutant patiemment. A

chaque fois que je les regarde, un épisode

de l’histoire du Petit Prince me revient à

l’esprit: celui où le renard lui explique la

signification du mot apprivoiser, à sa-

voir créer des liens. Décidément, le vieil

homme et la chatte ont vraiment l’air de

s’être mutuellement apprivoisés.

Convaincre est parfoisnécessaireHélas, tout ne se passe pas toujours aussi

harmonieusement. Il y a aussi des auto-

rités et des maisons de retraite qui rejet-

tent catégoriquement toute présence ani-

male sous prétexte d’hygiène et de surplus

de travail. Bien sûr, la présence de lapins,

de poules, de moutons ou d’ânes entraîne

du travail supplémentaire et exige du per-

sonnel formé spécialement. Ces animaux

doivent être soignés, nourris et pris en

charge, de plus ils nécessitent des espaces

et des abris conformes.

Mais la joie qu’ils apportent tant aux

pensionnaires qu’aux visiteurs contreba-

lancent largement les efforts consentis. Et

souvent se trouvent à l’intérieur même des

établissements des aînés qui sont volon-

tiers prêts à participer aux soins des ani-

maux. Pour le bien-être de tous!

Les conseils de GrizzlyLes choses sont encore bien plus simples

avec des petits animaux domestiques.

Avec de la bonne volonté, on trouvera

partout un emplacement pour une cage

de cochons d’Inde. Dans un établissement

médico-social, les animaux apportent as-

sez de vie, de changement et de sujets

de conversation pour que leur présence

soit largement positive. L’antenne Grizzly

vous conseillera volontiers.

Barbara Marty,

responsable PSA de Grizzly

Merci de votre soutien!L’antenne «Grizzly» de la PSA conseille aussi bien les personnes privées

que les homes et les institutions. Ce service est gratuit et permet la coor-

dination de projets importants. Mais il nécessite des moyens consé-

quents qui appellent à une aide extérieure. Un grand merci pour votre

aide généreuse! www.tierschutz.com/grizzly

Sécurité: Les animaux enrichissent nos vies et apportent de la variété audéfilement des jours.

Engagée: Responsable de Grizzly,Barbara Marty sait répondre aveccoeur et compréhension.

Page 10: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMI DES ANIMAUX 1/201110

É L E V A G E

Encourager les vaches non

décornées

+ + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H

ISTO

CKPH

OTO

La PSA reprend l’idée des éleveurs Armin

Capaul et Daniel Wismer, qui demandent

que les détenteurs de vaches non écor-

nées bénéficient de paiements directs. Ce

respect de l’animal ne peut être imposé

légalement, mais il peut être favorisé pé-

cuniairement. Ces deux paysans propo-

sent donc, dans le cadre de l’aménage-

ment futur des subventions directes, que

les éleveurs touchent un franc par jour

pour chaque bête à laquelle on laisse sa

parure naturelle. Comme ils le soulignent

dans leur lettre ouverte, il est regrettable

que les vaches sans cornes soient de plus

en plus nombreuses en Suisse.

Spécialiste des animaux de rente à la

PSA, Hansueli Huber se montre très ouvert

à cette idée. Cette contribution pourrait

être documentée sur la Banque de donnée

du transport des animaux.

A P P L I C A T I O N D E L A L O I S U R L A P R O T E C T I O N A N I M A L E

Les vétérinaires cantonaux ont le devoir de déclarer les maltraitances animales

J U R I D I C T I O N I

Les deux tortionnaires valaisans à nouveau inculpés

Dans une lettre adressée à la Société des Vé-

térinaires Suisse, la PSA invite les vétéri-

naires cantonaux à une meilleure exécution

de la loi sur la protection des animaux et

leur rappelle qu’il est de leur devoir de décla-

Le cas des deux éleveurs ayant laissé

mourir de faim quinze moutons au-des-

sus de Derborence doit être à nouveau

jugé. Le tribunal cantonal valaisan a en

effet annulé la décision du juge d’instruc-

tion Jean-Nicolas Délez qui avait arrêté

la procédure entamée pour cause de pres-

cription.

La PSA et la Ligue valaisanne pour la

protection des animaux avaient rendu le

cas public. Les deux tortionnaires avaient

laissé leur troupeau sans soins ni nour-

riture sur l’Alpe durant tout l’hiver, et

aucun des moutons n’avait survécu. Les

dépouilles de ces animaux morts de faim

de manière atroce avaient été retrouvées

durant l’été 2006.

Il aura fallu cinq années entières pour

rer les infractions qu’ils pourraient consta-

ter. Dans son article 24, cette loi leur impose

en effet d’avertir les autorités compétentes

en cas d’infractions punissables. Cette obli-

gation est suivie très différemment selon les

que ce cas soit porté devant un tribunal.

Fin janvier 2010, les deux sinistres indi-

vidus ont été condamnés à une amende

de 600 francs. Une peine ridicule, mais le

pire était encore à venir. Le juge concerné

a ensuite révoqué son propre jugement,

estimant que si le cas ressortait bien de la

cruauté, il était cependant prescrit, et il a

acquitté les deux tortionnaires.

La PSA n’a pas manqué de protester

avec vigueur contre cette décision illé-

gale. Car elle est contraire au droit, un

tel acte criminel ne pouvant être prescrit

avant sept ans. Le juge d’instruction s’est

donc basé sur un faux article. En appre-

nant la chose, le tribunal cantonal valai-

san a cassé la décision et renvoyé les deux

malotrus devant la justice.

cantons, comme le montrent les statistiques

annuelles publiées. Si les cas dénoncés sont

relativement nombreux à Saint-Gall, Zurich

ou Berne, ils sont rares ou inexistants dans

certaines autres régions.

ISTO

CKPH

OTO

Page 11: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMI DES ANIMAUX 1/2011 11

H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S

P E A U X D E R E P T I L E S

M A R T Y R I S É S

La PSA reste vigilante!

En automne 2010, une émission de TV

particulièrement choquante avait soulevé

la problématique de l’utilisation du cuir

de reptiles pour les bracelets de montres.

Au travers d’une pétition mise sur pied sur

son site internet, la PSA a exigé de l’in-

dustrie horlogère suisse une renonciation

immédiate à ces peaux problématiques.

Au terme d’une discussion avec son

président J.-D. Pasche, l’association

concernée a recommandé à tous ses mem-

bres de renoncer à utiliser du cuir de rep-

tiles en provenance de l’Asie du sud-est.

Le groupe Swatch a aussitôt montré le bon

exemple en annonçant publiquement son

renoncement. Mais si selon J.-D. Pasche,

«la discrétion est une tradition dans la

branche horlogère helvétique», la ques-

tion de savoir si d’autres grandes marques

suivront la même voie reste posée.

La PSA demeure vigilante. Elle pro-

jette de publier sur son site la liste des

entreprises ayant annoncé leur renonce-

ment. Par ailleurs, la députée verte Fran-

ziska Teuscher a déposé au Conseil na-

tional une motion exigeant l’interdiction

immédiatement des importations de cuir

de reptiles d’Indonésie.

J U R I D I C T I O N I I

Scandaleux acquittement de l’exécuteur de Funny

En mai 2009, la police saint-galloise a

confié une chienne ayant vagabondé dans

Altstätten à un refuge animalier des envi-

rons. Quelques jours plus tard, le «préposé

à la protection des animaux» de la localité

est allé chercher l’animal et l’a euthana-

sié sans raison. C’était une chienne jeune

et saine que le personnel du refuge avait

déjà baptisée du nom de «Funny» et qui

aurait sans problème pu être replacée

dans une famille d’accueil. Aujourd’hui

encore, la raison de cette exécution ab-

surde demeure inconnue.

Le 17 juin 2009, la PSA déposait

plainte contre le responsable de cet acte

cruel et délibéré. Or le tribunal local vient

d’acquitter subrepticement l’exécuteur et

le fonctionnaire responsable de la mise à

mort, malgré le réquisitoire du procureur

qui demandait des amendes limitées. Cette

décision est véritablement scandaleuse et

constitue une gifle à la loi sur la protec-

tion des animaux.

Président de la PSA, Heinz Lienhard

avait pourtant demandé auparavant par

lettre aux autorités municipales d’Alt-

stätten de prendre des mesures adminis-

tratives contre l’auteur de l’acte et son

supérieur hiérarchique, parce que tous

deux se sont montrés moralement et pro-

fessionnellement inappropriés à la mise

en oeuvre de la législation de protection

des animaux. La municipalité concernée

n’a jusqu’ici pas daigné répondre à cette

lettre.

LDD

L I M I T A T I O N

Fini avec les grandes porcheries de près de 3000 têtes

La PSA demande que la Confédération ne

donne plus d’autorisations, même excep-

tionnelles, aux porcheries industrielles

allant jusqu’à 3000 animaux. La régle-

mentation prévoit en effet une limite su-

périeure fixée à 1500 bêtes pour les por-

cheries de campagne. Une dérogation était

accordée aux entreprises nourrissant leur

cheptel avec des restes provenant de la

restauration et de l’industrie alimentaire.

Sous la pression de l’UE, le Conseil fédéral

a décidé que ce type d’alimentation ani-

male sera interdit dès le 1er juillet 2011.

Dès lors il n’y a plus de raison d’accorder

des telles dérogations.

La PSA demande donc qu’elles soient

supprimées et que les grandes entre-

prises concernées réduisent leur cheptel en

conséquence et de manière conforme à la

protection animale.

