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’L’aménagement du territoire libanais : l’urbanisation d’un territoire‘ Workshop_atelier/terrain Saïda 2005 L’aménagement du Liban : l’urbanisation d’un territoire Émilie Vandal-Piché À l’aire de la reconstruction, quinze ans après la fin de la guerre civile, c’est l’ensemble du territoire libanais qui se métamorphose. Marquées d’influences urbanistiques diverses, les villes libanaises tendent à s’étendre sur le territoire. Cette pression des villes marque la création de grandes agglomérations urbaines et le développement de périphéries entraînant avec elles la disparition de la notion de limites, de fin de la ville. La ville n’est plus une entité finie et intelligible comme l’étaient les anciennes médinas. Cette expansion urbaine change complètement notre compréhension et notre perception des espaces urbains, modifiant ainsi notre lecture du paysage libanais. Devant ce nouveau phénomène, il semble primordial de comprendre une telle évolution de l’urbanisation du territoire dans le but d’en saisir ses enjeux sociaux, économiques et environnementaux ainsi que leur effets sur le développement du paysage libanais. Figure 1 : Carte de densité urbaine sur le territoire libanais, 1994 Une brève lecture de l’évolution de l’urbanisation du territoire libanais depuis la seconde moitié du XIXe siècle ainsi qu’une analyse de l’utilisation actuelle des sols et des perspectives d’aménagements de ses espaces dans l’avenir permettront de dresser un tableau de l’évolution de l’aménagement des espaces libanais dans le temps.

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L’aménagement du Liban : l’urbanisation d’un territoire

Émilie Vandal-Piché

À l’aire de la reconstruction, quinze ans après la fin de la guerre civile, c’est l’ensemble du territoire libanais qui se métamorphose. Marquées d’influences urbanistiques diverses, les villes libanaises tendent à s’étendre sur le territoire. Cette pression des villes marque la création de grandes agglomérations urbaines et le développement de périphéries entraînant avec elles la disparition de la notion de limites, de fin de la ville. La ville n’est plus une entité finie et intelligible comme l’étaient les anciennes médinas. Cette expansion urbaine change complètement notre compréhension et notre perception des espaces urbains, modifiant ainsi notre lecture du paysage libanais. Devant ce nouveau phénomène, il semble primordial de comprendre une telle évolution de l’urbanisation du territoire dans le but d’en saisir ses enjeux sociaux, économiques et environnementaux ainsi que leur effets sur le développement du paysage libanais.

Figure 1 : Carte de densité urbaine sur le territoire libanais, 1994 Une brève lecture de l’évolution de l’urbanisation du territoire libanais depuis la seconde moitié du XIXe siècle ainsi qu’une analyse de l’utilisation actuelle des sols et des perspectives d’aménagements de ses espaces dans l’avenir permettront de dresser un tableau de l’évolution de l’aménagement des espaces libanais dans le temps.

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Table des matières 1- Évolution de l’urbanisme sur le territoire libanais

1.1 Le dévelopement de la ville libanaise: l’exemple de la ville de Beyrouth. - La ville de Beyrouth au XIXe siècle - L’influence de la présence française sur l’urbanisation - L’influence de Michel Écochard sur le schéma d’aménagement - La reconstruction de l’après-guerre : la reconstruction de

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1.2 La prise en compte de l’agriculture dans le plan d’urbanisme

2. L’aménagement actuel du territoire

2.1 Principaux acteurs de l’urbanisation du Liban 2.2 La présence de l’agriculture le long du littoral 2.3 L’agriculture urbaine et péri-urbaine sur territoire littoral 2.4 Impacts et enjeux de l’agriculture urbaine et péri-urbaine

3. Perspectives d’aménagement du sol : le Schéma Directeur d’Aménagement du territoire libanais

3.1 Présentation du document et de ses principaux enjeux

3.2 Perspectives de développement des différentes régions Bibliographie Iconographie Notes de référence

Trois sources principales ont été utilisées dans le cadre du présent document. Le travail sur l’évolution de l’urbanisation sur le territoire libanais a été en grande partie documenté par le livre Beirut City Center Recovery : The Foch-Allenby and Étoile Conservation Area, écrit en collaboration par Robert Saliba. Le livre réalisé en 2004 sous la direction de Solidere, présente une cartographie de Beyrouth ainsi que différents projets de construction qui ont informé notre recherche. Les informations sur l’aménagement actuel du territoire ont été tirées de différents ouvrages dont l’Atlas du Liban géographie, histoire et économie, publié aux presses de l’université Saint-Joseph en 2003. De plus, le collectif intitulé Interfaces :�Agricultures et villes à l’est et au Sud de la Méditerranée, réalisé sous la direction Joe Nasr et Martine Padilla rassemble une série de textes de chercheurs sur la question qui ont permis de d’approfondir notre recherche sur le sujet. La section relative aux perspectives d’aménagement du territoire libanais font état du document intitulé Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire Libanais, commandé par le Conseil de Développement et de la Reconstruction au groupe d’étude Dar al Handasah (Shair & Partners) et l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France (IAURIF). Le document, dont la version internet a été utilisé ici, a été publié en 2004.

