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L a crise financière américaine de 2007 s’est propagée en 2008 à l’ensemble de l’éco- nomie mondiale. La France n’a pas été épargnée et son PIB gagne seulement 0,4 %. L’activité recule à compter du printemps et ce recul s’accentue à l’automne. La fai- blesse de l’activité est principalement due à la forte décélération de la demande intérieure accompagnée de la chute du commerce mondial. Corrélativement, le marché de l’emploi se dégrade et le chômage progresse. Les effets de la crise se font également sentir en Ile-de-France mais la région capitale résiste mieux que la province. L’activité industrielle recule : la production et le chiffre d’affaires sont orientés à la baisse, les stocks à la hausse, et 15 000 emplois disparaissent. Dans les secteurs de la construction et du tertiaire, qui étaient les plus dynamiques l’année précédente, l’emploi continue à augmenter mais nettement moins. Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la consommation des ménages entraîne celle du commerce de détail, qui se répercute sur le commerce de gros. Après quatre années de croissance continue, la fréquentation hôtelière régresse fortement en Ile-de-France à partir de septembre. Malgré un contexte défavorable, 77 500 entreprises ont été créées, soit une progression de + 2,9 % par rapport à 2007, qui était pourtant une année record. Toutefois, ce bon résultat doit être relativisé. Il a peu d’effet sur l’emploi, la grande majorité des entreprises créées n’ayant aucun salarié. Par ailleurs, 11 500 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en 2008 (+ 16,5 %). L’augmentation de l’emploi salarié est faible et celle des demandeurs d’emploi plus impor- tante, surtout en fin d’année, mais le taux de chômage régional reste inférieur d’un point au taux national. Si le nombre de bénéficiaires des minima sociaux est globalement stable, le nombre d’allocataires du RMI diminue et les bénéficiaires de la CMU-C sont moins nombreux qu’en 2007. Ce bilan n’aurait pu être réalisé sans le concours des services de l’Etat et des organismes partenaires de l’Insee, qui y ont contribué par leurs statistiques et leurs analyses. Qu’ils en soient ici remerciés. Bien entendu, toute critique ou suggestion sera accueillie avec la plus grande attention afin d’améliorer les éditions ultérieures. Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008 Avant-propos L'année économique et sociale 2008 1 Sylvie Marchand La directrice régionale

L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

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Page 1: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

L a crise financière américaine de 2007 s’est propagée en 2008 à l’ensemble de l’éco-nomie mondiale. La France n’a pas été épargnée et son PIB gagne seulement 0,4 %.L’activité recule à compter du printemps et ce recul s’accentue à l’automne. La fai-

blesse de l’activité est principalement due à la forte décélération de la demande intérieureaccompagnée de la chute du commerce mondial. Corrélativement, le marché de l’emploise dégrade et le chômage progresse.

Les effets de la crise se font également sentir en Ile-de-France mais la région capitale résistemieux que la province.

L’activité industrielle recule : la production et le chiffre d’affaires sont orientés à la baisse,les stocks à la hausse, et 15 000 emplois disparaissent.

Dans les secteurs de la construction et du tertiaire, qui étaient les plus dynamiques l’annéeprécédente, l’emploi continue à augmenter mais nettement moins. Les autorisations deconstruire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuentd’un tiers. La baisse de la consommation des ménages entraîne celle du commerce dedétail, qui se répercute sur le commerce de gros.

Après quatre années de croissance continue, la fréquentation hôtelière régresse fortementen Ile-de-France à partir de septembre.

Malgré un contexte défavorable, 77 500 entreprises ont été créées, soit une progression de+ 2,9 % par rapport à 2007, qui était pourtant une année record. Toutefois, ce bon résultatdoit être relativisé. Il a peu d’effet sur l’emploi, la grande majorité des entreprises crééesn’ayant aucun salarié. Par ailleurs, 11 500 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en2008 (+ 16,5 %).

L’augmentation de l’emploi salarié est faible et celle des demandeurs d’emploi plus impor-tante, surtout en fin d’année, mais le taux de chômage régional reste inférieur d’un point autaux national. Si le nombre de bénéficiaires des minima sociaux est globalement stable, lenombre d’allocataires du RMI diminue et les bénéficiaires de la CMU-C sont moinsnombreux qu’en 2007.

Ce bilan n’aurait pu être réalisé sans le concours des services de l’Etat et des organismespartenaires de l’Insee, qui y ont contribué par leurs statistiques et leurs analyses. Qu’ils ensoient ici remerciés.

Bien entendu, toute critique ou suggestion sera accueillie avec la plus grande attention afind’améliorer les éditions ultérieures.

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Avant-propos

L'année économique et sociale 2008

1

Sylvie Marchand

La directrice régionale

Page 2: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

Rectorat de l’académie de ParisRavi Baktavatsalou94, avenue Gambetta, 75984 Paris cedex 20 - site : www.education.gouv.fr

Cellule technique de réflexion et d’aide à la décision pour les CAF d’Ile-de-France (Ctrad)Armelle Quiroga33, rue Wurtz, 75013 Paris - site : www.caf.fr

Fonds CMUStéphane RunfolaTour Onyx - 10, rue Vandrezanne, 75013 Paris - site : www.cmu.fr

Direction régionale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DRTEFP)Chloé Mandelblat, François Rageau210, quai de Jemmapes, 75010 Paris - site : www.travail.gouv.fr

Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement d’Ile-de-France (Drire)Anne-Marie Poinsot10, rue Crillon, 75194 Paris cedex 04 - site : www.ile-de-france.drire.gouv.fr

Direction régionale de l’équipement d’Ile-de-France (Dreif)Sylviane Carré21-23, rue Miollis, 75732 Paris cedex 15 - site : www.ile-de-france.equipement.gouv.fr

Direction régionale et interdépartementale de l'alimentation, de l’agriculture et de la forêt d’Ile-de-France (Driaaf)Service régional de l’information statistique et économique (SRISE)Sylvie Bernadet, Annie Kirthichandra18, avenue Carnot, 94234 Cachan cedex - site : www.driaaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr

Centre régional d’observation du commerce, de l’industrie et des services (CROCIS de la CCIP)Véronique Sasso27, avenue de Friedland, 75382 Paris cedex 08 - site : www.crocis.ccip.fr

Comité régional du tourisme Paris Ile-de-FranceAurélian Catana, Sandrine Chausson11, rue du Faubourg Poissonnière, 75009 Paris - site : www.nouveau-paris-idf.com

Contributions InseeYann Caenen, Catherine Drigny-Mériel, France-Line Mary-Portas, Martine Mounoury, Christèle Rannou-Heim

Coordination et relecture : Christèle Rannou-Heim

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

3

Dossier réalisé en partenariat avec :

Page 3: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

L ’année 2008 est marquée parun ralentissement de l’activitédans l’ensemble des économies

avancées. En 2008, le produit intérieurbrut (PIB) progresse seulement de 0,4 %en France, après 2,3 % en 2007 et 2,2 %en 2006. L’activité commence à ralentirau printemps et décélère nettement enfin d’année, en particulier dans le secteurmanufacturier. Dans un contexte écono-mique dégradé, la consommation desménages ralentit et les entreprises frei-nent leurs investissements.

Ralentissementde la consommation des ménagesLes ménages ont modéré leurs achats :leurs dépenses de consommation aug-mentent seulement de 1 % en 2008, alorsqu’elles avaient toujours progressé deplus de 2 % au cours des dix dernières an-nées. Les achats de produits manufacturésdiminuent de 0,6 % et les dépenses enservices décélèrent nettement (+ 1,3 % en2008 contre 2,3 % en 2007).

La hausse du pouvoir d’achat des ména-ges ralentit en 2008, passant de 3,1 % en2007 à 0,6 % en 2008. Ce ralentissements’explique par la moindre croissance durevenu disponible des ménages et parl’accélération des prix à la consomma-tion. L’inflation, mesurée par l’indice desprix à la consommation, s’établit à 2,8 %en 2008, après 2,1 % en 2007. Cettehausse est imputable à la flambée desprix du pétrole et des matières premièresalimentaires au premier semestre.

Entreprises : coup de frein auxinvestissements et déstockage

Les investissements des entreprises nonfinancières sont freinés par une activitééconomique en berne et un durcisse-ment des conditions d’octroi des cré-dits. Ils progressent seulement de2,6 % en 2008, après 8,7 % en 2007.Les dépenses d’investissement en cons-truction et en produits manufacturéssont beaucoup plus touchées que cel-les en services.

La faiblesse des perspectives de produc-tion et de la demande incitent les entre-prises à déstocker de façon massive en find’année, pénalisant ainsi la croissance.

Les échanges extérieurspèsent sur l’activité

La baisse de la demande dans l’en-semble des économies avancées en-traîne une contraction du commercemondial. En 2008, les échanges exté-rieurs de la France ralentissent fortement.Le commerce extérieur réduit la crois-sance de l’économie française de 0,3point. Les exportations de biens et servi-ces diminuent de 0,2 %, avec une chutedes exportations d’automobiles et debiens d’équipement. Les importationsprogressent seulement de 0,8 % en 2008après 5,4 % en 2007. Le repli des impor-tations est particulièrement marqué dansle secteur manufacturier (- 0,1 % après7,4 % en 2007).

Recul de l’emploiet hausse du chômage

Le marché de l’emploi commence à sedégrader dès le printemps 2008 en rai-son du ralentissement de l’activité. Laconjoncture, plutôt favorable du pre-mier semestre, contraste avec celle dusecond semestre où les pertes d’emploiavoisinent 110 000.

En 2008, l’emploi total baisse d’envi-ron 90 000 en France par rapport à2007. Les seuls effectifs salariés dessecteurs principalement marchandsdiminuent de 140 000, dont 73 000dans l’industrie. L’intérim, dont le re-cours est important dans les secteursde l’industrie et de la construction,perd 139 000 emplois. Toutefois,59 000 emplois sont créés dans lesautres secteurs tertiaires marchands.

Après deux années de baisse, le chô-mage progresse. Le taux de chômage ausens du BIT s’établit fin 2008 à 7,8 % dela population active en France métropo-litaine, contre 7,5 % un an auparavant.

D’après la note de conjoncture de l’Inseede mars 2009

et les comptes nationaux en 2008

■ ■ ■ ■ Christèle Rannou-HeimInsee, Service études et diffusion

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

France : une économie ralentie

Synthèse nationale6

Pour en savoir plusConsalès G. : « En 2008, la consommationdes ménages s’infléchit mais résiste »,Insee première, n° 1241, juin 2009.

Aviat A ., Houriez G., Mahieu R. : « Lescomptes de la Nation en 2008 - Un fort ra-lentissement de l’activité », Insee première,n° 1236, mai 2009.

«Notedeconjoncturede l’Inseedemars 2009».

www.insee.fr/fr/indicateur/analys_conj/conj_article.htm

Rubrique « Comptes nationaux annuels »,site www .insee.fr

Définition

Produit intérieur brut (PIB) : agrégat repré-sentant le résultat final de l’activité de pro-duction des unités productrices résidentes.

«Subprimes» :delacrisefinancièreàlacriseéconomique

L’effondrement du marché des prêts immo-biliers aux emprunteurs les plus risqués est àl’origine de la crise financière, survenue en2007 aux Etats-Unis. Cette crise des « sub-primes » s’est progressivement étendue àl’ensemble des marchés financiers et a finipar atteindre l’économie réelle à la fin del’année 2008. Elle a provoqué une crise deconfiance des agents économiques qui s’esttraduite par des comportements plus frileux.L’accès au crédit est devenu plus coûteux etplus difficile, pénalisant ainsi les investisse-ments des ménages et des entreprises.Dans ce contexte de baisse de la demande,la production et les échanges mondiaux sesont contractés, propageant ainsi la crise àl’ensemble de l’économie mondiale.

En 2008, la croissance a ralenti dans l’en-semble des économies avancées, mais leseffets de la crise devraient davantage sefaire sentir en 2009 : les pays pourraientperdre de 3 à 7 points de croissance.

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Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

France : une économie ralentie 7

-1,0

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3,0

2004 2005 2006 2007 2008

Produit intérieur brut (PIB) Consommation

Investissement Solde du commerce extérieur

Variations de stocks

%

Contributions à la croissance du PIB (en volume)

Source : Insee, comptes nationaux - base 2000

Le PIB et les opérations sur biens et services

2006 2007 2008

Evolution en volumeaux prix de l'annéeprécédente (en %)

Produit intérieur brut (PIB) 2,2 2,3 0,4

Importations 5,6 5,4 0,8

Total des emplois finals 2,9 3,0 0,5

Consommation effective des ménages, dont : 2,2 2,3 1,1

Dépenses de consommation des ménages 2,4 2,4 1,0

Dépenses de consommation individualisabledes administrations

1,4 1,6 1,6

Consommation collective des administrations publiques 1,1 1,4 0,5

Formation brute de capital fixe (FBCF)*, dont : 4,1 6,5 0,6

Entreprises non financières 4,2 8,7 2,6

Ménages 6,4 5,5 -1,4

Administrations publiques -2,7 4,5 -4,4

Variations de stocks (contribution à la croissance) 0,0 0,0 -0,3

Exportations 4,8 2,6 -0,2

*FBCF : est constituée par les acquisitions moins les cessions d'actifs fixes réalisés par lesproducteurs résidents. Les actifs fixes sont les actifs corporels ou incorporels issus deprocessus de production.

Source : Insee, comptes nationaux - base 2000

Croissance du PIB dans les principaux pays industrialisésmoyennes annuelles en %

2006 2007 2008

Etats-Unis 2,8 2,0 1,1

Japon 2,0 2,3 -0,7

Royaume-Uni 2,8 3,0 0,7

Zone euro 2,9 2,7 0,7

Allemagne 3,0 2,5 1,3

France 2,2 2,3 0,4

Italie 2,0 1,6 -1,0

Espagne 3,9 3,7 1,2

Source : Eurostat, juin 2009

Evolution de l'emploi en Franceglissement annuels, taux d'évolution en %, CVS

Créations d'emploisur la période(en milliers)

Evolution de l'emploisur la période (en %)

20071er

sem.2008

2e

sem.2008

20071er

sem.2008

2e

sem.2008

Salariés des secteursmarchands,

288 18 -159 1,8 0,1 -1,0

dont : Industrie -42 -28 -45 -1,1 -0,8 -1,2

Construction 59 16 -3 4,2 1,1 -0,2

Tertiaire, essentiellementmarchand

271 30 -111 2,6 0,3 -1,0

Salariés agricoles -12 0 0 -3,6 0,0 0,0

Salariés du tertiairenon marchand

44 -2 38 0,6 0,0 0,5

Non salariés 16 8 8 0,7 0,3 0,3

Emploi total 335 24 -113 1,3 0,1 -0,4

Source : Insee, estimations d'emploi

Evolutions de la consommation, de l'inflation, du pouvoir d'achat et du taux d'épargne(en %)

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Dépenses de consommation (en volume) 2,2 2,2 2,6 2,6 2,4 2,4 1,0

Prix de la dépense de consommation (inflation) 1,1 1,8 1,8 1,8 2,1 2,1 2,8

Pouvoir d'achat du revenu disponible brut 3,6 0,8 2,6 1,6 2,6 3,1 0,6

Taux d'épargne (en % du revenu disponible brut) 16,9 15,8 15,8 14,9 15,1 15,6 15,3

Taux d'épargne financière (en % du revenu disponible brut) 8,0 6,6 6,2 5,0 4,7 4,7 4,5

Source : Insee, comptes nationaux - base 2000

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E n fin d’année 2008, l’économiefrancilienne s’est dégradée dansun contexte international et na-

tional défavorable. L’activité a diminuédans l’industrie et s’est ralentie dans laconstruction, mais la prépondérance dusecteur tertiaire dans l’économie franci-lienne a limité l’impact de la crise sur lemarché du travail. En 2008, le volumedes emplois salariés n’a pas diminuédans la région, contrairement au niveaunational. En revanche, le nombre de de-mandeurs d’emplois augmente à nou-veau en fin d’année.

Baisse de l’activité dansl’industrie et ralentissement

dans la constructionL’industrie francilienne n’a pas étéépargnée par le ralentissement écono-mique : selon la Banque de France, lechiffre d’affaires des entreprises indus-trielles a reculé de 1,4 % en 2008 parrapport à 2007. Les effectifs salariés ont,pour leur part, diminué de 2,3 %. Laconjoncture s’est dégradée dans la plu-part des secteurs, en particulier dansl’industrie automobile, confrontée à uneforte baisse de la demande. Les pertesd’emplois salariés (hors intérim) dans cesecteur sont évaluées à 7 %.

En 2008, l’activité a ralenti dans le sec-teur du bâtiment et des travaux publicsdont le chiffre d’affaires n’a progresséque de 0,9 % par rapport à 2007. Lenombre de mises en chantier de loge-ments a reculé de 4 % en 2008 et laconstruction de locaux non résidentiels aaugmenté seulement de 1 %. L’année2008 a été également moins dynamiquedans les travaux publics. Les effectifs sa-lariés du secteur de la construction ontcontinué cependant de croître (+ 1,4 %),mais à un rythme plus lent qu’en 2007.

Les services aux entreprisesrésistent mieux

Selon la Banque de France, le chiffred’affaires des services marchands aux

entreprises serait en hausse de 6 %,mais en recul de deux points par rap-port à 2007. Les secteurs de l’ingénierieinformatique et de l’ingénierie tech-nique ont été les plus dynamiques,avec un chiffre d’affaires en hausse deprès de 10 %. Les intérimaires ont été,à l’inverse, les premiers et les plus tou-chés par le ralentissement économiquede la région : le chiffre d’affaires réalisépar les entreprises de travail temporairechute de 10 %.

Tous secteurs du tertiaire confondus,l’emploi francilien a progressé de0,7 % en 2008, après 2,6 % en 2007.

Bilan touristique plus mitigé en 2008L’activité touristique francilienne a étéinégale au cours de l’année 2008.Après un bon début d’année, la fré-quentation hôtelière a reculé en find’année. Le nombre de séjours et denuitées a diminué de 1,7 % en 2008après la très bonne année 2007. Le tauxd’occupation des hôtels a baissé, enparticulier pour les hôtels haut degamme, fréquentés essentiellement parles touristes étrangers. Les moindres ar-rivées de touristes ont eu des répercus-sions dans le domaine des transports,du commerce et des services.

Croissance plus modéréedes créations d’entrepriseset hausse des défaillances

En 2008, 77 500 entreprises ont vu lejour dans la région, soit 3 % de plusqu’en 2007. La hausse est plus mo-dérée qu’en 2007, mais est supérieureà celle observée en province (1,4 %).L’Ile-de-France se place parmi les ré-gions les plus dynamiques en matièrede création d’entreprise. Le rythme decréation s’est maintenu à un bon ni-veau dans les services aux entreprises,mais a diminué dans le commerce etdans les services aux particuliers.

Dans un contexte économique et fi-nancier plus difficile, le nombre de dé-

faillances d’entreprises s’accroîtsensiblement dans la région en 2008(+ 16,5 %). Toutefois , la situation estmoins défavorable qu’en province oùla hausse atteint 21 %.

De faibles créations d’emploimais une reprise du nombre

de demandeurs d’emploiEn Ile-de-France, les pertes d’emploidans l’industrie ont été largement com-pensées par les créations d’emploidans le tertiaire et la construction. En2008, un peu moins de 11 000 emploissalariés ont été créés dans la région se-lon les estimations de Pôle emploi. Leseffectifs salariés franciliens ont ainsiprogressé de 0,3 %, après 2,2 % en2007, alors que les effectifs métropoli-tains ont diminué de 0,4 %.