LDD

Page 12: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMI DES ANIMAUX 1/201112

«Au menu du jour: escalope de l’usine à

viande!» S’ils voulaient bien jouer la fran-

chise, c’est ainsi que la plupart des restau-

rants devraient qualifier ce qu’on vous y

sert. Mais le client, lui, n’en sait rien. Si

dans les meilleurs des cas il est renseigné

sur la provenance géographique de son

escalope ou de son steak, il ignore tout

sur les conditions dans lesquelles le bétail

concerné a été élevé, soigné et nourri.

Car malheureusement, cela semble

n’intéresser en rien un chef de cuisine.

Pour lui, le principal est d’obtenir de la

viande bon marché. Et cette mentalité

n’est guère différente entre le snack du

coin, le bistrot de quartier ou le restaurant

gastronomique. Certains restaurateurs

sans scrupules vont même jusqu’à acqué-

rir de la viande douteuse ayant passé en

fraude la frontière suisse. Les scandales de

la vache folle et de la dioxine allemande

sont pourtant encore loin d’être oubliés.

Excuses peu convaincantes de GastrosuisseDans la restauration, on semble vouloir

faire rimer pingrerie avec incurie. Dès

lors non seulement la viande servie au

client est de qualité inférieure, mais en-

core elle provient souvent d’éleva-

ges n’ayant aucun respect

pour le bien-être animal.

Ce constat est effrayan

quand on sait que la moitié d

la viande consommée au Suisse l’est dans

plus de vingt mille restaurants, cantines,

réfectoires et autres snacks fast-food. Di-

recteur de l’organisation professionnelle

Gastrosuisse, Bernhard Kuster semble en

faire peu de cas. Pour lui, la viande pro-

duite en Suisse l’est dans des conditions

suffisantes. Il n’y a donc aucune raison

de pousser encore plus loin la protection

animale, a-t-il péremptoirement affirmé

récemment dans «Saldo», une revue dé-

fendant les consommateurs.

Les ventes de viande certifiée conforme au bien-être animal augmentent de façon continue dansle commerce de détail. Par contre, cette tendance est presque complètement occultée par larestauration professionnelle. La PSA exige donc une nouvelle orientation dans cette branchequi écoule environ la moitié de la consommation totale de viande.

nt

de

Un Renseignez-vous sur la provenance

reet la production de votre

Tricheries multiplessur la carte des menus

Page 13: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMI DES ANIMAUX 1/2011

Aux yeux de la PSA, cette attitude

n’est qu’une pirouette censée cacher un

évident laxisme. Car la différence de prix

entre une production non contrôlée et

une production labellisée se situe seule-

ment entre 4,6 et 7%. Cela ne représente

guère plus de 50 centimes de différence

sur un plat du jour.

Exceptions positivesHeureusement, tous ne partagent quand

même pas la triste position du directeur

de Gastrosuisse. Ainsi la célèbre restau-

ratrice saint-galloise Vreni Giger ne sert-

elle que des produits bios et de la viande

estampillée comme produite en respec-

tant le bien-être animal sur les tables du

restaurant «Jägerhof», son établissement

récompensé par 17 points dans le guide

Gault & Millau.

Mais la cuisine moins prestigieuse

présente également des exemples posi-

tifs. Ainsi la chaîne Coop ne propose-t-

elle dans ses restaurants que de la viande

bovine et porcine labellisée Naturafarm

et de la viande de veau bio. Migros elle

aussi propose de la viande labellisée dans

ses restaurants. Depuis février 2010, suite

à la pétition de la PSA, la chaîne de fast-

food McDonald’s n’utilise plus que de la

viande suisse répondant aux critères du

programme fédéral SRPA (sorties régu-

lières en plein air). Par contre, McDo-

nald’s continue d’acheter toute sa viande

de poulet et ses œufs à l’étranger, où le

bien-être animal est dans la plupart des

cas moins respecté qu’en Suisse.

Grande prise de conscienceLe bien-être animal paraît donc être une

notion secondaire et négligeable dans les

milieux de la restauration. Pour contrer

cette regrettable tendance, la PSA a mis en

œuvre l’année dernière une action visant

la nouvelle génération des professionnels

de la cuisine.

Ainsi les futurs cuisinières et cuisi-

niers en formation ont-ils été incités à re-

garder également du côté des repas vé-

gétariens et des menus ne recourant qu’à

de la viande provenant d’élevages res-

pectueux du bien-être animal (voir enca-

dré). Parallèlement, ils ont pu bénéficier

de nombreuses informations relatives au

respect de ce bien-être animal dans les ex-

ploitations agricoles.

Une chose est claire: si l’on veut chan-

ger les vieilles habitudes dans le milieu de

la restauration, il faut passer par la nou-

velle génération des cuisiniers profession-

nels. Mais nous aussi, consommatrices et

consommateurs, nous pouvons contribuer

au changement. Lors de votre prochain

repas dans un restaurant, demandez au

personnel de préciser l’origine et le type

de production de la viande qui vous y est

servie.

Matthias Brunner

-

Cuisiner avec bonne conscience

Oui, je m’abonne

L’AMI DES ANIMAUXJe m’abonne à L’AMI DES ANIMAUX au prixde seulement Fr. 12.80 pour une année.

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Tricheries multip

les sur la carte

des menus.

Molteplici imbrogli s

ulla carta dei m

enu.

Caméléons:artistes en danger! Camaleonti: artisti in pericolo!

Page 14: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMI DES ANIMAUX 1/201114

Le premier retour du loup a été enre-

gistré en 1995 et depuis lors une quin-

zaine de ces animaux se sont établis en

Suisse. Tandis que la présence de la plu-

part d’entre eux est à peine remarquée,

d’autres ont causé des dommages consi-

dérables dans les alpages en s’attaquant à

des troupeaux mal protégés. Ces loups-là

ont appris que les moutons sont des proies

faciles et qu’ils constituent une vaste ré-

serve de nourriture. Pourtant, de nom-

breuses expériences réalisées à l’étranger

ont prouvé que des chiens préparés à cet

effet, des ânes et même des lamas par-

viennent à protéger les troupeaux contre

les grands prédateurs.

Le programme de prévention mis sur

pied par l’Office fédéral de l’environne-

ment (OFEV) préconise l’utilisation de

chiens de protection comme élément es-

sentiel de la défense contre le loup. Mais

cette option exige des éleveurs une réo-

rientation de leurs habitudes, une aug-

mentation du volume de travail et des

coûts supplémentaires. De ce fait ils sont

encore rares à prendre activement en

main la protection de leurs troupeaux. Il

Chiens protecteurs de troupeaux: Ils sont plus grands que les chiens bergers habituels et tiennent les prédateurs à distance.

Vivre avec le loupChaque année, des centaines d’animaux d’élevage sont victimes du loup en Suisse. Tout l’arc alpin helvétique est concerné, du Pays d’En-Haut vaudois à l’Engadine grisonne. Cependant, ces pertes pourraient être limitées par des mesures préventives de protection des troupeaux. Mais encore faudrait-il le vouloir!

KEYS

TON

E

Page 15: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMI DES ANIMAUX 1/2011 15

est en effet beaucoup plus facile d’exi-

ger la mise à mort du loup tout en ten-

dant la main vers l’Etat pour des moutons

par ailleurs déjà subventionnés. Heureu-

sement, il y a aussi des exemples encoura-

geants qui montrent que la coexistence du

loup et de l’élevage ovin peut également

exister en Suisse.

Aucune peur devant le loupLe berger Franco s’occupe de plus de six

cents moutons appartenant à un éleveur.

Il passe l’été avec ces moutons, avec des

chiens de garde, des chiens de protection

et trois ânes dans les Alpes uranaises. L’hi-

ver, il redescend en plaine avec ses bêtes

et dort sous tente. Sur l’Alpe, les moutons

ne sont pas enfermés, chiens et ânes assu-

rant une protection suffisante. Franco ne

craint pas le loup. «Je suis constamment

avec mes animaux, même en montagne,

et jusqu’ici nous n’avons jamais subi d’at-

taques de loups.»

Les scénarios alarmistes et menaçants

des adversaires du loup, qui voient déjà

des hordes sauvages se jeter sur les trou-

peaux, n’engendrent guère que des sou-

rires narquois de la part des bergers pro-

fessionnels. Ils savent qu’ils effectuent un

travail séculaire qui n’a jamais été inter-

rompu dans les pays de l’est et du sud,

alors qu’en Suisse il est tombé en désué-

tude. Dans ces pays, on entretient des re-

lations décontractées avec le loup, et il se-

rait judicieux de rétablir chez nous aussi

une telle attitude.

La protection paie à la longue!En matière de protection des troupeaux, il

n’existe cependant pas de règles absolues.

Les mesures à prendre doivent donc être

adaptées à chaque situation. Ici des petits

troupeaux peuvent être rassemblés dans

une zone inaccessible au loup. Là, une pro-

tection par chiens suffit tandis qu’ailleurs

la présence d’un berger s’impose. Certains

troupeaux peuvent être enfermés durant

la nuit, ailleurs cela s’avère impossible.