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1. L’évolution de l’urbanisme sur le territoire libanais �En comparant la carte de densité de 1963 et celle de 1998, la transformation du territoire due à l’expansion importante de l’emprise des villes depuis le littoral vers le Mont Liban nous apparaît clairement. �����������������������������Figure 2 : Carte de l’urbanisation en 1963 �

��Ce phénomène a entrainé avec lui le développement de la périphérie et la disparition d’espaces agricoles et d’espaces naturels importants, surtout dans la région de la capitale: Beyrouth. ��������

�����������������Figure 3 : Carte de l’urbanisation en 1998�

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1.1Le dévelopement de la ville libanaise: l’exemple de la ville de Beyrouth. Afin de mieux saisir l’évolution de l’aménagement et de l’urbanisation du territoire libanais, il semble intéressant d’observer l’évolution de la ville libanaise à travers l’exemple de la ville de Beyrouth. La ville de Beyrouth au XIXe siècle La carte de 1841 présente les limites de la médina de Beyrouth sous le régime Ottoman (1800-1841). Cette époque donne à la ville son titre de capitale libanaise, faisant de son port le centre de commerce du pays. En 1841, la création d’une route reliant Damas à Beyrouth connecte la ville au territoire et renforce son statut de pôle commercial. Bien que connectée au territoire, Beyrouth, à cette époque, prend la forme contenue de la ville arabe, où l’espace urbain dense s’établit au centre des territoires agricoles et naturels. Beyrouth, entourée de ses vergers, se présente dans le paysage libanais comme le reflet de “l’univers clos de la ville arabe”1 dont les limites entre ville et nature sont clairement intelligibles. La ville se constitue comme un tout, reflet de la tradition islamique de l’unicité. Cette notion d’unicité de la ville n’est pas seulement liée à la tradition musulmane mais s’ouvre à l‘ensemble de la tradition arabe “basée sur les relations et les échanges de la famille à la communauté.”2 La forme de la ville peut donc être lue comme le reflet de la structure et du fonctionnement de la société qui y habite. Dans cette entité urbaine, aucune séparation ne s’établit entre les différents quartiers. Le quartier est l’élément de base de la structure urbaine et accueil les différentes fonctions sociales de la ville. Ces quartiers s’organisent autour de commerces ou de centres religieux, établissant une continuité des lieux dans la ville. Dans son texte La Forme urbaine de la médina, perception et analyses (XIXème – Xxème siècles) Éric Bachy écrit, “ La médina apparaît alors comme une maison unique, un intérieur à part entière, protégé autrefois des vergers et de la mer (...)”3

Ainsi, la ville de Beyrouth telle que montrée sur la carte de 1841 se présente en tant que tout, un lieu dont les limites sont intelligibles et dont la structure interne est le reflet de la société de l’époque. Figure 4 : Carte de l’armé anglaise, 1841

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L’influence de la présence française sur l’urbanisation De 1921 à 1940 le mandat français au Liban inflencera grandement l’urbanisation du territoire. La fin de l’empire Ottoman avait déjà introduit certains principes nouveaux d’urbanisation tel que l’introduction d’un réseau de transport, la modernisation des infrastructures et l’élaboration de certains principes occidentaux d’hygiène urbain. L’arrivée des autorités françaises accélère la transformation de l’urbanisation. Selon Eric Bachy, “ Avec le XXe siècle, les pratiques traditionnelles de l’espace (...) sont abandonnées au profit d’un urbanisme et d’une architecture emprunté à l’Occident, inadaptés à la société comme au climat du Liban.4 Au XXe siècle, l’urbanisation des villes sort des limites des murs de l’ancienne médina. Aux espaces de rencontre étroits et denses que proposaient les rues de la ville arabe se juxtaposent les larges avenues et la création de perspectives urbaines. Au tissus urbain dense de la vieille ville, s’ajoutent les grands immeubles d’habitation. Cette nouvelle structure urbaine se développe sous une pression économique et démographique. La médina cesse de se développer comme un tout, c’est une seconde ville qui vient plutôt se fixer à la première et pallier à ses lacunes. En 1930, ces principes Beaux-Arts commencent à se développer à Beyrouth. Pour parvenir à se connecter au pays, la ville s’étend au-delà de ces murs. La construction de rues dans les anciens vergers entourant la ville permet le développement urbain. L’espace urbain s’étend sur l’espace naturel et agricole, les limites de la ville tendent à s’estomper, l’entité urbaine unifiée que représentait l’ancienne ville se modifie, entrainant avec elle la façon de vivre l’espace public. La nouvelle ville permet l’utilisation de la voiture et le développement de grands magasins auxquels l’ancienne ville n’est plus adaptée. Cette nouvelle structure de la ville change le rôle de l’espace public et son utilisation.

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Le plan de Beyrouth de 1876, montre le développement de ce nouvel urbanisme. La supperposition du plan de l’ancienne ville sur celui de 1944 en expose la tranfsormation.