Le nombre de demandeurs d’emploiinscrits à Pôle emploi repart à la hausseaprès quatre années de baisse (+ 1,1 %pour les catégories A, B et C). Le derniertrimestre 2008 a été marqué par uneforte augmentation de la demanded’emploi des jeunes de moins de 25ans. Malgré la dégradation de laconjoncture en fin d’année, le taux dechômage régional reste stable en 2008 :il s’élève à 6,8 % et reste un des plus fai-bles de France. Il est inférieur d’un pointà celui de la France métropolitaine.

■ ■ ■ ■ Christèle Rannou-HeimInsee, Service études et diffusion

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

L’Ile-de-France résiste mieux à la criseque la province

Contexte régional8

Pour en savoir plusPentinat B., Roy J. (Insee) et Rageau F.(DRTEFP Ile-de-France) : « L’économie franci-lienne atteinte par la dégradation de la conjonc-ture», Ile-de-Franceàlapage,n° 313, février2009.

« Les entreprises en Ile-de-France » Bilan2008 et perspectives 2009, Banque deFrance, février 2009.

« Cahier de la cellule économique duBTP », CERC - IDF, n° 77, décembre 2008.

Conjoncture régionale sur le site internet del’Insee : http://www.insee.fr/fr/insee_regions/idf/rfc/conjoncture.htm

Page 6: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

L’Ile-de-France résiste mieux à la crise que la province 9

Le secteur du bâtiment et des travaux publics en Ile-de-Francechiffre d'affaires en millions d'euros valeur 2002

2007 2008Evolution

2008/2007(%)

Total construction neuve 8 939 9 152 2,4

Locaux non résidentiels 4 414 4 590 4,0

Logements 4 526 4 562 0,8

Travaux sur bâtiments existants 13 862 14 000 1,0

Total Bâtiment 22 801 23 152 1,5

Travaux publics 6 073 5 982 -1,5

Ensemble BTP 28 874 29 134 0,9

Source : Cellule économique régionale de la construction Ile-de-France (CERC-IDF)

70

75

80

85

90

95

100

105

110

115

120

T12000

T4T3T2 T12003

T4T3T2 T12006

T4T3T2

Ensemble des secteursIndustrie Construction Tertiaire

T1 T4T3T2 T1 T4T3T2 T1 T4T3T2 T1 T4T3T2 T1 T4T3T2 T1 T4T3T22001 2002 2004 2005 2007 2008

Evolution de l'emploi salarié en Ile-de-Francebase 100 fin 1999

Source : Pôle emploi services, données CVS

Chiffre d'affaires dans les services marchandsévolution (%)

-4

-2

0

2

4

6

8

10

12

14

Transportsroutiers de

marchandises

Ingéniérieinformatique

Conseil enaffaires et

gestion

Ingéniérietechnique

Travailtemporaire

Conseil enpublicité

Total

2007/2006 2008/2007

Source : Banque de France

Défaillances d'entreprises en Ile-de-France(par date de publication au BODACC)

1500

2000

2500

3000

3500

4000

2004 2005 2006 2007 2008 2009

Champ des activités marchandes hors agriculture.

Sources : Insee et BODACC

-4

-3

-2

-1

0

1

2

Industrie Construction Tertiaire Total

Ile-de-France France métropolitaine

Evolution 2008/2007 de l'emploi salariéen %

Source : Pôle emploi services, Pôle emploi, données CVS

Données établies à partir de la nouvelle nomenclature d’activité NAF 2.

Données établies à partir de la nouvelle nomenclature d’activité NAF 2.

60

65

70

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85

90

95

100

105

110

Ile-de-France France métropolitaine

Janv.

09

Janv.

04Mai

04

Sept. 0

4

Janv.

05

Mai05

Sept. 0

5

Janv.

06Mai

06

Sept. 0

6

Janv.

07Mai

07

Sept. 0

7

Janv.

08Mai

08

Sept. 0

8

Evolution du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, B, Cindice base 100 en janvier 2004

Sources : Pôle emploi, Dares, DRTEFP Ile-de-France - données CVS

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L ’Ile-de-France compte 11,5millions d’habitants au premierjanvier 2006. Depuis le recen-

sement de 1999, la population franci-lienne a augmenté de 0,7 % par an enmoyenne. Cette croissance provientuniquement du dynamisme naturel dela région, lié à la jeunesse de la popula-tion. L’excédent des naissances sur lesdécès correspond, en effet, à une crois-sance démographique de 0,9 % par an,en moyenne, au cours de la période.L’augmentation totale de la populationest cependant de moindre ampleur carles échanges migratoires del’Ile-de-France avec les autres régionsde province sont déficitaires.

Par rapport à la période 1982-1999, lacroissance démographique s’est accé-lérée dans la région. Cette accélérationest due à la fois à une augmentation dela croissance naturelle et à une dimi-nution du déficit migratoire. En province,elle est entièrement imputable à l’aug-mentation du solde migratoire apparent.

Paris regagne des habitants

Pour la première fois depuis le milieudes années 50, la capitale regagne deshabitants, et les gains de populationsont plus importants en petite couronnequ’en grande couronne. Ce recentragede la croissance démographique sur desterritoires de faible superficie se traduitpar une « redensification » du centre del’agglomération.

Malgré un rythme de croissance relati-vement faible, Paris a ainsi gagnéchaque année 75 habitants au km²entre 1999 et 2006, alors qu’elle enavait perdu en moyenne 28 par anentre les recensements de 1982 et1999. La croissance démographiquede la capitale est entièrement due àl’excédent des naissances sur les décès.Même s’il diminue, le déficit migratoirereste plus élevé que dans le reste de larégion. Le modèle de peuplement

semble rester le même : la capitaleattire de jeunes actifs qui s’en éloignentaprès avoir eu leurs premiers enfants.Les départs pourraient désormais êtreun peu plus tardifs qu’avant.

La petite couronne moteurde la croissance francilienne

Au sein de la région, c’est en petitecouronne que la croissance démogra-phique a connu la plus forte accéléra-tion par rapport aux décenniesprécédentes. La population a ainsi aug-menté de 1 % par an en moyenne entre1999 et 2006, contre une hausse an-nuelle de 0,2 % entre 1982 et 1999.

Le regain de dynamisme démogra-phique est particulièrement fort dans lapériphérie immédiate de Paris. Les pro-grammes importants de constructionde nouveaux logements de la fin desannées 1990 ont attiré aux portes de lacapitale de nouveaux arrivants, pro-bablement de jeunes actifs qui y débutentleur vie familiale. Sept des dix communesqui gagnent le plus de population dans larégion sont situées en Seine-Saint-Denisou dans les Hauts-de-Seine. Ces deuxdépartements totalisent 37 % de la crois-sance démographique francilienne.

Ralentissement de la croissanceen grande couronne

En grande couronne, la croissancedémographique ralentit. Depuis 1999,la population a augmenté de 0,7 % paran en moyenne, contre une hausse an-nuelle de 1,1 % entre les recensementsde 1982 et 1999. Les gains de popu-lation en grande couronne sont aujourd’huientièrement expliqués par le solde naturel.Dans les décennies 60 et 70, marquéespar la construction de villes nouvelleset par la périurbanisation des commu-nes plus éloignées du centre, les deuxtiers de ces gains provenaient del’excédent migratoire.

Le département des Yvelines est, aprèsParis, le département francilien dont lapopulation a augmenté le moins rapi-dement sur la période 1999-2006. Enrevanche, la croissance démographiquedemeure élevée en Seine-et-Marne eten Essonne. En particulier, les commu-nes les plus rurales de ces deux dépar-tements continuent d’attirer denouveaux habitants.

■ ■ ■ ■ France-Line Mary-PortasInsee, Service études et diffusion

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Une croissance démographique portéepar l'excédent naturel

Population10

Source et définitionsLes données de population au 1er janvier2006 correspondent aux premiers résultatsdéfinitifs issus des cinq enquêtes annuellesde recensement réalisées de 2004 à 2008.Les chiffres de population antérieurscorrespondent aux populations sansdouble compte issues des anciens recen-sements exhaustifs.

Entre deux recensements, l’analyse del’évolution de la population d’un territoirerepose sur l’égalité qui suit :

Variation totale de la population =solde naturel (naissances - décès) + soldemigratoire (entrées - sorties)

Dans cette égalité, le solde migratoire estestimé indirectement par différence entre lavariation totale et le solde naturel. Ce soldemigratoire est donc altéré des imprécisionssur la variation totale de population, tenantaux défauts de comparabilité entre deuxrecensements. Il est donc qualifié de soldemigratoire « apparent ».

Pour en savoir plus

Mary-Portas F.-L. : « Recensement de lapopulation de 2006. Retour de la croissancedémographique au centre de l’aggloméra-tion francilienne », Insee Ile-de-France à lapage, n° 311, janvier 2009.

Buisson G., Vérone M. : « La population lé-gale de l’Ile-de-France - 11 532 398 habitantsau 1er janvier 2006 », Insee Ile-de-France faitset chiffres, n° 198, janvier 2009.

Page 8: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

11

7 930

2 640

Taux d'évolution annuelde la population

supérieur à 4 %de 2 à 4 %de 1 à 2 %de 0 à 1 %de -1 à 0 %inférieur à -1 %

Evolution annuelle de la populationdans les communes franciliennes entre 1999 et 2006

© IAU îdF - Insee 2009

Evolution annuelle de la populationdans les communes franciliennes entre 1982 et 1999

© IAU îdF - Insee 2009

-40

-20

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

Paris Communeslimitrophes

Autres communesde petite couronne

Communesde grande couronne

Ensemble régionIle-de-France

(habitants par km²)

Variation annuelle de densité entre 1982 et 1999Variation annuelle de densité entre 1999 et 2006

Source : Insee, recensements de la population 1982, 1999 et 2006

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

1,2

1,4

1,6

1,8

2,0

Communes deSeine-et-Marne

Communes desYvelines

Communes del’Essonne

Communes duVal-d’Oise

Ensembledes communes

de la grande couronne

Communes appartenant à une unité urbaine*Communes "rurales" hors unité urbaine

%

Evolution de la population des départements franciliens de 1982 à 2006

Populationau

01/01/2006

Taux d'évolution annuel moyen de 1999 à 2006 (%) Taux d'évolution annuel moyen de 1982 à 1999 (%)

Total Dû au solde naturel Dû au soldemigratoire apparent Total Dû au solde naturel Dû au solde

migratoire apparent

Paris 2 181 400 0,4 0,7 -0,4 -0,1 0,5 -0,6Petite couronne 4 326 400 1,0 1,0 0,0 0,2 0,9 -0,7

Hauts-de-Seine 1 536 100 1,0 1,0 0,1 0,2 0,8 -0,6Seine-Saint-Denis 1 492 000 1,1 1,2 -0,1 0,3 1,0 -0,8Val-de-Marne 1 298 300 0,8 0,9 -0,1 0,2 0,8 -0,6

Grande couronne 5 024 600 0,7 0,9 -0,2 1,1 0,9 0,2Seine-et-Marne 1 273 500 0,9 0,8 0,2 1,8 0,8 1,0Yvelines 1 395 800 0,4 0,8 -0,4 0,7 0,9 -0,2Essonne 1 198 300 0,8 0,9 -0,1 0,8 0,9 -0,1Val-d'Oise 1 157 000 0,7 0,9 -0,3 1,1 1,0 0,1

Ile-de-France 11 532 400 0,7 0,9 -0,2 0,5 0,8 -0,3Province 49 867 100 0,7 0,3 0,4 0,4 0,3 0,1France métropolitaine 61 399 500 0,7 0,4 0,3 0,4 0,4 0,1

Source : Insee, recensements de la population 1982, 1999 et 2006 ; Etat civil 1982-2005

Source : Insee, recensements de la population 1982, 1999 et 2006

Gains annuels de densité de populationdans les communes franciliennes entre 1982 et 2006

Evolution annuelle moyenne de la populationdans les communes de grande couronne entre 1999 et 2006

*une unité urbaine est un ensemble d’une ou plusieurs communes présentant unecontinuité du bâti (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) etcomptant au moins 2 000 habitants.

Source : Insee, recensements de la population 1999 et 2006

Une croissance démographique portée par l’excédent naturel

Page 9: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

L a croissance de la populationfrancilienne en 2007 reste ca-ractérisée par un important dy-

namisme naturel : l’excédent desnaissances sur les décès est ainsi de110 200 individus. Ce dynamisme estlégèrement moindre qu’en 2006, enraison d’une légère diminution desnaissances. Le solde naturel franciliendemeure cependant plus favorable quecelui de la province, en raison d’untaux de natalité plus élevé et d’un tauxde mortalité plus faible. La contributionde l’Ile-de-France à l’excédent naturelmétropolitain augmente. La régionreprésente ainsi 42,9 % de l’accroisse-ment métropolitain total.

Légère baisse des naissances

En 2007, le nombre de naissances enIle-de-France (179 300) a diminué parrapport à 2006 (- 1,9 %), à un rythmeplus rapide qu’en province (- 1,2 %).Il reste toutefois supérieur à celui de2005. Tous les départements connais-sent un léger recul de leur natalité. Labaisse est plus importante en petitecouronne (- 1,9 %) qu’en grande cou-ronne (- 1,7 %). C’est à Paris que lerecul est le plus net (- 3,1 %). Seule laSeine-et-Marne se maintient au niveaude 2006.

En 2006, le nombre moyen d’enfantspar femme dans la région capitale restesupérieur à celui de la métropole (2,02contre 1,98). La barre symbolique de2 enfants par femme en âge de procréerest de nouveau franchie en Ile-de-France. Cependant, cette hausse ne tra-duit pas une augmentation de la fécon-dité des couples d’une génération àl’autre. Les couples d’aujourd’hui ontautant d’enfants que leurs aînés d’il y atrente ans, mais plus tardivement. LaSeine-Saint-Denis est toujours le dépar-tement le plus fécond avec 2,38 en-fants par femme, tandis que Paris n’encompte que 1,62.

L’âge moyen des parents franciliens aupremier enfant est stable depuis plu-sieurs années. Il est de 33,3 ans pour lepère et 29,9 ans pour la mère. Il resteplus élevé que celui des provinciaux.Les pères franciliens sont en moyenneplus âgés d’environ 2 ans et les mèresfranciliennes de près d’un an et demi.

Le nombre de naissances hors mariagecontinue à augmenter. En 2007, il s’é-lève à 79 500 pour la région soit43,9 % des naissances régionales(contre 52,7 % en province). La propor-tion de naissances hors mariage estencore plus élevée pour le premier enfant :une naissance sur deux en Ile-de-France,contre deux sur trois pour le reste duterritoire métropolitain. En effet, unepartie des parents officialisent leur unionaprès la naissance d’un enfant.

Stabilité du nombre de décèset de l’espérance de vie

Malgré le vieillissement de la popula-tion, le nombre des décès en 2007 estresté stable dans la région, proche de69 000 personnes. Au contraire, il pro-gresse de 3,3 % en province au coursde la même période. Le taux de morta-lité continue donc de diminuer au seinde la région. Il atteint, en 2007, 5,9pour 1 000 habitants (contre 6,1 en2006). Il est, comme en 2006, nette-ment plus faible qu’en province (9,1).

L’espérance de vie en Ile-de-France de-meure stable entre 2005 et 2006. Elles’élève à 78,6 ans pour les hommes et84,6 ans pour les femmes. L’écart s ‘estréduit avec la France métropolitaine.En métropole, l’espérance de vie mas-culine s’élève ainsi à 77,2 ans et l’espé-rance de vie féminine à 84,2 ans.

Le taux de mortalité infantile pourl’année 2007 reste stable par rapport à2006 (3,8 ‰ en Ile-de-France contre3,6 ‰ en France métropolitaine). La

mortalité est la plus faible à Paris(3,4 ‰) et la plus élevée enSeine-Saint-Denis (4,8 ‰).

Forte haussedes dissolutions de Pacs

En 2006, le nombre des mariages enIle-de-France a connu une baisse im-portante. En 2007, son recul n’est plusque de 1%. En province, la diminutionest plus nette (- 2,5 %), après le léger re-bond qui avait marqué l’année 2006.Le nombre des divorces franciliens sereplie légèrement par rapport à 2006(- 1,3 %) et représente 20 % de l’en-semble des divorces métropolitains.

Le pacte civil de solidarité (Pacs) attiretoujours davantage de couples (20 900en 2007). Le nombre de Pacs signéscontinue ainsi sa progression : + 28,2 %en Ile-de-France et + 31,9 % en mé-tropole. Toutefois, si les dissolutionsrestaient peu nombreuses et aug-mentaient faiblement d’année enannée, elles ont été multipliées par 2,5en Ile-de-France entre 2006 et 2007 (etpar 2,3 en France métropolitaine).Certaines correspondent à des désunions,mais toutes ne le sont pas. En effet, lescouples pacsés qui se marient doiventrompre ce contrat.

■ ■ ■ ■ Yann CaenenInsee, Service études et diffusion

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Légère baisse des naissances en 2007

Démographie12

Pour en savoir plus

Pla A. : « Bilan démographique 2008 : plusd’enfants, de plus en plus tard », Inseepremière, n° 1220, janvier 2009.

Beaumel C., Pla A., Vatan M. : « Statistiquesd’état civil sur les mariages en 2007», InseeRésultats, n° 89, décembre 2008.

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Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Légère baisse des naissances en 2007 13

Naissances vivantes domiciliées

Taux brut de natalité2007 pour 1000 hab. Nombre en 2006 Nombre en 2007 Evolution

2007/2006 (%)

Age moyen à la 1ère naissance en 2007

Père Mère

Ile-de-France 15,3 182 758 179 264 -1,9 33,3 29,9

Province 12,0 612 556 605 274 -1,2 31,4 28,6

Métropole 12,6 795 314 784 538 -1,4 31,8 28,9

Source : Insee, Etat civil

Solde naturel en 2007

Département Naissances Décès Solde

Paris 30 800 14 000 16 800

Hauts-de-Seine 25 000 9 300 15 700

Seine-Saint-Denis 27 800 8 100 19 700

Val-de-Marne 20 300 8 000 12 300

Petite couronne 73 100 25 400 47 700

Seine-et-Marne 19 000 8 300 10 700

Yvelines 19 900 7 900 12 000

Essonne 17 900 6 900 11 000

Val-d'Oise 18 600 6 600 12 000

Grande couronne 75 400 29 700 45 700

Ile-de-France 179 300 69 100 110 200

France métropolitaine 784 500 529 300 255 200

Source : Insee, Etat civil

Décès domiciliés

Taux brut demortalité 2007pour 1000 hab.

Nombreen 2006

Nombreen 2007

Evolution2007/2006 (%)

Ile-de-France 5,9 69 072 69 082 0,0

Province 9,1 445 572 460 279 3,3

Métropole 8,5 514 644 529 361 2,9

Source : Insee, Etat civil

Evolution de la natalité et de la mortalité depuis 1990base 100 en 1990

Mariages domiciliés

Taux brut denuptialité 2007pour 1000 hab.

Nombreen 2006

Nombreen 2007

Evolution2007/2006 (%)

Ile-de-France 4,8 56 286 55 752 -0,9

Province 4,1 211 141 205 934 -2,5

Métropole 4,2 267 427 261 686 -2,1

Source : Insee, Etat civil et Enquête Villes

85

90

95

100

105

110

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

NaissancesIle-de-France

Naissancesprovince

DécèsIle-de-France

Décèsprovince

Source : Insee, Etat civil

Pactes civils de solidarité (Pacs)

Ile-de-France France métropolitaine

Nombre dedéclarations

Nombre dedissolutions

Nombre dedéclarations

Nombre dedissolutions

2003 6 200 900 31 200 5 200

2004 7 900 1 100 39 600 6 900

2005 13 100 1 400 59 800 8 600

2006 16 300 1 700 76 700 9 500

2007 20 900 4 200 101 200 22 600

Source : ministère de la Justice

Evolution de l'indicateur conjoncturel de fécondité

1,60

1,65

1,70

1,75

1,80

1,85

1,90

1,95

2,00

2,05

Ile-de-France France métropolitaine

1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Source : Insee, Etat civil et estimations localisées de population

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A la rentrée scolaire 2008, lesétablissements scolaires pu-blics et privés de l’Ile-de-

France comptent 2,3 millions d’élè-ves soit 3 000 élèves de moins qu’àla rentrée 2007. La diminution deseffectifs s‘est sensiblement atténuéeen 2008 (- 0,1 %) comparée à celleobservée en 2007 (- 0,4 %) et en2006 (- 0,3 %).