Dans les régions touristiques très fréquen-

tées, les randonneurs doivent être rendus

attentifs à l’adoption d’un comportement

correct avec les chiens protecteurs, voire

avec les ânes ou les lamas qui parfois les

épaulent. Ces animaux doivent également

être formés afin de pouvoir effectuer leur

travail dans les meilleures conditions tout

en leur permettant une intégration sans

heurt dans le troupeau, ce qui exige un sa-

voir-faire professionnel qui peut être déli-

vré par l’Association suisse pour le déve-

loppement de l’agriculture et de l’espace

rural Agridea et par le centre de conseils

de Jeizinen.

Mais une chose est claire: la protection

des troupeaux paie à la longue. Les ex-

périences réalisées à l’étranger, de même

que celles des éleveurs et bergers suisses

n’exigeant pas le rejet du loup, prouvent

que des solutions constructives rentables

peuvent être mises sur pied.

Les moutons nécessitent des soinsDes milliers de moutons laissés sans soins

meurent chaque année victimes d’acci-

dents ou de maladies. Chutes dans les pré-

cipices, fractures, blessures dues aux bar-

belés, fausses couches, décharges de fou-

dre, ou encore maladies diverses (parfois

transmises par les chamois et les bouque-

tins) pourraient être sérieusement limitées

par la présence de bergers surveillant les

troupeaux. Ces pertes évitables et coû-

teuses sont considérées comme natu-

relles. Par contre, les moutons tués par le

loup suscitent des hurlements.

Apprendre à vivreavec le loupIl est évident qu’une attaque de loup est

toujours traumatisante, pour le troupeau

concerné comme pour son propriétaire.

Mais il serait indécent de faire d’un ani-

mal local le bouc émissaire d’une politi-

que de subvention et d’élevage falsifiée,

certains milieux visant tout simplement

à une nouvelle extermination du loup en

Suisse. En 2010, l’ONU a lancé la décen-

nie de la diversité biologique et le retour

du loup en fait partie. Qu’on le veuille ou

non, cet animal fait partie intégrante de

notre faune. En France, le repeuplement

n’a commencé qu’avec quelques années

d’avance et déjà une trentaine de loups

y vivent en plusieurs groupes et s’y re-

produisent. En Suisse, ce repeuplement

est plus lent. Un loup sur deux finit tôt

ou tard par être abattu, et bien qu’il soit

protégé, il lui est impossible de fonder

une famille. Cela ne peut continuer ainsi!

Au lieu de conduire une nouvelle guerre

d’extermination contre le grand canidé,

les Suisses devraient apprendre à vivre

avec lui, comme nos voisins le font de-

puis longtemps. Les solutions existent,

mais encore faut-il vouloir les appli-

quer… Sara Wehrli

Aucune peur: Le berger Franco protège ses troupeaux du loup avec des chiens et des ânes.

MAR

K RI

SSI

Page 16: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMI DES ANIMAUX 1/2011

Beaucoup de gens ont le visage qui rougit

s’ils sont gênés ou ont honte de quelque

chose. On dit aussi qu’ils sont verts de rage

quand ils se fâchent. Mais ce ne sont là que

des expressions. Car dans la nature, seuls

les caméléons sont à même de vraiment

changer de couleur.

Pourtant, contrairement à une opinion

très répandue, ces changements de couleur

ne servent pas principalement à l’adapta-

tion de l’animal à son environnement. En

effet, la couleur reflète surtout l’état émo-

tionnel du reptile à un moment précis. Ses

congénères peuvent ainsi lire dans quel

état d’esprit il se trouve, s’il est de bonne

ou de mauvaise humeur par exemple.

Les caméléons ne peuvent cependant

pas influencer par eux-mêmes cet éton-

nant processus. Il dépend de facteurs exté-

rieurs comme la température, l’exposition

au soleil et l’humidité atmosphérique. Des

cellules nerveuses donnent alors l’impul-

sion nécessaire à un changement de teinte,

qui se transmet dans les trois couches cu-

tanées garnies de chromatophores qui en-

semble forment leur peau. L’intensité des

couleurs diminue progressivement avec

l’âge du reptile.

Le show géantdes mini-dragonsOutre la couleur, les reptiles peuvent

adapter leur forme à la situation. Les ca-

méléons sont en soi des animaux inof-ff

16

Leurs facultés de camouflage les rendent invisibles à leursprédateurs comme à leurs victimes. Malgré ces éton-nantes aptitudes, les animaux primitifs que sont les caméléons sont menacés d’extinction.

Des dragons aux talents d’artistes

NAT

URE

PIC

TURE

LIB

RARY

Page 17: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMI DES ANIMAUX 1/2011 17

Caméléon à queue tronquée: ol la plupart du temps.Il vit au so

fensifs, mais ils usent d’artifices surpre-

nants si un rival tente de leur contester

une place.

Ainsi peut-il se gonfler le corps ou la

gorge et enrouler sa queue afin de paraî-

tre plus grand. Il peut également bloquer

son pharynx pour émettre des feulements

inquiétants. Certaines espèces disposent

même de crêtes ou de cornes occipitales

qu’ils peuvent dresser pour impressionner

adversaires et proies.

Il est dès lors compréhensible qu’un

caméléon furieux arborant jusqu’à six

cornes puisse être considéré comme un

mini-dragon. Il ne lui manque en effet que

la possibilité de cracher du feu!

Un pas après l’autreExtrêmement curieuses sont également

les différentes façons de se déplacer des

caméléons. Les espèces arboricoles sont

d’excellents grimpeurs mais celles qui vi-

vent sur le sol adoptent une démarche in-

décise et lente, déplaçant avec précaution

une patte après l’autre. Elles semblent imi-

ter une feuille flottant dans le vent. Dès

qu’un danger le menace ou qu’une proie

est en vue, le caméléon se fige instantané-

ment et se fond dans son environnement.

Tout dans la vueLe caméléon garde en permanence ses en-

virons sous surveillance. Ses deux yeux

peuvent regarder dans toutes les direc-

tions, indépendamment l’un de l’autre.

Leur angle visuel est incroyable, il at-

teint 350 degrés. De plus, ils permettent

une vue périphérique claire jusqu’à une

distance d’un kilomètre. Ainsi le reptile

peut-il reconnaître de très loin proies et

prédateurs.

Un jeu de langueincomparableLes caméléons se nourrissent principale-

ment d’insectes, mais les espèces les plus

grandes ne dédaignent pas les oiseaux ou

même les reptiles de plus petite taille. Les

sauterelles sont cependant leur mets fa-

vori. Si le reptile découvre l’un de ces in-

sectes, il se fige puis met lentement le cap

sur sa future victime. Une fois à portée, il

NAT

URE

PIC

TURE

LIB

RARY

Page 18: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMI DES ANIMAUX 1/2011

projette sa langue comme une catapulte.

Elle peut atteindre 30 cm et elle cueille sa

proie avec une précision inouïe. Totale-

ment surprise, la sauterelle engluée sur le

bout collant de la langue protactile dis-

paraît dans la gueule du caméléon avant

même de réaliser ce qui lui arrive.

Survie menacée malgré tout Toutes ces particularités font du caméléon

un artiste en matière de survie. Mais elles

n’ont guère d’influence sur leur durée de

vie. Ainsi trouve-t-on des espèces comme

le furcifer labordi, dont la vie entière ne

dure que cinq mois, reproduction comprise.

Il s’agit là du vertébré disposant d’une es-

pérance de vie la plus courte au monde.

Mais bien qu’ils soient très adaptables,

les caméléons sont souvent menacés dans

leur existence même. C’est notamment le

cas des espèces endémiques de Madagas-

car, dont l’habitat forestier est déboisé sans

égards. Mais les autres sortes sont égale-

ment de plus en plus menacées. C’est pour-

quoi beaucoup d’entre elles sont protégées

par les accords de Washington (CITES) qui

prohibent tout commerce les concernant.

Vu leurs hautes exigences vitales, les

caméléons sont en général peu adaptés

à une vie en appartement. Ces animaux

sensibles ne peuvent être mis que sous la

garde de spécialistes des reptiles. Les dé-

butants sont donc priés de s’abstenir.

Matthias Brunner

18

On connaît aujourd’hui environ 160 sortes de caméléons (squamata). Ce n’est que tout récemment qu’une nouvelle espèce a été découverte à Madagascar. La famille est divisée en deux sous-branches, l’ordinaire (chamaeleoninae) et les espèces à queue tronquée (brookesiinae) également appelées caméléons terrestres.

Tandis que les caméléons ordinaires vivent principalement dans les arbres et dans les buissons, les espèces à queue tronquée restent au sol. On trouve des caméléons sur tout le continent africain, à Madagascar, dans tout le bassin méditerranéen et dans le sud de l’Inde.

Fiche zoologique

ISTO

CKPH

OTO

ISTO

CKPH

OTO

Caméléon de Jackson: avec trois cornes.

Page 19: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMI DES ANIMAUX 1/2011 19

+ + + L E M O N D E E N B R E F + + + L E M O N D E E N B R E F + + + L E M O N D E

+ s E c t i O N s + N E w s + s E z i O N i +

Un projet très attenduL’année 2011 verra enfin se concréti-

ser un projet tant attendu, désiré et mi-

joté avec patience depuis longtemps, ce-

lui de l’agrandissement et de la rénova-

tion de notre refuge. Quiconque connaît

ce lieu d’accueil pour animaux de toutes

sortes aura constaté l’urgence de mener à

bien l’amélioration d’une structure qui ne

répond plus aux normes résultant du dé-

veloppement rapide constaté depuis quel-

ques années. En effet, au fil des années,

le refuge s’est fait connaître au sens large

dans toute la région et a acquis une ré-

C o s t a R i C a

Les femelles crocodiles se raréfient

Sous le titre de «Masculinisation», le bio-

logiste Juan Rafael Bolanos révèle une

étonnante tendance observée chez les cro-

codiles du Costa Rica. Ce crocodile améri-

cain (crocodylus acutus), qui vit dans les

fleuves d’Amérique Centrale, peut attein-

dre la taille de sept mètres.