Figure 6 : Superposition du tracé de l’ancienne ville sur la carte de Beyrouth en 1944

L’influence de Michel Écochard sur le plan d’aménagement Bien au-delà de l’urbanisation de Beyrouth, le travail de l’urbanisme et architecte Michel Écochard s’est étendu à l’ensemble du territoire. Ayant débuté son travail urbanistique en Orient auprès du gouvernement syrien, Écochard proposera, durant sont mandat libanais, un plan d’aménagement global pour l’ensemble du Liban ainsi que pour les villes de Byblos, Jounieh, Tripoli, Saïda et Beyrouth. Dans son travail, Écochard ne propose pas un retour aux modèles et aux pratiques coloniales mais plutôt une façon de penser la ville influencée par les CIAM et la Charte d’Athènes. Ainsi, il introduit au Liban une façon de penser la ville inspirée du mouvement moderniste. Plus que la ville du début du siècle qui commence à s’étendre au-delà des anciens murs, la ville selon l’urbaniste français est le support du développement régional. Selon Marlène Ghorayeb dans son article intitulé L’intervention de Michel Écochard, projets et réalisations, “Cette approche cherche à dépasser un urbanisme se restreignant aux limites physiques de la ville et cherche à placer l’échelle régionale comme le paramètre déterminant pour le reste”. 5 Une telle approche place au centre de l’organisation de la ville un système de voirie hierarchisé. À l’encontre de la logique urbaine d’une ville unifiée que proposait l’ancienne ville, la ville d’Écochard est un espace sans frontière qui se connecte par un réseau de voies à l’ensemble du territoire libanais. Ainsi, Écochard divise son plan d’urbanisation de Beyrouth en trois grands chapitres : les grandes voies de circulation, la ville nouvelle, le quartier congestionnaire du centre-ville. 6Le principe développé ici est de ne pas laisser-faire la ville mais plutot développer un urbanisme de zonage. Aménager le territoire pour absorber la croissance de la ville en “construisant la ville saine à proximité de la ville malade.”7 Ainsi, Écochard écrit “ On devra refuser de la manière la plus absolue d’adopter le vieux principe de construction qui veut que les rues soient des corridors bordés de maisons jointives. Les surfaces accordées à chaque propriétaire devront être suffisantes pour avoir non seulement des retraits sur rues, mais

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encore pouvoir situer leurs bâtiments en plein milieu de jardin.”8 Ainsi, le jardin n’est plus le verger situé à l’extérieur de la médina, toutes les limites de la ville s’effacent. C’est autant la ville qui prend le dessus sur les espaces naturels que ces espaces qui viennent mettenant composer la ville. La ville perd ainsi son rôle protecteur contre la nature, car cette nouvelle pensée hygiéniste donne un nouveau rôle purificateur à la ville et par le fait même à l’espace public. Figure 7 : Plan d’Écochard, réseau de circulation principale

Les propositions de Michel Écochar pour le plan d’aménagement ne seront pas tous retenus, mais, par son travail, l’urbaniste français à ouvert la perspective de l’urbanisation libanaise à une échelle régionale. De plus, Écochard à établit le développement d’une règlementation urbaine en appui au travail du plan d’aménagement ainsi que le développement d’une organisation administrative nécessaire à l’application de ces projets d’envergure. Ces préocupations législatives n’existaient pas ou peu au Liban avant le travail de Michel Écochard.

Figure 8 : Plan d’Écochard, Cité gouvernementales dans la région de Beyrouth

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La reconstruction de l’après-guerre : l’intervention de Solidere Après la guerre, quelques plans d’aménagement sont proposés en vue de la reconstruction du centre-ville de Beyrouth. La création de la compagnie privée Solidère a permit la reconstruction du coeur de la capitale. L’intervention de la compagnie reconstruit la façade de la ville sur la mer, ce qui a pour objectif de redonner à la ville un nouveau visage. L’intervention, très concentré, dans le centre, ne semble toutefois pas en continuité avec le fonctionnement du reste de la ville libanaise. Figure 9 : Plan initiale d’après-guerre pour le centre-ville de Beyrouth, 1992

Figure 10 : Plan de Solidere pour la reconstruction du centre-ville de Beyrouth Figure 11 : Lot 171 à Beyrouth avant et aprè la reconstruction

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2. L’aménagement actuelle du territoire 2.1 Principaux acteurs de l’urbanisation du Liban L’utilisation des sols, l’évolution de l’emprise des villes ainsi que le développement actuel des périphéries sur le territoire libanais relèvent de trois acteurs principaux exerçant leur influence sur l’aménagement du territoire : l’État, les autorités municipales, et les promoteurs. Chacun d’eux exerce une influence différente sur l’aménagement du territoire. Monsieur Jama Abed dans son étude intitulé L’agriculture urbaine dans la plaine de Shweifaat, entre politique spatiale et chronologie différentielle des pratiques dans l’espace défini le rôle de l’État dans l’aménagement du territoire en tant qu’agent régulateur en éditant les loi régissant le zonage. Ainsi, l’État est responsable de la planification, de la préemption des terres et de la construction du réseau routier.9 En 1977, la création du Conseil du Développement et de la Reconstruction (CDR), responsable d’établir « le cadre général d’orientation de l’urbanisme » au Liban, permet la naissance d’une organisation, au sein du gouvernement, dont le mandat est d’élaborer le cadre politique d’urbanisme et le schéma d’aménagement. Les décisions du CDR doivent ensuite être approuvées par le Conseil des Ministres.10 Ce qui a donné lieu, en 2004, à la réalisation du Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire Libanais. De leur côté, les municipalités sont chargées de traduire les intérêts de la population. Depuis la promulgation de la loi de l’urbanisme de 1983, les municipalités doivent obligatoirement être consultées lors du développement du plan d’occupation des sols.11 Les promoteurs agissent eux à titre d’investisseur dans des zones résidentielles de la plus grande échelle possible. Ils sont à la fois acquéreurs foncier et alliés des propriétaires avec lesquels ils