Le premier degré gagneà nouveau des élèves en 2008

Plus d’1,2 million d’enfants sont ins-crits dans le premier degré, soit 0,3 %de plus qu’en 2007. Les effectifsavaient légèrement diminué dans la ré-gion l’année précédente après quatreannées de hausse.

Les tendances sont cependant différen-tes pour les classes élémentaires etpréélémentaires. En 2008, les écolesélémentaires publiques et privées de larégion accueillent 5 000 élèves de plusque l’année précédente (+ 0,7 %). De-puis 2006, les effectifs de l’élémentaireaugmentent significativement, en lienavec l’arrivée à ces âges des enfants dumini baby-boom des années 2000. LesYvelines sont le seul département où lenombre d’élèves des classes élémentai-res diminue.

A l’inverse, dans le préélémentaire, leseffectifs baissent depuis 2006. En 2008,les écoles maternelles ont perdu 1 000élèves dans la région par rapport à2007 (- 0,2 %).

Les effectifs d’élèves de maternelle pro-gressent toutefois en Seine-et-Marne,dans l’Essonne et dans le Val-d’Oise.

Les effectifs continuentde diminuer dans le second degré

Un peu plus d’un million d’élèves sontscolarisés dans le second degré, en in-cluant les classes préparatoires auxgrandes écoles et les classes de BTS(classes post-bac). Ces effectifs sont en

baisse pour la quatrième année consé-cutive (- 0,6 % en 2008). Fait nouveau :après cinq années de hausse et une sta-bilisation en 2007, les effectifs de l’en-seignement professionnel baissent à larentrée scolaire 2008 (- 2,2 %).

Dans les classes post-bac des lycées, lenombre d’élèves augmente à unrythme légèrement supérieur à celui de2007 (+ 1,2 % contre + 1 %).

Bac 2008 :léger recul du taux de réussite

En 2008, 80,3 % des candidats scolari-sés en Ile-de-France ont obtenu le bac-calauréat, soit 0,2 point de moins qu’en2007. A l’inverse, le taux de réussiteaugmente légèrement au niveau natio-nal, passant de 83,4 % à 83,5 %. De cefait, l’écart entre le taux régional et letaux national se creuse à nouveau : 3,2points en 2008 après 2,9 points en 2007.Pourtant depuis 2004, le taux de réussitefrancilien avait tendance à se rapprocherprogressivement du taux national. En2004, l’écart avoisinait 5 points.

Dans le département des Yvelines, letaux de réussite au baccalauréat est net-tement supérieur à celui du niveau na-tional (86,2 % contre 83,5 %). Dans lesHauts-de-Seine et en Essonne, les tauxde réussite sont très proches de lamoyenne nationale, alors qu’ils sont in-férieurs dans les autres départementsfranciliens.

Arrêt de la baisse des effectifsen université

Avec l’intégration des Instituts de for-mation des maîtres (IUFM) dans les cur-sus master des universités, les effectifsuniversitaires progressent sensiblementdans la région en 2008 par rapport à2007 (+ 3,7 %). Cependant, à champconstant, c’est-à-dire hors effectifs desIUFM, le nombre d’étudiants diminuetrès légèrement (- 0,2 %), après desbaisses bien plus fortes les années anté-

rieures : - 2,4 % en 2007, - 2,2 % en2006 et -1,4 % en 2005.

En Seine-et-Marne, le nombre d’étu-diants progresse fortement (+ 8 %). Eneffet, le pôle de recherche et d’ensei-gnement supérieur (PRES) de Paris-Estaccueille désormais outre les étudiantsen doctorat de l’université de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), ceux deParis 12 (Val-de-Marne).

L’apprentissage marque le pas

Fin 2008, 75 500 personnes sont ins-crites comme apprentis dans les cen-tres de formation d’apprentis (CFA)publics et privés d’Ile-de-France. Pourla première fois depuis quatre ans, leseffectifs diminuent (- 0,7 %). Cette ten-dance s’observe également au niveaunational (- 0,5 %).

Les formations de niveaux V (CAP, BEPet diplômes équivalents) restent large-ment majoritaires dans la région mal-gré une baisse des effectifs en 2008(- 7,6 %). Les formations de niveau IV(brevet et bac professionnels, et diplô-mes équivalents) sont également moinsdemandées (- 5 %).

Les formations de niveaux I et II (ingé-nieurs) continuent, au contraire, d’atti-rer un nombre croissant d’apprentis(+ 14,7%). L’Ile-de-France se caracté-rise toujours par une surreprésentationdes apprentis de niveaux I-II et III(BTS) : ils sont deux fois plus nom-breux en Ile-de-France que sur le terri-toire national (44,1 % contre 22,8 %).

■ ■ ■ ■ Ravi BaktavatsalouRectorat de l’académie de Paris

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Relative stabilité des effectifs scolaires

Education14

Pour en savoir plusMinistère de l’Education nationale :www.education.gouv.fr

Ministère de l’Enseignement supérieur etde la recherche : www.enseignement-sup-recherche.gouv.fr

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Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Relative stabilité des effectifs scolaires 15

Démographie scolaire du premier et second degré publics et privés en Ile-de-France en 2008 (hors apprentissage)

Nombre d'élèves Paris Hauts-de-Seine

Seine-Saint-Denis

Val-de-Marne

Seine-et-Marne Yvelines Essonne Val-

d'OiseIle-de-France

Evolution2008/2007

en %2007

Premier degré* 175 222 160 606 180 283 139 994 154 989 160 576 137 413 138 647 1 247 730 0,3 1 243 549

Classes maternelles 68 203 63 985 70 652 55 362 57 818 60 945 52 105 53 599 482 669 -0,2 483 722

Classes primaires 105 849 95 793 108 029 83 397 96 505 98 829 84 723 84 274 757 399 0,7 751 978

Enseignement spécial 1 170 828 1 602 1 235 666 802 585 774 7 662 -2,4 7 849

Second degré et post-bac** 184 521 128 028 134 379 110 995 129 003 136 208 116 403 116 547 1 056 084 -0,6 1 062 893

Classes de collèges* 83 225 70 361 73 902 58 453 71 393 75 870 64 355 64 808 562 367 -0,3 563 920

Classes de L.P. et SEP* 17 756 13 312 20 031 13 808 14 878 12 929 13 955 15 068 121 737 -2,2 124 505

Classes de lycées* 55 228 36 029 33 061 30 509 36 572 39 272 31 926 30 944 293 541 -0,9 296 182

Classes post-bac (B.T.S. et C.P.G.E.)* 27 140 6 548 4 950 6 477 4 229 6 363 4 410 3 746 63 863 1,2 63 077

EREA/SEGPA* 1 172 1 778 2 435 1 748 1 931 1 774 1 757 1 981 14 576 -4,2 15 209

Total général 359 743 288 634 314 662 250 989 283 992 296 784 253 816 255 194 2 303 814 -0,1 2 306 442

*effectifs du secteur public et du secteur privé total (sous contrat et hors contrat).**effectifs du secteur public et du secteur privé sous contrat.L.P. : lycée professionnelSEP : section d'enseignement professionnelEREA : établissement régional d'enseignement adaptéSEGPA : section d'enseignement général et professionnel adapté

Sources : Rectorats des académies de Paris, Créteil et Versailles

- 7,6 %

- 5,0 % + 1,3 %+ 14,7 %

Formations deniveau V

Formations deniveau IV

Formations deniveau III

Formations deniveau II et I

2007 2008 Variation (%) 2008/2007

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

0

Démographie des effectifs universitaires en 2008 par cursus*

Nombre d'inscriptions principales Paris** Hauts-de-Seine

Seine-Saint-Denis

Val-de-Marne

Seine-et-Marne Yvelines Essonne Val-

d'OiseIle-de-France

Evolution2008/2007

(%)2007

Cursus Licence 88 094 18 466 26 376 15 508 7 208 8 299 20 283 8 658 192 892 0,0 192 887

Cursus Master 69 071 8 433 12 906 8 201 2 976 4 689 12 356 2 522 121 154 -0,1 121 215

Cursus Doctorat 14 593 1 974 2 248 24 1 246 666 2 862 280 23 893 -2,2 24 438

Total général (hors IUFM intégrés) 171 758 28 873 41 530 23 733 11 430 13 654 35 501 11 460 337 939 -0,2 338 540

Total (y compris IUFM intégrés) 175 520 28 873 41 530 27 668 11 430 13 654 35 501 16 991 351 167 3,7 -

*champ : inscriptions principales à une formation donnant lieu à la délivrance d'un diplôme national ou d'université au terme d'une formation d'une durée d'au moins un an.**l'Observatoire de Paris, l'nstitut d'Etudes Politiques, l'Institut de Physique du Globe de Paris, Paris-Dauphine et l'Institut national des langues et civilisations orientales ne sont pascomptabilisés ici.

Sources : ministères de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la recherche

Effectifs inscrits dans les centres de formation des apprentisfranciliens de l'Education nationale au 31 décembre

Les taux bruts de réussite au baccalauréataux sessions 2007 et 2008

Formations :- niveau V : CAP, BEP- niveau IV : brevet professionnel, baccalauréat professionnel- niveau III : BTS, DUT- niveau II et I : ingénieur

Sources : ministères de l'Education nationale,de l'Enseignement supérieur et de la recherche

86,2

83,4

83,7

83,5

83,0

80,3

77,9

77,7

75,9

72,2

86,5

84,2

83,7

83,4

83,1

80,5

79,1

79,0

76,1

70,5

20082007

Yvelines

Essonne

Hauts-de-Seine

Métropole et Dom

Paris

Ile-de-France

Val-d'Oise

Seine-et-Marne

Val-de-Marne

Seine-Saint-Denis

Sources : ministères de l'Education nationale,de l'Enseignement supérieur et de la recherche

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Fin 2007, 395 000 foyers franci-liens ayant bénéficié toutel’année d’une ou plusieurs pres-

tations versées par les Caisses d’alloca-tions familiales (CAF) vivent avecmoins de 871 € par mois et par unité deconsommation. Ces foyers allocatairesà bas revenus ne sont pas tous éloignésdu marché du travail. En effet, dans42 % des cas, au moins l’un des adultesallocataires est un travailleur.

La proportion de foyers allocataires àbas revenus comprenant au moins untravailleur est particulièrement élevéedans les départements de grande cou-ronne, notamment en Seine-et-Marne.Elle est plus faible à Paris et dans les dé-partements de petite couronne, où lesfoyers à bas revenus comprennent plussouvent des personnes inactives ou auchômage percevant un minimum so-cial versé par les CAF.

Une pauvreté plus fortepour les foyers les plus éloignés

de l’emploi

La moitié des foyers de travailleurs allo-cataires à bas revenus dispose d’un re-venu par unité de consommation quine dépasse pas 719 € par mois. Ce re-venu médian est inférieur de 17 % auseuil de bas revenus. Les ressourcesprovenant de leur activité sont insuffi-santes pour protéger ces travailleurs dela pauvreté. Ils sont, cependant, relati-vement moins pauvres que les autresfoyers à bas revenus. Leur revenu dé-pend également moins fortement desprestations sociales versées par lesCAF. Celles-ci représentent néanmoins39 % de leurs ressources mensuelles.

Les foyers de travailleurs allocataires àbas revenus sont d’autant plus pauvresqu’ils sont éloignés de l’emploi. L’in-tensité de la pauvreté est ainsi plus forte

chez les travailleurs sans conjoint,ayant connu des périodes d’inactivitéou de chômage, ou chez les couplesdont seul l’un des conjoints est un tra-vailleur. Elle est, au contraire, plusfaible quand les deux adultes allocatai-res ont occupé un emploi toutel’année. Cette situation ne concerneque 5 % des foyers de travailleurspauvres.

Les foyers de travailleurs pauvressont majoritairement des familles

L’intensité de la pauvreté est égalementplus faible pour les famillesnombreuses, qui bénéficient des pres-tations familiales plus élevées à partirdu troisième enfant. La pauvreté restecependant liée à l’importance descharges de famille : les trois quarts desfoyers de travailleurs à bas revenussont, en effet, des familles monoparen-tales ou des couples avec enfants. Lapart des familles est encore plus impor-tante dans le Val-d’Oise et enSeine-Saint-Denis. Elle est plus faible àParis, où un tiers des travailleurs à basrevenus sont des adultes vivant seuls.

Les foyers de travailleurs sont un peuplus jeunes que les autres foyers à basrevenus : la part des allocataires âgésde 50 ans ou plus y est notammentmoins importante. L’allocataire est leplus souvent âgé de 30 à 49 ans. Il estplus fréquemment de nationalitéétrangère.

■ ■ ■ ■ France-Line Mary-PortasInsee, Service études et diffusion

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Les foyers allocataires à bas revenus :quatre sur dix comprennent au moins un travailleur

Travailleurs pauvres16

Pour en savoir plus

Chemineau D., Quiroga A., Mary-Portas F.-L. :« Le travail ne protège pas toujours de lapauvreté. Quatre foyers allocataires à basrevenus sur dix comprennent au moins untravailleur », CAF et Insee Ile-de-France,Ile-de-France à la page, n° 315, février 2009.

Source et définitions

Les données sont issues des fichiers géréspar les Caisses d’allocations familialesfranciliennes : Fichier des prestations lé-gales et d’action sociale (FILEASC) au31 décembre 2007 et Fichiers réduitsmensuels (FREM) de chacun des douzemois de l’année 2007. Le champ porte surles foyers allocataires dont l’allocataire et leconjoint éventuel sont âgés de moins de 65ans et sont présents tout au long de l’année2007 dans les fichiers mensuels des CAF.

Le revenu par unité de consommation(RUC) d’un foyer allocataire est un revenumensuel calculé à partir du revenu annueldéclaré à la CAF, augmenté du montantdes prestations versées par la CAF pour lemois de décembre. Il est rapporté aunombre d’unités de consommation (UC) dufoyer, déterminées en utilisant les pondéra-tions suivantes : 1 UC pour le premieradulte ; 0,5 UC pour toute autre personnede 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour toute autrepersonne de moins de 14 ans ; 0,2 UC supplé-mentaire pour les familles monoparentales.

Un foyer est dit « à bas revenus » si sonRUC est inférieur à 60 % du revenu médianpar unité de consommation de la populationd’âge actif, hors étudiants. Le seuil de basrevenus s’élève à 871 € par UC en dé-cembre 2007.

L’écart relatif entre le revenu médian parunité de consommation des foyers à bas re-venus et ce seuil de bas revenus permet demesurer l’intensité de la pauvreté au seinde ces foyers : plus leur revenu médian estfaible et s’écarte du seuil, plus l’intensité dela pauvreté est élevée.

Un foyer de travailleur allocataire à basrevenus est un foyer à bas revenus dont aumoins l’un des adultes de référence (l’allo-cataire et son conjoint éventuel) est un tra-vailleur, même s’il perçoit par ailleurs unminimum social. Un adulte est considérécomme travailleur lorsqu’il a été actif (enemploi ou au chômage) au moins six moisdans l’année, dont un mois ou plus enemploi effectif.

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Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Les foyers allocataires à bas revenus :quatre sur dix comprennent au moins un travailleur 17

Caractéristiques des foyers allocataires à bas revenus selon le type de foyer

Foyers allocataires de travailleurs à bas revenus Ensembledes foyersallocataires

à bas revenusfranciliens

ParisHauts-

de-Seine

Seine-Saint-Denis

Val-de-

Marne

Seine-et-

MarneYvelines Essonne Val-

d'Oise

Ile-de-

France

Composition familiale du foyerPart des allocataires isolés (en %) 34 21 12 15 13 17 13 11 18 38Part des couples sans enfant (en %) 6 5 4 4 3 4 3 3 4 4Part des foyers monoparentaux (en %) 26 33 28 33 36 36 35 31 31 30Part des couples avec un ou deux enfants (en %) 21 26 31 28 28 25 27 28 27 16Part des couples avec trois enfants ou plus (en %) 13 15 25 20 20 19 21 26 20 12Caractéristiques sociodémographiques de l'allocatairePart des foyers dont l'allocataire est âgé de 15 à 29 ans (en %) 22 19 14 15 18 19 18 15 18 18Part des foyers dont l'allocataire est âgé de 30 à 49 ans (en %) 57 61 65 65 66 64 66 65 63 56Part des foyers dont l'allocataire est âgé de 50 à 64 ans (en %) 21 20 21 19 16 17 16 20 19 26Part des foyers dont l'allocataire est étranger (en %) 38 35 44 35 24 30 28 35 35 31Revenu des foyersRevenu médian par unité de consommation (euros par mois) 686 719 720 723 733 731 733 729 719 626Intensité de la pauvreté (en %) 21 17 17 17 16 16 16 16 17 28Part moyenne des prestations CAF dans le revenu (en %) 41 37 40 38 37 37 38 38 39 56

Champ : foyers dont l'allocataire et le conjoint éventuel sont âgés de moins de 65 ans (hors étudiants) et sont présents toute l 'année 2007.

Source : CAF Ile-de-France, FILEASC au 31/12/2007 et FREM de janvier à décembre 2007

Intensité de la pauvreté des foyers de travailleurs à bas revenus selon la composition familiale et l'activité des adultes allocataires

Les différents types de foyers allocataires à bas revenus selon le département de résidence

ParisHauts-

de-Seine

Seine-Saint-Denis

Val-de-

Marne

Seine-et-

MarneYvelines Essonne Val-

d'Oise

Ile-de-

France

Nombre de foyers de travailleurs allocataires à bas revenus 30 700 18 900 34 900 18 300 16 000 13 900 14 200 17 900 164 800Nombrede foyersàbas revenusbénéficiairesdeminimumsocial (*) 34 800 17 000 39 000 18 800 10 800 9 400 10 900 14 100 154 800Nombre d'autres foyers allocataires à bas revenus 17 500 8 500 15 800 8 400 6 000 6 100 5 600 7 600 75 500Ensemble des foyers allocataires à bas revenus 83 000 44 400 89 700 45 500 32 800 29 400 30 700 39 600 395 100Part des foyers de travailleurs parmi les foyers à bas revenus (%) 37 43 39 40 49 47 46 45 42

(*) Foyers à bas revenus dont aucun adulte allocataire n'est un travailleur, et bénéficiaires d'un minimum social versé par la CAF.Champ : foyers dont l'allocataire et le conjoint éventuel sont âgés de moins de 65 ans (hors étudiants) et sont présents toute l 'année 2007.

Source : CAF Ile-de-France, FILEASC au 31/12/2007 et FREM de janvier à décembre 2007

Champ : foyers de travailleurs à bas revenus dont l'allocataire et le conjoint éventuel sont âgés de moins de 65 ans (hors étudiants) et sont présents toute l 'année 2007.