Pour cette étude, Bolanos a recensé

la population de sauriens dans les diffé-

rentes régions du pays et a procédé à des

examens systématiques d’éléments captu-

rés puis relâchés. C’est ainsi que le biolo-

giste a constaté que «le nombre des femel-

les était dix fois inférieur à celui des mâ-

les, alors que normalement on compte un

mâle pour trois femelles…» a-t-il confié au

journal La Nacion. Selon Bolanos, la rai-

son la plus plausible de ce renversement

de tendance est l’élévation de la tempéra-

ture. Chez les crocodiles en effet, le sexe

dépend de la température à laquelle sont

soumis les œufs en incubation. A 28 de-

grés, les femelles sont largement les plus

nombreuses. A 32o, la répartition est de

l’ordre de 50-50% et à des températures

plus élevées, ce sont les mâles qui proli-

fèrent.

Le crocodile américain, reconnais-

sable à son museau pointu, vit sur les

rivages sablonneux des fleuves et des

estuaires. Lorsque ces endroits sont abri-

tés par des arbres, leur température reste

modérée. Bolanos estime que la défores-

tation croissante au Costa Rica n’est pas

étrangère à l’augmentation des tempéra-

tures, laquelle vient s’ajouter au change-

ment climatique en cours. Si cette ten-

dance à la masculinisation prend de l’am-

pleur, on peut craindre une disparition to-

tale du crocodile américain dans un délai

d’une vingtaine d’années.

gn

u

isto

ckph

oto

H a Ï t i

Une année d’aide animalièreAu cours des quatorze derniers mois, la

WSPA a dirigé l’ARCH (Animal Decharge

Coalition for Haïti). Cette union de dix-

neuf organisations de protection des ani-

maux a, depuis le séisme, sauvé et soi-

gné plus de 50’000 animaux blessés. La

PSA est également membre de cette coor-

dination. La WSPA remercie tous ceux qui

ont, en 2010, participé de près ou de loin

à cette aide indispensable à cette région

particulièrement touchée qu’est Haïti.

U E

La castration des gorets sera abolie en 2018

Fédérations d’éleveurs et organisa-

tions de protection animale euro-

péennes sont parvenus à un accord

pour abolir la castration des jeunes

pourceaux à partie de 2018. Ce com-

promis est cependant marqué par

certaines conditions, précise Agra-

Europe.

Il s’agit principalement de par-

venir à éliminer l’odeur de verrat

qu’une partie de la viande peut pro-

duire. Ce défaut devra être éliminé

par des recherches jusqu’en 2018,

date de l’introduction de l’interdic-

tion. Ces recherches devront porter

sur la race, la maintenance et l’ali-

mentation afin de parvenir à réduire

le problème.

putation non négligeable en matière de

prise en charge des animaux abandonnés.

Nous avons également développé un ser-

vice de pension pour chiens et chats et il

n’est pas rare désormais d’être contacté,

parfois longtemps à l’avance, par des pro-

priétaires soucieux de trouver une place

pour leurs compagnons. Avec le projet en

cours et l’ajout de quelque dix boxes sup-

plémentaires, nous espérons pouvoir ho-

norer les nombreuses demandes et offrir

à nos hôtes des conditions d’hébergement

nettement améliorées. De même, notre per-

sonnel pourra bénéficier de conditions de

travail adéquates. Evidemment, tout cela a

un coût, très conséquent, mais nous allons

désormais de l’avant pour que cette nou-

velle structure puisse être terminée à la fin

2011. Philippe Rohrbasser

Page 20: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMICO DEGLI ANIMALI 1/201120

Da quando il lupo è ritornato in Sviz-

zera (1995), si è formato un piccolo ef-

fettivo di circa 15 esemplari. La presenza

del lupo passa quasi inosservata se non

fosse per quei singoli individui che prov-

vedono a danneggiare gli alpi incusto-

diti. I lupi hanno imparato che le pe-

core, in questi luoghi, sono delle prede

molto facili. L’esperienza estera mostra

che i cani da gregge, gli asini e perfino

i lama fungano da ottimi difensori con-

tro i grandi predatori. Il programma di

prevenzione dell’UFAM (Ufficio federale

dell’ambiente) vede l’introduzione di cani

da gregge quale componente essenziale di

un rapporto poco conflittuale con il lupo.

Questo però comporta un cambiamento

di visione da parte degli allevatori di pe-

core – l’adattamento dell’abituale alleva-

mento alle attuali circostanze assieme ad

un certo dispendio finanziario e lavora-

tivo. Sono però ancora pochi gli alleva-

tori pronti ad occuparsi attivamente della

protezione dei greggi. È decisamente più

semplice richiedere l’abbattimento del

lupo e tendere la mano verso lo stato (per

pecore comunque già sovvenzionate!). Ci

sono però esempi incoraggianti di come

in Svizzera possa funzionare l’alleva-

mento ovino fianco a fianco con il lupo.

Lupi: niente pauraIl pastore Franco si occupa di più di 600

pecore per il proprietario del gregge. Passa

l’estate con loro, i cani da guardia e 3

asini, su un alpe urana. In inverno tran-

Nessuna paura: il pastore Franco protegge il suo gregge dal lupo con cani e asini.

Vivere con i lupiOgni anno in Svizzera fino a 400 animali da reddito sono vittime dei lupi. I danni causati da quest’ultimi riguardano tutti gli alpeggi dal canton Vaud fino a Bergell. La perdita del bestiame può però essere ridotta con una corretta protezione dei greggi – bisogna solo volerlo!

MAR

K RI

SSI

Page 21: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMICO DEGLI ANIMALI 1/2011 21

suma nella Svizzera centrale e dorme in

tenda. Sull’alpe le pecore non vengono

recintate poiché i cani e gli asini appor-

tano la necessaria protezione. Franco non

ha paura del lupo: “sono sempre tra gli

animali, anche in estate sull’alpe. Ci sono

persone che la notte rinchiudono gli ani-

mali e altri che fanno come me. Finora

non abbiamo mai avuto animali sbranati

dal lupo“. Gli allarmanti scenari illustrati

dai contrari al lupo raccontano di greggi

interi assaliti da branchi, suscitando un

sorriso di circostanza ai pastori profes-

sionali.

Quest’ultimi compiono un lavoro an-

tichissimo che in molti paesi dell’Europa

del sud e dell’est, al contrario della Sviz-

zera, non cadrà mai nel dimenticatoio.

Grazie alla famigliarità con il lupo ed il

mestiere di pastore, in questi paesi si col-

tiva un rapporto molto rilassato con que-

sto grande predatore; anche in Svizzera

dovrebbe essere così – ed anche la pro-

fessione di pastore!

Ne vale la candela!Nella tematica della protezione del gregge

non c’è però una direttiva di base. I prov-

vedimenti devono essere adattati ad ogni

specifica situazione. Forse i piccoli greggi

devono essere radunati nei terreni im-

pervi; in alcune situazioni basta invece

una protezione attraverso i cani ed in altre

un pastore deve sempre essere presente.

Alcuni greggi possono essere recintati per

la notte, cosa che per altri è decisamente

impossibile fare. Nelle regioni molto fre-

quentate dai turisti, gli escursionisti de-

vono essere informati sul corretto com-

portamento verso i cani pastore, gli asini

e i lama. Anche la custodia conforme

ai cani da pastore, la dimestichezza con

quelli problematici e l’integrazione nel

gregge necessitano di un certo knowhow:

questo viene garantito dal servizio di

consulenza agricolo Agridea e il centro

di protezione del gregge a Jeizinen. Una

cosa è certa: a lungo termine la prote-

zione dei greggi conta! Questo lo dimo-

strano gli esempi provenienti dall’estero

e l’esperienza di tutti i contadini e gli al-

levatori di pecore che si sono ingaggiatati

per trovare una soluzione costruttiva alla

presenza del lupo in Svizzera.

Le pecore hanno bisogno di assistenzaAnnualmente muoiono migliaia di pecore

non custodite a causa di incidenti o ma-

lattie. Precipitano rompendosi le zampe,

si feriscono con i fili spinati, subiscono

aborti, osano pascolare in zone impervie,

vengono colpite da fulmini oppure si am-

malano di panarizio (che può infettare an-

che camosci e stambecchi). Molti di que-

sti animali sarebbero potuti essere salvati

e quindi così anche una perdita econo-

mica evitata se i pastori avessero tenuto

d’occhio i loro greggi. Questi avvenimenti

vengono purtroppo accettati come ovvi e

le poche pecore uccise dal lupo sono sem-

pre uno scandalo.