Figure 12 : Carte de l’usage agricol actuel du sol

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échangent des parts dans leurs projets immobiliers contre la valeur de leur terrain.12 De façon générale, une législation très restrictive sur le territoire libanais semble longue et difficile à faire accepter et respecter. Bien que ces trois acteurs agissent sur le développement de la totalité du territoire, le littoral libanais semble le lieu d’intérêt principal des différents acteurs. L’étude intitulée Analyse environnemental de l’agriculture urbaine et périurbaine du littorale au Liban qualifie l’expansion urbaine sur le littoral libanais de “rapide, mal planfiée et guère réglementée (qui) a créé une organisation spatiale de fait en mosaïque : habitat, agriculture et activités économiques.”13 2.2 La présence de l’agriculture le long du littoral Anciens comptoirs commerciaux sur la mer Méditerranée, les principales villes libanaises se développent, au cours de l’histoire et encore aujourd’hui, le long du littoral. La bande littorale est donc aujourd’hui le pôle majeur de l’urbanisation sur le territoire. L’expansion des villes littorales présente des enjeux économiques, sociaux et environnementaux majeurs pour le territoire libanais. Nous concentrerons donc, ici, notre étude de l’occupation actuel du sol libanais sur cette zone de littoral en tentant de cerner les principaux enjeux de l’aménagement du littoral et les tendances qui régissent son développement dans le futur. Le territoire littoral dont il est question dans ce document correspond au trait de côte ainsi qu’à une bande de territoire de 2 km de largeur suivant ce trait. Dans cette zone, 1/2 du sol est occupé par des espaces naturels, 1/3 par de l’agriculture cotière et ¼ par des espaces construits.14 La principale zone d’urbanisation est celle de Beyrouth où les espaces naturels et agricoles représentent qu’une partie infime du territoire littoral, telle que le montre la carte d’occupation du sol sur le littoral libanais.

L’étude menée par Éric Huybrechts sur les enjeux de l’urbanisation des espaces agricoles du littoral au Liban, étude menée à partir de l’Étude d’environnement du littoral libanais réalisée par IAURIF en 1997, montre que la moitié de l’urbanisation de la côte se fait sur le Mont-Liban. Les espaces agricoles en périphérie de Beyrouth sont présentés dans cette étude comme des zones déjà vouées au développement urbain et ne sont donc pas considérées comme des espaces à préserver du développement urbain. Par contre, les zones du sud et du nord du littoral libanais, en particulier la zone de l’Akkar, de la plaine Kasmieh et la périphérie des villes de Saïda, Tripoli et Tyr semblent constituer des espaces d’agriculture essentiels au développement du littoral. Les banlieues de ces trois villes subissant les pressions de l’urbanisation doivent être protégées, tout comme les zones du nord et du sud par des projets de développement urbain. Ainsi, l’étude montre le territoire littoral comme un lieu où la protection de l’espace agricole est encore possible et nécessaire dans des zones biens précises. “ Loin des idées reçues qui voudraient que la totalité des paysages de la côte libanaise est dégradée par l’urbanisation, il apparaît en réalité que de grandes entités naturelles et agricoles se maintiennent et sont peu soumises à la pression urbaine. (...) Une gestion cohérente de la côte libanaise peut s’appuyer sur des grandes entités agricoles en milieu urbain et leurs transformation en espaces verts.”15

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Figure 13 : Pourcentage d’occupation du sol par région Surfaces Beyrouth Mont-

Liban Nord Liban

Sud Total

Urbain 90 35 15 17 24

Agricole 0 7 41 39 29 Mitage agricole

2

1

3

0

2

Naturel 2 55 40 43 45 Mitage Naturel

0

2

0

1

1

Eau 6 0 1 0 0 Total

100

100

100

100

100

Figure 14 : Prévisions de consommation d’espaces par l’urbanisation

à l’horizon 2015 en fonction de 3 scénarios

Nord Centre Sud Total Espaces urbanisés en 1995

7 177

18 972

5 327

31 476

Espaces agricoles en 1995

23 829

3 918

18 383

46 130

Stagnation 1 104 (15%) 9 381 (49%) 552 (10%) 11 037 Croissance modérée

1 670 (23%)

13 358 (70%)

1 670 (31%)

16 698

Croissance forte

2 737 (38%)

19 160 (101%)

5 474 (103%)

27 371

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Figure 15 : Plan d’occupation du sol sur le territoire libanais 1995-96