Source : CAF Ile-de-France, FILEASC au 31/12/2007 et FREM de janvier à décembre 2007

0

5

10

15

20

25

30

35

Personne seule Foyer monoparental Couple 0 ou 1 enfant Couple 2 enfants Couple 3 enfants ou plus

Intensité de la pauvreté (en %)

Travailleur ayant connu des périodes d’inactivité

Travailleur ayant connu des périodes de chômage

Travailleur en emploi toute l’année

Un travailleur avec conjoint inactif ou chômeur

Deux travailleurs ayant connu le chômage ou l’inactivité

Deux travailleurs en emploi toute l’année

Ensemble

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F in 2008, les minima sociauxversés par les Caisses d’allocationsfamiliales (CAF) bénéficiaient à

340 000 foyers franciliens, nombre prochede celui de 2007. Mais les évolutions sontdifférentes selon les prestations : le nombrede bénéficiaires de l’allocation aux adulteshandicapés (AAH) augmente, tandis qu’ildiminue pour le revenu minimum d’inser-tion (RMI) et l’allocation de parent isolé(API). Ces évolutions suivent les mêmestendances qu’en métropole.

Recul du nombrede bénéficiaires du RMI et de l’APIEn 2008, le nombre de bénéficiaires duRMI a diminué de 3,4 % en Ile-de-France.Il reste cependant supérieur à 200 000.Malgré une conjoncture économique dé-favorable, le recul amorcé en 2006 etconfirmé en 2007 s’est poursuivi, à unrythme toutefois plus faible. Le nombred’entrants dans le dispositif en 2008, pré-sents au 31 décembre, est quant à lui,stable par rapport au nombre correspon-dant pour 2007. La dégradation du mar-ché de l’emploi se répercuterait doncavec retard sur le nombre de bénéficiairesdu RMI. L’effectif des bénéficiaires del’AAH continue de croître dans tous lesdépartements franciliens. La croissanceest la plus forte en Seine-Saint-Denis(12 %). Le nombre des bénéficiaires del’API continue de diminuer, suivant la ten-dance amorcée en 2007.

Moindre retour à l’emploides bénéficiaires de minima

La dégradation de la situation économiqueentraîne des difficultés d’accès à l’emploi.Le nombre de personnes ayant repris uneactivité professionnelle au titre du RMI oude l’API a diminué de 25 % au 4e trimestre2008 par rapport au même trimestre de2007, alors qu’il n’avait reculé que de 9 %par rapport à 2007 au cours des trois pre-miers trimestres de 2008. Les bénéficiairesayant repris un emploi continuent danscertains cas de percevoir leur minimum

social. La durée des emplois repris est pluscourte qu’en 2007. La part de ceux qui oc-cupent un emploi d’une durée inférieure à78 heures par mois a ainsi augmenté de 3points (de 24 % à 27 %).

Le nombre de personnes bénéficiant autitre du RMI et de l’API d’un contrat detravail aidé, contrat d’insertion - revenuminimum d’activité ou contrat d’ave-nir, s’est réduit de 11 % en un an.

Près d’un jeune Francilien sur dixcouvert par la CMU-C

Fin 2008, la couverture maladie univer-selle complémentaire (CMU-C) pour lestrois principaux régimes d’assurance ma-ladie concerne 669 630 personnes, soit5,7 % de la population francilienne. Cetteproportion est similaire à celle de la métro-pole malgré des disparités départementa-les. La part de la population bénéficiaire dela CMU-C estde 3,3%dans lesYvelines,unedes plus basses de métropole, contre 7,9 % àParis et 10,2 % en Seine-Saint-Denis. Cedépartement fait partie des trois départementsmétropolitains où la part de la populationbénéficiaire de la CMU-C dépasse 10 %.

Près d’un jeune Francilien de moins de 20 anssur dix (8,9 %) bénéficie de la CMU-C. Il s’agitessentiellement des ayants droit (enfants) depersonnes âgées de 20 à 59 ans. La CMU-Cest perçue en majorité par des familles.

En 2008, les effectifs de bénéficiaires ontdiminué de 7,3 % en Ile-de-France, contre

5 % en France métropolitaine. De tous lesdépartements franciliens, seul Paris, avec- 3,7 %, enregistre une diminution plus faibleque la moyenne métroplitaine. La ten-dance commence à s’inverser en débutd’année 2009 compte tenu de l’envi-ronnement économique.

■ ■ ■ ■ Armelle Quiroga, CTRADpour les CAF d’Ile-de-France

Stéphane Runfola, Fonds CMU

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

RMI et CMU-C : deux dispositifs orientésvers les plus vulnérables

Bilan social18

Le revenu de solidarité activeLe revenu de solidarité active (RSA) est uneprestation destinée à garantir à ses bénéfi-ciaires, qu’ils soient ou non en capacité detravailler, un revenu minimum. Il est attribuéaux personnes sans emploi, ni rémunérationou dont les rémunérations sont limitées. LeRSA remplace le revenu minimum de solida-rité (RMI) et l’allocation de parent isolé (API).Il entre en vigueur le 1er juin 2009.Le RSA s’adresse en particulier aux bénéficiai-res du RMI ou de l’API ayant repris une activitésous certaines conditions. Il s’applique de ma-nière durable, alors que le dispositif d’intéres-sement à la reprise d’activité des bénéficiairesdu RMI et de l’API était limité à un an. Depuismars 2008, la CAF de Seine-Saint-Denis ex-périmente le RSA sur 6 communes du dépar-tement. Fin 2008, on comptait dans cedépartement 418 bénéficiaires. Le RSA estaussi expérimenté dans deux communes duVal-d’Oise où 495 allocataires en bénéficiaient.

Pour en savoir plusChemineau D., Mary-Portas F.-L., QuirogaA. : « Le travail ne protège pas forcémentde la pauvreté », Insee Ile-de-France à lapage, n° 315, février 2009.Boisguérin B. : « Quelles caractéristiquessociales et quel recours aux soins pour lesbénéficiaires de la CMU-C en 2006 ? », DREES,Etudes et résultats, n° 675, janvier 2009.Mission d’information sur la pauvreté et l’ex-clusion sociale en Ile-de-France (MIPESIDF), Internet : www.iledefrance.fr/mipesCaisse nationale des allocations familiales,Internet : www.caf.frFonds CMU, Internet : www.cmu.fr

DéfinitionLa couverture maladie universelle complé-mentaire (CMU-C) prend en charge gratuite-ment la part des frais médicaux nonremboursée par l’assurance maladie et le forfaitjournalier hospitalier. Elle est attribuée souscondition de ressources et de résidence. Lesbénéficiaires du RMI y ont droit automatique-ment. Les dossiers d’attribution sont instruits parles régimes obligatoires d’assurance maladie.Les droits ouverts peuvent être gérés, au choixdu bénéficiaire, par le régime obligatoired’appartenance ou par un organisme decomplémentaire maladie.

Page 16: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

RMI et CMU-C : deux dispositifs orientés vers les plus vulnérables 19

Bénéficiaires de minima sociaux versés par les CAF en 2008

ParisHauts-

de-Seine

Seine-Saint-Denis

Val-de-

Marne

Petitecouronne

Seine-et-

MarneYvelines Essonne Val-

d'OiseGrande

couronne

Ile-de-

France

Bénéficiaires du RMI 51 410 21 286 49 930 26 095 97 311 12 993 12 058 13 270 16 787 55 108 203 829

Evolution 2007-2008 (%) -5,8 -5,1 -2,3 -1,0 -2,6 -0,9 -0,6 -3,6 -4,2 -2,6 -3,4

Bénéficiaires de l'AAH 23 484 13 537 17 723 12 321 43 581 10 993 9 560 9 404 10 369 40 326 107 391

Evolution 2007-2008 (%) 7,4 4,3 12,2 1,7 6,6 10,5 7,4 5,2 4,5 7,0 6,9

Bénéficiaires de l'API 4 038 2 919 7 120 3 254 13 293 3 257 2 069 2 786 3 122 11 234 28 565

Evolution 2007-2008 (%) -9,8 -3,0 -4,8 0,2 -3,3 -4,3 -2,6 -5,8 -5,1 -4,6 -4,8

Source : Caisses d'allocations familiales d'Ile-de-France au 31/12/2007 et au 31/12/2008

Bénéficiaires de la CMU-C en 2008

ParisHauts-

de-Seine

Seine-Saint-Denis

Val-de-

Marne

Petitecouronne

Seine-et-

MarneYvelines Essonne Val-

d'OiseGrande

couronne

Ile-de-

France

Bénéficiaires de la CMU-C 171 713 60 993 152 374 69 671 283 038 48 901 45 938 54 063 65 977 214 879 669 630

Part dans la région (en %) 25,6 9,1 22,8 10,4 42,3 7,3 6,9 8,1 9,9 32,1 100,0

Population municipale 2 181 371 1 536 100 1 491 970 1 298 340 4 326 410 1 273 488 1 395 804 1 198 273 1 157 052 5 024 617 11 532 398

Part dans la région (en %) 18,9 13,3 12,9 11,3 37,5 11,0 12,1 10,4 10,0 43,6 100,0

Part des bénéficiaires de laCMU-C dans la population (en %) 7,9 4,0 10,2 5,4 6,5 3,8 3,3 4,5 5,7 4,3 5,7

Sources : Cnamts, RSI, CCMSA estimations au 31/12/2008 - Insee, recensement de la population 2006

90

95

100

105

110

115

120

125

130

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Ile-de-France France métropolitaine

Evolution du nombre des bénéficiaires du RMI depuis 1998base 100 en 1998

Source : Caisse nationale des allocations familiales, CAF Ile-de-France

Répartition de la population et des bénéficiaires de la CMU-Cpar tranche d'âge en Ile-de-France en 2008 (en %)

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

<=19 ans 20 – 39 ans 40 – 59 ans >=60 ans

Population CMU-C

%

Sources : Cnamts - Insee, estimation de la population par tranche d'âge

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L ’emploi salarié a continué à aug-menter en Ile-de-France en 2008,mais à un rythme très ralenti. Se-

lon les chiffres provisoires de Pôle emploiservices, 4,2 millions de salariés étaientemployés dans le secteur concurrentielnon agricole en Ile-de-France fin 2008,soit une hausse de 0,3 % en un an. Dansle même temps, la France métropolitainea connu une baisse de 0,4 %. La régionbénéficie notamment d’une économie es-sentiellement tertiaire et moins indus-trielle que celle de la province. Lacroissance de l’emploi en Ile-de-Franceest due à un premier semestre dyna-mique, la tendance s’étant retournée auquatrième trimestre. La région a étéaffectée plus tardivement que la Francemétropolitaine par la dégradation de laconjoncture.

Fortes pertes d’emploidans l’industrie

Les destructions d’emplois se sont accé-lérées en 2008 dans l’industrie (- 3,2 %selon les estimations provisoires de Pôleemploi services). Grâce à un bon débutd’année, le secteur de la construction acontinué à créer des emplois (plus de3 000, soit + 1,4 %). Les activités tertiai-res ont généré, quant à elles, plus de22 000 emplois dans la région(+ 0,7 %). Cette augmentation est toute-fois la plus faible observée depuis 2004.

Hausse sensible du nombrede demandeurs d’emploi

A la fin de l’année, 582 900 deman-deurs d’emploi immédiatement dispo-nibles étaient inscrits à Pôle emploi(catégories A, B, C), dont 409 400 n’a-vaient exercé aucune activité au coursdu mois de référence (catégorie A).Pour la première fois depuis 2004,l’année se termine sur une hausse an-nuelle du nombre d’inscrits (+ 1,1 % encatégorie A, B, C dont + 3,7 % en caté-gorie A). L’augmentation plus rapide dunombre de demandeurs d’emploi sansactivité est, pour partie, liée à la chute

de l’activité intérimaire : le nombremoyen d’intérimaires (en équivalenttemps plein) en emploi au 4e trimestre2008 a chuté de 14,2 % par rapport àcelui du 4e trimestre 2007. De nom-breux intérimaires, qui effectuaient desmissions de courte durée tout en restantinscrits à Pôle emploi (en catégorie Bou C) se sont ainsi retrouvés sans activi-té (catégorie A). Ce sont les hommes,les jeunes et les ouvriers qui ont été lesplus affectés par la crise économique.

Le nombre de demandeurs d’emploi arecommencé à augmenter d’abord engrande couronne, notamment enSeine-et-Marne et en Essonne. Cettehausse s’est généralisée à tous les dé-partements franciliens en fin d’année.Toutefois, la progression annuelle restemodérée à Paris, en Seine-Saint-Denis

et dans le Val-de-Marne. Elle atteint 6 %dans l’Essonne pour les catégories A,B, C, soit davantage qu’en Francemétropolitaine (4,9 %).

Stabilité du tauxde chômage francilien

Après avoir reculé de deux points entre2004 et 2007, le taux de chômage lo-calisé en Ile-de-France est resté prati-quement stable en 2008, s’établissant à6,8 % de la population active. Si lechômage a continué de diminuer enSeine-Saint-Denis et à Paris (- 0,3 pointen un an), il a augmenté en Seine-et-Marne (+ 0,2 point) et est restéstable dans les autres départements.

■ ■ ■ ■ François RageauDRTEFP d’Ile-de-France

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Première hausse du nombre de demandeursd’emploi depuis quatre ans

Emploi-chômage20

Les nouvelles catégories de demandeurs d’emploi inscritsà Pôle emploi

Depuis mars 2009, les données relatives aux demandeurs d’emploi sont présentées selon denouveaux regroupements statistiques : les catégories A, B, C, D et E.

La plupart des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sont tenus de faire des actes posi-tifs de recherche d’emploi. Parmi eux, certains sont sans emploi (catégorie A), d’autres exer-cent une activité réduite courte, d’au plus 78 heures au cours du mois (catégorie B), ou uneactivité réduite longue, de plus de 78 heures au cours du mois (catégorie C).

Par ailleurs, certaines personnes inscrites à Pôle emploi ne sont pas tenues de rechercher ac-tivement un emploi. Elles sont soit sans emploi, mais non immédiatement disponibles (caté-gorie D), soit déjà pourvues d’un emploi (catégorie E).

Les analyses étaient jusqu’à maintenant essentiellement centrées sur les demandeurs d’em-ploi inscrits en catégorie 1 (personnes inscrites à Pôle emploi déclarant être à la recherched’un emploi à temps plein et à durée indéterminée, ayant éventuellement exercé une activitéoccasionnelle ou réduite, d’au plus 78 heures par mois). La référence à ces seuls demandeursd’emploi offrait une analyse partielle, ne permettant pas d’apprécier la diversité des situationsde l’ensemble des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi.

Les demandeurs d’emploi immédiatement disponibles (catégories A, B, C) sont dorénavant lanouvelle catégorie de référence. Parmi ceux-ci, les demandeurs d’emploi immédiatement dis-ponibles, n’ayant pas travaillé, sont plus particulièrement suivis (catégorie A).

Nouvelles catégories Anciennes catégories

Catégorie A Catégories 1, 2, 3 hors activité réduiteCatégorie B Catégories 1, 2, 3 en activité réduite (de 1 à 78 heures)Catégorie C Catégories 6, 7, 8 (activité réduite de plus de 78 heures)Catégorie D Catégorie 4Catégorie E Catégorie 5Catégories A, B, C Catégories 1, 2 ,3, 6, 7, 8Catégories A, B, C, D, E Catégories 1, 2 ,3, 4, 5, 6, 7, 8

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Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Première hausse du nombre de demandeurs d’emploi depuis quatre ans 21

Industrie Construction Tertiaire Ensemble

Effectifs2008

(milliers)

Evolution2008/2007

(%)

Effectifs2008

(milliers)

Evolution2008/2007

(%)

Effectifs2008

(milliers)

Evolution2008/2007

(%)

Effectifs2008

(milliers)

Evolution2008/2007

(%)

Paris 61 156 -1,3 31 506 -0,7 1 150 290 -0,6 1 242 952 -0,6Hauts-de-Seine 93 957 -4,9 38 395 -0,9 694 381 1,4 826 733 0,5Seine-Saint-Denis 45 687 -3,5 40 058 2,9 308 355 1,7 394 100 1,2Val-de-Marne 34 529 -1,7 37 332 3,9 281 023 1,3 352 884 1,3Seine-et-Marne 52 970 1,0 30 017 0,5 239 229 1,2 322 216 1,1Yvelines 87 230 -6,9 37 083 2,2 273 156 1,7 397 469 -0,3Essonne 44 721 -2,1 30 314 0,9 240 120 0,8 315 155 0,4Val-d'Oise 42 080 -1,1 25 770 2,4 231 876 0,8 299 726 0,7Ile-de-France 462 330 -3,2 270 475 1,4 3 418 430 0,7 4 151 235 0,3France métropolitaine 3 281 594 -2,2 1 535 391 1,7 11 820 526 -0,1 16 637 511 -0,4

Evolution de l'emploi salarié du secteur concurrentiel non agricole

6

7

8

9

10

11

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Ile-de-FranceFrance métropolitaine

Taux de chômage au sens du BIT pour la France métropolitaineTaux de chômage localisé pour l'Ile-de-Franceen % de la population active

Chiffres provisoires au 31 décembre de l'année, CVS.Données établies selon la nouvelle nomenclature d’activités NAF2.

Source : Pôle emploi services - Pôle emploi

Taux de chômage (1)(en % de la population active)

Demandeurs d'emploi en fin de mois (catégories A, B et C) en 2008 et évolution en un an(données CVS-CJO)

Ensemble Femmes De longue durée De moins de 25 ans

dont sansactivité (A) Part (%)

dans laDEFM

Part (%)dans laDEFM

Part (%)dans laDEFM

4e trimestre2008

Evolution(en point)

Evolution(%)

Evolution(%)

Evolution(%)

Evolution(%)

Evolution(%)

Paris 7,6 -0,3 -0,4 2,4 48,8 -1,1 42,8 -3,0 5,5 5,7Hauts-de-Seine 6,2 0,0 2,1 5,3 49,3 0,3 32,7 -7,2 8,5 9,9Seine-Saint-Denis 9,5 -0,3 -1,0 0,5 47,8 -3,3 33,2 -7,6 11,8 7,0Val-de-Marne 6,6 -0,2 -1,0 0,0 48,8 -3,7 31,8 -10,9 11,0 6,5Seine-et-Marne 5,8 0,2 4,6 8,0 50,3 1,5 28,1 0,0 16,5 10,4Yvelines 5,3 -0,1 1,5 5,5 48,7 -1,0 30,8 -6,5 12,9 9,7Essonne 5,3 0,1 6,0 9,0 49,3 3,6 26,1 0,6 14,1 17,5Val-d'Oise 7,4 0,0 1,8 4,4 49,0 -0,8 31,7 -5,5 14,0 9,5Ile-de-France 6,8 -0,1 1,1 3,7 48,9 -0,9 33,9 -5,2 10,7 9,2France métropolitaine 7,8 0,3 4,9 9,6 52,0 1,3 30,8 -2,1 16,4 13,1

(1) Taux de chômage localisés, sauf France métropolitaine : taux de chômage au sens du BIT.

Sources : Insee, enquête Emploi en continu - Dares - Pôle emploi - DRTEFP Ile-de-France

Evolution du chômage entre 2007 et 2008

Source : Insee, taux de chômage localisésDonnées en moyenne trimestrielle et corrigées des variations saisonnières (CVS).

Pour en savoir plus« Bulletin trimestriel d’information sur lemarché du travail », DRTEFP Ile-de-France, Bref Ile-de-France, n° 46, mai 2009.

Roy J. : « Point conjoncturel au printemps2009 : une économie francilienne en repli »,Insee Ile-de-France faits et chiffres, n° 203,mars 2009.

Drigny-Mériel C. : « Taux de chômage trimes-triel au 4e trimestre 2008 », Insee Ile-de-Francefaits et chiffres, n° 202, mars 2009.

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E n 2008, 182 000 Franciliensont bénéficié de l’une des prin-cipales mesures de la politique

de l’emploi. Le recours aux dispositifsd’aides à l’emploi a diminué enIle-de-France (- 9 %), mais la baisseobservée reste plus mesurée qu’au ni-veau national (- 13 %).