Imparare a conviverecon il lupoÈ chiaro che un attacco di un lupo è sem-

pre uno spaventoso caso singolo per il

gregge e per il pastore. Non è però pos-

sibile che un animale selvatico indigeno

venga usato come pretesto da parte di

una politica d’allevamento sbagliata

per la ricezione di sussidi; in alcuni casi

viene persino tirato in ballo il riannienta-

mento del lupo nel nostro paese. Nel 2010

è stato dato il via al decennio della bio-

diversità da parte dell’ONU. Il ritorno del

lupo non può che essere salutato! Questo

animale si è ristabilito nuovamente nella

fauna svizzera, dove appartiene per na-

tura, che noi uomini lo vogliamo o meno.

In Francia, dove pochi anni prima della

Svizzera incominciò la ricolonizzazione,

vivevano nel frattempo circa 30 lupi in

parecchi branchi, riproducendosi; da noi

invece questo processo avanzava molto

più lentamente. Attualmente in Svizzera

ogni secondo lupo immigrato viene uc-

ciso prima o dopo e quindi la fondazione

di una famiglia non è stata ancora pos-

sibile – malgrado il lupo sia nel nostro

paese un animale protetto! Non si può

più andare avanti così! Al posto di con-

durre un’altra guerra per estirpare il lupo,

la Svizzera dovrebbe imparare a convi-

verci, come i paesi vicini hanno già fatto

da tempo. Le soluzioni sono molte – bi-

sogna solo volerlo

Sara Wehrli

Cani protettori dei greggi: sono più grandi dei pastori normali e tengono lontani i predatori.

KEYS

TON

E

Prudenza: il lupo teme i greggi custoditi.

LDD

Page 22: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMICO DEGLI ANIMALI 1/201122

Ancora 10 anni fa, in Svizzera, la mag-

gior parte delle 150’000 scrofe vegetava

per tutta la vita in gabbie di stanghe di

ferro, i cosiddetti box a cassone, nei quali

non potevano nemmeno girarsi. Questa

violenza sugli animali è proibita dal 2007,

mentre nella UE e nel resto del mondo

continua a essere utilizzata.

La custodia in libera uscita delle scrofe

gravide sta spopolando: anche gli alleva-

tori hanno notato l’effetto salutare della

luce del sole, dell’aria fresca e del movi-

mento; il divieto dei box a cassone e il pas-

saggio all’allevamento in libera uscita sa-

rebbero un assoluto successo, se non fosse

per la contingenza che preoccupa la pro-

tezione animali.

Scopo dell’allevamento: scrofe super fertiliDa qualche anno l’allevamento dei maiali

si concentra sulle cosiddette scrofe «super

fertili». Lo scopo degli allevatori è di avere

sempre più grandi figliate; infatti, più ma-

ialini un allevatore riesce a vendere, più

alto sarà il suo guadagno. Questo è sostan-

zialmente legittimo, finché il benessere de-

gli animali rimanga garantito. Aumentano

però le avvisaglie che sotto questo incre-

mento della fertilità soffrono la salute e il

benessere della scrofa e dei maialini.

Una scrofa in queste condizioni deve

produrre più di 10 litri di latte al giorno

per i suoi 14 o più piccoli. Questo latte è

doppiamente nutritivo del latte di mucca,

così che l’organismo viene costretto a pre-

stare un alto rendimento e le scrofe ne-

cessitano la massima qualità e quantità

di mangime.

I maiali vengono allevati con metodi talmente selettivi che spesso partoriscono più piccoli di quanti ne possano accudire da soli. Le conseguenze sono spesso lattonzoli sottosvilup-pati e scrofe esauste. La PSA cerca di impedire questa pratica.

Box a cassone: questo supplizio è proibito dal 2007 in Svizzera.

Troppi maiali senza madre

ISTO

CKPO

TO

Page 23: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMICO DEGLI ANIMALI 1/2011 23

Non sempre però il regime alimentare

compensa queste condizioni nelle fatto-

rie e di conseguenza la sostanza corporea

viene fortemente ridotta. Molte madri non

riescono a sopportare questo forte carico e

sfiniscono prematuramente per poi essere

vendute al macellaio.

Chi pratica i macelli potrà confermare:

non ci sono scene peggiori di scrofe sulle

rampe, scheletriche ed esaurite – e non

esiste termine più appropriato che sfrut-

tamento.

Breve vita a causa dello sfruttamentoCome per le bovine lattifere anche per le

scrofe si registra una costante diminu-

zione della durata di utilizzo.

Spesso, dopo solo 2 anni e 5 figliate,

le scrofe vengono macellate. Questo svi-

luppo è dovuto alla massima prestazione

che gli animali devono fornire oggigiorno,

affinché latte, carne e uova vengano „pro-

dotti“ ancora più a basso costo.

È eticamente molto discutibile uno

sfruttamento degli animali, che è anche

economicamente problematico, perché

devono essere allevati molto più giovani

in sostituzione degli animali debilitati.

Lotta per la sopravvivenza alla fonte lattiferaI maialini che nascono in grandi figliate

di 15 o più, hanno spesso grandi svan-

taggi a confronto di quelle «normali». Ci

sono più morti alla nascita, i piccoli sono

molto più deboli e gracili.

Le scrofe super fertili posseggono

meno mammelle dei piccoli che hanno

partorito e alcuni di loro rimangono a

stomaco vuoto. La natura infatti ha sta-

bilito che ogni maialino ha a disposi-

zione una specifica mammella che non

viene condivisa con nessuno dei propri

fratelli.

C’è un chiaro «ordine delle mam-

melle» nei maiali; i contadini e gli specia-

listi del comportamento conoscono bene i

commuoventi gesti dei maialini che dopo

aver bevuto vanno vicino alla testa della

mamma per «ringraziare».

MAR

K RI

SSI

Problematico allevamento di nutriciIl contadino deve quindi trovare presto

una soluzione per il soprannumero dei ma-

ialini affinché non muoiano di fame. Nel

caso ideale, potrebbero venir dati ad un’al-

tra scrofa con pochi piccoli, ma spesso suc-

cede invece che una scrofa venga costretta

a fare la nutrice: le vengono tolti in anti-

cipo i suoi piccoli di tre settimane e sosti-

tuiti con i piccoli sconosciuti.

Ma lo svezzamento anticipato, quale

intervento gravoso, può pregiudicare sa-

lute, crescita e sviluppo ponderale dei ma-

ialini e condurre a disturbi del comporta-

mento. Ancora più problematico è l’alleva-

mento completamente senza madre nelle

grandi figliate.

Chiaramente anche per la protezione

animali è sensato e necessario dare a ogni

nato il necessario aiuto per crescere bene.

La PSA non critica quindi i provvedimenti

descritti in caso di grandi nidiate poiché

sono necessari per ridurre la perdita e

quindi la sofferenza degli animali.

Non bisogna lasciare crescere i maialini senza madreI maialini hanno bisogno della loro mamma

per crescere bene e affinché il loro compor-

tamento si sviluppi normalmente! Questo

stato non deve perciò persistere. Ora al set-

tore e agli allevatori preminenti di maiali

viene chiesto di definire nuove mete di al-

levamento concernente la fertilità, fissare

cioè il numero dei maialini per parto a una

quantità biologicamente accettabile.

In futuro una scrofa sana dovrebbe al-

levare da sola i suoi piccoli ed in seguito

potersi riprendere bene. Non dovrebbe al-

levare in sempre più breve tempo grandi

nidiate e poi essere portata al macello.

L’obbiettivo deve essere maggiormente un

animale di lunga vita.

La protezione svizzera animali PSA

si ingaggia per questo cambiamento

nell’allevamento dei maiali. Con soddi-

sfazione constata che tanto Coop con il

marchio «Naturafarm», quanto IP-Suisse

(TerraSuisse di Migros) sostengono questi

sforzi.

Hansuli Huber,

Responsabile del servizio specialistico

della PSA

Sostituzione: i porcellini soffrono molto di questa situazione essendo molto attaccati alla loro mamma.

Maialini alle mammelle: non c’è spazio per tutti nelle grandi figliate.

ISTO

CKPO

TO

Page 24: L'Ami des Animaux 1/2011

L‘AMICO DEGLI ANIMALI 1/201124

Recinti: insufficiente Domenica, 28.11.2010. Verso le 15 è ter-

minato l’ultimo spettacolo del circo Royal

a Bregenz nel Voralberg. Un team della

PSA si trova in incognito sul posto. Gli

animali del circo – capre, pecore, maiali,

uri, cavalli, pony, un asino, cammelli ed

un gruppo di nandù – stanno sull’asfalto.

I recinti sono piccoli e senza possibilità di

ritirata e di distrazione.

L’impressione del rapporto sui circhi

del 2010 viene confermata: il circo non

si impegna affatto per creare un rifu-

gio adatto alla specie, durante la lunga

tournée.