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2.3 L’agriculture urbaine et périurbaine sur territoire littoral Cette question de la conservation des terres agricoles en périphérie des villes amène la notion d’agriculture urbaine et périurbaine qui semble être un trait caractéristique du territoire libanais. La Food and Agriculture Organization of the United Nations définit l’agriculture urbaine et périurbaine comme étant une “activité économique dans la ville, qu’elle soit petite ou à fonction métropolitaine, pratiquée à l’intérieur de son territoire (intra-urbaine) ou sur ses franges (péri-urbaine) qui produit, transforme et distribue des produits très variés, alimentaires ou non, utilisant ou recyclant des ressources humaines et matérielles, des intrants et des services qu’ils trouvent dans et autour de l’ensemble urbain, auquel elle fournit à son tour des ressources humaines et matérielles, des biens et des services.”16 Dans son article intitulé L’agriculture urbaine dans la plaine de Shweifaat, entre politique spatiale et chronologie différentielle des pratiques dans l’espace, monsieur Jamal Abed étudie la transformation de la culture de l’olive en banlieue de Beyrouth en cutlure urbaine intensive. Son étude met en évidence les causes d’une tendance, sur le littoral, à la diminution de l’agriculture de plein champ et de l’apparition d’une culture urbaine ou périurbaine intensive. Ainsi, le coût élevé du travail, le coût élevé de l’activité initiale pour engager l’activité de production, le coût croissant de l’énergie et les fortes taxes sur les semences et les plants importés sont autant de raisons économiques poussant les agriculteurs à adopter une pratique agricole intensive en milieu urbain ou péri-urbain. 17L’augmentation du développement résidentiel, accompagné d’une augmentation de la pollution, rendent aussi difficile l’agriculture sur des grandes étendues de territoire. Les territoires restreints en périphérie des villes sont davantage adaptés à un maraîchage intensif. Selon monsieur Abed ”Une part de la nature de l’agriculture urbaine se base sur l’empilement sur un espace donné d’activités aux rythmes et aux cycles différents.”18

De ce fait, l’argricutlture urbaine présente des aspects positifs et négatifs à prendre en considération dans l’évaluation d’un schéma d’aménagement du territoire. 2.4 Impacts et enjeux de l’agriculture urbaine et péri-urbaine La réduction des coûts énergétiques liés à la proximité du marché, l’utilisation des déchêts, la haute productivité et la régression des surfaces sans usage sociale sont autant d’impacts positifs de l’agriculture urbaine résumés par Smit en 1994.19 Plusieurs aspects environnementaux négatifs viennent assombrir cette pratique agricole. La pratique intensive amène l’emploi inapproprié ou excessif d’intrants agrochimiques pouvant contaminer l’environnement naturel. En plus d’affecter la qualité de la production, cette pratique met en péril la durabilité du cycle de vie du type d’agriculture. La proximité des lieux urbains amène une exposition des lieux de production à la pollution atmosphérique et de l’eau d’irrigation ce qui entraine une mauvaise qualité des produits et diminue l’hygiène du système d’approvisionnement urbain. 20 Au point de vue environnemental, les effets de l’agriculture urbaine et périurbaine ne sont pas essentiellement négatifs. En effet, cette pratique permet de conserver une biodiversité florale dans les zones touchées. De plus, tel que le suggère l’article intitulé Analyse environnementale de l’agriculture urbaine et périurbaine du littoral au Liban l’urbanisation amène la disparition de la matière organique du sol. Une augmentation de la pratique agricole permet de conserver cette matière responsable de la capture du CO2 dans le sol et ainsi diminue la concentration de CO2 dans l’air des villes ce qui permet aux auteurs de conclure que ”l’agriculture urbaine et périurbaine a bien sa place dans l’écosystème côtier et rend d’important services écologiques tel que la séquestration du carbone et la préservation de la biodiversité écologique. Sa disparition sous la pression de l’urbanisation mettrait un terme à ces apports bénéfiques “21 Finalement, dans son article intitulé Conservation par mégarde? L’agriculture des zones industrielles du littoral Libanais, monsieur

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Habib Debs donne à l’agriculture urbaine et périurbaine un rôle social dans l’aménagement des espaces périphériques. Suite à l’étude de différentes zones industrielles du littoral libanais, monsieur Debs met en lumière le rôle de zone tampon attribué à ces espaces agricoles périphérique. En effet, les zones agricoles installées dans des secteurs agricoles selon le règlement de 1932 sont aujourd’hui, dans plusieurs cas, rejointes par le développement résidentiel. Ainsi, un rapport d’attraction-répulsion, tel qu’observé au cours de l’étude, s’établit entre les zones industrielles et résidentielles. L’agriculture survivant dans les espaces résiduels laissés à proximité des zones industrielles deviennent des zones tampons essentielles pour isoler l’activité résidentielle de celle de l’industrie. L’étude insiste sur ce phénomène en observant que l’agriculture urbaine est présente dans la quasi totalité des zones industrielles. Ainsi, “l’agriculture urbaine est caractéristique de l’urbanisation libanaise, pratique bien implanté de survit environnemental du lien ville nature, équilibre des écosystèmes, hygiène, économique. Elle permet la gestion moderne du lien ville-nature et permet de gérer les différentes zones de la ville.” 1 Cette utilisation de l’agriculture en ville établit une continuité de la ville sur l’ensemble du territoire et l’effacement des limites anciennement caractéristiques de la médina.