L’intensité de la mobilisation des dispo-sitifs aidés est étroitement liée au ni-veau de la demande d’emploi. Aupremier semestre 2008, la forte diminu-tion du nombre de demandeurs d’em-ploi s’est accompagnée d’une baissesensible des moyens alloués aux dispo-sitifs visant à favoriser leur insertionprofessionnelle. En revanche, le retour-nement conjoncturel, observé à partirde septembre 2008, s’est traduit parune mobilisation accrue des différentesmesures d’aide à l’emploi, principale-ment au cours du dernier trimestre.

L’utilisation des mesures de la politiquede l’emploi reste plus faible enIle-de-France qu’au niveau national.Alors que la région concentre plus de20 % de la demande nationale d’emploi,elle représente seulement 16 % des en-trées dans les mesures d’aide à l’emploi.

Des dispositifs marchandsprincipalement axés

sur les formations en alternance

Depuis plusieurs années, l’Ile-de-France se caractérise par un dévelop-pement important des formations enalternance (contrat de professionnali-sation et apprentissage). Ces formationsrassemblent, à elles seules, plus de50 % des bénéficiaires de la région,contre seulement 40 % au niveau na-tional. En 2008, dans un contexte debaisse quasi générale des entrées dansles dispositifs d’aide, les embauches encontrat de professionnalisation ont pro-gressé de 8 %, soit deux fois plus qu’enFrance métropolitaine. Les jeunes Fran-ciliens cherchant à améliorer leur for-

mation initiale sont les principaux bé-néficiaires de ces formations enalternance.

Le dispositif de soutien à l’emploi desjeunes en entreprise (SEJE), qui visait àfaciliter le recrutement direct de jeunessans aucune qualification a été suppri-mé à la fin de l’année 2007. La suppres-sion de ce dispositif n’a pas étécompensée par la décision d’orienterplus de jeunes vers le contrat initiativeemploi (CIE). En effet, le contexte éco-nomique favorable, observé en débutd’année 2008, a conduit à diminuer lescrédits nationaux consacrés à cette der-nière mesure qui facilite l’embauchede publics en difficulté. Aussi, le Ser-vice public de l’emploi d’Ile-de-Francea-t-il été amené à réserver prioritaire-ment le CIE aux catégories de publicayant de très forts risques d’exclusionprofessionnelle : les seniors avec unfaible niveau de formation, les travail-leurs handicapés et les habitants deszones urbaines sensibles (ZUS).

L’insertion dans le secteur nonmarchand pour les personnesles plus éloignées de l’emploi

En 2008, le nombre d’embauches encontrat aidé non marchand, dans uneassociation, un établissement public ouune collectivité territoriale de la régiona diminué deux fois moins qu’au ni-veau national (- 12 % contre - 24 %). Laforte campagne de mobilisation menéeauprès des employeurs franciliens enfin d’année 2008 a, en effet, permis delimiter le recul de ces dispositifs pourfaire face au retournement brutal de laconjoncture.

Le contrat d’avenir est réservé aux bé-néficiaires de minima sociaux, princi-palement aux allocataires du revenuminimum d’insertion (RMI) (60 %) et del’allocation solidarité spécifique (ASS)(30 %). Les personnes en contrat d’ac-compagnement vers l’emploi (CAE) cu-

mulent, quant à elles, souvent plusieursfacteurs susceptibles d’empêcher leuraccès à l’emploi durable : avant leurembauche, plus de la moitié des béné-ficiaires ne justifiaient d’aucun di-plôme, 22 % résidaient dans une ZUSet 6 % étaient reconnus travailleurshandicapés.

■ ■ ■ ■ Chloé MandelblatDRTEFP d’Ile de France

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Des interventions sur le marché du travailen diminution

Politique de l'emploi22

Pour en savoir plus« Tableau de bord des politiques del’emploi » Dares, mars 2009, site inter-net : www.travail.gouv.fr

« L’Insertion par l’Activité Economique enIle-de-France», Supplément Bref Ile-de-France,DRTEFP, n° 17, novembre 2008.

Création de Pôle emploiDepuis le 19 décembre 2008, l’ANPE et lesAssedic ont fusionné pour devenir Pôleemploi. Guichet unique, Pôle emploi a pourmissions : l’accueil et l’inscription des de-mandeurs d’emploi, le versement des allo-cations des demandeurs d’emploiindemnisés, l’accompagnement de chaquedemandeur d’emploi dans sa recherched’emploi jusqu’au placement, la prospec-tion du marché du travail, l’aide aux entre-prises dans leurs recrutements et de façontransitoire le recouvrement des cotisationsd’assurance-chômage.

Les mesures d’aidesà l’emploi

Les mesures peuvent prendre la forme d’unaccès à un emploi aidé dans le secteur mar-chand ou non marchand, d’une formation enalternance, de dispositifs d’accompagne-ment vers l’emploi destinés aux publics prio-ritaires, d’aide à la création d’entreprise oubien d’accompagnement après des restruc-turations. S’ajoutent également d’autres ac-tions, non recensées ici, visant à faciliterl’accès ou le retour à l’emploi des chômeurscomme par exemple les stages de formationfinancés par le Conseil régional ou organi-sés par l’AFPA ou encore diverses presta-tions proposées par Pôle emploi.

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Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Des interventions sur le marché du travail en diminution 23

Bénéficiaires de la politique de l'emploi en 2008*

Dispositifs d'accès à l'emploi

Année 2008 Evolution 2008/2007 (%)

Ile-de-France

Ile-de-France/France

métropolitaine(%)

Ile-de-France Francemétropolitaine

Emplois aidés dans le secteur marchand 108 184 18,9 -13,1 -13,7

Contrats d'Insertion Revenu Minimum d'Activité (CI RMA) 1 809 7,6 -19,3 -22,3

Contrats Initiative Emploi (CIE) 5 754 16,2 -40,3 -5,7

Soutien à l'emploi des jeunes en entreprise (SEJE)** 0 - - -

Exonération à l'embauche en zone franche urbaine 3 213 17,5 -20,1 -10,7

Formation en alternance : 93 813 20,4 5,8 3,3

Contrats d'apprentissage 47 387 16,6 3,9 2,6

Contrats de professionnalisation 46 426 26,7 7,8 4,0

dont contrat de professionnalisation jeunes (- 26 ans) 40 793 28,8 13,1 1,6

Insertion par l'économique : 3 595 10,4 -3,0 -0,7

Entreprises d'insertion 2 903 11,6 -3,8 -0,1

Associations intermédiaires (nombre moyen de salariés mis à disposition) nd nd nd nd

Entreprises de travail temporaire d'insertion (nombre moyen de salariés mis à disposition) 692 7,4 0,7 -2,1

Aide à la création d'emploi/d'entreprises nd nd nd nd

Emplois aidés dans le secteur non marchand 30 626 11,1 -12,3 -23,5

Contrats d'Accompagnement vers l'Emploi (CAE) (Conventions initiales + avenants) 21 672 12,7 -13,8 -31,4

Contrats d'Avenir (CAV) (Conventions initiales + avenants) 8 954 8,4 -8,3 -6,2

Autres dispositifs d'insertion 30 179 15,2 9,5 3,0

Contrats d'Insertion dans la Vie Sociale (CIVIS) 26 487 15,4 6,9 2,4

Validation des Acquis et de l'Expérience (VAE) 1 122 10,7 3,9 5,7

Actions Préparatoires au Recrutement (APR) 2 570 15,1 49,3 7,9

Accompagnement des restructurations 13 077 15,7 1,2 9,8

Cellules de reclassement (bénéficiaires potentiels) 2 282 16,0 -35,3 -27,9

Conventions de Reclassement Personnalisé (entrées à Pôle emploi pour motif de CRP) 10 795 15,6 14,9 23,1

Total des bénéficiaires des mesures en faveur de l'emploi 182 066 16,1 -8,9 -12,6

*certaines données publiées sont susceptibles de révisions ultérieures et ne peuvent donc pas être comparées d 'une publication à l'autre.**dispositif abandonné en 2008.

Source : Dares

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

40 000

45 000

50 000

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Apprentissage Contrats en alternance SEJE

Effectifs

Contrats en alternance :- de 2003 à novembre 2004 : contrats de qualification, d'adaptation et d'orientation- à partir de novembre 2004 : contrats de professionnalisation

Source : Dares/DRTEFP Ile-de-France

Mesures pour l'emploi des chômeurs de longue duréeen Ile-de-France

0

10 000

20 000

30 000

40 000

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Secteur marchand Secteur non marchand

Effectifs

Mesures pour l'emploi des jeunesen Ile-de-France

Secteur marchand : CIE - CI RMASecteur non marchand :- de 2003 à 2004 : CES, CEC- en 2005 : CES, CEC, CAE et contrat d'avenir- à partir de 2006 : CAE et contrat d'avenir

Source : Dares/DRTEFP Ile-de-France

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D ans le contexte de ralentisse-ment généralisé de l’économiemondiale en 2008, la produc-

tion manufacturière française, particulière-ment ouverte sur l’extérieur, se contractede 1,6 % en 2008 après quatre annéesde croissance. Les productions de biensintermédiaires et d’automobiles sont ennet repli (- 3,1 % et - 9,3 %). Seule la pro-duction de biens d’équipement progresse.

En Ile-de-France, l’activité industriellerecule en 2008 : le niveau des carnetsde commande plonge, entraînant unebaisse de la production et une haussedes stocks.

Recul du chiffre d’affairesdans l’industrie

Selon la Banque de France, le chiffred’affaires de l’industrie diminue de 1,4 %en 2008 par rapport à 2007. L’industrieautomobile a été particulièrementtouchée par la crise en 2008 : son chiffred’affaires se replie de 7,4 %. L’évolutionest également défavorable pour lesbiens intermédiaires, notamment dansla filière métallurgique (en lien avec ladégradation des secteurs aval commel’automobile et la construction), et, à undegré moindre, pour les biens deconsommation. En revanche, le chiffred’affaires est stable dans le secteur desbiens d’équipement et il progresse dansl’industrie agroalimentaire.

Des pertes d’emploi élevéesLe marché de l’emploi continue de se dé-grader dans l’industrie francilienne. Entrefin 2007 et fin 2008, l’industrie perd plusde 15 000 emplois en Ile-de-France, pours’établir à 462 300 (estimation du Pôle em-ploi services). La baisse est plus marquéequ’en France métropolitaine (- 3,2 %contre - 2,2 %). Les réductions de person-nel concernent toutes les branches et sontparticulièrement élevées dans l’industrieautomobile (- 7 %), où de plus le recoursaux missions d’intérim a fortement chuté.

Fort potentielen recherche et développementEn 2006, les dépenses intérieures derecherche et développement (DIRD) at-teignent 15,5 milliards d’euros, soit 41 %des dépenses nationales. La région fran-cilienne se situe à l’un des tout premiersrangs mondiaux en nombre de cher-cheurs et autres personnels de recherche(environ 83 000) et au cinquième rangmondial en matière de dépenses d’exé-cution dans ce domaine.

Les deux tiers des dépenses sont réali-sées par des entreprises appartenant àdes secteurs de moyenne et de hautetechnologie, tels que l’industrie auto-mobile, la fabrication d’équipementsradio-télé et communication, et les ser-vices informatiques.

En Ile-de-France, 74 % des dépenses inté-rieures de R&D des entreprises sont effec-tuées par des grands établissements de

plus de 1 000 salariés (contre 65 % enmoyenne pour la France).

■ ■ ■ ■ Anne-Marie PoinsotDrire Ile-de-France

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Des difficultés marquéesdans l’industrie

Industrie24

Pour en savoir plus« Enjeux et défis de l’industrie en Ile-de- France,édition2009»,sur lesitede laDrire Ile-de-France:www.ile-de-France.drire.gouv.frL’industrie mécanique en Ile-de-France(plan filière mécanique 2007-2012), DrireIle-de-France, avril 2009.Chaussy C., Cohen-Solal M. : « La chutede la production industrielle s’accélère au4ème trimestre 2008 », conjoncture indus-trielle, DGCIS, ministère de l’Economie, del’industrie et de l’emploi, mars 2009.Duclos E. : « Les PME des pôles de com-pétitivité : un salarié sur deux travaille dansles secteurs innovants », Insee Ile-de-Franceà la page, n° 310, décembre 2008.Site internet de l’industrie en Ile-de-France :www.industrie-iledefrance.fr.Ministère de l’Enseignement supérieur etde la recherche, indicateurs régionaux :www.cisad.adc.education.fr/indri/

Les plans filières :un outil au servicede la compétitivitédu tissu industriel francilien

Deux nouveaux plans pluriannuels de sou-tien à des filières industrielles ont été mis enœuvre, suite aux analyses de la Drire (édi-tion 2008 des Enjeux et défis de l’industrieen Ile-de-France) :Le plan filière Optique et Systèmes Com-plexes est porté par le pôle de compétitivitéSystematic et associe Optics Valley et lesChambres de Commerce et d’Industrie fran-ciliennes. Il bénéficie à 1 000 PME etconcerne l’accès au financement, la gestionet l’anticipation des compétences, les rela-tions avec les grands groupes, les technolo-gies sans fil, l’innovation, le développementdurable et l’intelligence économique.Le plan filière Contenus numériques estporté par le pôle de compétitivité Cap Digital.Il bénéficie à 1 000 PME de la filière. Il est axésur les thématiques de coordination de la fi-lière, d’aide à la croissance des PME et d’anti-cipation de leurs besoins en compétence.

La filière automobileen Ile-de-France

La filière automobile rassemble 13 % deseffectifs industriels de la région et 20 % deseffectifs de l’industrie automobile nationale.C’est le premier pôle automobile national,en termes d’effectif.Plusieurs mesures ont été prises enIle-de-France pour aider les PME du secteurautomobile, à surmonter la crise financière :- financement des PME et de leur trésorerie ;- remboursement par l’Etat de dettes sur l’é-conomie ;- encouragement à l’innovation et à la R&D ;- appui stratégique - accompagnement et struc-turation.La Drire Ile-de-France a, en outre, mis en œuvreun programme de pré-diagnostics stratégiquespour les PME des filières mécanique, automobileet aéronautique ; à l’issue de ces pré-diagnostics,un accompagnement vers des démarches deréflexion stratégique, d’amélioration de la pro-ductivité et d’innovation, sera mis en œuvre.

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Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Des difficultés marquées dans l’industrie 25

Opinion des chefs d'entreprise sur l'évolution de leur productionDonnées brutes

Chiffre d'affaires des entreprises industrielles franciliennesévolution en %

-10

-5

0

5

10

15

Evolution 2007/2006 Evolution 2008/2007

Agroalimentaire Biens deconsommation

Automobile TotalBiensintermédiaires

Biensd’équipement

Source : Banque de France

80

85

90

95

100

105

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1T2T3 T4 T1 T2T3 T4 T1T2 T3 T4 T1T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

*non compris la construction.

Source : Insee, données CVS

Recherche privée : effectifs de chercheurs en 2006en Ile-de-France (ETP recherche)

Total région : 49 260 chercheurs

20%

14%

12%

54%

Industrie automobile

Fabrication d'équipements, radio,télé et communicationServices informatiques

Autres branches

Source : ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche - DEPP

Evolution de l'emploi salarié trimestriel dans l'industrie*en France métropolitaineindice base 100 fin 1999

-60

-40

-20

0

20

40

60

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

France Ile-de-France

% de solde d’opinion

Source : Insee, enquête trimestrielle nationale de conjoncture dans l'industrie pondéréepar la structure régionale des établissements selon leur secteur d'activité et leur taille

Production passée, carnets de commande et stocksen Ile-de-France

-80

-60

-40

-20

0

20

40

60

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Production passée Stocks Carnets de commande

% de solde d’opinion

Source : Insee, enquête trimestrielle nationale de conjoncture dans l'industrie pondéréepar la structure régionale des établissements selon leur secteur d'activité et leur taille

Page 23: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

L e secteur de la construction paraîtmoins dynamique en 2008. Lesautorisations de construction de

logements diminuent de 7 % et le nombredes mises en chantier recule, quant à lui, de4 %. Ces évolutions doivent être cependantrelativisées car elles s’expliquent, en partie,par un retard de transmission des dossiersdû aux réformes récentes mises en œuvre.

Les effets de la crise se font particulière-ment sentir sur le marché immobilier dulogement neuf : les ventes de logementschutent d’un tiers par rapport à 2007.

Baisse des autorisationsde construire

Avec environ 45 000 logements ordinaires en2008, les autorisations de construire reculentde 7 % par rapport à 2007. L’Ile-de-France estla région qui accuse la baisse la plus faible.Au niveau national, le repli atteint 17 %.

Dans la région, les autorisations sont enretrait de 17 % pour les maisons indivi-duelles et de 4 % pour les logementscollectifs qui représentent les troisquarts du total des autorisations.

La diminution des autorisations de loge-ments ordinaires est nettement plusmarquée en petite couronne qu’engrande couronne (respectivement - 19 %et - 3 %). En 2008, près de 60 % des per-mis de construire sont délivrés dans lesdépartements de grande couronne.

Les logements destinés à la vente restentmajoritaires ( 60 % en 2008) dans la région.

Les autorisations de construire des logementsen résidence s’élèvent environ à 3 800 en2008. Globalement, leur part n’a cessé decroître depuis près d’une décennie : en 2008,elles représentent 8 % de l’ensemble desautorisations contre 2,5 % en 1999.

Repli des mises en chantierde logements

L’année 2008 est marquée par une in-terruption de la croissance régulière desmises en chantier observée puis 2002.

Les mises en chantier, comptabiliséesdans la région, avoisinent 36 000 et sonten baisse de 4 % par rapport à l’année2007. Ce ralentissement est cependantmoins prononcé qu’en France (- 16 %).Les mises en chantier diminuent seule-ment de 1,5 % pour les logements col-lectifs, mais reculent de 11 % pour lesmaisons individuelles.En petite couronne, la baisse atteint 19 %,comme pour les autorisations. A l’in-verse, le volume des mises en chantierprogresse de 10 % en grande couronne.

Bonne tenuede la construction de locaux

Les constructions autorisées de locauxprogressent de 10 % au niveau régional,sous l’effet du dynamisme dans les sec-teurs du commerce et du stockage. Ellessont en augmentation en petite et grandecouronne, mais reculent de 28 % à Parisqui représente seulement 7 % des surfa-ces totales de locaux.Les mises en chantier de locaux bais-sent en petite couronne, mais progres-sent ailleurs. Globalement, elles restentstables dans la région en 2008 (+ 1 %).

Mévente de logements neufsLa conjoncture immobilière s’est nette-ment dégradée en 2008 et s’est traduitepar une forte baisse des ventes de loge-ments neufs en Ile-de-France. Les ven-tes de logements individuels reculentde 28 %. Les ventes de maisons, qui re-présentent 12 % de l’ensemble descommercialisations de logements neufs,diminuent presque de moitié enSeine-et-Marne et dans les Yvelines.Les prix des maisons fléchissent enmoyenne de 2 % dans la région.

Les ventes de logements collectifs recu-lent d’un tiers. Globalement, les prix deslogements collectifs restent stables dans larégion, mais évoluent de façon divergente.La hausse des prix atteint 8 % dans le dé-partement des Hauts-de-Seine, alors queles prix baissent dans l’Essonne (- 3 %).

■ ■ ■ ■ Sylviane Carré, Dreif

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Une année moins dynamiquepour la construction

Construction26

DéfinitionsOn appelle logement un ensemble de piè-ces principales destinées au logement et ausommeil et de pièces de services (cuisine,salle d’eau…). Un logement doit comporterau moins une pièce principale et une piècede service. On distingue les logementsordinaires des résidences regroupées enquatre catégories : résidence pour person-nes âgées, résidence pour étudiants, rési-dence de tourisme et autres résidences.Les locaux sont des constructions à usageautre qu’habitation.Les logements et locaux autorisés sontcomptabilisés à partir des permis de cons-truire ayant reçu une décision favorable.Les logements et locaux mis en chantiercorrespondent aux Déclarations d’Ouver-ture de Chantier (DOC) consécutives auxautorisations de construire.