Azione durante la nebbia e la notteDomenica sera, dalle 16:30 alle 22:30. Lo

spettacolo finisce verso le 17.00. Mentre

la fanfara suona le ultime strofe, gli ani-

mali vengono caricati sui tre carrozzoni

appositamente preparati. Alle 17.00 tutti

gli animali sono caricati e le rampe ven-

gono provvisoriamente chiuse con delle

sbarre. Tra le 17:30 e le 18:30 la PSA ef-

fettua una pausa di osservazione: come si

rivelerà in seguito, questo è l’ultimo mo-

mento possibile nel quale gli animali ven-

gano eventualmente accuditi! Quando ri-

cominciamo a registrare il pedinamento,

verso le 18:30, uno dei carrozzoni (lo chia-

meremo veicolo 1) non si trova già più in

zona; la rampa di carico del secondo è già

ribaltata. Solamente il terzo carrozzone

(nel quale si trova il gregge degli uro) è

ancora aperto. Dove vengono portati que-

sti furgoni ora? Verso le 19:15 un auto-

articolato viene a prendere il secondo ri-

morchio. Nel frattempo è diventato buio e

le strade sono ricoperte di neve. Attenti e

curiosi, seguiamo l’ultimo camion in di-

rezione della dogana. A St. Margerethen

il trasporto non si ferma, come avevamo

supposto. Il circo avrà un permesso spe-

ciale per viaggiare di notte? I camion –

ad eccezione per esempio dei trasporti di

animali da macello – non possono viag-

giare dalle 10:00 di sera alle 5:00 di mat-

tina… Neanche 500 metri dopo la dogana,

Durante il trasporto, il circo Royal rinchiuderebbe regolarmente i propri animali in gabbie per un tempo superiore alle 24 ore, senza acqua e assistenza. Una persona anonima ha comunicato questa notizia alla PSA, che seguendo questa traccia, nel novembre del 2010, ha osservato un trasporto simile tra Bregenz e Emmenbrü-cke. I timori si rivelarono fondati: gli animali erano rinchiusi per troppo tempo nei carrozzoni da tra-sporto. Ecco il protocollo.

degli animali!Preoccupanti trasporti

Page 25: L'Ami des Animaux 1/2011

L‘AMICO DEGLI ANIMALI 1/2011 25

il trasporto si ferma in un grande posteg-

gio nella zona industriale, dove troviamo

anche il veicolo 1, accanto a diversi carri

di materiale. La motrice sgancia il rimor-

chio e se ne va di nuovo. Sul parcheg-

gio non si vede nessuno del personale del

circo; sembra che i carrozzoni resteranno

parcheggiati qui per la notte. Noi torniamo

indietro, verso il tendone del circo ed os-

serviamo i lavori di sgombero. Fino alle

22:30 non abbiamo visto nessuno accu-

dire il gregge degli uro, ancora nel terzo

vagone aperto, e nemmeno la rimozione

del terzo carrozzone. Supponiamo che

questo avverrà ancora durante la notte e

decidiamo di ritornare a dare un’occhiata

la mattina seguente.

Gli animali devono aspettareLunedì, 29.11.2010. Sebbene la dogana

apra solamente alle 8 e supponiamo

che il controllo veterinario alla dogana

di St.Margrethen debba ancora avve-

nire, ci siamo già messi in viaggio alle

5. Dapprima andiamo a dare un’occhiata

al luogo della rappresentazione e lo tro-

viamo vuoto, la tenda è stata smontata. A

St. Margerethen, alle 05:45 constatiamo

sbalorditi che i veicoli 1 e 3 sono par-

titi manifestamente in direzione di Em-

menbrücke, l’ultimo luogo della rappre-

FOTO

S SA

RA W

EHRL

I

sentazione stagionale. Gli animali sono

stati sottoposti al controllo veterinario

doganale? Ci resta solo una possibilità:

rimanere nei paraggi del veicolo 2! Par-

cheggiamo in lontananza, discretamente,

ed aspettiamo. Fa freddissimo e nevica

forte. In tarda mattinata appaiono due

motrici. Osserviamo come i conducenti

agganciano due veicoli di materiale e con

questi partono di nuovo alle 11.40. Nes-

suno degli uomini si occupa degli ani-

mali nel veicolo 2 – a quanto sembra il

trasporto della tenda è molto più urgente

di quello degli animali rimasti! Continu-

iamo ad aspettare. Ci avviciniamo un

paio di volte al veicolo degli animali e

guardiamo dentro. Sulla paglia giacciono

capre e pecore, e in fondo, in altri box,

sono sistemati i maiali ed i nandù. Per gli

animali non c’è acqua e come cibo resta

solamente a disposizione la paglia.

Autorità inoperose In prima serata informiamo il veterinario

cantonale di San Gallo, il quale ci con-

siglia di prendere contatto con il veteri-

nario doganale. Facciamo come ci è stato

detto – ma al posto di soddisfare la no-

stra richiesta, ci viene consigliato di par-

lare con il circo Royal. Senza una presa

di posizione da parte loro non possiamo

fare niente…

Alle 17:30 ci siamo finalmente: il

veicolo viene ritirato. Lo seguiamo verso

sud. Nel frattempo un collaboratore del

servizio di controllo della PSA si è re-

cato sul luogo della rappresentazione a

Emmenbrücke. Ci conferma quanto sup-

ponavamo: i veicoli 1 e 3 sono arrivati

- e da allora si trovano chiusi in un par-

cheggio. Degli animali non si è occupato

ancora nessuno; il nostro collaboratore

decide di andare in polizia e inoltra una

denuncia. Quando finalmente raggiun-

giamo Emmenbrücke assieme al veicolo

2 verso le 20:00, la polizia ed il veterina-

rio cantonale sono già sul luogo. Gli ani-

mali nel secondo veicolo sono da 25 ore

senza acqua e senza assistenza.

Denuncia e controdenunciaLa stessa settimana, la PSA inoltra una

denuncia presso l’ufficio del giudice

istruttore cantonale di SG contro il circo

Royal per infrazione alla legge sulla pro-

tezione animali e soprattutto contro le

disposizioni dei trasporti. Il signor Skrei-

nig, direttore del circo, denuncia la PSA

per «diffamazione».

Il 15 febbraio 2011 il giudice inca-

ricato ha classato la denuncia deposta

contro il circo Royal senza che i testi-

moni siano stati ascoltati e senza esami-

nare le prove fornite. Contro questa de-

cisione sembra non sia possibile inoltrare

ricorso.

Sara Wehrli

Triste: il circo Royal non dà alcuna importanza al benessere degli animali.

Page 26: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMICO DEGLI ANIMALI 1/2011

Molte persone arrossiscono quando si tro-

vano in imbarazzo o si vergognano per

qualcosa. La locuzione «diventare verde

dalla rabbia», è da intendere solo in senso

figurato. Solo i camaleonti sono in grado

di cambiare colore.

Contrariamente a quanto si pensa, il

cambiamento del colore non serve in pri-

mis per la mimetizza-

zione; il colore è prin-

cipalmente un’espres-

sione dell’attuale stato

d’animo del rettile. I si-

mili possono «leggere»

se l’amico è di buona o

cattiva luna.

I camaleonti non

possono però influen-

zare questo straordina-

rio processo. Un ruolo

molto importante lo

giocano fattori esterni

quali temperatura, po-

sizione del sole o l’umi-

dità dell’aria. Le stimo-

lazioni nervose danno

l’impulso per il cambiamento cromatico

che avviene nel giro di pochi secondi: i

tre strati di pelle formano assieme il tono

del colore; con l’età, l’intensità del colore

diminuisce gradualmente.

Mini draghi in uno show da gigantiI camaleonti non solo possono cambiare

il loro colore, bensì anche il loro aspetto.

Si tratta di animali innocui e solitari, ma

non appena un rivale tenta di rubar loro il

posto, iniziano la trasformazione. Il sauro

infatti si gonfia letteralmente, chiude il

sacco faringeo dall’alto, arrotola la coda

per apparire più grande e spalanca le fauci,

emettendo suoni sbuffanti. Parecchie spe-

cie dispongono inoltre dei cosiddetti lobi

occipitali che si possono stendere lateral-

mente così da impressionare il nemico o

il concorrente. A dipendenza della specie,

il camaleonte collerico assomiglia ad unCamaleonte dalla coda mozza: vive al suolo per lamaggior parte del tempo.

26

I camaleonti dispongono di molte capacità mimetiche: in questo modo si proteggono dai preda-tori e si rendono invisibili alle loro prede. Malgrado la loro incredibile facoltà, questi animali preistorici sono minacciati dall’estinzione.

Trasformisti simili a draghi

NAT

URE

PIC

TURE

LIB

RARY

Page 27: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMICO DEGLI ANIMALI 1/2011 27

feroce piccolo drago con le corna -da una

a sei- sul naso. Manca solo che l’animale

preistorico possa sputare fuoco!

Passo dondolanteIl modo con cui i camaleonti si muovono

è particolarmente singolare. Le specie che

vivono sugli alberi sono eccellenti arram-

picatori e quelle terrestri – salvo per una

pausa di sospensione – si muovono al ral-

lentatore con un’andatura fluttuante po-

sando una zampa dopo l’altra. Con questi

movimenti sembrano imitare una foglia

svolazzante. Non appena si presenta un

pericolo o viene avvistata una preda nei

dintorni, il camaleonte si irrigidisce nel

bel mezzo del movimento.

Tutto sott’occhioI camaleonti tengono il loro ambiente

in constante osservazione. Infatti, i loro

occhi sono indipendenti tra loro e pos-

sono guardare in tutte le direzioni, così

che l’angolo visuale abbraccia incredibili

350°. Inoltre questi rettili possono vedere

nitidamente fino a un raggio di 1 km di

distanza così che nemici e prede vengono

riconosciuti facilmente.

Inimitabile colpo di lingua Questi animali appartenenti alla sottospe-

cie delle iguane si nutrono principalmente

di insetti e le specie più grandi non disde-

gnano anche piccoli uccelli o esemplari

minori della loro specie; in assoluto però

il piatto preferito sono le cavallette. Indi-

viduato uno di questi insetti, il camale-

onte prima rimane immobile, poi localiz-

zala la sua vittima. Come una catapulta

scaglia fuori la lingua lunga fino a 30

centimetri, la cavalletta totalmente sor-

presa rimane appesa sulla punta appicci-

cosa della lingua e scompare nella bocca

del camaleonte, prima che questa realizzi

cosa le succede.