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3. Perspectives d’aménagement du sol : le Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire libanais 3.1 Présentation du document et de ses principaux enjeux Le conseil du développement et de la reconstruction créé en 1977 par le décrêt de loi 5/77 a permis la réalisation d’une étude du territoire qui a mené à la publication en 2004 du Schéma directeur d’aménagement du territoire libanais22. Le document est le résultat d’une commande fait par le CDR au groupement DAR-IAURIF, composé des bureaux d’Etudes Dar al Handasah (Shair & Partners) et l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France (IAURIF). Ainsi, le schéma propose les orientations fondamentales de ce schéma et en présente les grandes lignes. Le document introduit trois orientations fondamentales sur plan de l’aménagement du territoire : l’unicité, l’équilibre et la rationnalisation. Dans cette perspective le développement du territoire libanais s’organise autour de huits points d’intervention :

1. Structurer le territoire autour des pôles urbains puissants 2. Associer toutes les régions au développement économique

national 3. Doter le territoire d’un réseau de transport performant 4. Répartir les grands équipements urbains de qualité 5. Assurer un développement urbain de qualité 6. Mettre en valeur les richesses naturelles du pays 7. Exploiter la ressource d’eau dans un optique durable 8. Résoudre efficacement les problèmes de carrières,

d’assainissement et des déchets Le premier point d’intervention, la structuration du territoire autour de pôles urbains puissants, décerne aux grandes villes un rôle majeur dans le fonctionnement du territoire. En misant sur le développement des grandes villes, le schéma tente de conserver le caractère des espaces ruraux, en tentant une organisation en réseau

de ces petits villages avec la grande ville. En effet, le schéma propose de développer les grandes villes pour en faire les leviers de leur région, autour desquelles les villes de taille moyenne (banlieues) serviraient de ville-relais faisant le lien avec les villages de campagne. C’est donc la réalisation et la qualification de grandes agglomérations dans les différentes régions que vise un tel fonctionnement du territoire. Le schéma a donc élaboré pour chacune des régions une perspective de développement propre à son secteur, faisant de chaque ville un maillon important de l’organisation et du fonctionnement global du pays. 3.2 Perspectives de développement des différentes régions Le CDR dans son document présente l’aire urbaine centrale, organisée autour de la grande ville de Beyrouth, comme le lieu principal actuel de l’industrie, de l’économie tertiaire et du tourisme. Dans cette région centrale, une répartition des fonctions est suggérée ainsi que la création de pôle à bureaux dans le but d’organiser les fonctions à l’intérieur de la zone sans nuire aux autres régions. Au nord, dans la région desservie par la ville de Tripoli, est prévu un pôle du transport maritime et de l’industrie. Le schéma prévoit donc la modernisation du port de Tripoli. De plus, la région serait appelée à s’ouvrir aux échanges avec l’extérieur du pays en y développant le tourisme, l’avènement de salons internationaux et le développement de l’enseignement supérieur. À l’extérieur du territoire littoral, les agglomérations de Zahlé-Chautra et de Nabatiyé sont présentées comme des pôles à privilégier dans le développement du territoire afin de diminuer la pression de l’urbanisation sur le littoral. Les deux agglomérations majeures de la zone sont ici qualifiées de métropole d’équilibre autour desquelles serait projeté le développement de l’agriculture, du commerce et de l’administration. Un projet d’implantation d’une université libanaise permettrait d’alimenter l’activité de la région. Dans cette ordre d’idées l’agglomération Zahlé-Chautre deviendrait capitale industrielle et

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agroalimentaire. L’agglomération de Nabatiyé devrait également se définir en terme de capitale culturelle ou environnementale. Quant à la ville de Saïda, elle deviendrait le point central d’une zone de flux humains et marchands entre la zone centrale et le sud. Ainsi, le Schéma directeur d’aménagement du territoire libanais qualifie Saïda de ville-porte entre le centre et le sud. Des activités de production et de stockage des produits maraîchers y seraient développés ainsi que l’entreposage de biens industriels. De plus, la région occuperait une fonction touristique importante sur le territoire. Le principal pôle touristique est cependant projeté autour des villes de Baalbek et de Sour où la présence de deux sites archéologiques inscrits au patrimoine mondial exerce un pouvoir d’attraction important dans le développement de la région. Le Schéma directeur d’aménagement du territoire libanais, tel que développé par l’organisme français, propose donc une organisation du territoire où chacune des agglomérations a sa fonction propre et participe au fonctionnement de l’ensemble du territoire.

Figure 16 : Principe de structure urbaine

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Comme nous l’avons observé, le développement des villes du Liban a entraîné la disparition de la notion de ville en tant q’entité finie et la création de la périphérie. Ces nouvelles agglomérations doivent composer avec la rencontre de l’espace urbain avec l’espace agricole, ce qui modifie la façon de vivre la ville libanaise. Le Schéma d’aménagement soumis par le CDR propose un fonctionnement en réseau de ces grandes agglomérations. Cette vision du fonctionnement du territoire s’apparente aux propositions faites par Michel Écochard, dans lesquelles les villes importantes font partie d’agglomérations agissant en réseau organisé autour d’un système de voirie qui vient structurer l’aménagement du territoire. Ce fonctionnement et la qualification du territoire proposés semble en décalage avec l’utilisation réelle de ces villes. Enfin, ce fonctionnement en réseau entraîne un questionnement sur l’avenir des espaces territoriaux entre les villes, dont l’enjeux principal est la périphérie.