Pour en savoir plusSur la construction neuve (Sitadel) et lemarché du logement neuf, consulter le site :www.ile-de-france.equipement.gouv.fr,rubrique « Habitat logement ».

Impact des réformessur les statistiquesde la construction

Les données statistiques relatives à la cons-truction de logements neufs (Sitadel) doiventêtre interprétées avec la plus grande circons-pection compte tenu de la réforme du permis deconstruire, entrée en vigueur en fin d’année2007 et du processus de décentralisation del’instruction des permis de construire par lescommunes de plus de 10 000 habitants et lesintercommunalités de plus de 20 000 habitants.Ces réformes entraînent une phase de transi-tion dans la transmission des informationsstatistiques. En Ile-de-France, fin 2008, denombreux services instructeurs n’étaient tou-jours pas en mesure de transmettre les infor-mations nécessaires aux services statistiquesde la Dreif. Par conséquent, les chiffres an-noncés sont probablement sous-estimés.

Page 24: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Une année moins dynamique pour la construction 27

Logements ordinaires autorisés et commencés en 2008

Logements autorisés Logements commencés

IndividuelEvolution2008/2007

(%)Collectif

Evolution2008/2007

(%)Total

Evolution2008/2007

(%)Individuel

Evolution2008/2007

(%)Collectif

Evolution2008/2007

(%)Total

Evolution2008/2007

(%)

Paris 74 39,6 3 191 48,0 3 265 47,8 54 n.s. 2 093 -12,1 2 147 -10,7Hauts-de-Seine 307 -45,9 5 389 -0,5 5 696 -4,8 357 -27,7 4 604 -24,3 4 961 -24,6Seine-Saint-Denis 788 -2,0 4 903 -16,1 5 691 -14,4 530 -28,6 4 333 -14,0 4 863 -15,9Val-de-Marne 397 -43,5 2 675 -41,8 3 072 -42,0 281 -59,5 2 857 -2,3 3 138 -13,2Petite couronne 1 492 -28,1 12 967 -18,2 14 459 -19,4 1 168 -39,5 11 794 -16,0 12 962 -18,8Seine-et-Marne 2 708 -27,8 3 585 -43,6 6 293 -37,8 2 417 -24,4 3 670 -16,3 6 087 -19,7Yvelines 1 452 -25,9 6 024 37,9 7 476 18,1 1 596 16,2 3 984 n.s. 5 580 n.s.Essonne 1 734 -14,7 4 199 -2,1 5 933 -6,1 1 742 17,9 3 137 -9,8 4 879 -1,6Val-d'Oise 1 922 37,5 5 597 42,5 7 519 41,2 1 286 1,9 3 043 16,8 4 329 11,9Grande couronne 7 816 -14,5 19 405 7,3 27 221 -3,1 7 041 -3,6 13 834 18,0 20 875 9,7Ile-de-France 9 382 -16,7 35 563 -3,8 44 945 -6,8 8 263 -10,8 27 721 -1,5 35 984 -3,8

Source : Direction régionale de l'équipement Ile-de-France, SITADEL

Autorisations de locaux en 2008

SHON* 2008(en 1 000 m2)

Evolution 2008/2007 des SHON* (en %)

Ensemble Industrie Stockage Commerce Bureaux Equipementscollectifs Autres

Paris 403 -28,1 97,8 -98,5 -30,4 14,1 -40,9 -23,6Petite couronne 1 865 22,8 -13,6 n.s. n.s. 24,0 -14,6 24,6Grande couronne 3 570 10,5 24,3 32,6 47,4 8,8 -28,3 13,8Ile-de-France 5 838 10,0 14,5 40,6 60,5 16,3 -27,3 14,1

*SHON : surface hors œuvre nette.

Source : Direction régionale de l'équipement Ile-de-France, SITADEL

Ventes de logements neufs en 2008

Logements individuels Logements collectifs

Nombrede ventes

Evolution2008/2007 (%)

Prix moyen(milliers €)

Evolution2008/2007(%)

Nombrede ventes

Evolution2008/2007(%)

Prix moyen dum² (€)

Evolution2008/2007(%)

Paris 6 n.s. 1 419 n.s. 381 -44 7 865 4Hauts-de-Seine 101 -29 643 18 1 683 -49 5 794 8Seine-Saint-Denis 116 -32 291 -9 1 868 -31 3 604 2Val-de-Marne 72 64 313 -30 1 468 -27 4 272 1Seine-et-Marne 553 -48 347 2 1 911 -44 3 415 2Yvelines 197 -45 381 0 1 721 -17 3 859 3Essonne 394 24 320 -14 1 736 -27 3 571 -3Val-d'Oise 263 0 324 6 1 738 -16 3 655 4Ile-de-France 1 702 -28 353 -2 12 506 -33 4 146 1

Source : Direction régionale de l'équipement Ile-de-France, Enquête sur la commercialisation des logements neufs (ECLN)

Logements ordinaires autorisés et commencés depuis 1990

20 000

25 000

30 000

35 000

40 000

45 000

50 000

55 000

60 000

Logements autorisés Logements commencés

1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008

Source : Direction régionale de l'équipement Ile-de-France, SITADEL

Page 25: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

L ’activité agricole, principale-ment dominée par les culturescéréalières en Ile-de-France, cou-

vre la moitié du territoire régional. En2008, la récolte de céréales franciliennea été très abondante, dépassant mêmecelle de 2004, année exceptionnelle.

Hausse de 15 %de la récolte céréalière

De l’ordre de 3 millions de tonnes en2008, la récolte francilienne de céréalesest en hausse de 15 % par rapport à 2007.En 2008, les rendements ont progressé enmoyenne de 8 %. Les surfaces ont aug-menté de 7 % sous l’effet de la suppres-sion de la jachère obligatoire en 2008.

Le blé tendre est la production qui a leplus faiblement progressé (+ 8 %), carses surfaces sont restées stables. Il re-présente 65 % de la production céréa-lière francilienne.

La production totale d’orge augmentefortement (+ 35 %) par rapport à lamoyenne quinquennale. Les superfi-cies totales se sont accrues de 11 % etles rendements sont les meilleurs ob-servés depuis vingt ans.

La production de maïs est supérieurede 38 % à celle de 2007, à la suited’une augmentation de moitié des sur-faces. Les mesures interdisant de semerdu maïs deux années de suite sur lamême parcelle en raison des attaqueséventuelles de chrysomèle (parasite ra-vageur) ont été levées. Les rendementssont bons (95 q/ha) mais inférieurs àceux, excellents, de 2007.

Moins de colza et de betteraves

La production de colza, principal oléa-gineux cultivé dans la région, diminuede 5 % en 2008. Les surfaces ont baisséde 16 % en raison d’une contractionimportante des surfaces destinées à desusages non-alimentaires.

La désaffection pour la culture du poisprotéagineux se poursuit en Ile-de-France ; elle semble profiter aux févero-les qui gagnent du terrain grâce à debons débouchés à l’exportation.

La production des betteraves industriel-les est en retrait de 12 % par rapport à2007 sous l’effet d’un recul des surfa-ces, lié à la réforme de l’Organisationcommune de marché (OCM) du sucre.Le rendement est tout aussi excellentque l’an dernier (850 q/ha).

Cours des céréales etdes oléagineux en net repli

Après l’envolée exceptionnelle de2007, les cours des céréales sont en netrepli en 2008. Les cours, très fermes endébut de campagne, se tassent rapide-

ment dans un contexte d’abondancesur le marché mondial et sur le marchéeuropéen. La crise financière de find’année a également contribué à fairebaisser les cours.

Les fortes disponibilités de graines enEurope pèsent sur le marché des oléagi-neux. Les prix des graines de colzasont en repli par rapport à 2007.

■ ■ ■ ■ Sylvie Bernadet,Annie KirthichandraSRISE Ile-de-France

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Une récolte céréalière très abondante

Agriculture28

Pour en savoir plusA paraître : Agreste Conjoncture Ile-de-Francesur les cultures énergétiques en 2009.

« Récolte 2008 : abondance de céréales maisrepli de la production d’oléoprotéagineuxet de betteraves », Agreste ConjonctureIle-de-France, décembre 2008.

« Mémento de la statistique agricole »,Agreste Ile-de-France, décembre 2008.

Site de la Driaaf Ile-de-France :www.driaaf.ile-de-France.agriculture.gouv.fr

Site de la statistique agricole :www.agreste.agriculture.gouv.fr

Définitions

Jachère obligatoire : la réforme de la poli-tique agricole commune (PAC) de 1992 a im-posé un gel obligatoire des terres pour réduireles excédents alimentaires. Des cultures nonalimentaires étaient autorisées sur ces par-celles (jachère industrielle).

Réforme de l’organisation commune dumarché du sucre : cette réforme impliquela baisse des quotas de sucre et des prixminimum garantis, la suppression des sub-ventions à l’exportation vers les pays tierset l’interdiction d’exporter vers ces pays dusucre hors quota.

Moins de succèspour le colza énergétique

En Ile-de-France, la principale culture àusage non-alimentaire est le colza. Il estdestiné à la fabrication de diester incorporéau gazole (biodiesel). Le blé et la betteravesont également cultivés à des fins énergéti-ques (éthanol). La réforme de la Politiqueagricole commune de 1992 a favorisé le dé-veloppement des cultures non alimentai-res, autorisées sur les surfaces « gelées »,soumises à la jachère obligatoire.

En 2004, l’aide aux cultures énergétiques(ACE) de 45€/hectare sur surfaces hors ja-chères est mise en place pour répondre audéveloppement de la filière des carburantsd’origine agricole. Elle est cumulableavec l’aide versée pour des cultures non-alimentaires réalisées sur jachère.

L’implantation des industries du biodieseldans les régions voisines a été aussi un facteurfavorable à la progression de ces cultures.

Dans ce contexte, la culture du colzanon-alimentaire a nettement augmenté àpartir de 2005 et a atteint son plus hautniveau en 2007 (38 000 hectares).

Toutefois, des rendements de colza plutôtdécevants, un cours de céréales mieux ré-munéré depuis deux ans et la suppressionde la jachère obligatoire en 2008 mettent uncoup d’arrêt à l’extension des surfaces decolza non-alimentaire sur et hors jachères.Les surfaces cultivées en colza non-alimentaire ne représentent en 2008 plusqu’un tiers des surfaces totales de colza,contre près de la moitié en 2007.

Page 26: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Une récolte céréalière très abondante 29

Les principales grandes cultures en Ile-de-France

Superficie (ha) Rendement (q/ha) Production (t)

2008Evolution (%)2008/moyenne2003 à 2007

Evolution (%)2008/2007 2008

Evolution (%)2008/moyenne2003 à 2007

Evolution (%)2008/2007 2008

Evolution (%)2008/moyenne2003 à 2007

Evolution (%)2008/2007

Céréales, dont : 373 153 5,4 7,2 82 9,1 7,6 3 059 988 15,0 15,3Blé tendre 242 780 -0,2 1,3 82 7,4 6,6 1 996 944 7,2 8,0Orge d'hiver 36 927 25,4 10,9 79 13,3 14,4 290 809 42,0 26,9Orge de printemps 43 571 8,5 11,5 73 18,4 23,5 319 400 28,5 37,7Total orge 80 498 15,7 11,2 76 16,4 19,0 610 209 34,6 32,3Maïs (grain) 42 171 27,4 50,6 95 6,9 -8,4 401 625 36,2 37,9

Oléagineux, dont : 71 383 9,5 -14,3 36 4,5 12,1 254 404 14,5 -4,0Colza 67 579 10,6 -15,8 36 4,1 12,5 243 284 15,1 -5,2

Protéagineux, dont : 26 888 -33,7 -8,2 51 9,2 -1,5 137 763 -27,6 -9,6Pois 12 275 -54,4 -24,6 49 3,0 4,6 60 320 -53,1 -21,2Féveroles 14 538 8,6 14,2 53 16,4 -9,9 77 255 26,4 2,8

Betteraves industrielles 35 409 -11,3 -11,9 850 13,2 0,0 3 009 765 0,4 -11,9

Source : ministère de l'Agriculture et de la pêche, Agreste, Statistique agricole annuelle

50

70

90

110

130

150

170

190

210

230

250

Céréales Blé tendre Maïs Orge

Janv.

00Mai

00

Sept. 0

0

Janv.

01Mai

01

Sept. 0

1

Janv.

02Mai

02

Sept. 0

2

Janv.

03Mai

03

Sept. 0

3

Janv.

04Mai

04

Sept. 0

4

Janv.

05Mai

05

Sept. 0

5

Janv.

06Mai

06

Sept. 0

6

Janv.

07Mai

07

Sept. 0

7

Janv.

08Mai

08

Sept. 0

8

Janv.

09

Production végétale par département en 2008 (en tonnes)

Petite couronne Seine-et-Marne Yvelines Essonne Val-d'Oise Ile-de-France

Production2008

Evolution(%)

2008/2007

Production2008

Evolution(%)

2008/2007

Production2008

Evolution(%)

2008/2007

Production2008

Evolution(%)

2008/2007

Production2008

Evolution(%)

2008/2007

Production2008

Evolution(%)

2008/2007

Céréales, dont : 9 201 23,3 1 790 685 13,4 485 465 18,6 464 033 15,6 310 605 20,8 3 059 989 15,3Blé tendre 6 474 5,8 1 164 400 6,6 322 260 12,3 290 500 4,7 213 310 13,9 1 996 944 8,0Orge d'hiver 624 -1,0 159 775 22,1 63 990 33,5 42 930 39,4 23 490 24,3 290 809 26,9Orge de printemps 895 99,0 198 195 34,4 22 630 32,3 85 100 47,7 12 580 35,3 319 400 37,7Total orge 1 519 40,7 357 970 28,6 86 620 33,2 128 030 44,8 36 070 27,9 610 209 32,3Maïs (grain) 1 150 1 575,7 245 575 32,9 65 280 40,3 30 720 47,8 58 900 50,3 401 625 37,9

Oléagineux, dont : 680 21,5 141 850 -2,1 48 520 -4,8 44 756 -1,3 18 599 -19,9 254 405 -4,0Colza 680 21,5 133 560 -3,2 47 700 -5,1 43 236 -3,6 18 108 -21,7 243 284 -5,2

Protéagineux, dont : 325 55,9 101 375 -5,2 11 250 -22,6 16 255 -10,9 8 558 -31,4 137 763 -9,6Pois 120 96,4 35 000 -15,4 5 040 -42,0 14 880 -9,5 5 280 -47,0 60 320 -21,2Féveroles 205 39,1 66 250 2,1 6 210 6,3 1 350 -23,7 3 240 30,8 77 255 2,8

Betteraves industrielles 11 475 -47,3 2 129 590 -13,9 68 000 -7,4 341 700 -7,6 459 000 -3,6 3 009 765 -11,9

Source : ministère de l'Agriculture et de la pêche, Agreste, Statistique agricole annuelle

Repli des cours de céréalesbase 100 en 2000

Source : Insee, indice des prix des produits agricoles à la production (IPPAP)

Page 27: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

E n 2008, le pouvoir d’achat desménages français a nettementmoins progressé qu’en 2007 du

fait du fort ralentissement de leur reve-nu disponible et de la hausse des prix.Dans ce contexte, les ménages ont frei-né leur consommation (+ 1 % en 2008après + 2,4 % en 2007), notamment enbiens manufacturés. La consommationa stagné durant les trois premiers tri-mestres, mais a rebondi en fin d’annéeà la période des fêtes.

Repli des ventesdu commerce de gros

La morosité économique n’a pas épargnéla région francilienne. Le niveau desventes du commerce s’est nettement re-plié en cours d’année. La dégradationayant été plus marquée dans le com-merce de gros que dans le commercede détail.

Durant les trois premiers trimestres, lechiffre d’affaires réalisé dans le com-merce en Ile-de-France a progressé àun rythme plus lent qu’en 2007. Il étaitmême en repli de 1,7 % au quatrièmetrimestre (par rapport au même tri-mestre de l’année précédente), alorsqu’il progressait de 4,9 % au dernier tri-mestre 2007. L’évolution a été moinsfavorable qu’en France où en 2008 l’in-dice de chiffre d’affaires a nettementprogressé par rapport à 2007, sauf audernier trimestre où il a également ac-cusé une baisse.

Les grands magasins parisiens ont égale-ment été touchés par ce repli écono-mique. Les touristes, clients privilégiésde ces magasins, ont été un peu moinsnombreux cette année. Par ailleurs,l’activité de fin d’année a été plus calmeque d’habitude. Le chiffre d’affaires desgrands magasins a baissé de 1,3 % en2008. Comme il avait progressé de4,6 % en 2007, il reste cependant supé-rieur de 3 % à celui de 2006.

Le hard-discount gagne du terrain

L’Ile-de-France concentre 19 % de lapopulation française, mais détient seu-lement 14 % du parc national des gran-des surfaces alimentaires en raisond’une faible implantation d’hypermar-chés (9 % du parc national) et d’uneprésence moins marquée de supermar-chés et de hard-discount.Ce constat masque de fortes disparitésrégionales. La petite couronne et sur-tout Paris sont moins bien dotés engrandes surfaces alimentaires que lagrande couronne. Seuls, les magasinspopulaires y sont surreprésentés. En re-vanche, le commerce de proximité estnettement plus présent, surtout à Parisoù les habitants effectuent un quart deleurs dépenses alimentaires dans lescommerces de détail.En 2008, la région a vu disparaître 13supermarchés et naître 12 hard-discount. Ces derniers continuent degagner du terrain dans la région et enFrance, en raison d’un contexte écono-mique moins favorable et d’un pouvoird’achat en berne. En Ile-de-France,plus d’une grande surface alimentairesur trois est désormais un hard-discount. Ce circuit aurait, en outre,

doublé sa part de marché entre 2000 et2008 (14 % des achats alimentaires yseraient aujourd’hui effectués).

Baisse des effectifs salariésdans le commerce

Le secteur du commerce regroupait fin2008 un peu plus de 503 000 salariésdans la région, dont 46 % dans le com-merce de gros et 45 % dans le com-merce de détail.

L’emploi salarié dans le commerce asubi les conséquences du retournementéconomique : il a diminué de 1,3 % en2008, après avoir progressé de 1,8 %en 2007. Cette évolution est imputableau recul de l’emploi dans le commercede gros (- 2,5 %), ainsi que dans le com-merce et la réparation automobile, qui,comme en 2007, a diminué de 2 %. Lesecteur du commerce et de la répara-tion automobile est l’un de ceux quisouffrent le plus de la baisse de la de-mande. Le dispositif de prime à la casse,entré en vigueur seulement en dé-cembre 2008, n’a de ce fait pas eu d’ef-fets significatifs sur le marché en 2008.

Le nombre de salariés dans le com-merce de détail a, pour sa part, stagnéen 2008 (+ 0,1 %), après avoir augmen-té de l’ordre de 3 % en 2007.

■ ■ ■ ■ Véronique SassoCROCIS de la CCIP

Commerce : ralentissement de l’activité

Commerce30

Le e-commercereste dynamique

La part du commerce en ligne est encoremarginale dans le commerce de détail, maisle commerce électronique séduit de plus enplus d’internautes. Selon les estimations de lafédération du e-commerce et de la vente àdistance (Fevad), plus de 22 millions de fran-çais ont acheté via Internet en 2008, soit2,5 millions de nouveaux cyber-acheteurs. Lechiffre d’affaires du e-commerce s’est élèvé à20,6 milliards d’euros en 2008, en hausse de29 % en un an (après 35,5 % en 2007). Horstourisme et services, les produits en ligne lesplus achetés sont les produits techniques,l’habillement et les produits culturels.