Minacciati di estinzione Tutte queste qualità elencate fanno dei

camaleonti veri artisti della sopravvi-

venza ma senza influsso però sulla lun-

ghezza della vita. La specie furcifer la-

bordi vive al massimo 5 mesi ed è mon-

dialmente la specie terrestre vertebrata

con la minor aspettativa di vita. Durante

questo tempo esiguo l’animale deve aver

terminato la fase della vita completa, ri-

produzione compresa.

Malgrado i camaleonti siano animali

con grandi capacità di adattamento,

molte specie sono minacciate dall’estin-

zione. Particolarmente colpite sono gli

esemplari indigeni del Madagascar. Il di-

sboscamento senza scrupoli delle ultime

foreste tropicali sull’isola ne è il mo-

tivo principale e nel frattempo la mag-

gior parte delle specie sono in pericolo

d’estinzione. Molte di esse non possono

venir commercializzate poiché sotto-

stanno alla convenzione internazionale

sul commercio delle specie minacciate di

Washington (CITES).

I camaleonti in generale non sono

idonei quali animali da compagnia, a

causa delle loro molteplici esigenze es-

sendo molto sensibili e devono quindi

stare sotto la custodia di provati cono-

scitori di rettili e non in mano di princi-

pianti. Matthias Brunner

ISTO

CKPH

OTO

Sono note 160 specie di camaleonte appartenenti alla famiglia degli squamati e nonmolto tempo fa ne è stata scoperta una nuova in Madagascar; queste sottospecie sidifferenziano tra camaleonti comuni (chamaeleoninae) e camaleonti dalla coda mo-zza (brookesiinae), chiamati anche camaleonti del suolo.

Mentre i camaleonti comuni vivono principalmente su alberi e cespugli la speciedalla coda mozza sta sul terreno negli strati di fogliame e di arbusti. Questi rettili vivonoin tutto il continente africano, in Madagascar, nella regione del Mediterraneo e nell’In-dia meridionale.

Scheda zoologica

NAT

URE

PIC

TURE

LIB

RARY

Magnifici colori: il cambiamento cromaticoserve alla comunicazione.

Page 28: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMICO DEGLI ANIMALI 1/201128

«Menu del giorno: scaloppina dalla fab-

brica di animali» – questa è la dicitura

che dovrebbe essere scritta sulla lista dei

menu della maggior parte dei ristoranti.

Il cliente però non ne sa niente al propo-

sito e, nei casi migliori è presente solo la

dichiarazione di provenienza della carne:

nessun indizio quindi sul modo in cui gli

animali sono stati allevati, cresciuti e nu-

triti.

Purtroppo allo chef sembra importare

poco: la cosa principale è che la carne sia

a buon mercato all’acquisto. Questa men-

talità non cambia da una mensa a buon

mercato, a un’osteria di quartiere o un

tempio del gourmet. Osti particolarmente

senza scrupoli non indietreggiano di

fronte a carne proveniente da fonti dub-

biose, magari di contrabbando. Lo scan-

dalo della carne avariata e della diossina

in Germania rimane ancora un cattivo ri-

cordo.

Banali scuse dalla direzione dell’associazioneNella ristorazione vige l’idea egoista co-

mune del risparmio. Di conseguenza, non

solo vengono servite pietanze di

pessima qualità, ma ne va

di mezzo anche il benesser

degli animali.

Tutto ciò è ancora pi

spaventoso se si pensa che il 50% del

consumo totale di carne in Svizzera av-

viene attraverso più di 20’000 ristoranti,

mense e take-away. A Bernhard Kuster,

direttore di Gastrosuisse, sembra però non

interessare; la carne prodotta convenzio-

nalmente in Svizzera basta totalmente e

non sussiste nessuna ragione di inasprire

ancora di più l’allevamento del bestiame,

come di recente si è espresso nella rivista

dei consumatori «Saldo».

Nel commercio al dettaglio, il consumo di carne certificata proveniente da allevamenti rispet-tosi degli animali è in continuo aumento. Questo trend è passato finora completamente inosser-vato nella ristorazione. La PSA chiede quindi una modifica nel modo di agire poiché il 50% delconsumo della carne viene generato dal canale gastronomico.

re

iù ella vostra ca e la produzione della vostra ca

Molteplici imbrogli

sulla carta dei menu

Page 29: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMICO DEGLI ANIMALI 1/2011

Agli occhi della PSA questa sembra

però una banale scusa; infatti, la diffe-

renza di prezzo per la carne certificata

proveniente da allevamenti rispettosi am-

monta tra il 4,6 ed il 7%. Calcolandola

su una porzione, non si arriverebbe nem-

meno a 50 centesimi – per l’avventore del

ristorante un importo ridicolo.

Eccezioni positivePer fortuna però non tutte le imprese

nell’ambito della ristorazione si atten-

gono alla visione del capo dell’associa-

zione Kuster. Una lodevole eccezione è

rappresentata dalla cuoca per eccellenza

Vreni Giger, la quale si concentra su pro-

dotti bio e con garanzia di produzione ri-

spettosa degli animali. Il suo ristorante

Jägerhof a San Gallo è valutato 17 punti

sulla guida Gault-Millau.

Anche nella ristorazione «di tutti i

giorni» troviamo però esempi positivi da

sottolineare; Coop nei suoi ristoranti usa

solamente manzo e maiale Naturafarme

come pure vitello bio. Anche Migros of-ff

fre nei suoi ristoranti carne certificata. Su

pressione della PSA anche la catena Mc-

Donald’s per gli hamburger utilizza sola-

mente carne di manzo di produzione sviz-

zera con uscita regolare all’aperto (URA).

Pollo e uova però provengono sempre solo

dall’estero, dove il benessere degli animali

non viene preso in considerazione come

in Svizzera.

Grande necessitàdi recuperoIn totale nella ristorazione c’è una grande

necessità di recupero per quanto riguarda

la consapevolezza del benessere degli

animali. La PSA ha reagito a questo stato

sconfortante e lo scorso anno ha creato un

concorso per le nuove giovani leve.

I cuochi principianti dovevano ideare

un menu composto da un piatto vegeta-

riano e da uno con carne proveniente da

allevamenti rispettosi (cfr. riquadro). Allo

stesso tempo veniva insegnato loro il cor-

retto allevamento degli animali da reddito

ed il loro benessere.

È chiaro che se vogliamo cambiare il

modo di pensare, dobbiamo iniziare dalle

nuove generazioni di ristoratori. Anche i

consumatori sono però chiamati in causa:

la prossima volta chiedete al ristorante la

provenienza della carne e le condizioni di

produzione.

Matthias Brunner

-

L’Amico degli Animalii

-

Cucinare con la coscienza pulita

I L M O N D O I N B R E V E

+ + I L

M O N D O I N

B R E V E + +

I L M O N D O

I N B R E V E + + + I L

M O N D O I N B R E V E

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B R E V E

SI, mi abbono o offro L’AMICO DEGLI ANIMALI

Mi abbono all’AMICO DEGLI ANIMALI alprezzo di Fr. 12.80 per un anno.

Offro un’abbonamento dell’AMICO DEGLIANIMALI al prezzo di Fr. 12.80 per unanno. Mandatemi la fattura.

Desidero sostenere il lavoro dellaProtezione Svizzera degli Animali PSAed effetuo un versamento di

Fr. _______________ a suo favore.

-

-

Le mie coordinate (indirizzo di fatturazione)Cognome

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Via e No

CAP e luogo

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Beneficiaro dell’abbonamentoCognome

Nome

Via e No

CAP e luogo

Data Firma

Tricheries multip

les sur la carte

des menus.

Molteplici imbrogli s

ulla carta dei m

enu.

Caméléons:artistes en danger! Camaleonti: artisti in pericolo!

Abbonatevi all’AMICO DEGLI ANIMALI

Page 30: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMICO DEGLI ANIMALI 1/201130

P E L L E D I R E T T I L I

M A L T R A T T A T I

La PSA non molla!

Nell’ autunno del 2010 il programma

«Rundschau» della televisione Svizzera

tedesca ha mostrato uno scioccante do-

cumentario a proposito del problema-

tico utilizzo di pelle di rettile nell’indu-

stria orologiera. Con una petizione online

la PSA ha richiesto alla federazione degli

orologiai svizzeri una rinuncia immediata

di questa materia prima.

Dopo una discussione con il presi-

dente dell’associazione J.-D. Pasche, la fe-

derazione ha mandato una raccomanda-

zione ai membri domandando la rinuncia

di pelle di rettili provenienti dall’Asia su-

dorientale. Il gruppo Swatch ha anticipato

tutti con un ottimo esempio rinunciando

ufficialmente; J.-D. Pasche sottolinea co-

munque che si tratta di una «discrezione

della tradizione orologiera svizzera» se al-

tre aziende vogliono seguire l’esempio. La

PSA non molla: sulla homepage è pro-

gettata la pubblicazione di una lista con

le aziende che hanno firmato la rinun-

cia all’utilizzo di queste pelli. Franziska

Teuscher (verdi) ha richiesto con una mo-

zione al Consiglio nazionale l’arresto im-

mediato dell’importazione di pelli di ret-

tile provenienti dall’Indonesia.