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Bibliographie Livres -, ASSAS, R. et L. Barakat, Atlas du liban géographie histoire et économie Presse de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth 2003, 107p. -�SALIBA, R.,�Beirut City Center Recovery : The Foch-Allenby and Étoile Conservation Area,�Éditions Steidl, Göttinger, 2004,p.66 -GAVIN, A. et R.Maluf, Beirut Reborn, the Restoration and Development of the Central District, Academy Editions, London, 1996, p.24. - Collectif, Interfaces :�Agricultures et villes à l’est et au Sud de la Méditerranée,�sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla, Éditions Delta et Ifpo, 2004, p.367. Site internet ���Dar al Handasah (Shair & Partners) et l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France (IAURIF),�Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire Libanais,�2004, commandé par le Conseil du développement et de la reconstruction. Revue�����In�Madina : Saïda��Organisme Médina-Cité du Monde, n.3, Paris 1997, p.72

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Iconographie �Figure 1 : Carte de densité urbaine sur le territoire libanais, D’après: Carte de densité urbaine du Liban, ASSAS, R. et L. Barakat, Atlas du liban géographie histoire et économie Presse de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth 2003, 107p. Figure 2 : Carte de l’urbanisation en 1963, D’après : Carte de l’urbanisation en 1963, Dar al Handasah (Shair & Partners) et l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France (IAURIF), Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire Libanais,�2004, commandé par le Conseil du développement et de la reconstruction��www.cdr.gov.lb Figure 3 : Carte de l’urbanisation en 1998, D’après : Carte de l’urbanisation en 1998, Dar al Handasah (Shair & Partners) et l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France (IAURIF)��Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire Libanais,�2004, commandé par le Conseil du développement et de la reconstruction.�www.cdr.gov.lb Figure 4 : Carte de l’armé anglaise de 1841, SALIBA, R., Beirut City Center Recovery : The Foch-Allenby and Étoile Conservation Area, Éditions Steidl, Göttinger, 2004,p.66 Figure 5 :�������������������Julius Löytved, GAVIN, A. et R.Maluf, Beirut Reborn, the Restoration and Development of the Central District, Academy Editions, London, 1996, p.24. Figure 6 : Superposition du tracé de l’ancienne ville sur la carte de Beyrouth en 1944 SALIBA, R.,�Beirut City Center Recovery : The Foch-Allenby and Étoile Conservation Area, Éditions Steidl, Göttinger, 2004,p.82

Figure 7 : Plan d’Écochard, réseau de circulation principale�SALIBA, R.,�Beirut City Center Recovery : The Foch-Allenby and Étoile Conservation Area, Éditions Steidl, Göttinger, 2004,p.46 Figure 8 :�Plan d’Écochard, Cité gouvernementales dans la région de Beyrouth�SALIBA, R.,�Beirut City Center Recovery : The Foch-Allenby and Étoile Conservation Area��Éditions Steidl, Göttinger, 2004,p.46� Figure 9 :�Plan initiale d’après-guerre pour le centre-ville de Beyrouth, 1992 SALIBA, R.,�Beirut City Center Recovery : The Foch-Allenby and Étoile Conservation Area��Éditions Steidl, Göttinger, 2004,p.47� Figure 10 : �Plan de Solidere pour la reconstruction du centre-ville de Beyrouth�SALIBA, R.,�Beirut City Center Recovery : The Foch-Allenby and Étoile Conservation Area,�Éditions Steidl, Göttinger, 2004,p.52� Figure 11 : Lot 171 à Beyrouth avant et après la reconstruction�SALIBA, R.,�Beirut City Center Recovery : The Foch-Allenby and Étoile Conservation Area,�Éditions Steidl, Göttinger, 2004,p.160 Figure 12 : Carte de l’usage agricol actuel du sol D’après : Carte de l’usage agricol actuel du sol, Dar al Handasah (Shair & Partners) et l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France (IAURIF),�Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire Libanais,�2004, commandé par le Conseil du développement et de la reconstruction.�www.cdr.gov.lb Figure 13 :�Pourcentage d’occupation du sol par région D’après le tableau 1, HUYBRECHTS, E.�« Enjeux de l’urbanisation des espaces agricoles du littoral au Liban »�In Interfaces : agricultures et villes à l’Est et au Sud de la Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla Édition Delta et Ifpo, 2004, p.257. �

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Figure 14� �Prévisions de consommation d’espaces par l’urbanisation à l’horizon 2015 en fonction de 3 scénarios, D’après tableau 5, HUYBRECHTS, E.�« Enjeux de l’urbanisation des espaces agricoles du littoral au Liban » In�Interfaces : agricultures et villes à l’Est et au Sud de la Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla Édition Delta et Ifpo, 2004, p.263. �Figure 15� �Plan d’occupation du sol sur le territoire libanais 1995-96 D’après : Écodit-IAURIF, « Occupation du sol simplifiée 1995-1996 », Étude d’environnement du littora libanais, 1997, dans HUYBRECHTS, E. « Enjeux de l’urbanisation des espaces agricoles du littoral au Liban »����Interfaces : agricultures et villes à l’Est et au Sud de la Méditerranée��sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla Édition Delta et Ifpo, 2004, p.259. �Figure 16�: Principe de structure urbaine��Dar al Handasah (Shair & Partners) et l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France (IAURIF),�Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire Libanais, 2004, commandé par le Conseil du développement et de la reconstruction. www.cdr.gov.lb ��������������

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���BACHY E., « La Forme urbaine de la médina, perceptions et analyse », In Madina : Saïda, , Organisme Médina-Cité du Monde, n.3, Paris, 1997, p.46 ���BACHY E., « La Forme urbaine de la médina, perceptions et analyse », In Madina : Saïda, , Organisme Médina-Cité du Monde, n.3, Paris, 1997, p.46 3 BACHY E., « La Forme urbaine de la médina, perceptions et analyse », In Madina : Saïda, , Organisme Médina-Cité du Monde, n.3, Paris 1997, p.49 4 BACHY E., « La Forme urbaine de la médina, perceptions et analyse », In Madina : Saïda, , Organisme Médina-Cité du Monde, n.3, Paris 1997, p.49 5 GHORAYEB, M., « L’intervention de Michel Écochard, Projets et réalisations », In Madina : Saïda, , Organisme Médina-Cité du Monde, n.3, Paris 1997, p.72 6GHORAYEB, M., « L’intervention de Michel Écochard, Projets et réalisations », In Madina : Saïda, , Organisme Médina-Cité du Monde, n.3, Paris 1997, p.72 7 GHORAYEB, M., « L’intervention de Michel Écochard, Projets et réalisations », In Madina : Saïda, , Organisme Médina-Cité du Monde, n.3, Paris 1997, p.73 8GHORAYEB, M., « L’intervention de Michel Écochard, Projets et réalisations », In Madina : Saïda, , Organisme Médina-Cité du Monde, n.3, Paris 1997, p.73 9 ABED, J., « L’agriculture urbaine dans la plaine de Shweifaat, entre politique spatiale et chronologie différentielle des pratiques dans l’espace », In Interfaces : agricultures et villes à l’est et au Sud de la

���������������������������������������������������������������������������������������������Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla, Éditions Delta et Ifpo, 2004, p.367. 10 Dar al Handasah (Shair & Partners) et l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France (IAURIF), Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire Libanais, 2004, commandé par le Conseil du développement et de la reconstruction. www.cdr.gov.lb 11DEBS, H., « Conservation par mégarde? L’agriculture des zones industrielles du littoral libanais », In Interfaces : agricultures et villes à l’est et au Sud de la Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla, Éditions Delta et Ifpo, 2004, p.407. 12 ABED, J., « L’agriculture urbaine dans la plaine de Shweifaat, entre politique spatiale et chronologie différentielle des pratiques dans l’espace », In Interfaces : agricultures et villes à l’est et au Sud de la Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla, Éditions Delta et Ifpo, 2004, p.370. 13 ZURAYK, R. et L. Abdul, S. Talhouk, « Analyse environnementale de l’agriculture urbain et périurbaine du littoral au Liban », In Interfaces : agricultures et villes à l’Est et au Sud de la Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla Édition Delta et Ifpo, 2004, p.279. 14 HUYBRECHTS, E. « Enjeux de l’urbanisation des espaces agricoles du littoral au Liban » In Interfaces : agricultures et villes à l’Est et au Sud de la Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla Édition Delta et Ifpo, 2004, p.257. 15 HUYBRECHTS, E. « Enjeux de l’urbanisation des espaces agricoles du littoral au Liban » In Interfaces : agricultures et villes à l’Est et au Sud de la Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla Édition Delta et Ifpo, 2004, p.265.

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���������������������������������������������������������������������������������������������16 ZURAYK, R. et L. Abdul, S. Talhouk, « Analyse environnementale de l’agriculture urbain et périurbaine du littoral au Liban », In Interfaces : agricultures et villes à l’Est et au Sud de la Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla Édition Delta et Ifpo, 2004, p.279. 17 ABED, J., « L’agriculture urbaine dans la plaine de Shweifaat, entre politique spatiale et chronologie différentielle des pratiques dans l’espace », In Interfaces : agricultures et villes à l’est et au Sud de la Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla, Éditions Delta et Ifpo, 2004, p.366. 18 ABED, J., « L’agriculture urbaine dans la plaine de Shweifaat, entre politique spatiale et chronologie différentielle des pratiques dans l’espace », In Interfaces : agricultures et villes à l’est et au Sud de la Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla, Éditions Delta et Ifpo, 2004,p.372. 19ZURAYK, R. et L. Abdul, S. Talhouk, « Analyse environnementale de l’agriculture urbain et périurbaine du littoral au Liban », In Interfaces : agricultures et villes à l’Est et au Sud de la Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla Édition Delta et Ifpo, 2004, p.279. 20ZURAYK, R. et L. Abdul, S. Talhouk, « Analyse environnementale de l’agriculture urbain et périurbaine du littoral au Liban », In Interfaces : agricultures et villes à l’Est et au Sud de la Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla Édition Delta et Ifpo, 2004, p.279. 21 ZURAYK, R. et L. Abdul, S. Talhouk, « Analyse environnementale de l’agriculture urbain et périurbaine du littoral au Liban », In Interfaces : agricultures et villes à l’Est et au Sud de la Méditerranée, sous la direction de Joe Nasr et Martine Padilla Édition Delta et Ifpo, 2004, p.285.

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