Pour en savoir plusIndicateur mensuel d’activité des grands maga-sins franciliens – CROCIS de la CCIP.Tableau de bord économique trimestriel del’Ile-de-France, CROCIS de la CCIP.Centre régional d’observation du commerce,de l’industrie et des services (CROCIS) de laCCIP : www.crocis.ccip.fr« Le commerce en France », Insee références,édition 2008.Site internet de la fédération du e-commerceet de la vente à distance : www.fevad.com

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Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Commerce : ralentissement de l’activité 31

-80

-60

-40

-20

0

20

40

60

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Ventes passées Stocks Intentions de commandes

% de solde d'opinion

100

110

120

130

140

150

160

2004 2005 2006 2007 2008

Ile-de-France France métropolitaine

80

90

100

110

120

130

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Activité dans le commerce de gros, ventes passées,carnets de commande et stocks en Ile-de-Francedonnées brutes

Les indicateurs utilisés sont des soldes d'opinion : différence entre le pourcentage desréponses en hausse et le pourcentage des réponses en baisse.

Source : Insee, enquête bimestrielle nationale de conjoncturedans le commerce de gros pondérée par la structure régionale des établissements

selon leur secteur d'activité et leur taille

Chiffre d'affaires dans le commerceIndices trimestriels de chiffre d'affairesindice base 100 en 2000

Source : Insee - Direction Générale des Impôts, déclaration de TVA

200

250

© Iaurif-Insee 2009

m²/1 000 habitants

Yvelines220

Val-d'Oise201

Essonne233

Seine-et-Marne267

Paris75

Hauts-de-

Seine107 Val-de-Marne

170

Seine-Saint-denis146

Densité commercialeen hypermarchés et supermarchés en 2008

Implantation de grandes surfaces alimentaires en 2008

Hypermarchés Supermarchés Hard-discount

Magasinspopulaires* Total

Paris 5 195 133 73 406Seine-Saint-Denis 24 51 66 12 153Hauts-de-Seine 13 98 50 28 189Val-de-Marne 16 80 55 14 165Petite couronne 53 229 171 54 507Seine-et-Marne 28 94 81 4 207Essonne 27 69 87 3 186Yvelines 21 98 60 7 186Val-d'Oise 20 61 59 5 145Grande couronne 96 322 287 19 724Ile-de-France 154 746 591 146 1 637

*magasins Monoprix et Inno.

Source : Atlas de la distribution 2008, LSA

Effectifs salariés dans le commerce francilien

4e trimestre2007

4e trimestre2008

Evolution2008/2007

(%)

Commerce et réparation d'automobileset de motocycles 45 249 44 332 -2,0

Commerce de gros 239 692 233 799 -2,5

Commerce de détail 225 237 225 413 0,1

Ensemble 510 178 503 544 -1,3

Source : Pôle emploi services

Volume des ventes dans les grands magasins franciliens*indices CVS-CJO, base 100 en 2000

*Galeries Lafayette, Printemps, Bon Marché et BHV.

Source : CROCIS de la CCIP

Source : Atlas de la distribution 2008, LSA

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L e secteur des transports subit lesconséquences du ralentisse-ment économique, survenu en

fin d’année 2008. Le ralentissement del’activité touche l’ensemble des modesde transport, sauf les transports en com-mun urbains de voyageurs.

Ralentissement du transportaérien de passagers

En 2008, les aéroports français ont enre-gistré 128 millions de passagers. Près de70 % du trafic est assuré par les aéroportsfranciliens. La croissance du transport aé-rien, qui avait fortement repris ces derniè-res années après le coup d’arrêt consécutifaux attentats du 11 septembre 2001,connaît un ralentissement en 2008 : 2 %après 6,2 % en 2007. L’activité a commen-cé à ralentir en début d’année sous l’effetde l’envolée des cours du carburant, puiss’est nettement repliée les quatre derniersmois de l’année.Dans un contexte économique plusmorose et moins propice aux déplace-ments, la progression des vols interna-tionaux est sensiblement ralentie, tantau départ des aéroports parisiens quede ceux de province.Le trafic entre Paris et les régions di-minue à nouveau en 2008 (- 4,1 %). Leslignes aériennes intérieures sont deplus en plus concurrencées par le TGV.Ce mode de transport a gagné 8,9 % depassagers supplémentaires en 2008. Enrevanche, le trafic intérieur résistemieux sur les liaisons aériennes trans-versales province-province.La croissance du trafic aérien profitesurtout aux compagnies « à bas coût »(« low cost ») qui ouvrent de nouvelleslignes. Le nombre de passagers trans-portés par ces compagnies est en haussede 14,6 % en 2008 par rapport à 2007.

Croissance des déplacementsen transports collectifs urbainsEn 2008, la RATP a comptabilisé plus detrois milliards de voyageurs sur ses diffé-

rents réseaux, soit une augmentation de6 % du trafic par rapport à 2007. Lahausse du prix du carburant et le déve-loppement de l’offre de transports encommun pour l’ensemble des réseauxfranciliens ont favorisé cet essor. Le ré-seau bus Mobilien, les dessertes desquartiers classés « politique de la ville »,le réseau du métro ainsi que les lignes A,D et E du RER ont été renforcés.Fin juin 2008, un nouveau mode detransport en commun sur la partie Estde la Seine a été mis en service. La na-vette fluviale Voguéo, pouvant accueil-lir 70 personnes à bord, dessert 5escales entre Gare d’Austerlitz et EcoleVétérinaire de Maisons-Alfort.

Baisse des immatriculationsdes voitures particulières neuvesLe dernier trimestre 2008 est marquépar une chute du nombre d’immatricu-lations de voitures neuves, tant dans larégion qu’en province (- 12,8 % et- 12,3 %). Globalement, les immatri-culations sont en baisse de 4,8 % enIle-de-France en 2008 par rapport à2007, mais sont stables en province.Elles diminuent partout dans la région,sauf en Seine-et-Marne.Malgré une baisse importante au der-nier trimestre (- 8 %), le nombre d’im-matriculations de véhicules utilitaires(légers et industriels) progresse légère-ment en 2008 : 0,5 % en région et0,7 % en province.

Ralentissement du transportdes marchandises

Le ralentissement économique entraîneune baisse de la demande de transportde marchandises. En 2008, le tonnagetransporté diminue de 3,7 % par rap-port à 2007. Cette diminution d’activitéde fret affecte l’ensemble des modes detransport sauf le transport aérien. Cedernier est minoritaire, 1 % seulementdu trafic de marchandises, mais son ac-tivité est restée stable. Le transport rou-

tier est prédominant sur le marché dufret (87 %). Les transports ferroviaire etfluvial peinent à s’imposer sur ce mar-ché (respectivement 5 % et 7 %).

Lègère baissedes effectifs salariés

Les effectifs salariés dans le secteur dutransport auraient légèrement diminuédans la région en 2008 (- 0,4 % selon lesestimations de Pôle emploi services).L’évolution aurait été au contraire un peuplus favorable en province (+ 1,3 %).Dans la région, les effectifs auraientseulement progressé dans les secteursdu transport aérien et des activités depostage et de courrier.

■ ■ ■ ■ Martine MounouryInsee, Service études et diffusion

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Transports : un moindre dynamisme,sauf pour les transports collectifs urbains

Transports32

Pour en savoir pluswww.statistiques.developpement-durable.gouv.fr

Le syndicat des Transports en Ile-de-France :www.stif-idf.fr

Arc Express :un projet sur les rails

Le nouveau schéma directeur de la région-Ile-de-France (Sdrif), adopté le 25 sep-tembre 2008, prévoit de développer lestransports en commun de type tramways oubus en site propre en complément d’infras-tructures lourdes de type métro ou cheminde fer. Il privilégie la réalisation de liaisons debanlieue à banlieue et non plus seulementde liaisons avec Paris. Les déplacements debanlieue à banlieue, majoritaires depuis plu-sieurs années sont en forte croissance.

L’Etat, la Région et le Syndicat des Trans-ports en Ile-de-France (STIF) soutiennentun projet phare : Arc Express. Ce projet demétro automatique en rocade autour deParis permettrait de relier directement lesbanlieues de petite couronne entre elles.Deux arcs prioritaires sont à l’étude pour dé-terminer le tracé d’Arc Express : le premierau sud-est, dans le Val-de-Marne entre leRER A et B et le second au nord-ouest, desHauts-de-Seine à Saint-Denis.

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Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Transports : un moindre dynamisme, sauf pour les transports collectifs urbains 33

Immatriculations neuves en Ile-de-Francedonnées brutes

Voitures particulières Total véhicules utilitaires*

2007 2008 Evolution 2008/2007(%) 2007 2008 Evolution 2008/2007

(%)

Paris 55 150 51 780 -6,1 13 140 13 420 2,1Hauts-de-Seine 79 080 76 240 -3,6 14 920 15 150 1,5Seine-Saint-Denis 24 080 23 620 -1,9 11 850 11 870 0,2Val-de-Marne 29 510 28 250 -4,3 8 600 8 320 -3,3Seine-et-Marne 39 420 40 720 3,3 8 870 9 590 8,1Yvelines 75 450 67 390 -10,7 11 860 11 280 -4,9Essonne 37 220 36 040 -3,2 8 800 8 780 -0,2Val-d'Oise 31 910 29 830 -6,5 8 010 8 070 0,7Ile-de-France 371 820 353 870 -4,8 86 050 86 480 0,5Province 1 692 720 1 696 410 0,2 432 760 435 980 0,7France métropolitaine 2 064 540 2 050 280 -0,7 518 810 522 460 0,7Part de l'Ile-de-France (%) 18,0 17,3 16,6 16,6

*véhicules utilitaires légers et industriels à moteur : camionnettes, camions, autobus et autocars, tracteurs routiers.Source : ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, fichier central des automobiles

Transport de marchandises en Ile-de-Franceen millions de tonnes

2007 2008 Evolution2008/2007 (%)

Route(1) 236,5 229,3 -3,0Fer 12,8 12,2 -4,7dont : transport combiné 3,6 3,4 -5,6Fluvial 21,9 19,7 -10,0Aérien 2,4 2,4 0,0Total 273,6 263,6 -3,7

(1) y.c. transport international : résultats de l'enquête TRM.

Sources : SNCF, Port autonome de Paris, Aéroports de Paris, ministère de l’Ecologie,de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire

Effectifs salariés du secteur des transports au 31 décembre 2008données brutes en milliers

2008 2007 Evolution2008/2007 (%)

Secteur privé :Paris 16,7 16,5 1,2Hauts-de-Seine 14,4 14,1 2,1Seine-Saint-Denis 30,9 32,1 - 3,7Val-de-Marne 21,5 18,6 15,6Seine-et-Marne 21,6 20,9 3,3Yvelines 8,8 9,0 - 2,2Essonne 15,1 19,3 - 21,8Val-d'Oise 51,2 50,3 1,8Ile-de-France 180,0 180,7 - 0,4Province 586,3 578,5 1,3France métropolitaine 766,3 759,2 0,9Entreprises nationales :SNCF nd 156,5 -RATP nd 44,4 -

Champ : établissements de 10 salariés ou plus.nd : non disponible.Ces données ont été élaborées avec la nouvelle nomenclature d’activité NAF2 et ne sontpas comparables à celles figurant dans les anciennes publications.Le champ a évolué : les agences de voyage, notammment, sont exclues du secteurtransport dans la nouvelle nomenclature.

Source : Pôle emploi services pour le secteur privé

Transport aérien de passagers

Nombre2008

(millions)

Evolution (%)

2008/2007 2007/2006

Paris - International 66,8 2,2 6,8dont Paris CDG 55,2 1,8 6,1dont Paris Orly 11,6 4,6 10,8

Province - International 31,1 5,4 10,5Paris - Province 16,7 -4,1 -2,3dont Paris CDG 5,0 0,0 0,7dont Paris Orly 11,8 -5,7 -3,4

Province - Province 6,0 4,1 5,6Métropole - Outre-mer 3,4 -0,3 5,5Total(*) 128,2 2,0 6,2

*y compris le trafic Outre-mer - Intérieur et Outre-mer - International.Source : Direction générale de l'aviation civile

Nombre de voyages (en millions)

2007 2008 Evolution2008/2007 (%)

RATP 2 873 3 045 6,0dont : Métro 1 388 1 473 6,1

RER 447 469 4,9Bus Paris 336 354 5,4Bus banlieue 601 635 5,7Tramways 95 108 13,7Autres services 6 7 16,7

SNCF 680 nd ndBus OPTILE + TRA 292 nd ndEnsemble 3 845 - -

nd : non disponible.Source : Syndicat des Transports en Ile-de-France (STIF)

Page 31: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

S elon les estimations de l’Orga-nisation mondiale du tourisme,le nombre de touristes interna-

tionaux a progressé plus faiblement en2008 qu’en 2007 : 1,8 % après 7 %. Labaisse au second semestre intervientdans un contexte économique défavo-rable et instable, lié à la crise financière,à la hausse du prix du carburant et à defortes fluctuations des taux de change.

L’Europe, visitée par plus de la moitiédes touristes mondiaux, est le continentqui enregistre la plus faible progressionen termes d’arrivée (0,1 %). La forteappréciation de l’euro vis-à-vis du dol-lar au cours du premier semestre a pro-bablement pénalisé le tourisme dans lespays européens, notamment en France.

L’activité hôtelière freinéeen fin d’année

L’année 2008 est marquée par un replide l’activité hôtelière dans la régionfrancilienne, après quatre années decroissance continue. L’activité régressefortement à partir de septembre. Lenombre de séjours et de nuitées sont enbaisse de 1,7 % en 2008 après une trèsbonne année 2007. Ils restent toutefoissupérieurs à ceux de l’année 2006.L’organisation de la coupe du mondede rugby dans la région en 2007 avait,en effet, fortement stimulé l’activitétouristique en 2007.

Tous les départements franciliens sonttouchés par ce repli, sauf les Yvelines.Au niveau national, le recul de la fré-quentation hôtelière est moins accen-tué : - 0,8 % pour les arrivées et - 0,7 %pour les nuitées.

L’Ile-de-France reste la région la plusvisitée en France : elle a accueilli, en2008, un peu plus de 32 millions detouristes dont près de la moitié de tou-ristes étrangers. Le nombre de nuitéess’élève à 66 millions. La duréemoyenne des séjours est de 2,1 jours.

Des clientèles long-courriersmoins présentes

Le recul des arrivées des touristes étran-gers est plus marqué que celui destouristes français, respectivement - 2,7 %et - 0,9 %. Cependant, l’évolution dunombre des nuitées est proche, la duréemoyenne de séjour des étrangers dansleur ensemble ayant légèrement augmen-té contrairement à celle des Français.

La baisse de la fréquentation étrangère pro-vient surtout de la clientèle « long-courrier ».Les touristes américains ont moins sé-journé en Ile-de-France (- 15 %). Ils sontcependant toujours les plus nombreux àvisiter la région, après les Britanniques.La région a été également moins priséepar les Asiatiques : les arrivées de touris-tes chinois et japonais ont diminué res-pectivement de 24 % et 11 %.

Parmi les clientèles européennes, lesBritanniques et les Espagnols ont été moinsnombreux à se rendre en Ile-de-France(- 4,9 % et - 9,6 %), alors que les Belges etNéerlandais ont continué de venir plusmassivement (+ 13,8 et + 6,2 %).

Des taux d’occupationen baisse, surtout pour

les hôtels de haut de gammeLe taux d’occupation des hôtels a dimi-nué dans la région à partir du mois dejuin jusqu’à la fin de l’année. Pour l’en-semble de l’année 2008, le taux d’oc-cupation moyen, toutes catégoriesd’hôtels confondues, s’établit à 74,3 %.Il est en baisse de 0,8 point par rapportà l’année 2007, mais dépasse cepen-dant celui de 2006 (71,9 %).

Cette baisse est imputable aux hôtelsde haut de gamme, fréquentés pourl’essentiel par des touristes étrangers.Les taux d’occupation des hôtels 3 et 4étoiles diminuent respectivement de1,6 point et 2,1 points. La part de laclientèle étrangère est de 70 % dans ceshôtels, elle n’est que de 44 % dans leshôtels 2 étoiles. En 2008, les taux d’oc-

cupation moyens des catégories 0 et 2étoiles sont même légèrement supé-rieurs à ceux de l’année précédente (res-pectivement + 0,2 point et + 0,5 point).

La fréquentationdes sites touristiques en hausse

Malgré une fréquentation hôtelière enbaisse, les sites touristiques franciliensont tiré leur épingle du jeu. Les entréessont en hausse dans les principaux sitespar rapport à 2007. Les progressions lesplus importantes concernent le MuséumNational d’Histoire Naturelle (+ 23,5 %),Disneyland Resort Paris (+ 5,5 %) et leDomaine de Versailles (+ 5,4 %).

Disneyland Resort Paris demeure le sitetouristique francilien payant le plus fré-quenté, suivi par le Musée du Louvre etla Tour Eiffel.

■ ■ ■ ■ Aurelian Catana,Sandrine Chausson

Comité Régional du TourismeParis Ile-de-France

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Repli de l’activité hôtelière en fin d’année

Tourisme34

Pour en savoir plusOvieve F. : « Fréquentation hôtelière en 2008,une fin d’année marquée par la crise », InseeIle-de-France à la page, n° 318, mai 2009.

Drigny-Mériel C. : « Fréquentation des hôtelshomologués novembre-décembre 2008 », InseeIle-de-Francefaitsetchiffres,n°200, février2009.

« Tourisme parisien, tableau de bord janvier-décembre 2008 », OTCP, février 2009.

«Conjoncturehôtelière»,DGCIS,décembre2008.

« Repères de l’activité touristique de la destinationParis Ile-de-France2008»,CRT,novembre2008.

DéfinitionsTouriste : visiteur qui passe au moins unenuit dans un hébergement collectif ou privé,pour un motif professionnel ou privé.Arrivées ou séjours : nombre de clientsdifférents qui séjournent une ou plusieursnuits consécutives dans un même hôtel.Nuitées : nombre total de nuits passéespar les clients dans un hôtel.Durée moyenne de séjour : rapport dunombre de nuitées par le nombre d’arrivées.

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Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Repli de l’activité hôtelière en fin d’année 35

Fréquentation hôtelière en 2008

ParisHauts-

de-Seine

Seine-Saint-Denis

Val-de-

Marne

Seine-et-

MarneYvelines Essonne Val-

d'Oise

Ile-de-

France

Francemétro-

politaine

Arrivées 2008 (millions) 15 036 2 562 2 454 1 856 4 535 1 625 1 404 2 609 32 081 107 281

Evolution 2008/2007 (%) -2,5 -0,7 -0,8 -1,7 -2,0 2,5 -2,1 -0,7 -1,7 -0,8

Nuitées 2008 (millions) 35 061 5 134 4 389 3 155 9 422 2 793 2 363 3 866 66 183 197 615

Evolution 2008/2007 (%) -1,8 0,2 -0,8 -3,3 -2,8 0,2 -4,2 0,0 -1,7 -0,7

Durée moyenne du séjour (jours) 2,3 2,0 1,8 1,7 2,1 1,8 1,7 1,5 2,1 1,9

Source : Insee-Direction du tourisme, Comité régional du tourisme, enquête de fréquentation hôtelière

Source : Insee-Direction du tourisme, CRT Paris Ile-de-France,enquête de fréquentation hôtelière

3 500

4 000

4 500

5 000

5 500

6 000

6 500

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.50

55

60

65

70

75

80

85

90

Nuitées 2007 Nuitées 2008

Taux d’occupation 2007 Taux d’occupation 2008

Milliers %

0 2 4 6 8 10 12 14 16

Disneyland Resort Paris

Musée du Louvre

Tour Eiffel

Domaine de Versailles

Centre Pompidou

Cité des Sciences et de l'Industrie (1)

Musée d'Orsay

Muséum National d'Histoire Naturelle

Musée du Quai Branly

Arc de Triomphe - 1,3 %

- 1,7 %

+ 23,5 %

- 4,5 %

+ 0,4 %

- 0,5 %

+ 5,4 %

+ 1,9 %

+ 1,9 %

+ 5,5 %

Source : Insee-Direction du tourisme, CRT Paris Ile-de-France,enquête de fréquentation hôtelière

Evolution de la fréquentation hôtelière

Palmarès des musées, monuments et sites franciliens en 2008en millions d'entrées et évolution 2008/2007

(1) Entrées Géode incluses.