A P P L I C A Z I O N E D E L L A P R O T E Z I O N E A N I M A L I

Promemoria ai veterinari cantonali per l’obbligo di denuncia

La PSA in una lettera all’associazione dei

veterinari cantonali ha richiesto l’applica-

zione della legge sulla protezione animali

da parte dei veterinari cantonali: sono in-

vitati a compiere il loro dovere di denun-

cia in caso di violazione della legge sulla

protezione animali. «Se sono accertate

infrazioni intenzionali alle prescrizioni

della presente legge, le autorità compe-

tenti per l’esecuzione della normativa in

materia di protezione degli animali spor-

gono denuncia penale” cita l’art. 24 della

legge in vigore. Statistiche dimostrano

che quest’obbligo viene preso in conside-

razione in modi molto diversi tra i can-

toni. Quando San Gallo, Zurigo o Berna

hanno molte denuncie, altri cantoni ne

hanno poche o addirittura nessuna.

A G R I C O L T U R A

Richiesta di pagamenti diretti per le mucche con le corna

La PSA sostiene l’idea dei contadini Armin

Capaul e Daniel Wismer: gli allevatori che

non tolgono le corna alle loro mucche de-

vono venir ricompensati con pagamenti

diretti. Questa tenuta non può essere pre-

scritta ma sostenuta finanziariamente. I

due contadini propongono che nell’am-

bito di un‘ulteriore evoluzione dei pa-

gamenti diretti ai contadini che lasciano

le corna ai loro animali venga corrispo-

sto un franco al giorno. Nella loro lettera

aperta riflettono sul fatto che in Svizzera

vivono sempre più mucche senza corna.

Il direttore della PSA Hansueli Hu-

ber suppone che un’azienda di mucche

con le corna e uscita regolare all’aperto

possa venir sovvenzionata. Il contributo

potrebbe essere documentato nella banca

dati del commercio degli animali.

T R A S P O R T I D E G L I A N I M A L I D A M A C E L L O

Prendere in parola il Consiglio federale

«Siamo concordi di non volere alcun pas-

saggio di animali da macello attraverso il

nostro Paese», ha dichiarato il Consigliere

federale Schneider-Ammann al Consiglio

degli Stati. «Le discrepanze esistono perché

il regolamento è presente solamente nell’or-

dinanza e non nella legge. A livello di ordi-

nanza le categorie di animali sono descritte

e si possono anche completare, specialmente

con l’indicazione di cavalli da macello. Per

noi è perciò regolato, ciò che deve essere

regolato. È la volontà del Consiglio federale

di difendere la regolamentazione dell’ordi-

nanza nelle trattative anche con la UE»

La PSA si aspetta che il Consigliere fede-

rale Schneider-Ammann elargisca coerente-

mente al concetto di «tutti i trasporti di ani-

mali da macello»

Crudeli maltrattatori nella campagna

di Glarona hanno tagliato entrambe

le orecchie ad una capra. Sette altre

sono state lasciate in pace. I malfat-

tori sono entrati furtivamente in una

stalla a Engi dove si trovavano otto

capre. La polizia spera in informa-

zioni da parte della popolazione.

M A L T R A T T A M E N T O

D E G L I A N I M A L I

Capra mutilata

+ + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H

Page 31: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMICO DEGLI ANIMALI 1/2011 31

C I N A

Divieto di atroci spettacoli con animali

La Cina ha proibito i numeri con gli ani-

mali in zoo e circhi, avvisandoli inoltre che

se continueranno a maltrattare gli animali,

dovranno chiudere la loro attività. Un por-

tavoce delle competenti autorità statali

dell’economia forestale ha dichiarato che,

lo scorso anno in un’ indagine durata tre

mesi, ha scoperto gravi maltrattamenti di

animali in più di 50 zoo.

I numeri con gli animali nei circhi e

negli zoo sono particolarmente amati in

Cina; i protettori degli animali hanno sem-

pre richiesto che questi spettacoli vengano

interrotti. Xiao Bing, presidente dell’asso-

ciazione di protezione animali di Xiamen,

nel sud della Cina, racconta: «nello zoo

della mia città un leone adulto è stato ob-

bligato a fare acrobazie sulla schiena di un

cavallo» e «ho visto anche in un parco dei

divertimenti delle scimmiette piene di fe-

rite su tutto il corpo. Il manager mi disse

che si ferirono durante una lotta live tra

di loro.»

I leoni vengono obbligati a saltare at-

traverso cerchi infiammati, dice Hua Ning

dell’associazione International Fund for

Animal Welfare IFAW. Il governo cinese

ne ha ora decretato un divieto totale in

300 zoo statali, membri dell’associazione

dei parchi per animali cinesi. «Speriamo

che questo mostri gli effetti desiderati»

dice rallegrandosi David Neale, direttore

di Animals Asia. «Ho visitato lo zoo Chon-

gquing prima di Natale, il suo circo stava

giusto chiudendo i battenti; anche lo zoo

Kunming ha dichiarato che il proprio circo

è stato chiuso», ha aggiunto Neale.

Altri zoo sostengono però di non aver

ricevuto alcuna disposizione: la chiusura

degli spettacoli metterebbe in fallimento

alcuni di loro e il destino degli animali

non sarebbe assicurato. «In alcuni casi non

sono sicuro dove gli animali andranno a

finire» ha confermato Neale. «Purtroppo

l’eutanasia viene spesso presa in conside-

razione poiché molti animali, dopo tanti

anni di spettacolo, si trovano in un cat-

tivo stato.»

DCM

ASTE

R/FL

ICKR

N O R V E G I A

Divieto della pelliccia ad una «Fashion Week»

La capitale della Norvegia è conosciuta

mondialmente quale luogo di consegna

degli annuali premi Nobel per la pace.

Oslo ora si è fatta conoscere anche per

voler un mondo migliore per gli ani-

mali. Durante la «Fashion Week», su or-

dine del governo, le pellicce vere sono

state proibite sulla passerella. La Nor-

vegia è quindi il primo Paese al mondo

ad introdurre un simile divieto durante

una manifestazione del genere.

I N D I A / T A I L A N D I A

A seguito delle proteste degli anima-

listi, il Guinnes dei primati ha deciso

di eliminare tutte le registrazioni degli

elefanti nel polo. Sarebbe una direttiva

della casa editrice di non più stam-

pare sul libro alcun primato, che in-

cida probabilmente la morte o il dan-

neggiamento di animali. Non sareb-

bero pure accettati primati nella cac-

cia alla volpe o nella tauromachia. In

India ed in Tailandia esiste una forma

di polo per la quale vengono usati gli

elefanti al posto dei cavalli. In que-

sto «sport» gli animali sono spesso pic-

chiati e maltrattati con bastoni o lance

munite di punte di metallo.

Nel libro del Guinnes dei primati

venivano finora elencati anche i re-

cord delle vittorie degli elefanti du-

rante i campionati mondiali di polo ed

altri tornei in cui erano utilizzati.

ANAN

TARA

JOU

RNEY

S/FL

ICKR

Il Guinnes dei primati elimina dal proprio libro

i record degli elefanti

nel polo

I L M O N D O I N B R E V E + + + I L M O N D O I N B R E V E + + + I L M O N D O I N

Page 32: L'Ami des Animaux 1/2011

L’AMI DES ANIMAUX 1/2011

I rifugi della PSA cercano per questi animali una nuova e vera casa.

DYLAN - Incrocia border collie, maschio, nato ca. nel 2009.Sezione PSA Locarno e V. MaggiaTel. 091 859 39 69 Fax 091 859 38 45

DAIKO - Incrocio, maschio, nato ca. nel 2009.Sezione PSA Locarno e V. MaggiaTel. 091 859 39 69 Fax 091 859 38 45

Nous cherchons un foyer

Cerchiamo una casa

LILI CANELLE - Femelle stérilisée née le 26.9.08. A du caractère. A placer sans enfants, avec jardin.Section PSA du Haut-LémanTél. 021 943 31 06 (10h-12h et 14h-18h)

Abandonnée

LEONE - Incrocio Border Terrier, colore bruno, maschio non castrato, nato il 12.1999.Sezione PSA Locarno e V. MaggiaTel. 091 859 39 69 Fax 091 859 38 45

RinunciatoAITO - Magnifique chien d’Elan norvégien mâle, né en 2005. Aito est plein de vie, il apprécie les longues promenades et est très affectueux et joueur.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)

Délaissé

Abbandonato

Abandonnée

BOUH - Jolie chatte née en 2005. A peine ti-mide au début, elle est très câline et joueuse une fois à l’aise. Doit pouvoir sortir.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)

Abandonné

TOM - Beau chat né en 2009. Il est grand, joueur et très affectueux. Il a besoin d’un jardin.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)

Délaissée

OUISTITI - Chatte stérilisée née le 10.5.2007. Pas de petits enfants, avec jardin.Section PSA du Haut-LémanTél. 021 943 31 06 (10h-12h et 14h-18h)

Lolita Morena vous présente :

La nouvelle émission

pour le placement des

animaux sans foyer.

www.toudou.ch

SUNNY - Belle chatte née en 2008 environ. Elle est calme, gour-mande et elle adore les câlins. A besoin d’un jardin.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)

Trouvée

Abbandonato

Les refuges de la PSA recherchent pour ces animaux un nouveau, un véritable foyer.