Sources : RMN - CMN - Musées - CDT - OTCP - CRT

-30

-25

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

Royaume-Uni

Etats-Unis

Espagne Allemagne Italie Japon Pays-Bas

Belgique Chine Proche etMoyen-Orient

Visiteurs (en milliers)2 655 1 579 1 319 1 116 1 121 734 753 731 324 318

-4,9

-15,1

-9,6

-0,9

+0,9

-11,0

+6,2

+13,8

-24,0

+3,3

Evolution 2008/2007 des principales clientèles étrangèresprésentes en Ile-de-France (en %)

6

40

1911

24

27

6

26

38

3

Nuitées françaisesTotal : 29,9 millions

Nuitées étrangèresTotal : 36,2 millions

0 1 2 3 4 ou plus

Etoiles

Répartition des nuitées 2008 en Ile-de-Francepar catégorie d’hôtel (en %)

Source : Insee-Direction du tourisme, Comité régional du tourisme,enquête de fréquentation hôtelière

Page 33: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

E n 2008, 77 500 entreprises ontété créées en Ile-de-Francemalgré une conjoncture diffi-

cile, liée au ralentissement écono-mique et au durcissement desconditions de crédits. La hausse dunombre de créations observée depuis2003 se poursuit en 2008. Cependant,elle est beaucoup plus faible qu’en2007 (+ 2,9 % contre + 10,6 %). Dansle même temps, le volume des défail-lances d’entreprises augmente forte-ment (+ 16,5 %). Comparée à laprovince, l’Ile-de-France résiste mieuxau ralentissement : plus forte augmenta-tion des créations et moins forte pro-gression des défaillances.

L’Ile-de-France compte 11 entreprisescréées pour 100 existantes en 2008. Larégion se caractérise par une forte im-plantation des services aux entrepriseset bénéficie d’une attractivité particu-lière qui lui permet de renouveler plusfacilement son tissu productif. Elle seplace parmi les régions les plus dyna-miques en matière de créations d’en-treprises avec les régions du Sud-Est dela France. Plus d’un tiers des créationsfranciliennes sont localisées dans la ca-pitale. Les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis attirent également denombreux créateurs d’entreprise.

Chute des créationsdans l’hôtellerie-restauration

En Ile-de-France, les créations d’entre-prises sont concentrées principalementdans quatre grands secteurs d’activité :les services aux entreprises (un tiers descréations), le commerce-réparation(21 %), la construction (14 %) et lesservices aux particuliers (9 %). Au seindu secteur des services aux entreprises,le rythme des créations se maintient àun bon niveau (+ 6,9 % en 2008). Enrevanche, le nombre de créations re-cule de 2,5 % dans le secteur com-merce-réparation et de 1,6 % danscelui des services aux particuliers, l’hô-tellerie-restauration ayant été particu-lièrement touchée. Le secteur de laconstruction conserve un fort taux decréation, mais perd de son dynamismepar rapport à 2007 (+ 2,1 % contre 10,4%). Le secteur des transports, qui ne re-présente que 4 % des créations régio-nales, connaît une forte augmentationdu nombre de ses créations d’entrepri-ses (+ 14,6 %). Les secteurs de l’immo-bilier et des finances, qui s’étaientparticulièrement développés ces der-nières années, créent moins d’entrepri-ses en 2008 qu’en 2007.

Toujours plus de sociétés,mais sans salarié

La hausse du nombre de créationsd’entreprises, depuis 2003, concernemajoritairement les entreprises ne gé-nérant qu’un seul emploi, celui de l’en-trepreneur. En effet, le nombre decréations d’entreprises sans salarié aprogressé de 38 % entre 2003 et 2008.Celui des créations avec au moins unsalarié n’a augmenté que de 0,5 % aucours de la même période. L’année2008 ne fait pas exception : 86 % desentreprises créées n’ont pas de salarié.Ce phénomène pourrait se poursuivreavec le développement du statut del’auto-entrepreneur. Ce nouveau statut,

en vigueur à partir du 1er janvier 2009,doit permettre aux salariés, chômeurs,retraités ou étudiants, de créer facile-ment leur propre activité avec desconditions plus avantageuses. Labaisse des créations intervenue au 4e

trimestre peut également s’expliquer,pour partie, par la mise en œuvre de cenouveau dispositif : les créateurs po-tentiels du second semestre 2008 ayantpu retarder leur projet en 2009 afind’en bénéficier.

Plus de défaillancesd’entreprises

En 2008, le nombre de défaillancesd’entreprises en Ile-de-France s’établità 11 500, soit une augmentation de16,5 % par rapport à 2007. Cette pro-gression, la plus forte depuis 1999,reste toutefois inférieure à celle de laprovince (+ 20,9 %). Tous les secteursd’activité sont affectés. Cette accéléra-tion résulte, d’une part, de la détériora-tion de la situation économique etfinancière, qui a particulièrement fragi-lisé l’activité des entreprises. D’autrepart, la forte progression des créationsd’entreprise au cours de ces dernièresannées, et notamment en 2007,augmente le risque de défaillance.

■ ■ ■ ■ Catherine Drigny-MérielInsee, Service statistique

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Croissance plus modérée des créations d’entreprises,nette augmentation des défaillances

Démographie des entreprises36

Pour en savoir plus

Roy J. : « Plus de la moitié des entreprisescréées au premier semestre 2002 sont encoreactives cinq ans après », Insee Ile-de-Francefaits et chiffres, n° 206, juin 2009.

Drigny-Mériel C. : « Créations d’entre-prises - 4e trimestre 2008 », InseeIle-de-France faits et chiffres, n° 199,février 2009.

Tellier S. : « Croissance plus faible descréations d’entreprises en 2008 », Inseepremière, n° 1221, janvier 2009.

Définition

La statistique des créations d’entreprisesest constituée à partir des informations durépertoire des entreprises et des établisse-ments. Depuis le 1er janvier 2007, la notionde création d’entreprise s’appuie sur unconcept harmonisé au niveau européenpour faciliter les comparaisons. Une créa-tion d’entreprise correspond à l’apparitiond’une unité légale exploitante n’ayant pasde prédécesseur et qui met en œuvre denouveaux moyens de production.

La statistique de création d’entreprisecouvre l’ensemble des activités marchan-des hors agriculture.

Page 34: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Croissance plus modérée des créations d’entreprises, nette augmentation des défaillances37

Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2008

Secteur d'activité

Ile-de-France ProvincePart

IdF/France(%)Nombre

2008 %Evolution

2008/2007(%)

Taux decréation* (%)

Nombre2008 %

Evolution2008/2007

(%)

Taux decréation* (%)

Industries agricoles et alimentaires 779 1,0 96,2 11,7 5 440 2,3 51,1 9,9 11,5

Industries hors I.A.A. 2 825 3,6 -3,2 7,3 10 012 4,3 -4,9 7,3 20,2

Construction 11 219 14,5 2,1 17,0 40 755 17,4 -3,2 13,0 20,7

Commerce-réparation 16 223 20,9 -2,5 11,2 57 374 24,5 -0,2 11,7 20,9

Transports 2 805 3,6 14,6 10,9 4 696 2,0 -3,7 8,2 35,6

Services aux entreprises 25 824 33,3 6,9 13,1 43 494 18,5 5,0 13,4 36,0

Activités immobilières 4 093 5,3 -6,7 9,1 14 421 6,1 -0,9 10,2 21,4

Education, santé, action sociale 5 213 6,7 10,8 7,4 21 464 9,2 11,4 7,5 18,6

Services aux particuliers 7 308 9,4 -1,6 8,7 33 355 14,2 -1,2 10,1 17,1

dont Hôtellerie-restauration 2 510 3,2 -11,3 6,1 13 176 5,6 -8,4 7,7 15,1

Services financiers 1 243 1,6 -2,5 8,9 3 517 1,5 -2,7 9,5 25,1

Ensemble 77 532 100,0 2,9 11,2 234 528 100,0 1,4 10,8 23,7

*rapport entre le nombre de créations et le stock d’entreprises au 1er janvier de l’année considéréeSource : Insee, répertoire des entreprises et des établissements (Sirene)

80

100

120

140

160

180

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Ile-de-France

Province

Données brutes

Evolution de la création d’entreprises en 10 ansbase 100 au 1er trimestre 1999

Créations d’entreprises selon le nombre de salariés

Source : Insee, répertoire des entreprises et des établissements (Sirene)

Source : Insee, répertoire des entreprises et des établissements (Sirene)

Source : Insee, répertoire des entreprises et des établissements (Sirene)

Défaillances d'entreprises par secteur d'activité en 2008

Secteur d'activité

Ile-de-France Province IdF/France

(%)2008 % évol.08/07 2008 % évol.

08/07

Industries agricoles etalimentaires

116 1,0 3,6 1 056 2,8 13,1 9,6

Industries hors IAA 792 6,9 17,7 2 333 6,1 12,6 24,5Construction 3 026 26,2 19,6 10 057 26,5 24,9 22,5Commerce-réparation 2 669 23,1 14,6 9 445 24,9 17,6 21,6Transports 447 3,9 12,9 1 080 2,8 35,7 28,1Services aux entreprises 2 351 20,4 14,2 4 603 12,1 13,4 32,8Activités immobilières 358 3,1 21,8 1 626 4,3 57,6 17,8Education, santé, actionsociale

284 2,5 1,1 903 2,4 -6,3 22,7

Services aux particuliers 1 423 12,3 23,1 6 682 17,6 25,4 17,1dont : Hôtellerie-restauration

832 7,2 18,2 4 981 13,1 25,3 14,0

Services financiers 68 0,6 -6,8 205 0,5 40,4 24,7Ensemble 11 534 100,0 16,5 37 990 100,0 20,9 22,7

Champ ICS.Sources : Insee, répertoire des entreprises et des établissements (Sirene) et BODACC,

jugements données brutes

Répartition par département des créations d'entreprise en 2008

Paris37,6 %

Seine et Marne7,4 %

Essonne6,8 % Yvelines

8,3 %

Hauts-de-Seine12,6 %

Seine-Saint-Denis11,5 %

Val de Marne8,6 %

Val d'Oise7,2 %

Champ : activités marchandes hors agriculture.

0

10 000

20 000

30 000

40 000

50 000

60 000

70 000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Au moins un salarié

Sans salarié

Lecture : Paris concentre 37,6 % des créations d’entreprises en Ile-de-France.

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Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

Chiffres clés

Chiffres clés de l'Ile-de-France

2006 2007 2008Evolution

2008/2007(%)

IdF/Francemétropolitaine

(%)

Population en milliers (estimations au 1er janvier) (1) 11 532 11 577 11 694 1,0 18,8

DémographieNombre de naissances (Etat civil) 182 758 179 264 nd /// 22,8

Nombre de décès (Etat civil) 69 072 69 082 nd /// 13,0

Conditions de vieNombre d'allocataires du RMI (CAF) 228 787 211 056 203 829 -3,4 20,7

EducationTaux de réussite au baccalauréat 78,6 % 80,5 % 80,3 % -0,2 point (2)

Emploi (fin décembre)Emploi salarié CVS hors agriculture (Pôle emploi) dont : 4 052 507 4 140 228 4 151 235 0,3 25,0

Industrie 487 852 477 675 462 330 -3,2 14,1

Construction 253 724 266 713 270 475 1,4 17,6

Tertiaire 3 310 930 3 395 840 3 418 430 0,7 28,9

Estimations annuelles d'emploi non salarié (Insee) 336 000 341 900 nd /// 15,2

Estimations annuelles d'emploi total (Insee) 5 495 100 5 609 900 nd /// 22,0

Chômage (fin décembre)Taux de chômage 8,0 % 6,9 % 6,8 % -0,1 point (3)

Demandeurs d'emploi de catégories A, B, C (Pôle emploi) 638 690 576 660 582 860 1,1 18,0

Marché de l'immobilierMises en chantier de logements ordinaires 36 834 37 408 35 984 -3,8 9,7

Nombre d'établissements (champ ICS) 698 596 761 957 793 103 4,1 23,3

Industrie 53 332 53 404 53 940 1,0 18,4

Construction 62 410 66 036 70 755 7,1 17,5

Commerce et réparations 169 094 172 738 176 959 2,4 22,0

Autres services 413 760 469 779 491 449 4,6 25,8

Nombre de créations d'entreprises 68 124 75 347 77 532 2,9 24,8

Industrie 2 936 3 315 3 604 8,7 18,9

Construction 9 959 10 991 11 219 2,1 21,6

Commerce et réparations 14 920 16 636 16 223 -2,5 22,0

Autres services 40 309 44 405 46 486 4,7 27,8

TourismeNombre d'arrivées dans l'hôtellerie homologuée (millions) 31,1 32,6 32,1 -1,7 29,7

Nombre de nuitées dans l'hôtellerie homologuée (millions) 62,1 67,3 66,2 -1,7 32,9

Taux d’occupation des hôtels homologués 71,9 75,1 74,3 -0,8 point (4)

nd : non disponible(1) 2006 : recensement de la population - 2007 et 2008 : estimations de population(2) Taux de réussite au baccalauréat France métropolitaine et Dom : 83,5 %(3) Taux de chômage France métropolitaine : 7,8 %(4) Taux d’occupation des hôtels homologués en France métropolitaine : 61,4 %

38

Page 36: L'année économique et sociale 2008...Les autorisations de construire et les mises en chantier sont en repli, les ventes de logements neufs diminuent d’un tiers. La baisse de la

JanvierLe budget 2008 de la Région Ile-de-Frances’élève à 4,3 milliards d’euros, en haussede 8,3 % par rapport à 2007. Il traduit lavolonté d’accroître des actions dansquatre domaines prioritaires : l’amélio-ration des transports en commun, le renfor-cement de l’apprentissage et de la formationprofessionnelle, la modernisation des lycéeset le développement de l’Eco-région. LaRégion consacre plus d’un tiers de sonbudget aux transports.

FévrierDébut d’une période de forte apprécia-tion de l’euro vis-à-vis du dollar.

MarsDans le cadre du Schéma Régional deDéveloppement Economique et du Plan régio-nal des formations professionnelles, la Régionlance un programme « actions d’initiatives terri-toriales ».Celui-ci vise à favoriserdespasserellesvers les entreprises, les chantiers école et lesparcours d’accompagnement vers l’emploi.Création d’un secrétariat d’Etat au déve-loppement de la région capitale auprèsdu ministère de l’écologie, de l’énergie,du développement durable et de l’amé-nagement du territoire dont l’objectif estde permettre à la France de tenir son rangdans la compétition des territoires, en fai-sant de sa capitale une « ville monde »ouverte, dynamique, attractive, créatricede richesses et d’emplois.

AvrilVote d’un plan régional pour la géo-thermie en Ile-de-France dans l’habitatet le tertiaire sur la période 2008-2013.Semaine du développement durableorganisée par la Préfecture d’Ile-de-France :325 actions ont été labellisées.Démarrage du chantier du tramwaySaint-Denis/Pôle gare Garges-Sarcelles.Présentation du rapport intitulé « Dix mesurespour la métropole Paris Ile-de-France » par lacommission Planchou du Conseil Régional.

Mai« Etats généraux du logement en Ile-de-France » organisés par la Ministre du loge-ment et de la ville en collaboration avec lePréfet de région.

L’Etat et la Région Ile-de-France signent troiscontrats d’objectifs et de moyens en faveur dudéveloppement de l’apprentissage. Ils s’ins-crivent dans un accord-cadre, signé entre laRégion et l’Etat en 2005, qui prévoit d’ac-cueillir 100 000 jeunes au sein des centres deformation des apprentis à l’horizon 2010.Plan espoir banlieue : l’Etat et les entrepri-ses s’engagent en Ile-de-France pour l’em-ploi des jeunes de 157 quartiers sensibles.

JuinLa hausse des prix des denrées alimentairesatteint son plus haut niveau depuis 30 ans.Consultation lancée par l’Etat et la Régionpour développer l’agriculture biologique.Prolongement des lignes 12 et 13 du métro.La Tangentielle Nord est officiellementlancée : cette nouvelle liaison dans labanlieue nord permettra de relier Sartrou-ville à Noisy-le-Sec.Inauguration du premier métro fluvial reliant lagare d’Austerlitz à Maison-Alfort. La navette flu-vialeVoguéopeutaccueilliràbord70personnes.

JuilletCréation de la nouvelle CommissionConsultative de l’Environnement de l’aé-rodrome de Paris-Charles de Gaulle.Le conseil du Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF) vote la création de 4 nouvelleslignes Mobilien pour desservir la grande cou-ronne, ainsi qu’une nouvelle desserte entreMontfermeil et Roissy-Charles de Gaulle.

SeptembreFaillite de la banque américaine LehmanBrothers accentuant la crise financièremondiale, née en 2007 aux Etats-Unisavec l’effondrement du marché des prêtsimmobiliers (« subprime »).Adoption du nouveau schéma directeurde la région d’Ile-de-France (SDRIF) par leConseil Régional. C’est un document-cadre de référence pour l’aménagementet le développement de la région d’ici à2030. Il prévoit notamment la construc-tion de 60 000 logements par an, la créa-tion de corridors boisés et agricoles, denouveaux réseaux de transport et la créa-tion de 700 000 emplois.Installation du Conseil scientifique de laconsultation internationale de recherche

et développement sur « Le grand pari del’agglomération parisienne ».

OctobreLa Région Ile-de-France annonce le fi-nancement de 3 000 logements étudiantspar an sur la période 2008-2013 à traversune convention signée avec l’Etat.

NovembreEffondrement des cours boursiers dans lemonde (le CAC 40 a atteint son niveau leplus bas depuis mai 2003) et chute descours du pétrole.Le Conseil Régional vote un premiertrain de mesures pour soutenir la créa-tion, le développement et la sauve-garde des PME-PMI et TPE.Les élus de la Conférence métropolitainevalident les statuts du syndicat d’étudesmixte ouvert Paris Métropole qui seracréé dès le début de l’année 2009, aprèsapprobation du Préfet de Paris et délibé-ration des collectivités adhérentes.Présentation par Christian Blanc, Secrétaired’Etat au développement de la région capi-tale, des grandes lignes du projet d’aména-gement du plateau de Saclay en « cluster »(ou grappe) scientifique, technologique etd’innovation économique de rang mondial.L’objectif est de faire de ce territoire, le pre-mier pôle de l’innovation en Europe et unelocomotive pour tirer l’activité économiquede l’Ile-de-France vers le haut.

DécembreAnnonce de licenciementsmassifsde grandsgroupes industriels et aggravation du chô-mage en France.Legouvernement françaismetsurpiedunplande relance économique massif et un plan derecapitalisation des banques françaises.Dans lecadre du plande relancepour l’éco-nomie, le Président du Conseil Régional an-nonce son intention de dégager 100 millionsd’euros pour relancer le logement social enIle-de-France.Mise en place d’une cellule de veille écono-mique pilotée par la Préfecture de régionchargée de proposer des solutions concrètes àla crise.

Martine MounouryInsee, Service études et diffusion

Chronologie

L’année 2008

39